KURDISTAN. Écocide: L’armée turque ouvre le feu pour disperser des villageois kurdes défendant leur forêt
SYRIE. Les rescapés de la côte syrienne remercient leurs « frères kurdes »
ROJAVA. Un drone turc tue un civil kurde dans la campagne d’Hasakah
SYRIE / ROJAVA – Un drone turc vient de tuer un civil kurde qui circulait à moto dans la campagne de Hasakah, dans le nord et de l’est de la Syrie.
Un drone turc a visé les environs du village de Khirbet Jamous, dans la campagne de Hassaké, dans le canton de Jazira.
Selon les premières informations obtenues par l’agence ANHA, l’attaque a entraîné la mort d’un civil kurde prénommé Medenî. (ANHA)
KURDISTAN. Une délégation de DEM Parti et du DBP se rend au Bashur
TURQUIE. Poursuites contre le Comité organisateur du Newroz d’Istanbul



TURQUIE. Protestations Imamoglu: plusieurs journalistes arrêtés
TURQUIE – Depuis hier soir, on assiste à une violence policière ciblant les manifestants et les journalistes lors de protestations provoquées par l’arrestation illégale d’Ekrem İmamoğlu, Maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, accusé de terrorisme et de corruption pour avoir fait alliance avec les Kurdes lors des élections municipales. Par ailleurs, de nombreuses personnes, dont neuf journalistes couvrant les protestations Imamoglu ont été arrêtées violement lors de raids menés à Istanbul et Izmir.
Ce matin, la police a arrêté neuf journalistes lors de raids matinaux menés à Istanbul et Izmir. Parmi les journalistes arrêtés, il y a l’éminent photojournaliste Bülent Kılınç et le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül. Par ailleurs, hier soir, des policiers ont frappé les femmes journalistes de BirGün, Ebru Çelik et Deniz Güngör qui couvraient le rassemblement organisé à Saraçhane.
La police a arrêté neuf journalistes lors de raids matinaux dans plusieurs villes, ciblant ceux qui avaient couvert les manifestations après l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu. De plus, un journaliste a été placé en garde à vue sur le lieu de la manifestation la nuit dernière.
Les arrestations ont eu lieu alors que les manifestations se poursuivent à travers le pays, en particulier sur la place Saraçhane d’Istanbul, près du bâtiment de la municipalité métropolitaine.
Parmi les personnes arrêtées figuraient des photojournalistes qui documentaient la réaction de la police aux manifestations. Les autorités n’ont pas révélé les charges précises retenues contre eux.
Depuis le début des manifestations le 19 mars, plusieurs journalistes ont été blessés lors des interventions policières alors qu’ils couvraient les événements sur place. La police aurait également endommagé le matériel des journalistes dans certains cas. Ces incidents ont été condamnés par les syndicats de journalistes.
À Istanbul, parmi les personnes arrêtées figurent le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül, le reporter de Now Haber Ali Onur Tosun, les photojournalistes Bülent Kılıç, Zeynep Kuray et Hayri Tunç, ainsi que les photographes municipaux Kurtuluş Arı de la municipalité métropolitaine d’Istanbul et Gökhan Kam de la municipalité de Bakırköy. Zişan Gür, journaliste pour Sendika.org, a été arrêté alors qu’il couvrait les manifestations à Saraçhane.
À Izmir, le photojournaliste Murat Kocabaş et le chroniqueur de BirGün Barış İnce, également à la tête de la branche d’Izmir du Parti de gauche (SOL), ont été arrêtés. La police a également perquisitionné le domicile du journaliste Emre Orman, mais celui-ci n’était pas présent au moment des faits.
« La sécurité des journalistes est en danger »
Les organisations de défense de la liberté de la presse et les syndicats de journalistes ont condamné ces arrestations. Erol Önderoğlu, représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, a déclaré : « Les attaques contre les journalistes ne montrent aucun signe de ralentissement. Leur sécurité et leurs droits sont bafoués. Nous appelons le ministre de l’Intérieur à mettre fin à ces violations. »
Le Syndicat des journalistes de Turquie (TGS) a déclaré : « Les journalistes qui s’acquittent de leur devoir d’information sont pris pour cible. Cessez votre politique de pression et de censure contre la presse. »
Le Syndicat de la presse de la Confédération des syndicats progressistes (DİSK Basın-İş) a déclaré : « L’arrestation de journalistes lors de perquisitions à leur domicile constitue une atteinte à la liberté de la presse et au droit du public à l’information. Réduire les journalistes au silence ne masquera pas la vérité. » (Bianet)
La Russie a livré un réfugié kurde à la Turquie
ISTANBUL – La Russie a livré à la Turquie le militant kurde, Nasır Yağız, qui avait fait une demande d’asile en Russie pour échapper à la prison en Turquie.
