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KURDISTAN. Un politicien kurde assassiné à Duhok

IRAK / KURDISTAN – Persécuté par le régime turc, le politicien kurde Hüseyin Türeli était réfugié au Kurdistan irakien. Il a été assassiné hier soir à Duhok. Le parti politique HDP et d’autres personnalités kurdes accusent les services secrets turcs (MIT) d’être derrière son assassinat.

 

Une attaque meurtrière a été menée dans la région du Kurdistan d’Irak (KRI) contre un Kurde qui avait fui la Turquie pour des raisons politiques. Huseyin Türeli a été abattu à Duhok lundi soir. Selon RojNews, l’attaque a eu lieu à 21 heures, heure locale, sur le lieu de travail de Türeli dans un centre commercial. Selon le rapport, neuf coups de feu ont été tirés sur Türeli, qui a été touché par sept balles et est décédé sur le chemin de l’hôpital.

Hüseyin Türeli avait été la cible d’un autre attentat en mai de l’année dernière. Selon RojNews, il avait déclaré à l’époque que l’attaque avait été menée par les services secrets turcs (MIT). Trois jours avant l’attentat manqué, le 17 mai 2022, un propriétaire de restaurant, Mehmet Zeki Çelebi, a été abattu en pleine rue à Sulaymaniyah. Le MIT est également soupçonné d’être à l’origine de cet assassinat.

Le bureau de représentation du HDP (Parti démocratique des peuples) au KRI a tenu une conférence de presse à Hewler (Erbil) et a déclaré que le MIT était à l’origine de l’attaque meurtrière contre Türeli.

 

Soulignant que Türeli est un citoyen turc et a dû se réfugier au Kurdistan irakien en raison de la répression gouvernementale turque ciblant les Kurdes, la représentation du HDP a poursuit : « Les forces qui ont assassiné Türeli ne sont pas des étrangers. Ces forces sont des réseaux de meurtres qui ont assassiné la journaliste et académicienne Nagihan Akarsel, Yasin Bulut, Mehmet Zeki Çelebi et de nombreux politiciens et militants kurdes qui ont dû quitter la Turquie de la même manière, avec des méthodes lâches et sombres similaires. Ce sont eux qui ont bombardé Makhmur, dont les villages ont été incendiés dans les années 90, et qui sont devenus réfugiés et ont essayé de s’accrocher à la vie. Ce sont eux qui ont répandu leur hostilité kurde dans toutes les régions du Rojava et à Shengal avec la mort, le pillage, l’occupation et la destruction.
(…)
Le fait que la région du Kurdistan soit devenue l’épicentre de ces meurtres est extrêmement grave. Alors que le gouvernement AKP et les forces qu’il gère visent à faire de la Région du Kurdistan la région la moins sûre pour les Kurdes qui veulent vivre librement, les forces qui le permettent et sont partenaires sont aussi partenaires de ces crimes, c’est là la source de la honte. »