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FRANCE. Une féministe kurde arrêtée à la demande de l’Allemagne

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PARIS – La justice française a fait arrêter la militante kurde Gülhatun Kara, membre du mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E) réfugiée en France, à la demande de l’Allemagne. Fin 2023, les autorités françaises avaient gelé les avoirs de Gulhatun Kara.

Gülhatun Kara, membre du Mouvement des Femmes kurdes en Europe (TJK-E), avait été interpellée le 12 juin dans la région parisienne, suite à un mandat d’arrêt européen délivré par l’Allemagne. Le jour suivant, elle était écrouée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Selon les informations disponibles, la demande allemande se base sur une enquête ouverte en 2019 en lien avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Parmi les faits reprochés à la militante kurde, figurent sa participation à des manifestations, à des émissions de radio et de télévision, ou encore à des campagnes pour la libération du leader kurde Abdullah Öcalan.

La cinquantenaire a comparu hier, mercredi, devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris dans le cadre d’une demande de mise en liberté. Dénonçant une répression judiciaire à l’encontre des militants kurdes en Europe, ses avocats, Me Marie Malterre et Me David Andic ont souligné le fait que Mme Kara ne représentait aucun danger pour l’ordre public et qu’elle présentait les garanties nécessaires pour répondre aux convocations de la justice.

Après délibération, les juges ont décidé la mise en liberté de Mme Kara sous contrôle judiciaire. La prochaine audience pour l’examen au fond de la demande d’extradition doit avoir lieu le 3 juillet.

Née en 1965 dans la région de Kars, au Kurdistan du Nord, Gulhatun Kara est réfugiée en France depuis 1991. Elle est connue en Europe pour son engagement actif au sein du Mouvement des Femmes kurdes. (Détails via Rojinfo)

« L’apartheid fondé sur le genre doit être reconnu comme un crime de droit international »

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MONDE – « L’apartheid fondé sur le genre doit être reconnu comme un crime de droit international, en vue de renforcer les initiatives visant à lutter contre les régimes institutionnalisés d’oppression et de domination systématiques imposés pour des motifs liés au genre », a déclaré Amnesty International le 17 juin 2024.

Des féministes iraniennes, dont Mina Khani qui milite également au sein de l’ONG kurde Hengaw, et afghanes font parmi de celles et ceux qui exigent la reconnaissance d’un tel crime alors qu’elles subissent de plein fouet la barbarie misogynes des mollahs de la république islamique d’Iran et dans l’Afghanistan des Talibans.

Amnesty International: L’apartheid fondé sur le genre doit être reconnu comme un crime de droit international

« La communauté internationale faillit à son devoir de reconnaître et d’admettre l’oppression et la domination systématiques et institutionnalisées des femmes, des filles et des personnes LGBTI, et d’y apporter une réponse digne de ce nom. Nous demandons la reconnaissance de l’apartheid fondé sur le genre en vertu du droit international pour combler une lacune majeure de notre cadre réglementaire mondial. Nul ne devrait jamais être autorisé à enfreindre les droits, séparer, réduire au silence ou exclure des personnes en raison de leur genre », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

« Pourtant, des générations successives de femmes et de filles, dans le monde entier, sont soumises à la violence, à la domination et à l’oppression institutionnalisées et systématiques. Un nombre incalculable d’entre elles ont été tuées, et tant d’autres sont privées de dignité, de liberté et d’égalité dans leur vie quotidienne. C’est une véritable honte que le monde ne reconnaisse pas l’oppression et la domination systématiques fondées sur le genre comme un crime au regard du droit international et n’y apporte pas une réponse proportionnelle à sa gravité. 

 

(…)

Les États doivent entendre cet appel. Il importe de nommer cette forme d’oppression institutionnalisée. Il faut valider un mandat permettant d’enquêter et d’engager des poursuites, et fixer des sanctions appropriées le cas échéant. Nous devons cette reconnaissance, cette rigueur et ce respect aux militantes et militants qui se trouvent en première ligne de la lutte pour les droits liés au genre et l’égalité de genre, et nous devons cette justice aux victimes de l’apartheid fondé sur le genre. »

Amnesty International plaide en faveur de la reconnaissance juridique de l’apartheid fondé sur le genre – en tant que modèle institutionnalisé de domination et d’oppression systémiques sur la base du genre – en vue de combler ce qui constitue une lacune majeure du droit international.

