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Greenreport : La Turquie bombarde la guérilla kurde avec des armes prohibées

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Greenreport expose la sale guerre menée par la Turquie contre la guérilla kurde : « Impunis, ignorés, sûrs que nous détournerons les yeux et ne sentirons pas l’odeur chimique d’une guerre colonialiste d’extermination et d’armes interdites au niveau international. »

Greenreport.it, un journal environnementaliste italien inspiré par les principes de l’économie écologique, a publié un article sur les attaques chimiques menées par l’État turc contre les combattants du PKK au Kurdistan du Sud.

L’article d’Umberto Mazzantini sur Greenreport, le premier du genre en Italie, tant sur papier qu’en ligne, attire l’attention sur les attaques chimiques de l’État turc et sur le silence international à son encontre.

L’article du site Greenreport.it , lié depuis 2011 grâce à un partenariat avec la version en ligne du journal La Repubblica, déclarait : « Tandis que des gens meurent à Gaza et en Ukraine, nous avons rapidement oublié les Kurdes qui ont été tués pendant des dizaines d’années. années au nom de cette même liberté pour laquelle d’autres peuples meurent également. »

Umberto Mazzantini a résumé ainsi l’hypocrisie et les crimes de l’État turc : « Les guerres en Ukraine et en Palestine sont une opportunité pour plusieurs pays de poursuivre, dans l’intérêt public, leurs sales guerres. La Turquie, pays de l’OTAN qui sert de médiateur entre la Russie et l’Ukraine, qui condamne le génocide et les bombardements illégaux d’Israël sur la bande de Gaza, qui appelle au respect du droit des Palestiniens à l’indépendance et à deux États, fait le contraire lorsqu’il s’agit du peuple kurde : il les persécute et les emprisonne dans son propre pays ; il les attaque, les occupe, les bombarde et les tue en Syrie et en Irak ; il utilise les mêmes armes interdites que d’autres utilisent contre d’autres peuples et prétend respecter le droit des autres à l’autodétermination ».

Mazzantini a attiré l’attention sur les images partagées par YJA Star (Troupes de Femmes Libres) d’explosifs chimiques utilisés contre les guérilleros le 27 mai, en disant : « Les combattants kurdes ont montré ce qu’ils disent être des images de bombes thermobariques et de bombes lourdes saisies à l’armée turque, qui ont été descendus dans les tunnels de guerre des combattants pour les éliminer. Les combattants ont réussi à ouvrir plusieurs engins explosifs et à montrer leur contenu.

Les guérilleros kurdes – salués comme des combattants de la liberté lorsqu’il s’agissait de vaincre l’armée du califat noir de Daesh et aujourd’hui oubliés et trahis – ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas définir exactement la composition des explosifs, mais ont souligné que ‘l’odeur est très fort’. Parmi les bombes non explosées utilisées par les Turcs contre le YJA-Star et d’autres combattants kurdes se trouve également une bombe lourde contenant une grande quantité de substance chimique », indique l’article.

Le combattant kurde qui a montré les bombes turques a expliqué qu’il n’est pas possible de donner une indication précise sur la substance contenue : « On peut voir des morceaux bruns et résineux mélangés à de la poudre blanche. Il est possible qu’il s’agisse de poisons mixtes. Les armes chimiques sont régulièrement utilisées dans les zones de guérilla. Les explosions émettent de grandes quantités de fumée blanche ou de gros champignons semblables à de la fumée atomique. Les armes chimiques font partie des armes interdites au niveau international.

Alors que des gens meurent à Gaza et en Ukraine, nous avons vite oublié les Kurdes qui ont été tués pendant des dizaines d’années au nom de la même liberté pour laquelle d’autres peuples meurent également. Il s’agit de notre propre liberté, qu’un de nos pays alliés empoisonne avec des armes chimiques. Impunis, ignorés, sûrs que nous détournerons les yeux et ne sentirons pas la puanteur chimique d’une guerre colonialiste d’extermination et d’invasion ».

TURQUIE. Le propriétaire d’un café kurde arrêté à cause du service en kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – La police a perquisitionné un café de la ville kurde de Diyarbakır (Amed) qui a décidé de servir en kurde. Le propriétaire du café, Ramazan Şimşek, a été tabassé et arrêté.
 
Après que la décision du propriétaire du café ait été rapportée dans la presse, tous les racistes et fascistes ont pris pour cible le propriétaire du Pîne çand Coffee. Des assiettes de service dans le café avec les mots « Manges en kurde », « Écris kurde » et « Parles en kurde » ont été présentées comme de la propagande du PKK. Comme si cela ne suffisait pas, certains d’entre eux ont ouvertement ciblé le propriétaire du café avec des insultes et des menaces.
 

