L’Iran a connu un nouveau record d’exécutions politiques ces derniers mois : en avril, au moins 66 prisonniers, dont trois femmes, un enfant de 14 ans et des dizaines de Kurdes et de Baloutches, ont été exécutés tandis que 16 personnes ont été condamnées à mort pendant la même période. Parallèlement, Reporters sans frontières classe l’Iran comme l’un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes.
La situation des droits humains en Iran se détériore rapidement, avec une augmentation des exécutions politiques de prisonniers ces derniers mois. Selon l’agence de presse iranienne des militants des droits de l’homme (HRANA), il y a eu un total de 66 exécutions au cours du mois d’avril, dont trois prisonnières et 56 hommes parmi les victimes.
L’identité de Soraya Mohammadi, l’une des prisonnières exécutées en avril 2024, a été révélée. Mohammadi a été exécuté le 24 avril dans la prison de Ghezel Hesar, à Karaj.
Au cours des trois premiers jours du mois de mai, au moins six autres prisonniers ont été exécutés. Le 1er mai, cinq détenus ont été exécutés dans la prison de Ghezel Hesar, parmi lesquels un prisonnier kurde de 14 ans, Anvar Khezri. Le 3 mai, un autre détenu a été tué dans la prison de Dizelabad, à Kermanshah.
En outre, 16 condamnations à mort ont été prononcées en avril, le cas le plus connu étant celui du rappeur kurde de Lorestan, Toomaj Salehi, condamné à mort pour « propagation de la corruption sur terre ». Cette décision a suscité l’indignation tant en Iran qu’à l’échelle internationale, beaucoup condamnant cette sanction et plaidant pour la libération de Salehi.
À l’heure actuelle, les prisonniers Khosrow Besharat et Reza Rasai ont été transférés à l’isolement, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur exécution imminente.
La répression de la liberté d’expression s’aggrave également, comme en témoigne l’emprisonnement du défenseur des droits humains Hasti Amiri et Zia Nabavi pour leur militantisme. Leurs arrestations étaient le résultat de leur soutien aux droits des étudiants.
Par ailleurs, Reporters sans frontières a publié son rapport annuel sur la liberté de la presse dans le monde. Selon ce rapport, l’Iran se classe au 176ème rang sur 180 pays en termes de liberté de la presse et de sécurité des journalistes. (Medya News)