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SYRIE. DAECH revendique une attaque menée contre les FDS à Deir ez-Zor

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SYRIE / ROJAVA – Des hommes armés ont mené vendredi soir plusieurs attaques contre des postes des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie. L’État islamique (EI) a revendiqué l’une des attaques ciblant les forces arabo-kurdes.

Une source militaire des FDS a déclaré à North Press que des hommes armés inconnus avaient lancé une roquette sur un poste de contrôle près de l’entrée du village de Hawaij, à l’est de Deir ez-Zor, provoquant des dégâts matériels.

La source a souligné qu’une autre attaque à la mitrailleuse et au RPG a visé un poste de contrôle des FDS près de l’entrée de la ville d’Abou Hamam, à l’est de Deir ez-Zor, sans faire de victimes ni de dégâts.

De plus, des combattants des FDS postés sur l’Euphrate, dans les villes de Diban et Abu Hamam, ont affronté des assaillants inconnus. Les affrontements n’ont pas fait de victimes parmi les FDS, selon la source.

Entre-temps, les médias liés à l’Etat islamique ont publié une déclaration dans laquelle le groupe revendiquait la responsabilité d’une attaque à la grenade contre un poste des FDS près du village de Sa’wa, au nord-ouest de Deir ez-Zor. Le groupe a affirmé que l’attaque avait tué un combattant des FDS.

Des hommes armés non identifiés, très probablement affiliés aux forces gouvernementales syriennes et à l’Etat islamique, attaquent régulièrement les points de contrôle et le personnel des FDS dans la campagne de Deir ez-Zor.

Samedi, un dirigeant des FDS a déclaré à North Press qu’un groupe armé affilié aux forces gouvernementales avait attaqué un poste dans la campagne de Deir ez-Zor, tuant cinq combattants des FDS.

IRAN. Un kolbar kurde meurt gelé

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IRAN / ROJHILAT – Farid Rubina, un jeune kolbar kurde, a tragiquement péri à cause du froid dans la région frontalière de la province de Sanandaj (Sînê). Farid Rubina laisse derrière lui une jeune veuve après trois semaines de mariage.

Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, dans la soirée du mardi 6 février 2024, Farid Rubina, un habitant du village de Chali Sur, comté de Marivan, province de Sanandaj, a succombé à des engelures alors qu’il travaillait comme Kolbar près de la frontière du Kurdistan irakien, dans la région de Marivan.

Après une recherche de sept heures menée par les riverains, le corps sans vie de Rubina a été découvert dans la zone frontalière accidentée de Hanjiran et transporté vers l’hôpital.

IRAN. « Suicide » d’un jeune Kurde au centre de renseignements d’Ilam

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IRAN / ROJHILAT – Kumeyl Zendkhani, un jeune kurde d’Ilam et l’un des prisonniers du mouvement Jin Jiyan Azadi (femme, vie, liberté), se serait « suicidé » quelques heures seulement après avoir été convoqué au centre de renseignement de la ville. Zendkhani avait été arrêté deux fois l’année dernière et avait tenté de se suicider à cause de la torture et la pression que les agents de renseignement iraniens lui ont fait subir.

Selon les informations obtenues par l’ONG Hengaw, à 3 heures du matin le jeudi 8 février 2024, Kumeyl Zendkhani (Mihemed Kumeyl), un homme de 19 ans de la ville d’Ilam, est mort en sautant d’un immeuble de 6 étages du quartier d’Azadi. 

Une source proche de la famille de Zendkhani a déclaré à Hengaw : Le suicide de Kumail Zendkhani s’est produit quelques heures seulement après les appels et les menaces du centre des renseignements.

Ces derniers jours, Zendkhani a été menacé par les agents des renseignements iraniens et finalement on a dit que s’il ne se rendait pas, il serait arrêté.

Les agents iraniens ont emporté le corps de Kumail Zendkhani l’ont rendu à sa famille après avoir obtenu une promesse écrite de la famille pour ne rien divulguer concernant les circonstances de sa mort. Toutefois, ils ont refusé de remettre le téléphone de la victime à sa famille.

Selon les sources citées par Hengaw, les renseignements iraniens avaient menacé Kumail Zendkhani que s’il ne coopérait pas avec eux, ils l’accuseraient du meurtre d’un de leurs membres tué lors du mouvement Jin Jiyan Azadi, provoquant son suicide.

