TURQUIE – Malgré l’interdiction officiel de rassemblement à Taksim pour le défilé du premier mai, les travailleur.e.s, les étudiant.e.s, les femmes, les organisations politiques de gauche, dont les Kurdes, et les syndicats ont commencé à se rassembler dans le parc Saraçhane pour marcher vers la place Taksim pour célébrer le 1er mai.

Comme vous pouvez le constater sur cette image, toutes les rues et artères menant à la place de Taksim sont barricadées est gardées par des rangées de policiers.
Comme les années précédentes, nous risquons d’assister à des arrestations et à des violences policières à Istanbul à l’occasion de la Journée internationale des Travailleurs…
Les célébrations du 1er mai à Istanbul sont organisées par les syndicats en collaboration avec les travailleur.e.s, les étudiant.e.s, les femmes et les syndicats. La Confédération des syndicats révolutionnaires (DİSK), la Confédération des syndicats des fonctionnaires (KESK), l’Union des chambres d’ingénieurs et d’architectes turcs (TMMOB), l’Association turque des dentistes et l’Association médicale turque (TTB) sont en première ligne. de l’organisation du rassemblement ouvrier.
Suite à la décision du gouverneur d’interdire les rassemblements sur la place Taksim, à Istanbul, la police a bloqué la zone. Les travailleurs ont commencé à se rassembler au parc Saraçhane,
Des dizaines de personnes continuent d’attendre au son de la chanson du 1er mai, tandis que le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), des organisations féministes et des écologistes ont organisé une marche depuis Yenikapı Marmaray. Plus tard, les gens se rendront à pied à la place Taksim.
IRAN – Le régime iranien a exécuté les prisonniers baloutches Alireza Sargolzaie, Hassan Shadman, Barahouie et Mohsen Karami, (exécutés le 28 avril) et Mahmoud Mangoli (exécuté le 30 avril). Les prisonniers kurdes Faramarz Moradi et Anwar Khezri ont été exécutés aujourd’hui (1er mai).

Les prisonniers baloutches Mahmoud Mangoli, Alireza Sargolzaie, Hassan Shadman, Barahouie et Mohsen Karami, ont été exécutés dans les prisons de Birjand, Qaen et Mashhad.
Selon un rapport obtenu par l’ONG Hengaw, le mardi 30 avril 2024, la condamnation à mort de Mahmoud Mangoli (Gorgij), 42 ans, habitant du comté de Saleh Abad, province du Khorasan Razavi, a été exécutée à Prison centrale de Birjand.
Simultanément, Alireza Sargolzaie, 25 ans, père de deux enfants, originaire de Zahedan, a vu sa peine d’exécution exécutée à la prison centrale de Vakilabad.
Plus tôt, le dimanche 28 avril 2024, trois prisonniers baloutches : Mohsen Karami, âgé de 28 ans ; Hassan Shadman ; et un autre prisonnier nommé Barahouei – ont été exécutés à la prison de Qaen, au Khorasan Razavi.
Ces cinq prisonniers baloutches avaient déjà été arrêtés et condamnés à mort pour des délits liés à la drogue.
La nouvelle de ces exécutions n’avait pas été divulguée dans les médias affiliés au gouvernement, en particulier ceux qui lui sont favorables, au moment de la rédaction de ce rapport.
IRAN – Le prisonnier kurde détenu depuis 15 ans, Anwar Khezri a été exécuté secrètement dans une prison de Karaj. Il faisait partie de 7 prisonniers religieux kurdes accusés d’« action contre la sécurité nationale », « propagande contre le régime », « appartenance à des groupes salafistes » et « corruption sur terre ». Quatre de ses coaccusés ont déjà été exécutés.
Anwar Khezri, un prisonnier religieux kurde de Mahabad, risquait d’être condamné à mort dans la prison de Ghezel Hesar, à Karaj, après avoir purgé 15 ans d’emprisonnement. Malgré les récentes exécutions de ses coaccusés Davud Abdollahi, Qasim Abeste et Ayoub Karimi au cours des derniers mois, Farhad Salimi a connu le même sort.
Selon un rapport reçu par l’Organisation de défense des droits humains, HENGAW, le mercredi 1er mai 2024, Farhad Salimi, qui a passé quinze ans en prison, a été exécuté en secret à la prison Ghezel Hesar à Karaj.
Une source bien informée a informé Hengaw que Khezri avait été placé à l’isolement mardi. Sa famille, informée à la dernière minute de son transfert, s’est rendue de Mahabad à Kraj pour avoir un dernier rendez-vous, mais n’a malheureusement pas pu rencontrer Anwar Khezri.
Condamnant fermement l’exécution d’Anwar Khezri, Hengaw souligne que ce prisonnier politique risquait d’être condamné à mort au terme d’une procédure totalement opaque, injuste et illégale au sein du système judiciaire de la République islamique d’Iran.
Il convient de mentionner qu’au cours des derniers mois, quatre autres personnes appartenant au groupe coaccusé d’Anwar Khezri, à savoir Davud Abdullahi, Ayoub Karimi, Qasim Abeste et Farhad Salimi, ont été exécutées dans la même prison.
Davud Abdullahi, Farhad Salimi, Anwar Khezri, Qasim Abeste, Khsraw Besharat, Kamaran Shekha et Ayoub Karimi ont été appréhendés le 7 décembre 2009 par les forces de sécurité et ont ensuite été transférés au centre de détention des services de renseignement de la ville d’Urmia.
La 28e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran, sous la direction du juge Moqiseh, a prononcé la peine de mort contre ces prisonniers. Les charges retenues contre eux dans l’affaire du meurtre d’Abdul Rahim Tina comprenaient « action contre la sécurité nationale », « propagande contre le régime », « appartenance à des groupes salafistes » et « corruption sur terre ».
L’audience d’accusation contre ces 7 prisonniers religieux kurdes a eu lieu en mars 2015, les peines mentionnées leur ayant été officiellement communiquées le 25 mai 2016.
Il convient de noter que le verdict a été annulé par la 41e branche de la Cour suprême iranienne, dirigée par le juge Razini, en 2017. Un appel a été interjeté auprès de la 15e branche du tribunal révolutionnaire islamique iranien à Téhéran, où, en juin 2017, Anwar Khezri et six autres coaccusés ont de nouveau été condamnés à mort par le juge Abolqasem Salvati.
Ce verdict a été confirmé par la 41ème branche de la Cour suprême iranienne sous la pression répétée du département de renseignement iranien à Ourmia. Le lundi 4 mars 2020, elle a été officiellement communiquée à Mahmoud Walizadeh Tabatabai, l’avocat représentant ces sept prisonniers religieux kurdes.
Ces sept individus ont été initialement incarcérés à la prison de Gohardasht puis transférés à la prison de Ghezel Hesar à Karaj le 1er août 2023, suite à l’évacuation de la prison de Gohardasht.



