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IRAN. Viols des manifestants détenus

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Depuis le début des manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans par la police des mœurs à Téhéran, des ONG de défense des droits humains et des activistes alertent sur les viols et menaces de viols des manifestants (hommes, femmes, adolescents) détenus en Iran. Ils dénoncent le viol utilisé comme arme de guerre par les forces de sécurité iraniennes contre les manifestants.

Suite au signalement des viols des manifestants détenus, le CNN a envoyé une équipe de journalistes dans la région frontalière irako-iranienne pour interroger les témoins oculaires qui ont fui l’Iran et contacté des victimes de ces viols et des sources à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Il vient de publier un rapport spécial sur le viol des manifestants par les forces des sécurité iraniennes pour réprimer les manifestations.

CNN a corroboré plusieurs informations faisant état de violences sexuelles à l’encontre de manifestants et en a entendu de nombreux autres. Au moins l’un des viols a causé des blessures graves et un autre a impliqué le viol d’un garçon mineur. Dans certains des cas découverts par CNN, l’agression sexuelle a été filmée et utilisée pour faire taire les manifestants, selon des sources qui ont parlé aux victimes.

Les responsables iraniens n’ont pas encore répondu à la demande de commentaires de CNN concernant ces viols.

Le rapport (en anglais) de CNN est à lire ici: How Iran’s security forces use rape to quell protests

MARSEILLE. Manifestation kurde contre l’agression turque au Kurdistan

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MARSEILLE – Le Collectif Solidarité Kurdistan13 condamne les récents bombardements sanglants turcs visant les régions kurdes de Syrie et d’Irak et appelle à manifester devant la Préfecture de Marseille, le jeudi 24 novembre, à 18 heures.

Voici le communiqué du Collectif Solidarité Kurdistan13:

Arrêtez les massacres, condamnez le régime Erdogan !

« La Turquie a de nouveau violé, dans la nuit du 19 au 20 novembre 2022, l’espace aérien syrien et irakien en bombardant les régions kurdes du Rojava et de Bashur situées dans le nord de ces deux pays.

Cette énième agression au mépris du droit international, vient allonger la liste des violences perpétrées contre le peuple kurde et les populations à leur côté : utilisation de drones « tueur » envers des personnalités associatives, politiques et responsables militaires YPJ et YPG de l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), usage d’armes chimiques dans le nord de l’Iraq, maniements des lois « anti-terroristes » à outrance dans une dérive généralisée, déplacements forcés des populations, affiliation de l’armée turque aux gangs de Daesh…

L’opération « Griffe, épée » était courue d’avance ; depuis des mois le Président Erdogan et ses ministres parcourent les chancelleries, pour quémander le feu vert d’une attaque armée et donc une occupation illégale du nord de la Syrie et de l’Iraq, sous le fallacieux argument de la lutte « anti-terroriste » et de « sécurisation des frontières ».

L’inertie légendaire des puissances occidentales lorsqu’il est question de contrer et défier les autorités d’Ankara sonne, tel un blanc-seing à l’obsession dévastatrice qu’a Erdogan de rendre à la Turquie sa grandeur passée…

… Au regard de ce macabre tableau, l’attentat sanglant d’Istanbul n’est autre qu’une machination machiavélique ordonnée par les autorités turques et planifié par le MIT, ses services secrets afin de justifier le pire…

Le CSK.13 appelle les forces politiques, syndicales, associatives,
les citoyennes et les citoyens à manifester leur solidarité avec le peuple Kurde. »

 

Marseille le, 21 novembre 2022

 

Centre Démocratique Kurde Marseille (CDKM) – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Marseille – Marche Mondiale des Femmes (MMF) 13 Paca – Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) 13 – Mouvement de la Paix 13 – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) 13 – Parti Communiste Français (PCF) 13 – Parti de Gauche 13 – Solidarité & Liberté Provence – Union Départementale CGT

Annick Samouelian
Présidente / Solidarité & Liberté Provence
Coordinatrice / Collectif Solidarité Kurdistan 13

 

La communauté internationale spectatrice du génocide kurde

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Il y a plus de deux mois, on apprenait avec effroi le meurtre barbare de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs iranienne pour un voile « non conforme », et on organisait dans le monde des manifestations de soutien aux femmes et peuples d’Iran qui se sont de nouveau révoltés contre le régime islamiste iranien. Depuis, les mollahs iraniens ont lancé une répression sanglante contre les manifestants, tout en mobilisant l’armée exterminer les Kurdes. Aujourd’hui, au Kurdistan iranien sous blocus militaire, on décompte plus de 100 tués et plusieurs milliers de blessés, torturés, arrêtés… sans que l’ONU réagisse.

