Le régime iranien va exécuter le prisonnier politique kurde Panahi

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IRAN/ ROJHELAT – La famille du prisonnier politique kurde Ramin Hossein Panahi a annoncé que Panahi avait été mis dans une cellule aujourd’hui et sera exécuté le jeudi 3 mai.
 
Le frère du prisonnier politique kurde Ramin Hossein Panahi, Ehmed Hisen Panahi, a parlé à Rojnews et a déclaré : « Mon frère a été mis dans une cellule aujourd’hui. Selon la décision du tribunal, mon frère sera exécuté jeudi. »
 
Combattant du groupe kurde Komala, Ramin Hossein Panahi avait été capturé blessé lors d’un affrontement avec les forces de sécurité iraniennes dans la campagne de Sinê l’année dernière. Après avoir comparu devant le tribunal, il a été condamné à mort pour « avoir fait la guerre contre Dieu » et « appartenir à une organisation armée ».

SYRIE : Les FDS relancent l’opération Deir ez-Zor

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DEIR EZ-ZOR – Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé qu’elles relançaient l’opération « Tempête de Cizire » qui avait été interrompue lors des attaques de l’invasion turque contre Afrin.
 
L’opération dans les zones rurales de Deir ez-Zor a été lancée le 9 septembre 2017 mais les FDS ont décidé de suspendre l’opération lorsque l’Etat turc a lancé des attaques contre Afrin le 20 janvier.
 
Les FDS ont tenu une conférence de presse aujourd’hui et ont annoncé qu’ils relançaient l’opération « Tempête de Cizire à nouveau. Le communiqué des FDS a été lu par la porte-parole de l’opération Lilwa Ebdullah et le commandant du Conseil militaire de Deir ez-Zor, Ehmed Ebu Xewla et ont délcaré que l’opération a été relancée à l’est de l’Euphrate contre l’EI.

L’Initiative des Femmes de Strasbourg reprend la « Veille de la Liberté »

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STRASBOURG – La vigile menée pour la liberté du leader du PKK, Abdullah Öcalan, devant le Conseil de l’Europe a été reprise par les membres de l’Initiative des Femmes kurdes de Strasbourg cette semaine.
Les membres de l’Initiative des Femmes de Strasbourg ont repris la « Veille  de liberté pour Öcalan » devant le Conseil de l’Europe (CdE) à Strasbourg. Les membres de l’initiative, qui ont pris la relève dimanche, organiseront la veillée jusqu’à la reprise de la veillée par un autre groupe.
Les femmes ont souligné qu’elles n’accepteraient jamais la captivité d’Abdullah Öcalan et ont appelé à la lutte pour mettre fin à l’isolement aggravé subi par Ocalan.
La Veillée de la Liberté pour Öcalan, commencée le 25 juin 2012, s’est déroulée devant le bâtiment du Conseil de l’Europe (CdE) et du Comité pour la prévention de la torture (CPT). Un groupe de différentes villes d’Europe et les membres du Mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E) prennent la relève de la veille au moins une fois par mois.

Bonne fête du premier mai !

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Kurdistan au féminin souhaite un joyeux premier mai à toutes les femmes et mères qui restent la classe la plus exploitée du monde. La preuve, même le premier mai, on doit travailler au Kurdistan au féminin, gratuitement en plus ! Bien sûr, cela ne nous empêche pas de penser aux travailleurs hommes également. Alors, bonne fête du premier mai, travaillé ou non… Muguet cultivé par nos soins entre deux publications !

Les habitants d’Afrin et Shehba marchent contre l’occupation turque

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SHEHBA – Les habitants d’Afrin ont juré de résister jusqu’à ce que leurs terres soient libérées.
 
Les habitants d’Afrin et de Shehba se sont rassemblés ce matin dans le village de Tal Qerah pour participer à la marche de protestation contre les crimes commis par l’Etat turc et ses mercenaires alliés à Afrin.
 
La foulle a marché du village de Tal Qerah au camp de Serdam situé dans le village de Sosin.
 
Les manifestants ont porté de nombreux drapeaux : YPG, YPJ, TEV-DEM, Kongreya Star et celui de l’Assemblée du canton de Shehba.
 