Ce qui s’en rapproche le plus dans le cadre international en vigueur est la persécution fondée sur le genre, que le droit international, par exemple dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, reconnaît comme un crime contre l’humanité. Cependant, l’intention et la portée de ce crime diffèrent nettement de l’apartheid. Bien que des groupes spécifiques puissent être ciblés par les deux, le concept de persécution à lui seul ne rend pas pleinement compte de l’ampleur et de la portée de la domination systémique ou du caractère institutionnalisé et idéologique des atteintes pouvant être commises dans le cadre d’un système d’apartheid. (…).

 

Complément d’information

Le concept d’apartheid fondé sur le genre a été formulé pour la première fois par des défenseures afghanes des droits humains et des alliés féministes en réponse à l’assujettissement des femmes et des filles et à l’offensive systématique contre leurs droits menée par le régime taliban dans les années 1990. Son usage s’est répandu depuis que les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan en 2021. Par ailleurs, des féministes iraniennes et des experts de l’ONU font valoir que la discrimination et l’oppression institutionnalisées des femmes en République islamique d’Iran constituent ou pourraient constituer un apartheid fondé sur le genre. La campagne internationale en faveur de la reconnaissance de l’apartheid fondé sur le genre dans le droit international a remporté un grand succès auprès des militantes féministes et de leurs alliés dans le monde, y compris de quatre femmes lauréates du prix Nobel de la paix.

IRAN. Arrestation de la soeur d’un condamné à mort

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IRAN – Maryam Mehrabi, la sœur de Mahmoud Mehrabi, prisonnier politique condamné à mort, a été arrêtée avec ses enfants de bas âge par les forces gouvernementales à Ispahan.

Selon le rapport reçu par l’ONG kurde des droits humains, Hengaw, le mardi 18 juin 2024, Maryam Mehrabi, la sœur de Mahmoud Mehrabi, a été arrêtée par les forces gouvernementales à son domicile à Ispahan, avec ses deux jeunes enfants (Setareh Bakhtyarvand, 1 an, et Sogol Bakhtyarvand, 8 ans).

Les forces iraniennes ont également inspecté sa maison, confisqué ses effets personnels, notamment son ordinateur et son téléphone portable.

L’arrestation de Maryam Mehrabi a eu lieu après avoir annoncé dans un message vidéo que si la condamnation à mort de son frère n’était pas révoquée, elle s’immolerait par le feu devant le bureau de l’imam de la prière du vendredi dans la ville de Mubarakeh, province d’Ispahan.

Mahmoud Mehrabi, frère de Maryam Mehrabi, âgé de 35 ans et prisonnier politique de Moubarakeh, avait déjà été condamné à mort par la cinquième chambre du tribunal révolutionnaire islamique iranien d’Ispahan pour « corruption sur terre ».

Ce prisonnier politique a été arrêté par les forces gouvernementales iraniennes à Ispahan le 1er février 2023 et a été libéré de la prison Dastgerd (prison centrale) d’Ispahan le 16 mars 2023, après avoir versé sa caution. Quelques heures après sa libération, il a été de nouveau arrêté et renvoyé en prison.

IRAN. Un Kurde mort par l’explosion d’un engin de guerre

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IRAN / ROJHILAT – Hadi Ghonchedoost, un résident kurde de Baneh, est mort après avoir blessé lors de l’explosion d’un engin restant de la guerre Iran – Irak.
 
Selon le rapport reçu par l’ONG Hengaw, le lundi 17 juin 2024, Hadi Ghonchedoost, un Kurde de 36 ans du village de Zaleh dans le comté de Baneh (province du Kurdistan), a tragiquement perdu la vie à cause de l’explosion d’un missile, vestige de la guerre Iran-Irak qui a duré huit ans.
 
