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IRAN. Le régime arrête plus de 8000 manifestants dans 146 villes, sans pouvoir stopper les protestations

IRAN. Alors que les protestations anti-gouvernementales pour la démocratie et la liberté en Iran et au Kurdistan d’Est se poursuivent pour le 11e jour, le chef de l’exécutif judiciaire iranien, Gholamhussein Mohseni Ejei menace les manifestants, tandis que le régime fait de la place dans les prisons pour y entasser les manifestants.

Le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhussein Mohseni Ejei a demandé aux forces de sécurité de ne montrer aucune tolérance envers ceux qui incitent aux « émeutes » après que le président Ibrahim Raissi a ordonné d’être « durs envers quiconque porte atteinte à la sécurité, à la paix et au peuple du pays. »

Les protestations massives ont éclaté après la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre après sa détention et torture par la police des mœurs à Téhéran le 13 septembre.

Les protestations qui ont commencé au Kurdistan oriental (Rojhilat) se sont propagées rapidement. Selon des sources de l’opposition, des manifestations ont eu lieu dans au moins 10 endroits à Téhéran dans la nuit du 25 septembre. Les manifestants ont scandé des slogans contre le gouvernement et le chef religieux Khamenei. Des vidéos de manifestations ont également été partagées sur les réseaux sociaux à Tabriz, dans le nord-ouest du pays. Des images montrent également les forces de sécurité iraniennes ouvrant le feu sur les manifestants.

Des manifestants ont déchiré un portrait de l’ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, devant l’université de technologie Babol Noshirvani dans la province septentrionale de Mazandaran.

Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent que les manifestations se poursuivent dans de nombreuses villes du Kurdistan oriental et du Baloutchistan. Une vidéo montre des personnes scandant des slogans de solidarité avec les Kurdes du Baloutchistan.

180 manifestants tués, plus de 8 000 autres arrêtés dans 146 villes

Les récentes manifestations, considérées comme la réaction populaire la plus importante depuis les manifestations contre l’augmentation des prix du carburant en 2019, se sont propagées à des dizaines d’autres villes.

Des sources de l’opposition affirment que les manifestations se sont étendues à au moins 146 villes dans 31 provinces.

Des sources proches du groupe d’opposition iranien Moudjahidine du peuple rapportent qu’au moins 8 000 personnes ont été arrêtées dans 146 villes et que le nombre de morts a grimpé à plus de 180. La même source a également publié une liste des noms des personnes tuées lors des manifestations.

Selon les chiffres officiels, 41 personnes sont mortes en 10 jours. Cependant, le gouvernement n’a pas dévoilé combien d’entre eux étaient des manifestants.

L’Organisation iranienne des droits humains, basée à Oslo, a rapporté qu’au moins 57 militants ont perdu la vie.

Des responsables iraniens ont rapporté plus tôt que plus de 700 personnes avaient été détenues dans une seule province.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux États-Unis, a révélé que 17 journalistes ont été arrêtés au cours de la répression.

ANF

 

Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.

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