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IRAN. Au moins 176 civils tués dans 17 provinces d’Iran en 20 jours

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L’ONG kurde, Hengaw a confirmé l’identité de 176 personnes tuées par les forces de sécurité lors des manifestations anti-régime en Iran entre le 19 septembre et 15 octobre. La majorité des victimes sont baloutches (88), suivies des kurdes (36). 31 mineurs et 8 femmes figurent également parmi les victimes du régime sanguinaire iranien. Certaines victimes ont été tuées sous la torture, d’autres sont mortes en détention alors qu’elles étaient blessées et privées de soin.

Voici le rapport de HENGAW

Au moins 176 citoyens ont été tués en raison de violences indescriptibles et de tirs des forces de sécurité iraniennes de la République islamique d’Iran depuis le début des manifestations nationales contre le meurtre de Jina Mahsa Amini, qui ont commencé le samedi 19 septembre 2022 à district de Saqqez au Kurdistan et s’est étendu à 105 villes à travers le pays.

Le nombre de personnes tuées à la suite de l’enquête et de la vérification de Hengaw est annoncé comme suit. Il convient de mentionner que ce rapport statistique ne comprend que les cas dont Hengaw a pu vérifier leur identité complète.

Selon les données recueillies par Hengaw, lors des récentes manifestations, au moins 176 manifestants ont été tués dans 17 provinces d’Iran au cours des 20 derniers jours [rapport publié le 15 octobre].

Le plus grand nombre de décès de citoyens protestataires a été enregistré dans les provinces du Sistan et du Balouchistan avec 88 cas, Mazandaran avec 15 cas, Téhéran et le Kurdistan avec 11 cas chacun, et l’Ouest de l’Azerbaïdjan (Urmia) et Gilan avec 10 cas chacun.

La première personne tuée par les forces de sécurité suite à la grève générale dans les villes du Kurdistan se trouvait dans le district de Diwandara de la province du Kurdistan.

Statistiques d’enfants tués :

Aussi, parmi ces statistiques, il y a 31 mineurs de moins de 18 ans, dont deux filles.

11 des enfants décédés venaient du Sistan et du Baloutchistan, 4 dans les provinces d’Azerbaïdjan occidental (ville kurde d’Urmia) et de Téhéran, 3 adolescents à Kermanshah et Mazandaran, 2 adolescents à Alborz et Khorasan Razavi, 1 adolescent chacun à Gilan et Kohkiloyeh et Bovirr Ahmad.

Femmes tuées :

Parmi les victimes tuées par les forces de sécurité iraniennes, il y a 8 femmes.

Province de Mazandaran : 3 cas
Province d’Alborz : 2 cas Provinces de
Kermanshah, Téhéran et Ispahan, un cas chacune

Il convient de mentionner que deux de ces personnes sont décédées après avoir été arrêtées. Nima Shafiqdoost, adolescent de 16 ans du district de Selmas, dans la province d’Azerbaïdjan occidental (ville kurde d’Urmia), est décédé en détention après avoir été blessé par balle et privé de soin par les forces du régime.

Emad Heydari, ancien prisonnier politique et militant civil d’Ahvaz, est décédé après son arrestation. En outre, Esmail Dezwar est mort à Saqqez, sous la torture en détention.

Faraz Firouzi, le conseiller juridique de Hengaw, précise également que les statistiques annoncées sont basées sur des documents valides et jusqu’au 14 octobre, tout en se déclarant préoccupé par le sort des détenus qui ont été blessés et enlevés par les forces gouvernementales iraniennes, ainsi que par l’interruption de l’accès à Internet dans différentes villes. Il a annoncé que le nombre de victimes est susceptible d’augmenter.

Séparation des victimes selon les provinces ;

Province du Sistan et Balouchestan : 88 cas (86 hommes)

Province de Mazandaran : 15 cas (3 femmes et 12 hommes)

Province du Kurdistan (Sanandaj) : 11 cas (11 hommes)

Province de Téhéran : 11 cas (1 femme et 10 hommes)

Province d’Azerbaïdjan occidental (Ourmia) : 10 cas (10 hommes)

Tous les morts étaient des citoyens kurdes d’Ourmia.

