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3e Festival international du film kurde de Moscou dédié au Rojava

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De nombreux films kurdes seront projetés dans le cadre du 3ème Festival international du film kurde de Moscou qui a débuté le 12 octobre.

Lors de la 3e édition du festival du film kurde de Moscou, les cinéphiles pourront regarder 5 longs métrages, 7 documentaires et 27 courts métrages provenant de certaines régions du Kurdistan et d’Europe jusqu’au 19 octobre.

Cette année, le festival était dédié au Rojava qui est de nouveau attaqué par la Turquie.

La programmation complète du festival du film kurde de Moscou est accessible ici:  https://www.moscowkff.ru/

Comment le conflit israélo-palestinien affecte les Kurdes?

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La journaliste Sarah Glynn déclare que l’actuel conflit israélo-palestinien aura des répercutions néfastes pour les Kurdes qui font face aux attaques turques au Rojava et au Kurdistan du Sud. En effet, les régimes fascistes et colonialistes du Moyen-Orient (Turquie, Iran…) œuvrent activement pour chasser les Américains de la Syrie où un modèle pluraliste a été mis en place par les Kurdes et leurs alliés. Les États turc et iranien, qui soutiennent le terrorisme du Hamas, vont surfer sur la vague antioccidentale dans la région suite au soutien américain à l’Israël dans sa guerre en Palestine pour pousser les USA à quitter le nord et l’est de la Syrie afin d’écraser dans le sang l’autonomie kurde de facto.

Voici le commentaire de Sara Glynn concernant la question:

« Pour les Kurdes, l’impact immédiat des événements de Gaza a été que la question kurde, qui peine toujours à être médiatisée, a été complètement éclipsée. La destruction massive par la Turquie des infrastructures vitales de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie n’a pratiquement pas été évoquée en dehors des médias kurdes. Les Kurdes ont dénoncé l’hypocrisie lorsque le président Erdoğan, tout juste après avoir bombardé le nord et l’est de la Syrie, a déclaré son inquiétude et son indignation face au ciblage par Israël d’infrastructures similaires à Gaza.

Il y a eu également un tollé lorsqu’un journaliste turc très suivi sur Twitter a partagé, comme image d’un Palestinien, une photographie du garçon kurde brûlé au phosphore blanc lors d’une attaque turque lors de leur invasion en 2019. La victime a partagé une vidéo expliquant « Je ne viens pas de Palestine, je viens de Serekaniye, je n’ai pas été attaqué par Israël, mais par Erdoğan, je vis maintenant dans le camp de Serekaniye [camp de déplacés internes] ».

Comme pour la guerre en Ukraine, la Turquie tente de gagner en prestige en exploitant ses contacts avec les deux parties pour agir en tant que négociateur – en l’occurrence pour la libération des otages pris par le Hamas – mais sans succès jusqu’à présent. Le Hamas partage la politique islamiste d’Erdoğan. Ils ont salué l’invasion d’Afrîn par la Turquie, et des organisations caritatives islamistes palestiniennes ont aidé le projet turc de changement démographique dans cette ancienne région kurde en finançant de nouvelles colonies. Erdoğan a toujours jonglé avec le fait de se faire passer pour un leader mondial musulman alors même que la Turquie entretient des liens commerciaux et même militaires avec Israël . Récemment, ils ont noué de nouveaux liens énergétiques, mais désormais, des considérations politiques poussent Erdoğan à mettre l’accent sur sa rhétorique palestinienne. Benjamin Netanyahu s’est montré tout aussi cynique en se faisant passer pour un ami des Kurdes. À bien des égards, les deux dirigeants sont des éléments du même bloc.

Attaques turques contre le nord et l’est de la Syrie

Les attaques de la Turquie contre le nord et l’est de la Syrie se sont poursuivies jusqu’à lundi, lorsqu’Erdoğan a déclaré que « la première phase de notre opération, dans laquelle nous avons ciblé uniquement les membres de l’organisation terroriste, les installations utilisées par les terroristes, les sources de revenus et les capacités du terrorisme, était terminée. avec succès. » En fait, une grande partie des infrastructures de la région est aujourd’hui en ruines. Au cours de la dernière nuit de cette phase, une bombe turque contre l’unité anti-narcotique des forces de sécurité intérieure dans la région de Derik a tué 29 personnes et en a blessé 28 autres. L’administration a déclaré trois jours de deuil pour les martyrs de l’agression turque et le Croissant-Rouge du Kurdistan a lancé un appel à l’aide . Entre-temps, Erdoğan a promis : « Nous continuerons à mener des opérations contre l’organisation terroriste [par laquelle il désigne toutes les parties du Mouvement de libération kurde] et les lieux sous son contrôle avec plus de détermination, plus de violence et plus efficacement.