Il convient de mentionner que Kumail Zendkhani a tenté de se suicider en février de l’année dernière, après avoir été torturé en détention. Il avait été hospitalisé pendant plusieurs jours.

Kumeyl Zendkhwani a été arrêté lors de la marche du mouvement Jin Jiyan Azadi le 23 octobre 2022 et a ensuite été libéré sous caution, mais de nouveau le mercredi 21 décembre 2022 et après 19 jours d’arrestation, il a été jeté à moitié mort devant la porte de la maison de la maison de ses parents.

Hengaw a également révélé dans un rapport de l’année dernière que, lorsque Muhammad Kumail Zendkhani était en prison, chaque nuit, un membre des forces gouvernementales déguisé en religieux l’avertissait qu’il serait pendu le plus tôt possible et que le prisonnier subissait une forte pression psychologique.

TURQUIE. DEM parti dévoile ses candidats aux postes de co-maire de nombreuses villes, dont Istanbul et Ankara

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TURQUIE / KURDISTAN – La porte-parole du parti DEM, Ayşegül Doğan, a dévoilé les candidats de son parti pour les élections municipales de 31 mars 2023. Outres les villes kurdes, DEM parti présentera des candidats dans les grandes villes turques où il y a une forte population kurde.

Le porte-parole du Parti de l’égalité du peuple et de la démocratie (Parti DEM), Ayşegül Doğan, s’est adressé aux journalistes lors d’une conférence de presse au siège du parti concernant le programme des élections locales.

Doğan a annoncé les candidats aux postes de co-maire de nombreuses villes, dont Istanbul et Ankara.

Faisant référence à la « Grande Marche pour la Liberté » par le mouvement politique kurde, Doğan a déclaré : « Je viens vers vous avec la poussière de mes pieds depuis Cizre. La Marche de la Liberté se poursuit depuis 9 jours maintenant, s’arrêtant dans de nouvelles stations. La Marche pour la liberté se poursuivra jusqu’au 15 février avec des revendications pour l’égalité, la liberté, la justice et la paix. Je salue les marcheurs. L’isolement n’existe pas seulement dans les prisons mais dans nombre de nos vies. Notre droit d’opposition, notre rébellion, notre liberté d’expression sont assiégées. C’est pourquoi l’isolement (…) tient la Turquie en otage. »

Doğan a ensuite dévoilé les noms des candidats du DEM parti aux postes de co-maires de 40 provinces et 16 municipalités métropolitaines.

Après avoir annoncé les candidats, Doğan a déclaré : « Nous sommes un mouvement politique trop fort et trop expérimenté pour nous laisser imposer l’option de gagner ou de perdre. Notre décision n’est ni un geste ni un défi. Nous présentons tout de manière transparente. Nous ne luttons pas pour un parti pour se sentir puissant, mais pour que les peuples vivent de manière plus forte et plus pacifique. »

Les candidats du DEM pour les provinces et municipalités métropolitaines annoncées par Doğan sont:

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul 

Meral Danış Beştaş – Murat Çepni

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Diyarbakır

Ayşe Serra Bucak Küçük – Doğan Hatun

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Mardin

Devrim Demir – Ahmet Türk

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Van

Neslihan Sedal – Abdullah Zeydan

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Bursa

Kasım Yıldırım – Bilmez Erboğa

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine d’Antalya

Kemal Bülbül – Nesibe Bahadır

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine d’Eskişehir

Gamze Toprak – Suat Basaraner

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Denizli

Cevahir Kayar – Hanifi Yıldırım

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Sakarya

Engin Güleser – Emine Melis Tantan

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Konya

Gülbahar Gündüz – Bülent Kılıç

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Samsun

İnci Aydın – Hasan İlten

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine d’Ordu

Zeynep Toptaş Yılmaz – Necmettin Durmuş

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Trabzon

Leyla Üzüm – Samedin Gündoğan

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Kayseri

Remziye Erener – İhsan Sarıyar

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Kahramanmaraş

Fatma Sikyürek – Ali Ardic

Candidats à la co-maire de la municipalité métropolitaine de Malatya

Sevim Şimşek Bayram – Abdulvahap Ekim

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Ağrı

Hazal Aras – Memet Akkus

Candidats à la co-maire de la municipalité de Batman

Gülüstan Sönük – Mehdi Öztüzün

Candidats à la co-maire de la municipalité de Bitlis

Sümeye Kızıltepe – Enver Barin

Candidats à la co-maire de la municipalité de Hakkari

Viyan Tekce – Mehmet Sıddık Akış

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Iğdır

Nejla Kum – Mehmet Nuri Güneş

Candidats à la co-maire de la municipalité de Kars

Arzu Savaş Derman – Kenan Karahancı

Candidats à la co-maire de la municipalité de Siirt

Safiye Alağaş – Mehmet Kaysi

Candidats à la co-maire de la municipalité de Bolu

Birsen Baş – Veli Saçılık

Candidats à la co-maire de la municipalité de Yalova

Songül Hacıoğlu Dağ – Cengiz Topbaşlı

Candidats à la co-maire de la municipalité de Çanakkale

Canan Aytaç – Çetin Avci

Candidats à la co-maire de la municipalité de Sivas

Semiha Sahin – Cemal Pir

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Erzincan

Elmast Tolmaç – Birhat Onuk

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Uşak

Azize Karadağ – Ahmet Ak

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Artvin

Fatma Biçer – Levent Serhan

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Edirne

Aylin Hacaloğlu – Mevlüt Aykoç

Candidats à la co-maire de la municipalité de Giresun

Feride Kızgit – Ümit Bozan

Candidats à la co-maire de la municipalité de Kırıkkale

Sehmiran Güneş – Razi Taşkın

Candidats à la co-maire de la municipalité de Kırklareli

Arzu Fırat – Adnan Aydın

Candidats à la co-maire de la municipalité de Kırşehir

Kadriye Turan – Cemil Akkaş

Candidats à la co-maire de la municipalité de Yozgat

Merve Eylül Bütün – Bager Aşkın

Candidats à la co-maire de la municipalité de Zonguldak

Çağla Özgençtürk – İbrahim Nebioğlu

Candidats à la co-maire de la municipalité de Tokat

Dilber Demir – Reşat Yildiz

Candidats à la co-maire de la municipalité de Sinop

Filiz Yalçın – Erol Aydemir

Candidats à la co-maire de la municipalité de Rize

Nurettin Aydin – Semanur Akar

Candidats à la co-maire de la municipalité de Niğde

Basak Caner Aktaş – Hacı Zırığ

Candidats à la co-maire de la municipalité de Nevşehir

Helin Elif Geyik – Erdem Eren Bektas

Candidats à la co-maire de la municipalité de Kütahya

Sibel Temel – Hakan Etemoğlu

Candidats à la co-maire de la municipalité de Kastamonu

Hatice Uçar – Yakup Akyol

Candidats à la co-maire de la municipalité de Gümüşhane

Gülşen Işık – Abdulsamed Gültekin

Candidats à la co-maire de la municipalité de Çankırı

Azize Akoğlu – Veysel Yıldırım

Candidats à la co-maire de la municipalité de Burdur

Fatma Arslan – Tamer Kaş

Candidats à la co-maire de la municipalité de Bayburt

Tülay Kilinç – Recep Özmen

Candidats à la co-maire de la municipalité de Bartın

Leyla Danış – Kemal Eroğlu

Candidats à la co-maire de la municipalité de Bilecik

Züleyha Çengel – Ömer Ege

Candidats à la co-maire de la municipalité de Karabük

Emine Kaya – Adnan Aksu

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Isparta

Meral Karakuş – Nizam Aktepe

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Afyonkarahisar

Zehra Yalçın – Sezer Erikli

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Amasya

Güvercin Unaldi – Reşit Güneç

Candidats à la co-maire de la municipalité de Düzce

Ayfer Fatma Çelik – Zabit Vurdu

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Aksaray

Hanife Gedik Baser – Azad Demirağ

Candidats à la co-maire de la municipalité d’Akdeniz

Hoşyar Sarıyıldız – Nuriye Arslan

Candidats à la co-maire de la municipalité de Cihanbeyli

Eylül Yaylacı – Hasan Ateşci

Candidats à la co-maire de la municipalité de Kulu

Ayşe Özdemir – Bekir Karakurt

TURQUIE. Istanbul peut-elle avoir une maire kurde-alévie?