TURQUIE. Protestations Imamoglu: Violences policières et arrestations de journalistes et manifestants
TURQUIE – Les arrestations massives et les violences policières ayant causé de nombreuses morts civiles lors des protestations du park Gezi de 2013 sont-elles de retour dans l’Ouest de la Turquie? En effet, on assiste à une violence policière qui n’épargne ni les journalistes, ni les défenseurs des droits humains lors des manifestations provoquées par l’arrestation illégale d’Ekrem İmamoğlu, Maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, pour avoir fait alliance avec les Kurdes lors des élections municipales.
Hier soir, de nombreux manifestants ont été arrêtés et ou tabassés violemment par la police turque à Istanbul et Ankara notamment. On signale plusieurs blessés, dont certains dans un état grave. Des journalistes couvrant les protestations n’ont pas été épargnés par la police qui a violenté plusieurs d’entre eux, avant d’en détenir certains ce matin, dont l’éminent photojournaliste Bülent Kılınç et le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül.
Ce matin, les journaliste de NOW Onur Ali Tosun, le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül, le photojournaliste indépendant Bülent Kılınç et la journaliste Zeynep Kuray ont été arrêtés lors de perquisitions à domicile. Leur crime est de couvrir les manifestations populaires anti-gouvernementales.
Violences policières dans de nombreuses villes de Turquie
FRANCE. Des milliers de Kurdes célèbrent le Newroz en région parisienne
PARIS – Danses, chants, slogans, feu de joie… samedi 22 mars, des milliers de Kurdes de la région parisienne ont célébré le Newroz (Nouvel-an kurde) à Villiers-le-Bel dans une ambiance enflammée malgré un ciel menaçant.
Le samedi 22 mars, des milliers de Kurdes de la région parisienne et leurs ami-e-s se sont rassemblés à Villiers-Le-Bel pour célébrer le Newroz organisé par le Conseil démocratique kurde (CDK-F) et le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F).
Les célébrations ont commencé par une minute de silence à la mémoire des martyrs de la révolution du Kurdistan.
Le discours d’ouverture de l’événement a été prononcé par les coprésidents du CDK-F, Xane Akdoğan et Şahin Polat. Les coprésidents ont souligné que Newroz est une fête de résurrection et de liberté, et ont félicité le peuple du Kurdistan, en particulier le leader Ocalan.
Le maire de Villiers Le Bel, Djida Tachtach, qui a assisté à la célébration, a déclaré qu’il était honoré d’accueillir ceux qui sont venus dans la région pour la journée de la résurrection et de la liberté kurde et a salué les célébrations de la liberté du peuple kurde qui se déroulent depuis des milliers d’années.
La maire de Saint Denis, Sonia Benacer, a déclaré que Newroz est une fête pour tous ceux qui recherchent la liberté aujourd’hui et a exprimé son plaisir de participer à la fête de la résurrection du peuple kurde.
Le député du Parti socialiste Romain Eskenazi a célébré la fête du Newroz des peuples et des opprimés, affirmant qu’ils renforceront leur solidarité jusqu’à ce que la lutte du peuple kurde atteigne la liberté.
Zübeyir Aydar, membre du Conseil exécutif du KCK, a également prononcé un discours. Aydar a déclaré : « Je félicite tous les résistants en prison, les combattants de la liberté, ceux qui résistent actuellement dans les montagnes et tous les Kurdes, à commencer par le leader Apo, pour leur fête du Newroz. Au Kurdistan, un magnifique Newroz a été célébré dans tout le Kurdistan, à commencer par le Rojhelat, et en Europe. Des millions de Kurdes sont descendus dans la rue pour soutenir leur leader. Ce Newroz est très significatif et a été célébré magnifiquement. (…) Quatre parties du Kurdistan sont actuellement debout. Le peuple kurde a montré qu’il n’acceptera rien au Moyen-Orient sans le Leader [Ocalan]. Le premier sens du Newroz est de soutenir le leader Apo [Abdullah Ocalan], ceux qui résistent et les révolutionnaires. Le Newroz de 2025 a une signification plus profonde que les autres. Nous en sommes conscients et nous le savons. Comme tout notre peuple, nous recevons ce message clairement. Nous agirons également en fonction du message que notre peuple nous transmet. Tout le monde à Amed [Diyarbakir] attendait que le message du leader soit lu. Mais l’État turc affirme qu’un processus est en cours. (…) Ils n’ont même pas permis à un message du Leader d’atteindre Amed.