Après que le propriétaire du café ait [valorisé] la langue kurde, le café a été perquisitionné et le propriétaire a été arrêté, ce qui relève clairement du racisme et du fascisme. Cela n’a rien à voir avec la loi. C’est de l’hostilité envers les Kurdes. (Via Fehim Isik)

 

Le propriétaire Ramazan Şimşek a été arrêté par la police après avoir annoncé sur les réseaux sociaux que son établissement ne traiterait qu’avec des clients en kurde, la langue majoritaire dans le sud-est de la Turquie. S’adressant à la presse avant son arrestation, Şimşek a déclaré : « L’accueil des clients, la prise de commandes et les communications ultérieures se font tous en kurde. »

Il a présenté le projet comme une opportunité pour les membres des diverses communautés turques d’apprendre les uns des autres, déclarant : « Les gens qui ne parlent pas kurde viennent aussi dans notre café. Ils expriment leurs souhaits dans les langues qu’ils connaissent, mais nous répondons en kurde. Ceux qui ne parlent pas kurde peuvent venir dans notre café. Nous disons : Qu’ils viennent apprendre le kurde ! »

Cependant, son annonce a suscité un tollé de la part des nationalistes turcs sur les réseaux sociaux, qui ont présenté le projet comme un café où parler turc était « interdit ».

L’annonce de Şimşek et son arrestation ont eu lieu au lendemain de la Journée de la langue kurde, consacrée à la promotion et à la protection d’une langue qui continue de faire face à des discriminations et à des préjugés formels et informels. Le 15 mai est commémoré comme la Journée de la langue kurde depuis 2006.

La barreau de Diyarbakir dénonce la criminalisation de la langue kurde

Mehmet Emin Aktar, ancien bâtonnier du barreau de Diyarbakır et défenseur des droits humains, lui-même poursuivi en Turquie, a été parmi ceux qui ont partagé un message de soutien via la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter. « Dans quelle loi ce crime est-il défini – ou existe-t-il même un tel crime ? » a-t-il demandé, faisant référence au délit cité « d’exploitation d’un café en langue kurde ». « Alors pourquoi cette descente et cette détention ? Ce qu’ils veulent dire, c’est : « Vous ne pouvez pas fournir de services ni même parler kurde sans notre permission. »

ROJAVA. Un drone turc cible une voiture près d’Hassaké

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SYRIE / ROJAVA – Ce matin, un drone de l’occupation turque a visé une voiture sur la route Tal Tamr – Hasakah, près du village de Tal Wardiyat. On ne sait pas encore le bilan humain de l’attaque.
 
Depuis plusieurs années, la Turquie mène des attaques terroristes, via ses drones, dans les régions syriennes sous contrôle des forces kurdes. Mais la communauté internationale ne réagit toujours pas…

PEINE DE MORT. Le nombre d’exécutions à son plus haut niveau en une décennie

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Amnesty International a publié son rapport annuel sur les exécutions dans le monde, déclarant que « les exécutions ont atteint leur plus haut nombre depuis près d’une décennie en 2023, avec une forte augmentation dans tout le Moyen-Orient ». L’Iran, avec l’exécution massive des Baloutches et des Kurdes, représente à lui seul 74 % de toutes les exécutions enregistrées, tandis que l’Arabie saoudite en représente 15 %.
 

Amnesty International a publié son rapport annuel sur le recours à la peine de mort dans le monde et a déclaré que « les exécutions ont atteint leur plus haut nombre depuis près d’une décennie en 2023, avec une forte augmentation dans tout le Moyen-Orient ».

Au total, 1 153 exécutions ont eu lieu en 2023, sans compter les milliers qui auraient eu lieu en Chine, ce qui représente une augmentation de plus de 30 % par rapport à 2022. Il s’agit du chiffre le plus élevé enregistré par Amnesty International depuis 2015, où 1 634 on savait que des personnes avaient été exécutées. Malgré cette augmentation, le nombre de pays ayant procédé à des exécutions a atteint le chiffre le plus bas jamais enregistré par Amnesty International.

