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Décès d’Erling Folkvord, un Norvégien ami du peuple kurde

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Erling Folkvord, l’homme politique norvégien ami du peuple kurde, est décédé aujourd’hui à l’âge de 74 ans.

Né le 15 juin 1949, Folkvord était connu pour ses convictions socialistes révolutionnaires et était une figure éminente de la sphère politique de gauche en Norvège, en dehors des frontières traditionnelles. Tout au long de sa carrière, il a critiqué ouvertement les politiques norvégiennes et européennes à l’égard de la lutte kurde, plaidant pour la fin de la perception du conflit entre l’armée turque et les Kurdes comme une question purement interne à la Turquie.

Ses contributions littéraires comprennent 15 livres, dont l’une de ses œuvres remarquables est « Rojava ! Kurderne i kamp for ei framtid uten Assad, Erdoğan og Daesh » (« Rojava ! Les Kurdes en lutte pour un avenir sans Assad, Erdoğan et Daesh »), publié en 2016.

Les premiers efforts politiques du Norvégien ont été marqués par ses efforts pour dénoncer la corruption, ce qui lui a valu le surnom de « chien de garde ».

Folkvord s’est élevé contre les exportations d’armes du gouvernement norvégien vers la Turquie pendant le conflit kurde, remettant en question les implications éthiques de telles actions. Son arrestation à Diyarbakır (Amed), en Turquie, en 1995 par les forces de l’ordre turques pour avoir participé à un festival de la paix kurde, a souligné son engagement envers la cause et les risques qu’il était prêt à prendre.

TURQUIE. Un otage kurde libéré après 30 ans passés en prison

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TURQUIE / KURDISTAN – L’otage kurde, Mehmet Emin Türk a été libéré après 30 ans passés dans les geôles turques.

Mehmet Emin Türk (54 ans), détenu dans la prison de type D de Diyarbakır, a été libéré après 30 ans de captivité. Türk, qui a été condamné à la prison à vie en 1994 pour « appartenance à une organisation », a été accueilli devant la prison de Diyarbakir (Amed) par ses proches et l’Association d’assistance aux familles des prisonniers (TUAY-DER).

KURDISTAN. 7 membres kurdes du HDP ont été assassinés par la Turquie à Silêmanî

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IRAK / KURDISTAN – La représentation du parti HDP à Erbil a déclaré que jusqu’à présent 7 de ses membres ont été assassinés par la Turquie dans la ville kurde de Souleimaniye et que le gouvernement est resté silencieux.

La représentation d’Erbil (Hewlêr) du Parti Démocratique des Peuples (HDP), a organisé une conférence de presse à son siège suite à l’assassinat du médecin kurde Abdulkadir Sabri Toprak hier à Suleymaniye, dans la région autonome du Kurdistan irakien. Il a fait une déclaration pour Sabri Toprak. Dans la déclaration faite par Aydın Ahmet, membre du HDP, il est souligné que les attaques de la Turquie contre les patriotes se poursuivent au Kurdistan du Sud et que le gouvernement reste silencieux sur ces attaques.

« Menaces contre l’ensemble du peuple kurde »

 

Ahmet a déclaré ce qui suit : « Des citoyens du Kurdistan du Nord (Bakur) sont venus dans la région du Kurdistan sous la pression du gouvernement de l’AKP-MHP. Sabri Toprak faisait partie de ceux qui ont vécu à Sulaymaniyah avec sa femme et sa famille pendant 12 ans. Cependant, il a été assassiné par l’État turc hier. L’État turc continue de massacrer les patriotes kurdes. Jusqu’à présent, 7 de nos membres ont été assassinés à Sulaymaniyah. Des attaques terroristes sont également menées contre les citoyens du Kurdistan du Nord à Hewlêr et Duhok. Par conséquent, le gouvernement de la région du Kurdistan et les autorités doivent faire de sérieux efforts pour mettre fin aux attaques. Erdoğan et l’État turc ne sont pas seulement une menaces pour les citoyens du Kurdistan du Nord, mais également pour l’ensemble du peuple kurde. Il constitue une menace pour le peuple kurde. Au moment, où Sabri Toprak a été assassiné, le Rojava et Shengal ont également été visés. Cela montre que l’État turc est contre l’ensemble du peuple kurde. »

 

Ahmet a lancé l’appel suivant : « Nous ne devons pas permettre que les terres du Kurdistan deviennent le théâtre d’actes terroristes de la part de l’État turc. Puisque l’État turc ne peut pas retirer la volonté et la liberté du peuple kurde, il mène des attaques terroristes contre la lutte de ce peuple. »

Début du premier festival du film kurde en ligne Zagros

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Le Festival du film kurde Zagros a débuté aujourd’hui.

