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ROJAVA. Une ONG islamiste basée au Royaume-Uni construit une colonie à Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Une organisation islamiste basée en Grande-Bretagne a construit une colonie dans la région kurde d’Afrin occupée par la Turquie, dans le nord-ouest de la Syrie, a signalé le site d’information North Press. Depuis l’invasion d’Afrin par la Turquie et ses gangs islamistes, les Kurdes d’Afrin ont été chassés de leurs terres, tous leurs biens confisqués et des colons islamistes transférés d’autres régions de Syrie installés dans leurs maisons…

Le correspondant a ajouté que la construction de la colonie a été financée par l’organisation « One Ummah » et réalisée par une entreprise affiliée au conseil local d’Afrin, fondé par la Turquie en 2018 suite à l’occupation de la région.

La colonie se compose de 40 bâtiments dont 160 appartements, en plus d’un dispensaire et d’une mosquée. Elle a étée construit à côté du village de Hiloubi dans la commune de Sharran, au sud-est de la ville d’Afrin.

La ville d’Afrin et les 365 villages des alentours sous l’occupation turque

La ville d’Afrin et les 365 villages qui l’entourent sont sous occupation des forces turques et sous le contrôle des factions d’opposition armée soutenues par la Turquie, alias l’Armée nationale syrienne (SNA), depuis mars 2018, à la suite de la soi-disant opération militaire « Rameau d’Olivier » sous prétexte de protéger la « sécurité nationale turque » qui est menacée par l’autonomie kurde, même à l’extérieur des frontières du Kurdistan colonisé par la Turquie.

Depuis lors, les organisations islamistes soutenues par la Turquie ont construit plusieurs colonies pour héberger des milliers de familles de militants du SNA venues d’autres régions de Syrie. Cependant, les habitants d’Afrin, principalement des Kurdes, ont été déplacés de force et ont résidé dans des villages désertés et des camps de personnes déplacées dans la campagne nord d’Alep, au nord-ouest de la Syrie.

Selon certaines informations, le nombre de colonies construites à Afrin s’élèverait à environ 50. (North Press Agency)

IRAN. Un Kurde exécuté pour un crime commis à l’âge de 17 ans

IRAN / ROJHILAT – Ramin Saadat, un Kurde arrêté à 17 ans et incarcéré dans la province d’Ourmia, a été exécuté par le régime iranien après quatre ans passés en prison. Près de 80 prisonniers kurdes ont été exécutés depuis le début de l’année 2024, soit plus de 30% de toutes les exécutions ayant eu lieu en Iran.
 

Le samedi 18 mai 2024, Ramin Saadat, 20 ans, du village de Dowltabad (Shamat) à Miandab, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental (Urmia), a été exécuté dans la prison centrale de cette ville. Il avait été condamné à mort alors qu’il avait moins de 18 ans.

Des sources bien informées ont déclaré que ce prisonnier a été arrêté pour meurtre avec préméditation il y a quatre ans et a ensuite été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire islamique de Miandoab.

L’exécution de ce jeune prisonnier kurde n’a pas encore été rapportée par les médias d’État iraniens ou les médias affiliés au système judiciaire.

En 2023, selon le Centre de statistiques de l’ONG Hengaw, au moins cinq mineurs délinquants ont été exécutés dans diverses prisons d’Iran, dont deux à Khorramabad et d’autres à Chabahar, Sabzevar et Karaj. Ces prisonniers étaient tous âgés de moins de 18 ans au moment de leur condamnation, l’un d’entre eux, Hamid Azeri, n’ayant que 17 ans au moment de son exécution.

La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, signée et ratifiée par de nombreux pays, garantit explicitement les droits fondamentaux des enfants et interdit le recours à des peines sévères ou cruelles, y compris la peine de mort, pour les personnes de moins de 18 ans. les délinquants dans les prisons iraniennes risquent toujours d’être exécutés. (Hengaw)

KURDISTAN. KJAR, parti des femmes kurdes du Rojhilat, tient son congrès

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KURDISTAN – La Communauté des femmes du Kurdistan oriental (Civaka Jinên Rojhelatî Kurdistan-KJAR), active en Iran, a tenu son 4ème Congrès dans les montagnes du Kurdistan. Au cours des trois jours du congrès, plusieurs sujets ont été discutés en détail.
 
KJAR a tenu son 4e congrès du 7 au 9 mai avec la participation de délégués de toutes les régions du Kurdistan. Le congrès de trois jours s’est terminé sur le slogan « Le succès de la révolution Jin Jiyan Azadi [femme, vie, liberté ] rendra inévitable la liberté des femmes et la société démocratique ». Le congrès et les activités réalisées étaient dédiés aux martyres Aryen Arê, Şîlan Bane et Rûken.
 