« L’énorme augmentation des exécutions enregistrées est principalement imputable à l’Iran. Les autorités iraniennes ont fait preuve d’un mépris total pour la vie humaine et ont intensifié les exécutions pour des infractions liées à la drogue, soulignant encore davantage l’impact discriminatoire de la peine de mort sur les communautés les plus marginalisées et les plus pauvres d’Iran », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

Callamard a également déclaré que « malgré les revers que nous avons connus cette année, notamment au Moyen-Orient, les pays qui continuent à procéder à des exécutions sont de plus en plus isolés. Notre campagne contre ce châtiment odieux fonctionne. Nous continuerons jusqu’à ce que nous ayons mis fin à la peine de mort. »

Les cinq pays ayant enregistré le plus grand nombre d’exécutions en 2023 étaient la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Somalie et les États-Unis. L’Iran représente à lui seul 74 % de toutes les exécutions enregistrées, tandis que l’Arabie saoudite en représente 15 %. La Somalie et les États-Unis ont procédé à un nombre accru d’exécutions en 2023.

Le nombre de condamnations à mort prononcées dans le monde a augmenté de 20 % en 2023, portant le total à 2 428.

En Iran, les autorités ont renforcé leur recours à la peine capitale dans le but de répandre la peur au sein de la population et de resserrer leur emprise sur le pouvoir, en procédant à des exécutions dans tout le pays. Au moins 853 personnes ont été mises à mort en 2023 contre 576 en 2022, soit une hausse de 48 %. Les exécutions ont visé de manière disproportionnée la minorité ethnique baloutche d’Iran, laquelle représentait 20 % des exécutions recensées mais seulement 5 % environ de la population iranienne. Au moins 24 femmes et cinq personnes qui étaient mineures au moment des faits qui leur étaient reprochés ont été exécutées.

Sur l’ensemble des exécutions comptabilisées en Iran, au moins 545 étaient liées à des actes qui ne devraient pas être passibles de la peine de mort au regard du droit international, y compris des infractions à la législation sur les stupéfiants, des vols et des actes d’espionnage. Les exécutions liées à des infractions à la législation sur les stupéfiants se sont multipliées ; elles représentaient 56 % du nombre d’exécutions enregistrées en 2023, soit une hausse de 89 % par rapport aux 255 exécutions recensées en 2022.

L’Iran va pendre un combattant kurde soumis à la torture

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IRAN / ROJHILAT – Ethem Özdemir, un combattant kurde capturé en 2019 lors d’affrontements entre les forces de sécurité iraniennes et les combattants du PKK, a été soumis à la torture pendant 50 jours avant d’être emprisonné et en étant privé d’avocat. Il risque désormais une exécution imminente, car un verdict de culpabilité récemment annulé a été rendu par le plus haut tribunal du pays. Les groupes de défense des droits humains dénoncent le recours par le régime à la peine de mort contre les prisonniers politiques et les dissidents.

Le combattant kurde Ethem Özdemir risque d’être exécuté prochainement par les autorités iraniennes, a prévenu le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN). Récemment, le plus haut tribunal iranien aurait approuvé le verdict judiciaire prononcé contre Özdemir, combattant des Forces de défense du peuple (HPG), condamné à mort pour « inimitié contre Dieu ».

Özdemir a été arrêté en 2019 après un affrontement entre le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), les forces de sécurité iraniennes, et le HPG, une branche militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans la région frontalière de l’Azerbaïdjan occidental. L’homme aurait été soumis à des tortures de la part des services de renseignement pendant 50 jours avant d’être transféré en prison.

En mars 2022, après 33 mois de détention, Özdemir a été condamné à mort et à cinq ans de prison pour « insurrection armée » et « appartenance à un groupe terroriste ». Il s’est vu refuser une représentation juridique et des soins médicaux pendant toute sa durée. Un appel déposé en 2023 contre le verdict de culpabilité a temporairement bloqué la procédure. Cependant, la récente approbation du tribunal expose Özdemir au risque immédiat d’être pendu pour la deuxième fois.

La situation des droits humains en Iran se détériore rapidement, avec une augmentation des exécutions politiques de prisonniers ces derniers mois. Selon l’agence de presse iranienne des militants des droits de l’homme (HRANA), il y a eu quelque 66 exécutions en avril, dont trois prisonnières et 56 hommes parmi les victimes. D’autres exécutions se sont poursuivies tout au long du mois de mai, au rythme moyen de 10 exécutions par semaine.

Selon l’organisme de surveillance des droits de l’homme HRANA, l’Iran persiste à exécuter des individus pour des délits qui ne répondent pas aux normes énoncées dans le traité multilatéral des Nations Unies sur les droits civils et politiques.

Les autorités iraniennes ont eu recours à la peine capitale pour intimider la résistance populaire liée à leur implication dans les manifestations antigouvernementales massives de libération des femmes qui ont éclaté dans le pays après le meurtre par la police de la Kurde Jina Mahsa Amini en 2022. Les exécutions pour des infractions liées à la drogue sont également répandues. Dans une récente affaire très médiatisée, le rappeur kurde Toomaj Salehi a été condamné à mort pour « corruption sur terre », après avoir dénoncé les violations des droits humains en Iran à travers sa musique.