Le Zagros Film Festival, où 15 films kurdes seront projetés en ligne, se poursuivra tout au long du mois de mars. Parmi les films qui pourront être visionnés pendant le festival figurent « Gênco » d’Ali Kemal Çınar et « Navnîşan » d’Aram Dildar.

Le programme comprend également le film « Zerê », considéré comme l’un des premiers films sur les Kurdes, réalisé dans les premières années de l’Union soviétique en 1926.

Agros: premier festival du film kurde en ligne

Le coordinateur du festival, Simon Suleymani, a résumé le Festival de film Zagros ainsi :

« Chers amateurs d’art, passionnés de cinéma et amis de la culture kurde du monde entier, bienvenue au Festival du film de Zagros, un événement artistique fédérateur qui transcende les frontières, les géographies et les langues. En tant que premier festival de films kurdes en ligne, cet événement propose une occasion unique de présenter le patrimoine culturel riche et diversifié du Kurdistan et le pouvoir du cinéma à un public mondial.

« La sélection 2024 du Festival du film de Zagros présente 15 films originaux portant la signature de réalisateurs estimés. Ces films proviennent de diverses régions du Kurdistan et sont tournés dans différents dialectes kurdes. Le festival, qui présentera également le premier film sur les Kurdes, Çimen (Herbe) et le deuxième film, Zerê, mettent en lumière le riche héritage et les perspectives d’avenir du cinéma kurde, retraçant son parcours du passé au présent.

« Un Kurdistan uni »

Le cinéma et le monde en ligne offrent plus qu’un simple débouché artistique et expressif au peuple kurde ; ils ont le pouvoir de rassembler une communauté divisée par des défis et des frontières autour d’une identité et d’une culture communes. Ce festival rassemble des Kurdes du monde entier et tous ceux qui s’intéressent à la culture kurde transcendent les frontières imposées et doivent être considérés comme une étape vers le dépassement des frontières imposées, l’unification et l’intégration des Kurdes.

Rassemblons-nous dans un langage et une compréhension communs à travers nos films qui traversent les frontières. Avançons ensemble vers un Kurdistan et un monde plus compréhensifs, unis et pacifiques. »

Cliquez ici pour voir et regarder les films présentés au festival.

Info contacte:

IRAN. Le régime iranien va vendre les biens confisqués à un civil kurde

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IRAN / ROJHILAT – Le régime iranien s’apprête de vendre aux enchères la propriété de Vali Ghalvazi, mari de la militante kurde Sheida Rahimi, en vertu de l’article 49. Cette décision soulève des préoccupations en matière de droits humains quant au ciblage des dissidents politiques.

L’Iran s’apprête à mettre aux enchères la propriété résidentielle de Vali Ghalvazi, époux de la militante kurde Sheida Rahimi, à Sanandaj (Sînê), dans la province du Kurdistan, invoquant des motifs constitutionnels en vertu de l’article 49.

La propriété a été confisquée par l’Exécution de l’Ordre de l’Imam Khomeini (EIKO), une organisation créée par Ruhollah Khomeini qui gère les propriétés confisquées, les redistribuant apparemment à des œuvres caritatives. Cependant, cette action a été critiquée car elle cible les avoirs de dissidents politiques sous couvert de légalité.

La confiscation, telle que rapportée par le site Kurdistan Human Rights Network (KHRN), en date du 29 juillet 2023, accuse Rahimi de violer le contrat social islamique, annulant ainsi tout transfert de propriété visant à contourner les stipulations de l’article 49.

Rahimi, arrêtée en mai 2016 pour sa participation aux célébrations du Newroz, a été contrainte de fuir l’Iran sous la pression. Sa fille, Shiva Ghalvazi, a parlé des tentatives de la famille pour empêcher la confiscation, notamment en payant une caution importante.

Malgré ces efforts et une première décision de justice confirmant la propriété de Ghalvazi, un appel du représentant d’EIKO Mehdi Saffari, tirant parti de l’activisme de Rahimi, a conduit à l’annulation de cette décision.

La Cour d’appel de la province de Téhéran, influencée par un rapport et faisant fi des décisions de justice antérieures, a donné raison à EIKO, invalidant le transfert de la propriété et ordonnant sa confiscation.

Shiva Ghalvazi a exprimé la consternation de la famille après avoir découvert que la propriété avait été transférée à EIKO pendant l’absence de Vali Ghalvazi du pays. Cette affaire met en évidence l’application controversée du principe de « retrait du contrat social » en Iran, une tactique de plus en plus scrutée par les experts juridiques comme étant contraire aux normes internationales en matière de droits de l’homme et au propre cadre juridique de l’Iran, en particulier dans son application pour confisquer les propriétés des dissidents.

