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Une Yézidie libérée de DAESH raconte son calvaire

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La jeune femme yézidie, Elham Dahkil Ali, a raconté amèrement son histoire lorsqu’elle a été capturée par Daesh, violée et forcée de se convertir à l’Islam jusqu’à ce que les forces démocratiques syriennes (FDS) la libèrent.

SYRIE – Des centaines de femmes yézidies de la province de Shengal ont été enlevées par Daesh et ont été réduites à l’esclavage sexuelle, subi des horreurs de toutes sortes. Elham Dakhil Ali, âgée de 18 ans, aussi a été enlevée par Daesh avec ses sœurs et sa mère.

Au cours de la campagne de la « Tempête « Al-Jazeera (Cizirê) », les forces démocratiques syriennes ont réussi à libérer la jeune femme et l’ont conduite à la maison yézidie d’Hasakah, pour qu’elle soit remise à ses proches dans la province de Shengal

Le tourment et les coups violents

Elham a raconté son histoire : « Pendant les attaques des mercenaires de Daesh contre notre village de Shengal, ils m’ont kidnappée avec toute ma famille et nous ont emmené dans le gouvernorat de Mossoul. Je suis restée une semaine avec ma famille, puis les mercenaires nous ont séparés. On m’a emmenée à Raqqa. Je suis restée au quartier général des femmes esclaves destinée à être vendue ultérieurement ». 

« J’ai été vendue à un mercenaire nommé Abo Osma al-Jazrawi et à son tour, il m’a vendue à un autre mercenaire connu sous le nom d’Abo Quakka al-Jazrawi, qui travaillait comme agent de sécurité. (…) J’ai été forcée de me convertir de l’Islam. J’ai été « mariée » [de force à nombreuses reprises] pendant trois ans, sans mentionner les graves coups auxquels j’ai été quotidiennement exposée. 

Après le lancement de la campagne de Raqqa, Daesh nous a emmenées dans la ville de Mayadden où nous avons séjourné pendant un an et demi. Lors de l’attaque aérienne menée par les forces du régime, Abo Quakka al-Jazrawi a été tué.

Après la mort d’Abo Quakka, je suis restée avec son autre femme. Son frère, surnommé Basile, faisait aussi partie de Daesh. Basile m’a prise comme esclave et m’a violée plusieurs fois, et quelques semaines plus tard Basile m’a vendue à un autre mercenaire. Basile avait l’intention de quitter Mayadeen et il m’a vendu 800 dollars à Abu Nada al-Shami, un autre mercenaire ».

Est-ce que les gangs parlent turc entre eux ?

Elham fait remarquer que les mercenaires l’empêchaient de parler la langue kurde sous prétexte que c’était la langue des infidèles. « Les mercenaires turcs parlaient turc entre eux, la frontière turque leur était ouverte et tous les mercenaires entraient en Syrie par la frontière turque. »

La campagne Tempête Al-Jazeera  l’a libérée et ramenée à la vie

Après le lancement par les FDS de la campagne Tempête Al-Jazeera visant à libérer les familles de l’emprise de Daesh, ces forces ont pu libérer Elahm et des centaines d’autres civils. Les forces armées les ont remis à la maison yézidie d’Hasakah, qui les remettra à leurs familles dans la province de Shengal.

« Je remercie les FDS qui m’ont libérée, m’ont sauvée du cauchemar dans lequel je vivais et m’ont ramenée à la vie », a déclaré Elham.

http://www.hawarnews.com/en/haber/yazidi-woman-narrated-her-bitter-story-till-liberated-by-sdf-from-is-grip-h6330.html

 

Djihadiste pakistanais : DAESH se déplace en Turquie en tant que force organisée

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SYRIE – Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont arrêté des dizaines de terroristes de Daesh dans la bataille sur la rive est de l’Euphrate. Parmi ceux qui se sont rendus aux FDS se trouve le pakistanais Fadl al-Rahman Abdul Majid, alias Abu An’am al-Muhajer, où il était en mission pour piéger les civils qui fuyaient vers les zones des FDS.