Gilan : 10 cas (10 hommes)

Province de Kermanshah (Kermashan) : 9 cas (1 femme et 8 hommes)

Province d’Alborz : 6 cas (2 femmes et 4 hommes)

Province du Khorasan-Razavi : 4 cas (3 hommes)

Kahkiloyeh et Boyerahmad : 2 cas (2 hommes)

Province de Qazvin : 2 personnes (2 hommes)

Province de Zanjan : 2 personnes (2 hommes) dont un adolescent

Province d’Ispahan : 2 cas (1 femme et 1 homme)

Province d’Ilam : 1 cas (1 homme)

Province du Khuzestan : 1 cas (1 homme)

Province de Hamedan : 1 personne (1 homme)

Semnan : 1 personne (1 homme)

Note 1 : Il convient de noter que 4 des citoyens qui ont été tués par des tirs directs des forces gouvernementales iraniennes dans les villes de Qochan, Téhéran et Qazvin étaient des citoyens kurdes, et dans ces cas, 36 citoyens kurdes ont perdu la vie au cours de la protestations.

Point 2 : Deux citoyens afghans, dont un adolescent de 14 ans, sont morts lors des manifestations à Zahedan et à Téhéran à la suite de tirs directs des forces gouvernementales iraniennes.

Version anglaise à lire ici: Latest statistics on protests— 176 Killed in various cities of Iran

 

 

IRAN. Arrestation des proches d’une activiste kurde emprisonnée

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IRAN / ROJHILAT – Trois membres de la famille de Waran Mohammadnejad, une étudiante kurde détenue le 13 octobre à Sanandaj (Sînê), ont été arrêtés à leur tour par les forces de sécurité iraniennes alors qu’ils enquêtaient sur le sort de Waran.

Selon un rapport reçu par l’Organisation des droits humains Hangaw, le mari de Waran Payam Mir, sa mère Sahar Wahabi et sa sœur Vida Mohammadnejad ont été arrêtés par le régime iranien devant le centre de détention de Shahramfar des services de renseignement de l’armée.

 

Waran Mohammadnejad

Waran Mohammadnejad, étudiante en master au département d’art de l’université de Yazd et membre active de l’ONG culturelle kurde Nowzhin a été arrêtée jeudi par les forces de sécurité iraniennes alors qu’elle se rendait à Yazd.

Hier, Hangaw a rapporté que Waran Mohammadnejad était en grève de la faim depuis le jour de son arrestation pour protester contre la violence des forces de sécurité.

« Waran ne répond aux enquêteurs qu’en kurde et n’a pas accepté de répondre en persan, ce qui a accru la pression sur elle», a déclaré un proche de la jeune femme.

Hengaw

IRAN. Les forces armées iraniennes blessent plusieurs lycéens à Bukan

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IRAN / ROJHILAT – Le samedi 15 octobre, les forces armées iraniennes ont ouvert le feu sur des lycéens dans la ville kurde de Bukan, blessant grièvement plusieurs élèves.

Nechirvan Rasouli Debukri, 15 ans, fait partie des lycéens grièvement blessés par balle par les forces gouvernementales à la sortie de son école.

Selon un rapport reçu par l’ONG des droits humains Hengaw, samedi 15 octobre 2022, les forces gouvernementales iraniennes ont ouvert le feu sur un certain nombre d’étudiants dans la ville de Bokan, blessant gravement plusieurs étudiants, dont Nechirvan Rasouli Debukri.

Nechirvan Rasouli Debukri a été hospitalisé à Urmia dans un état grave.

Les manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini durent depuis un mois, malgré la répression sanglante dur régime qui a fait des centaines de morts et des milliers de blessés à travers le pays.

