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« La stabilité de l’Irak et de la Syrie passe par la fin de l’invasion turque »

Homme politique kurde et membre du Congrès national du Kurdistan (Kongreya Neteweyî ya Kurdistanê – KNK), Adem Uzun fustige les dirigeants du Kurdistan du Sud qui accueillent des responsables turcs au détriment des intérêts kurdes et exhorte la communauté internationale à chasser la Turquie de l’Irak et de la Syrie pour mettre fin à l’instabilité et à la guerre qui rongent ces deux pays.

Adem Uzun a réagi sur X (anciennement Twitter) à la visite récente du ministre turc des affaires étrangères au Kurdistan du Sud et en Irak.

Voici le fil de tweets d’Adem Uzun publié aujourd’hui:

« DAECH n’a pas pu occuper l’Irak et le Kurdistan en raison de la résistance des peuples kurde et irakien. La Turquie tente désormais de terminer ce que DAECH a commencé et de récupérer ses anciens territoires ottomans, en utilisant des attaques transfrontalières et une diplomatie de chantage qui militarise l’eau et les ressources.

L’Iraq et le Kurdistan le savent bien : le PKK s’est tenu à leurs côtés pour vaincre DAECH. La Turquie a soutenu l’EI alors qu’il terrorisait les Kurdes et les Irakiens. La Turquie a abandonné la paix avec le PKK parce que la paix faisait obstacle aux plans néo-ottomans d’occuper le Kurdistan et l’Irak. De nouvelles menaces font partie de ce plan.

Le KRG [Gouvernement régional du Kurdistan]ne devrait pas permettre au ministre turc des Affaires étrangères de rendre visite à Hewlêr [ou Erbil] et de menacer les gains des Kurdes alors qu’il est responsable de l’occupation du Kurdistan du Sud et du meurtre d’innombrables civils dans des bombardements, des frappes de drones et des opérations de renseignement. Trop c’est trop.

Les dirigeants qui rencontreront et légitimeront le régime turc alors qu’il occupe le Kurdistan et l’Irak et terrorise les peuples kurde et irakien seront responsables des conséquences : une résurgence de l’EI et une expansion néo-ottomane. Ils doivent changer de cap et donner la priorité à leurs peuples.

L’Irak et la communauté internationale devraient défendre l’intégrité territoriale, la démocratie et les droits humains en exigeant la fin de toutes les attaques transfrontalières turques et la résolution de tout différend – que la Turquie prétend avoir en Irak et au Kurdistan – par des moyens pacifiques et démocratiques.

L’Irak et la Syrie ne seront pacifiés, stables et libérés du fléau d’une guerre sans fin et de groupes extrémistes comme DAECH que lorsque l’occupation turque prendra fin et que la Turquie sera en paix avec les Kurdes et tous les autres peuples du Moyen-Orient. »