Casier judiciaire du terroriste –  Nom de naissance : Fadl al-Rahman Abdul Majid – Date de naissance : 1971 à Lahore, Pakistan

Il est issu d’une famille religieuse de Lahore, a quitté l’école en dixième année pour travailler avec ses parents dans le commerce du fer et est marié à trois femmes. Il a rejoint l’organisation Lashgar Taiba pour combattre au Cachemire contre l’armée indienne pendant un an, puis est retourné au Pakistan. (…).

Les mercenaires de Daesh se déplacent en Turquie en tant que force organisée

Fadl al-Rahman a confirmé l’existence de réseaux organisés par Daesh :  « Quand nous sommes venus d’Istanbul à Adana, nous avons été choisis dans une grande maison. Les éléments de Daesh se déplaçaient comme une armée organisée, et leur style et leur facilité de mouvement nous ont surpris, comme si nous étions dans leur région. Ils nous menaçaient de tout dire à l’Etat turc si nous ne nous rendions pas à leurs ordres pendant notre séjour là-bas ».

Lors de son voyage en Syrie, Fadl al-Rahman a expliqué comment un groupe de plus de 50 éléments et familles s’étaient déplacés d’Adana dans la région d’al-Rai sans rendre de comptes, et comment l’armée turque avait éclairé les routes sombres à la frontière pour faciliter le passage des groupes de Daesh en Syrie.

« Nous avons été transportés en voiture d’Adana vers la frontière syrienne. Nous étions un groupe d’environ 50 personnes. Nous ne nous sommes pas arrêtés et n’avons rien demandé à personne. Nous n’avions pas l’impression d’être entrés sur le territoire syrien, mais quand nous sommes descendus, on nous a dit que c’était la ville d’al-Rai. Même les groupes qui nous ont suivis par d’autres routes de la Turquie à la Syrie nous ont dit que l’armée turque avait éclairé la route pour faciliter la route aux familles qui émigraient vers les zones d’influence de Daesh ».

Abu An’am al-Muhajer a déménagé d’al-Rai à Raqqa pour être transféré au sein de groupes à Mosoul, où il a remis tous ses documents et papiers et s’est inscrit comme immigrant dans les centres de l’organisation. Selon lui, après avoir passé près d’un an en Irak et y avoir suivi des cours de formation militaire, il a été transféré à Raqqa en raison des maladies dont il souffrait et a été affecté à la fabrication et à l’entretien des armes de guerre.

Il convient de mentionner que le mercenaire Fadl al-Rahman, nommé Abu An’am al-Muhajer, s’est livré avec un groupe de cinq membres alors qu’ils étaient chargés de surveiller et d’intercepter les personnes déplacées sur la rive orientale de l’Euphrate le 6 janvier 2019. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) les ont pris en embuscade le long des routes.

http://www.hawarnews.com/en/haber/pakistani-mercenary-we-move-in-turkey-as-organized-force-turkey-supports-us-h6327.html

 

 

Conférence-projection : La lutte kurde à travers la figure de Sakine Cansiz

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PARIS – Le jeudi 24 janvier, l’Union des Étudiant.e.s Kurdes de France UEKF organise une conférence-projection dans le cadre du projet « Des livres pour le Rojava ».
 
Voici les informations donné par UEKF concernant la soirée :
 
« Cette conférence aura lieu quelques jours après la date commémorative de l’assassinat des trois militantes Kurdes le 9 Janvier 2013 à Paris, Leyla Saylemez, Fidan Dogan et Sakine Cansiz. Cette dernière, Sakine Cansiz, aussi appelée Sara, était parmi les fondateurs et fondatrices du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) vers la fin des années 1970.
A travers sa figure et son parcours de vie dans le mouvement de libération kurde ayant durée plus de trente ans, nous pouvons retracer l’histoire et la raison d’être de cette lutte armée, qui aujourd’hui, malgré les grands dangers qui pèsent sur les populations kurdes, continue à se mener, jusqu’à changer les structures sociales de la société syrienne. Tout en faisant comprendre leurs légitimités, des minorités politiques commencent à s’auto-défendre pour une autodétermination et ceci grâce aussi à ce qu’ont entrepris les Kurdes. Ce sont les fruits de trente années de luttes, dont des personnes comme Sakine Cansiz ont permis les débuts et la prolongation. Nous diffuserons un film réalisé en la mémoire de Sakine Cansiz.
Cette conférence est la séance 1 du cycle de conférences-projections qui a lieu dans le cadre du projet Des livres pour Rojava. L’Union des Etudiants Kurdes (YXK), l’Union des Etudiantes Kurdes (J-XK) et Solidaires Etudiant-e-s Paris 8 organisent ensemble une campagne de dons afin de fournir une aide matérielle à l’Académie Mésopotamya de Qamishlo (Rojava).
 