EUROPE. Les royalistes iraniens s’en prennent aux drapeaux kurdes et baloutches

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Hier, lors de la manifestation londonienne en soutien à la révolte populaire en Iran, des organisateurs royalistes iraniens se sont pris aux manifestants qui portaient des drapeaux kurdes et baloutches, leur disant qu’ils n’étaient pas les bienvenus. Ensuite, les organisateurs ont appelé à l’unité, alors qu’ils ne respectent pas les droits des peuples minorisés d’Iran, privés de leurs droits linguistiques, culturels… les plus élémentaires. Des privations de droits mises en place dès l’époque de leur Chah adoré…

Ces mêmes scènes ont également eu lieu à Paris, devant l’Hôtel de Ville lors de l’hommage rendu à Jina Amini par la maire de Paris Anne Hidalgo, le 6 octobre dernier.

Pas d’unité, sans l’égalité entre les peuples 

Ces royalistes iraniens qui veulent s’accaparer la révolution populaire en Iran ont le culot de parler d’unité alors qu’ils sont contre l’égalité des peuples d’Iran qu’ils veulent soumettre à la domination perse/chiite. Ces « égarés » devraient d’abord écouter les slogans scandés par les femmes et hommes d’Iran, depuis Baloutchistan, en passant par le Khouzistan, l’Azerbaïdjan oriental, Baloutchistan, Ahwaz, Téhéran et le Rojhilat (Kurdistan iranien). Ils disent « Ni mollahs, ni Chah », « Jin, Jiyan, Azadi » (slogan kurdes signifiant Femme, vie, liberté). Ces fascistes qui persanisent de force Jina Amini et nient son identité kurde, veulent remplacer les mollahs, pour continuer à persécuter tous ces peuples non-perses.

 

 

IRAN. Le régime iranien tue 9 kolbars kurdes en un mois

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IRAN / ROJHILAT – Depuis le début des manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre, le régime iranien a tué 9 kolbars kurdes.

Selon les données partagées par Kolbernews, depuis le 16 septembre, les forces du régime iranien ont tué 9 kolbars kurdes près de la frontière du Kurdistan irakien.

ANF

IRAN. Incendie dans la prison d’Evin abritant des prisonniers politiques

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IRAN – Hier soir, un incendie s’est déclaré dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran où sont tenus en otage des prisonniers politiques, des journalistes et des ressortissants étrangers, dont l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah et l’Américain Siamak Namazi. Nombreux Iraniens accusent le régime iranien d’être à l’origine de l’incendie pour se débarrasser des rivaux idéologiques très « dangereux » pour leur règne obscurantiste.

Un incendie majeur s’est déclaré samedi dans la tristement célèbre prison d’Evine, à Téhéran, qui abrite des prisonniers politiques, des journalistes et des ressortissants étrangers. Des tirs ont également été entendus sur le site d’incendie. Nombreux analystes pensent qu’il s’agit d’une mise-en-scène préparée par le régime pour liquider les opposants importants.

Des vidéos mises en ligne montraient des flammes et de la fumée dans la prison de Téhéran et laissaient entendre des coups de feu et des explosions.

Un responsable cité par les médias officiels a déclaré que la situation était sous contrôle, mais des séquences vidéo semblaient montrer que l’incendie était toujours en cours.

L’Iran est en proie depuis un mois à des manifestations anti-gouvernementales qui ont éclaté après la meurtre de Jina Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans.

« Les mollahs doivent déguerpir »

« Les mollahs doivent déguerpir ! » et « Mort au dictateur », scandaient samedi 15 octobre des femmes sans hijab au Collège technique et professionnel Shariati de Téhéran, lors d’une nouvelle journée de manifestations nationales.

IRAN. Deuxième samedi de manifestations nationales

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IRAN – La quatrième semaine de manifestations nationales provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini s’achève avec un deuxième samedi de grève et de manifestations généralisées à travers tout le pays où le mouvement de protestations ne cesse de s’amplifier.

Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des magasins fermés depuis les premières heures du samedi 15 octobre dans les villes kurdes de Sanandaj (Sinê), Saqqez, Mahabad et Marivan où il y a également des protestations qui s’amplifient en soirée.

Des groupes politiques turcs ont également appelé les habitants de l’Azerbaïdjan oriental à manifester suite au décès d’une élève de l’école d’Ardabil morte d’une hémorragie interne provoquée par des coups reçus lors d’un raid des sbires des mollahs dans l’école. Le 13 octobre, des agents iraniens ont fait une descente dans un lycée pour filles à Ardabil, tué une élève, blessé 10 autres alors que 7 autres élèves étaient arrêtées.

Des photos publiées d’Ardabil (ville à majorité azérie) montrent le rassemblement massif de citoyens dans les rues et la présence généralisée des forces répressives.

Un groupe de jeunes du quartier à Téhéran, Ispahan, Ahwaz et Yazd a également publié une déclaration pour encourager les citoyens à être dans la rue.

 

Suite à la publication d’un appel de protestation de masse au Khouzistan, l’Internet mobile a été coupé à Ahvaz (ville à majorité arabe) depuis hier soir, et certaines sources ont également confirmé la perturbation et la panne du réseau Internet mobile à travers le pays aujourd’hui.

Des rapports indiquent que des étudiants de diverses universités, dont l’Université Ponk Azad et l’Université Gilan, ont commencé leurs rassemblements de protestation et scandent des slogans anti-régime. (via Iranwire)

 

Il y a des manifestations similaires dans tout le pays. Il semble que le mouvement de protestation s’amplifie de jour en jour.

Au moins 40 morts dans l’explosion d’une mine de charbon dans le nord de la Turquie

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Quelque 110 travailleurs se trouvaient dans une mine de Bartin au moment de l’explosion causée par le grisou. Quatre travailleurs sont dans un état critique. D’autres travailleurs pourraient encore être piégés dans la mine.

Au moins 40 travailleurs ont été tués dans une explosion de grisou tard hier (14 octobre) dans une mine exploitée par l’entreprise charbonnière publique turque dans le district d’Amasra, dans la province de Bartın (région de mer noire).

Suite au drame de Bartin, le président Erdogan a annulé son déplacement prévu aujourd’hui dans la ville kurde de Diyarbakir (Amed).

 

Ce drame minier survenu à Bartin est un nouveau Soma* pour de nombreux Turcs.

*Le 13 mai 2014 est une explosion minière survenue à Soma a fait 301 victimes. C’est la catastrophe industrielle la plus grave survenue en Turquie.

 

Il faut une action urgente contre les attaques turques et iraniennes visant le Kurdistan d’Irak

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IRAK / KURDISTAN DU SUD – Les Kurdes d’Irak sont victimes d’attaques sanglantes turques et iranienne depuis des années. Aujourd’hui, face à la colère populaire éclatée en Iran après le meurtre de Jina Mahsa Amini, les mollahs iraniens ont trouvé leurs boucs émissaires: ils s’agit des groupes armés kurdes d’Iran réfugiés au Kurdistan irakien et contre lesquels ils ont intensifié leurs attaques sanglantes. Une commission d’enquête parlementaire du Kurdistan irakien demande une action urgente contre les attaques turques et iraniennes visant la région.

Une commission d’enquête mise en place par le gouvernement régional du Kurdistan s’est rendue dans la région kurde de Bradost (visée par la Turquie) et a appelé le Parlement du Kurdistan à tenir une session sur le bombardement de la région par la Turquie et l’Iran.

Un comité mis en place par le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) a demandé que des mesures urgentes soient prises contre les récentes attaques turques et iraniennes dans la région afin d’empêcher de nouveaux déplacements de population.

Le comité a visité les régions de Balakayaty et Bradost dans le nord-est de la capitale régionale Erbil, que la Turquie et l’Iran ont continuellement bombardées, a rapporté Roj News.