Les manifestants scandaient de nombreux slogans et portaient de nombreuses bannières soulignant la responsabilité des Etats dans l’invasion d’Afrin. On pouvait lire sur une des banières :  » La Russie et la Turquie partagent la responsabilité de diviser la Syrie ainsi que le changemant démographique à Ghuta et Afrin. « 
 
D’autres bannières disaient :  » Le conseil d’Antep est un conseil de traîtres. « 
 » L‘envahisseur de l’état de la Turquie, arrêtez le massacre des civils à Afrin. « 
 
 » Nous condamnons les attaques de l’Etat turc et le silence international. « 
 
La foule marchant vers le village de Sosin, a scandé des slogans comme :  » Vive la résistance du siècle  » et «  Vive la Résistance des YPG / YPJ. « 
 
Encore une fois, les slogans visaient principalement les forces d’occupation turques et leurs mercenaires alliés.
 
S’exprimant à la fin de la marche, le co-président du TEV-DEM, Aldar Xelîl, a déclaré :  » Toute personne qui lutte pour la liberté et la démocratie doit soutenir la résistance du siècle et résister à l’occupation de l’Etat turc envahisseur et de ses alliés (…). « 
 
Emre Dengêlî, directrice de Kongreya Star a déclaré :  » Soyez assurés qu’Afrin sera libérée par la résistance du peuple. « 
 
Le coprésident de l’Assemblée du Canton de Shehba, Imad Dawud, a déclaré que la Turquie et la Russie essayaient de changer la structure démographique d’Afrin sous les yeux du monde entier. «  Cela montre qu’il y a une énorme conspiration qui a fait des plans pour nos territoires et nos vies. Nous résisterons jusqu’à la fin pour faire en sorte que ces plans ne soient pas mis en œuvre,  » a ajouté le coprésident.
 
La manifestation s’est terminée avec plus de slogans et de chants.

AFRIN : Un artiste et son fils tués sous la torture des mercenaires de la Turquie

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AFRIN – Les mercenaires de la division Hamzah, alliée de la Turquie dans la région, ont tué un artiste populaire kurde et son fils sous la torture après les avoir arrêtés.
 
Une source de l’agence ANHA a rapporté que les mercenaires de la division Hamzah dans les rangs de l’armée d’occupation turque ont arrêté l’artiste Abdul Qader Kulsali, 50 ans, et son fils Khalid Kulsali à leur domicile du village de Jalameh, dans la région de Janders, il y a quelques jours.
 
Après avoir été arrêtés, ils ont été tués sous la torture. Les mercenaires ont remis leurs corps à leurs proches.
 
L’artiste Abdul Qader Kulsali était originaire du village de Brad, dans le district de Sherawa, et il vivait dans le village de Jalameh.

Une femme enceinte marche pendant des heures : ils apprendront comment Afrin a résisté

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ROJAVA, SHEHBA – Dicle Eli, qui a dû quitter sa patrie en raison des attaques contre Afrin, a marché pendant des heures alors qu’elle était enceinte. Elle a failli en mourir. Dicle a alors appris que son mari était mort et elle a décidé que son fils porterait le prénom du père.
Des milliers de civils ont dû quitter leurs terres et se réfugier à Shehba en raison des attaques de l’armée turque et de ses groupes jihadistes contre Afrin. Dicle est l’un d’eux et elle a dû marcher pendant des heures alors qu’elle était enceinte et maintenant elle attend de retourner à Afrin. Dicle et son mari Eli Kajin vivaient dans le district de Shiye d’Afrin et ils n’ont pas quitté leurs terres jusqu’au dernier moment. Dicle a dû partir parce qu’elle était enceinte et elle a commencé son voyage mais son mari est resté dans le district.
« Les femmes ne peuvent pas vivre sans terres : Je vénère mes terres comme tous les habitants d’Afrin, je ne peux pas respirer sans la terre. Nous avons résisté même s’ils nous ont attaqués pendant des jours, nous ne pouvions pas quitter nos terres. Nous avons dû partir quand nous avons vu la barbarie pour ne pas être pris en captivité », a déclaré Dicle.
« Je suis presque morte en grimpant à la montagne Cebel Ahlam »
Exprimant qu’elle a failli mourir à cause des attaques sur la montagne Cebel Ahlam, Dicle a déclaré : « J’ai marché pendant des heures pendant que j’étais enceinte, je suis monté à la montagne. C’était si difficile que je pensais que je mourrais là-bas. Marcher pendant des heures a été très difficile pour moi parce que j’étais enceinte. Mais je devais amener mon bébé dans un endroit sûr. C’est pourquoi je l’ai enduré. »
« Mon enfant suivra le chemin de son père »
Dicle a déclaré que son mari lui avait dit : « Tu es enceinte, tu dois partir, je vais rester et me battre. Dis à notre enfant ce que nous avons affronté, la réalité de l’ennemi. » Puis elle a appris qu’Eli avait été tué. Dicle a donné naissance à un fils et elle l’a nommé après son père.  » J’ai promis à mon mari martyr. Mon enfant grandira en suivant le chemin de son père. Je dirai à mon fils comment son père a résisté. Je lui dirai comment j’ai escaladé la montagne pour qu’il apprenne comment Afrin a résisté. « 
Le fils de Dicle n’a que 36 jours maintenant. Dicle a déclaré :  » Il ne sait pas ce qui se passe. Il ne sait pas à quoi nous sommes confrontés et il ne sait pas que son père est tombé martyr. Tout le monde devrait savoir très bien que nous ne quitterons jamais notre lutte et Afrin. Nous sommes les propriétaires de ces terres, des dizaines de nos gens sont tombés martyrs là-bas. Nous promettons à nos martyrs de réaliser leurs rêves. « 