Il y a eu des protestations en Turquie contre les attaques contre le nord et l’est de la Syrie , qui – comme on pouvait s’y attendre – ont donné lieu à de nombreuses détentions et maintiens de l’ordre.

Le facteur américain

Le soutien inconditionnel de l’Amérique à Israël ne fera qu’accroître l’antagonisme envers la présence américaine dans d’autres États du Moyen-Orient. Cela pourrait exercer une pression supplémentaire sur eux pour qu’ils se retirent de Syrie, et cela pourrait avoir un impact négatif sur la façon dont la population considère les Kurdes qui combattent aux côtés des forces américaines.

La Turquie en Irak

Des drones turcs ont également visé le camp de réfugiés de Makhmour en Irak , hier et samedi dernier, blessant deux femmes et deux enfants. Un Turc, qui aurait travaillé pour l’Organisation nationale turque de renseignement (MIT), a été mortellement blessé lorsqu’il a tenté d’assassiner un citoyen kurde à Sulaymaniyah. Et un autre homme à Sulaymaniyah – un avocat kurde – a réalisé un enregistrement audio d’une femme qui tentait de le recruter pour rejoindre le MIT et l’a menacé de mort lorsqu’il a refusé . Sulaymaniyah est la principale ville de la partie de la région du Kurdistan irakien contrôlée par l’Union patriotique du Kurdistan (UPK). L’UPK n’a pas pu empêcher le MIT d’y mener son travail, mais le leader de l’UPK, Bafal Talabani, a déclaré la semaine dernière qu’il avait refusé de céder aux pressions turques pour fermer les organisations amies du PKK.

Dans la cité des Droits de l’Homme

Ici à Strasbourg, l’attention s’est portée cette semaine sur Osman Kavala, le philanthrope turc et militant des droits de l’homme qui a été condamné à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle après que la Cour européenne des droits de l’homme ait exigé sa libération immédiate. Lundi, il a reçu le Prix des droits de l’homme Václav Havel de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, créée pour protéger la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit. Et jeudi, une résolution a été adoptée à l’Assemblée parlementaire qui rapproche le conseil d’une étape importante vers la punition de la Turquie pour son refus de se conformer aux décisions contraignantes du tribunal dans l’affaire Kavala.

Mais la ville de Strasbourg elle-même – ou plutôt le représentant local de l’État français – a fait preuve d’un manque de respect inquiétant pour les droits de l’homme en ce qui concerne les actions prévues pour la campagne pour la Liberté pour Öcalan – une solution politique à la question kurde. Ce projet a été lancé lors de 74 événements différents à travers le monde, un pour chaque année de la vie d’Öcalan, mais l’événement central s’est déroulé à Strasbourg. Les députés de l’Assemblée parlementaire devaient être rejoints à l’extérieur du bâtiment du conseil par des orateurs invités étrangers et des centaines de Kurdes qui avaient prévu quatre jours d’action. Mais à la dernière minute, les organisateurs ont été informés que l’autorisation avait été retirée – et la principale raison invoquée était que l’un des organisateurs avait partagé sur les réseaux sociaux une publication pro Hamas. Même si la suggestion selon laquelle le Mouvement kurde soutiendrait le Hamas était clairement absurde, tous les projets ont dû être annulés. Les Kurdes sont habitués aux revers et des arrangements de dernière minute ont permis aux députés de faire leurs déclarations à l’intérieur du bâtiment du conseil, tandis qu’une autre réunion, beaucoup plus importante, a eu lieu dans la rue à l’extérieur du centre communautaire kurde, mais c’est une évolution inquiétante – une mauvaise nouvelle, une tentative de diffamation de toute une communauté et une tache sur la liberté française. (…) Nous vivons une époque dangereuse. »

Extraits de l’article publié sur le site Medya News: There are no ‘military solutions’ – a weekly news review

Les Kurdes d’Allemagne debout pour le Rojava

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Les Kurdes et leurs amis de Berlin et de Wuppertal ont manifesté pour dénoncer les attaques de la Turquie ciblant le Rojava.

Des Kurdes de Berlin et de Wuppertal ont protesté contre les attaques menées par l’État turc dans le nord et l’est de la Syrie.

A Berlin, la foule rassemblée, sur la Hermannplatz à l’appel du Conseil des femmes de Destdan et de Nav-Berlin, a condamné les attaques de l’État turc qui ont visé des civils, des infrastructures, de l’eau potable et bombardé des maisons de civils.

Les manifestants ont dénoncé les attaques génocidaires turques ciblant le Rojava et ont lancé un appel aux États internationaux pour qu’ils stoppent les attaques de l’État turc.