IRAN. Terreur dans la prison d’Orumiyeh: Deux prisonniers kurdes s’immolent

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IRAN / ROJHILAT – Le 28 février, des gardiens de la prison centrale d’Orumiyeh ont effectué une descente dans le quartier des prisonniers politiques et religieux de la prison, détruisant les biens des prisonniers et tabassant plusieurs d’entre eux. Le raid intervient après le suicide du prisonnier politique kurde Shahin Gallehdar et après que plus de 800 prisonniers aient signé une lettre ouverte appelant au renvoi de Peyman Khanzadeh, le directeur de la prison, en raison du nombre croissant de suicides dans la prison en raison de la pression croissante des autorités pénitentiaires.

Parallèlement au raid, deux prisonniers kurdes, Hassan Omarpour et Ashkan Osmannezhad, ont agit de manière radicale en s’immolant pour protester contre leur peine injuste de 10 ans de prison pour « espionnage au profit d’Israël » présumé et l’exécution de quatre codétenus.

Une source qui s’est entretenue avec le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN) a déclaré : « Ce matin, le 28 février, sur ordre de Peyman Khanzadeh, directeur de la prison centrale d’Orumiyeh, les gardiens de prison, en présence de Yahya Soltani, directeur de la prison centrale d’Orumiyeh, ont déclaré : la section a attaqué le quartier des prisonniers politiques et religieux, battant les prisonniers et détruisant leurs biens. »

Selon la source, au moins cinq prisonniers politiques et religieux ont été blessés lors de l’opération des gardiens de prison, et deux détenus, Hassan Omarpour et Ashkan Osmannejad, qui avaient déjà été condamnés à 10 ans d’emprisonnement pour « espionnage au profit d’Israël », se sont immolés par le feu pour protester contre leur condamnation injuste, l’exécution de quatre de leurs coaccusés et la pression exercée sur les détenus du quartier.

La source a ajouté : « Après l’assaut du gardien de prison et la présence de Peyman Khanzadeh dans le quartier politique, Hassan Omarpour et Ashkan Osmannezhad ont versé de l’huile sur leurs couvertures et se sont immolés par le feu. Cependant, le chef de la prison est resté là et a empêché quiconque de les aider à maîtriser les flammes ».

La source a déclaré à KHRN que même si les pieds des deux détenus étaient gravement brûlés, le directeur de la prison a déclaré aux prisonniers politiques et religieux : « Je n’ai peur d’aucune institution internationale, pas même des Nations Unies. À l’avenir, j’apporterai le malheur aux prisonniers de cette salle comme je le souhaite ».

Le KHRN a appris qu’après le raid des forces pénitentiaires et l’auto-immolation d’Omarpour et Osmannezhad, la porte du quartier politique et religieux était verrouillée. Malgré leurs graves brûlures, les deux prisonniers sont toujours détenus dans le quartier et leur transfert à l’infirmerie de la prison a été empêché sur ordre du directeur de la prison.
La section de haute sécurité de la prison centrale d’Orumiyeh, qui abrite actuellement 42 prisonniers politiques et religieux, a été construite ces dernières années plus loin des autres sections de la prison, isolant complètement les prisonniers de cette section.

Dans une lettre récente, plus de 800 prisonniers, dont des prisonniers politiques, ont tiré la sonnette d’alarme sur le nombre croissant de suicides dans la prison en raison de la pression croissante des autorités. Les prisonniers ont exigé le renvoi de Peyman Khanzadeh, directeur de la prison centrale d’Orumiyeh, invoquant les conditions difficiles et le climat d’intimidation.

Dans leur lettre, les prisonniers ont déclaré : « Ces derniers mois, plusieurs prisonniers se sont suicidés en raison de la pression et des conditions difficiles qui règnent dans différentes sections de cette prison, et tous les quelques mois, une famille reçoit le corps d’un prisonnier en larmes. A chaque fois, en raison de la pression, on est sans nouvelles de ces suicides en dehors de la prison. Actuellement, plus de dix prisonniers qui ont tenté de se suicider à la prison centrale d’Orumiyeh sont soignés dans des centres médicaux externes ».

Quelques jours après la publication de la lettre, Shahin Gallehdar , un prisonnier politique kurde du village de Haki à Orumiyeh, qui purgeait une peine de deux ans à la prison centrale d’Orumiyeh, s’est suicidé le 26 février sous la pression et la torture exercée par les interrogateurs de le ministère du Renseignement.

Kurdistan Human Rights Network – KHRN

La Turquie accusée d’avoir tué un médecin kurde à Silêmanî

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TURQUIE – Hier, le médecin kurde, Abdulkadir Sabri Toprak a été assassiné dans la ville de Souleimaniye, dans le nord de l’Irak. Aujourd’hui, la députée du DEM Parti, Gülistan Kılıç Koçyiğit a ouvertement accusé le gouvernement turc d’avoir assassiné le médecin kurde et a demandé « Pourquoi avez-vous tué Suleyman ? ».

