SYRIE / ROJAVA – Le syndicat des femmes des médias, YRJ a condamné les menaces proférées à l’encontre d’une correspondante de l’Agence de presse féminine (NUJINHA) à Alep, considérant cela comme une attaque directe contre la liberté de la presse et le droit des journalistes à travailler sans intimidation.
Le syndicat des femmes des médias (en kurde: Yekîtiya Ragihandina Jin, YRJ) a appelé les autorités compétentes à appliquer les dispositions légales protégeant les journalistes et garantissant la liberté de parole et d’expression sans crainte ni menaces. Cette décision fait suite aux menaces proférées contre la correspondante de NUJINHA à Alep, ainsi qu’aux attaques perpétrées par des inconnus contre les femmes qu’elle avait interviewées.
Dans un communiqué, le Syndicat des femmes des médias YRJ a déclaré :
« Les médias sont une profession noble dont la mission est de promouvoir les valeurs éthiques. Ils jouent un rôle crucial dans la sensibilisation, l’encouragement au respect des principes moraux, la mise en lumière des réalités de la société et la dénonciation des éléments qui portent atteinte à ses valeurs et à ses fondements.
Avec les progrès des médias modernes, seuls quelques médias adhèrent aux principes du véritable journalisme visant à construire une société cohésive fondée sur le respect mutuel. Les véritables médias restent la plateforme la plus vitale pour façonner les idées et les connaissances.
Cependant, la plupart des médias au Moyen-Orient, et notamment en Syrie, sont tombés sous le contrôle des autorités et des pouvoirs en place. Des efforts sont également déployés pour réduire au silence les médias indépendants qui amplifient la douleur, la souffrance, les aspirations et les espoirs de la population. Ces médias sont victimes de harcèlement, de menaces et même d’assassinats. La récente menace contre la correspondante de NUJINHA à Alep, prise pour cible en raison de sa couverture des problèmes des femmes en Syrie, en est un parfait exemple.
L’Agence de presse des femmes (NUJINHA) fonctionne sur le principe de la liberté et de la lutte des femmes, mettant en lumière les pressions et les restrictions imposées aux femmes en Syrie et dans le Moyen-Orient en général.
Menacer le correspondant de NUJINHA n’est pas seulement une attaque contre la vérité, mais aussi une tentative d’instiller la peur parmi les femmes syriennes.
Le journalisme en Syrie est aujourd’hui confronté à d’immenses défis, notamment l’intimidation, la montée des discours de haine et les attaques directes contre les journalistes et les professionnels des médias. Les récentes attaques au barrage de Tishrin ont clairement montré que la vie des journalistes est en danger constant. Le 19 décembre 2024, l’occupation turque a ciblé notre collègue, la correspondante d’ANHA, Cîhan Bilgin, et le journaliste Nazim Dashtan avec une frappe de drone alors qu’ils couvraient la résistance au barrage de Tishrin en Syrie.
Selon les conventions et traités internationaux, ces crimes et menaces contre les journalistes constituent des violations des droits de l’homme. L’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule la protection de la liberté d’expression pour tous, souligne la nécessité de créer les conditions de son exercice effectif et reconnaît ce droit comme fondamental pour le progrès des sociétés démocratiques régies par l’état de droit et le respect des droits humains.
C’est pourquoi, au sein du Syndicat des femmes des médias (YRJ), nous condamnons fermement ces crimes et menaces contre nos collègues. Nous appelons à l’application de l’article 3 du Pacte international relatif à la sécurité des journalistes, qui stipule : ‘Les États parties s’engagent à prendre toutes les mesures possibles pour prévenir les menaces, les violences et les atteintes à la vie et à l’intégrité physique des journalistes et des autres professionnels des médias’. »
En outre, l’article exhorte les États à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour protéger les journalistes et les professionnels des médias confrontés à des menaces imminentes, notamment en établissant un mécanisme de collecte et de diffusion rapide d’informations concernant les menaces et les attaques contre les journalistes parmi les forces de l’ordre. (ANHA)
TURQUIE / KURDISTAN – Le Mouvement des Femmes Libres (Tevgera Jinên Azad-TJA) a rendu public sa déclaration du 8 mars Journée internationale des droits des femmes lors d’une conférence de presse organisée à Diyarbakir (Amed).