Chargé d’enquêter sur les dégâts des récentes attaques, le comité a averti dans ses rapports que davantage de personnes pourraient se retrouver déplacées si des mesures urgentes ne sont pas prises. Quelque 500 familles ont fui leurs villages et deux écoles ont été fermées à cause des attaques turques et iraniennes.

Les bombardements ont également causé de graves dommages aux habitations, au bétail, aux fermes et à d’autres propriétés privées dans la région, selon Osman Sederi, un législateur kurde, qui s’est entretenu avec Roj News.

Sederi a déclaré à Roj News que le comité avait demandé une session exclusive au Parlement kurde pour discuter de la question et conseillé de verser une indemnisation aux villageois déplacés.

« La Turquie et l’Iran bombardent [les régions allant] du district de Zakho de la province de Duhok au district de Penjwen de la province de Sulaymaniyah, ce qui a provoqué le déplacement massif des habitants de ces zones et l’instabilité, c’est une autre forme d’occupation. J’appelle le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) et les factions politiques à apaiser leurs tensions et à s’opposer à ces envahisseurs », a ajouté Sederi.

L’Iran lance depuis des années des attaques de drones, missiles et d’artilleries contre des groupes politiques kurdes en exil dans le nord de l’Irak, qu’il qualifie de « terroristes ». Le Corps des gardiens de la révolution iraniens a intensifié ses bombardements sur ces cibles en septembre, après le début de manifestations de masse dans le pays à la suite de la mort d’une jeune fille de 22 ans arrêtée pour non-respect de la loi sur le hijab du régime islamiste. Au moins neuf personnes ont été tuées et 32 ​​autres ont été blessées en raison des récentes attaques iraniennes selon des sources locales.

Pendant ce temps, la Turquie a lancé deux opérations militaires transfrontalières dans des zones du nord de l’Irak depuis 2017, ciblant les bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région. La fréquence des attaques turques a augmenté depuis le début de l’année, les forces turques opérant à seulement 40 km des principales villes kurdes irakiennes, dont Erbil – la capitale de facto de la région semi-autonome.

À moins que le gouvernement régional ne prenne des mesures urgentes, les territoires du Kurdistan irakien attaqués par la Turquie seront complètement évacués, ont déclaré les habitants de Bradost à Roj News.

« La seule raison pour laquelle la Turquie nous bombarde, c’est que nous sommes des Kurdes, ils voient les Kurdes comme un ennemi, nous n’avons rien fait de mal à part être kurde. Le GRK doit nous défendre, s’il ne peut pas, il doit nous le dire clairement », a déclaré Mamand Raan du village de Berchekha.

Medya News, Kurdish MP: Urgent action needed against Turkish and Iranian attacks on Iraqi Kurdistan

IRAN. Des écoliers arrêtés placés dans des «centres psychiatriques» pour être «corrigés»

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IRAN – Les jeunes et les adolescents sont les premières victimes de la répression sanglante visant les manifestants à travers le pays. En plus de centaines de morts et blessés de mineurs de moins de 18 ans, d’innombrables écoliers, surtout des filles lycéennes, ont été arrêtés lors des protestations par les autorités iraniennes qui déclarent les avoir envoyés dans des « centres psychiatriques » pour être « corrigés ». L’ONG iranienne, Iran Human Rights dénonce la maltraitance des enfants et des adolescents par le régime iranien et ajoute que ce sont les responsables de la République islamique qui ont besoin d’être «corrigés».

Deux frères Hawram Hosseini, 15 ans, et Alan Hosseini, 16 ans, arrêtés lors des récentes manifestations à Sanandaj (ville kurde de Sînê), capitale du Kurdistan iranien

 

 

Iran Human Rights écrit :

« De nombreux écoliers ont été arrêtés et le ministre de l’Éducation a déclaré que les détenus avaient été envoyés dans des « centres psychiatriques » pour être « corrigés » et qu’ils seraient renvoyés à l’école une fois qu’ils auraient été « corrigés ».

