IRAK / KURDISTAN – Cet après-midi, un drone (iranien?) chargé d’explosifs s’est écrasé près d’un camp d’Erbil (Hewler) abritant des réfugiés kurde d’Iran. Étant donnée que par le passé l’Iran a bombardé plusieurs fois ces réfugiés ayant fui la barbarie des mollahs iraniens et installés au Kurdistan irakien, on soupçonne fortement l’Iran d’avoir envoyé le drone qui s’est écrasé avant toucher son cible.
Un camp de réfugiés de la province d’Erbil abritant des réfugiés des régions kurdes de l’ouest de l’Iran (Rojhelat) a été pris pour cible par un drone suicide mais n’a causé aucun dégât matériel ni aucune victime, a indiqué la direction de la lutte contre le terrorisme de la région du Kurdistan.
« Selon les informations de la lutte contre le terrorisme du Kurdistan, ce soir jeudi 30 janvier 2025, à 17h40, un drone chargé d’explosifs a été dirigé contre le camp de réfugiés du Kurdistan oriental au pied du mont Korek à la frontière de la province d’Erbil. Le drone a raté sa cible, s’est écrasé et est tombé, sans faire de victimes ni de dégâts matériels », a indiqué la Direction générale de la lutte anti-terroriste (CTD) basée à Erbil dans un message Facebook.
Pendant ce temps, Khidr Beg, un haut commandant du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (KDPI), a déclaré à Rudaw que « à environ 5 à 6 kilomètres du camp de réfugiés du Kurdistan oriental, une forte explosion a été entendue, mais nous ne savons pas encore s’il s’agissait d’un drone ou non ».
Il a ajouté qu’ils « n’ont pas clarifié l’incident et ne peuvent accuser aucun pays d’avoir mené l’attaque ».
Le camp est situé près du sous-district de Khalidan.
Une source de sécurité de Khalifan a déclaré à Rudaw sous couvert d’anonymat que « nous n’avons pas encore reçu d’informations officielles à ce sujet et avons commencé à enquêter sur l’incident ».
Un accord de sécurité a été signé entre l’Iran et l’Irak en mars 2023 pour désarmer les groupes d’opposition kurdes et de sécuriser les régions frontalières. L’Iran avait menacé de recourir à une action militaire si Bagdad ne respectait pas l’accord. En septembre de la même année, Bagdad a annoncé avoir désarmé les groupes kurdes en exil à la frontière et que les bureaux précédemment utilisés par les groupes avaient été évacués. (Rudaw)