Conférence de presse de TJA
Lors de la conférence de presse organisée à la Chambre des ingénieurs en mécanique (MMO), les femmes ont accroché à la salle une banderole sur laquelle était écrit : « Nous nous rebellons contre les féminicides et marchons vers la liberté ».
La version kurde de la déclaration a été lue par Hasibe Yazdık de TJA, et la version turque par Tülay Deniz.
« Nous nous rebellons contre les féminicides, nous marchons vers la liberté ! »
Tülay Deniz a déclaré qu’elles ont accueilli le 8 mars avec le slogan « Nous nous rebellons contre les féminicides, nous marchons vers la liberté » et avec colère et résistance envers le système dominé par les hommes, et a déclaré que la résistance que les ouvrières du textile ont commencée contre l’exploitation du travail avec la revendication d’une « valeur égale pour un travail égal » est la raison de la rébellion des femmes du monde entier aujourd’hui. Soulignant que cette tradition de résistance créée par le travail de milliers de femmes continue d’éclairer le chemin de la lutte pour la liberté des femmes kurdes, Tülay Deniz a déclaré : « En tant que femmes kurdes, nous avons remodelé cette culture de résistance créée avec notre langue, notre culture et notre identité. Nous avons rejoint le cercle de résistance que des milliers de femmes kurdes, de Leyla Qasım aux Zarife, Sara, Seve, Arin, ont tissé point par point. Nous l’avons combiné avec la tradition de résistance qui a ses racines dans l’ère néolithique, filtrée à travers des milliers d’années de culture des peuples du Kurdistan et du Moyen-Orient. Nous marchons vers la liberté avec notre philosophie de vie Jin, jîyan, azadi, contre la domination masculine, l’exploitation capitaliste, la violence contre les femmes, toutes sortes de discriminations et les politiques de guerre spéciales », et a ajouté qu’elles accueillent avec enthousiasme le 8 mars 2025, pour le transformer en liberté et en paix sociale.
Une vie alternative construite au Rojava
Tülay Deniz, qui a attiré l’attention sur le fait que les guerres de pouvoir et de partage des gouvernements capitalistes dominés par les hommes se sont propagées dans le monde entier, en particulier au Moyen-Orient, a déclaré qu’avec cette guerre, qui se déroule au Moyen-Orient et qui est décrite comme la troisième guerre mondiale, le Moyen-Orient est en train d’être repensé. Tülay Deniz a déclaré : « Notre alternative à cet ordre qui vise à réaliser ses rêves impériaux en opposant les peuples du Moyen-Orient les uns aux autres avec des politiques sexistes, nationalistes et religieuses est la nouvelle vie construite sous la direction des femmes dans le nord et l’est de la Syrie. « Notre motivation pour le 8 mars vient de nos camarades qui sont devenues des stars de la révolution des femmes du Rojava et de notre lutte pour la liberté des femmes, en la personne de Cihan Bilgin, qui a été assassinée alors qu’elle recherchait la vérité sans peur ni crainte ».
