IRAN / ROJHILAT – Les autorités iraniennes considèrent l’enseignement de la langue kurde comme un crime, et elles veulent faire taire l’enseignante Zara Mohammadi en l’arrêtant afin qu’elle ne revendique pas ses droits, déclare l’administratrice du Comité de la langue kurde du canton d’Hasakah.
Les autorités iraniennes appliquent une politique répressive contre les minorités en Iran, en particulier les Kurdes, et poursuivent la répression des opposants, politiciens, juristes et même les enseignants, soumis aux formes de torture les plus sévères. Les détenus sont empêchés d’obtenir leurs droits les plus fondamentaux, auxquels ont impose un avocat de la défense choisi par les autorités pour les représenter et on leur interdit également des visites.
Les autorités iraniennes ont arrêté une enseignante en langue kurde, Zara Mohammadi, accusée d’avoir créé un groupe qui menace la sécurité nationale et d’enseigner la langue kurde, ce qui constitue une violation continue des droits humains en Iran depuis des décennies.
Conformément à sa politique répressive, le tribunal révolutionnaire de Sanandaj (Sînê) a condamné Zara Mohammadi à dix ans de prison le 14 juillet dernier.
Hamrin Hussein
Dans ce contexte, l’agence de presse Hawar ANHA a rencontré Hamrin Hussein de du Comité de la langue kurde. Hussein a déclaré : « Les raisons de l’arrestation de l’enseignante Zara Mohammadi sont dues à l’enseignement de la langue kurde aux élèves en Iran, l’Etat iranien considère l’enseignement de la langue kurde comme un crime ».
« Toutes les minorités ont le droit de lire, écrire, étudier et enseigner dans leur langue maternelle, et c’est le droit le plus simple de tout être humain. Les autorités iraniennes l’ont déjà arrêtée, et elle est restée en prison pendant sept mois, et elle est sortie à la condition qu’elle n’enseigne pas la langue kurde, tandis que sa famille a payé une somme d’argent pour la libérer.
Les autorités iraniennes ont également arrêté la politicienne Zainab Jalalyan et l’ont condamnée à la prison à vie, l’empêchant de rendre visite à sa famille et la privant de ses droits humains, sans raison, car les autorités disent que ces personnes constituent une menace pour sa sécurité ».
Hussein a indiqué que l’objectif des autorités iraniennes avec ces violences envers les femmes est d’effacer l’identité et la langue kurde en Iran car elles ont peur de la création d’un Etat kurde ou d’un mouvement kurde, comme elles ont peur de la révolution dans le nord et l’est de la Syrie, qui a été la base de l’unité des femmes. Donc les autorités iraniennes continuent de faire taire la voix des femmes pour réduire ainsi la voix de la révolution. Les autorités iraniennes n’acceptent pas que les femmes en Iran réclament leurs droits et les arrêtent.
Hamrin Hussein a demandé aux organisations internationales et de défense des droits de l’homme de ne pas accepter les pratiques des autorités iraniennes, les arrestations qui ont lieu sans procès et sans accusations avérées, et l’élaboration de lois dans le cadre de la justice. Elle a appelé toutes les personnes en Iran à se rencontrer et à se tenir debout face à la politique iranienne et à ses violations contre les femmes en particulier.