Pendant ce temps, la journaliste kurde Jîna Muderîs Gurcî a été condamnée à 21 ans d’emprisonnement par un tribunal révolutionnaire iranien, jugée pour plusieurs chefs d’accusation liés à sa défense des droits des femmes et à ses activités journalistiques. Reporters sans frontières classe l’Iran au 176ème rang sur 180 pays en termes de liberté de la presse et de sécurité des journalistes.

IRAN. Les forces iraniennes abattent un kolbar kurde de 19 ans

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IRAN / ROJHILAT – Sina Rasulzadeh, un kolbar kurde de 19 ans, a été tué par un tir direct des forces du régiment frontalier iranien alors qu’il transportait des marchandises dans la région de Baneh, province du Kurdistan (Sanandaj).
 
Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, les forces du régiment frontalier stationnées à la frontière de Sartazin à Baneh ont tiré sur un groupe de Kolbars le mardi 28 mai 2024. Sina Rasulzadeh, l’une des Kolbars, a été mortellement abattue.
 
Sina Rasulzadeh, un habitant du village de Nalas, district de Sardasht, a été tué à bout portant avec un fusil Kalachnikov par les forces du régiment frontalier.
 
Des sources bien informées ont rapporté que le corps de Sina Rasulzadeh avait été transporté à l’hôpital Salah Aldin de Baneh.

TURQUIE. Hausse vertigineuse de taux de natalité chez des adolescentes syriennes

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TURQUIE / KURDISTAN – Les zones de la ville kurde d’Urfa abritant des réfugiés syriens ont connu une augmentation élevée des taux de natalité chez les adolescentes syriennes. L’accès très restreinte au contrôle des naissances dans les établissements de soins de santé primaires et l’absence de poursuites judiciaires contre les hommes qui se marient avec des filles mineurs expliquent ce drame frappant les fillettes syriennes.

Une étude révèle des taux de natalité excessifs chez les adolescentes à Urfa, dans un contexte d’absence de contrôle des naissances

 

Une étude a révélé une augmentation des taux de natalité chez les adolescentes dans la province d’Urfa, au sud-est du pays, en particulier dans les zones habitées par des réfugiés, en raison du manque de services de planification familiale adéquats.

L’étude a été menée à Urfa, Antep et Kilis, provinces avec des taux de fécondité et une population de réfugiés plus élevés, dans le cadre du projet de suivi des politiques nationales de planification familiale.

L’accès au contrôle des naissances dans les établissements de soins de santé primaires est sévèrement limité en Turquie depuis 2020, et l’étude a révélé que le public a du mal à accéder aux ressources essentielles en matière de santé reproductive dans ces trois provinces. Situées à la frontière syrienne, au sud-est de la Turquie, ces provinces comptent également une population de réfugiés plus élevée.

Selon l’Institut turc des statistiques (TurkStat), Urfa a régulièrement enregistré les taux de fécondité les plus élevés, avec des chiffres de 2023 montrant un taux de natalité de 3,27, en légère baisse par rapport aux 3,59 en 2022 et aux 3,81 en 2021. En 2023, Şırnak (2,72), Mardin ( 2.40) et Antep (2.10) ont également signalé des taux de fécondité élevés.

Taux de natalité chez les adolescentes

La recherche a révélé une augmentation des taux de natalité chez les adolescentes à Urfa. Dans les districts à forte population de réfugiés comme Harran, Ceylanpınar et Akçakale, 15 % des femmes enceintes sont âgées de 15 ans. Dans les districts à dominante locale comme Halfeti, Viranşehir et Suruç, ce taux s’élève à 6 %. De plus, ces naissances d’adolescentes ne sont souvent pas signalées et aucune mesure punitive n’est prise à l’encontre des familles.

Des entretiens avec des médecins de famille dans des districts comme Akçakale, Suruç, Ceylanpınar, Siverek, Halfeti et Birecik indiquent que la fourniture de méthodes contraceptives aux établissements de soins de santé primaires a repris il y a seulement six mois après une interruption importante. Les centres de santé pour migrants ont également commencé à recevoir des fournitures après une interruption de deux ans.

À Antep, le taux de fécondité s’élève à 2,10, avec un taux brut de natalité moyen de 16,3 pour mille en 2023. La ville compte une importante population de réfugiés syriens avec un taux de fécondité moyen de 5,3. Des recherches sur le terrain dans des districts tels que Şehitkâmil, Şahinbey et Nizip révèlent que des produits contraceptifs ont été fournis depuis mars. Les taux de grossesse chez les adolescentes sont de 6 % à Şahinbey et Nizip et de 2 % à Şehitkâmil.