Le Kurdistan iranien martyrisé par les forces armées iraniennes

Face aux manifestations généralisées au Kurdistan iranien, le régime colonialiste a rapidement envoyé ses forces armées (milices pasdarans, basij, etc.) écraser la révolte kurde dont les revendications sont la fin de la marginalisation des minorités ethniques, religieuses et linguistiques et la reconnaissance officielles de leurs droits élémentaires ainsi que la fin du pillage et destruction des richesses naturelles (forêts, minerais, rivières) du Kurdistan. En ce sens, le régime théocratique iranien ne diffère pas du shah d’Iran qui poursuivait une politique colonialiste envers les peuples non-perses d’Iran (Kurdes, Azéris, Baloutches, Arabes, Turkmènes…).

Cartouches d’armes chimiques (agents neurotoxiques) utilisées par les forces armées iraniennes dans la ville kurde de Javanroud – province de Kermanchah – Iran

Civils abattus, blessés non soignés, torture, viols et menace de viol des manifestants détenus, enlèvements d’adolescent.e.s et d’activistes, coupure d’électricité et d’eau, manque de médicaments et de produits de première nécessité, dont le pain… les mollahs iraniens ont déclaré une guerre totale à des millions de civils kurdes qu’ils considèrent comme des ennemis. Les activistes kurdes documentent et filment à longueur de journée et de nuit ces crimes de guerre qu’ils diffusent sur les réseaux sociaux. Mais, comme à l’époque du Chah d’Iran, la communauté internationale se rend complice du génocide kurde en Iran.

 

Si un jour le régime iranien est jugé pour ses crimes de guerre, la communauté internationale devrait également être poursuivie pour ne pas avoir agit à temps pour empêcher qu’il y ait un nouveau génocide kurde en Iran, mais également en Irak / Syrie où la Turquie aussi commet des crimes de guerre envers les Kurdes.

TURQUIE. Erdogan annonce une offensive terrestre contre les Kurdes en Syrie

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Alors que la Turquie a bombardé massivement les régions kurdes de Syrie et d’Irak dans la nuit de 20 novembre, tuant des dizaines de civils et militaires, aujourd’hui, Erdogan a promis une offensive terrestres contre le Rojava.

Dimanche, la Turquie a bombardé massivement les Kurdistans syrien et irakien dans son opération terroriste surnommée « Griffe – épée ».

Du retour de son voyage au Qatar, où il a assisté à l’ouverture de la Coupe du monde de football 2022, Erdogan a déclaré aux journalistes que la Turquie allait poursuivre ses attaques contre les Kurdes en Syrie et en Irak en menant également une offensive terrestre que les autorités compétentes turques élaborent.

Les régions syriennes lorgnées par la Turquie sont Manbij, Kobanê et le nord d’Hassaké.

Pour le moment, la communauté internationales garde le silence face aux attaques terroristes menées par la Turquie dans les pays voisins. La colation internationales anti-EI dirigée par les Etats-Unis qui sont également alliés de la Turquie au sein de l’OTAN n’ont toujours pas réagi alors que les Kurdes syriens auraient répliqué aux attaques turques en frappant des cibles turques dans la province de Gaziantep.

 

 

 

ROJAVA. Enterrement solennel des victimes des frappes de la Turquie à Dêrik

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SYRIE / ROJAVA – Les habitants de la région de Jazira ont assisté à la cérémonie funéraire organisée pour les victimes tués par la Turquie dans la localité kurde de Derik dans la nuit de 20 novembre.

Le cortège funèbre est parti de l’hôpital de Derik avec les cercueils des victimes Essam Abdullah, correspondant de l’agence ANHA, Hussein Ali, Jijek Harouni, Hilal Qassem, Hadiya Abdullah, Obaid Khaled, Mahmoud Ali, Fayez Abdullah, Nuri Jiftji, Hussein Khaltou, Mazen Ossi et s’est dirigée vers le sanctuaire du martyr Khabat Derik pour la cérémonie funéraire.