Selon une source fiable, Hadi Ghonchedoost, père de trois enfants, a été mortellement blessé alors qu’il manipulait un canon de guerre. Il a d’abord été transporté à l’hôpital Salahuddin Ayubi de Baneh, où il a succombé à ses blessures.

EUROPE. Plus de 40 migrants kurdes noyés en Méditerranée lors d’un récent naufrage

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EUROPE – Lors du naufrage d’un navire transportant des réfugiés survenu le 17 juin dans les eaux internationales entre la Grèce et l’Italie, au moins 14 Kurdes du Kurdistan « iranien » se sont noyés. Les identités de ces individus ont été confirmées par Hengaw et il est probable que ce nombre augmente.
 
De plus, trois individus de Chiraz, 27 individus (dont 20 femmes et enfants) originaires du Kurdistan irakien et un ressortissant afghan se sont également noyés dans cet énième drame de migrants survenu en mer Méditerranée.
 
Roya Mohiedini, une habitante de Paveh et l’une des survivantes de cette catastrophe, a rapporté que plus de 30 personnes ont perdu la vie uniquement à cause de la faim et de la soif. Les victimes du Rojhilat (Kurdistan iranien) sont originaires des villes de d’Urmia, Bukan, Naqadeh, Mahabad, Sardasht, Marivan, Sanandaj et Kermanshah.
 
L’ONU a enregistré plus de 20 000 décès et disparitions en Méditerranée centrale depuis 2014, ce qui en fait le passage de migrants le plus dangereux au monde.

L’APCE exhorte la Turquie à se conformer aux arrêts de la CEDH pour Demirtaş et Kavala

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Le co-rapporteur de l’APCE pour la Turquie a rencontré divers responsables lors de sa visite dans le pays, notamment des membres de la Cour constitutionnelle turque et des diplomates.

Lors d’une visite en Turquie du 11 au 14 juin 2024, une délégation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a réitéré ses appels au gouvernement turc à se conformer aux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concernant le maintien en détention de l’homme politique kurde, Selahattin Demirtaş, et du philanthrope Osman Kavala.

 

Stefan Schennach, co-rapporteur de l’APCE pour le suivi de la Turquie, a souligné l’obligation légale de la Turquie d’adhérer aux décisions de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). « L’exécution des arrêts de la Cour de Strasbourg est une obligation juridique inscrite dans la Convention européenne des droits de l’homme », a-t-il déclaré lors de sa visite.

Schennach a rencontré divers responsables, dont des membres de la Cour constitutionnelle et des ministères des Affaires étrangères et de la Justice, pour discuter de la mise en œuvre des arrêts de la CEDH et de la poursuite du dialogue de haut niveau avec le Conseil de l’Europe. Il a exprimé sa gratitude à Yıldırım Tuğrul Türkeş, président de la délégation turque auprès de l’APCE, pour avoir facilité les réunions avec Kavala et Demirtaş.

Kavala est emprisonné depuis octobre 2017 et, malgré deux arrêts de la CEDH appelant à sa libération immédiate, sa condamnation pour réclusion à perpétuité aggravée a été confirmée par la Cour de cassation en septembre 2023. De même, Demirtaş est détenu depuis novembre 2016 et en mai 2023. , il a été condamné à une peine de 42 ans de prison dans l’affaire dite « Kobanê », une peine que Schennach a fermement condamnée car fondée sur des accusations infondées.

« La résolution de ces affaires repose entre les mains du système judiciaire turc », a noté Schennach, exprimant l’espoir d’une solution juridique conforme à la supervision du Comité des Ministres.

Procès de Selahattin Demirtaş

Selahattin Demirtaş a été arrêté le 4 novembre 2016. Il a été arrêté et envoyé à la prison de Silivri à Istanbul le même jour. Il est toujours derrière les barreaux à Silivri.

Toutes ses enquêtes, sauf une, ont été regroupées dans un seul dossier. Le procès intenté devant le 19e tribunal pénal lourd d’Ankara n’a toujours pas abouti. Sa demande de libération dans le cadre de cette action ayant été rejetée, ses avocats ont fait appel devant la Cour constitutionnelle.