A Kilis, avec un taux de fécondité de 1,80, la population réfugiée syrienne a un taux de fécondité supérieur à 5,3. Cependant, la fermeture du Centre de santé maternelle et infantile a entraîné un manque de données sur les services de planification familiale. (Bianet)

Journée spéciale enfants au festival culturel kurde de Paris

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PARIS – Aujourd’hui (mercredi), des ateliers pour enfants sont organisés au centre du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), à Paris, dans le cadre du festival culturel kurde de Paris.

Des animations pour enfants sont proposées pour les initier à la langue kurde à travers des jeux ludiques, aux jeux traditionnels, à la musique, danse et arts plastiques. Les enfants seront pris en charge par des animatrices et animateurs expérimentés.

Au programme:

parcours de jeux, atelier de percussions corporelles et de govend (rondes folkloriques kurdes) et déjeuné offert. (Entrée libre)

RDV à 12h, au 16 rue d’Enghien, Paris 10e

Voici la suite du programme du festival culturel kurde de Paris (Festivala çanda Kurd a Parîsê):

Jeudi 30 mai
 
19h, Expo-photos de Merwan Tiryaki, 16 rue d’Enghien, Paris 10e

Cette année, le Festival met à l’honneur un photographe kurde de grand talent. Âgé de 28 ans, Merwan Tiryakî est originaire de la région montagneuse de Bingöl (Çewlîg en kurde), au Nord-Kurdistan. C’est en 2016 qu’il a débuté sa carrière de photographe autodidacte. Muni d’un petit appareil photo, il a commencé à capturer les paysages et les scènes de la vie quotidienne dans son village natal. Sa passion pour la photographie, il dit la puiser dans son amour de la nature. Son œuvre reflète le regard tendre et humain qu’il porte sur la société rurale qui l’a vu grandir.

 

Réfugié en France depuis 2021, le jeune photographe dit vouloir montrer au monde la beauté des paysages humains du Kurdistan et la condition d’un peuple sans État. Nostalgique de son pays, il espère bientôt retourner dans un Kurdistan libre où il pourra poser son regard de photographe sur une société libérée de l’oppression. (Entrée libre)

L’exposition peut être visitée jusqu’au 7 juin

 
 
Vendredi 1er juin
 
19h, Concert final, Cirque d’Hiver Bouglione, 110 Rue Amelot, Paris 11e
 
Avec les groupes de musique Koma Amed, Deza Amed et Chopy

 

 

Le festival culturel kurde de Paris est organisé par le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), en collaboration avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK), l’association France-Kurdistan et la Fondation Danielle Mitterrand.

TURQUIE. Demande d’enquête sur les déplacements forcés dans le quartier historique de Diyarbakir

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TURQUIE / KURDISTAN – Le quartier historique de la ville kurde de Diyarbakir (Amed), Sur a connu des déplacements à grande échelle à la suite du conflit armé de 2015-2016. La députée du DEM Parti, Ceylan Akça-Cupolo demande une enquête sur les déplacements forcés des populations de Sur survenus après la destructions du quartier historique inscrit pourtant sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
 
Ceylan Akça-Cupolo, députée du parti de l’Égalité des peuples et démocratie (DEM Parti) représentant Diyarbakır, a soumis une enquête parlementaire pour enquêter sur les dommages importants causés par la décision d’expropriation de 2016 dans le district de Sur de la ville.
 
Cette zone, connue pour son riche patrimoine historique et culturel, a été le théâtre d’importantes destructions suite à une décision du Cabinet ayant abouti à l’expropriation de 82% du quartier. Le district faisait partie de plusieurs autres régions kurdes du pays qui ont connu un conflit urbain en 2015-2016, à la suite de l’échec du processus de paix.
 
Après la fin du conflit, le gouvernement a lancé une campagne de transformation urbaine à grande échelle pour reconstruire Sur, mais les critiques affirment que cette campagne a porté atteinte aux droits des résidents locaux.
 

Propriétés sous-évaluées

 
Dans sa motion, Akça-Cupolo a souligné plusieurs questions clés :
 
Expropriation à grande échelle : La décision initiale d’expropriation urgente à Diyarbakır englobait tous les quartiers et structures enregistrées du district de Sur. Cette décision, approuvée par le ministère de l’Environnement et de l’Urbanisme de l’époque le 21 mars 2016, a touché environ 50 000 habitants et de nombreux monuments historiques et culturels.
 