De son côté, Yekîtiya Xwendekarên Kurdistan (YXK) a organisé une action de désobéissance civile dans la Pankstraße contre la conspiration internationale du 9 octobre et les attaques de l’État turc contre le Kurdistan.

À Wuppertal, les Kurdes et leurs amis se sont réunis sous la direction du Conseil des femmes de Viyan et ont condamné l’État turc et le silence international.

Les manifestants ont déclaré qu’ils n’accepteraient jamais les attaques de l’État turc et de ses bandes, dirigées par le fasciste Erdoğan, contre les peuples du nord et de l’est de la Syrie et de Maxmur, et qu’ils seront toujours dans la rue.

ANF

La Turquie expulse 15 Européens à cause d’une manif anti-guerre

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 12 octobre, les Kurdes ont manifesté dans de nombreuses villes du Kurdistan du Nord contre les raids aériens turcs ciblant le Rojava. 15 jeunes européens venus assister au congrès du parti Yesil Sol du 15 octobre qui ont également participé à la manifestation d’hier à Urfa ont été arrêtés et vont être expulsés pour « violation de la loi n° 2911 ».

Les noms des 15 personnes détenues et envoyées au Centre de rapatriement sont les suivants: Ariel Castagnieri, Federico Pastoris, Francesca Fabozzi, Luigi Botta, Lucia Troiani, Caroline Förster, Marin Nathan Gutierrez, Friederike Gilhaus, Kim Aileen Utsch, Thao My Nguyen, Fridolin Wagner, Laura Schölzel, Sarah Marisa Baecker, Marvin Brinkmann et Taraneh Sanaei Parvar.

Avant d’être envoyé au centre de rapatriement, le groupe a d’abord été emmené au poste de police d’Emin Çavuş, dans le district de Haliliye. Ils ont été gardés dans des véhicules de police, les mains menottées dans le dos, pendant trois heures.

Les 15 jeunes européens ont porté plainte contre les policiers qui auraient eu recours à des violences à leur encontre lors de leurs déclarations au commissariat. Ariel Castagnieri a affirmé qu’un policier lui avait volé son collier en or lors de l’altercation.

Caroline Förster a déclaré que les policiers qui l’avaient agressée lui avaient causé des blessures en lui retirant le glucomètre de son bras.

ROJAVA. Les Kurdes frappent l’occupant turc à Aïn Issa

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SYRIE / ROJAVA – Le 11 octobre, les forces arabo-kurdes ont frappé une base de l’armée turque à Al-Mazraa, dans la campagne d’Aïn Issa. On ne sait pas si des soldats turcs ont été tués lors de l’attaque qui a détruit notamment un char et un blindé militaire turcs.

L’action a été filmée par les FDS

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) poursuivent leurs opérations contre l’armée d’occupation turque en réponse aux attaques en cours contre le nord-est de la Syrie.

ALLEMAGNE. Sept réfugiés, dont un enfant kurde, morts lors d’un accident

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Sept réfugiés, dont un enfant kurde de 6 ans, sont morts lorsque le véhicule qui les transportait s’est renversé alors qu’il fuyait la police à Mühldorf, en Allemagne.

Un véhicule soupçonné d’être impliqué dans le trafic de migrants s’est renversé, faisant 7 morts et 16 blessés sur l’autoroute A94 près de Muehldorf, à l’est de Munich.

La police a voulu contrôler un minibus immatriculé en Autriche vendredi matin vers 3h15. Lorsque le conducteur, qui n’a pas obéi à l’avertissement de la police, a accéléré, le véhicule transportant 23 personnes est devenu incontrôlable et s’est renversé. 7 personnes à bord du véhicule sont mortes.

Ils fuit la persécution mais ont été rattrapés par la mort

Dans les informations qu’elle a données au journal Yeni Özgür Politika, Fatma Temel, qui travaille comme journaliste à Amed, a déclaré que 6 membres de sa famille se trouvaient dans le véhicule et a déclaré : « Le mari de la fille de mon oncle, Ali Ece et leur garçon de 6 ans ont perdu la vie. Les autres sont soit blessés, soit en détention. La situation est vraiment désastreuse pour nous, Kurdes, pendant que nous fuyons la persécution (…). Avec quels espoirs ont-ils entrepris ce voyage, ils ont traversé la frontière à pied dans la forêt et sous la pluie pendant des semaines. Le prix d’une vie meilleure ne devrait pas être si lourd. »

La présence américaine au Rojava dérange Erdogan

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En parallèle aux attaques sanglantes turques ciblant les civils dans le Nord et l’Est de la Syrie, Erdogan ne cesse de s’en prendre aux Etats-Unis qui l’empêchent d’envahir le Rojava pour écraser le modèle démocratique et pluraliste mis en place par les Kurdes et leurs alliés syriens.