Le paradigme d’Abdullah Öcalan
En évoquant le paradigme démocratique, écologique et libertaire des femmes que le leader du PKK Abdullah Öcalan a présenté au monde entier, en particulier au Moyen-Orient, Tülay Deniz a déclaré : « Nous crierons la liberté avec ce paradigme. Alors que les guerres, les crises économiques et les massacres de femmes continuent dans toutes leurs dimensions, la lutte du peuple kurde et des forces démocratiques a commencé une nouvelle ère avec le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan à la suite des luttes exigeant la liberté physique de M. Öcalan. La résistance de M. Öcalan à İmralı pendant 26 ans ; La rencontre de la société avec la lutte et la résistance des femmes a créé un grand moral et une grande motivation alors que les femmes tissent leur nouvelle vie libertaire. Nous poursuivrons notre travail avec ce moral et cette motivation et continuerons d’être la force motrice dans la socialisation de la demande d’une solution démocratique. Parce que nous savons très bien que ; Le paradigme que M. Öcalan a proposé aux peuples et aux femmes est celui des femmes libertaires et démocratiques. Nous n’abandonnerons jamais notre lutte pour mettre en œuvre ce paradigme de la manière la plus forte possible et pour garantir que M. Öcalan retrouve sa liberté physique. »
394 femmes tuées en 2024
Tülay Deniz a déclaré que la mentalité dominée par les hommes qui a usurpé le travail, le corps et la volonté des femmes pendant des milliers d’années tente de poursuivre ses politiques de décimation en les légitimant, et a noté que le gouvernement récompense les auteurs de crimes contre les femmes par des politiques d’impunité, cible les droits et les acquis des femmes, se retire de la Convention d’Istanbul et légitime les féminicides en ciblant les centres de femmes des municipalités qui luttent contre la violence à l’égard des femmes. Tülay Deniz a ajouté que le meurtre et la disparition de Gülistan Doku, Rojin Kabaiş, Pınar Gültekin et de dizaines de jeunes femmes n’étaient pas indépendants de ces politiques, et a rappelé que 394 femmes ont été assassinées à la suite de la violence de l’État masculin en 2024, et que 20 femmes n’ont pas été protégées malgré des ordonnances de protection. Tülay Deniz a déclaré que 111 femmes ont été ciblées dans ces massacres parce qu’elles voulaient divorcer.
Pas de « famille » mais une vie de couple libre
Tülay Deniz, qui a évoqué la déclaration du gouvernement AKP selon laquelle cette année serait « l’Année de la famille », a poursuivi ainsi : « Ils rappellent les femmes à leur rôle de mères, d’épouses et de partenaires domestiques ; Il crée les conditions de l’exaltation de la masculinité et cherche la survie et l’avenir de l’État dans la poursuite de l’esclavage des femmes. En tant que femmes kurdes, plutôt que de légitimer l’esclavage, l’exploitation du travail, la violence et l’inégalité ; Nous lutterons pour la démocratisation de la famille, non pas pour une « famille » dans laquelle les femmes sont assassinées, mais pour une compréhension qui embrasse une vie commune et égalitaire et qui soit fondée sur une vie de couple libre. Nous réitérons notre promesse le 8 mars d’organiser tous les domaines de la vie, des quartiers aux villages, des villages aux villes, avec la conscience que la violence contre les femmes est idéologique, pour une vie dans laquelle les femmes, qui sont les sujets de la société, ne sont pas assassinées ».
Violences faites aux enfants
Concernant les violences faites aux enfants, la militante kurde a déclaré que « Comme nous l’avons vu dans les violences contre les bébés Narin et Sıla, les enfants sont ouvertement la cible d’attaques. Par le biais du sexisme et des politiques religieuses, les enfants sont intégrés à la culture de l’obéissance, et leur corps, leur volonté et leur existence sont ignorés. Nous constatons que toutes ces politiques sont des attaques idéologiques et que les crimes commis contre les enfants sont le résultat d’une mentalité dominée par les hommes, et nous exprimons une fois de plus que nous lutterons plus durement sur ce point. Nous lutterons contre les violences et les massacres contre les femmes en nous organisant davantage. Nous ne permettrons pas la propagation de la drogue, de la prostitution, de la dépendance aux médias virtuels et de la culture de consommation avec les politiques de guerre spéciales des dirigeants d’aujourd’hui, afin de fragmenter et de corrompre la vérité des sociétés. En tant que mouvement de femmes, nous élargissons notre lutte pour la liberté absolue contre les politiques de guerre, d’occupation, d’assimilation et d’isolement. Nous construirons une nouvelle vie avec notre langue maternelle, notre culture et nos différences. C’est pour cela que nous augmentons notre revendication d’une vie libre, de notre mentalité à notre travail, de notre organisation à notre lutte, de nos actions à nos discours. Si l’esprit dominé par les hommes tente d’obscurcir notre monde, nous, les femmes, éclairerons cette vie avec la résistance des femmes et l’alliance des femmes.