Dans leur requête devant la Cour constitutionnelle du 29 mai 2018, les avocats ont demandé que sa requête soit examinée en priorité. Cependant, la Cour n’a pas encore répondu à la requête. Le 26 juin 2018, son cas a été porté devant la Cour EDH.

Peu de temps après ce recours devant la CEDH, le tribunal a annoncé son jugement dans sa deuxième affaire. Jugé dans cette affaire avec l’ancien député HDP Sırrı Süreyya Önder, Selahattin Demirtaş a été condamné à 4 ans et 8 mois de prison pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste [PKK] » par le 26e tribunal pénal d’Istanbul.

Un mois plus tard, le 25 octobre 2018, son verdict de condamnation est parvenu à la 2e chambre pénale de la Cour régionale de justice d’Istanbul, la cour d’appel.

Le 17 novembre 2018, la CEDH a annoncé qu’elle rendrait son jugement sur sa requête le 20 novembre. La cour d’appel a rapidement réexaminé le verdict de condamnation de Demirtaş et a commencé à en discuter le 19 novembre.

Le 20 novembre 2018, la Cour EDH a conclu que Demirtaş avait été « arrêté pour des motivations politiques » et a ordonné sa libération.

Le 30 novembre 2018, le 19e tribunal pénal lourd d’Ankara a rejeté sa demande de libération, indiquant que « son arrestation était une mesure modérée ».

Le 4 décembre 2018, la 2e chambre pénale du tribunal régional de justice d’Istanbul a confirmé son verdict de condamnation.

Les avocats de Demirtaş ont de nouveau fait appel devant la CEDH le 19 février 2019 et ont demandé que les questions non discutées, jugées irrecevables et non considérées comme une violation du droit soient réexaminées.

Le gouvernement a également fait appel du verdict de la CEDH concernant Demirtaş. Dans sa pétition, le gouvernement a également demandé à la CEDH de réexaminer sa décision de violation des droits. Cela étant, le cas de Demirtaş a été porté devant la Grande Chambre de la CEDH, qui a annoncé qu’elle discuterait de la requête le 18 septembre 2019.

Le 2 septembre, le 19e tribunal pénal d’Ankara a décidé que Demirtaş devait être libéré. Son emprisonnement s’est poursuivi en raison d’un verdict distinct concernant son arrestation.

Le 22 décembre 2020, la Grande Chambre de la CEDH a statué en faveur de la libération immédiate de Demirtaş.

Le 17 septembre 2021, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, chargé de superviser la mise en œuvre des arrêts de la CEDH, a déclaré que Demirtaş devait être libéré et a donné à la Turquie jusqu’au 30 septembre pour présenter un plan d’action à l’Union européenne sur l’exécution de la décision de la Cour.

L’emprisonnement de Kavala

L’homme d’affaires et philantrope, Osman Kavala a été arrêté le 18 octobre 2017 dans le cadre d’une enquête sur les manifestations du parc Gezi en 2013. Il a été arrêté le 1er novembre et placé à la prison de Marmara (Silivri).

La justification de son arrestation était sa prétendue tentative de « renverser le gouvernement » dans le contexte des manifestations de Gezi et sa prétendue tentative de « renverser l’ordre constitutionnel » dans le contexte de la tentative de coup d’État du 15 juillet.

Il a été acquitté lors du procès Gezi le 18 février 2020. Cependant, il n’a pas été libéré. Le jour de son acquittement, il a été de nouveau arrêté pour tentative de « renversement de l’ordre constitutionnel ». Le 9 mars 2020, il a de nouveau été arrêté dans le cadre du même procès, cette fois pour « espionnage politique ou militaire ».

La décision d’acquittement dans le procès Gezi a été annulée et il a été rejugé. Le 25 avril 2022, il a été condamné à la réclusion à perpétuité aggravée pour « tentative de renversement du gouvernement ». La cour d’appel a confirmé la décision.

