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ROJAVA. En mai, les gangs alliés à la Turquie ont tué un enfant et kidnappé 53 civils à Afrin

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SYRIE / ROJAVA – En mai dernier, les gangs islamistes alliés à l’État turc occupant le canton kurde d’Afrin ont assassiné un enfant et enlevé au moins 53 personnes, dont 4 femmes, selon les données collectées par une organisation de défense des droits humains.

L’organisation des droits de l’homme d’Afrin a déclaré qu’en mai dernier, les forces turques et les mercenaires du Front du Levant (al-Jabhat al-Sham) et de la division Sultan Soleiman Shah (al-Amshat) ainsi que la « police » militaire et civile d’Afrin ont enlevé au moins 53 civils, dont 4 femmes, de façon arbitraire. Les gangs auraient éxigé des milliers de dollars de rançon pour la libération des personnes kidnappées.

Les gangs alliés à l’État turc, qui a établi un régime de terreur dans la région d’Afrin occupée, kidnappent systématiquement des civils et demandent des rançons à leurs familles. Les personnes enlevées sont généralement soumises à une torture brutale.

Un enfant a été tué

Selon l’Organisation des droits de l’homme, des gangs affiliés à Ankara qui ont ouvert le feu au hasard à Afrin après le second tour des élections présidentielles en Turquie, le 28 mai, ont tué un enfant dans le camp de Mehmudi et blessé 25 autres personnes.

Confiscation et le pillage des biens publics

Une partie des crimes de guerre commis par l’État turc consiste en la confiscation et le pillage de biens publics.

Au mois de mai, plus de 900 oliviers et arbres fruitiers ont été abattus à Afrin ainsi que dans les districts de Mabata et Raco. Le bois de ces arbres est vendu sur les marchés d’Afrin, Ezaz, Idlib et Jarablus.

Nettoyage ethnique, logements coloniaux

Les activités de nettoyage ethnique se poursuivent sur les terres kurdes. L’État turc, en coopération avec des organisations qataries, koweïtiennes et palestiniennes, construit des logements coloniaux dans le canton d’Afrin. Environ 50 nouveaux bâtiments destinés aux colons ramenés d’autres régions de Syrie ont été construits dans le village de Şadêr dans le district de Şêrawa. Des fouilles et pillages archéologiques ont également été menées sur 30 hectares de terrain dans la même zone.

L’Organisation des droits de l’homme a rapporté que le Comité d’aide mondial « Insur », en coopération avec des associations palestiniennes, a construit des bâtiments coloniaux « Emel 2 » sur la montagne Lelun au sud-est d’Afrin.

ANF

TURQUIE. La popstar Gülşen condamnée à verser 150 000 LT pour une plaisanterie sur les écoles islamiques Imam Hatip

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ISTANBUL – La popstar turque Gülşen a été condamnée à 10 mois de prison pour « incitation à la haine », après qu’elle ait taquiné l’un de ses musiciens: « Il a été dans une une Imam Hatip (école religieuse), c’est pour ça qu’il est pervers ». Aujourd’hui, la chanteuse est condamnée à verser 150 000 livres turques à 3 anciens élèves des lycées Imam Hatip qui ont porté plainte contre la chanteuse pour « propos discriminatoires ». Si la chanteuse de 46 ans, de son vrai nom Gülsen Bayraktar Colakoglu, avait fait la même blague pour les Kurdes ou les alévis, les partis islamistes lui auraient même proposé un poste de députée…

Selon la décision de l’Institution des droits de l’homme et de l’égalité de Turquie (TİHEK), suite à la plainte de trois diplômés des lycées imam hatip contre Gülşen Çolakoğlu qui a plaisanté sur des écoles religieuses imam hatip lors d’un concert en avril 2022, la chanteuse a été condamnée à payer 150 000 livres turques aux trois anciens élèves d’Imam Hatip pour « violation de l’interdiction de la discrimination » lors de son procès devant le tribunal correctionnel de première instance. A l’époque, Erdogan s’en était pris à la chanson qu’il avait accusé d’avoir « insulté les valeurs sacrées » de la nation turque. (Via Bianet)