Erdogan: les actions américaines en Syrie constituent une menace majeure pour la sécurité nationale de la Turquie

Répondant au président américain Biden qui a déclaré que les actions de la Turquie en Syrie « constituent une menace inhabituelle pour la sécurité nationale des États-Unis », le président turc Erdogan a déclaré que la même chose s’appliquait aux actions américaines concernant la sécurité nationale de la Turquie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les actions des États-Unis en Syrie constituent une « menace majeure pour la sécurité nationale de la Turquie » et qu’« il existe un problème de sécurité entre la Turquie et les États-Unis ».

S’exprimant aujourd’hui au Forum économique et commercial Turquie-Afrique à Istanbul, Erdogan a exprimé sa réaction aux récentes remarques du président américain Joe Biden selon lesquelles les actions de la Turquie en Syrie sapent la lutte contre l’État islamique (EI), mettent en danger les civils et « constituent une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale des États-Unis. »

Erdogan a déclaré :

« Notre approche concernant les actions américaines dans la région correspond à l’approche du président américain concernant la Syrie. En d’autres termes, les actions menées par les États-Unis en Syrie avec les extensions du PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] dans ce pays constituent une menace majeure pour la politique nationale de la Turquie. sécurité. »

Il a continué:

« Ne sommes-nous pas alliés des États-Unis au sein de l’OTAN ? Nous le sommes. Eh bien, les États-Unis ont-ils abattu notre drone armé ? C’est vrai. Alors quel genre d’alliés sommes-nous ? Comment pouvez-vous faire quelque chose comme ça ? Nous avons un problème de sécurité. « 

Il ajouta:

« Nous sommes déterminés à éliminer la menace terroriste qui vise notre pays à sa source, sans égard à qui se cache derrière l’organisation terroriste. »

« Je suis kurde. J’ai été brûlé au phosphore blanc au Rojava »

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Présenté par les fascistes turcs comme un enfant palestinien brûlé aux armes chimiques israéliennes, Mohammed Hamid a rappelle qu’il est kurde et qu’il a été brûlé au phosphore blanc lors d’une offensive turque au Rojava. Il n’avait que 13 ans lors qu’il a été marqué par l’horreur venue sous forme de bombes chimiques turques s’abattre sur Serekaniye…

Un jeune garçon kurde, devenu symbole de souffrances des civils du Rojava après avoir été grièvement brûlé lors d’une attaque turque de 17 octobre 2019, a précisé son identité et les circonstances de ses blessures lors d’un entretien en direct avec Rudaw.

Identifié à tort comme une victime palestinienne des bombardements israéliens par le journaliste turc Erem Senturk, Mohammed Hamid a remis les pendules à l’heure dans une interview sincère.

Senturk avait posté récemment la photo d’Hamid et écrit :
« Israël a fait ça. Israël a brûlé ces enfants. Ils l’ont fait avec du phosphore blanc, une arme interdite. »

Cependant, il était évident que l’enfant en question n’était ni palestinien ni blessé à Gaza. Les horribles blessures d’Hamid ont eu lieu lors de l’opération des Forces armées turques (TSK) et de l’Armée nationale syrienne soutenue par la Turquie dans le nord de la Syrie. Il a été blessé par l’explosion d’un obus de mortier tiré sur Serekaniye le 17 octobre, provoquant de graves brûlures sur une partie importante de son corps. Quand il a été emmené à l’hôpital de Tal Tamer, le journaliste Guillaume Perrier était sur place et avait écrit son histoire qui fut publié par JDD. Évidements, les autorités turques étaient mécontents qu’il y ait des témoins étrangers et avaient crié aux « Fake news ». Ce qui n’empêche pas les fachos turcs de se servir de Mohammed pour s’en prendre à l’Israël..

Lors de l’émission en direct sur Rudaw, Hamid, aujourd’hui âgé de 17 ans, a clarifié son identité et a remis les pendules à l’heure en déclarant : « Je ne suis pas Palestinien. Je viens de Ras al Ayn (Serekaniye, dans le nord de la Syrie), brûlé au phosphore blanc en 2019. Ils ne devraient pas partager mon visage avec des mensonges. »

Il a mentionné qu’il résidait actuellement dans le camp de Ras al Ayn, dans la ville de Hasakah, qu’il ne recevait aucun traitement ni médicament et qu’il fréquentait l’école du camp. Hamid a exprimé son désir d’exercer une profession convenable, car il a reconnu qu’il ne pouvait plus s’adonner à un travail pénible. Il a également souligné que sa famille avait été contrainte de quitter son domicile suite à la prise de pouvoir par des groupes affiliés au TSK.