Lors du congrès de la KJAR (considéré comme étant la branche iranienne du PKK), six ordres du jour principaux ont été discutés en détail. Le premier point à l’ordre du jour était la situation du leader du peuple kurde Abdullah Öcalan, qui est détenu en isolement total dans la prison de l’île d’Imrali et dont on est sans nouvelles depuis trois ans. Le deuxième programme discuté en détail était la révolution « Jin Jiyan Azadi » [Femme, Vie, Liberté]. Le troisième ordre du jour était l’organisation des comités, et le quatrième était le niveau d’autodéfense des femmes au Rojhilat et en Iran et la dimension à atteindre. Sur le cinquième ordre du jour, des décisions et des plans sur 2 ans ont été pris. Enfin, au sixième ordre du jour, a eu lieu l’élection du conseil d’administration de KJAR composé de 15 membres. Ces six ordres du jour ont été discutés en détail pendant 3 jours et des évaluations importantes ont été faites.

« Notre travail sera désormais encore plus fort avec le soutien des femmes »

Deniz Derya de KJAR Coordination a prononcé le discours d’ouverture du congrès. Derya a commencé son discours en félicitant le 4e Congrès du KJAR sur le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan, les combattants de la liberté, toutes les femmes et le peuple kurde, et en commémorant les martyrs de la liberté. Elle a déclaré : « Nous poursuivrons résolument notre lutte contre les attaques des forces d’occupation contre notre Leader et l’humanité. La réalisation de ce congrès est le résultat du travail de camarades martyrs car ils ont sacrifié leur vie au nom de la liberté pour que ce la lutte pourrait continuer et être plus forte que jamais. C’est pourquoi, une fois de plus, je commémore respectueusement tous nos martyrs en la personne des martyres Aryen Arê, Şîlan Banê et Rûken. La réalisation de notre 4ème Congrès est la réaction la plus forte contre le pouvoir en place, les forces souveraines. et le sexisme. Sans aucun doute, notre travail sera désormais encore plus fort avec le soutien des femmes. C’est avec cette détermination que nous organisons notre 4e Congrès ».

Se concentrer sur la liberté physique du leader Ocalan

Après le discours d’ouverture, la situation du leader du peuple kurde Abdullah Öcalan a été discutée. Au cours des discussions, l’importance des idées et de la philosophie d’Öcalan concernant les femmes a été soulignée : « Les 45 années de résistance dans le chemin de la vérité et du vrai sens de la vie ont été réalisées grâce à la résistance du leader. Le leader Apo [Öcalan] a décrit cette résistance comme la troisième naissance dans la prison d’Imrali. Un isolement lourd n’a pas pu empêcher le dirigeant, qui a pris une position historique contre le système de la modernité capitaliste et a déclaré le plus grand « NON » aux pouvoirs souverains.

Le leader Apo nous a clairement présenté comment s’organiser et grandir et comment faire la révolution afin que nous puissions combattre à grande échelle dans le cadre de la guerre populaire révolutionnaire. Tout comme les peuples du Rojhilat (Kurdistan oriental) et d’Iran se sont opposés à la conspiration en 1999, ils ont adopté le paradigme du leader avec la révolution « Jin Jiyan Azadi » en 2022. Sur cette base, en tant que Rojhilat et femmes iraniennes, nous devons nous concentrer sur la liberté physique du leader dans chaque travail que nous effectuons. En tant que KJAR, nous adopterons le travail et la philosophie de Leader Apo de toute notre force et de notre volonté. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas rendu inévitable la liberté physique du leader Apo. »

La révolution « Jin Jiyan Azadi » devenue une lumière éclairant le monde entier

Le deuxième ordre du jour du congrès était l’évaluation de la révolution « Jin Jiyan Azadi ». Il a été souligné que la révolution de 2022 a une fois de plus fait du Moyen-Orient une source de vie pour l’humanité et que la lutte des femmes qui dure depuis des années a atteint une nouvelle étape.