Les sectes islamistes de Turquie sont aussi puissants, sinon, plus puissants que les Loups Gris fascistes. Ils jouissent de l’impunité totale alors que la société turque est régulièrement secouée par des scandales impliquants les sectes islamistes. Mariage illégal d’enfants, viols d’enfants dans des foyers de la confrérie religieuse Süleymancılar, lobbying pour légaliser le mariage des mineures, attaques ouvertes contre les femmes, les minorités ethniques et religieuses, dont les Kurdes/alévis marginalisés dans tous les domaines de la société… la mouvance islamiste turque a réalisé une percée au parlement turc lors des élections législatives du 14 mai dernier grâce à l’alliance AKP-HUDA PAR et espère faire passer des lois dignes d’un État dirigé par la charia alors que les organisations féministes et progressistes jurent continuer la lutte pour mettre fin à la dictature islamo-fasciste d’Erdogan, même si tout l’appareil étatique est ligué contre elles.

TURQUIE. Arrestation de six membres de l’Assemblée des jeunes du HDP

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İZMİR – Hier soir, la police turque a raflé six membres de l’Assemblée de la jeunesse du parti « kurde » HDP dans le district de Menemen, à Izmir.

Six membres de l’Assemblée de la jeunesse du Parti démocratique du peuple (HDP), ont été arrêtés hier soir dans le quartier de Menemen. La police a arrêté le véhicule dans lequel se trouvaient Uğur Yıldız, Mustafa Yalçın, Emre Yalçın et Harun Yakaç et a détenu les jeunes. Abdurrahim Kaymaz et Özkan Çakal ont été arrêtés lors d’une descente sur leur lieu de travail à Menemen. On a appris que les vitres du lieu de travail avaient été brisées lors du raid. (Via Agence Mezopotamya)

On ne sait pas encore les motifs de détention des jeunes du HDP mais il est fort probable qu’il s’agit d’accusations de « terrorisme » accolées à tous les militants et politiciens kurdes ces dernières années.

TURQUIE. Peine de prison pour un politicien qui avait ciblé une avocate kurde suite à l’attentat d’Istanbul

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Le politicien du parti extrémiste Zafer Partisi, Adem Taşkaya avait accusé l’avocate kurde Jiyan Tosun d’avoir mené l’attentat à la bombe qui a tué 6 personnes à Istanbul / Taksim, le 13 novembre 2022. Il a été condamné à 4,5 ans de prison. Le tribunal a prononcé la peine pour diffamation et diffusion illégale de données personnelles, mais pas pour la désinformation. Pour l’avocate de Tosun, Jiyan Kaya, il s’agit d’une décision incomplète.

La victime, Jiyan Tosun a déclaré qu’en raison du tweet en question, des messages menaçants avaient été envoyés à la fois à sa famille et à ses proches, disant : « Vous êtes des poseurs de bombes, nous allons vous faire exploser ».

Déclarant que Taşkaya a partagé ce message parce qu’elle porte un nom kurde, Tosun a expliqué que ses informations personnelles, dont son numéro de téléphone et son adresse étaient également diffusés sur les réseaux sociaux et a déclaré : « Après l’incident, je n’ai pas pu aller chez moi pendant environ 4 semaines. L’accusé a déclaré qu’il était un spécialiste de l’information. Sachant à quel point la désinformation sur les réseaux sociaux est répandue, il aurait dû agir en conséquence. »

L’avocate de Tosun, Eren Keskin, a également pris la parole, rappelant qu’Ümit Özdağ, le président du Parti de la Victoire avait des liens avec les services de renseignement, elle a déclaré : « Nous pensons qu’il a reçu les informations [personnelles] de la police ». Keskin a demandé que le tribunal enquête sur les groupes avec lesquels ces informations ont été partagées. Elle a également demandé que le tribunal juge Taşkaya non pas pour « insulte » mais pour le délit de « menace aggravée ».

Le procureur a fait valoir que Taşkaya était coupable d’insulte, puisqu’il avait partagé la photo de Tosun et écrit « Une avocate membre du PKK », et a évalué le partage des informations selon lesquelles Tosun est une avocate comme « diffusion illégale d’informations privées ».

Alors que Taşkaya a nié les accusations, les avocates de Tosun ont demandé que le suspect soit jugé pour « diffusion publique d’informations trompeuses », conformément à l’article 217/A du Code pénal turc.

Le tribunal a annoncé sa décision et a condamné Taşkaya à 1 an 11 mois et 10 jours d’emprisonnement pour « insulte » et à 2 ans et 6 mois d’emprisonnement pour « livraison ou obtention illégale de données ».