Lutte commune contre les attaques communes
La militante a appelé à un front uni contre les violences masculines et ajouté « Ce 8 mars, nous renforçons également notre détermination à tisser une ligne commune de lutte contre les attaques communes contre le langage des femmes, le cœur des femmes et la vérité des femmes. Si la vie doit avoir un sens grâce à l’organisation des femmes et à leur revendication de liberté, nous appelons toutes les femmes à descendre dans la rue le 8 mars, à accroître notre résistance et notre rébellion, et à accroître notre solidarité. Nous resterons dans les champs jusqu’à ce qu’une paix honorable soit construite dans cette géographie, que notre organisation se transforme en notre liberté, et qu’aucune femme ou aucun enfant ne soit assassiné ; Nous intensifions notre lutte avec nos youyous et nos rondes (govend ou halay). En ce 8 mars, nous marchons vers la liberté en multipliant nos voix, nos paroles et nos actions jusqu’à diffuser notre enthousiasme pour la résistance dans tous les espaces de vie de la société ».
Tülay Deniz, qui a déclaré qu’ils commenceraient les travaux le 22 février dans le district de Midyad (Midyat) de Mêrdîn, a déclaré qu’elles organiseraient des rassemblements et des actions dans 30 communes. La déclaration s’est terminée par le slogan « Jin, jiyan, azadî » (femme, vie, liberté). (Agence Mezopotamya)
SYRIE – L’Agence féminine kurde (NUJINHA) a annoncé que sa correspondante à Alep avait été menacée et que des femmes qu’elle avait précédemment interviewées avaient été agressées par des inconnus.
L’Agence de presse des femmes (NUJINHA) a déclaré que sa correspondante à Alep avait été menacée et que des femmes qu’elle avaient interviewées avaient été agressées et battues par des inconnus.
Ces détails ont été rapportés par l’agence dans une nouvelle publiée aujourd’hui, sur son site officiel, soulignant qu’à la lumière du rôle important joué par la presse à notre époque, les journalistes sont confrontés à divers types de harcèlement et de pressions qui limitent leur travail.
Les menaces contre la correspondante de l’agence ne se sont pas limitées à des lettres anonymes ou à des tentatives d’intimidation externes, mais se sont étendues à la famille, ainsi qu’aux femmes interrogées par l’agence plus tôt qui ont été battues et menacées de mort, a déclaré l’agence.
L’agence a également révélé des messages de menaces directes qui ont affecté ses sites virtuels, où des inconnus ont envoyé des messages disant : « Si les vidéos n’ont pas été supprimées, nous vous poursuivrons en justice et vous détruirons ».
L’Agence de presse des femmes (NUJINHA) est une agence de presse spécialisée dans les affaires des femmes au Moyen-Orient, mettant en lumière les problèmes et les luttes des femmes dans divers domaines. (ANHA)
IRAN / ROJHILAT – Seyyedeh Donya Hosseini a été sauvagement assassinée par son père à l’aide d’une arme blanche dans la province kurde de Kirmaşan. La jeune femme serait victime d’un « crime d’honneur ». Ce qui fait craindre que le père échappera à la prison.
Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, le lundi 17 février 2025, Seyyedeh Donya Hosseini, une femme de 23 ans du village de Beriyakhani dans le comté de Dalahu et résidente du quartier de Dowlatabad à Kermanshah (Kirmaşan), a été poignardée par son père, Seyyed Yadollah Hosseini, entraînant sa mort.
Une source proche de la famille Hosseini a déclaré que Donya Hosseini avait divorcé il y a environ 40 jours de son mari en raison d’une prétendue « relation avec un autre homme ». Quarante jours après sa séparation, elle est retournée dans sa maison familiale et a été assassinée par son père à coups de couteau un jour seulement après son arrivée.
Il est à noter que les médias affiliés à l’État, en abordant ce féminicide de « crime d’honneur », ont une fois de plus utilisé le terme vague de « conflits familiaux » et ont rapporté que le suspect avait été arrêté quelques heures après avoir commis le crime.
Les lois de la République islamique non seulement ne protègent pas les femmes dans les cas de féminicide sous prétexte d’honneur, mais elles accordent également une certaine clémence aux pères qui assassinent leurs enfants, les épargnant ainsi des peines sévères généralement imposées pour homicide. Hengaw met en garde contre la violation systématique des droits des femmes en République islamique d’Iran, la clémence envers les féminicides commis par des membres de la famille et les statistiques dissimulées sur les cas de féminicide. (Hengaw)
IRAN / ROJHILAT – Anwar Chalshi, un prisonnier politique kurde atteint d’un cancer, est décédé faute de soins adéquats. Le service de renseignement du CGRI est directement responsable de sa mort, ayant bloqué son accès aux soins médicaux.