Concernant la révolution « Jin Jiyan Azadi », KJAR a déclaré : « La révolution Jin Jiyan Azadi est devenue une lumière et s’est répandue dans le monde entier. La lutte des femmes kurdes, qui ont payé un prix élevé, a atteint son apogée avec la révolution. Le meurtre de Jîna [Mahsa] Amini a provoqué une grande colère et une explosion parmi les femmes. Après le meurtre de Şilêr Resolî, qui a été violée à Meriwan et ne s’est pas rendu, les réactions du public se sont développées en faveur de Şilêr Resolî, ce qui a également conduit le peuple de Rojhilat et d’Iran pour embrasser Jîna. Dans toutes les villes du Rojhilat et d’Iran, les femmes se sont soulevées contre la vie imposée par le régime iranien. Au cours des huit dernières années, des soulèvements populaires massifs contre le régime se sont développés mais ont été brutalement réprimés. Des milliers de personnes ont été arrêtées et massacrées. Cependant, cette révolte était différente des autres révoltes. Pour la première fois, toutes les nations, confessions, femmes, jeunes et classes sociales ont participé à la révolution. Ces dernières années, il y a eu une forte réaction de la part des mères, des enseignants, des travailleurs et des femmes contre le régime. Avec la Révolution Jin Jiyan Azadî, ces réactions atteignirent le plus haut stade. Revendiquer la campagne « Vers la révolution des femmes avec Jin Jiyan Azadî », c’est revendiquer la volonté et l’existence. Par conséquent, en tant que femmes, nous devons porter cette campagne à un niveau supérieur. La Révolution « Jin Jiyan Azadî » n’est pas terminée et ne finira pas. Dans la nouvelle période, nous renforcerons encore notre travail pour remporter la révolution. »

(…)

TURQUIE. Un ancien membre des Loups Gris nommé procureur

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TURQUIE – Il y a sept ans, Suleyman Doğruöz a participé à une attaque des Loups Gris contre un groupe d’étudiants de gauche à l’Université d’Ankara. Les assaillants ont utilisé des machettes, des couteaux et des bâtons lors de l’assaut et Doğruöz a été photographié brandissant un couteau. Les bâtiments de la faculté ont également été endommagés au cours de deux jours de violences. Hier, Doğruöz a été nommé procureur pour le district Ceyhan, dans la province méridionale d’Adana.

Les noms de plus de 1 000 juges et procureurs nommés ont été annoncés à la suite de la 26ème cérémonie du tribunal judiciaire au palais présidentiel de Beştepe, en Turquie, tenue avec la participation du président Recep Tayyip Erdoğan. Parmi les personnes nommées figurait Suleyman Doğruöz, ancien président de l’organisation des Loups Gris de la Faculté de droit de l’Université d’Ankara. Doğruöz est connu pour son rôle dans l’attaque menée par l’organisation les 1er et 2 juin 2017 contre des étudiants révolutionnaires à l’université.

Lors de l’attaque impliquant des couteaux, des couperets, des machettes et des bâtons en 2017 contre des étudiants de gauche à l’université, Doğruöz a été photographié tenant un couteau. Aujourd’hui, sept ans plus tard, Doğruöz est le nouveau procureur d’Adana Ceyhan. Il est désormais membre du parti d’extrême-droite MHP, qui fait partie d’une coalition électorale avec le Parti de la justice et du développement (AKP) depuis 2018, et est formellement aligné sur Erdoğan et l’AKP depuis 2015. La coalition AKP/MHP a nommé plus de 13 000 nouveaux juges et procureurs entre 2017 et 2022.

 

Un groupe fasciste présent également en Europe

 

L’idéologie des Loups Gris du Mouvement Ülkücü (Idéalistes, le nom complet est « Foyers idéalistes », en turc: Ülkü Ocaklari) repose sur une exaltation de la « race », de la langue, de la culture et de la nation turques. Les autres peuples de Turquie sont considérées comme une force de division de l’unité du pays et sont donc combattus. L’idéologie des Ülkücü est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, des Européens et des Chinois aux États-Unis et au Vatican.

Selon l’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution, les Loups gris sont « la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne ». Les Loups Gris ont été interdits en France en 2020, après qu’ils aient proféré des menaces de morts contre les Arméniens de France.

PCF: Un nouveau cap a été franchi dans l’autoritarisme d’Erdogan

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PARIS – Suite aux condamnations des personnalités politiques kurdes, dont Selahattin Demirtas, dans le procès « Kobanê » par la « justice turque, le Parti Communiste Français (PCF), publie un communiqué de solidarité avec le mouvement politique kurde.
 
Voici le communiqué du PCF:
 

« Un simulacre de procès politique, vient d’annoncer des peines allant jusqu’à 42 ans pour Selahattin DEMIRTAS, co-président très populaire du HDP et de 30 ans pour Figen YUKSEKDAG, co-présidente également du HDP pour avoir appelé à la solidarité avec les populations kurdes de KOBANE face aux terroristes de l’Etat Islamique (DAECH). 