Manque de consultation : La décision d’expropriation a été prise sans consulter les propriétaires fonciers, les résidents locaux, les organisations de la société civile, les associations professionnelles, les gouvernements locaux ou la direction du site de l’UNESCO, malgré la désignation de la zone comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2015. Le district abrite 448 civiles et 147 structures monumentales au sein du paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins Hevsel.
 
Justification discutable : La justification de l’expropriation était basée sur le fait que la zone était qualifiée de « à risque », une justification qu’Akça-Cupolo juge frauduleuse. Elle soutient que cette étiquette a été utilisée pour éviter la responsabilité et le contrôle.
 
Propriétés sous-évaluées : Les propriétés du quartier historique de Suriçi, évaluées à environ 15 millions de lires, étaient sous-évaluées entre 100 000 et 200 000 lires. Les résidents qui refusaient ces offres étaient contraints de s’endetter lourdement pour acheter de nouveaux logements dans les quartiers périphériques ou des complexes résidentiels nouvellement construits. Les maisons et les entreprises achevées ont été vendues aux enchères publiques à des investisseurs par « Emlak Yönetim Hizmetleri ve Ticari A.Ş ».
 
Déplacement forcé : Des dizaines de milliers d’habitants ont été brusquement informés que leurs maisons structurellement solides avaient été expropriées, les obligeant à déménager. Beaucoup de ces familles avaient déjà été déplacées lors des incendies de villages dans les années 1990 et s’étaient réinstallées dans les quartiers de Sur, pour ensuite être à nouveau expulsées de force.

Soirée de bardes kurdes à Mantes-la-Jolie

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PARIS – Le 27 mai, la ville de Mantes-la-Jolie a accueilli un concert de Dengbêj (bardes kurdes) accompagné d’un buffet de spécialités culinaires kurdes. Les bardes (dengbêjs) Hozan Maruf, Ruken, Narinxan, Diyar Mehrovi, Reber Serhed et Hozan Şemdin ont participé à la soirée de Dengbêjs, devant une salle comble. Lors de l’événement, d’importantes œuvres de l’art de dengbêjî de différentes régions du Kurdistan ont été interprétées par les dengbêjs.

Le festival culturel kurde de Paris est organisé pour promouvoir la culture kurde menacée et pour la protéger et la promouvoir contre l’assimilation culturelle. Il se déroule dans différentes villes de Paris et de la région Île-de-France.

La troisième édition du Festival culturel kurde de Paris est organisée par le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), en collaboration avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK), l’association France-Kurdistan et la Fondation Danielle Mitterrand. Elle est parrainée par la ville de Paris et de son 10e arrondissement, ainsi que les communes de Mantes-La-Jolie (Yvelines) et de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Le Rojava se dirige vers des élections locales à l’ombre des menaces turques

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SYRIE / ROJAVA – L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES), dirigée par les Kurdes, organise des élections municipales le 11 juin prochain. Mais la Turquie montre des signes de mécontentement tandis que les analystes prédisent des attaques d’envergures turques afin d’empêcher la tenue d’élections au Rojava.

L’allié ultranationaliste d’Erdogan, Devlet Bahceli a appelé Ankara à se coordonner avec le régime syrien pour une opération militaire conjointe au Rojava, avant les élections locales dans l’enclave tenue par les Kurdes.

 

Des élections menacées par la Turquie

L’AANES) doit tenir des élections municipales cruciales dans un contexte de réformes approfondies et d’une participation accrue des femmes, selon la journaliste basée au Rojava Beritan Sarya, dans une interview accordée dimanche à la télévision Medya Haber.
 
Les élections, prévues le 11 juin, font suite à un processus initié par la création de la Haute Commission électorale après l’approbation d’un contrat social en décembre 2023. Sarya a fourni quelques éléments de contexte, détaillant les bases des élections, allant des nouvelles dispositions administratives à la contrat social et mesures pour garantir l’inclusion.
 
La journaliste a souligné que ces élections sont essentielles à la mise en place de nouvelles structures de gouvernance dans la région, passant des régions et cantons aux cantons et zones métropolitaines, augmentant ainsi le nombre de communes de 122 à 192. Ainsi, des élections locales auront lieu dans sept cantons, dont Jazira, Deir-ez-Zor, Raqqa, Euphrate, Manbij, Shahba et Tabqa. Cependant, toutes les municipalités ne sont pas opérationnelles en raison du développement continu des infrastructures. Les élections ne peuvent avoir lieu à Afrin, Al-Bab, Jarabulus, Azaz, Girê Spi ni Serêkaniyê en raison de l’ occupation de la Turquie.
 