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TURQUIE – La députée du Parti de l’égalité du peuple et de la démocratie (DEM), Meral Danış Beştaş est la candidate du DEM pour la municipalité métropolitaine d’Istanbul aux élections locales du 31 mars prochain.

La porte-parole du parti DEM, Ayşegül Doğan, a annoncé les candidats à la mairie pour Istanbul. Doğan a annoncé que Meral Danış Beştaş et Murat Çepni étaient les candidats (selon le système de co-maires une femme, un homme) pour Istanbul, déclarant : « Notre décision n’est pas un geste pour certains et un défi pour d’autres ».

Meral Danış Beştaş, née en 1967 à Mazıdağı, Mardin, est diplômée de la Faculté de droit de l’Université Dicle en 1990. Elle a travaillé comme avocate indépendante affiliée au Barreau de Diyarbakır, où elle a également occupé diverses fonctions au sein de l’administration du barreau. Elle s’est spécialisée dans les questions de droits des femmes et de droits humains et a représenté des clients dans des cas de violations des droits de l’homme portés devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Elle a occupé des postes au sein de l’Association des droits humains (İHD).

La femme politique kurde de confession alévie a notamment été l’avocate du requérant lors de la première condamnation pour violence domestique en Turquie, connue sous le nom d’affaire Opuz.

Beştaş a été co-vice-présidente du Parti Paix et Démocratie (BDP) et membre de sa commission juridique. Elle a été élue députée d’Adana aux 25e et 26e mandats, et de Siirt au 27e mandat. Elle a occupé les postes de co-porte-parole et co-présidente de la Commission juridique et des droits de l’homme au sein du Parti démocratique des peuples (HDP).

Elle a rempli le rôle de membre de la Commission de conciliation constitutionnelle établie au sein de la Grande Assemblée nationale turque (TBMM). De plus, elle a été membre du comité constitutionnel, du comité d’examen des droits de l’homme et vice-présidente du sous-comité des droits de l’enfant. Elle a également été vice-présidente du groupe parlementaire du HDP.

HRW: Les frappes turques font des ravages dans le nord-est de la Syrie

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Depuis plusieurs mois, la Turquie bombarde régulièrement les infrasutructes vitales du Rojava, mettant en danger la survie des populations civiles dans la région autonome dirigée par une aliance arabo-kurde. Dans un rapport daté de 9 février 2024, Human Rights Watch a qualifié les attaques de l’occupation turque contre les infrastructures dans le nord-est de la Syrie de crimes de guerre interdits par les lois internationales.

Le rapport de Human Rights Watch (HRW) indique qu’à la fin octobre 2023, les bombardements turcs dans le nord-est de la Syrie ont entraîné des coupures d’eau et d’électricité pour des millions de personnes, et qu’en décembre et janvier, ils ont intensifié leurs frappes pour inclure les installations médicales et les routes vitales utilisées par les secouristes.

L’organisation a qualifié de crime de guerre les attaques causant des dommages disproportionnés aux civils et aux biens civils ainsi que le ciblage délibéré d’infrastructures civiles, tous interdits par le droit international.

Hiba Zayadin, responsable de HRW pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a conclu l’article en déclarant qu’« Alors que la crise dans le nord-est de la Syrie s’intensifie, des mesures sont nécessaires pour atténuer les impacts humanitaires sur la population civile. La Turquie devrait immédiatement cesser de cibler les infrastructures civiles critiques, respecter le droit international humanitaire et demander des comptes aux responsables de violations graves. Tous les pays doivent s’attaquer au sort des populations de la région, même si d’autres conflits font la une des journaux. »

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Conférence « La Turquie et la nouvelle réalité kurde : défis, alternatives et solutions »

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SUEDE – Une conférence intitulée « La Turquie et la nouvelle réalité kurde : défis, alternatives et solutions » se tiendra demain samedi à 13 heures à l’Université d’Uppsala, le plus ancien établissement d’enseignement de Suède. La conférence est organisée par l’Institut kurde de Stockholm avec le soutien de l’ABF, l’une des principales institutions culturelles suédoises.

