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IRAN. Le régime iranien a exécuté au moins 300 prisonniers au cours des sept derniers mois

IRAN – Selon les données recueillies par l’ONG Iran Human Rights, au moins 300 personnes ont été exécutées en Iran au cours des sept premiers mois de 2024. Il s’agit d’une baisse de 30 % par rapport à la même période en 2023, où au moins 430 personnes ont été exécutées. Cette diminution peut être attribuée aux élections parlementaires et présidentielles et au décès du président Raïssi.

Parmi les personnes exécutées figuraient 15 femmes, 42 membres des minorités baloutches, 20 membres des minorités kurdes et 20 ressortissants afghans.

Sur les 300 exécutions recensées par l’IHRNGO, seulement 9% (28 exécutions) ont été annoncées par des sources officielles. Les 91% restants ont été confirmés par Iran Human Rights par le biais de deux sources indépendantes.

Sur les 300 exécutions enregistrées, 172 étaient pour des accusations liées à la drogue, 110 pour meurtre, 15 pour des accusations liées à la sécurité (efsad-fil-arz, moharebeh  et  baghy), et 3 pour des accusations de viol.

Les exécutions liées à la drogue augmentent continuellement chaque année depuis 2021. Cependant, on constate une diminution de 20 % au cours des sept premiers mois de 2024 par rapport à la même période l’année dernière, où 216 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue. 95 exécutions liées à la drogue ont été enregistrées pour la même période en 2022.

Aperçu des exécutions de janvier à juillet 2024 :

  • Au moins 300 personnes ont été exécutées 
  • Seules 28 exécutions (9%) ont été annoncées par des sources officielles
  • 172 des exécutions enregistrées étaient liées à des accusations liées à la drogue
  • 110 personnes ont été exécutées pour meurtre (qisas, rétribution en nature)
  • 15 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la sécurité de  baghy  (rébellion armée),  moharebeh  (inimitié contre Dieu) et  efsad-fil-arz  (corruption sur terre)
  • Sur les 15 exécutions liées à la sécurité, 5 étaient accusées d’espionnage pour Israël, 5 étaient des prisonniers politiques kurdes-sunnites
  • Trois des exécutions enregistrées étaient pour viol
  • Au moins 15 femmes ont été exécutées, dont 10 pendues pour des délits liés à la drogue
  • Parmi les personnes exécutées figuraient 42 membres des minorités baloutches et 20 membres des minorités kurdes.
  • 20 ressortissants afghans et un ressortissant irakien figurent également parmi les personnes exécutées.

Iran Human Rights met en garde contre l’intensification des exécutions en Iran et appelle la communauté internationale et le public à accorder une attention particulière aux exécutions dans les prisons iraniennes.