Une fois arrivée au cimetière du Şehîd (Martyr) Khabat Derik, Joan Ali du Conseil des familles des martyrs a présenté ses condoléances aux familles des martyrs et a demandé patience et réconfort, soulignant qu’ils porteront le flambeau des martyrs pour réaliser leurs espoirs et désir de liberté.

Pour sa part, Jihan Hussein, cadre du mouvement des femmes Kongra Star, s’est adressée aux habitants de la région d’al-Jazira : «Votre présence ici réfute les allégations d’Erdogan, qui nie l’existence des Kurdes. Cela prouve que les Kurdes existent. »

Elle a également salué les sacrifices des habitants de Derik et a déclaré : « Au cours de l’histoire de la révolution du Rojava, Derik était connu pour sa lutte et sa résistance. »

Jihan a appelé le peuple à intensifier la lutte et la résistance, en disant : « Afin de ne pas vivre sous le joug de l’esclavage, nous devons lutter et résister de toutes nos forces. »

À son tour, le coprésident du Conseil exécutif de l’Administration autonome de la région de Jazira, Talaat Younes, a déclaré qu’Erdogan utilise des gaz et des armes chimiques pour exterminer le peuple kurde.

Il a ajouté que les rêves du régime turc ont commencé à s’effriter face à la lutte et à la résistance de notre peuple.

A la fin de son discours, Talaat Younes a critiqué le silence des forces internationales en affirmant « qu’elles donnent des armes aux suceurs de sang de notre peuple » en rappelant l’engagement et la volonté de dialogue de l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est avec toutes les parties pour trouver une solution politique à la question syrienne et expulser l’occupant turc.

ANHA

IRAN. Les Kurdes filment les crimes des forces armées iraniennes

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IRAN / ROJHILAT – Mahabad, Sanandaj, Kermanchah… le régime iranien a envoyé ses forces armées dans les localités kurdes où les manifestants civils sont abattus dans la rue. Devant l’inaction de la communauté internationale et de la soi-disant « opposition iranienne » qui qualifie les Kurdes marginalisés de « séparatistes », ces derniers doivent se filmer en train d’être massacrés par les sbires des mollahs.

Bien que les massacres soient généralisés dans tout le Kurdistan iranien, depuis hier soir, les forces iraniennes commettent un bain de sang à Djavanroud, une ville de la province de Kermanchah. Les manifestants abattus* se filment en train d’être abattus par les forces armées iraniennes et publient les vidéos sur les réseaux sociaux malgré les coupures d’internet.

A Javanroud toujours, ce matin, les forces iraniennes ont ouvert le feu sur la foule qui assiste aux funérailles de deux adolescents qui ont été tués lors de manifestations d’hier soir. Cette scène a également été filmée par les victimes et se trouvent sur les réseaux sociaux.

Les victimes kurdes doivent eux-mêmes documenter les crimes de guerre du régime iranien alors que ce travail incombe à l’ONU. Mais, on le répète encore: quand il s’agit des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis envers les peuples colonisés / apatrides, la communauté internationale viole ses propres lois en refusant d’intervenir pour arrêter les génocides.

*Le régime iranien a envoyé l’armée écraser dans le sang la contestation populaire dans les régions kurdes d’Iran où la population ne quitte plus la rue depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre à Téhéran. Le bilan provisoire fait état de plus de 100 morts civils et des milliers de blessés au Kurdistan iranien.

L’Iran lâche l’armée contre les civils kurdes et en tue 40 en quelques jours

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IRAN / ROJHILAT – Le régime iranien a envoyé l’armée écraser dans le sang la contestation populaire dans les régions kurdes d’Iran où la population ne quitte plus la rue depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre à Téhéran.

Les forces armées iraniennes (milices, Basij, Pasdaran…) utilisent des mitrailleuses (Douchka) et d’autres armes semi-lourdes contre les civils kurdes. Ils ont tué plus de 40 manifestants kurdes ces derniers jours dans la rue.

Dans cette récente vidéo provenant de la ville de Sardasht, on entend distinctement des tirs de mitrailleuse sur la place publique.