Il existe deux grandes alliances : l’Alliance des peuples et des femmes pour la liberté, composée de 22 partis, dont le Parti de l’union démocratique (PYD) et le Parti du futur syrien, et l’Alliance Ensemble pour un meilleur service, dirigée par le Parti vert et composée de cinq partis. . Trois autres partis se présentent indépendamment. L’élection reflète donc une refonte administrative substantielle dans un paysage politique régional dynamique.
 
Détaillant plus en détail l’engagement communautaire et ses implications plus larges, Sarya a expliqué que les groupes de femmes ont nommé des candidates de manière proactive, reflétant le rôle important du contrat social récemment ratifié qui comprend des dispositions spécifiques sur les droits des femmes. De plus, au milieu de ces préparatifs électoraux, un forum à al-Hasakah (Heseke) a souligné l’appel des chefs tribaux au dialogue national et à la décentralisation, reflétant une forte poussée vers une approche unifiée de la future gouvernance de la Syrie.
 
Les récentes déclarations de l’administration Assad et de l’AANES signalent une évolution vers un processus démocratique visant à résoudre la crise syrienne de longue date. Le président Bachar al-Assad a ouvertement exprimé sa volonté d’engager un dialogue avec l’administration dirigée par les Kurdes, un sentiment partagé lors d’une réunion de tribu organisée par l’AANES, tendant symboliquement une « main de paix ». Cependant, après l’ échec des efforts de rapprochement turco-syriens, la Turquie semble désormais déterminée à faire obstacle au processus démocratique, le considérant comme préjudiciable à moins qu’elle n’en dicte les conditions.
 
Le ministre turc de la Défense, Yaşar Güler, a récemment outrepassé ses limites diplomatiques habituelles en exigeant qu’Assad accepte le projet de constitution de l’opposition soutenue par la Turquie et organise des « élections libres ». En outre, un éminent journaliste pro-gouvernemental a ouvertement appelé à une intervention pour empêcher les prochaines élections à l’AANES, arguant qu’elles ouvriraient la voie à une plus grande autonomie kurde – une perspective que la Turquie considère comme une menace directe pour sa sécurité nationale.
 
En conclusion de ses remarques, Sarya a déclaré que malgré le boycott du Conseil national kurde (ENKS), qu’elle a noté avec dédain, il manque un soutien local substantiel et une implication dans la gouvernance.
 
Le règlement électoral mentionné par Sarya a été traduit par le Centre d’information de Rovaja (RIC).
 
Le cadre juridique complet intitulé « Loi sur les municipalités démocratiques et la fédération des municipalités », également connu sous le nom de loi n° 4, a été adopté en réponse aux prochaines élections municipales. Ce document a également été traduit par le RIC. La loi définit la structure organisationnelle, les responsabilités et les mécanismes de gouvernance des municipalités et des fédérations de la région, conformément au contrat social récemment publié.
 
La loi établit les communes comme unités administratives dotées d’un certain degré d’autonomie financière et administrative. Ils sont chargés d’un large éventail de responsabilités, allant de la planification urbaine et du développement des infrastructures à la santé publique et au bien-être communautaire. Les fonctions clés comprennent la gestion des ressources en eau, l’entretien des espaces publics et la régulation des marchés locaux et des activités de construction. Les municipalités sont également responsables du développement des activités culturelles, sportives et sociales locales, améliorant ainsi la vie communautaire.
 
Chaque commune est régie par un conseil municipal, élu directement par les habitants pour un mandat de deux ans. La compétence du conseil comprend la formulation des réglementations locales, la gestion des budgets et la coordination avec les communautés de quartier pour résoudre les problèmes de service. Il est important de noter que la loi exige que les municipalités travaillent dans un cadre coopératif, formant des fédérations aux niveaux cantonal et régional pour garantir une gouvernance cohérente et une allocation efficace des ressources.
 
La Fédération des municipalités joue un rôle crucial dans la planification régionale et la répartition du budget, en facilitant les projets et initiatives collaboratifs qui couvrent plusieurs municipalités. Cette structure fédérative est conçue pour favoriser une approche participative de la gouvernance, en mettant l’accent sur l’inclusion et la réactivité aux besoins des diverses communautés du nord et de l’est de la Syrie.
 