Selon les rapports reçus par l’ONG Hengaw, le mercredi 16 février 2025, Chalshi, un prisonnier politique kurde du village de Lorzini, district de Margavar, Urmia, a perdu la vie dans un hôpital.
À la mi-mai 2024, les médecins avaient constaté que son cancer colorectal évoluait et qu’il il avait besoin de soins médicaux urgents. Cependant, l’organisation de renseignement du CGRI l’a privé de soins appropriés. Chalshi a été renvoyé de force de l’hôpital en prison alors qu’il était toujours dans un état critique, en étant ligoté.
Le 2 décembre 2020, Anwar Chalshi a été arrêté avec deux autres Kurdes, Kamel Jabarvand du village de Cherikabad et Musa Alousi du village de Valandeh Olya (comté d’Urmia), par les forces de renseignement du CGRI et transféré au centre de détention Al-Mahdi du CGRI à Urmia.
Il a ensuite été condamné par la première chambre du tribunal révolutionnaire d’Urmia à sept ans de prison pour « avoir agi contre la sécurité nationale en étant membre du Parti démocratique du Kurdistan iranien ».
Alors que Musa Alousi a été libéré sous caution, Anwar Chalshi et Kamel Jabarvand ont été transférés au quartier politique de la prison centrale d’Urmia le 14 janvier 2021. (Hengaw)
KURDISTAN – Une délégation du DEM Parti a rencontré aujourd’hui le Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Masrour Barzani, à Erbil (Hewler), dans le cadre des pourparlers de paix engagés entre le régime turc et la guérilla kurde.
La délégation d’Imrali du Parti de l’égalité du peuple et de la démocratie (DEM Parti) a terminé ses réunions dans la région du Kurdistan.
La délégation a tenu sa dernière réunion avec le Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan, Masrour Barzani, dans la ville de Hewlêr (Erbil).
Aucune déclaration n’a été faite à l’issue de la réunion qui a duré 45 minutes. (ANF)
SYRIE / ROJAVA – Depuis 8 décembre 2025, les attaques turques ciblant les zones civiles sous contrôles des forces arabo-kurdes ont causé la mort de 16 écoliers et de 2 enseignants, en plus de détruire des écoles.
Depuis le 8 décembre dernier, l’État d’occupation turc a une fois de plus intensifié ses attaques sur diverses zones du nord et de l’est de la Syrie, en particulier sur le canton de l’Euphrate, en se concentrant sur la campagne de Kobanê et la région du barrage de Tishreen.
bans d’une école détruite par des frappes turco-jihadistes
L’occupation turque et ses mercenaires ont ciblé des infrastructures de base, notamment des stations d’eau potable et d’électricité, avec des frappes aériennes et terrestres, ce qui a conduit à leur destruction complète, en plus de commettre des massacres contre des civils, notamment dans la campagne de Kobanê.
Des dizaines d’écoles ont également été complètement endommagées, et certaines partiellement, privant des centaines d’élèves d’éducation.
18 écoliers et deux enseignants ont été tués et 8 autres blessés dans des attaques distinctes, selon l’Administration autonome. (ANHA)
IRAN – Plus de 200 avocats d’Iran ont publié un communiqué commun appelant l’ayatollah Mohseni Ejei, chef du pouvoir judiciaire iranien, à suspendre les peine de mort prononcées contre les prisonnières kurdes Pakhshan Azizi, Varisha Moradi et Sharifeh Mohammadi.
Dans leur communiqué, les avocats ont souligné que le droit à la vie est le droit humain le plus fondamental et que l’exécution de telles peines contredit non seulement les principes islamiques et les droits humains, mais viole également les obligations internationales de l’Iran.
Les signataires ont averti que l’exécution des peines de mort aggraverait l’insécurité psychologique et saperait la confiance du public dans le système judiciaire.