Les dizaines de millions de Kurdes font face à des massacres en Iran, en Irak, en Syrie… par la Turquie et l’Iran simultanément, sans que cela perturbe le sommeil de plomb de l’ONU. C’est cela le destin de tous les peuples colonisés/apatrides.

 

Les Kurdes debout face à l’agression militaire turque au Kurdistan

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La Turquie a mené des bombardements aériens d’envergure contre plusieurs régions kurdes allant du Rojava, dans le nord de la Syrie jusqu’au Kurdistan irakien dans la nuit de 20 novembre. Cette attaque que la Turquie voulait mener depuis un an a fait plus de 30 victimes civils (dont un journaliste) et militaires dans les rangs kurdes et du régime syrien.

Les Kurdes sont descendus dans la rue dès le lendemain de cette attaque meurtrière à travers le monde pour demander à la communauté internationale d’arrêter cette énième agression turque au Kurdistan. Pour le moment, la communauté internationale continue son sommeil de plomb.

Des dizaines de milliers de civils ont manifesté dans le Nord et l’Est de la Syrie

Malgré le danger de nouvelles attaques, des dizaines de milliers personnes sont descendues dans les rues des régions autonomes du nord et de l’est de la Syrie pour protester contre « l’État terroriste de Turquie ». Des manifestations ont eu lieu dans des dizaines de villes et villages.

Malgré le danger de nouvelles attaques, d’innombrables personnes sont descendues dans les rues des régions autonomes du nord et de l’est de la Syrie (AANES) pour protester contre « l’État terroriste turc ». Les manifestations ont eu lieu dans des dizaines de villes et de communautés, ainsi que dans les zones autonomes d’Alep, la colère face aux frappes aériennes de grande envergure de l’armée turque de l’OTAN a poussé les gens dans les rues.

« Ce pays est à nous et nous le défendrons contre les envahisseurs », ont déclaré les manifestants dans de nombreux endroits. Les deux plus grandes manifestations avec des milliers de participants ont eu lieu à Hesekê et Qamişlo. Dans cette dernière métropole, une foule immense s’est massée devant le centre culturel local. Un manifestant a brûlé un drapeau turc, « A bas l’État occupant criminel » a été scandé par la foule. Dans un discours, le coprésident de la branche locale du Conseil des membres de la révolution du Rojava, Mahsûm Hesen, a qualifié la « terreur aérienne » d’ « expression et de continuation de la mentalité ottomane ».

CDK-F: Stop à l’agression militaire turque contre le Kurdistan!

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) condamne la nouvelle agression militaire turque visant les Kurdistan syrien et irakien déclenchée la nuit dernière et appelle « les Nations unies, la Coalition internationale anti-EI, l’Union européenne la France et les États-Unis à forcer leur partenaire à se conformer à ses obligations internationales et à mettre fin à ses agressions militaires contre le peuple kurde. »

Voici le communiqué du CDK-F publié ce matin:
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« Dans la nuit du 20 novembre, les avions de guerre turcs ont commencé à bombarder des hôpitaux, des écoles et d’autres cibles civiles dans la zone frontalière du nord de la Syrie. Plusieurs villages situés dans la région de Shehba qui abrite de nombreux déplacés d’Afrin, ainsi que dans les régions de Kobanê et de Dêrîk ont été particulièrement ciblés. Les avions de guerre turcs ont également visé un dépôt de blé dans la zone de Dahir al-Arab, près de Zirgan. Parallèlement, l’armée turque a bombardé des zones dans les monts Qandil et Asos au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).

L’attaque terroriste de Taksim, à Istanbul, le 13 novembre, a été planifiée et exécutée par le régime islamo-fasciste au pouvoir en Turquie pour fournir un prétexte à ces bombardements meurtriers. Avant même d’ouvrir une enquête, le régime turc a imputé cette attaque aux Unités de protection du peuple et des femmes du Rojava (YPG-YPJ) et au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Bien que les Forces démocratiques syriennes (FDS) et le PKK aient vivement condamné l’attentat et démenti toute implication, le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, connu pour son hostilité féroce envers le peuple kurde, continue de prêcher ce mensonge au nom de l’État turc.