Après plusieurs années de procès sans fondements et malgré toutes les alertes des forces démocratiques en Turquie, face notamment aux entorses aux droits de l’homme et au droit international, la justice turque vient de prononcer des condamnations pour plus d’une centaine de dirigeants kurdes sur la base d’accusations fallacieuses, sans fondements et injustifiées. 

Ces jugements sont très clairement commandée par le régime islamiste corrompu de l’AKP et par le président Erdogan en personne, à l’image d’autres tyrans dans le monde. 

Le Parti Communiste Français attire l’attention de notre peuple sur la gravité de ces faits et appelle à la solidarité avec le mouvement démocratique kurde et turc. Il réaffirme tout son soutien aux forces démocratiques turques et kurdes, militants et militantes du DEM, ainsi que nos ami·es du CDKF. Nous réaffirmons notre solidarité pleine et entière avec Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag et appelons l’Union Européenne et la France à agir pour leur libération et la révision de ce procès sans aucun fondement. »

 

Parti Communiste Français,
18 mai 2024

SYRIE. Les bombardements turcs font un mort et des blessés parmi les civils à Manbij

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SYRIE / ROJAVA. Ce matin, l’artillerie turque a bombardé plusieurs villages de Manbij, tuant une femme et blessant 5 autres civils, dont de nombreux enfants. Les attaques turques ont par ailleurs provoqué l’incendie des champs de céréales partis en fumée.
 

Fateem Al-Dandan (une femme de 55 ans), du village d’Umm Al-Sateh, dans la campagne occidentale de Manbij, a été tuée et son mari Fayez Al-Abdullah (57 ans) a été blessé lors des bombardements de l’occupation turque ciblant la campagne ouest de Manbij.

Zaila Al-Ibrahim (une femme de 40 ans), sa fille Ilham Al-Hilal (17 ans) et ses fils enfants Fadi Al-Hilal (17 ans) et Abdullah Al-Hilal (10 ans) ont été grièvement blessés à la suite du bombardement d’un camp du village d’Awsjali Saghir, qui abrite des réfugiés de la ville de Maskanah.

Les blessés ont été transférés à l’hôpital Al-Furat, au centre de la ville de Manbij, pour y être soignés et subir une amputation de la jambe de l’enfant Abdullah Al-Hilal.

Dès l’aube, les villages d’Awsjali Saghir, Umm Al-Sateh, Umm Mayal et al-Batushiyah, dans la campagne occidentale du canton de Manbij, ont été soumis à de violents bombardements d’obus d’artillerie et de lance-roquettes par l’occupation turque et ses mercenaires. Erdogan veut chasser les Kurdes du Rojava en affamant les civils. Que fait la communauté internationale?

Les ONG de défense des droits exhortent la Turquie à mettre fin à l’interdiction des veillées des mères du samedi

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Amnesty International et plusieurs organisations de défense des droits humains ont appelé les autorités turques à lever l’interdiction des veillées de protestation hebdomadaires des Mères du samedi, un groupe de militants cherchant à rendre justice à leurs proches disparus en garde à vue dans les années 1980 et 1990.
 
Amnesty International et plusieurs organisations de défense des droits humains ont appelé les autorités turques à lever l’interdiction des veillées de protestation hebdomadaires des Mères du samedi cherchant à rendre justice à leurs proches disparus en garde à vue dans les années 1980 et 1990.

La déclaration des groupes de défense des droits, notamment Civil Rights Defenders, Civicus Global Alliance et EuroMed Droits, intervient alors que le groupe approche de son 1 000e rassemblement hebdomadaire le 25 mai et est également impliqué dans le procès de 20 de ses membres qui a débuté en février dernier.
 

Depuis 29 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque

 

Le samedi 27 mai 1995, les « mères du samedi » (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus. Elles reprochent à l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.

Les veillées, qui ont vu la participation d’un plus grand nombre de personnes à des dates marquantes telles que les 500e et 600e semaines, se sont déroulées dans le calme, sans aucune restriction de la part du gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), jusqu’à la 700e semaine en 2018, lorsque des dizaines de les manifestants ont été arrêtés après que la police a dispersé la manifestation.

Le procès des 46 personnes arrêtées lors du 700e rassemblement et accusées de « participation à des réunions et à des marches illégales et de refus de se disperser malgré les avertissements et le recours à la force » est en cours.

La Cour constitutionnelle a jugé en novembre 2022 et mars 2023 que le droit de réunion pacifique des manifestants avait été violé et que ces violations ne devaient pas se reproduire. Les décisions n’ont pas encore été appliquées.