Rappelant le droit humain inhérent de manifester, en particulier les enfants et les adolescents, Iran Human Rights appelle les mécanismes onusiens pour le droit des enfants et tous les États membres à faire pression sur la République islamique pour qu’elle libère immédiatement tous les enfants détenus et engage des poursuites internationales contre les auteurs de leurs meurtre.

Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Les enfants et les adolescents iraniens ont le droit de jouir d’une vie et d’une éducation libres dans un environnement égalitaire, à l’abri des enseignements idéologiques du gouvernement. Ce sont les dirigeants et les fonctionnaires de la République islamique qui ont besoin d’une «correction» de leur vision médiévale. Nous demandons aux gouvernements du monde entier de convoquer des ambassadeurs de la République islamique dans leurs pays et de les éduquer sur les droits fondamentaux et inhérents des enfants. »

[le 12 octobre], dans une interview accordée au journal Shargh, le ministre de l’Éducation Yousef Nouri a déclaré : « Nous n’avons pas d’élèves en prison et dans les cas où ils ont été arrêtés, c’est en rapport avec la réforme et l’éducation, ils sont dans des centres psychiatriques et ils seront renvoyés dans le milieu scolaire une fois que des amis experts auront fait leur travail.»

Lorsqu’on lui a demandé si cela signifiait que des écoliers avaient été arrêtés lors des manifestations, il a répondu: « Dans de telles circonstances et à ce stade, les écoliers peuvent devenir des personnages antisociaux, et nous voulons les corriger. »

Iran Human Rights attire une fois de plus l’attention de la communauté internationale sur la violation systématique des droits des enfants en les forçant à apprendre des enseignements idéologiques, xénophobes, inhumains et antisociaux et condamne fermement leur arrestation pour avoir manifesté. Tous les manifestants détenus, en particulier les enfants, doivent être libérés immédiatement et sans condition, et les autorités de la République islamique, y compris l’actuel ministre de l’Éducation, doivent être tenues responsables de la violation de leurs droits. »

IRAN. Diffusion des faux aveux de manifestants obtenus sous la torture

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IRAN / ROJHILAT – Comme on s’y attendait, le régime iranien a commencé à diffuser les faux aveux de manifestants obtenus sous la torture. L’ONG Hengaw signale la diffusion par la radio d’État des faux aveux de quatre Kurdes torturés en détention. Des aveux qui n’ont aucune valeur légale car obtenus par la violence et sous contrainte.

Actuellement, il y a plus de 2000 civils kurdes arrêtés à travers le Kurdistan iranien et dans la majorités des cas, on ne sait pas où ils sont détenus, ni s’ils sont encore en vie. Les mollahs commettent des crimes de guerre envers leurs propres citoyens, du Baloutchistan au Kurdistan, en passant par Khuzestan et Téhéran.

 

Que sait-on des manifestations en Iran et au Kurdistan?

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Par l’ONG kurde Hengaw

Première partie:

Commençons par le meurtre de Jina Mahsa Amini par la police de la moralité iranienne ! Quelle est cette entité et quelle est la base légale de sa mission ?

Gashte-e-Ershad (police de la moralité) traduit littéralement par «patrouilles d’orientation» est une unité des forces de police iraniennes qui surveille et oblige les femmes iraniennes à respecter et à porter le hijab complet en public. Étonnamment, il n’existe aucun texte juridique explicite sur leurs qualifications, leurs tâches et leurs missions, ni même aucune définition juridique claire du hijab dans le système juridique iranien.

[Le 13 septembre 2022], Jina Amini, une femme kurde de Saqqez-Kurdistan, s’était rendue à Téhéran avec sa famille pour des vacances. Devant une station de métro (Shahid Haqqani), elle a été arrêtée par la police des mœurs et accusée d’avoir mal porté son hijab et a ensuite été forcée de monter dans le fourgon de police. Après quelques heures et alors qu’elle était au centre de détention de Vozara, le corps inconscient de Jina Mahsa Amini a été transféré à l’hôpital où elle a été déclarée morte trois jours plus tard.