Un médecin kurde, Abdulkadir Sabri Toprak, originaire de la province turque à majorité kurde de Bitlis (Bedlîs), a été abattu jeudi par des assaillants non identifiés dans la ville de Sulaymaniyah, au Kurdistan irakien (KRI).

Toprak, père de trois enfants, a quitté la Turquie sous la pression politique et a trouvé refuge au Kurdistan irakien il y a 12 ans.

Selon Rojnews, Toprak a été touché par quatre balles, provoquant sa mort immédiate sur les lieux, et les circonstances du crime indiquent une attaque ciblée.

Les observateurs suggèrent que les assaillants pourraient avoir des liens avec les services de renseignement turcs, compte tenu des récentes menaces ouvertes proférées par des responsables turcs contre l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), dont le noyau constitutif est basé à Sulaymaniyah, et de la précédente série d’assassinats de demandeurs d’asile politiques au Kurdistan d’Irak.

Assassinats de militants politiques kurdes

De nombreuses personnes au Kurdistan irakien pensent que l’Organisation nationale de renseignement turque a organisé les assassinats de militants politiques kurdes dans la région depuis 2021.

En janvier, Firyal Silêman Xalid, un femme politique kurde originaire de Hasakah (Hassaké), dans le nord-est de la Syrie, a été assassinée en plein jour à Kirkouk (Kerkûk), en Irak.

Hüseyin Arasan, membre de l’Association des travailleurs de Mésopotamie, a été tué à Sulaymaniyah en juin 2023. Arasan avait quitté Mardin (Mêrdîn) en Turquie en raison de poursuites judiciaires contre lui.

En avril 2023, Hüseyin Türeli, un citoyen kurde de Turquie qui a émigré vers la région du Kurdistan irakien parce qu’il était poursuivi pour délits politiques en Turquie, a été tué lors d’une attaque armée à Duhok.

Nagihan Akarsel, universitaire féministe kurde et membre fondatrice de l’Académie Jineolojî de Sulaymaniyah, a été mortellement abattue devant son domicile à Souleymanieh en octobre 2022.

Le militant politique kurde Yasin Bulut a été assassiné à Souleimaniye en septembre 2021, un jour après que Ferhat Barış Kondu, réfugié politique et militant politique kurde, a été blessé par des assaillants masqués dans son bureau à Souleimaniye.

Mehmet Zeki Çelebi, un militant kurde qui a quitté la Turquie pour s’installer dans la région du Kurdistan irakien pour échapper aux persécutions, a été assassiné en mai 2022.

De nombreuses personnes au Kurdistan irakien pensent que l’Organisation nationale de renseignement turque (MIT) a organisé les assassinats de militants politiques kurdes dans la région depuis 2021.

Réaction en Turquie

L’assassinat du médecin Toprak à Sulaymaniyah a suscité une controverse et des débats houleux au sein du Parlement turc. Vendredi, lors de l’assemblée générale, Gülistan Kılıç Koçyiğit, cadre du Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), a tenu la Turquie pour responsable des assassinats politiques au Kurdistan irakien, dont celui de Toprak.

Tenant une photo du médecin, qui travaillait dans un hôpital de Sulaymaniyah, Koçyiğit a accusé le gouvernement turc de transformer la ville kurde en une « base ouverte du MIT (Service secrets turcs) ».

Koçyiğit a vivement remis en question les motivations de ces meurtres, se référant aux déclarations faites par un ambassadeur turc après le meurtre d’Akarsel, qui suggéraient une politique visant à cibler les personnes associées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

KURDISTAN. Une attaque de drone turc fait des victimes à Silêmanî

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IRAK / KURDISTAN – Un drone turc a ciblé le bureau du mouvement politique kurde Tevgera Azadî (Mouvement de Liberté) dans le quartier Kelar de Souleymanieh. On signale des morts et des blessés.

La frappe aérienne à Kelar a eu lieu à midi dans le quartier central de Shahidan, au milieu d’une zone résidentielle et commerciale.

Kelar est situé dans la région de Germîyan et sous l’administration du gouvernorat de Sulaymaniyah. La ville est située à environ 135 kilomètres au sud de la métropole de Sulaymaniyah et à plus de 300 kilomètres de la frontière turco-irakienne. Il n’est néanmoins pas rare que des frappes aériennes soient menées ici, ce qu’Ankara justifie comme étant dans l’intérêt de la « sécurité national e».

L’attaque a eu lieu un jour après les attaques de Shengal et Sulaymaniyah.