 

Disparitions forcés et meurtres dans les années 1980 et 1990

 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1980 et 1996, des milliers de disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés en Turquie.

Coup d’envoi du 3e Festival culturel kurde de Paris

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PARIS – Le samedi 25 mai, nous assisterons au coup d’envoi de la troisième édition du Festival culturel kurde de Paris. A travers des concerts, défilé et danses folkloriques, des ateliers artistiques, des expos ou des dégustations culinaires kurdes, vivez le Kurdistan en région parisienne.

Invitation au 3e Festival culturel kurde de Paris

Du 25 mai au 1er juin 2024, venez profiter de la 3e édition du Festival culturel kurde de Paris, avec une programmation riche et variée allant de défilé folklorique aux concerts de musique ainsi que d’ateliers d’artisanats ou de découverte de la cuisine kurde.

Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), en collaboration avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK), l’association France-Kurdistan et la Fondation Danielle Mitterrand, organise la troisième édition du Festival culturel kurde de Paris, parrainée par la ville de Paris et de son 10e arrondissement, ainsi que les communes de Mantes-La-Jolie (Yvelines) et de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Voici le programme du 3e Festival culturel kurde de Paris:
 
Samedi 25 mai
 
14h, Manifestation culturelle et défilé traditionnel, Centre Ahmet Kaya, 16 rue d’Enghien, Paris 10e 
 
 
Le Festival commencera en musique et couleurs avec un défilé folklorique depuis le 16 rue d’Enghien jusqu’au Carreau du Temple (4 rue Eugène Spuller). Tout au long du parcours, le Govend (danse folklorique) et la musique seront au rendez-vous pour animer la parade. Tenues traditionnelles kurdes chaleureusement recommandées.
 
16h, Cérémonie d’inauguration, Carreau du Temple, 4 rue Eugène Spuller, Paris 3e
 
 
La cérémonie d’inauguration aura lieu dans la prestigieuse salle de spectacle du Carreau du Temple. Elle débutera par un discours d’accueil, suivi d’un documentaire sur les pratiques culturelles de la communauté kurde en région parisienne. La soirée se poursuivra avec un concert de Def (ou Erbane), un instrument caractéristique de la tradition musicale kurde. Et pour couronner le tout, le formidable groupe de Govend (danse folklorique) de Paris, Govenda Rojbîn, exécutera une performance chorégraphique exceptionnelle. (Entrée libre)
 
 
Dimanche 26 mai
 
12h, Expo, panels et buffet, Centre culturel kurde Ahmet Kaya, Paris 10e
 
 
Une première présentation portera sur les Dengbêj (Bardes kurdes), ces passeurs de culture dépositaires de la riche littérature orale kurde. Quand au second panel, il s’intéressera à l’histoire aussi méconnue que remarquable des Kurdes d’Iran, c’est à dire du Rojhilat ou Kurdistan oriental.
 
Le public pourra ensuite déguster un brunch de mets traditionnels kurdes, une expérience gastronomique inoubliable dans une ambiance conviviale et festive, offrant une occasion unique de rencontrer les autres participants et de discuter de la culture kurde. Ne manquez pas cette opportunité de goûter à l’hospitalité légendaire des Kurdes et de découvrir leur patrimoine culinaire riche et varié.
 
Parallèlement, l’on pourra contempler une exposition sur la langue kurde, ses dialectes, ses expressions, ses grands noms, … L’exposition sera visible jusqu’au 2 juin. (Entrée libre)
 
14h, concert de rue, ateliers d’arts manuels, Boulevard Bonne Nouvelle, Paris 10e
 
L’après-midi de cette deuxième journée du festival sera consacrée à des ateliers d’arts manuels en extérieur. Une occasion de s’initier au tissage des kilims (tamis kurdes), d’apprendre l’art de la coiffe kurde (kofî) ou de découvrir les tatouages traditionnels kurdes (deq).
 