KURDISTAN – Depuis hier, une tempête de sable balaie plusieurs régions kurdes. En effet, une grande partie du Rojava / Est de la Syrie, le Bakûr et la région yézidie de Shengal sont couverts par des nuages de sable qui provoquent par endroit une visibilité très réduite ainsi qu’un air de très mauvaise qualité. Dans certaines localités, les écoles ont été fermées à cause de la tempête de sable.
Au Kurdistan de Turquie, les villes les plus touchées par la tempête de sable sont Diyarbakir (Amed), Urfa (Riha) et Şirnak. Au Rojava / Syrie du Nord, la tempête de sable à touché la région de Deir ez-Zor et Raqqa. Au Kurdistan d’Irak, elle a touché la région de Shengal notamment

Avec l’arrivée des beaux jours, les tempêtes de sable qui paralysent la vie et provoquent des hospitalisations massives dues aux problèmes respiratoires, font leur retour au Kurdistan mais aussi dans tout le Moyen-Orient désertique.
Au lieu d’exploiter les énergies fossiles, dont le pétrole, les autorités kurdes d’Irak doivent reboiser les régions désertiques, favoriser l’agriculture vivrière et trouver une solution à la coupure d’eau du fleuve Tigre par la Turquie qui a construit de nombreux barrages en amont du fleuve et qui assoiffe ses voisins du Sud, en plus de participer à la désertification de la région… Sinon, la population sera forcée à quitter le pays, devenant les réfugiés climatiques tant redoutés.
FRANCE. Des menaces de mort et injures ont été taguées sur les murs du lycée couramiaud, à l’intérieur de l’enceinte. Elles viseraient les communautés arménienne, grecque et kurde ainsi qu’Isabelle Surply, une élue de Saint-Chamond et font allusion au mouvement ultranationaliste turc des Loups gris, signale le journal Le Progrès dans un article daté d’aujourd’hui.