Le programme de la conférence, composé de deux sessions, est le suivant :

Première partie:

La relation entre la démocratisation de la Turquie et la question kurde

Necmettin Türk / Doctorant, Département de géographie politique de l’Université de Hambourg

Isolement catégorique et régime de l’île d’İmralı [où est emprisonné Abdullah Ocalan]

Cüneyt Caniş / Avocat en droits humains

Les politiques de fermeture des partis de l’État turc comme tradition stratégique

Eda Düzgün / Co-porte-parole du Parti Démocrate Europe

Crimé écologique [écocide] au Kurdistan

Pınar Dinç / Maître de conférences à l’Université de Lund

Deuxième partie:

Source du Manifeste pour « Jin Jian azadî » (slogan kurde signifiant « femme, vie, liberté » et qui est devenu le slogan de ralliement du mouvement Jina en Iran) 

Lena Wilderbach / Membre du Centre Européen de Jinéologie

Criminalisation de la diaspora kurde et processus suédois de l’OTAN

Miran Kakaee / Avocat spécialisé en droit de l’immigration

Similitudes entre le Kurdistan et la Palestine et la vision de la Turquie dans la région

Barzoo Elliasi / Professeur agrégé de sociologie à l’Université Linnaeus

Adresse : Salle de conférence SAL IV de l’Université d’Uppsala, Biskopsgatan 3, 753 10, Uppsala

Selahattin Demirtaş: La question kurde est notre priorité

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TURQUIE – Selahattin Demirtas, ancien coprésident du parti HDP emprisonné depuis 2016 et encourant jusqu’à 142 ans de prison, a fait publié aujourd’hui une série de tweets via ses avocats au sujet des spéculations entourant la candidature de son épouse Başak Demirtaş sous l’étiquète du parti DEM pour la mairie d’Istanbul qui fut finalement abandonnée.

L’homme politique kurde a déclaré que la candidature de Başak Demirtaş « vise à rendre visible la politique de la troisième voie du parti DEM », ajoutant que « la question kurde et le grave problème de la démocratie et de la justice en Turquie sont notre priorité. Nous parlerons à tous ceux qui veulent parler pour résoudre ces problèmes. »

Selahattin Demirtaş, ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), détenu à la prison de type F à Edirne, a écrit un article sur la décision concernant la candidature de Başak Demirtaş à Istanbul et les allégations formulées par certains milieux après qu’elle ait annoncé ne pas être candidate.

Selahattin Demirtaş a conclu son article ainsi:

 

« La question kurde, le grave problème de la démocratie et de la justice en Turquie et les problèmes économiques sont nos priorités. Nous parlons à tous ceux qui veulent parler de la résolution de ces problèmes, et si nous voyons du sérieux et de la sincérité, nous faisons deux pas pour un. Nous ne demandons la permission ou l’autorisation de personne pour cela. Nous n’aurons jamais à rendre des comptes, surtout envers ceux qui se battent pour un siège. Le parti DEM devrait également agir avec cette confiance en soi, rencontrer la principale opposition et tous les autres partis, y compris le parti au pouvoir, s’il le peut, et faire des compromis s’il le peut dans le cadre des principes et pour le développement de la démocratie. Pour nous, le 1er avril et ses conséquences sont plus importants que les élections du 31 mars.
Ceux qui attachent une grande importance aux élections du 31 mars devraient également aborder avec sérieux notre quête de démocratie, de justice et de paix. Le CHP ne devrait pas considérer l’enjeu uniquement comme le 31 mars, mais devrait attacher de l’importance à une alliance à long terme dans la lutte pour la démocratie. L’AKP, en revanche, devrait considérer quatre années sans élections comme une opportunité de revenir à la démocratie. Le parti DEM doit pouvoir négocier avec tous les partis, y compris les deux partis, et rechercher un compromis avec quiconque adhère à ces principes. 
Ces aspects de la candidature de Başak Demirtaş n’auront pas été correctement évalués par les acteurs politiques extérieurs au parti DEM. Pour cette raison, il est entendu que nous participerons à une course électorale avec d’autres amis précieux. Cependant, nous nous préoccupons de cette démarche politique en faveur de la paix sociale plutôt que des élections.
Il n’est donc jamais trop tard pour le dialogue et la négociation en vue du développement de la paix sociale et de la démocratie ; Toutes les parties doivent pouvoir se parler. Chacun devrait réévaluer la question dans cette perspective et avec sérénité. Nous servons la démocratie, la liberté et la paix. Les prix que nous payons ne servent à rien d’autre. Et je crois que nous gagnerons ces valeurs et les mettrons en œuvre. Nous avons la volonté, la force et la détermination pour cela. »