Ce cycle sera composé de quatre séances autour de thématiques différentes mais toutes liées à la question kurde. Tout le projet se clôturera le 21 Mars 2019 à Paris 8 avec une fête, celle du Newroz.
 
Deux objectifs sont visés ; cela permettra de connaître la lutte kurde à travers son histoire et son actualité, tout en rendant possible le développement de cette campagne, qui est d’envoyer des liseuses électroniques à ces 35 étudiant-e-s/professeur-e-s de cette académie. Pour cela, une cagnotte en ligne ainsi qu’une autre matérialisée seront ouvertes, également, nous revendront tous les livres d’occasion déposés dans les locaux de Solidaires Etudiant-e-s ; cet argent récolté servira pour l’achat de liseuses et les frais de transports.
 
Nous espérons vous rencontrer nombreux et nombreuses lors de ces prochaines séances.
(Pour plus d’informations, contactez-nous par messages sur notre page) »
 
RDV à 18 heures, à l’Université Paris 8
93200 Saint Denis

Shehba, manifestation monstre contre l’occupation d’Afrin

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ROJAVA – SHEHBA – Des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre l’invasion d’Afrin par l’armée turque à l’occasion du premier anniversaire des attaques d’occupation.
 
Le 20 janvier 2018, à 16 heures, l’aviation militaire turque a lancé ses attaques contre Afrin en prenant pour cibles des civils, des sites historiques et des bâtiments publics à Afrin.
 
Des centaines de civils, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été blessés lors des attaques.
 
À l’occasion du premier anniversaire de l’invasion et du génocide, des centaines de milliers de réfugiés originaires d’Afrin et de Shehba, dans le nord et l’est de la Syrie, et des centaines de milliers de personnes protestent dans le monde contre l’invasion menée par l’État turc.
 
Le peuple a également réitéré sa détermination à libérer Afrin.
 
À Shehba, les commerçants ont baissé leurs rideaux lors du passage de la manifestation dans le quartier commerçant.
 
Les manifestants ont porté les portraits des combattants des YPJ Barîn, Avesta et des YPG Karker, Qehreman, Sîpan et tant d’autres qui sont tombés martyrs pendant les attaques de l’armée turque et de ses alliés mercenaires.
 
Lors du rassemblement qui a suivi la marche, Hevîn Muse, représentante du Kongreya Star du canton d’Afrin, a déclaré: « Nous libérerons Afrin avec l’esprit de résistance d’Avesta et de Barîn. Nous saluons le dirigeant du peuple kurde, Abdullah Öcalan, qui résiste dans la prison d’İmralı. »
 
Hesen Koçer, s’exprimant au nom du TEV-DEM, a déclaré: « La volonté d’un peuple éduqué selon la philosophie de Rêber Apo ne peut être brisée. Nous le répétons aujourd’hui et les habitants d’Afrin à Shehba le disent très clairement. »
 
Le rassemblement s’est terminé avec le slogan « Les martyrs de la résistance du siècle sont immortels ».
 

YPG : nous lutterons pour libérer Afrin en maintenant les acquis de la révolution

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SYRIE / ROJAVA – Le commandement général des YPG a déclaré qu’ils lutteraient pour libérer Afrin en insistant sur la résistance contre l’État turc : Nous déclarons que, dans le but de libérer Afrin et notre peuple, nous mènerons une grande lutte et résisterons à l’État occupant, qui utilise le langage de l’occupation et envisage de lancer des attaques. Nous maintiendrons les valeurs de notre peuple et les acquis de la révolution. »
 
Le commandement général des YPG a publié un communiqué à l’occasion du premier anniversaire des attaques de l’armée d’occupation turque et ses mercenaires contre Afrin
 
Voici le communiqué :
 
« Les développements dans le contexte de la révolution et de la lutte des peuples du nord et de l’est de la Syrie et du Kurdistan de Rojava pour créer l’unité des peuples en quête de liberté, la lutte qui a commencé à Rojava contre l’EI est devenue une lutte contre toutes les formes d’occupation.
 