Ils ont également averti que de telles actions pourraient avoir un impact irréparable sur l’unité nationale et alimenter un sentiment de discrimination parmi les civils kurdes.
Voici le communiqué signé par 200 avocats d’Iran
« Nous, un groupe d’avocats iraniens, vous écrivons non seulement en notre qualité professionnelle mais aussi en tant qu’individus ayant juré de défendre la justice, les droits de l’homme et la dignité. C’est avec une profonde inquiétude et un sens profond de responsabilité professionnelle et morale que nous soumettons cet appel à la justice à Votre Excellence. L’application de telles peines est non seulement contraire aux principes islamiques et humanitaires et aux normes internationales des droits de l’homme, mais elle contrevient également aux engagements internationaux de l’Iran concernant le droit à la vie et à un procès équitable.
1. Le droit à la vie est un droit fondamental, humano-islamique et inviolable
Selon l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le droit à la vie est le droit humain le plus fondamental, qui ne doit être violé en aucune circonstance. Nous sommes fermement convaincus que la peine de mort, en particulier dans les cas entachés d’ambiguïtés juridiques et de vices de procédure, ne sert pas la cause de la justice mais constitue plutôt une violation flagrante des droits de l’homme.
2. La nécessité de procès équitables et de transparence judiciaire
L’un des principes fondamentaux du droit est le droit à un procès équitable, qui est consacré par la législation nationale iranienne, notamment les articles 34 à 37 de la Constitution. Les affaires de Pakhshan Azizi, Verisheh Moradi et Sharifeh Mohammadi ont suscité de graves inquiétudes concernant les lacunes procédurales, l’accès restreint à une représentation juridique, l’examen inadéquat des preuves et le manque d’impartialité du processus judiciaire. Toute précipitation dans l’exécution de ces peines constituerait une violation directe du droit à la défense et une grave erreur judiciaire.
3. Conséquences sociales et éthiques de la peine de mort
Au-delà de ses dimensions juridiques, l’application de la peine de mort dans les cas de Pakhshan Azizi, Verisheh Moradi et Sharifeh Mohammadi aurait de graves conséquences pour la société. De telles mesures non seulement aggraveraient la détresse psychologique et saperaient la confiance du public dans le système judiciaire, mais pourraient également porter un préjudice durable à l’unité nationale et renforcer le sentiment de discrimination parmi les civils kurdes.
4. Un appel urgent à l’arrêt immédiat de l’exécution et à un réexamen du dossier
Aujourd’hui, Pakhshan Azizi, Verisheh Moradi et Sharifeh Mohammadi sont au bord d’une mort qui n’est pas le résultat de la justice mais le résultat d’une décision précipitée née d’un processus en proie à l’incertitude. Si elle est mise à exécution, (…)non seulement [elle] coûtera une vie humaine mais blessera également la conscience de toute une nation. En tant que professionnels du droit de ce pays, nous exigeons de toute urgence l’arrêt immédiat de la condamnation à mort de Pakhshan Azizi et une réévaluation approfondie de son cas dans le cadre d’un processus judiciaire juste, transparent et impartial. En outre, nous insistons pour que les droits légaux de Verisheh Moradi soient pleinement respectés, en particulier en ce qui concerne son appel contre la condamnation à mort initiale. Nous attendons du pouvoir judiciaire qu’il agisse conformément aux principes de justice, aux normes juridiques et aux considérations humanitaires, en garantissant un procès équitable tout en empêchant l’exécution d’une peine aux conséquences irréversibles.
Les cris des mères, les larmes des sœurs et les regards inquiets d’un peuple qui espère encore que justice sera rendue, interpellent Votre Excellence : ordonnez d’urgence l’arrêt de l’exécution de Pakhshan Azizi et soumettez son cas à un réexamen par les autorités judiciaires compétentes. La justice ne peut être obtenue que par le respect des droits et l’équité, et non par des exécutions hâtives. »
KURDISTAN – Le président de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), Bafel Talabani, a reçu la délégation d’Imrali du DEM Parti pour discuter des pourparlers de paix engagés entre la Turquie et la guérilla kurde.