TURQUIE. « Les mères du samedi sont sous surveillance »

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ISTANBUL – L’Association d’études sur la vérité, la justice et la mémoire (Centre de mémoire), l’Association d’études sur les médias et le droit (MLSA), la Fondation turque des droits de l’homme (TİHV) et Amnesty International ont rendu public leur rapport d’observation sur la 984ème rassemblement hebdomadaire des Mères du samedi, qui a eu lieu lieu le 3 février 2024. Elles dénoncent toutes la surveillance policière des membres du collectif des Mères du Samedi.

Des mères/personnes du Samedi ont été empêchées et arrêtées par la police alors qu’elles tentaient de se rendre sur la place Galatasaray pour la 941e semaine de réunion du 8 avril 2023, pour la première fois après l’arrêt « Maside Ocak » de la Cour constitutionnelle. Depuis cette semaine, les Mères/Peuples du samedi, qui tentaient de se rendre sur la place Galatasaray pour manifester pacifiquement tous les samedis sauf le samedi 13 mai, n’ont pas été arrêtées pour la première fois, bien qu’elles aient été bloquées en étant encerclées par la sécurité au la 971e réunion de la semaine le 4 novembre 2023. À partir de la 972e semaine de la veillée du 11 novembre 2023, les mères du samedi sont autorisées à lire les communiqués de presse sur la place Galatasaray à condition que le nombre de personnes soit limité à 10 personnes.

Les mères du samedi ont déclaré lors de la 984e veillée tenue sur la place Galatasaray:

« Tout d’abord, malgré les décisions de la Cour constitutionnelle concernant Maside Ocak Kışlakçı et Gülseren Yoleri, les barrières autour de la place Galatasaray n’ont pas été ouvertes et les mères/personnes du samedi ont donc été empêchées de faire une déclaration à la presse devant le monument où elles faisaient leurs déclarations. déclarations depuis 1995. Il a été observé que les mères/personnes du samedi étaient gardées sous surveillance lors du communiqué de presse. Présence policière dans la rue où se trouve la branche de l’IHD à Istanbul, limitant à 10 le nombre de personnes pouvant assister au communiqué de presse sur la place Galatasaray, vérifiant si la limite de nombre est respectée tout au long de la réunion et enregistrant et photographiant la déclaration par plus d’une personne est l’un des indicateurs les plus importants que la veillée [des Mères du Samedi] est restreinte par les forces de l’ordre. »

Depuis plus de 28 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque

Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.

Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.

Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

Le 25 août 2018, les autorités turques ont annoncé que le gouvernement avait interdit la réunion. Suite à cette annonce, lors de leur 700ème manifestation pacifique, les mères de samedi ont subi des violences policières et plusieurs des participants ont été arrêtés, dont Emine Ocak, une mère de plus de 80 ans. Par la suite, la cour constitutionnelle turque a déclaré que la police avait violé le droit de manifester des Mères du Samedi, en les arrêtant, mais la police d’Erdogan avait refusé de se conformer aux lois de son propre pays.

Le 5 mai 2023, la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe dénonçait les violations des droits en Turquie, en attirant l’attention sur les violences subies par les Mères du Samedi : « Les autorités ne respectent toujours pas le droit à la liberté de réunion pacifique des « Mères du samedi » et des autres personnes qui manifestent ce jour-là pour demander que la lumière soit faite sur la disparition de leurs proches, alors que la Cour constitutionnelle turque a déjà conclu deux fois à la violation de leur droit de manifester. Les membres de ce groupe font même l’objet d’une procédure pénale, engagée tout récemment, pour avoir exercé ce droit. La manière dont sont traitées les « Mères du samedi » est une illustration supplémentaire des risques inhérents à un contexte dans lequel les droits humains ne sont pas protégés de manière effective. »

TURQUIE. Des prisonniers politiques kurdes en grève de la faim depuis 75 jours

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TURQUIE / KURDISTAN – Des milliers de prisonniers politiques kurdes sont en grève de la faim depuis 75 jours et ne sont pas prêts de l’arrêter tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites par les autorités turques: fin de l’isolement carcéral sur l’île d’Imrali et une solution politique à la question kurde.