Le 29 février, le médecin Abdulkadir Sabri Toprak a été assassiné à Sulaymaniyah. On a appris que Sabri Toprak, marié et père de trois enfants, s’était réfugié au Kurdistan du Sud pour des raisons politiques et travaillait depuis longtemps dans un hôpital privé.

Le même jour, vers 13 heures, dans le village de Ziravik du district de Tilizer de Shengal, un véhicule appartenant à l’Institution des Familles des Martyrs a été attaqué par un UCAV et Sadun Mirza Ali, père de 3 enfants, a été tué.

Depuis plusieurs années, les services secrets turcs (MIT) mènent des assassinats ciblant les opposants kurdes de Turquie réfugiés au Kurdistan d’Irak. Plus récemment, les responsables turcs ont ouvertement menacé les dirigeants du parti Union Démocratique du Kurdistan (UPK) de la famille Talabanî basé à Souleimaniye. L’UPK est accusé par la Turquie de collaborer avec le PKK.

TURQUIE. Ils doivent passer aux rayons X avant d’entrer dans leur village

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TURQUIE / KURDISTAN – Les habitants d’un village dans la province kurde d’Hakâri sont soumis aux rayons X installés à un point de contrôle à l’entrée de leur village. Les femmes sont soumises également à des fouilles corporelles. A cause des pressions de l’armée turque, certains villageois ont du quitter le village de Düve.

Les habitants du village de Dûwê du district de Derecik (Rûbarok) doivent ​​montrer leurs cartes d’identité au poste de contrôle militaire situé à l’entrée du village et passent aux rayons X, tandis que des soldats turcs procèdent à des fouilles corporelles sur les femmes.

L’agence de Jinnew déclare que dans le village de Dûwê (Düve) du district de Rûbarok (Derecik) de Hakâri (Colemêrg) les villageois doivent montrer leurs cartes d’identité au point de contrôle militaire à l’entrée du village et doivent passer par un appareil à rayons X afin de rentrer chez eux. La carte d’identité de certains villageois auraient été confisquées par les soldats et qu’ils subissaient des traitements dégradants tels que des fouilles à nu.

Ils sont revenus dans leur village, des années après son évacuation forcée

Le village de Dûvê, qui comptait 100 ménages, a été évacué et incendié par l’armée turque en 1995, et les habitants ont été autorisés à revenir au village après 2014. Au départ, environ 20 ménages sont retournés au village, mais en raison de la pression exercée par les militaires lors de l’entrée et de la sortie du village, de nombreuses familles ont dû quitter à nouveau le village et en raison de la pression, seulement 14 familles sont restées dans le village.

On signale que les villageois, outre les pressions, sont également privés de nombreux besoins fondamentaux tels que les routes, l’eau et l’électricité, et que l’armée turque tente d’évacuer de nouveau le village en faisant subir des traitements inhumains aux habitants du village. Selon les informations obtenues des villageois, la ligne électrique s’arrête à 7 kilomètres du village et il n’y a pas d’eau dans le village. Ils doivent aller chercher l’eau potable à l’extérieur du village dans des bidons ou des citernes.

Une députée DEM apport ce scandale au devant de la scène politique turque

La députée du DEM Parti, Öznur Bartın, de Hakkarî, qui a dénoncé la situation vécue par les villageois avec une vidéo publiée sur son compte X (ancien Twitter), déclarant que quand il s’agit des Kurdes, des traitements inimaginables devenaient réels, ajoutant que le village avait des problèmes d’infrastructure et de superstructure et que ces problèmes devraient être résolus le plus rapidement possible.

La députée kurde a également porté cette question à l’ordre du jour du Parlement. Les questions suivantes ont été incluses dans la motion à laquelle le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya:

« * Avez-vous des informations selon lesquelles les citoyens vivant dans le village de Düve du district Derecik de Hakkari sont passés par un appareil à rayons X au poste de contrôle militaire pour se rendre dans leur village et leurs cartes d’identité ont été confisquées par les soldats ?
* Quelle est la justification légale pour laquelle les villageois sont soumis aux rayons X et aux traitements inhumains (…).
* Combien de soldats ont été poursuivis en raison de l’inconfort et de la pression exercés sur les habitants du village lors de l’entrée et de la sortie du village de Derecik Düve ?
* Avez-vous des recherches sur cette pression militaire exercée sur les habitants du village de Düve à l’entrée et à la sortie du village ? Quand cette pratique illégale et dégradante, notamment le contrôle aux rayons X des villageois, prendra-t-elle fin ?
* Quelle est la raison pour laquelle le village de Düve, où les pressions militaires contre les citoyens ont atteint des niveaux sérieux, est privé de services de base tels que les routes, l’eau et l’électricité ?
* Avez-vous des travaux pour résoudre les problèmes d’accès des villageois de Düve aux services de base ? Quand les problèmes de route, d’eau et d’électricité du village seront-ils résolus ? »

TURQUIE. Une Kurde retourne à son village et reconstruit une nouvelle vie

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TURQUIE / KURDISTAN – Rengin Onuk, qui est retournée dans son village de Cizrê évacué de force par l’armée turque dans les années 1990, cultive ses terres malgré son entourage qui l’avait mise en garde en lui disant qu’elle ne réussira pas. Elle veut encourager d’autres femmes à devenir agricultrices et cultiver la terre, au lieu de rester journalières travaillant pour d’autres agriculteurs.