La délégation d’Imrali a entamé aujourd’hui sa rencontre avec le président de l’Union patriotique du Kurdistan, Bafil Talabani, dans la ville de Sulaymaniyah, au Kurdistan du Sud, pour transmettre les messages du leader Abdullah Öcalan et promouvoir le processus de paix.
Lundi, une délégation d’Imrali est arrivée à Sulaymaniyah et comprend un certain nombre de personnalités éminentes du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), telles que Pervin Buldan et Sirri Sureyya Onder, ainsi que le coprésident du Parti des régions démocratiques (DBP), Keskin Bayındır et des membres du comité des relations extérieures du parti.
La délégation a rencontré plus tôt le gouverneur de Hawler, Omid Khoshnaw, le président du KDP, Massoud Barzani, et le président de la région du Kurdistan, Nechirvan Barzani pour discuter des questions importantes liées à la situation politique au Kurdistan et aux relations entre les partis kurdes.
La délégation d’Imrali doit rencontrer Shanaz Ibrahim Ahmed, membre du bureau politique de l’UPK, dans le cadre du renforcement de la coordination entre tous les partis politiques kurdes et de la mise en avant de leur engagement en faveur de la paix et de la construction d’un avenir politique commun.
Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des efforts en cours pour transmettre les messages du leader Abdullah Öcalan à tous les partis politiques du Sud-Kurdistan et pour promouvoir la compréhension et la coopération entre les différentes forces politiques afin d’atteindre les objectifs de paix et de stabilité dans la région.
PARIS – Plusieurs organisations syndicales, estudiantines et politiques condamnent l’attaque fasciste ciblant une soirée antifasciste organisée par des jeunes Kurdes et internationalistes dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT). Elles appellent à la solidarité et au riposte.
Voici leur communiqué unitaire publié le 17 février 2025:
Face au attaques fascistes : riposte et solidarité !
Ce dimanche 16 février, à Paris, la projection du film antifasciste Z, organisée par des camarades de Young Struggle et des militant.es kurdes dans les locaux de l’ACTIT (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie), a été violemment attaquée par une vingtaine d’individus armés de bâtons et de couteaux. Un camarade a été hospitalisé après avoir reçu plusieurs coups de couteaux.
Nous avons eu de ses nouvelles, il va bien. Nous apportons tout notre soutien aux camarades agressés et particulièrement aux blessés à qui nous souhaitons de se remettre au plus vite.
Face à cette attaque, ni surprise, ni résignation ! Nous constatons bien la montée de l’extrême droite et de ses pratiques, que ce soit au gouvernement, ou ici via les actions de groupuscules identitaires.
Les auteurs de l’attaque se sont clairement identifiés par des cris tels que « Paris est nazie ! Lyon est nazie aussi ! » et des autocollants portant la croix celtique, symbole bien connu à Paris pour être utilisé par le GUD, groupe néonazi dissous en 2024 et dont les liens avec le RN ne sont plus à prouver. D’autres autocollants mentionnent le KOB, Kop of Boulogne, groupe de hooligans d’extrême droite.
Il n’est pas anodin qu’une telle attaque préméditée et d’une extrême violence se produise alors que le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau déclare ouvertement partager le « combat » identitaire et xénophobe du collectif Némésis, et attise un climat de haine vis-à-vis des personnes issues de l’immigration, des femmes, des personnes LGBT+ et des militants de gauche.
Si les racistes et néonazis sont en mesure de mener une agression armée potentiellement meurtrière en plein jour à Paris, nous estimons indispensables d’appeler à un front commun antifasciste. La montée en confiance des fascistes dans la rue, est aussi liée à la montée du Rassemblement National et de ses idées politiques en France, mais aussi des réactionnaires dans le monde entier. L’opposition à l’extrême droite ne peut pas n’être qu’une résistance idéologique, elle doit se manifester dans la rue, sur nos lieux de travail, de vie, et partout où cela sera nécessaire. Les attaques dans la capitale et partout en France se multiplient, comme on a pu le voir contre le mouvement en soutien au peuple palestinien, les mouvements écologistes ou les jeunes du collectif de Belleville qui occupent la Gaîté Lyrique. Il est impératif que nos camarades kurdes et antifascistes puissent continuer à se rassembler à Paris, et partout ailleurs, sans craindre ni violences ni intimidations.