La musique sera également au rendez-vous, avec un concert de rue donné par les chanteurs et musiciens de l’Association Art et Culture du Kurdistan (Çanda Kurd – Parîs). (Entrée libre)
 
Lundi 27 mai
 
19h, soirée musicale et buffet kurde, Espace Brassens, 18 Rue de Gassicourt, 78200 Mantes-la-Jolie
 
Le Festival s’invite cette année dans la ville de Mantes-la-Jolie avec un concert de Dengbêj (bardes kurdes) accompagné d’un buffet de spécialités culinaires kurdes. Une soirée qui promet d’être un beau moment de divertissement et de partage autour des traditions musicales kurdes. (Entrée libre)
 
Mardi 28 mai
19h, concert et buffet kurde, Mairie de Montreuil, Salle des Fêtes, Place Jean Jaurès
Cette année encore, la ville de Montreuil fait honneur au Festival en accueillant dans sa salle des fêtes un soirée musicale, avec la participation de plusieurs artistes kurdes bien décidés à vous offrir un beau spectacle. Nous avons hâte de vous retrouver dans ce lieu magnifique pour un beau moment de divertissement et de convivialité. Grâce au buffet qui accompagne cette soirée, vous ne risquez pas de rester sur votre faim. (Entrée libre)
 
Mercredi 29 mai
 
12h, Ateliers pour enfants, 16 rue d’Enghien, Paris 10e
 
Des animations pour enfants sont proposer pour les initier à la langue kurde à travers des jeux ludiques, aux jeux traditionnels, à la musique, danse et arts plastiques. Les enfants seront pris en charge par des animatrices et animateurs expérimentés. Au programme: parcours de jeux, atelier de percussions corporelles et de govend (rondes folkloriques kurdes), sans oublier l’indispensable pause déjeuner. (Entrée libre)
 
 
Jeudi 30 mai
 
19h, Expo-photos de Merwan Tiryaki, 16 rue d’Enghien, Paris 10e

Cette année, le Festival met à l’honneur un photographe kurde de grand talent. Âgé de 28 ans, Merwan Tiryakî est originaire de la région montagneuse de Bingöl (Çewlîg en kurde), au Nord-Kurdistan. C’est en 2016 qu’il a débuté sa carrière de photographe autodidacte. Muni d’un petit appareil photo, il a commencé à capturer les paysages et les scènes de la vie quotidienne dans son village natal. Sa passion pour la photographie, il dit la puiser dans son amour de la nature. Son œuvre reflète le regard tendre et humain qu’il porte sur la société rurale qui l’a vu grandir.

 

Réfugié en France depuis 2021, le jeune photographe dit vouloir montrer au monde la beauté des paysages humains du Kurdistan et la condition d’un peuple sans État. Nostalgique de son pays, il espère bientôt retourner dans un Kurdistan libre où il pourra poser son regard de photographe sur une société libérée de l’oppression. (Entrée libre)

L’exposition peut être visitée jusqu’au 7 juin

 
 
Vendredi 1er juin
 
19h, Concert final, Cirque d’Hiver Bouglione, 110 Rue Amelot, Paris 11e
 
Avec les groupes de musique Koma Amed, Deza Amed et Chopy

 

IRAN. Les crimes impunis d’Ebrahim Raïssi et de sa clique de mollahs

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IRAN – A l’occasion du décès président iranien Raïssi et du ministre de l’intérieur Hossein Amir-Abdollahian lors d’un récent crash d’hélicoptère, l’ONG kurde, Hengaw fait un résumé des crimes de guerre de Raissi (surnommé le « boucher de Téhéran ») et d’Hossein Amir-Abdollahian depuis la révolution islamique iranienne. Ils sont morts sans répondre d’innombrables crimes contre l’humanité qu’ils ont commis.
 
Ebrahim Raisi, l’ancien président de la République islamique d’Iran, décédé dans un incident aérien peu clair avec Hossein Amir-Abdollahian et plusieurs autres responsables, a une longue histoire au sein du système judiciaire de la République islamique d’Iran. Après sa nomination à la présidence, Raïssi a continué de commettre de nombreuses violations des droits humains. Son expérience, en particulier à la fin des années 1980, comprend une implication documentée dans les soi-disant « comités de la mort » et une participation aux exécutions massives de prisonniers politiques. Ces actions sont largement considérées comme des crimes contre l’humanité et ont été condamnées à plusieurs reprises par la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains.
 
Ebrahim Raisi, aux côtés de Morteza Eshraghi, Hossein Ali Nayyeri, Mostafa Pourmohammadi et Esmail Shuoshtari, était membre du comité connu parmi les prisonniers et les survivants du massacre sanglant de l’été 1988 sous le nom de « comité de la mort ». Ce comité a condamné à mort des prisonniers, pour la plupart des gauchistes, des moudjahidines et des Kurdes, lors de brefs tribunaux basés sur une série de questions totalement irritables telles que : êtes-vous musulman ? Priez-vous dans votre vie quotidienne ? Avez-vous des remords ?
 
Lors du massacre de l’été 1988, des milliers de prisonniers, dont beaucoup avaient déjà purgé leur peine, ont été exécutés par pendaisons ou fusillades en masse sur ordre direct de Khomeiny, juste avant la fin de la guerre Iran-Irak.
 