Avec sa vie de paysanne / agricultrice, Rengin Onuk veut briser les doutes ou les peurs qui empêchent encore de nombreuses femmes à cultiver la terre et de pouvoir vivre de leurs productions agricoles.

Le rôle central des femmes dans la production agricole

« Les femmes effectuent de gros travaux dans les champs depuis le passé. En outre, des tâches telles que préparer la nourriture, ramasser des pierres et les mauvaises herbes sont également effectuées par les femmes. Les hommes n’ont plus qu’à conduire le tracteur et à jeter les pierres ramassées par les femmes. Le travail des femmes est précieux, c’est pourquoi je travaille avec elles », a déclaré Rengin Onuk au sujet du travail invisibilisé des femme dans l’agriculture.

À la suite des politiques mises en œuvre par l’État turc au Kurdistan du Nord dans les années 1990 pour dépeupler la région, des milliers de villages ont été incendiés, des millions de Kurdes ont été chassés de leurs foyers, d’autres ont été tués par les forces armées turques et les paramiliatires (JITEM). Selon les données de l’Association des Droits de l’Homme (IHD), près de 3 700 villages et hameaux ont été incendiés, détruits et évacués entre 1984 et 1999. Selon les organisations de défense des droits humains affirment que le nombre de personnes déplacées de force s’élève à plus de 3 millions.
L’un des villages évacués à l’époque est le village de Dader, situé au pied du mont Cûdî, dans le district de Silopiya (Silopi) à Şirnak (Şirnex en kurde). L’entrée du village, qui a été évacué de force par les soldats en 1995, est interdite depuis 29 ans. Seuls ceux possédant une propriété peuvent entrer dans le village avec une autorisation demandée au préalable aux autorités turques. Rengin Onuk, 32 ans, qui est retournée sur ses terres et à son village, fait partie des femmes qui tentent de maintenir la vie et la vitalité du village. Onuk, qui avait 3 ans lorsque son village a été évacué, est retournée dans son pays natal avec d’autres villageois en 2018 et a commencé à cultiver du blé, de l’orge et des lentilles. Onuk, qui prend congé chaque année en octobre et novembre, reste au village pendant le reste de l’année et cultive la terre. Seule agricultrice de la région, Onuk lutte non seulement contre l’oppression de l’État, mais aussi contre les rôles de genre ancrés dans la société patriarcale kurde. Onuk, qui a œuvré pour donner un nouvel esprit au village dépeuplé, a inspiré de nombreuses femmes par ses efforts. 
« Mon objectif est de briser les préjugés »
Onuk a déclaré qu’elle voulait montrer que les femmes peuvent tout surmonter seules, avant de poursuivre: « Je fais de l’agriculture parce que je l’aime, pas par nécessité. Être une femme dans cette société présente de nombreux inconvénients. Les gens autour de moi disaient souvent : « Tu ne peux pas le faire, tu ne réussiras pas, vas-tu le faire ? » Nous avons périodiquement besoin de travailleurs et je souhaite que davantage de femmes viennent travailler. Parce que le potentiel d’emploi des femmes est supérieur à celui des hommes. Par exemple, les hommes conduisent des tracteurs, mais les femmes ramassent les pierres dans les champs. « Le vrai travail est donc effectué par les femmes. » 
Travail collectif au féminin
Au sujet du travail des femme qui est essentiel dans l’agriculture dans la région, Onuk déclare qu’elle préfère travailler avec les femmes. Elle refuse également la location des terres par les propriétaires des champs et poursuit: « Nous cultivons du blé, de l’orge et des lentilles. Nous cultivons du maïs ou du coton tous les deux ans, selon l’état de nos produits. Je m’occupe de tout, de la plantation à la récolte, du carburant aux engrais, de l’arrivée et du départ des travailleuses. Nous cultivons davantage de blé. La productivité du blé est bonne, mais la vie est très chère, nous ne pouvons pas obtenir la récompense de notre travail à cause de l’état de l’économie. Le diesel et les engrais coûtent très cher. Les coûts des intrants ont augmenté. Le prix du pain augmente, mais nous vendons toujours le blé à bas prix. Nous le poursuivons car c’est un travail hérité de nos aînés. »
Onuk a déclaré que l’agriculture a pris fin à cause de la politique du gouvernement, ajoutant que ceux sont elles qui cultivent mais que ce sont les cols blancs qui mangent le fruit de leur travail, ajoutant que « Mais s’il n’y a pas de producteur, il n’y aura pas de production. Une société qui ne produit pas est une société vouée à disparaître. Les agriculteurs disparaissent ou sont menacés d’extinction. De nombreux agriculteurs abandonnent l’agriculture. Lorsque nous récoltons le produit, nous devenons endettés. Malgré tout, mon appel aux femmes est ; qu’elles retournent également à ce domaine. Parce que l’engagement des femmes dans la nature est bien plus fructueux et coloré. » (Reportage de Zeynep Durgut pour l’agence Mezopotamya)