Selon des témoignages oculaires, Jina avait été brutalement battue par les forces de la police des mœurs avant d’être emmenée au centre de détention. Cependant, cela a été continuellement rejeté par la police iranienne.

Après l’annonce de sa mort, de grandes manifestations ont éclaté dans presque toutes les villes d’Iran, en particulier au Kurdistan. Les manifestations pacifiques des habitants de Saqqez et de Sanandaj [Sînê] sont devenues violentes suite à l’intervention des forces de sécurité.

Jour après jour, les manifestations se sont étendues à d’autres villes kurdes, notamment Mahabad, Kermanshash, Mariwan, Divandareh, Dehgolan et Oshnavieh [Shno], ainsi qu’à d’autres villes d’Iran. Dès les premiers jours, des dizaines de personnes ont été tuées à cause de la violence brutale des forces de sécurité du régime islamique dans les rues ; tandis que la plupart des victimes parmi les adolescents et les jeunes. Selon les statistiques de Hengaw, 36 manifestants ont été tués et plus de 1500 blessés dans les villes kurdes par les forces de sécurité. En outre, environ 2 500 Kurdes ont été victimes de disparition forcée par les forces de sécurité.

Des images horrifiantes sur le terrain du Kurdistan indiquent la brutalité et la répression meurtrière du régime contre les manifestants pendant les protestations qui durent depuis quatre semaines. Selon des vidéos vérifiées par Hengaw, je voudrais représenter une utilisation généralisée et systématique d’armes de guerre par les forces de l’IRI [République Islamique d’Iran] contre des civils sur une analyse au cas par cas des preuves :

AVERTISSEMENT CONTENU :

Ces vidéos referment des contenus violents.

Dans cette vidéo, le 11 octobre 2022, à Sanandaj, les forces de sécurité utilisent des mitrailleuses. Elle montre comment la balle a traversé la fenêtre à double vitrage et un mur de 20 cm d’épaisseur, comme le montre la vidéo.

Cette vidéo montre plusieurs douilles tirées à Sanandaj par les forces de sécurité le 10 octobre 2022.

Cette vidéo montre de lourds bombardements à Sanandaj par les forces de sécurité le 10 octobre.

Cette vidéo montre un manifestant qui a été directement abattu par les forces du CGRI à Sanandaj et est décédé après avoir été transféré à l’hôpital, le 8 octobre 2022.

Cette vidéo montre un Kurde de 52 ans abattu par les forces de sécurité, le 6 octobre 2022, à Piranshahr.

Cette vidéo montre l’un des manifestants blessé par les forces de sécurité à Bukan, le 2 octobre 2022.

Cette vidéo montre un adolescent de 15 ans abattu par les forces de sécurité à Kermanshah.

Cette vidéo montre clairement que les forces de sécurité utilisent des AK-47 contre des manifestants à Dehgolan, le 9 octobre 2022.

Cette vidéo montre un adolescent de 10 ans grièvement blessé par un tir direct des forces du CGRI à Sardasht, le 26 septembre.

Cette vidéo montre un autre adolescent, un garçon de seize ans d’Oshnavieh abattu par les forces de sécurité, le 21 septembre 2022.

Une autre vidéo montre la nuit sanglante d’Oshnavieh, au cours de laquelle quatre manifestants ont été abattus par les forces de sécurité, le 21 septembre 2022.

Cette vidéo montre un manifestant kurde abattu par les forces de sécurité à Saqqez, le 20 septembre 2022.

 

La preuve vidéo sera mise à jour

Selon les dernières vidéos et nouvelles reçues par Hengaw, les forces de sécurité de l’IRI intensifient continuellement la violence contre les personnes au Kurdistan, en particulier à Sanandaj, Saqqez et Kermanshah. L’État a fermé les serveurs Internet publics et privés afin d’empêcher les gens et les journalistes d’informer les autres ainsi que la communauté internationale.

Faraz Firouzi Mandomi
Conseiller juridique de l’Organisation HENGAW pour les droits humains
14 octobre 2022, Hambourg