L’Etat turc, qui s’efforce de démontrer son occupation de la région en tant que projet et dans le but de faire obstacle au projet démocratique dans la capitale kurde du Rojava, construit par notre peuple sur la base de la coexistence, a formulé le projet d’occuper le territoire de la Syrie et du Rojava au Kurdistan. L’Etat turc a lancé ses attaques le 20 janvier 2018 en coopération avec les forces qui l’ont toléré. Les combattants des «Unités de protection du peuple et des femmes» ont révélé une résistance héroïque pendant deux mois face aux tentatives de l’occupation. Notre peuple,de 7 à 70 ans, a joué un rôle important dans la résistance aux occupants qui utilisaient diverses armes lourdes, y compris l’aviation, et la technologie la plus avancée pour tuer notre peueple.
 
Afin d’éviter davantage de massacres parmi notre peuple, nos unités ont décidé le 18 mars de mettre fin à la première phase de la résistance et d’annoncer la deuxième phase qui se poursuit encore aujourd’hui. Afrin vit aujourd’hui sous différentes formes de violations et de nettoyage ethnique systématique, ainsi que des pillages, Afrin en a été victime en raison des pratiques de l’État fasciste turc.
 
En tant que YPG, YPJ, nous ne resterons pas les bras croisés. Nous déclarons que, dans le but de libérer Afrin et notre peuple, nous mènerons une grande lutte et résisterons à l’État occupant, qui utilise le langage de l’occupation et envisage de lancer des attaques. Nous maintiendrons les valeurs de notre peuple et les acquis de la révolution. »
 
 

La feuille de route de l’administration du Rojava pour les négociations avec le régime syrien

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SYRIE / ROJAVA – L’Administration autonome démocratique de la Syrie du Nord et d’Est a préparé les points qui seront discutés lors des négociations entre les représentants de l’Administration autonome et du régime syrien, qui comprennent plusieurs sujets, dont le plus important est l’unité territoriale de la Syrie, sa défense et l’éducation dans les régions gérées par l’administration autonome.
 
L’agence de presse Hawar a obtenu certains des éléments préparés par l’Administration autonome à soumettre au cours de ses négociations avec le régime syrien.
 
Parmi les éléments à fournir par l’administration autonome lors des négociations qui se dérouleront entre les représentants des deux parties, figurent :
 
1.Unité territorial de la Syrie. 
 
2 Le système syrien est une république démocratique et l’administration autonome en fait partie.
 
3 Les administrations autonomes ont des représentants au parlement central de Damas.
 
4 Outre le drapeau syrien, il devrait y avoir des drapeaux représentant les administrations autonomes.
 
5. La diplomatie dans les régions des administrations autonomes ne va pas à l’encontre des intérêts du peuple syrien et de la constitution.
 
6 Les forces démocratiques syriennes font partie de l’armée syrienne, chargée de protéger la frontière syrienne.
 
7. Les forces de sécurité intérieure dans les zones de l’administration autonome fonctionnent conformément aux conseils locaux, d’une manière qui ne soit pas en contradiction avec la constitution syrienne.
 
8. L’apprentissage dans la langue maternelle est la base de l’enseignement dans les domaines de l’administration autonome et l’arabe est la langue officielle dans toute la Syrie.
 
9. Dans les domaines de l’administration autonome, l’enseignement des langues locales est enseigné dans toutes les facultés.
 
10. Répartir les richesses syriennes dans les régions syriennes de manière équitable.
 

La police turque attaque un rassemblement de femmes pour Leyla Guven

TURQUIE – AMED – La police turque a attaqué la plate-forme des femmes de Dicle – Amed qui souhaitait se rassembler devant la prison de Diyarbakır, où la députée Leyla Güven est en grève de la faim depuis 74 jours contre l’isolement carcéral du dirigeant kurde Abdullah Ocalan. Environ 15 femmes ont été arrêtées.
La sécurité et la police anti-émeute sont intervenues violemment pour disperser le rassemblement des femmes.
 