23 jours se sont écoulés depuis le message du leader Apo. Le chef Apo a lancé un appel. Le nom de l’appel était « Paix et société démocratique ». C’était un appel basé sur la structuration de la société kurde. L’objectif premier de l’appel est de construire la paix ; Le deuxième objectif est la formation d’une société démocratique, c’est-à-dire la solution du problème kurde sur une base démocratique. Ceux qui sont contre nous savent comment ils appellent cela. Mais le Mouvement pour la liberté lance cet appel à une solution. Les dirigeants lancent cet appel à une solution, mais ceux qui sont contre nous n’ont pris aucune mesure, même si 23 jours se sont écoulés. Notre Mouvement pour la Liberté a donné un message disant : « Nous acceptons l’appel de notre Leader, nous soutenons notre Leader, nous mettons fin à cette guerre. » Plus important encore, dans la première semaine après l’appel, les conditions de notre leader ont dû être modifiées et notre leader a dû parler à tout le monde. Il avait besoin de parler à notre mouvement, aux politiciens, aux universitaires et aux avocats. Mais l’État n’a pris aucune mesure, l’isolement continue toujours.
Deuxièmement, l’État devait former une commission au sein du Parlement et se concentrer sur ce point. Quels types de changements devaient être apportés aux lois, comment ce problème devait être résolu, quel type de travail devait être fait pour créer l’infrastructure nécessaire à cela, aucune mesure n’a été prise sur cette question non plus. Malgré cela, ils n’ont toujours pas arrêté la guerre, ils la continuent. La guerre au Rojava, au Bakur et au Bashur est toujours en cours. Nos amis et notre peuple devraient être rassurés à cet égard. Nous, en tant que mouvement, en tant que peuple kurde, n’accepterons pas cette situation. S’il y a une crise, nous provoquerons une crise. Nous ne prendrons pas une telle mesure unilatérale. Il faut que ce soit à double sens, la liberté est à double sens. Soit ils parviendront à la paix ou à un accord, soit nous réexaminerons la situation en fonction de leur attitude. Par conséquent, notre peuple peut être rassuré, nous ne prendrons aucune autre mesure. Nous ne ferons aucun pas comme ils le souhaitent. Ils lancent un appel frivole à « venir dissoudre le PKK à Malazgirt ». Malazgirt est à nous, il appartient à notre peuple, nous sommes toujours là. Nous n’irons pas à Malazgirt à votre appel. Ça ne marche pas comme ça, de qui te moques-tu ? Notre peuple devrait donc être rassuré. (…) »
Le député de France Insoumise, Carlos Bilango et le représentant du groupe antifasciste Hüseyin Ceyhan ont également prononcé des discours lors de l’événement. Dans le message lu au nom du PAJK, la fête du Newroz du peuple kurde et des peuples du Moyen-Orient a été célébrée et le message du 8 mars de la Journée internationale de la femme du leader Ocalan a été partagé.
Les artistes Helbest Arî, Mem û Zîna Botanî, Dîno et Serhado ont enchanté le public avec leurs performances musicales. Les célébrations se sont terminées par des danses folkloriques kurdes (govend) et une performance d’un groupe de danse tamoule a ajouté de la couleur à l’événement. (ANF)
BELGIQUE. Des milliers de Kurdes ont célébré le Newroz à Bruxelles
BELGIQUE – Ce dimanche, des milliers de Kurdes ont célébré le Newroz (nouvel-an kurde) dans le parc du Cinquantenaire, à Bruxelles.
À Bruxelles, une foule immense a célébré Newroz avec enthousiasme cette année sous le slogan « Leadership libre, société démocratique ».
La célébration a eu lieu dans le parc du Cinquantenaire, construit en 1880 pour commémorer le 50e anniversaire de l’indépendance de la Belgique.
Pour l’événement du Newroz, une scène a été installée devant le Monument de l’Indépendance et une banderole a été accrochée avec la dernière photo d’Abdullah Öcalan d’İmralı et les mots « Newroza Azadiyê Pîroz Be ! » (Joyeux Newroz de la liberté !).
Des centaines de personnes venues de différentes villes de Belgique ont rempli la zone dès les premières heures du matin, vêtu-e-s de vêtements traditionnels kurdes et portant des drapeaux du PKK, du PJAK, du YPG, du YPJ et du TJK-E.
La célébration a débuté par une minute de silence et les salutations du comité organisateur. L’enthousiasme a atteint son paroxysme avec les chansons du chanteur Xelil Sadiq.
Dans son discours lors de l’événement, le coprésident du KNK (Congrès national du Kurdistan), Ahmed Karamus, a souligné l’importance du Newroz et a rappelé « l’appel à la paix et à la société démocratique » d’Abdullah Öcalan rendu public le 27 février.
Karamus a déclaré que des millions de personnes ont répondu à l’appel d’Öcalan sur les places du Newroz et que cet appel a ouvert la voie à la construction d’une société démocratique. Il a affirmé qu’une solution à la question kurde est possible par la lutte et la construction d’une société démocratique.
Karamus a déclaré que le message d’Öcalan avait résonné dans le monde entier et que le peuple kurde avait une opportunité historique devant lui.
Soulignant que la lutte doit être intensifiée afin de profiter de cette opportunité, Karamus a appelé les peuples de Turquie à adhérer à la demande de paix et de liberté du peuple kurde.
« Nous devons lutter davantage pour renforcer la main du leader Öcalan, pour alléger son fardeau et pour assurer sa liberté physique », a déclaré Karamus et a félicité les participants à l’occasion du Newroz.
L’événement s’est terminé par l’allumage du feu du Newroz. La célébration enthousiaste s’est achevée par la performance des artistes Berivan Turhan, Ali Jiyan et Mustafa Altun.
MARSEILLE. Des milliers de Kurdes célèbrent le Newroz à Marseille




Joel Duto, Jeremy Bacchi, Sébastien Delogu et Saïd Ahamada sont montés sur la scène pour apporter leur soutien au peuple kurde en ce jour de fête.




TURQUIE. Les Kurdes veulent la participation active du régime aux pourparlers de paix
TURQUIE – Devant des centaines de milliers de Kurdes célébrant le Newroz (Nouvel-an kurde) à Istanbul, ancienne maire de Diyarbakir, Gültan Kışanak a invité le gouvernement turc à participer activement aux pourparlers de paix engagés avec le PKK.
Les célébrations du Newroz à Istanbul, organisée par le Congrès démocratique des peuples (HDK) sous le slogan « Société démocratique pour la liberté », se poursuit avec la participation de centaines de milliers de Kurdes.
S’exprimant ici, Gültan Kışanak, ancienne prisonnière politiques, élue et militante du Mouvement des femmes libres (TJA), a déclaré : « Vous écrivez l’histoire aujourd’hui. Les Kurdes sont là, debout, réclamant leur liberté. »
Gültan Kışanak a déclaré : « Nous avons été éprouvés par toutes sortes de maux, mais nous n’avons pas renoncé à notre identité et à notre combat. Ouvrez les portes des prisons, créez les conditions pour que M. Öcalan puisse mener à bien ce processus. M. Öcalan a appelé à la paix et à une société démocratique. Les jeunes ouvriront la voie à une politique démocratique. Nous voulons une paix honorable. Nous voulons être des citoyens égaux. Nous voulons que cesse l’oppression de notre langue, de notre culture et de notre identité. »
La femme politique kurde a souligné qu’ils prônaient la paix plutôt que la guerre, ajoutant : « M. Öcalan a lancé un appel crucial en faveur d’une alliance kurdo-turque. Il est temps pour Ankara de franchir une étape. Ankara doit entendre la voix des peuples, la voix du Rojava. Ouvrez la voie à M. Öcalan et construisons ensemble un avenir libre et égalitaire. »
Kezban Konukçu, députée du Parti DEM, a déclaré : « Malgré les plans de démantèlement, notre peuple a résisté et est parvenu à ses fins. Nous, le HDK, allons certainement gâcher ce match. Tous les peuples veulent une citoyenneté égale. Aujourd’hui, Ekrem İmamoğlu a été emprisonné sur la base d’accusations mensongères. Nous sommes favorables à une lutte commune. En tant que femmes et jeunes, nous lutterons et nous gagnerons à coup sûr. »
Ali Kenanoğlu, co-porte-parole du HDK, a déclaré : « Le HDK, c’est le peuple. Le HDK, c’est des millions de personnes, et on ne peut pas l’emprisonner. Une opération vient d’être menée contre la volonté du peuple d’Istanbul. Nous nous opposons au coup d’État chaque jour. Nous considérons ce qui a été fait contre Istanbul et contre le « Consensus urbain » comme un coup d’État. Ce coup d’État est également une provocation contre l’appel à la paix de M. Öcalan. » (ANF)