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IRAN. Les mollahs ont exécuté plus de 100 personnes en 2 mois

IRAN / ROJHILAT – En deux mois, les mollahs iraniens ont exécuté plus d’une centaine de personnes, dont la moitié étaient des Kurdes et des Baloutches, selon l’ONG Hengaw.

102 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de l’année selon un rapport de l’organisation HENGAW basée à Oslo.

La peine de mort a été particulièrement utilisée contre des membres de groupes ethniques persécutés et marginalisés, rapporte Hengaw. Depuis le début de l’année, les autorités du régime ont exécuté au moins 33 Kurdes, 15 membres de la minorité baloutche, un Gilak et un Arabe d’Ahwaz. Dans 94 cas, les condamnations à mort ont été prononcées en relation avec des accusations liées au trafic de drogue et à des meurtres.

Les prisons de la province d’Alborz, dans le nord de l’Iran, ont enregistré le plus grand nombre d’exécutions (27) tandis que six condamnations à mort ont été exécutées dans un centre de détention à Kirmaşan (Kermanshah). Selon Hengaw, au moins cinq des personnes exécutées étaient des prisonniers politiques. Parmi eux se trouvaient Arash Sarkawt Ahmadi et l’ancien dirigeant anglo-iranien Ali Reza Akbari.

Amnesty international: Frénésie d’exécutions et recours croissant à la peine de mort contre des minorités ethniques persécutées

Dans un communiqué daté d’hier, Amnesty international a dénoncé ainsi le recours massif de la peine de mort contre les minorités ethniques persécutées d’Iran:

« Le 20 février, Hassan Abyat, un homme arabe ahwazi, a été exécuté à la prison de Sepidar, dans la province du Khuzistan. Arash (Sarkawt) Ahmadi, un homme kurde, a quant à lui été exécuté le 22 février à la prison de Dizel Abad, dans la province de Kermanshah. Des sources bien informées ont indiqué à Amnesty International qu’après les arrestations des deux hommes, des agents chargés de leurs interrogatoires les avaient soumis à des actes de torture et d’autres mauvais traitements en vue de les forcer à faire des « aveux ». Leurs « aveux » forcés ont été diffusés par les médias d’État, ce qui bafoue leur droit à la présomption d’innocence et constitue une tentative des autorités de les diaboliser et de justifier leur exécution. Ils ont en outre été privés d’assistance juridique et ont été exécutés en secret, sans bénéficier d’une dernière visite et sans que leurs familles n’aient été prévenues. »