La police turque a également levé la main sur la députée du HDP Diyarbakır, Remziye Tosun et lui a crié dessus. Tosun a été invitée à quitter les lieux par l’intervention violente de la police et a été aspergée d’eau par les canons à eau.

Via l’agence Mezopotamya 

« Aurore » de Demirtas sélectionné pour le Prix Montluc Résistance et liberté

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La page Facebook du Prix Montluc Résistance et liberté a annoncé que l' »Aurore », le recueil de nouvelles de Selahattin Démirtas, a été sélectionné pour le Prix Montluc Résistance et liberté 2019.
 
« L’Aurore » de Selahattin Demirtas (éd.Emmanuelle Collas) a aussi été sélectionné par le jury 2019.
 
« Ce recueil de nouvelles, c’est le cri de la part éclairée d’un pays. Ce livre, écrit en prison, est en train de devenir un cri de ralliement et d’espoir. Des histoires kurdes dédiées « à toutes les femmes qui ont été assassinées et qui ont été victimes de la violence ». L’auteur aurait pu nous livrer un récit pesant sur les crimes d’honneur, le travail des enfant, l’exil ou la guerre, dans la Turquie et la Syrie contemporaines bien au contraire : il lui donne un ton drôle et irrésistiblement tendre. Subversif et obsédant aussi.
 
Principal opposant au président Erdogan, seule voix progressiste de Turquie, Selahattin Demirtas est actuellement incarcéré depuis le 4 novembre 2016 dans la prison de type F, réservée aux prisonniers politiques, d’Edirne. Kurde de Turquie, avocat de formation, il est le leader charismatique du HDP (Parti démocratique des peuples), dont il fut le co-président et député jusqu’en février 2018.
 
C’est lui qui a mené le HDP vers la victoire contre Erdogan en juin 2015. Ce parti d’opposition pro-kurde est le troisième du pays, le plus progressiste du Proche-Orient, ancré à gauche, défenseur de la minorité kurde et abordant les questions féministes ou LGBT. Selahattin Demirtas a été emprisonné après la levée d’immunité des députés du HDP par le président Erdogan dans le cadre des purges qui ont suivi le putsch manqué de 2016. Il est accusé de diriger une organisation terroriste, d’incitation à la haine et à la révolte, d’apologie de crime et des criminels… Il risque une peine de prison de 142 ans ».
 

PCF : La députée HDP, Leyla Güven est au seuil de la mort

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FRANCE – Parti Communiste Français a publié un communiqué pour attirer l’attention sur la situation critique de la députée kurde Leyla Guven.
 
Voici le communiqué du PCF :
 
« La députée Leyla Güven du HDP (Parti démocratique des peuples, Turquie) est désormais entrée dans une phase de coma après près de 75 jours de grève de la faim. Ses jours sont désormais comptés. Avec 226 prisonniers, elle réclame la fin de l’isolement du leader du peuple kurde Abdullah Ocalan emprisonné sur l’ïle d’Imrali en violation de toutes les règles internationales.
 
La Turquie de Recep Tayyip Erdogan porte la responsabilité entière du nouveau drame qui frappe le peuple kurde.
 
Le Parti communiste français (PCF) et le député européen, Patrick Le Hyaric, directeur du journal l’Humanité, ne cessent depuis plusieurs semaines, aux côtés des organisations kurdes et démocratiques turques, d’alerter les autorités françaises et européennes afin qu’elles fassent pression sur Ankara.
 
La dictature islamo-conservatrice montre ainsi son vrai visage, celle d’un régime qui piétine les droits humains dans l’indifférence généralisée. Il est grand temps que cela cesse.
 
L’arrogance et la violence envers tous les démocrates de Turquie et plus particulièrement les femmes, le retour de la torture dans les prisons, les agressions contre le Rojava (Syrie) avec des supplétifs djihadistes, doivent conduire les démocraties à mettre au ban le pouvoir de l’AKP.
 
Le PCF appelle à manifester place de la République, le 20 janvier 2019 dès 13h, pour éviter un nouveau crime et clamer #StopERDOGAN afin que prévalent enfin dans la région la paix, la justice, le respect du droit international et le droit des peuples. »
 
PCF – Parti Communiste Français
Paris, le 20 janvier 2019

Un an d’occupation turque à Afrin

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Il y a un an, l’armée turque a lancé ses attaques contre la région d’Afrin. Les attaques devaient ouvrir la voie à l’invasion terrestre d’Afrin par la Turquie et ses alliés mercenaires.
 