Alors que le comité de santé de l’administration autonome régionale avait signalé des blessures similaires chez d’autres victimes civiles, les responsables turcs ont nié avec véhémence les allégations d’utilisation d’armes chimiques au Rojava. Hulusi Akar, alors ministre de la Défense, et Cavusoglu, alors ministre des Affaires étrangères, ont déclaré que la Turquie n’avait jamais utilisé d’armes chimiques et considéraient ces allégations comme sans fondement.

 

Gerçek News

CDK-F: Pourquoi la bataille pour la libération d’Abdullah Öcalan est fondamentale?

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) publie un communiqué suite à la conférence de presse qu’il a organisée à l’occasion du lancement de la campagne internationale contre l’isolement carcéral et pour la libération d’Abdullah Öcalan, chef historique du PKK tenu en isolement carcéral absolu en Turquie et dont les Kurdes exigent la libération pour résoudre pacifiquement la question kurde.

Voici le communiqué du CDK-F:

« La conférence de presse organisée dans les locaux du CDK-F, à l’occasion du lancement de la campagne internationale contre l’isolement carcéral et pour la libération d’Abdullah Öcalan, a réuni un panel d’intervenants engagés. Voici un compte rendu des principales interventions lors de cet événement :

Frédéric Mathieu, député d’Ille et Vilaine, Coprésident du groupe d’étude kurde à l’Assemblée nationale, a regretté que le leader kurde Abdullah Öcalan soit méconnu du grand public en Europe, considérant que sa libération serait un moteur puissant pour la paix au Moyen-Orient et en particulier au Kurdistan. Il a exprimé sa préoccupation quant à l’isolement total d’Öcalan depuis mars 2021, qualifiant cela de mauvais traitement contraire aux normes internationales des droits humains. Mathieu a également souligné le rôle d’Öcalan dans la théorisation du confédéralisme démocratique, une expérience démocratique stable mise en œuvre depuis plus de dix ans au Kurdistan syrien. Il a conclu en affirmant que la libération d’Abdullah Öcalan pourrait apporter la paix en Turquie et dans le nord de la Syrie, gravement touché par les frappes turques.

Jean-Christophe Sellin, co-coordinateur national du Parti de gauche, a rappelé la « lourde charge symbolique attachée au lieu où se déroulait la conférence de presse, le 16 rue d’Enghien, frappé par un attentat terroriste le 23 décembre 2022. Il a demandé que le gouvernement français accélère l’enquête sur cette affaire et exigé la levée du secret-défense sur le triple féminicide de Sakine, Rojbîn et Leyla, militantes kurdes assassinées le 9 janvier 2013 à Paris par un agent du MIT (services de renseignements turcs). Il a parlé de l’expérience démocratique du Rojava, qui est actuellement « sous les bombes » de la Turquie. « Au moment où le terrorisme agit de part et d’autre au Moyen-Orient, nous voyons qu’il y a un terrorisme d’État à l’oeuvre avec les frappes de l’armée turque appuyées par les djihadistes au sol, ces même djihadistes qui ont été combattus et chassés notamment par les femmes de Kobanê en 2014 », a-t-il déclaré. Rappelant que « l’armée du dictateur Erdogan » était membre de l’OTAN, il a plaidé pour la sortie de la France de l’alliance militaire. Il a conclu en affirmant qu’Öcalan était un symbole, comparable à Nelson Mandela, et que sa libération était essentielle pour une solution politique.

Pascal Torre, universitaire, co-coordinateur de la Coordination nationale Solidarité-Kurdistan (CNSK), a souligné les conditions illégales de détention d’Abdullah Öcalan depuis 1999, évoquant une violation manifeste du droit international et des droits humains. Il a mis en avant le rôle d’Öcalan en tant que leader historique du peuple kurde et son engagement en faveur de la démocratie, du féminisme, de l’écologie et du progrès social. Torre a rappelé les offres de cessez-le-feu unilatéral d’Öcalan depuis sa prison et a plaidé pour sa libération en tant qu’interlocuteur légitime. Il a également insisté sur la nécessité de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes.

Benoit Martin, secrétaire général de l’Union départementale CGT Paris, a exprimé la solidarité de la CGT envers le peuple kurde et a rappelé les attentats contre les Kurdes à Paris en décembre 2022 et janvier 2013. Il a souligné que la libération d’Abdullah Öcalan serait une source d’apaisement et a salué l’expérience démocratique du Rojava, source d’inspiration et d’espoir « pour la construction d’une société égalitaire et démocratique ».

