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Le groupe d’amitié kurde au PE condamne l’invasion du Kurdistan irakien par la Turquie

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Le groupe d’amitié kurde au Parlement européen a publié un communiqué condamnant l’invasion par la Turquie du Kurdistan d’Irak.
 
Le bureau du Groupe d’amitié kurde au Parlement européen a publié un communiqué concernant la dernière opération militaire transfrontalière de la Turquie, qui viole le droit international. Bien que la Turquie justifie son opération par le « droit à la légitime défense », des membres du groupe d’amitié kurde au Parlement européen rappellent que l’opération transfrontalière au Kurdistan irakien viole le droit international et dévoile les ambitions impériales du président Erdogan.
 
Voici le communiqué co-signée par Andreas Schieder (S&D, Autriche), François Alfonsi (Verts/ALE, France) et Nikolaj Villumsen (GUE/NGL, Danemark), membres du Groupe d’amitié kurde au Parlement européen:
 
« Alors que tous les regards sont tournés vers la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine, d’autres actes d’agression ont lieu au Sud-Kurdistan/Nord de l’Irak que nous ne devons pas ignorer. Nous, le Groupe d’amitié kurde au Parlement européen, condamnons fermement ces attaques injustifiées et cette nouvelle invasion transfrontalière par la Turquie.
 
La dernière opération de la Turquie a commencé dans la nuit du dimanche 17 avril et a visé les zones où le PKK a ses bases. Des avions de chasse, des hélicoptères, des drones armés et des troupes au sol ont été déployés. Jusqu’à présent, les attaques se sont concentrées sur la région de Zap, mais l’armée turque a l’intention d’étendre sa guerre plus loin.
 
Ces dernières années, les attaques de la Turquie se sont intensifiées et ont eu un impact terrible sur les civils de la région. Outre les morts et les blessés civils, des milliers de personnes ont été déplacées et des centaines de villages abandonnés. L’agriculture locale a été dévastée et les forêts détruites.
 
Ankara justifie ces attaques par le « droit à la légitime défense », mais les ambitions impériales sous-jacentes ressortent clairement des faits sur le terrain – où la Turquie a construit un vaste réseau de bases militaires en expansion – ainsi que des propres déclarations du président Erdoğan sur le redécoupage des frontières du traité de Lausanne.
 
Parallèlement à l’invasion turque du sud du Kurdistan et du nord de l’Irak, la Turquie continue d’attaquer le nord-est de la Syrie et, en Turquie, les répressions se poursuivent contre le Parti démocratique des peuples (HDP) et les militants politiques. Tout cela peut être considéré comme une tentative de gagner un soutien électoral en mobilisant un nationalisme turc intolérant et agressif.
 
De nombreux gouvernements européens se sont tournés vers la région du Kurdistan pour apporter la stabilité en Irak, mais ces attaques risquent de renforcer l’instabilité dans le pays et au-delà.
 
Nous demandons à tous d’attirer l’attention sur cette attaque militaire illégale de la Turquie et sur les risques qu’elle comporte, et de souligner que la seule solution pour la paix dans la région réside dans une reprise des négociations – dans lesquelles le PKK a montré qu’il était prêt à s’engager – et dans une solution politique à la « question kurde ».
 
Communiqué publié le 21 avril sur le blog de François Alfonsi
 

124ème année du journalisme kurde

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Aujourd’hui marque le 124e anniversaire du journalisme kurde. Le premier journal « Kurdistan » fut publié en Égypte, par Mikdad Badirkhan en 1898. Cette journée est célébrée comme la Journée du journalisme kurde.
 
Le premier journal en langue kurde, « Kurdistan » a été publié le 22 avril 1898, au Caire, par les frères Mikdad et Ebdulrehman, fils de Bedir Xan (Ou Bedir Khan), un notable kurde exilé. « Kurdistan » a été publié par des Kurdes chassés de leurs terres par les Ottomans.
La date de la création du journal « Kurdistan », fondé sous les auspices de la famille Bedirxan (BedirKhan), est célébrée comme étant le jour de la naissance de la presse kurde.
 
Le journal Kurdistan a émigré, après la 5ème édition, en raison de la situation politique en Égypte, d’abord à Genève, puis de nouveau au Caire et ensuite à Genève via Londres et Folkestone.

Le journal comportait quatre pages. Initialement, les éditeurs avaient l’intention d’enseigner les connaissances kurdes sur l’éducation et la culture.

La contribution culturelle la plus importante a été la publication de l’épique Mem û Zîn d’Ehmedê Xanî. Les contributions politiques consistaient en des articles contre la politique du sultan ottoman Abdülhamid II et le rôle des Kurdes dans ces politiques. Le journal avait averti les Kurdes de ne pas se faire avoir par Abdulhamid II lors du génocide arménien. En avril 1902, le journal a cessé de paraître après 31 publications.

 

Le Parti Démocratique des Peuples célèbre la Journée du journalisme kurde
 
Tayip Temel, député du Parti Démocratique des Peuples (HDP) et vice-président responsable de la Commission de la presse et de la propagande, a publié un communiqué célébrant la Journée du journalisme kurde :
 
«Avec une lutte haletante menée et des prix élevés payés, la presse kurde et la tradition de la presse libre ont maintenu leur existence face à toutes les attaques, et elles jouent toujours un rôle crucial pour éclairer la société et faire entendre la voix du les gens ont entendu », a déclaré le député.
 
«Malgré les conditions de répression et de violence, le journalisme kurde suit son propre chemin, ne faisant jamais aucune concession à la voie ou à la tradition de lutte créée par des journalistes tels que Mîqdat Mîdhed Bedirxa et Musa Anter », a ajouté Temel, faisant référence à deux éminents journalistes kurdes.
 
L’éminent journaliste et intellectuel kurde Musa Anter a été assassiné par l’organisation paramilitaire turque JITEM en 1992. Il a été exilé et emprisonné à plusieurs reprises avant sa mort.
 
De 1992 à 1994, un total de 76 journalistes, employés et distributeurs du journal kurde Özgür Gündem ont été assassinés en Turquie par les forces paramilitaires (JITEM) et les forces de Hisboullah. En 1994, des attentats à la bombe ont frappé trois bureaux des journaux kurdes Özgür Gündem et Özgür Ülke.

Le Rojava sous les bombardements turco-jihadistes

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SYRIE / ROJAVA – Depuis ce matin, l’armée turque et ses gangs islamistes bombardent plusieurs régions du Rojava. La Turquie veut occuper un maximum de régions du Rojava et du Kurdistan du Sud pendant que le monde « pleure » la guerre en Ukraine.

Actuellement, l’armée turque et ses gangs islamistes bombardent les villages de Shera, dans le canton kurde d’Afrin, et d’al-Shahba avec des missiles et des roquettes. (ANHA)
 
Le Centre des médias du Conseil militaire de Manbij a déclaré que le drone de l’armée d’occupation turque survolait le village d’A’awn al-Dadat et Arab Hassan, au nord de la ville de Manbij. (ANHA)
 
Les attaques visant Kobanê poursuivent également depuis ce matin. Deux civils ont été blessés à Kobanê en plus de nombreux dégâts matériels.
 
 
 

SHENGAL. Une combattante yézidie tuée suite à une attaque de l’armée irakienne

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IRAK / SHENGAL – Faraşîn Şengalî était l’un des trois membres des unités de résistance yézidis qui ont été blessés lors des attaques de l’armée irakienne à Shengal. Elle est décédée plus tard.
 
La combattante du YJŞ, Faraşin Şengalî, blessée lors des attaques de l’armée irakienne contre les forces de sécurité dans la région de Shengal à Yezidi, n’a pas survécu à ses blessures. Faraşin Şengalî a été enterré jeudi au cimetière Berehîd Berxwedan et Dilehîd Dilgeş sur le mont Shengal.
 
Les provocations des forces de sécurité irakiennes ont éclipsé les funérailles. Après que le corps de Faraşîn Şengalî ait été retrouvé à l’hôpital de la ville de Xanesor, les personnes en deuil se sont dirigées vers Sinunê. Au point de contrôle, le convoi de plusieurs dizaines de véhicules a été arrêté. L’armée irakienne a bloqué le passage et a tenté de disperser la foule. Ce n’est que lorsque les forces de sécurité yézidies Asayîşa Êzîdxanê sont arrivées que le convoi a pu escorter le cercueil jusqu’à la zone montagneuse.
 
Les funérailles de Faraşîn Şengalî ont commencé par une cérémonie militaire organisée par les unités de résistance et de femmes YBŞ et YJŞ et l’Asayîşa Êzîdxanê. Outre de nombreux combattants, des représentants de toutes les institutions de l’administration autonome de Shengal, des organisations de la société civile telles que l’Association des membres de la guerre et le mouvement des femmes yézidies TAJÊ étaient présents.
 
Viyan Hebabî des YJŞ a exprimé ses condoléances aux proches de Faraşîn Şengalî et à toute la communauté yézidie et a annoncé des représailles.
 
« Nous défendrons ce que nous avons gagné » , a déclaré Hebabî. La combattante a décrit l’escalade des attaques en Irak comme un « coup porté contre la volonté du peuple yézidi ». La récente agression contre Shengal n’est pas indépendante des tentatives des gouvernements irakiens et kurdes du sud de faire respecter le soi-disant accord de Shengal. Le but est de briser toutes les structures qui ont été laborieusement construites depuis le dernier Ferman (édit). Mais que les attaques contre nous viennent de Bagdad, Hewlêr ou Ankara, nous sommes déterminés à défendre notre autonomie. (…) »
 
Les tensions et affrontements provoqués par l’armée irakienne durent à Shengal depuis le début de la semaine. Le commandement des YBŞ avait déclaré précédemment que la mobilisation militaire des troupes irakiennes à Shengal visait à faire respecter l’accord vivement critiqué entre le gouvernement irakien et les autorités kurdes d’Hewlêr / Erbil, qui avait été conclu sans la consultation de la population yézidie. En octobre 2020, après des mois de négociations, les gouvernements régional kurde et central irakien ont convenu de signer «l’accord de Shengal».
 
L’accord consiste en une série de mesures sécuritaires et administratives et définit les domaines de responsabilité des autorités. L’administration autonome de Shengal et la majorité de la population concernée sont sceptiques quant à l’accord, considéré comme une tentative des deux gouvernements de prendre le contrôle de la région et de priver le peuple yézidis de ses propres droits politiques et administratifs.
 

Les Kurdes de France appelés à voter contre l’extrême-droite

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PARIS – A la veille des élections présidentielles françaises opposant le Président sortant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelle les Français d’origines kurdes à voter contre l’extrême-droite.

 
Voici le communiqué du Conseil Démocratique Kurde en France:
 
« La France traverse une période électorale particulièrement tendue qui nécessite une attention particulière de tous les citoyens et des acteurs de la société civile.
Le scrutin du premier tour nous a largement montré la montée inquiétante de l’extrême droite et le danger que celle-ci représente pour la démocratie et les libertés.
Dans un contexte où la démocratie est grandement menacée, le CDK-F se doit d’adopter une position de principe pour contribuer à la défense des valeurs universelles.
 
C’est pourquoi, nous appelons les Kurdes de France à se rendre aux urnes dimanche prochain pour voter contre l’extrême-droite. »

Les Kurdes de France manifestent contre l’invasion turque au Kurdistan

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PARIS – Suite à l’offensive militaire turque visant le Kurdistan du Sud, la diaspora kurde manifestent en Europe et en France pour défendre le Kurdistan. Le Conseil Démocratique Kurde en France a publié un communiqué appelant à manifester à Paris, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Draguignan, Montpellier, Rennes, Reims et Lille.
 
Voici l’appel du Conseil Démocratique Kurde en France:

« Depuis le 17 avril 2022, l’armée turque a lancé, avec le soutien du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, dominé par le clan Barzani), une nouvelle opération d’invasion contre la région du Sud-Kurdistan (Kurdistan irakien).

Les ambitions néo-otomanes de la Turquie d’Erdogan se concrétisent de jour en jour. De la Syrie jusqu’en Irak, Erdogan et ses soutiens se lancent dans une nouvelle invasion sous prétexte de « sécurisation des frontières ».

Or, nous avons tous été témoins de ce que signifiait la « sécurisation des frontières » pour Erdogan à Afrin, à Serêkaniyê, à Girê Spî ou encore à Idlib.

Du Haut-Karabagh jusque sur le continent africain, la Turquie réinstaure les frontières de l’Empire ottoman sous le silence cynique de la communauté internationale.

Aujourd’hui encore ce silence honteux et assourdissant à encourager Erdogan à bombarder le centre de la ville Martyr de Kobanê, au Rojava. Plusieurs blessés sont à déplorer selon un premier bilan provisoire.

C’est pourquoi, le Conseil démocratique kurde en France appelle à manifester à Paris et dans plusieurs villes de France pour dénoncer et stopper le dictateur Erdogan. »

Dates et lieux des manifestations :

Vendredi 22 avril

Toulouse, 18h
Jean-Jaurès
———

Samedi 23 avril

Paris,16h
Place de la République
Marseille, 13h
La Canebière
Bordeaux, 14h
Place de Stalingrad.
 
Draguignan, 19h
Boulevard du Maréchal Joffre
Montpellier, 15h
Parc Peyrou
Rennes,17h
Charles de Gaulles.
Reims,18h30
Place de la Gare
Lille,15h
Place de la République

ROJAVA. La Turquie bombarde la ville de Kobanê

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SYRIE / ROJAVA – Ce matin, l’armée d’occupation turque a frappé la ville kurde de Kobanê avec de l’artillerie lourde et des drones. Le bombardement a fait un blessé et des dégâts matériels.

Il y a deux jours, un drone turc avait tué 3 combattantes des YPJ dans la région de Kobanê. Alors que le monde a les yeux rivés sur l’Ukraine, la Turquie en profite pour massacrer les Kurdes, avec la complicité de ses alliés de l’OTAN.
 
Le journaliste d’ANHA a rapporté que 4 obus d’artillerie ont touché la ville jusqu’à présent. Les zones touchées sont la 48e rue et le quartier de Kaniya Kurda. Il n’y pas encore de bilan de victimes éventuelles.
Un civil a été légèrement blessé, vendredi, en raison d’un bombardement turc du centre-ville de la ville de Kobani, au nord de la Syrie.
 
Un civil blessé en plus des dégâts matériels 
 
Muhammad Khalil Bako, propriétaire d’un magasin de la rue 48 qui a été bombardé, a déclaré : « J’ai été légèrement blessé parce que l’obus turc a touché mon magasin. »
 
Bako a déclaré à North Press que lui et un autre civil étaient assis à l’intérieur de son magasin lorsque l’obus a touché le magasin.
 
Les bombardements ont laissé des pertes matérielles massives dans le magasin, selon Bako.
 
En conséquence, les civils de Kobanê ont été terrorisés lorsque quatre obus ont visé différentes zones à l’intérieur de la ville.
 
Cependant, les pertes se sont limitées au seul matériel et aucune victime n’a été enregistrée.
 
Il convient de mentionner qu’à la suite de l’incursion turque en octobre 2019 sur Sere Kaniye (Ras al-Ain) et Tel Abyad, la Turquie a signé deux accords de cessez-le-feu, l’un avec la Russie et l’autre avec les États-Unis, stipulant la cessation de toutes les hostilités et le retrait de les Forces démocratiques syriennes (FDS) à 32 km de la frontière turque.
 
Les FDS se sont retirées des zones frontalières conformément à l’accord, mais la Turquie continue de cibler la zone.
 
 

Le Festival des Films Kurdes de Paris joue la parité

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PARIS – Les œuvres de plusieurs réalisatrices kurdes seront projetées aux côtés de celles de leurs collègues hommes par le Festival des Films Kurdes de Paris (FFKP) lors de sa deuxième édition qui se déroulera du 4 au 7 mai 2022, à Paris. Durant le festival, le public découvrira de nombreux courts et longs métrages, documentaires, animations et fictions réalisés par des cinéastes kurdes venu.e.s des quatre coins du Kurdistan et d’Europe.
 
Voici la programmation complète de la 2e édition du FFKP
 
Mercredi 4 mai

 

19h, film d’ouverture et cocktail
 
Voisins de Mano Khalil

 

Synopsis

Un petit village à la frontière entre la Syrie et la Turquie au début des années 80: un jeune garçon kurde de six ans vit sa première année dans une école arabe et se rend compte de la façon dont son petit monde mute radicalement en un nationalisme absurde. Empli d’un humour très fin et de satire, ce film raconte une enfance qui, aux dé tours de la dictature et de drames sombres, a aussi ses moments plus légers. Une question se pose : l’amitié, l’amour et la solidarité peuvent-ils réellement exister en période de ré pression et de despotisme ? (En présence du réalisateur)
 
Jeudi 5 mai
 
14h Aether de Ruken Tekes
 
Synopsis
 
Pendant 21 jours, la cinéaste filme sa région avant qu’elle ne soit submergée par un barrage hydroélectrique. AETHER est instinctivement porté et guidé par les émotions, les sentiments et les observations. Il révèle les vérités du lieu suivant sa propre chronologie. Une invitation à un voyage libre d’esprit dans le cycle de la nature naissance-mort-renaissance au coeur de Hasankeyf, le plus ancien lieu habité de façon continue sur terre.
 
Jeudi 5 mai, 6 Courts-Métrages de réalisatrices femmes
 
Le jeudi 5 mai, le FFKP met à l’honneur six réalisatrices kurdes en projetant leurs Courts-Métrages à partir de 17 heures.
 
Binevsa Berivan: Phone Story – Fiction, 15’ (Belgique)
Semiha Yildiz: Cûdîyê Miradan – Animation, 7’ (Turquie)
Beri Shalmashi: Sherîn- Fiction, 12’ (Pays-Bas)
Mizgin Arslan: Arîn – Fiction, 11’ (Royaume-Uni)
Naz Saleh: Unborn – Fiction, 10’ (Kurdistan – Irak)
Maryam Samadi: Karnîka- Fiction, 13’ (Iran)
 
20h Les Chants de ma Mère d’Erol Mintas
 
Synopsis
 
1992. Dans un village kurde, l’instituteur raconte à ses élèves une histoire de corneille qui se prenait pour un paon: « Pourquoi suis-je laide, et pas belle comme vous ? » À peine a-t-on le temps d’y voir une allégorie politique que l’instituteur voit brutalement son cours interrompu par des hommes qui l’enlèvent.
 
Vendredi 6 mai
14h Xalko de Sami Mermer
 
Synopsis
Ce film raconte l’histoire de Xalko, mon village natal. L’un des rares villages kurdes situé au cœur de l’Anatolie centrale en Turquie. Au
jourd’hui, déserté par ses hommes qui ont tous émigré en Europe ou en Amérique, Xalko existe encore grâce à celles et ceux qui restent envers et contre tout, en espérant le retour de leurs maris et de leurs pères absents, qui parfois ne re viennent jamais ou alors pour quelques jours, seulement, en été.
 
17h Séance courts-métrages (5)
 
Barê Giran de Yilmaz Özdil – Fiction, 17’
Kallima de Ashkan Ahmadi – Fiction, 15’
Ido de Saman Mustafa – Fiction, 12’
The Other de Saman Hosseinpuor, Ako Zandkarimi – Fiction, 25’
Sar de Adar Baran Deger – Fiction, 18’
 
20h La Dance d’Ali et Zin de Mehmet Ali Konar
 
Synopsis
 
L’histoire se déroule dans un petit village kurde. Le frère cadet d’Isa est assassiné. Deux semaines après les funérailles, sa mère Zîn rêve de célébrer le mariage de son fils décédé. Cette idée étrange dé clenche une foule de sentiments contradictoires en elle et sème le trouble entre elle, Isa et les membres de sa famille, encore sous le choc du deuil et du chagrin. La famille et les proches traversent un champ de mines psychologiques, luttant entre la logique, les normes, les émotions et l’irrationalité.
 
Samedi 7 mai
 
14h Séance courts-métrages (5)
 
Fingerprint de Zanyar Muhammedinko – Fiction, 12’
La Chambre de Sami Mermer – Fiction, 20’
Wesyet de Kamiran Betasi – Fiction, 13’
Salvation Rain de Veysel Çelik – Fiction, 12’
Seven Symphonies Of Zagros de Perwîz Rostemî – Documentaire, 24′
 
17h Black Hours Memories de Shahram Alidi
 
Synopsis
 
Un groupe de jeunes amis, proches depuis leur enfance, essaie par tous moyens d’enseigner le kurde en Turquie malgré l’interdiction des autorités turques. Ils impriment et distribuent des manuels scolaires clandestinement. L’une des leurs, Aseke, a disparu depuis plusieurs mois. Afin de la retrouver, ils partent sur les pistes de son cheval noir, un animal indomptable, porteur des souvenirs et de l’âme de leur amie. (En présence du réalisateur)
 
20h The Exam de Shawket Korki
 
Synopsis
 
Rojin, une jeune femme kurdo-irakienne s’apprête à présenter son examen d’entrée à l’université. Shilan, sa soeur cadette est malheureuse dans son mariage. Elle décide d’aider sa sœur à réussir avec le secret espoir que ces études lui permettront d’avoir un vie libre et indépendante. Malgré elles, les deux sœurs se retrouvent mêlées à un immense réseau de corruption qui implique tous les milieux de la société kurde. (En présence du réalisateur)
 
Vingt ans de festivals de films kurdes à travers le monde
 
Depuis plus de vingt ans, les festivals kurdes se multiplient aux quatre coins du Kurdistan (Turquie, Irak, Iran et Syrie) mais aussi au coeur des métropoles mondiales comme Londres, Stockholm, Istanbul, New York, Copenhague, Hambourg ou encore Berlin. Dans la même veine que tous les événements kurdes, le Festival des Films Kurdes de Paris est un lieu de rencontre majeur pour les professionnels et les passionnés du cinéma.
 
Le Festival des Films Kurdes de Paris est organisé par l’Institut Kurde de Paris et l’Association de Cinéma franco-kurde CinéBej en partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles et le soutien du Ministère français de la Culture et la Mairie de Paris.
 
Adresse
Centre Wallonie-Bruxelles
46 Rue Quincampoix, 75004 Paris
Station Les Halles (Metro & RER A/B/D)
 
Liens pour suivre l’actualité du Festival des Films Kurdes de Paris

Site internet: www.ffkp.fr
 

Les Kurdes au centre de la nouvelle prise de pouvoir de l’Iran et de la Turquie en Irak

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L’Iran et la Turquie jouent un nouveau jeu de pouvoir et d’influence en Irak et les Kurdes sont au centre de celui-ci, a déclaré l’analyste Seth Frantzman.
 
« Les Kurdes sont la charnière sur laquelle poussent ces deux pays, et la porte du pouvoir en Irak passe par cette charnière », a déclaré Frantzman ce mardi dans le Jerusalem Post.
 
L’armée turque a lancé lundi des frappes aériennes contre des militants kurdes au Kurdistan irakien.
 
« La Turquie fait un autre jeu de pouvoir dans le nord de l’Irak en prétendant lutter contre ce qu’elle appelle les « terroristes », mais elle installe des bases et utilise l’espace aérien irakien » , a déclaré Frantzman.
 
« Alors que la Turquie se déplace dans la région, une autre opération en cours est menée par Téhéran. Téhéran utilise des groupes pro-iraniens pour atteindre cet objectif » , a déclaré l’analyste.
 
Il semble que l’Iran cherche à exercer son influence alors que Masrour Barzani, le Premier ministre du gouvernement régional autonome du Kurdistan (KRG) irakien, s’est rendu au Royaume-Uni après sa visite en Turquie, selon Frantzman.
 
« Sur le terrain, les milices pro-iraniennes menacent de plus en plus les bases turques dans le nord de l’Irak, en particulier la base près de Bashiqa » , a-t-il déclaré.
 

Les Kurdes manifestent contre l’invasion du Kurdistan du Sud par la Turquie

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Ce samedi 23 avril, les Kurdes de la diaspora manifesteront contre l’invasion du Kurdistan du Sud par la Turquie.
 
Le Congrès des sociétés démocratiques kurdes en Europe (KCDK-E) a appelé à manifester dans toute l’Europe contre la campagne d’anéantissement turque au Kurdistan, déclarant : « La seule issue est la résistance. Ce n’est que dans une lutte unie que nous pourrons protéger notre dignité et garantir un avenir au Kurdistan. »
 
Le KCDK-E a publié un communiqué appelant à une forte participation ce samedi 23 avril aux manifestations contre la campagne d’anéantissement turque au Kurdistan.
 
L’arrière-plan des manifestations prévues en Europe, au Canada et en Australie est l’opération militaire de l’armée turque dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), qui a débuté le 17 avril. « Cette attaque vise l’existence de notre peuple. Ceux qui gardent le silence à ce sujet soutenir l’occupation, les massacres et la politique de l’État colonial turc visant au génocide » , a déclaré jeudi le KCDK-E.
 
« L’opération vise à arrêter la lutte de libération kurde. Cependant, nous savons tous que l’attaque vise toutes les réalisations du peuple kurde et notre avenir. L’État turc n’a pas été en mesure d’écraser le mouvement de libération malgré une large gamme de méthodes sales. Le gouvernement est dans une crise profonde en raison de problèmes économiques, militaires, sociaux et diplomatiques, qu’il essaie de couvrir avec des victoires militaires », a déclaré le KCDK-E.
 
Le KCDK-E a souligné que l’État turc voulait réaliser ses ambitions néo-ottomanes à travers l’EI. « Ce rêve a échoué à cause de la grande résistance contre la barbarie de Daech au Kurdistan. Aujourd’hui, le gouvernement Erdogan s’appuie sur le PDK dans la région du Kurdistan irakien pour mettre en œuvre ses plans expansionnistes. »
 
Le KCDK-E a appelé les Kurdes d’Europe à reconnaître le caractère explosif de la situation actuelle et à s’unir contre « le génocide et la trahison. L’histoire de l’État turc s’est écrite avec des génocides (…). Il a utilisé les collaborateurs pour écraser les soulèvements kurdes dans le passé ont eux-mêmes été éliminés à chaque fois par la suite. Son fondement est basé sur le déni et l’anéantissement et son inimitié envers les Kurdes est si profonde que même les traîtres ne sont pas à l’abri d’elle. La seule issue est la résistance. Ce n’est que dans une lutte unie que nous pourrons protéger notre dignité et notre pays et garantir un avenir au Kurdistan. Si nous défendons nos réalisations partout par tous les moyens, nous pourrons repousser l’ennemi. »
 
ANF

 
STOP KILLER ERDOGAN
 
A Paris, les Kurdes  se rassemblement le 23 avril, à 16 heures, place de la République, sous le slogan « Stop killer Erdogan »
 

TURQUIE. Des ossements humains découverts sous un ancien poste de police à Bismil

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TURQUIE / BAKUR – Des ossements humains ont été découverts sous un ancien poste de police turque dans la localité kurde de Bismil, à Diyarbakir (Amed). Ils appartient probablement aux victimes de meurtres politiques commis par le JITEM dans les années 1990.
 
La démolition a été suspendue après la découverte d’ossements humains sous les ruines d’un poste de police à Bismil et la zone a été rapidement cimentée avec du béton. Les ossements retrouvés ont été remis à la Direction des Parcs et Jardins.
 
La démolition du poste de police du district de Bismil à Amed (Diyarbakir) a commencé en 2021. Lors des travaux de démolition, des ossements humains ont été retrouvés sous le bâtiment.
 
Les ouvriers qui ont effectué les travaux de démolition ont livré les ossements humains à la Direction des Parcs et Jardins. Après la découverte d’ossements humains, la démolition a été interrompue et la zone a été cimentée avec du béton.
 
Des restes humains enterrés secrètement par un imam employé de la municipalité
 
Certains riverains ont appelé le maire de Bismil, Orhan Ayaz, et ont demandé ce qu’il était advenu des ossements, mais le maire nommé par le gouvernement n’a donné aucune information sur la question.
 
Un témoin oculaire, qui a voulu rester anonyme, a déclaré que le Département des parcs et jardins a livré les ossements à un imam employé de la municipalité dans une boîte en carton et que les ossements ont été secrètement enterrés par l’imam dans un autre endroit.
 
Le témoin oculaire a ajouté que les os appartenaient très probablement aux victimes de meurtres politiques commis par le JITEM dans les années 1990.
 
Historique de la terreur paramilitaire à Bismil
 
De nombreux meurtres non résolus ont été exécutés par le JİTEM, une unité spéciale de la gendarmerie turque chargée de « la collecte de renseignements et de la lutte contre le terrorisme », et le Hezbollah entre 1992 et 1994 dans le district de Bismil à Amed. Aucune information n’a été reçue de nombreuses personnes qui ont été enlevées par le JİTEM-Hezbollah contre-forces pendant ces années.
 
Les documents officiels préparés par le commandement de la gendarmerie centrale des poux à l’époque et apparus dans les années 2000, révèlent que de nombreux villageois de Bismil ont été mis sur liste noire pour avoir prétendument des liens avec le PKK. 13 personnes sur la liste ont été soit disparues soit assassinées en 1992 et les années suivantes.
 
Des ossements des victimes de JITEM et du Hizbullah
 
Le commandant du bataillon de commando de Bismil, le capitaine İzzet Cural, qui a organisé les meurtres du JİTEM et du Hezbollah à Bismil, a forcé des dizaines de familles à quitter leurs maisons et a brûlé de nombreux villages. Alors que des dizaines de milliers de personnes ont été torturées et soumises à des pratiques inhumaines à Bismil dans les années 1990, on ignore encore où se trouvent de nombreux civils détenus à cette époque et disparus de force. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés.
 
13 meurtres non résolus
 
Les noms des personnes tuées ou disparues après avoir été détenues entre 1988 et 1994 à Bismil sont : Abdülkadir Kurt, Muhlis Akbulut, Arap Güven, İsmail Tunç, Özeyir Kurt, Musa Koluman, Şehmus Yüksel et Turgut Yenisoy, Mahmut Çakmak, Şehmus Çelik, Cahit Özalp, Salhattin Akbulut et Sadık Kortak.
 
Alors que les restes d’İsmail Tunç et d’Arap Güven ont été retrouvés dans un cimetière de Bismil, aucune information n’a pu être obtenue sur le sort de onze autres personnes.
 

TOULOUSE. Soirée débat autour des Kurdes et du Kurdistan

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TOULOUSE – Le 26 avril prochain, une soirée ciné/débat autour des Kurdes aura lieu à Toulouse. Le documentaire « Kurdistan, la guerre des filles » de Mylène Sauloy sera projeté au Pavillon République qui accueillera également l’exposition « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » de Maryam Ashrafi.
 
Après la projection du documentaire « Kurdistan, la guerre des filles » , un débat réunira la réalisatrice Mylène Sauloy, la photographe iranienne Maryam Ashrafi autrice du livre-photo « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » et Berivan Firat, porte-parole du Conseil Démocratique Kurde en France et du Mouvement des Femmes Kurdes en France, informeront le public sur la situation au Kurdistan.

Modérateur: Jérémie pour la Fondation Danielle Mitterrand (France Libertés).
 
RDV le 26 avril 2022, à 19 heures
Au Pavillon République
Hôtel du Département
1 Boulevard de la Marquette
TOULOUSE

 

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Maryam Ashrafi est une photographe iranienne basée à Paris. Son livre-photo « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » (éditions Hemeria) a pour sujet les femmes combattantes kurdes. (Le livre a reçu le Prix HiP du livre de photographie 2021 dans la catégorie « Reportage et Histoire ».)
Sorti en automne 2021, le livre photo « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » est un hommage aux milliers de femmes kurdes qui ont pris les armes pour se libérer des Etats colonialistes qui occupent le Kurdistan, mais également pour détruire le patriarcat qui gangrène la société conservatrice kurde.
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Mylène Sauloy a réalisé notamment le documentaire « Kurdistan, la guerre des filles », « La révolution par les femmes », qui par la suite a inspiré le roman-graphique du même nom coréalisé avec Clément Baloup.
Sorti en août dernier, Les filles du Kurdistan, une révolution féministe – inspirée du documentaire « Kurdistan, la guerre des filles » (2016) est un nouvel hommage de Mylène Sauloy aux femmes combattantes des YPJ au Rojava, aux anciennes esclaves yézidies qui ont pris les armes contre DAECH qui les vendaient sur les marchés aux esclaves mais aussi aux combattantes du PKK qu’elle a rencontrées à Qandil, à l’époque de la Guerre du Golfe…