A Afrin, une tragédie humaine a eu lieu devant les yeux du monde. Les cas de destruction, d’enlèvement, de rançon, de viols et de destruction systématique de la nature augmentent de jour en jour.
 
Depuis le 18 mars, le canton d’Afrin, dans le nord de la Syrie, est occupé par les soldtas, les mercenaires et les djihadistes de la Turquie. Depuis un an déjà, les informations faisant état de victimes de torture, de pillages, de vols, d’enlèvements et de répressions violentes n’ont pas cessé. De nombreuses personnes qui ne voulaient pas quitter Afrin lors de l’évacuation de mars ont dû fuir plus tard en raison des atrocités commises par les forces d’occupation.
 
L’État turc a attaqué Afrin par voie aérienne et terrestre le 20 janvier. Des milices d’Al-Qaïda, d’Al-Nosra ou de l’État islamique (DAESH), ont été incorporées dans les groupes de la soi-disant « Armée syrienne libre » (ASL) et ont dirigé l’opération d’occupation de la Turquie contre Afrin. Des hommes, des femmes et des enfants ont été tués sans discernement. Après que les groupes salafistes soient entrés dans la ville d’Afrin le 18 mars, la destruction des symboles de l’autonomie gouvernementale et le pillage de la ville ont commencé. Les puissances mondiales, les États-Unis, l’Union européenne et l’ONU, qui craignaient elles-mêmes la propagation du modèle de démocratie de base, ont accepté par leur silence les massacres, les meurtres, les pillages et les expulsions.
 
Le président turc a qualifié les milices de pillage et d’assassinat de « forces nationales » de style néo-ottomane. Ces milices ont été chargées de modifier la démographie de la région par des massacres, des expulsions, des pillages et des occupations.
 
Alors que le monde ferme les yeux sur le nombre croissant de crimes dans la ville, ceux qui ont refusé de quitter Afrin ont été contraints de fuir après le 18 mars sous la torture, la répression, les enlèvements et les meurtres. À la place de la population évadée d’Afrin, les milices de l’ASL et leurs familles évacués de Ghouta conformément à un accord avec la Russie y ont été installés. Il y a 41 000 personnes et la politique de peuplement est toujours en cours. Les milices de la Ghouta sont des djihadistes des groupes Faylaq al-Rahman, Jaisal al-Islam, Tahrir al-Sham et Ahrar al-Sham. Ils ont également commencé à terroriser les personnes qui restaient à Afrin et à piller tout ce qui restait comme « butin de guerre ». Les opposants ont été torturés et enlevés, tandis que des cimetières, des lieux sacrés et historiques ont été dévastés et que des objets antiques ont été volés et vendus. La langue kurde a été interdite et les gens ont été forcés d’utiliser les langues arabe et turque. Les drapeaux turcs et de photos d’Erdoğan a été rendus obligatoire dans les lieux publics. En particulier, les localités alévies et yézidies ont été complètement dévastées.
 
Les attaques contre la mémoire culturelle comprenaient la destruction de :
 
– Le cite archéologique d’Ain Dara construite avant 1 300 avant JC, près du village de Girê Darê,
 
– Le site hurrien Nebî Hûrî ou Cyrrhus construit en 2500 avant JC, reconnu par l’UNESCO comme lieu de protection au Moyen-Orient
 
– L’église romane du village de Kalutê à une trentaine de kilomètres au sud d’Afrin,
 
– un château,
 
– une église
 
– de nombreux autres bâtiments historiques de l’époque romaine dans le village d’Elbîzka situé à 40 kilomètres au nord-ouest d’Afrin,
 
– des bâtiments historiques de la période de Mitanni dans le village de Kolpe, à 15 kilomètres au sud-est d’Afrin.
 