TURQUIE, La journaliste kurde, Seher Taşkın reste emprisonnée

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MUŞ – La première audience de journaliste la emprisonnée, Seher Taşkın, a eu lieu aujourd’hui devant la deuxième Cour pénale de la province de Muş. Le juge a ordonné le maintient en détention de la journaliste kurde.
La journaliste emprisonnée de l’Agence Mezopotamya (MA), Seher Taşkın, est accusée d’être membre d’une organisation (terroriste) et de faire de la propagande pour une organisation (terroriste).
La prochaine audience aura lieu le 2 juillet 2018.
Que s’est-il passé ?
La journaliste de l’Agence Mezopotamya (MA), Seher Taşkın, a été arrêtée le 20 décembre 2017 dans la province de Muş et elle a été libérée sous contrôle judiciaire après quatre jours de détention. Elle a été de nouveau arrêtée le 20 janvier suite à l’objection du procureur et elle a été envoyée en prison pour «être membre d’une organisation (terroriste)».

Le pouvoir iranien & l’opposition sourds devant la colère des Kurdes

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IRAN / ROJHELAT – Depuis 16 jours, les Kurdes de plusieurs villes du Rojhelat (Kurdistan iranien) sont en grève contre la fermeture des frontières d’avec le Kurdistan irakien. Mais, hormis les journalistes kurdes, aucun journaliste en Iran ni dans le monde n’en parle. La région kurde du Rojhelat, en Iran, est une région riches en matières premières telles que le pétrole, le gaz, l’or, etc. Mais sa population ne voit que la poussière de ses richesses. Même les personnes qui travaillent dans les exploitations des matières premières du Rojhelat sont majoritairement des gens d’autres région d’Iran. C’est rare que les entreprises engagent la population locale. De plus, aucun gouvernement, ni avant la révolution de 1979, ni après, n’a essayé d’investir afin de développer le Rojhelat. Ils ont même aggravé la pauvreté dans la région, en mettant en places des barrières administratives et militaires. Ils empêchent les personnes qui veulent investir dans la région du Rojhelat. Ce qui pousse les entrepreneurs kurdes qui ont les moyens de partir dans les grandes villes iraniennes car c’est plus faciles de gérer leur entreprise là-bas plutôt qu’au Rojhelat. Dans ce contexte, la majorité des jeunes du Rojhelat, quelque soit leur niveau d’éducation, se retrouvent sans emploi. C’est pourquoi, beaucoup d’entre eux se tournent vers des travaux physiques de kolbar (porteur de marchandises entre le Kurdistan d’Irak et d’Iran). C’est-à-dire, qu’ils vont vers la frontière du Kurdistan d’Irak et portent les marchandises sur leur dos jusqu’aux villes du Rojhelat proches de la frontière afin de gagner leur vie. Le travail de kolbar est tellement épuisant qu’après quelques années, beaucoup d’entre eux tombent malade ou deviennent handicapés. Sans parler des dangers liés aux itinéraires qu’ils empruntent dans la montagne afin d’échapper aux gardes frontières. Mais, de manière générale, les gardes frontières les laissent passer contre de l’argents (bakchish). Mais, d’autres fois, les gardes tirent sur les kolbars et les tuent sans aucune justification. Il faut savoir que cette région est militarisée depuis la révolution de 1979, alors, selon la loi, les forces armées ont le droit de tuer sous n’importe quel prétexte. Malgré tous les dangers, ces dernières années, le nombre des porteurs (kolbars) augmente sans cesse car la plupart d’entre ne veulent pas juste gagner leur vie mais ils ont une famille à nourrir. Ils sont obligés de faire ce travail, peu importe le prix. Mais depuis un mois, le gouvernement iranien a fermé complètement toute les frontières du Kurdistan irakien en collaboration avec Bagdad. Ainsi, des milliers de familles de kurdes ont perdu leurs sources de revenus et des milliers de jeunes kurdes n’ont plus d’emploi. C’est pourquoi depuis 16 jours, les kolbars et les commerçants du Rojhelat sont en grève dans plusieurs villes pour que le gouvernement ouvre la frontière ou leur crée des empois qui leur permettront de vivre décemment. Mais jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de  réponse de la par de gouvernement qui reste muet devant la colère justifiée des Kurdes. Pire encore, les autorités iraniennes menacent les grévistes kurdes et dans certaines villes, les forces armées iraniennes ont tué sauvagement des dizaines des chevaux et de mulets que les kolbars utilisaient pour faciliter le transport de leurs marchandises. Devant la répression implacable du pouvoir iranien contre sa population du Rojhelat, l’opposition et les médias en Iran restent silencieux. Il semblerait qu’eux aussi voient les Kurdes comme des citoyens de seconde zone, réconfortant l’idée selon laquelle les Kurdes n’ont d’amis que les montagnes…