Le tribunal n’a pas suspendu le verdict, s’il est approuvé par la cour supérieure Taşkaya sera mis en prison.

Bianet

TURQUIE. Un journaliste kurde privé de soins pour avoir parlé en kurde à un médecin kurde

TURQUIE / KURDISTAN – L’examen médical du journaliste kurde emprisonné Zeynel Bulut a été annulé par les soldats turcs après qu’il ait parlé de ses problèmes de santé en kurde au médecin kurde.

Le 14 mai dernier, le rédacteur en chef du journal Xwebûn, Zeynel Bulut, qui a été arrêté avec 15 collègues à Diyarbakir (Amed) le 16 juin 2022, a été contraint de parler en turc à un hôpital de la ville, où il a été admis pour des soins. Lorsque Bulut a expliqué ses problèmes de santé en kurde, les militaires de la prison n° 2 de Diyarbakır sont intervenus en disant « Ne parles pas kurde, parles turc ». Bulut a répondu : « Ne soyez pas raciste, je peux parler dans la langue que je veux. Le kurde est ma langue maternelle et je m’exprime mieux en kurde. »

Un médecin est alors intervenu et a tenté de persuader les militaires en disant que « le patient peut parler dans n’importe quelle langue ». Alors que les soldats le forçaient encore à parler turc, Bulut a répondu : « Si vous ne comprenez pas, c’est votre problème, faites venir un interprète. »

Le médecin leur a dit: « Je parle kurde, il est tout à fait naturel que mon patient explique ses problèmes en kurde. »

Après la discussion, les militaires ont menotté le journaliste et l’ont empêché d’être ausculté par les médecins et l’ont ramené à la prison après l’avoir fait attendre dans la cour de l’hôpital pendant des heures.

ANF

Colloque: De Lausanne 1923 à Lausanne 2023, Quel avenir pour les peuples exclus du traité de Lausanne en 1923?

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LAUSANNE – Le Traité de Lausanne signé entre les Puissances alliées et la Turquie le 24 juillet 1923 a privé les Kurdes d’un État libre pourtant prévu dans le Traité de Sèvres signé 3 ans plutôt. A l’occasion de ce Traité qui a causé le malheurs de nombreux peuples de la région, à commencer par les Arméniens et Kurdes, plusieurs organisations kurdes, arméniens et la ville de Lausanne organisent un colloque faisant état des lieux des peuples exclus du fameux Traité.

Le colloque: « De Lausanne 1923 à Lausanne 2023, Quel avenir pour les peuples exclus du traité de Lausanne en 1923? État des lieux et perspectives » aura lieu le samedi 10 juin, de 9 heures à 17h45, à l’Hôtel de Ville de Lausanne situé sur la place de la Palud.

Le colloque réunit des universitaires spécialisés arméniens, assyro-chaldéen, kurdes, turcs et occidentaux ainsi que des élus pour dresser l’état des lieux des conséquences de ce Traité pour les peuples exclus de la région et esquisser des perspectives pour le futur.

Programme de la journée:

 

9h45-11h15        — 1ère table-ronde CONTEXTE HISTORIQUE
Modératrice : Joyce BLAU, professeure émérite de la langue et civilisation kurdes (INALCO) Paris
Intervenants :

  • Derya BAYIR, docteure en Droit de l’université Queen Mary, auteure du livre “Minorities and Nationalism in Turkish Law”.
  • Hamit BOZARSLAN, professeur à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS) Paris, auteur notamment de « Histoire de la Turquie : de l’Empire ottoman à nos jours », éditions Tallandier 2013 : L’Empire ottoman après la Première Guerre mondiale.
  • Hans-Lukas KIESER, professeur à Newcastle University, Australie, auteur notamment de l’ouvrage à paraître “When Democracy Died : The Middle East’s Enduring Peace of Lausanne” Cambridge University Press, 2023 : Processus de négociations et principales dispositions du Traité de Lausanne.
  • Leonard V. SMITH, Université d’Oberlin, Ohio, USA : International Law and Greek-Turkish, Greek-Bulgarian population exchanges.