ROJAVA. Une femme blessée lors des bombardements turcs à Sherawa

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SYRIE / ROJAVA – Hier, femme a été blessée par les bombardements de l’armée turque ciblant un village de Sherawa, région accueillant la majorité des Kurdes qui ont fuit Afrin après l’invasion turque en mars 2018. La veille les forces turques ont bombardé un élevage de poulets dans le village d’Al-Taana, à Shahba, tuant un civil et blessant un autre.

Jeudi, l’armée d’occupation turque et ses mercenaires ont bombardé le village de Soganka à Sherawa, blessant une femme, Amina Hikmat Muhammad (19 ans), qui a été transférée à l’hôpital du district de Fafin.

Il convient de noter que l’État d’occupation turc a bombardé le Sherawa hier après-midi, ce qui a entraîné la mort d’un membre des forces gouvernementales de Damas et la blessure d’un autre.

Le 28 février, les forces turques ont bombardé un élevage de poulets dans le village d’Al-Taana, à Shahba. Le citoyen Youssef al-Hayek (30 ans) a été tué à la suite du bombardement et l’enfant Abd al-Rahman al-Hayek (16 ans) a été blessé et il est actuellement soigné dans l’un des hôpitaux de Shahba.

Viols et violences sexuelles dans les prisons turques en Syrie

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Human Rights Watch rappelle dans un nouveau rapport que les forces turques et leurs supplétifs commettent des crimes de guerre contre les Kurdes à Afrin, dans les zones occupées dans le nord de la Syrie.

« La Turquie porte la responsabilité des graves abus et des crimes de guerre potentiels commis par des membres de ses propres forces et des groupes armés locaux qu’elle soutient dans les territoires occupés par la Turquie dans le nord de la Syrie. Les résidents kurdes ont subi le plus gros des abus », a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Les femmes kurdes qui ont été détenues ont signalé des violences sexuelles et des viols.

Dans son rapport de 74 pages intitulé « Everything is by the Power of the Weapon: Abuses and Impunity in Turkish-Occupied Northern Syria (Tout dépend du pouvoir de l’arme : abus et impunité dans le nord de la Syrie occupé par la Turquie) », HRW signale les enlèvements, les arrestations arbitraires, les détentions illégales, les violences sexuelles et la torture perpétrées par les différentes factions d’une coalition lâche de des groupes armés, l’Armée nationale syrienne (ANS/SNA) soutenue par la Turquie, ainsi que la police militaire, une force créée par le gouvernement intérimaire syrien (SIG) et les autorités turques en 2018, apparemment pour lutter contre les abus. Human Rights Watch a également constaté que les forces armées turques et les agences de renseignement étaient impliquées dans la perpétration et la supervision d’exactions. Human Rights Watch a également documenté des violations des droits au logement, à la terre et à la propriété, notamment des pillages et des pillages généralisés ainsi que des saisies de biens et des extorsions, ainsi que l’échec des tentatives de mesures de responsabilisation visant à freiner les abus ou à fournir une compensation aux victimes.

Viol et violence sexuelle

« Un homme a déclaré que les interrogateurs turcs avaient amené deux jeunes femmes kurdes et lui avaient dit que s’il n’avouait pas travailler avec la guérilla kurde, ils les violeraient devant lui. [Comme il n’avouait toujours pas, les interrogateurs ont violé les deux femmes et l’ont obligé à regarder la scène.] »
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« Une autre ancienne détenue a déclaré qu’elle aussi avait été violée par un gardien de prison qu’elle ne connaissait pas pendant sa détention. « J’ai ressenti tellement de honte et de dégoût que j’ai déjà tenté de me suicider en prison », a-t-elle déclaré. »

Quatre femmes ont déclaré à Human Rights Watch qu’elles et d’autres femmes détenues avec elles avaient subi des violences sexuelles à la fois dans les sites de détention des factions de l’Armée nationale syrienne (ANS/SNA) et dans la division de la police militaire de la ville d’Afrin. Deux femmes ont déclaré que, même si elles n’y étaient pas elles-mêmes soumises, soit elles avaient été témoins de ce phénomène, soit en avaient été informées par d’autres détenus. Un homme a déclaré que ses geôliers l’avaient forcé à assister à un viol collectif de deux femmes kurdes. Tous les cas documentés se sont produits à Afrin entre janvier 2018 et juillet 2022 et ont été perpétrés contre des Kurdes.