En outre, pendant la présidence d’Ebrahim Raïssi, diverses formes de répression, de meurtres d’État et d’exécutions se sont considérablement intensifiées, suscitant de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains quant à la situation des droits humains en Iran.
 
Pendant la présidence de Raïssi et le début du mouvement « Femme, vie, liberté » (Jin, Jiyan, Azadi), des centaines de personnes ont été tuées dans des violences arbitraires, des milliers ont été arrêtées et beaucoup ont disparu de force. leurs droits dans les rues d’Iran se sont renforcés. Raïssi a également joué un rôle majeur dans la répression des manifestations de novembre 2019, et au cours de sa carrière à la tête du système judiciaire, le nombre d’exécutions en Iran a sensiblement augmenté. les lois internationales et les droits humains fondamentaux.
 
Sous la présidence de Raïssi, le climat politique et social en Iran est devenu nettement plus répressif. Les journalistes, les militants des droits de l’homme et les dissidents politiques ont été soumis à d’intenses pressions ; beaucoup ont été arrêtés ou condamnés à de longues peines de prison.
 
Hossein Amir-Abdollahian, l’ancien ministre des Affaires étrangères, était un ancien membre de la Force Qods du CGRI et a été impliqué dans les meurtres de personnes en Syrie et en Irak. Amir-Abdollahian a déclaré aux journalistes qu’aucun manifestant n’avait été tué ou arrêté en réponse à leur enquête concernant le meurtre de près de 500 manifestants lors du mouvement « Femme, vie, liberté ».
 
L’Organisation de défense des droits humains, Hengaw, reflétant les sentiments du peuple, en particulier des familles en deuil, affirme que le meilleur résultat possible serait que les membres de ces « comités de la mort » et les orchestrateurs des vastes crimes commis par la République islamique d’Iran soient détenus. responsables devant les tribunaux de crimes contre l’humanité. Hengaw exhorte les organisations internationales de défense des droits humains et la société civile à rester diligentes dans l’enregistrement et la documentation des différentes dimensions de ces crimes, qu’ils soient commis par des autocrates vivants ou décédés. Il ne fait aucun doute que la classification et la documentation des crimes commis par la République islamique d’Iran font partie intégrante de la poursuite de la justice, facilitant les litiges dans le contexte de la justice transitionnelle et garantissant un engagement envers les générations futures.

IRAN. Les mines terrestres iraniennes font des victimes au Kurdistan

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IRAN / ROJHILAT – Les mines terrestres posées par le régime iranien dans les régions frontalières kurdes du pays continent à faire des victimes. Hier (21 mai), l’explosion d’une mine antipersonnel a tué un homme et blessé deux autres. Les victimes, Esmail Azouzmeh, Seyyed Hemn Mousavi et Seyyed Hadi Mousavi étaient parties cueillir des herbes médicinales dans les hauteurs du mont Kelashin, près de la frontière du Kurdistan du Sud (Nord de l’Irak).

 

À la suite de l’explosion d’une mine sur les hauteurs frontalières du mont Kelashin, dans le comté d’Oshnavieh (Shno), Esmail Azouzmeh a perdu la vie, Seyyed Hemn Mousavi et Seyyed Hadi Mousavi ont été blessés.

Selon un rapport reçu par l’Organisation Hengaw, le mardi 21 mai 2024 à midi, en raison de l’explosion d’une mine sur les hauteurs frontalières des monts Kelashin, Esmail Azouzmeh, 37 ans et habitant du village de Mirabad à Oshnavieh, a perdu la vie.

Selon des sources Hengaw, deux frères du même village nommé Seyyed Hemn Mousavi, 27 ans et Seyyed Hadi Mousavi, 26 ans, ont été grièvement blessés dans le même incident et transférés dans des centres médicaux pour y être soignés. Ces individus étaient allés sur les hauteurs du mont Kelashin récolter des herbes médicinales.

Ces dernières années, les Gardiens de la révolution, sous prétexte de lutter contre les partis d’opposition kurdes, ont posé de nouvelles mines sur les hauteurs de Kelashin, et Hengaw avait déjà émis des avertissements à ce sujet.

TURQUIE. Une militante kurde victime de fouilles à nu en détention

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TURQUIE – Senem Eriş, jeune femme kurde membre du DEM parti, a été trainée au sol et soumise à des fouilles à nu dans la prison de Bakırköy, à Istanbul.