Une fois de plus, l’État turc mène une campagne d’agression contre les Kurdes pour détourner l’attention des crises qui tourmentent la Turquie après deux décennies de règne sans partage de Recep Tayyip Erdogan et de l’AKP. Depuis le 17 avril, le régime d’Erdogan a attaqué à plusieurs reprises les positions des guérilleros kurdes dans le sud du Kurdistan, utilisant plus de 2 700 fois des armes chimiques interdites. Néanmoins, l’État turc n’a rien obtenu avec ces attaques, et les forces turques ont brûlé les corps de leurs propres soldats pour masquer l’ampleur de leurs pertes.

Avec la récente attaque sous faux drapeau à Taksim, Erdogan et l’AKP-MHP espèrent détourner davantage l’attention de leur défaite au Sud-Kurdistan et justifier une opération de grande ampleur contre les Kurdes du Rojava.

Le régime émietté d’Erdogan ne pourra rester au pouvoir que s’il parvient à vaincre la résistance historique du peuple kurde à son occupation néo-ottomane du Kurdistan. Avec l’attentat de Taksim, Erdogan espérait présenter la Turquie comme une victime du « terrorisme kurde » afin d’obtenir un feu vert pour une attaque contre le Rojava lors du sommet du G20 à Bali, et il semble y être parvenu, car le régime turc n’aurait pu mener ces attaques sans l’approbation de la Coalition internationale anti-EI, en particulier des États-Unis.

Si la Coalition internationale est contre cette guerre illégale, alors ses membres doivent immédiatement prendre des mesures fortes par le biais de sanctions économiques, politiques, diplomatiques et juridiques pour forcer la Turquie à se conformer au droit international. Dans le cas contraire, ils porteront la responsabilité des conséquences du terrorisme d’État de la Turquie contre le peuple kurde et les autres peuples du nord et de l’est de la Syrie.

Nous appelons donc les Nations unies, la Coalition internationale anti-EI, l’Union européenne la France et les États-Unis à forcer leur partenaire à se conformer à ses obligations internationales et à mettre fin à ses agressions militaires contre le peuple kurde.

Par ailleurs, nous appelons également les partis politiques, les élus de la République, les organisations associatives et syndicales à réagir face à ces attaques turques. »

Conseil Démocratique Kurde en France

La Turquie et l’Iran massacrent simultanément les Kurdes

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La Turquie et l’Iran occupent une large partie du Kurdistan où les Kurdes sont traités comme des « terroristes/séparatistes » menaçant l’intégrité territoriale de ces deux pays impérialistes. Le reste du Kurdistan est occupé par la Syrie et l’Irak où les Kurdes ont une semblant autonomie locale (pour le Kurdistan iranien) et de facto au Kurdistan syrien (Rojava). Mais comme la communauté internationale (ONU, OTAN, Russie, USA, Europe) n’œuvre à une solution globale à la question kurde, ces quatre partis sont à la merci de leurs colonisateurs sans foi ni loi.

Les récentes manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre ont remis sur la scène internationales les Kurdes iraniens qui étaient « éclipsés » au profit de ceux en Syrie, en Turquie et en Irak. Aujourd’hui, avec la nouvelle attaque armée turque visant les Kurdistans syrien et irakien, on assiste à une collision turco-perse sur le front kurde. Les colonisateurs coordonnent leurs massacres au Kurdistan.

Alors que les morts des civils kurdes se comptent par dizaines en Iran et qu’au Rojava les premières frappes turques ont en fait autant, on assiste à un silence coupable de la communauté internationale et de tous ceux qui dénoncent volontiers l’impérialisme américaine/occidental, russe ou encore chinois ou israélien. Qu’ils se disent « libéraux », de gauche, anti-capitalises, fascistes, islamistes ou parfois internationalistes, ils ferment les yeux sur le colonialisme turco-arabo-perse au Kurdistan et accusent les Kurdes de tous les mots de la terre. A leurs yeux, les Kurdes sont les « Marionnettes des Américains/ d’Israël » (discours d’une bonne partie des soi-disant gauchistes occidentaux et du Moyen-Orient) ou des « Communistes sanguinaires » (selon la droite turque, iranienne, arabe…) ou encore des « mécréants/ennemis de l’Islam » (discours des Islamistes/frères musulmans]. Pourtant, les Kurdes luttent simplement pour leurs droits élémentaires: parler et avoir une éducation dans leur langue maternelle, fin des politiques assimilationnistes forcées et une autonomie locale au sein d’un système fédéral, un peu comme le modèle mis en place dans le nord de la Syrie. Est-ce trop demandé?