Renée Le Mignot, Présidente honoraire du MRAP, a commencé son intervention avec cette question: « Pourquoi la bataille pour la libération d’Abdullah Öcalan est fondamentale? ». Elle a mis en avant la nécessité de la libération d’Abdullah Öcalan pour des raisons de droit, humanitaires et politiques. Qualifiant l’enlèvement d’Öcalan en 1999 d’acte de piraterie internationale, elle a souligné que sa détention dans des conditions inhumaines et le manque d’informations sur son état de santé sont des violations des droits humains . « La France et l’Union européenne doivent exiger un réponse de la Turquie, membre de l’OTAN », a-t-elle ajouté. Elle a plaidé en faveur d’une solution politique à la question kurde, rappelant qu’Öcalan avait proposé un processus de paix en 2013, qui avait été sabordé par le président turc Erdogan. Le Mignot a affirmé que la question kurde ne concerne pas seulement les Kurdes, mais tous les citoyens de Turquie, et que la démocratie en Turquie ne sera pas possible sans résoudre cette question dans le respect des droits du peuple kurde. Elle a également plaidé pour le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes, citant les nombreuses offres de cessez-le-feu du mouvement kurde. Elle a rappelé à cet égard une décision rendue en 2018 par le Tribunal Permanent des Peuples, considérant que le conflit armé qui oppose le PKK et l’armée turque est soumis au droit international et que, par conséquent, le PKK ne peut être considéré comme une organisation terroriste. Enfin, Renée Le Mignot a critiqué l’utilisation du terme « terroriste » pour qualifier tous les mouvements de résistance, rappelant l’exemple de Nelson Mandela et d’autres résistants qualifiés de terroristes dans le passé.

Yves-Jean Gallas, membre du bureau national du Mouvement de la Paix, a souligné les agressions de l’armée turque dans la région, rappelant l’importance de sortir de l’OTAN. Il a mis en avant le besoin de solidarité entre les peuples et la convergence des luttes pour la paix basée sur les droits de l’homme et les valeurs démocratiques. « Si on veut sortir de cette situation, si on veut que les droits du peuple kurde soient enfin reconnus, si on veut que le véritable terroriste soit désigné en la personne de M. Erdogan, c’est à nous tous de nous mobiliser », a-t-il conclu.

Violeta Gallardo, du Syndicat Solidaires, a déclaré que « Solidaires se tient aux côtés du peuple kurde pour réclamer la fin de l’isolement auquel Abdullah Öcalan est soumis illégalement et sa libération, seule garantie pour une solution et un statut politique pour le Kurdistan ». Elle a condamné les exactions et les crimes de guerre commis par l’armée turque dans le nord et l’est de la Syrie. Elle a appelé à la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan et à sa libération, ainsi qu’à la reconnaissance des droits du peuple kurde.

Ara Toranian, Coprésident du CCAF, qui n’a pas pu participer à la conférence de presse, a adressé un message dans lequel il a évoqué l’impérialisme et le fascisme turcs, ainsi que l’annexion militaire du Haut-Karabagh par l’Azerbaïdjan. « Face à cette situation intolérable, a-t-il ajouté, l’heure est plus que jamais à la solidarité entre les peuples de la région épris de liberté et à la convergence des luttes pour l’instauration d’une paix régionale fondée sur les droits de l’homme, les valeurs démocratiques et les droits des peuples. »

Conseil Démocratique Kurde en France

 

La Nation démocratique pour résoudre la question palestinienne et kurde

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Le Conseil exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK) a publié un communiqué dans lequel il appelle à l’abandon du modèle d’État-Nation au profit de la « nation démocratique » prônée par le mouvement de libération kurde. Le KCK déclare que seul ce modèle peut sauver les peuples du Moyen-Orient, dont les peuples kurde, palestinien et juif qui se trouvent actuellement au coeur d’une guerre destructive.

 

Compte tenu de l’escalade du conflit israélo-palestinien suite à l’attaque massive du Hamas contre Israël, au cours de laquelle des milliers de civils ont été assassinés ou enlevés, et aux attaques israéliennes massives sur la bande de Gaza, au cours desquelles d’innombrables civils sont également morts, la Co -La présidence du Conseil exécutif du KCK (Union des communautés du Kurdistan) appelle à la fin immédiate des affrontements. Selon le KCK, le conflit montre l’importance du modèle de confédéralisme démocratique proposé par Abdullah Öcalan.

Voici le communiqué du KCK publié ce matin:

Résoudre la question palestinienne et kurde

Des milliers de personnes, tant israéliennes que palestiniennes, ont perdu la vie dans les attaques menées par le Hamas et dans les attaques ultérieures lancées par l’État israélien contre les Palestiniens, notamment dans la bande de Gaza. Les attaques mutuelles aboutirent à un massacre complet. Nous sommes profondément préoccupés et attristés par cette situation. En tant que Mouvement pour la liberté kurde, nous souhaitons exprimer nos condoléances au peuple arabe palestinien et au peuple juif d’Israël. Non seulement ce qui a été fait jusqu’à présent, mais aussi les scénarios évoqués pour l’avenir sont extrêmement inquiétants. Ce sont des attitudes extrêmement erronées qui aggravent les problèmes et aboutissent au massacre des peuples. Tout d’abord, ces attitudes doivent être abandonnées immédiatement et les attaques doivent cesser.