Alors que les bâtiments historiques millénaires d’Afrin ont été délibérément détruits, des morceaux d’objets et des structures ont été volés par des membres de l’armée syrienne libre (ASL) et vendus en Turquie. La majorité des objets ont été emportés à Istanbul, Ankara et Izmir. À ce jour, environ 16 000 objets historiques d’Afrin auraient été emportés en Turquie. Le directeur du Musée de la Syrie, Mehmud Hemûd, a déclaré que le nombre de pièces volées devait dépasser 16 000 pièces et a expliqué que le « Comité d’enquête sur les objets volés » n’avait pas encore été en mesure de produire un décompte final.
 
Les forces d’occupation ont également détruit des sites religieux, parmi lesquels :
 
– Le cimetière Şêx Zêd dans le district de Zêdiyê à Afrin,
 
– Le cimetière Şehîd Seydo à Jindires,
 
– Le cimetière de Rajo,
 
– La tombe du docteur Nurî Dersimi sur la route de Meydankê.
 
À Afrin et dans les environs, douze cimetières yézidis ont été dévastés. Les points de contrôle militaires ont été construits sur les cimetières détruits qui sont; le cimetière de Şêx Berekat près de Basufan, le cimetière de êx Rikab près de iriadiriyê, le cimetière de Şêx Elî à Basufan, le cimetière de Çelxane près de Qîbarê, le cimetière de êx Kursi près de la ville d’Altlib, Qestel Cindo, le cimetière Şêx Seyda près de Feqîra, le cimetière Bîr Cefer près de Meşla, le cimetière Şêx Xerbî de Sinka et le cimetière de Hogir près de Cirne.
 
Au cimetière Şêx Berekat, l’armée turque a construit une base.
 
Les Yézidis et les Alévis qui restent à Afrin sont forcés de se convertir à l’islam. Ceux qui refusent sont attaqués, torturés, insultés et volés. 22 villages essentiellement yézidis d’Afrin ont été complètement détruits par l’armée turque et ses milices et déclarés zones réglementées. Selon certaines informations, des mosquées sont en construction dans ces villages.
 
Les noms des 22 villages autour d’Afrin où vivent 25 000 Yézidis et des musulmans sont les suivants : Basûfanê, Feqîra, Elî Qîna, Qestel Cindo, Qîbarê, Xezawiye, Buric Ebdalo, Qitmê, Ên Darê, Tirindê, Sînka, Kefer Zêt, Îska, adîr, Kîmarê, Çeka, Aşka Rojal,
 
L’armée turque aurait construit des bases dans deux de ces villages où vivent seulement des Yézidis, Elî Qîna et Qestel Cindo.
 
La nature a également été lourdement endommagée par les forces d’occupation à Afrin.
 
Pendant une année, on suppose que plus de 9 000 arbres ont été brûlés ou abattus sur le territoire d’Afrin. Des lieux historiques ont été pillés, des artefacts historiques – patrimoine commun de l’humanité – ont été pillés et envoyés à l’étranger, et une zone de plus de 5 hectares a été incendiée.
 
Selon des sources locales à Afrin, les forces d’occupation auraient abattu les pylônes électriques le long de la route reliant les districts de Mabata à Shiye. De plus, des fils électriques ont également été volés.
 
Les envahisseurs ont abattu des centaines d’oliviers pour ouvrir des routes menant à Afrin depuis les villages frontaliers des districts de Shiye et de Jindires.
 
Les forces d’occupation ont incendié des dizaines d’oliviers et de vastes étendues forestières sur le mont Qaziqlê, dans le district de Jindires, et sur la colline située dans le quartier de Mahmudiyah, dans le centre-ville d’Afrin.
 
Les envahisseurs continuent également à piller la récolte d’olives sur le territoire d’Afrin. Les responsables du Comité de l’agriculture du canton d’Afrin ont déclaré que les envahisseurs avaient confisqué 90% de la récolte d’olives dans la région, ce qui équivaut à 100 millions de dollars américains.
 
Les envahisseurs ont volé les olives dans les districts de Bilbile et Rajo. En conséquence, les bandes Asîfet al-Shemal, Ahrar al-Sharqiya et Sultan Murad pillent les olives avec leurs familles.
 
Les mercenaires saisissent également l’huile d’olive produite par la population locale. Les gangs de Fırqat al-Hamza prélèvent une rançon de 1 000 livres syriennes pour chaque baril d’huile d’olive des familles.
 