Parallèlement, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), dans sa décision du 10 décembre 2019, a déterminé que la détention d’Osman Kavala était arbitraire et fondée sur des motifs politiques. Elle a donc décidé qu’Osman Kavala devait être libéré immédiatement.

Osman Kavala n’ayant pas été libéré conformément à cette décision, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a lancé une « procédure de violation » contre la Turquie.

Dans sa décision du 11 juillet 2022, la Grande Chambre de la CEDH a jugé que « [l’arrêt du 10 décembre 2019] concernant Kavala, qui a constaté une violation de l’article 5 en relation avec l’article 18 de la CEDH, rendrait toute action fondée sur Les accusations liées aux événements du parc Gezi et à la tentative de coup d’État sont nulles et non avenues ».

Cependant, les tribunaux ont ignoré et n’ont pas mis en œuvre le caractère juridiquement contraignant de ces deux décisions. (Bianet)

La Turquie tente de contrôler le Kurdistan par la destruction de la mémoire kurde

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Écocide, urbicide (destruction du milieux urbain au visé ethnocide), linguicide… depuis plus d’un siècle, les Kurdes sont victimes d’un génocide global qui épargne ni le patrimoine, ni la nature du Kurdistan. Le site de l’Union communiste libertaire vient de publier un article ayant pour sujet la destruction de la mémoire (histoire) du Kurdistan par la Turquie dans sa guerre colonialiste pour mater la résistance kurde.

 

Ville historique kurde d’Hasankeyf engloutie par les eaux d’un barrage turc
« En Turquie, le parti du président Erdogan déploie tous les moyens à sa disposition pour détruire la résistance kurde. Fin avril, l’armée a attaqué une partie du Kurdistan au nord de l’Irak en visant la guérilla du PKK. D’autres stratégies sur le territoire kurde en Turquie sont mises en place pour construire un discours nationaliste favorable à l’AKP en effaçant l’existence kurde », écrit en préambule Elsa de l’UCL Grenoble qui signe l’article.
 

ROJAVA. La Turquie a construit au moins 40 colonies dans le canton kurde d’Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Îbrahîm Şêxo, membre de l’Organisation des droits humains Afrin-Syrie, a déclaré que le Croissant-Rouge du Qatar avait construit au moins 40 colonies dans le canton kurde d’Afrin et 13 dans les autres territoires de la Syrie également occupés par la Turquie, laquelle « dénonce » le colonialisme israélien en Palestine, tout en étant un allié indéfectible d’Israël…

Îbrahîm Şêxo, membre de l’Organisation des droits de l’homme Afrin-Syrie, a parlé à l’ANHA de la construction de colonies d’habitations par le Croissant-Rouge du Qatar à Afrin pour le compte de la Turquie colonialiste qui rêve de vider le Kurdistan de ses habitants.

Déclarant que l’État turc occupant avait modifié la structure démographique des régions occupées de Syrie avec le soutien du Qatar et des organisations affiliées aux Frères musulmans, Şêxo a déclaré que l’État turc occupant avait établi des unités coloniales dans les régions occupées.

Attirant l’attention sur le déplacement forcé du peuple syrien, Şêxo a déclaré : « Le peuple syrien a été déplacé de ses terres et son pays a été occupé. Si le but des organisations du Koweït et du Qatar est d’aider, pourquoi changent-ils la structure démographique de ces pays ? (…) Ces organisations construisent des maisons coloniales à Afrin sous prétexte d’aide [mais participent au] changement de la structure démographique de la ville. »

Şêxo a souligné que le Croissant-Rouge du Qatar, avec la coopération de l’État turc occupant, a construit 13 maisons coloniales dans le nord de la Syrie pouvant accueillir 7 000 personnes.

Déclarant que l’État turc occupant a construit une colonie nommée « Insaniyê » (humanité) dans un village kurde de Bab, Şêxo a déclaré : « Cette colonie se compose de 143 bâtiments. Il y a aussi deux centres de santé et une école. Dans la ville d’Afrin, les familles des mercenaires se sont emparées de 7 000 maisons et 10 000 magasins appartenant à la population d’Afrin. »

Şêxo a construit 13 colonies d’habitations dans le nord de la Syrie et au moins 40 maisons coloniales à Afrin, dans le but du Croissant-Rouge du Qatar de changer l’identité et la structure démographique de la région.