Tout comme les méthodes du Hamas sont erronées, l’attitude de l’État israélien est également inacceptable. L’État israélien doit mettre fin aux attaques et au blocus contre Gaza et ne doit en aucun cas recourir à la violence contre le peuple palestinien.

Le problème palestinien ne peut pas être résolu par la violence, mais par la démocratie et la reconnaissance des droits du peuple palestinien. L’approche violente ne fera qu’aggraver les problèmes. Le tableau amer qui a émergé ces derniers jours est le résultat du fait que le problème palestinien a été poussé vers une situation insoluble. La cause en est le problème lui-même. Si l’on est vraiment préoccupé par cette situation, il faut se concentrer sur la solution de la question palestinienne. Chaque mesure prise, chaque attitude adoptée sans discuter de la solution de la question palestinienne et des droits du peuple palestinien conduira à l’aggravation des problèmes. La question palestinienne vieille de cent ans l’a prouvé à maintes reprises.

Les développements en Palestine et en Israël ont démontré une fois de plus l’importance d’une approche dans le cadre d’une « nation démocratique » du leader Apo [Abdullah Öcalan] pour la solution des problèmes au Moyen-Orient. La mentalité étatiste est à l’origine des problèmes auxquels sont confrontées la société et l’humanité. De l’histoire à nos jours, à mesure que la mentalité étatiste s’est développée, les problèmes se sont accrus. Le fait que l’État soit né au Moyen-Orient joue un rôle décisif dans le fait que les problèmes du Moyen-Orient sont si nombreux et si profondément enracinés. D’un autre côté, les problèmes se sont encore aggravés avec le transfert du système d’État-nation développé par la modernité capitaliste au Moyen-Orient. Tous les problèmes du Moyen-Orient aujourd’hui, y compris la question kurde, découlent de la mentalité d’État-nation. Le conflit israélo-palestinien est également enraciné dans la mentalité d’État-nation. Tous les problèmes du Moyen-Orient, notamment la question kurde et la question palestinienne, ne peuvent être résolus qu’en surmontant la mentalité d’État-nation. C’est la seule façon de corriger la mauvaise trajectoire au Moyen-Orient. S’il doit y avoir un véritable changement au Moyen-Orient, cela ne peut être réalisé qu’en surmontant la mentalité d’État-nation, en développant le système de « nation démocratique » du Leader Apo, fondé sur la coexistence, la vie égale et commune des peuples. Sur cette base, par la solution démocratique des problèmes des peuples kurde et palestinien. Les problèmes ne peuvent pas être résolus en créant davantage d’États, comme on le dit souvent. Au contraire, les problèmes peuvent être résolus en renforçant la société, en développant la démocratie et en développant une vie selon la « nation démocratique » basée sur l’autonomie gouvernementale libre, égale et démocratique et la volonté des peuples. C’est ainsi que les problèmes du peuple juif et du peuple palestinien pourront être résolus.

Jérusalem, considérée comme sacrée par trois religions, et les anciennes géographies palestiniennes et israéliennes peuvent être mieux vécues en liberté et en paix avec ce modèle. Autrement, les modèles d’États-nations mènent inévitablement aux conflits, à la guerre et à la destruction mutuelle. Cela se voit mieux dans la réalité arabo-juive. La seule méthode pour éliminer ce dilemme conflictuel et destructeur est l’approche de la « nation démocratique ».

La cause du peuple palestinien est légitime et rien ne peut nier la légitimité de cette cause. En tant que Mouvement pour la liberté kurde, nous soutenons toujours la juste cause du peuple palestinien. La solution de la question palestinienne est aussi importante que la question kurde pour la solution des problèmes et le développement de la démocratisation au Moyen-Orient. L’État d’Israël doit voir cette réalité et surtout reconnaître l’existence et la volonté démocratique du peuple palestinien. La solution de la question palestinienne est une condition fondamentale pour que tous les peuples du Moyen-Orient, en particulier le peuple juif, puissent vivre dans la liberté, la sécurité et la paix. En revanche, une approche correcte et respectueuse des drames historiques et des génocides vécus par le peuple juif l’exige absolument. Sans une solution à la question palestinienne, le peuple juif ne peut pas se sentir à l’aise dans sa conscience et ne peut pas condamner et éradiquer les traitements qu’il a subis. Nous pensons que le peuple juif possède suffisamment de cette conscience, de cette sagesse et de cette volonté. Le peuple juif est l’un des peuples anciens du Moyen-Orient et joue un rôle et une contribution très importants dans la formation de la culture et de la socialité du Moyen-Orient. Tout comme les peuples kurde, arabe, persan, turc, araméen, etc. du Moyen-Orient, le peuple juif a le droit de vivre au Moyen-Orient, dans la géographie ancienne où il a vécu historiquement.