Les femmes ont décrit comment leurs interrogateurs leur posaient des questions sexuelles et se livraient à des attouchements sexuels, et comment leurs geôliers les surveillaient lorsqu’elles allaient aux toilettes ou prenaient leur douche. Une femme, dont le mari était porté disparu et dont la mère a été arrêtée par la division de la police militaire à ses côtés, a déclaré qu’il n’y avait personne pour s’occuper de sa fille de six mois et que sa mère les a donc suppliés de lui permettre de rester avec elle pendant son 11e mois de détention. « Ils [mes geôliers] me déshabillaient et prenaient des photos de moi », a-t-elle déclaré. « L’un d’eux n’arrêtait pas de me demander d’allaiter ma fille devant lui et, pendant l’enquête, ils menaçaient de me l’enlever. » 

Deux femmes ont déclaré qu’un homme qui parlait turc et arabe formel et qui s’était présenté à l’une d’elles comme étant un officier des services de renseignement militaires turcs, les avait harcelées sexuellement, physiquement et verbalement, à plusieurs reprises, et avait promis séparément aux deux femmes qu’il le ferait. libérez-les s’ils acceptaient de l’épouser. Les deux femmes ont également reçu des offres de mariage de la part d’autres geôliers pendant leur détention.

Une femme a décrit comment le directeur d’une prison gérée par la division de la police militaire et les renseignements militaires turcs l’avait violée à plusieurs reprises :

« Une nuit, à 2 heures du matin, l’homme [syrien] qui surveillait la prison à ce moment-là m’a bandé les yeux, m’a menotté et m’a emmené dans une autre pièce. Je ne savais pas où j’étais, il faisait très sombre dans la prison, même sans bandeau. Il a touché mes seins, d’autres parties de mon corps, je n’avais pas la force de riposter. Il a découvert la partie inférieure de mon corps et m’a violée. Après cela, il a commencé à venir deux ou trois fois par semaine le soir. Une fois, il m’a filmé pendant qu’il me violait. Je n’ai jamais pleuré à haute voix parce que je ne voulais pas que mon père, dans une cellule à proximité, m’entende pleurer. »

La femme a déclaré que d’autres hommes dans cette prison l’avaient également violée et que le directeur de la prison avait violé une fois une autre femme de 19 ans devant elle. Une autre ancienne détenue a déclaré qu’elle aussi avait été violée par un gardien de prison qu’elle ne connaissait pas pendant sa détention. « J’ai ressenti tellement de honte et de dégoût que j’ai déjà tenté de me suicider en prison », a-t-elle déclaré.

Un homme détenu pendant quatre mois en 2018 a déclaré que les interrogateurs turcs avaient amené deux jeunes femmes kurdes et lui avaient dit que s’il n’avouait pas travailler avec le PKK, ils les violeraient devant lui. « Et c’est ce qu’ils ont fait. Je ne connaissais pas ces femmes, mais je savais qu’elles étaient kurdes parce qu’elles ont commencé à crier à l’aide en kurde. J’ai été menotté et l’un des fonctionnaires m’a levé la tête pour me forcer à regarder », a-t-il déclaré. L’homme a déclaré qu’il savait qu’ils étaient turcs parce qu’il avait reconnu le drapeau turc sur leur uniforme militaire et parce qu’ils se parlaient turc et étaient accompagnés d’un interprète.

Depuis au moins janvier 2020, et jusqu’en décembre 2022, la Commission d’enquête des Nations Unies sur la Syrie a documenté des viols et des violences sexuelles contre des femmes kurdes détenues par divers éléments de l’armée nationale syrienne, ce qui suggère que les factions armées du SNA ont recours à des pratiques sexuelles. la violence comme arme de guerre. La commission a également documenté des violences sexuelles contre des enfants et des hommes kurdes et des femmes yézidies. Dans au moins un cas, la commission a documenté le viol d’une femme kurde par des « individus portant des uniformes turcs et parlant en turc ».

Le rapport (en anglais) complet de HRW peut être lu ici: Everything is by the Power of the Weapon: Abuses and Impunity in Turkish-Occupied Northern Syria