Rappelant que 300 000 habitants d’Afrin se sont réfugiés à Shehba après l’occupation turque, Îbrahîm Şêxo a déclaré : « Après la migration, l’État turc occupant a installé les Palestiniens à Xûta, Dera, Idlîb, Ezaz, Bab et Hatay dans les maisons des immigrants d’Afrin. déplacer de force les résidents restants d’Afrin et changer l’identité d’Afrin. »

Şêxo a déclaré que pendant la période du tremblement de terre, le Croissant-Rouge du Qatar a continué à construire une maison coloniale appelée Kerama dans le district de Jindirês.

Şêxo a ajouté : « Nous appelons le Croissant-Rouge du Qatar et toutes les organisations coopérant avec l’État turc à ne pas aider à la construction de maisons coloniales et à ne pas commettre de crimes immoraux et illégaux. Parce qu’en construisant ces colonies d’habitations, vous changez l’identité de la Syrie. et Afrin, et c’est un crime. »

Deux catastrophes maritimes font des dizaines de victimes en Méditerranée 

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Dans deux naufrages survenus au larges des côtes italiennes, dix migrants, essentiellement des Kurdes, sont morts et des dizaines d’autres sont portés disparus en Méditerranée. Un des bateaux venait de Turquie avec à son bord des Kurdes et des Afghans, l’autre de l’Afrique du Nord. 
Au moins dix migrants sont morts et des dizaines d’autres sont portés disparus en Méditerranée après que leur bateau a été inondé par les eaux au large des côtes italiennes (Lampedusa), a annoncé lundi l’organisation caritative allemande RESQSHIP. Les migrants étaient entassés dans la cale d’un bateau en bois. Ils ont été asphyxiés et empoisonnés par la fumée du carburant. Les secouristes ont dû couper à la hache la cale du bateaux pour sortir les victimes. 
 
Naufrage au large de la Calabre
 
Pendant ce temps, les garde-côtes italiens ont déclaré qu’ils recherchaient au large de la Calabre des personnes à la mer après un autre naufrage, les médias rapportant que jusqu’à 60 migrants étaient portés disparus, selon les survivants.
 
L’ONU a enregistré plus de 20 000 décès et disparitions en Méditerranée centrale depuis 2014, ce qui en fait le passage de migrants le plus dangereux au monde.

TURQUIE. Décès d’un autre prisonnier kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Le détenu kurde, Mecit Yılmaz est décédé des suite d’une crise cardiaque dans une prison de Van peu après avoir été renvoyé de l’infirmerie de la prison qui lui avait dit qu’il n’y a rien.
Le détenu Mecit Yılmaz, qui se trouvait à la prison de type T de Van (Wan), a été emmené hier à l’infirmerie de la prison après un malaise. On déclaré que le détenu a été renvoyé à sa cellule par le médecin de l’infirmerie qui lui a dit qu’il n’avait rien. Il est décédé d’une crise cardiaque peu de temps après.
Yılmaz a été enterré dans le cimetière d’İskele du district de Tûşba (Tuşba), à Wan.

Une délégation du Rojava s’entretient avec les partis du Bundestag en Allemagne

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ALLEMAGNE – Plusieurs cadres kurdes du Rojava ont mené une série de rencontres diplomatiques avec des membres du Parlement allemand à Berlin, en Allemagne.
 

Dans le cadre d’un effort diplomatique, une délégation de haut niveau du nord-est de la Syrie s’est entretenue avec des membres du Parlement allemand à Berlin, en Allemagne.

La délégation comprenait Mahmoud al-Mislat, coprésident du Conseil démocratique syrien (CDS), Ilham Ahmad, coprésidente du Département des relations extérieures de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES), Abdulkarim Omar, représentant de l’AANES en Europe, Joseph Lahdo, chef du Parti de l’Union syriaque en Europe, Khaled Darwish, représentant de l’AANES en Allemagne.