La grève de la faim lancée par les prisonniers politiques exigeant la liberté physique du leader kurde Abdullah Öcalan est entrée dans son 75ème jour. Öcalan est maintenu en isolement absolu dans la prison fermée de haute sécurité de type F d’Imralı depuis 1999. Les prisonniers en grève de la faim exigent également une solution politique à la question kurde.

Abdullah Öcalan, Ömer Hayri Konar, Veysi Aktaş et Hamili Yıldırım, détenus à İmralı, n’ont pas été autorisés à rencontrer leurs familles et leurs avocats depuis 35 mois. Afin de mettre fin à l’isolement à İmralı et garantir la liberté physique d’Abdullah Öcalan, la campagne « Liberté pour Abdullah Öcalan, solution pour le Kurdistan » a été lancée le 10 octobre 2023 avec des conférences de presse simultanées réalisées dans 74 villes du monde.

Le 27 novembre 2023, des militants des prisons turques de Turquie et du nord du Kurdistan ont entamé une grève de la faim. La grève prendra fin le 15 février prochain.

Alors que 75 jours se sont écoulés depuis la grève, les autorités turques continuent d’ignorer les revendications des grévistes. Différentes régions du Kurdistan et du monde sont témoins quotidiennement de nombreuses activités, soutenant les grévistes de la faim et dénonçant la politique de l’État d’occupation turc envers les grévistes et Abdullah Ocalan, tout en critiquant le silence de la communauté internationale et des ONG internationales de défense des droits humains.

Un sénateur américain propose une résolution pour bloquer la vente d’avions de guerre à la Turquie

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Le sénateur américain Rand Paul a dirigé les efforts visant à arrêter la vente de F-16 à la Turquie dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, en présentant une résolution commune au Sénat pour bloquer la vente proposée.

Une résolution commune désapprouvant un projet de vente militaire étrangère au gouvernement turc a été présentée au Sénat par le sénateur américain Rand Paul. La résolution, présentée lundi, vise à arrêter la vente d’avions de combat F-16 à la Turquie.

La vente, longtemps retardée, de 40 nouveaux avions de combat F-16 à la Turquie, ainsi que d’une gamme d’autres équipements de défense, pour 23 milliards de dollars, a été avancée par le gouvernement américain le 26 janvier. Cette décision fait suite à la ratification par Ankara de l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Cependant, dans un contexte d’inquiétudes persistantes concernant les opérations militaires turques, en particulier dans les zones à population kurde d’Irak et de Syrie, la vente est soumise à l’approbation du Congrès américain.

La résolution commune a été renvoyée à la commission des affaires étrangères pour un examen plus approfondi. Son introduction, particulièrement à la lumière des tensions géopolitiques et des préoccupations en matière de droits de l’homme, souligne le débat en cours sur les ventes d’armes et les décisions de politique étrangère des États-Unis.

Dans l’attente d’un examen et d’une éventuelle action du Sénat et de la Chambre des représentants, l’issue de la résolution reste incertaine.

TURQUIE. Arrestation d’une journaliste kurde à Kocaeli

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TURQUIE  – Kibriye Evren, journaliste à l’agence féminin kurde JINNEWS, a été arrêtée ce matin à son domicile de Kocaeli pour des accusations de « terrorisme ». Elle avait déjà été emprisonnée en 2018.

Suite à la perquisition à son domicile, Kibriye Evren a été emmenée à l’unité antiterroriste de la police de Kocaeli. Evren est soumise à une restriction de 24 heures pour rencontrer un avocat.

Dans le cadre de l’enquête ordonnée par le parquet général de Diyarbakır, Kibriye Evren, journaliste à JinNews, qui faisait partie des 142 personnes, dont des journalistes et des hommes politiques, arrêtées le 9 octobre 2018, a été libérée le 12 novembre 2019, lors de la huitième audience du procès.

Evren faisait face à des accusations « d’appartenance à une organisation terroriste [PKK] » et de « propagande », citant ses activités professionnelles et ses publications sur les réseaux sociaux. Elle risquait une peine de prison de près de 20 ans.