TURQUIE – DIYARBAKIR – Dans la ville kurde de Diyarbakir (Amed), les autorités religieuses turques ont mis en place un projet d' »enfants imams » visant à faire diriger des prières pour des enfants de 4 à 6 ans par des enfants de même âge. Le projet serait mis en place depuis deux ans. (Info via Evrensel)
Le but avoué du projet est de « faire aimer les mosquées aux enfants ». Mais le vrai but des autorités turcs est de laver le cerveau des enfants kurdes afin de les éloigner de leurs origines ethniques et d’en faire des soldats d’Allah prêts à massacrer même leur propres parents au nom de l’Islam, comme le font les membres de l’Etat islamique ou les Talibans afghans.
L’utilisation de l’Islam comme moyen de destruction de l’identité kurde n’est pas nouveau en Turquie. Dès le début de la création de l’Etat turc, le pouvoir turc a utilisé l’Islam contre les Kurdes qui revendiquaient leurs identités et leurs droits en leur disant que les « Kurdes est les Turcs sont frères de religion » et que c’était la seule chose qui emportait devant le reste : la négation de l’identité kurde, les massacres des Kurdes, etc. Cette tactique a partiellement réussi grâce à la création et le financement des organisations islamistes intégristes dans les régions kurdes de Turquie.
Le Hezbollah kurde (à ne pas confondre avec le Hezbollah libanais chiite), né dans les années, 1980 n’a survécu que grâce au soutien financier et logistique caché du pouvoir turc. Il a promu une Islam rigoriste dans la lignée de l’Islam politique des Frères musulmans. Il a mené des actions armées contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses partisans. Près de 3 000 civils kurdes dont des journalistes et hommes d’affaires ont été tués dans les années 1990 par ce mouvement soutenu par l’État turc. Aujourd’hui, interdit, Hezbollah kurde a été remplacé par le « Parti de la cause libre » (en turc : Hür Dava Partisi) qui a les même motivations que son prédécesseur.