Selon l’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution, les Loups gris sont « la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne ». Les Loups Gris ont été interdits en France en 2020, après qu’ils aient proféré des menaces de morts contre les Arméniens de France.
*L’idéologie des Loups Gris du Mouvement Ülkücü (Idéalistes, le nom complet est « Foyers idéalistes », en turc: Ülkü Ocaklari) repose sur une exaltation de la « race », de la langue, de la culture et de la nation turques. Les autres peuples de Turquie sont considérées comme une force de division de l’unité du pays et sont donc combattus. L’idéologie des Ülkücü est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, des Européens et des Chinois aux États-Unis et au Vatican.
IRAN / ROJHILAT – Le prisonnier politique kurde Keyvan Rashozadeh qui était en grève de la faim depuis 12 jours dans la prison centrale d’Orumiyeh, a été torturé par ses bourreaux. Sa famille est inquiète pour sa vie.
Dans un message vidéo, Nazdar Roudsaz, la mère de Keyvan Rashozadeh, a déclaré que son fils détenu à Orumiyeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, avait été soumis à la torture, notamment ligoté et battu par des gardiens de prison.
Rashouzadeh, père d’un nourrisson, a été transféré de l’isolement cellulaire à une salle sécurisée de la prison le 27 avril, marquant le 10e jour de sa grève de la faim. Il a ensuite été renvoyé à l’isolement après avoir annoncé qu’il entamait une grève de la faim le lendemain.
Dans son message vidéo, Roudsaz, tenant dans ses bras le jeune fils du prisonnier, a déclaré : « Je suis la mère de Keyvan Rashozadeh. Ils l’ont condamné à sept ans et six mois de prison. Il a purgé cinq ans de sa peine, mais personne ne se soucie de son état. Quand je vais chez le juge commissaire, il m’ignore. Quand je me présente au ministère du Renseignement, ils disent qu’ils n’ont aucune information et qu’ils n’interviendront pas ». Elle a ajouté que le directeur de la prison et le juge commissaire sont au courant de l’état son fils.« Ces derniers jours, mon fils a essayé de vérifier son statut, mais les autorités pénitentiaires l’ont battu. Les gardiens de prison sont venus, lui ont attaché les mains et les pieds et l’ont battu. (…) Depuis, il n’a rien mangé ni bu. Le père de Keyvan est malade, Keyvan lui-même est en prison et la mère de cet enfant est également malade. Nous nous retrouvons sans tuteur. Nous sommes innocents, mais personne ne voit notre douleur. Nous ne savons pas quoi faire ».
Rashozadeh, emprisonné depuis octobre 2019, n’a bénéficié que d’une seule permission de sortie, de quelques jours l’année dernière. Ses demandes de permission supplémentaire et de libération conditionnelle ont été rejetées.
Le prisonnier politique a été transféré à l’isolement le 17 avril après que les forces de sécurité ont effectué une descente dans la section abritant les prisonniers politiques et religieux et les ont agressés physiquement.
Il a ensuite été transféré dans la cour principale de la prison, où il a été torturé à coups de matraque par les gardiens de la prison, sur ordre des autorités.
Le 8 octobre 2019, les forces de sécurité ont arrêté Rashozadeh ainsi que quatre autres civils, Omid Saeidi, Kamran Ghassemi, Nayeb (Massoud) Hajipour et Abdolaziz Gol-Mohammadi.
Après un mois d’interrogatoire au centre de détention du ministère du Renseignement à Orumiyeh, ces civils ont été transférés dans la section pour mineurs de la prison centrale d’Orumiyeh.
En décembre 2020, après un an d’incertitude en prison, la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire islamique d’Orumiyeh les a condamnés chacun à 10 ans et un jour de prison.
Il a accusé les civils d’avoir « agi contre la sécurité nationale » en raison de leur appartenance au parti Komala du Kurdistan iranien.
Leurs peines ont ensuite été commuées à sept ans et six mois.
En décembre 2020, Rashozadeh, Ghassemi et Saeidi ont entamé une grève de la faim d’une semaine pour protester contre l’incertitude de leur situation, les pressions du ministère du Renseignement et le non-respect par les autorités pénitentiaires du principe de séparation des crimes dans le pays. section pour mineurs de la prison centrale d’Orumiyeh.
En juin 2022, il a également entamé une grève de la faim, se cousant les lèvres pendant plusieurs jours pour protester contre le refus des autorités pénitentiaires et du ministère du Renseignement d’Orumiyeh d’accéder à sa demande de congé.
Réseau des droits humains du Kurdistan (Kurdistan Human Rights Network-KHRN)