L’État turc et le gouvernement AKP-MHP n’abordent pas la question palestinienne avec sincérité et honnêteté. Ils s’y opposent entièrement en affirmant qu’il s’agit d’un problème pouvant être exploité. Le chef fasciste Tayyip Erdoğan aborde la question palestinienne avec cette compréhension et tente de l’utiliser comme monnaie d’échange pour mener à bien sa politique de génocide kurde. C’est la seule raison pour laquelle ils s’intéressent à la question palestinienne. Sinon, ils ne sont certainement pas entièrement du côté du peuple palestinien. Si l’État turc et Tayyip Erdoğan étaient sincères dans ce qu’ils disent, ils n’aborderaient pas les Kurdes de cette manière et résoudraient la question kurde.

Tout comme on ne peut pas être juste et démocratique en Israël sans voir et reconnaître les droits du peuple palestinien, on ne peut pas être juste et démocratique en Turquie sans voir la réalité kurde, sans reconnaître les droits du peuple kurde et sans soutenir la lutte des le peuple kurde. En particulier, on ne peut jamais soutenir la juste cause des autres. L’approche du peuple kurde et de la question kurde en Turquie est comme un papier décisif. Il est absolument impossible à ceux qui regardent les Kurdes avec des visages sombres ou qui les ignorent d’approcher les autres correctement et de se tenir à leurs côtés. Si cela est tenté, il s’agit alors d’une grande distorsion et d’un mensonge hypocrite. C’est ce que font le gouvernement AKP-MHP et Tayyip Erdoğan. Dans son discours, Tayyip Erdoğan aurait déclaré que les attaques de l’État d’Israël étaient injustes et les aurait condamnées. Mais d’un autre côté, dans le même discours, il parle avec haine de la façon dont il va attaquer encore plus les Kurdes et tuer encore plus de Kurdes. N’est-ce pas là une malhonnêteté hypocrite et une tromperie du monde ? Ce sont définitivement des larmes de crocodile. Comment peut-on parler de ce qui se passe à Gaza et des souffrances du peuple palestinien alors que ce qui est fait au Rojava est évident et va continuer. Lors des frappes aériennes de l’État turc contre le Rojava, l’ensemble du système d’infrastructures de la région a été bombardé. Des barrages, des centrales électriques, des puits de pétrole, des dépôts de ravitaillement et de nombreuses autres installations ont été touchés. Des dizaines de personnes ont perdu la vie dans ces attaques.

On ne peut pas attendre de ceux qui font cela au peuple kurde qu’ils soient sincères envers le peuple palestinien et sa cause. D’un autre côté, ceux qui n’élèvent pas la voix contre les attaques et les massacres de l’État et du gouvernement AKP-MHP contre les Kurdes et le Rojava, et ceux qui considèrent cela comme juste et le soutiennent ne peuvent pas s’engager dans une véritable démarche. Les larmes versées par ces groupes ne sont rien d’autre que les larmes de crocodile versées par Tayyip Erdoğan. Peut-être qu’ils ne savent pas à quoi ils ressemblent, mais tout le monde, sauf eux, sait très bien à quoi ils ressemblent.

Conseil exécutif du KCK

SYRIE. L’État turc a de nouveau ciblé les civils au Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Un drone de l’État turc a bombardé des civils kurdes cueillant des olives dans le village de Soxaneke du district de Şêrewa à Afrin. La Turquie massacre des civils kurdes, tout en accusant l’Israël de ne pas respecter les droits humains dans ses attaques ciblant les Palestiniens à Gaza…

Au même moment, un drone turc a frappé un poste des forces du régime syrien dans le village de Soxaneke.

KURDISTAN. La Turquie a de nouveau frappé le camp de réfugiés de Makhmour

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IRAK / KURDISTAN – Aujourd’hui, un drone turc a frappé le camp de réfugiés kurdes de Makhmour, blessant une femme de 50 ans. Le 7 octobre, une autre attaque de la Turquie avait ciblé la mosquée dans le camp de Maxmur, blessant un couple et leurs deux enfants.

Une nouvelle attaque aérienne turque a été menée contre le camp de réfugiés de Maxmur géré par l’ONU. Le camp a été bombardé par un drone armé. Ayşe Muhammed Ahmed (50 ans) a été blessée lors de l’attaque.