AccueilCulturePARIS. Une mère et fils kurdes exposent au Grand Palais

PARIS. Une mère et fils kurdes exposent au Grand Palais

PARIS – Du 15 au 19 février 2023, plus de 2000 artistes venus du monde entier présenteront leurs œuvres lors de l’édition 2023 de ART CAPITAL au Grand Palais Éphémère, sur le Champ de Mars, à Paris. L’artiste kurde, Asli Filiz et son fils Roni, 13 ans, participeront à cette exposition qui réunira les artistes émergeants ou confirmés.

Asli Filiz participera à l’édition 2023 de ART CAPITAL avec son tableau « La fille kurde heureuse » tandis que son fils Roni, le plus jeune participant de l’exposition, y exposera son œuvre « Cris traumatiques ».

Asli Filiz présent ainsi son tableau « La fille kurde heureuse »: « Nous, les enfants kurdes, nous n’avons pas grandi comme des enfants heureux. Nous avons vu des guerres, assisté aux massacres. Nous n’avons pas d’enfants heureux dans la vraie vie, alors j’ai dit « qu’il y ait une enfant kurde heureuse dans ce tableau ». Et j’ai fait mon œuvre « Fille kurde heureuse ». Les corbeaux sur le tableau sont les corbeaux de mon enfance et ont été témoins de mes nombreux vécus. Ces corbeaux disent : « Cette fille kurde heureuse n’est pas heureuse car j’en suis témoin ».

Le tableau « la fille kurde heureuse »

Quand à Roni, avec son tableau « Cris traumatiques », il a voulu retranscrire le cri de la guerre dans le monde, le chaos, l’injustice et le sexisme.

Cris traumatiques

Asli Filiz a déjà exposé à Paris en mars 2022, dans le cadre de la semaine du 8 mars, journée des droits des femmes. L’artiste, qui se concentre essentiellement sur les femmes, déclarait à cette occasion qu’elle avait choisi la Mésopotamie, l’histoire et la mythologie kurdes comme sujet dans ses toiles et ajoutait : « je travaille principalement sur le contact féminin. Parce qu’en tant que femme du Kurdistan, nous résistons à la fois à la pression de la société dans laquelle nous vivons et à la pression de l’État. J’ai essayé de refléter nos douleurs et nos joies dans les terres mésopotamiennes avec des couleurs. »

 

Aslı Filiz, devant son œuvre « Jin, Jiyan, Azadi » (réalisé en hommage à Jina Mahsa Amini) lors d’une exposition en Allemagne