AccueilKurdistan"Le régime turc n’hésitera pas à massacrer ses citoyens pour en finir...

« Le régime turc n’hésitera pas à massacrer ses citoyens pour en finir avec les Kurdes »

Cela faisait plus d’un an que la Turquie menaçait d’envahir le Rojava pour mettre fin à l’autonomie kurde alors qu’elle tuait en parallèle des civils, des responsables politiques et des militaires du Rojava par des attaques de drones quasi quotidiennes. Cette nuit, elle a franchi une nouvelle étape en bombardant simultanément plusieurs localités dans le nord de la Syrie mais également au Kurdistan irakien. Tout cela, au nom de la vengeance des victimes de l’attentat d’Istanbul du 13 novembre dernier que la Turquie attribue aux forces kurdes pour justifier l’invasion du Rojava.

De nombreux journalistes, analystes… déclarent que le récit turc concernant l’attentat d’Istanbul et la soi-disant culpabilité kurde est un énième alibi pour s’en prendre aux Kurdes.

Un de ces analystes est Seth Frantzman qui a écrit sur Twitter: « L’objectif d’Ankara est toujours la guerre et le nettoyage ethnique, il n’arrêtera jamais de bombarder des villes en Syrie où vivent des minorités. Il n’y a aucune preuve reliant l’explosion d’Istanbul à la Syrie, mais néanmoins Ankara bombarde [le nord de la Syrie] car les bombardements ont toujours été [sa] politique. »

 

Le politicologue Diliman Abdulkader dénonce l’énième guerre anti-kurde de la Turquie et ajoute: « La Turquie a soif de sang kurde – à tel point que le gouvernement turc bombarde son propre peuple juste pour lui donner une excuse pour faire la guerre parce que la Turquie a peur de l’histoire, de la langue, de la culture, du peuple kurdes et d’un État kurde. »

 

Le journaliste kurde basé en Belgique partage également l’analyse de Frantzman, en déclarant qu’« Ankara a réécrit chaque jour le scénario de l’attentat d’Istanbul pour accuser les Kurdes. Concrètement, aucun lien n’a été trouvé. Mais le bombardement du Rojava prouve une fois de plus que le régime turc n’hésitera pas à massacrer ses citoyens pour en finir avec les Kurdes. »

Tant que les droits élémentaires des Kurdes ne seront pas reconnus par les États colonisant le Kurdistan, les massacres des Kurdes continueront, comme on le voit en Iran où les mollahs tuent tous les jours les Kurdes accusés de « diviser » le pays alors que leur règne est contesté par tout les peuples d’Iran ! La Turquie et le régime syrien font de même face à leurs citoyens kurdes marginalisés à cause de leurs origines ethniques. La question kurde ne sera résolue que sous la supervision de l’ONU car les massacres continuels des Kurdes ne pourront mettre fin aux revendications légitimes des dizaines de millions de Kurdes apatrides.