Au cours de cette période, les forces d’occupation ont enlevé 2 350 civils. Le sort de 835 d’entre elles, dont 139 femmes, restent inconnus.
 
Les noms des écoles et des rues d’Afrin étaient l’une des principales cibles de la politique de turquification menée pendant l’occupation. Des affiches du président turc Erdogan et des drapeaux de l’État turc flottent dans les rues et les routes du district de Siye.
 
L’État turc approfondit chaque jour les politiques d’assimilation sociétale et culturelle d’Afrin et impose la langue turque et l’identité turque à la population afin de favoriser l’assimilation et le nettoyage ethnique.
 
Les drapeaux turcs accrochés partout à Afrin sont des symboles de l’invasion de la ville. L’état turc a commencé à mettre en place des panneaux en turc et en arabe pour toutes les institutions de la ville et vise à éradiquer le kurde au moyen de telles pratiques.
 
Dans le cadre de ces pratiques rappelant le plan de réforme oriental de l’époque, tous les noms de rues ont été changés en turcs. La statue du forgeron Kawa, qui était le symbole de la ville, a été abattue et les soldats turcs et leurs bandes alliées ont changé le nom du rond point par le «rameau d’olivier». Le nom de la rue Wetanî a été remplacé par «Recep Tayyip Erdogan».
 
L’état turc a envoyé du matériel éducatif en turc dans les écoles, institutions fondamentales utilisées comme outils d’assimilation. Les envahisseurs forcent les enfants arabes et kurdes à apprendre le turc et ont interdit la langue kurde.
 
Les attaques d’assimilation et de nettoyage ethnique menées par l’État turc ne se limitent pas à l’affichage des portraits d’Erdogan et à l’obligation de la langue turque dans l’éducation et la vie quotidienne. Une autre preuve de la turquification forcée est la carte d’identité turque remise aux habitants d’Afrin qui indique qu’ils sont des «étrangers».
 
La situation est particulièrement difficile pour les femmes. Selon des informations rapportées, des dizaines de filles et de femmes ont été enlevées jusqu’à présent dans la ville d’Afrin, envahie le 18 mars. Elles sont actuellement détenues dans des maisons situées près de la rue Vilayat, dans le centre-ville, et soumises viols systématiques de la part des soldats de la Turquie.
 

Le Parti de Gauche : Leyla Guven ne doit pas mourir

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Voici le communiqué du Parti de Gauche :

Le Parti de Gauche réitère son soutien total à Leyla Guven et aux milliers de prisonniers politiques en Turquie et enverra ce vendredi une délégation de soutien composée de Danielle Simonnet et Jean-Christophe Sellin à Diyarbakir.

Il réitère les demandes de Jean-Luc Mélenchon et Eric Coquerel adressées hier à Jean-Yves Le Drian. La France doit interpeler en urgence la Turquie pour que Leyla Guven ait une chance de survivre. Le silence officiel et des médias sur son sort et celui de l’ensemble des prisonniers politiques en Turquie doit prendre fin.

Le Parti de Gauche appelle enfin à participer au Rassemblement de soutien à Leyla Guven organisé ce dimanche 20 janvier à 13h Place de la République à Paris. »

Députée suédoise : La demande de Leyla Güven est la mienne

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SUÈDE – STOCKHOLM – Leyla Güven est au 74e jour de la grève de la faim contre l’isolement d’Abdullah Öcalan.
 
La solidarité internationale de soutien à la députée HDP Leyla Güven, qui est en grève de la faim dans la prison d’Amed, où elle est incarcérée, demandant la fin du régime d’isolement imposé au chef du peuple kurde, Abdullah Öcalan, grandit de jour en jour.
 
La députée suédoise de gauche, Ilona Szatmari Waldau a appelé à la satisfaction de la demande de Leyla Güven.
 
Dans un message vidéo publié sur son compte de réseau social, la députée suédoise a rappelé que la grève de la faim de Güven se poursuit depuis plus de 70 jours et a déclaré : « Je soutiens Leyla Güven. Je veux qu’elle mette fin à la grève de la faim. Je veux que sa demande soit satisfaite. Sa demande est ma demande. Abdullah Öcalan devrait être autorisé à rencontrer sa famille et ses avocats. »