« Le régime turc n’hésitera pas à massacrer ses citoyens pour en finir avec les Kurdes »

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Cela faisait plus d’un an que la Turquie menaçait d’envahir le Rojava pour mettre fin à l’autonomie kurde alors qu’elle tuait en parallèle des civils, des responsables politiques et des militaires du Rojava par des attaques de drones quasi quotidiennes. Cette nuit, elle a franchi une nouvelle étape en bombardant simultanément plusieurs localités dans le nord de la Syrie mais également au Kurdistan irakien. Tout cela, au nom de la vengeance des victimes de l’attentat d’Istanbul du 13 novembre dernier que la Turquie attribue aux forces kurdes pour justifier l’invasion du Rojava.

De nombreux journalistes, analystes… déclarent que le récit turc concernant l’attentat d’Istanbul et la soi-disant culpabilité kurde est un énième alibi pour s’en prendre aux Kurdes.

Un de ces analystes est Seth Frantzman qui a écrit sur Twitter: « L’objectif d’Ankara est toujours la guerre et le nettoyage ethnique, il n’arrêtera jamais de bombarder des villes en Syrie où vivent des minorités. Il n’y a aucune preuve reliant l’explosion d’Istanbul à la Syrie, mais néanmoins Ankara bombarde [le nord de la Syrie] car les bombardements ont toujours été [sa] politique. »

 

Le politicologue Diliman Abdulkader dénonce l’énième guerre anti-kurde de la Turquie et ajoute: « La Turquie a soif de sang kurde – à tel point que le gouvernement turc bombarde son propre peuple juste pour lui donner une excuse pour faire la guerre parce que la Turquie a peur de l’histoire, de la langue, de la culture, du peuple kurdes et d’un État kurde. »

 

Le journaliste kurde basé en Belgique partage également l’analyse de Frantzman, en déclarant qu’« Ankara a réécrit chaque jour le scénario de l’attentat d’Istanbul pour accuser les Kurdes. Concrètement, aucun lien n’a été trouvé. Mais le bombardement du Rojava prouve une fois de plus que le régime turc n’hésitera pas à massacrer ses citoyens pour en finir avec les Kurdes. »

Tant que les droits élémentaires des Kurdes ne seront pas reconnus par les États colonisant le Kurdistan, les massacres des Kurdes continueront, comme on le voit en Iran où les mollahs tuent tous les jours les Kurdes accusés de « diviser » le pays alors que leur règne est contesté par tout les peuples d’Iran ! La Turquie et le régime syrien font de même face à leurs citoyens kurdes marginalisés à cause de leurs origines ethniques. La question kurde ne sera résolue que sous la supervision de l’ONU car les massacres continuels des Kurdes ne pourront mettre fin aux revendications légitimes des dizaines de millions de Kurdes apatrides.

ROJAVA. Les frappes aériennes turques tuent 9 civils, dont un journaliste, à Dêrik

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SYRIE / ROJAVA – Suite aux frappes aériennes de la nuit dernière ciblant la ville kurde de Dêrik, au moins 9 civils, dont un reporter de l’agence de presse ANHA, ont été tués, tandis que 3 autres ont été blessés. Le bilan humains risque de s’alourdir dans les heures qui viennent.

La nuit dernière, les avions turcs ont frappé les régions de Kobanê, Shahaba, Zarghan et Tqil Baqil dans la ville de Derik dans le canton de Qamishlo.

Après le bombardement turc du village de Tqil Baqil, les habitants de Derik et le correspondant de l’ANHA Issam Abdullah qui se sont rendus sur place ont été ciblés par un nouveau bombardement turc qui a fait au moins neuf morts et 3 blessés.

Le journaliste kurde Issam Abdullah tué par un bombardement turc près de Dêrik

Par ailleurs, plusieurs sources locales signalent que les frappes turques ont également touché des bases militaires de l’armée du régime syrien et des forces démocratiques syriennes (FDS), tuant de nombreux soldats des deux parties.