La délégation a eu des réunions séparées avec Nils Schmid et Frank Schwabe, membres du Parlement allemand du parti social-démocrate (SPD) au pouvoir, et Gokay Akbulut, membre du Parlement allemand du Parti de gauche, dans le bâtiment du Bundestag.

La délégation a commencé les réunions en fournissant un exposé complet sur la détérioration de la situation en Syrie après près d’une décennie et demie de crise brutale sans solution politique en vue. Ils ont également souligné les répercussions des conflits en cours en Ukraine et en Palestine et leurs impacts négatifs sur la situation générale en Syrie dans son ensemble, et dans le nord-est de la Syrie en particulier.

La délégation a également discuté des développements récents et des défis majeurs auxquels l’AANES est confrontée aux niveaux politique, économique et sécuritaire dans le nord-est de la Syrie. Ils ont particulièrement souligné le danger que représentent les activités des cellules terroristes dormantes de l’EI qui exploitent les attaques turques en cours dans la région.

La réunion a discuté en détail de la question des détenus de l’Etat islamique et de la nécessité de les tenir responsables conformément au droit international. Il a également abordé la question non résolue des familles des combattants étrangers dans les camps d’al-Hol et Roj. La délégation a réitéré la nécessité pour la communauté internationale d’assumer toutes ses responsabilités face à cette question, qui constitue une menace croissante pour la sécurité.

La délégation a également souligné les attaques systématiques turques visant les infrastructures et les installations de services dans le nord-est de la Syrie. Ces attaques, qui constituent des crimes de guerre, ont provoqué une véritable catastrophe humanitaire. Ils ont accru les souffrances des civils non armés et mis leur vie en danger, tout en provoquant de nouvelles vagues de déplacements dans la région.

La délégation a également souligné l’importance de développer et de renforcer un partenariat stratégique entre l’AANES et des entités en Allemagne dans un intérêt commun. Ces intérêts sont la lutte contre le terrorisme, la résolution des problèmes migratoires et la coopération dans le domaine humanitaire, ainsi que le soutien au processus politique en Syrie.

TURQUIE. Libération d’une ancienne maire kurde

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TURQUIE – Mukaddes Kubilay, ancienne co-maire d’Ağrı, a été libérée de la prison de Sincan, où elle était tenue en otage depuis 2016.
 
Mukaddes Kubilay a été accueillie par sa famille, le député du Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (Parti DEM) Sırrı Sakık, et des activistes femmes.
 
Mukaddes Kubilay a déclaré : « 9 amis, dont 5 sont emprisonnés depuis 30 ans, devraient être libérés, mais malheureusement leur libération est reportée tous les six mois. J’espère que cette injustice sera surmontée le plus rapidement possible et que nos amis retrouveront leur liberté ».
 
Mukaddes Kubilay est entrée en politique active en 1990 et a été élue maire de la municipalité du district de Doğubeyazıt à Ağrı en 1999 en tant que candidate du Parti de la démocratie populaire (HADEP). Mukaddes Kubilay a été réélue maire aux élections municipales de 2004 avec un pourcentage de voix élevé. Après avoir servi jusqu’en 2009, elle a été élue co-maire d’Ağrı avec Sırrı Sakık lors des élections du 1er juin 2014.
 
Le 22 décembre 2016, Mukaddes Kubilay a été arrêtée lors d’une perquisition au domicile de sa fille et emprisonnée le 26 décembre 2016. Le 1er mars 2017, la municipalité a été usurpée et elle a été remplacée par un administrateur nommé par le gouvernement.
 
Lors du procès final qui s’est tenu le 16 février 2018, Mukaddes Kubilay a été condamnée à 8 ans, 6 mois et 15 jours de prison pour avoir prétendument « été membre d’une organisation illégale » et « fait de la propagande pour une organisation illégale ». La peine a ensuite été confirmée par la cour d’appel régionale d’Erzurum et par la Cour de cassation. La libération de Mukaddes Kubilay a été empêchée à plusieurs reprises par la Commission d’observation.