Trois ans après, que disent les habitants de Kobanê de l’enseignement en langue kurde ?

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ROJAVA, KOBANÊ – À l’approche de la fin de l’année scolaire, le programme d’études en langue kurde entre dans les écoles pour la troisième année consécutive. Les parents d’élèves affirment que le programme d’études de la langue kurde est un moyen efficace et progressif pour revivifier la langue maternelle, dont ils ont été privés pendant des décennies.
 
La langue kurde est entrée dans l’enseignement scolaire à Kobanê en 2015 dans les écoles primaires de (niveau 1 à 6), après une année d’enseignement qui a été reçu par les parents pour apprendre leur langue maternelle.
 
Alors que la nouvelle année académique 2017-2018 est sur le point d’être terminée, les enfants du Rojava (Kurdistan occidental) continuent d’apprendre dans leur langue maternelle (kurde) en troisième année d’école, décrite par les Kurdes de Kobanê comme une étape positive pour la relance de leur langue maternelle.
 
Selon le Comité de pédagogie, le pourcentage d’étudiants qui étudient en langue kurde augmente année après année, de sorte que le nombre d’étudiants cette année est de 52 622 étudiants, tandis que le nombre de l’année dernière était de 44 000 étudiants.
 
Afin de développer la langue d’enseignement kurde, qui est considérée comme l’identité et la base de leur existence, l’Organe de l’Education et de Pédagogie de Kobanê offre pendant les vacances d’été des cours de formation pour les enseignants pour leur apprendre à comment introduire des leçons en kurdes avec les étudiants dans les prochaines étapes.
 
L’agence de presse Hawar (ANHA) a recueilli les points de vue des habitants de Kobanê au cours de la troisième année d’introduction du programme de la langue kurde dans les écoles.
 
Les parents déclarent que leurs enfants apprennent bien le kurde, sans aucun problème, car la langue qu’ils apprennent est leur langue maternelle.
 
Nahida Mohammed a déclaré : « Au cours des dernières années, avant la révolution, nous étions sous la domination et l’autorité du régime baathiste, qui nous imposait sa langue et sa culture, mais nos enfants apprennent leur langue à l’école. »
 
Pour sa part, la citoyenne Fatima al-Hassan a déclaré : «Au début de l’année, apprendre le kurde était difficile pour nos enfants, mais maintenant ils parlent et écrivent bien la langue kurde et sont plus dynamiques et intégrés sans aucun problème.
 
Le programme kurde le plus caractéristique des écoles est d’enseigner aux élèves l’éthique, le bon comportement et le patriotisme, et non les enseignements de l’ancien régime baasiste qui a fait l’éloge de sa politique, de sa culture et de sa langue».
 
Fatima al Hassan a remercié l’Organe de l’Education et de Pédagogie pour ses efforts dans le domaine de l’éducation et a exprimé son espoir de son développement et de son succès.