Ce cadre législatif constitue une étape cruciale dans la décentralisation de la gouvernance et l’autonomisation des administrations locales, reflétant l’engagement de l’AANES à construire une société démocratique, stable et inclusive, conformément aux aspirations énoncées dans le Contrat social. (Medya News)

TURQUIE. Erdoğan obtient le pouvoir exclusif de déclarer la mobilisation et l’état de guerre

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TURQUIE – Dans un décret publié au Journal officiel le 22 mai, le président turc Recep Tayyip Erdoğan s’est vu confier le pouvoir exclusif de déclarer la mobilisation et l’état de guerre, marquant un changement crucial dans la structure de gouvernance du pays. Selon le nouveau règlement sur la mobilisation et l’état de guerre, Erdoğan peut désormais décider de déclarer la mobilisation non seulement en cas de guerre, mais aussi en cas de « rébellion, de soulèvement fort et actif contre la nation ou la république, ou de comportement qui met en danger l’unité et l’intégrité du pays et de la nation », renforçant ainsi ses pouvoirs exécutifs.

« Le gouvernement turc d’Erdogan a adopté cette loi la nuit, un effort visant à garantir que le public, ainsi que les journalistes et les hommes politiques, ignorent le plus possible cette consolidation du pouvoir d’Erdogan », signale le militant kurde Scharo Maroof.

 

La nouvelle réglementation turque en matière de mobilisation et d’état de guerre critiquée

Le nouveau Règlement sur la mobilisation et l’état de guerre , qui centralise le pouvoir de déclarer la mobilisation et l’état de guerre sous le président Recep Tayyip Erdoğan, continue de faire l’objet de critiques importantes.

Erdoğan a reçu le pouvoir exclusif de déclarer la mobilisation et l’état de guerre par décret, tel que publié au Journal officiel turc le 22 mai. Le nouveau règlement permet au président de déclarer la mobilisation non seulement en cas de guerre, mais aussi en cas de « rébellion, de soulèvement fort et actif contre la nation ou la république, ou de comportement mettant en danger l’unité et l’intégrité du pays et de la république ». nation », consolidant davantage ses pouvoirs exécutifs.

Sezai Temelli, un haut carde du Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), pro-kurde, a critiqué le règlement, le décrivant comme une extension de l’état d’urgence destinée à un usage exceptionnel uniquement.

« La seule façon de maintenir ce système est de maintenir un système d’oppression. Comment empêcher l’expression des revendications démocratiques ? En imposant l’état d’urgence. Ce n’est rien d’autre que l’application généralisée de cet état d’exception », a déclaré Temelli.

En outre, il a ajouté que l’isolement absolu et prolongé imposé par les autorités turques au dirigeant kurde Abdullah Öcalan dans la prison d’Imralı constituait la base de la normalisation d’un état d’urgence prolongé.

Veysel Keser, le maire déchu de la municipalité de Van/Ipekyolu, a souligné qu’Erdoğan a effectivement utilisé sa propre signature pour se transférer l’autorité sur la mobilisation et l’état de guerre.

« Le principe normal de la séparation des pouvoirs – législatif, exécutif et judiciaire – a déjà été délégué au régime d’un seul homme », a déclaré Keser. Cependant, cela n’était toujours pas suffisant pour atteindre les objectifs d’Erdoğan : « Il utilise donc une fois de plus sa propre signature pour se transférer le pouvoir de déclarer la mobilisation et l’état de guerre. »

« Qu’est-ce que cela implique ? […] De sérieux plans de guerre sont en train d’être élaborés. Une guerre régionale est évoquée », a ajouté Keser, soulignant que la consolidation du pouvoir sous Erdoğan facilite la planification économique des efforts de guerre, y compris l’allocation de ressources privées et publiques à la guerre.

L’ancienne députée HDP Nursel Aydoğan a souligné le moment choisi pour adopter ce règlement, notant qu’il intervient après que les habitants de Van (Wan) ont lancé avec succès une résistance populaire en réponse à l’annulation des résultats par le conseil électoral lors des élections locales dans la ville le 31 mars. L’alliance au pouvoir d’Erdoğan a subi une défaite historique aux élections.

« Le timing du décret est significatif. Ils pensaient avoir achevé leur purge, mais la résistance de Van a dû suffisamment perturber Erdoğan pour mettre cette loi à l’ordre du jour »a déclaré Aydoğan. Elle a également souligné que la résistance de Van fait suite à une série de soulèvements en Turquie, notamment les manifestations du parc Gezi et d’autres manifestations de Kobani (Kobanê) liées à un procès très médiatisé qui a duré huit ans et qui a abouti à un verdict le 16 mai.

Les observateurs continuent de mettre en garde contre le fait que les changements portent atteinte aux principes démocratiques et aux contrôles exercés sur le pouvoir exécutif en Turquie. Les pouvoirs étendus d’Erdoğan soulèvent des questions sur son leadership et sur la trajectoire future de la politique turque, avec des craintes d’une nouvelle érosion des normes démocratiques et d’une concentration du pouvoir au sein de la présidence. (Medya News)