Ainsi, nous, organisations politiques, syndicales, collectifs, militants antifascistes autonomes, nous tenons fermement à leurs côtés, et appelons à les rejoindre dès ce soir à 18h à Gare de l’Est, près du lieu de l’agression, pour affirmer que Paris est et restera antifasciste.
Solidarité avec Young Struggle et leur campagne « Lève-toi, résiste, détruis le fascisme »! Ne laissons pas Paris aux néonazis !
Signataires (ordre alphabétique) :
AFA Paris Banlieue CGT Paris CNT Région Parisienne Féministes révolutionnaires Jeune Garde Paris
Les Inverti⋅e⋅s MIRA NPA l’Anticapitaliste Parti de Gauche
PEPS Révolution permanente La SAMBA Samidoun Tsedek! Union communiste libertaire L’Union Étudiante Union syndicale Solidaires Paris
Solidarité avec Young Struggle et leur campagne « Lève-toi, résiste, détruis le fascisme »!
TURQUIE – Ce matin, la police turques a arrêté au moins 52 personnes, dont des journalistes et des membres de partis politiques kurdes et de gauche, lors raids simultanés menés à Istanbul.
La police turque a mené mardi des perquisitions à l’aube dans plusieurs maisons d’Istanbul, arrêtant au moins 52 personnes, dont des membres du Congrès démocratique du peuple (HDK), du Parti des régions démocratiques (DBP), du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), du Parti du travail (EMEP), du Parti du rétablissement du socialisme (SYKP), du Parti socialiste des opprimés (ESP) et du Parti de la gauche verte.
Mandats d’arrêt contre 60 personnes
Des perquisitions ont été menées contre le HDK et des mandats d’arrêt ont été émis contre 60 personnes dans 10 villes dans le cadre d’une enquête, a indiqué le parquet général d’Istanbul dans un communiqué, précisant que 52 personnes ont été placées en garde à vue jusqu’à présent.
Parmi les personnes arrêtées, il y a: Aynur Cengiz, Melih Kayhan Pala et Esengül Demir, membres du HDK ; Naci Dönmez, membre du Parti de la gauche verte ; Sema Barbaros, Mustafa Mayda et Mehmet Turp, membres de l’EMEP ; Semiha Şahin, membre de l’ESP ; Atilla Özdoğan, Erkin Barın Göylüler et Hacı Aslan, membres du DBP ; Alya Akkuş, coprésidente du parti DEM Iğdır ; Halit Elçi, Mehmet Saltoğlu et Ahmet Saymadi, membres du SYKP ; les journalistes Yıldız Tar, Ercüment Akdeniz et Elif Akgül ; le peintre Taner Güven et la musicienne et femme politique Pınar Aydınlar.
TURQUIE / KURDISTAN – Hier, la députée du Parti DEM, Newroz Uysal, a été victime de violences policières lors de la manifestation contre la confiscation de la municipalité kurde de Van.
La députée kurde a été rouée de coups devant les caméras.
L’Assemblée des femmes du DEM Parti a publié un communiqué déclarant que des dizaines de personnes avaient été violemment arrêtées par la police lors des manifestations en cours.
« Notre députée de Şırnak, Newroz Uysal, a été agressée par la police et battu. Nous condamnons l’agression contre notre députée », a indiqué le communiqué.
« Nous ne permettrons pas que vous légitimisiez le régime de tutelle mis en place contre la volonté des femmes et des peuples par l’oppression, la détention et la torture. Ceux qui ont donné cette instruction aux forces de sécurité qui ont osé attaquer la volonté du peuple et des femmes, et ceux qui sont restés silencieux face à la violence policière qui dure depuis des jours devront rendre des comptes », a déclaré l’Assemblée des femmes du parti DEM.
Condamnant les attaques contre les citoyens et les élus qui exercent leur droit démocratique de manifester, l’Assemblée des femmes du parti DEM a ajouté : « Nous ne céderons jamais au pouvoir fasciste masculin qui tente d’instiller la peur par le biais d’un coup d’État et de la torture. Nous ne reculerons jamais ! Ce ne sont pas les administrateurs, mais la volonté des femmes qui prévaudra. » (ANF)