 

Senem Eriş, membre du parti pro-kurde pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), a été soumise à des fouilles à nu répétées et traînée de force vers un quartier judiciaire après son arrestation à Istanbul, en Turquie, ont rapporté ses avocats.

Eriş et 20 autres personnes ont été arrêtées par la police le 18 mai lors d’un événement commémoratif à Kadıköy, Istanbul. Accusée d’avoir résisté à la police, Eriş a ensuite été emmenée à la prison pour femmes de Bakırköy, tandis que ses camarades étaient détenus à la prison L 2 de Maltepe. Les avocats qui ont rendu visite aux détenus ont souligné que depuis le moment de leur arrestation jusqu’à leur arrivée à la prison, tous étaient menottés dans le dos.

Les avocats d’Eriş, qui lui ont rendu visite à la prison pour femmes de Bakırköy, ont révélé qu’elle avait été soumise à des fouilles à nu à son entrée dans la prison et à nouveau lors de son transfert dans sa cellule.

Malgré ses objections et sa volonté de rester à l’isolement si nécessaire, Eriş a été traînée au quartier judiciaire par quinze gardiens en présence du directeur de la prison, ont déclaré ses avocats.

Ils ont également noté que les gardes se sont approchés de la porte de la cellule d’Eriş pour remettre en question ses croyances religieuses, en lui demandant spécifiquement : « Es-tu musulmane ? »

Le patrimoine culturel kurde célébré lors d’un festival folklorique en Allemagne

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ALLEMAGNE – Le 35e Festival des danses folkloriques du Kurdistan a eu lieu les 18 et 19 mai à Esslingen, en Allemagne. Cette année, 18 groupes de danses kurdes, dont 8 groupes de femmes, ont participé au festival qui a été clôturé par une traditionnelle remise des prix.
 
 

Le 35e Festival des danses folkloriques du Kurdistan a débuté le 18 mai avec un spectacle de danse traditionnelle kurde (Govend) dans les rues d’Esslingen, en Allemagne. Plus de 400 personnes ont présenté leurs vêtements kurdes et dansé les danses traditionnelles kurdes provenant des quatre parties de la région connue sous le nom de Kurdistan, couvrant des régions de Turquie, de Syrie, d’Irak et d’Iran.

Le Festival des danses folkloriques du Kurdistan (en allemand: Festival der Folkloretänze Kurdistans, en kurde: Mîhrîcana Govendên Kurdistanê) a été célébré pour la première fois en 1986 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, dans le but de maintenir vivante la culture kurde pour la diaspora en Europe. La danse en cercle kurde appelée « Govend » ou Dîlan » est un élément clé de la culture kurde. Chaque région kurde du Moyen-Orient a développé des danses uniques, une forme d’expression communautaire souvent utilisée pour raconter des événements qui ont eu lieu dans l’histoire de la région.

Pour les Kurdes vivant dans la diaspora, la danse de la Govend est une expression de la préservation de leur culture et une défense contre l’assimilation. Ce sont notamment de jeunes femmes kurdes qui dansent la Govend (la ronde) en costume traditionnel.

Plus de 1200 personnes ont suivi le spectacle de danse qui s’est déroulé les 18 et 19 mai en Allemagne. Les femmes ont joué un rôle de premier plan dans le festival de cette année, avec de nombreux groupes de danse composés exclusivement de membres féminins. L’écrivain kurde Firaz Baran a déclaré que cette tendance illustre la lutte des femmes kurdes dans leur rôle d’avant-garde auprès du peuple kurde dans son ensemble. Il a expliqué qu’elles « jouent ce rôle de pionnier dans tous les domaines de la lutte, depuis les guérilleros des montagnes kurdes jusqu’à la politique, la danse et l’art ».

Le premier prix a été remporté par le groupe « Koma Şiyar » de la ville allemande de Salzgitter avec des danses de Diyarbakır (Amed), une région à majorité kurde de Turquie. La deuxième place a été attribuée au groupe « Koma Evîna Welat », un groupe entièrement féminin de la ville suisse de Bâle qui a présenté des danses de la région à majorité kurde de Varto (Gimgim), dans l’est de la Turquie. « Koma Govenda Baran (groupe de la danse de la pluie) » de Cologne a remporté la troisième place ainsi que le prix des meilleurs vêtements traditionnels pour son interprétation des danses de la région Hakkari (Colemêrg), une région kurde du sud-est de la Turquie.

Le prix de la meilleure recherche a été décerné au groupe « Kulilkên Welat (les fleurs de la patrie) » de Duisburg, en Allemagne, qui a présenté une pièce de théâtre de la région assyrienne de Tur Abdin (Tor), dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne.