SYRIE / ROJAVA – Mohammad Buzan, membre du comité de protection de Shadadi et membre du parti kurde syrien PYD, a été assassiné par des terroristes de DAECH dans le village d’Alous.
Membre du Parti de l’Union démocratique et membre du Comité de protection du district de Shaddadi, dans le canton de Hasakah, Mohammad Buzan a été assassiné par des terroristes de DAECH alors qu’il se dirigeait vers son domicile dans le village d’Alous, 13 km à l’ouest de Shaddadi.
ANHA
TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Depuis ce matin, 8 militants kurdes, dont une musicienne, ont été arrêtés lors de raids policiers à Diyarbakir (Amed). Au total, 30 personnes sont recherchées. Il s’agit d’une vague d’arrestation visant la société civile kurde avant la visite de Recep Tayyip Erdoğan dans la ville demain.
Le nombre d’arrestations dans la métropole kurde du nord d’Amed (tr. Diyarbakır) est passé à huit. Les raids des unités antiterroristes de la police dans divers quartiers de la ville se poursuivent. Au total, 30 personnes sont recherchées pour terrorisme.
Dans la perspective d’une visite du chef du régime turc Recep Tayyip Erdoğan à Amed samedi dans le cadre d’un festival, le procureur de Diyarbakır a ordonné une vague de nettoyage au sein de la société civile kurde.
La plupart des personnes arrêtées jusqu’à présent sont des militants de la société civile kurde. Parmi elles se trouve l’artiste Sarya Ertaş (photo), connue pour ses chansons contemporaines en kurde, qui travaille pour le centre de musique Ma Music. Zilan Dağ, distributrice de journaux pour le journal pro-kurde Yeni Yaşam, a également été placée en garde à vue.
Les autorités répressives turques ont apparemment peur des protestations contre la visite d’Erdoğan à Amed dont les habitants sont en colère contre un festival organisé par les autorités turques sur les ruines du quartier historique de Sûr où des dizaines de civils ont été tués et ensevelis sous les décombres par l’armée turque en hiver 2015/15.
Sûr a une histoire de cinq mille ans et jusqu’à l’hiver 2015/2016, c’était un centre historique de différentes cultures. Au cours d’un siège militaire, il a d’abord été bombardé et détruit par l’armée turque avant que les zones résidentielles ne soient nationalisées et la population expulsée. La destruction continue à ce jour.
ANF
TURQUIE – Les femmes kurdes ont porté sur leurs épaules le cercueil de la journaliste et spécialiste de jineolojî Nagihan Akarsel pour son dernier voyage dans son village natal dans la province de Konya.
Nagîhan Akarsel, journaliste, universitaire et co-rédactrice en chef du magazine Jineologî, et membre du centre de recherche en jinéologie au Kurdistan irakien, a été exécutée à Sulaymaniyah, au Kurdistan irakien.
Dans le village de Gölyazı, de la province de Konya, lors du passage du cortège funèbre, la foule a salué Nagihan Akarsel avec des applaudissements et des slogans « Nagihan est immortelle » et « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté). Les députées HDP Nuran İmir, Fatma Kurtulan et Ayşe Acar Başaran ont également assisté à la cérémonie funéraire.
L’armée turque assiégé le village Gölyazı, mais également le district de Cihanbeyli pour empêcher la cérémonie funéraire de se transformer en manifestation. La police et l’armée ont mis en place des barrages routières et ont empêché de nombreux véhicules d’atteindre Gölyazı. Lorsque le cercueil d’Akarsel a finalement été transporté vers sa dernière demeure, les soldats ont tenté en vain d’arracher une banderole avec la photo de la femme assassinée à un groupe de femmes.
ANF
Stockholm – Lors de la 217ème semaine de Grève étudiante pour le climat, la militante écologiste Greta Thunberg a partagé sur Twitter une photo sur laquelle on la voit entourée de quelques étudiants avec un drapeau du Kurdistan et des pancartes. Elle a écrit le hashtag #BijiKurdistan (« Vive le Kurdistan »). Les colonisateurs du Kurdistan vont lyncher Greta pour son soutien aux Kurdes alors que la Turquie fait pression pour que la Suède lui livre les réfugiés kurdes installés sur son sol.
Le 6 octobre, Greta Thunberg avait également participé à la manifestation de Stockholm condamnant le meurtre de Nagihan Akarsel, journaliste et féministe kurde assassinée par des agents turcs (MIT) le 4 octobre au Kurdistan d’Irak.
Greta Thunberg et ses amis avaient participé à la manifestation des Kurdes, qui se sont rassemblés dans la rue la plus fréquentée de la ville, Drotninggatan le 6 octobre dernier. Les militants arboraient la banderole «Arrêtez de vendre des armes à la Turquie».
« Nos luttes ne sont pas déconnectées »
Greta Thunberg, qui portait la banderole « Arrêtez de vendre des armes à la Turquie », avait déclaré : « Nous sommes venus ici aujourd’hui pour soutenir la juste lutte du peuple kurde. Ce meurtre de femmes n’est pas nouveau, mais il est important qu’il soit condamné et ait une plus grande résonance. Ce qui s’est passé en Iran [meurtre de Jina Mahsa Amini et les protestations anti-régime qui ont éclaté depuis] est à l’ordre du jour du monde entier et c’est une chose positive. De tels massacres ne doivent pas être [l’unique raison] pour les gens de se réveiller et de réagir, mais je peux dire que cela reste porteur d’espoir. Nos luttes à tous dans différents domaines ne sont pas déconnectées les unes des autres et les Kurdes qui se battent sont très courageux. (…) Nous serons toujours à leurs côtés. Aujourd’hui, partout dans le monde, le slogan « Jin Jiyan Azadi » [femme, vie, liberté] décrit la lutte du peuple kurde et la résistance des femmes. »
Exprimant que leur lutte pour l’environnement est aussi une résistance et que les femmes ne font qu’un avec la nature, Thunberg a déclaré : « Beaucoup de gens ne voient pas que les femmes ne font qu’un avec la nature. Même nos écologistes parfois (…). »
IRAN – Il y a des dizaines d’enfants et d’adolescents parmi les centaines de civils tués par les forces de sécurité iranienne et les milices affiliées. La majorité des victimes (enfants ou adultes) ont été abattues dans les régions kurdes et baloutches, les territoires les plus discriminés du pays.
Amnesty International condamne le meurtre d’enfants par les forces armées du régime iranien:
« La répression brutale et implacable des autorités iraniennes contre ce que beaucoup en Iran considèrent comme un soulèvement populaire en cours contre le système de la République islamique a impliqué une attaque totale contre les enfants manifestants qui sont courageusement descendus dans la rue à la recherche d’un avenir sans oppression politique ni inégalité. Depuis l’éclatement du soulèvement du 16 septembre 2022, les forces de sécurité iraniennes ont tué en toute impunité au moins 23 enfants [le nombre réel est probablement plus élevé écrit Amnesty dans son rapport] et en ont blessé de nombreux autres dans le but d’écraser l’esprit de résistance parmi la jeunesse du pays et de conserver à tout prix leur emprise sur le pouvoir. »
SYRIE / ROJAVA – Les terroristes de la branche syrienne d’al-Qaïda, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont avancé dans le canton kurde d’Afrin. Les derniers rapports montrent que HTS contrôle totalement la ville d’Afrin, soutenu par les divisions al-Hamza et Suleiman Shah. Al-Jabha al-Shamiya (Front du Levant) s’est retiré vers Kafr Janneh et la ville d’Azaz.
Les médias locaux ont rapporté que le mercredi 12 octobre, HTS, anciennement al-Nosra, avait capturé presque tous les territoires du district de Jindires contrôlés par Ahrar al-Sharqiya: Jindires, Kafr Safra et le poste frontière d’al-Hamam. Hier, HTS s’est emparé de toute la ville d’Afrin et se dirige vers la ville d’Azaz.
La division Suleiman Shah a attaqué le sous-district de Ma’batli, capturant Mirkan et la ville de Ma’batli depuis le front du Levant. Le village de Meriskê, à 8 km à l’ouest d’Azaz, est désormais aux mains de la milice ‘Amshat’. Le passage d’Al-Hamran qui était contrôlé par le Front du Levant, au sud de Jarablus, a été pris par Suleiman Shah.
En parallèle, la milice Hamza tente de récupérer leurs territoires et bases perdus à al-Bab. Selon certaines informations, des milices Hamza auraient tiré au mortier, au milieu d’appels provenant des mosquées de la ville avertissant la population des attaques.
La zone du «bouclier de l’Euphrate» de Tel Battal a été témoin d’affrontements entre le front du Levant et Ahrar al-Sharqiya contre la division Hamza et le sultan Murad.
Le Conseil islamique syrien lié à l’Armée Nationale Syrienne (ANS/SNA) sous commandement turc a publié hier une déclaration demandant « aux éléments affiliés à Hay’at Tahrir al-Sham et à ceux qui leur sont alliés » d’arrêter les affrontements et de « s’abstenir d’obéir à ceux qui leur ordonnent de désobéir ».
En juin, le Conseil islamique syrien s’est également prononcé contre l’implication du HTS dans les affrontements entre les milices de la SNA.
Le rôle de Faylaq al-Sham depuis l’entrée de HTS à Afrin reste incertain. Il semble, comme pour l’intervention du HTS en juin à Afrin, que Faylaq al-Sham leur ait permis de transiter par leurs deux points de contrôle et leurs territoires. Il convient de noter que la Légion de Sham est l’une des factions de la SNA les plus proches de l’État turc et une filiale des Frères musulmans.
À ce jour, la Turquie n’est pas intervenue dans les luttes intestines de SNA et l’avancée territoriale du HTS dans Afrin, ni militairement ni diplomatiquement.
Bien qu’il soit clair que le Front du Levant (Troisième Légion) n’est pas la faction SNA la plus proche de la Turquie, le fait que HTS renforce sa position dans le nord de la Syrie semble plutôt saper la stratégie d’occupation turque.
Rojava Information Center
Alors que les mollahs iraniens répriment violemment les protestations anti-régime qui durent depuis près de 4 semaines, les informations sensibles des utilisateurs des réseaux sociaux sont transférées aux renseignements iraniens par des sociétés de surveillance affiliées à Meta (Facebook) et des influenceurs du régime iranien affirme le journaliste kurde Ammar Goli.
Goli réagissait au tweet d’Ali Hejvani qui signalait les tentatives de piratage massif de téléphones mobiles en Iran.
Ammar Goli a écrit sur Twitter que « (…) des sociétés de surveillance affiliées à Meta et des influenceurs de la République islamique d’Iran ont fourni des informations sensibles, y compris des mots de passe de comptes Instagram, aux renseignements iraniens. Un nombre incalculable d’utilisateurs d’Instagram de Sanandaj [ville kurde de Sînê] me l’ont signalé. »
IRAK / KURDISTAN DU SUD – Au Kurdistan irakien, deux soldats de l’armée turque ont été tués dans des actions menées par les combattants du PKK qui ont également endommagé un hélicoptère Sikorsky de l’armée turque qui a dû quitter la région après avoir été touché.
Au Kurdistan du Sud, deux soldats de l’armée turque ont été tués mercredi dans des actions de guérilla par l’YJA Star (unités féminines du PKK) et l’HPG (branche armée du PKK). Un hélicoptère de transport a été pris pour cible par des combattants et a dû quitter la zone de guérilla après avoir été touché. Les guérilleros ont également détruit un système de surveillance par caméra installé par les forces d’invasion turques et saisi des explosifs.
Les Forces de défense du peuple (HPG) soulignent que dans l’opération militaire lancée à la mi-avril dans les régions kurdes du sud de Zap, Metîna et Avaşîn, la Turquie utilise tous les moyens mobilisés par l’OTAN et utilise des munitions internationalement interdites. Le fait que la guérilla kurde résiste encore et que l’armée turque subisse des pertes n’est possible que parce que les combattants sont dotés d’une philosophie apoiste, d’un esprit de volonté de sacrifice et d’une grande volonté.
Le centre de presse du HPG fournit les informations suivantes sur les détails de la guerre au Kurdistan du 12 octobre :
Résistance de la guérilla dans les zones de défense de Medya
Dans la région de Zap, les avancées des troupes d’invasion turques dans les zones de résistance de Çemço et Sîda ont été stoppées par des actes de sabotage et deux soldats ont perdu la vie. Un groupe de guérilla mobile a également détruit un système de caméras de surveillance à Sîda. A Saca, les guérilleros ont saisi des explosifs de type TNT et C4, les explosifs préparés ont été désamorcés. Dans la même zone, des combattants du YJA Star ont attaqué une unité turque à l’arme lourde, et une autre attaque par une guérilla mobile de femmes a eu lieu sur Girê Cûdî.
Des vols d’hélicoptères ont été observés à Avaşîn. L’une des machines Sikorsky a été tirée sur Girê Şehîd Zêrîn dans la région de Şûkê et a dû se cabrer après avoir été touchée.
Attaques de l’armée turque
L’armée turque a utilisé des munitions interdites contre des positions de guérilla à 10 reprises dans les régions de Çemço, Saca, Sîda, Girê Cûdî et Girê Amêdî. Girê Bihar, Çemço et Saca ont été bombardés par des avions de chasse à huit reprises. Au total, 28 attaques d’hélicoptères ont été dénombrées dans les zones de Saca, Kurojahro, Girê Cudî et Girê Amêdî, ainsi que des dizaines d’attaques d’obusiers, de chars et d’armes lourdes. Des drones ont été observés au-dessus des zones de résistance de Girê Cûdî, Saca et Şehîd Adil. À Karker, les troupes turques ont de nouveau tenté de démolir les positions de la guérilla avec des engins de chantier.
ANF
SYRIE / ROJAVA – Hier soir, un véhicule a été touché par une frappe de drone turc près du camp de Newroz. Ibrahim Michael, membre des forces de sécurité syriaques Sutoro, a été tué et Shibli Derik, un commandant kurde des FDS, a été blessé grièvement.
Au Rojava, la minorité chrétienne des Syriaques dispose de sa propre force de sécurité, les Sotoro, conformément au modèle d’autonomie pluraliste et populaire. Ils font partie des forces générales de sécurité intérieure. Selon le commandement Sotoro, son membre Ibrahim Bassam Mikhail a été tué lors d’une attaque de drones turcs près de Dêrik le 12 octobre. En conséquence, un drone tueur turc a ciblé le véhicule dans lequel Mikhail voyageait près du camp de réfugiés de Newroz au nord-est de la ville.
« Les attaques incessantes de l’Etat occupant turc contre nos territoires et nos forces sont le résultat du silence des puissances garantes du cessez-le-feu et de la communauté internationale. Nous honorons les sacrifices de nos martyrs et suivrons leur chemin. Nous réaffirmons que nous restons engagé à préserver la sécurité et la paix sur nos territoires », a déclaré Sotoro.
ANF
IRAN – L’ONG kurde de défense de droits humains qui recense les violations des droits au Kurdistan iranien (Rojhilat) et qui informe le public des manifestations populaires dans le pays, Hengaw appelle aux dons pour permettre à ses militants bénévoles de vivre décemment… (Lien pour les dons: Be the Voice of the Iranian Protesters)
Soyez la voix des manifestants iraniens
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IRAN / ROJHILAT – Lors de manifestations hier soir dans les villes kurdes de Kermanshah, Sanandaj (Sînê) et Bukan, quatre civils ont été abattus par les forces armées du régime iranien. Les victimes sont Kamal Faqhi, Aziz Moradi, Sina Naderi et Armin Sayadi.
Au moins 35 citoyens kurdes ont été tués, des centaines d’autres blessés et des milliers d’autres arrêtés depuis le début des protestations populaires contre le meurtre de Jina Mahsa Amini. (Données fournies par l’ONG Kurdistan Human Rights Network)
La majorité des manifestants tués ont moins de 30 ans
Fatemeh Karimi, directrice du Réseau des droits humains du Kurdistan (Kurdistan Human Rights Network) déclarait aujourd’hui au micro de France Culture que la majorité des manifestants tués en Iran avaient moins de 30 ans.
Les forces de sécurité et les milices armés du régime iranien visent les manifestants dans l’intention de tuer ou de blesser.
Il s’agit de la politique de terreur d’État afin d’écraser la révolte populaire partie du Kurdistan iranien et qui s’est emparée de tout le pays depuis près de 4 semaines maintenant.
Par ailleurs, aujourd’hui, jeudi 13 octobre, le régime a déployé l’armée dans de nombreuses villes iraniennes, dont Téhéran.
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LYON – Hier, le 12 octobre, date anniversaire de l’assassinat d’Hevrin Khalaf, politicienne kurde du Rojava, une commémoration a eu lieu sur une place du 7e arrondissement de Lyon portant son nom.
Fanny Dubot, maire du 7e arrondissement de Lyon, Berivat Fırat, porte parole du Mouvement des femmes kurdes en France, Khaled Issa représentant du Rojava en France, Thierry Lamberthod d’Amitiés kurdes de Lyon et Mustafa Kısa, responsable de l’association culturelle Mésopotamie à Lyon ont pris la parole lors de l’événement organisé par Amitiés Kurdes Lyon en hommage à Havrin Khalaf.
Place Havrin Khalaf
Le 21 septembre, la Maire du 7e arrondissement de Lyon, Fanny Dubot avait inauguré la place portant le nom d’Hevrin Khalaf dans le quartier de la Guillotière.
Qui est Havrin Khalaf?
Havrin Khalaf, ou Hevrîn Xelef, était la co-présidente du parti Avenir de la Syrie. Capturée sur l’auto-route M4, près du village de Tirwazî, entre Soulouk et Tall Tamer, elle a été violée et lapidée le 12 octobre 2019 par les membres du «Bataillon 123» de la milice djihadiste «Ahrar al-Sharqiya», allié de la Turquie.
Khalaf a œuvré à construire des ponts, à réconcilier différents groupes ethniques et à œuvrer pour une Syrie démocratique, pluraliste et décentralisée. Elle a également œuvré à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.