 

11h15 – 12h30 : 2ème table-ronde LE SORT DES PEUPLES EXCLUS

 

Modératrice : Nazand BEGIKHANI, professeure invitée à Sciences-Po Paris

Intervenants :

  • Raymond KEVORKIAN, professeur émérite de l’Université de la Sorbonne, auteur d’ouvrages de référence sur l’Arménie: Conséquences du Traité de Lausanne sur la question arménienne
  • Baskin ORAN, professeur émérite de la Faculté des Sciences politiques d’Ankara, auteur d’ouvrages de référence sur Lausanne: Le sort des minorités dans le Traité de Lausanne
  • Joseph YACOUBprofesseur émérite de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon
    Le drame des Assyro-Chaldéens

 

12h30-14h00   —  Pause déjeuner

 

14h15-15h45   — 3ème table-ronde LES KURDES APRÈS LAUSANNE
Modérateur Hamit BOZARSLAN, professeur à l’EHESS

 

Intervenants :

  • Nazand BEGIKHANI, professeure invitée à Sciences-Po Paris.
    Traité de Lausanne : Repenser l’histoire kurde dans une perspective féministe
  • Jordi Tejel GORGAS, professeur d’histoire à l’Université de Neuchâtel : Les Kurdes en Syrie
  • Sherko KIRMANJ, professeur à l’Université d’Ulster et professeur auxiliaire à l’Université de Koya
    Lausanne Treaty and the impact of the fate of the Mosul Wilayat on the Kurdish question
  • Mesut YEGEN, professeur à l’Université d’Ankara
    Le sort des Kurdes sous la République turque

 

15h45-17h30 — 4ème table-ronde VERS UNE RÉVISION DU TRAITÉ DE LAUSANNE ?

 Comment réparer les injustices faites aux peuples victimes de Lausanne et répondre à leurs aspirations ?

Modérateur Kendal NEZAN

Intervenants :

  • Sibel ARSLAN, conseillère nationale, Bâle
  • Osman BAYDEMIR, ancien maire de Diyarbakir, ancien député
  • Laurence FEHLMANN RIELLE, conseillère nationale, Genève
  • Rémi FÉRAUDsénateur de Paris
  • Peter GALBRAITH, ancien ambassadeur des États-Unis

 

17h45  —  Apéro offert par la Ville de Lausanne

La capacité d’accueil de la salle étant limitée, celles et ceux qui souhaitent assister au Colloque doivent obligatoirement s’inscrire. La priorité sera donnée aux étudiants et chercheurs. (inscription ici)

Colloque organisée par l’Institut kurde de Paris, en partenariat avec la Ville de Lausanne, l’Association Suisse-Arménie et l’Association pour la promotion du Fonds Kurde Ismet Chérif Vanly et le développement de l’éducation, de la culture et des droits de l’homme (AFKIV).

TURQUIE. Selahattin Demirtas quitte la « politique active »

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TURQUIE / KURDISTAN – Le politicien kurde tenu en otage depuis plus de 7 ans, Selahattin Demirtas s’excuse auprès du peuple kurde et annonce son retrait de la « politique active » pour ne pas « avoir pu proposer une politique digne » des Kurdes. Par ailleurs, dans un reportage accordé à Arti Gerçek, Demirtas a déclaré que le HDP avait fait une très mauvaise campagne électorale lors des récentes élections présidentielles et législatives turques et invité les dirigeants du parti à tirer les leçons de leurs échecs pour relever les défis qui les attendent et répondre aux attentes des Kurdes.

Selahattin Demirtas, ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), a souligné la nécessité d’un examen attentif de la situation actuelle et de l’élaboration de mesures efficaces pour relever les défis auxquels le parti est confronté. Plutôt que de succomber à la complaisance, il a averti que les résultats des élections devraient servir de signal d’avertissement clair pour le HDP.

Aujourd’hui, sur son compte Twitter géré par ses avocats, Demirtas a publié un extrait de son reportage à paraitre demain sur le site Arti Gerçek: « En mon propre nom, je m’excuse sincèrement de ne pas avoir pu proposer une politique digne de notre peuple. Je promets de corriger ces lacunes par mes efforts dans la pratique.

Merci également pour vos critiques constructives à mon égard. Je vais essayer de profiter des critiques. Alors que je continue la lutte contre la résistance comme tous mes camarades de prison, je quitte la politique active à ce stade. (…) J’espère vous voir dans les jours libres. »

Cette « démission » de Demirtas devrait être suivie d’autres démission à la tête du HDP qui était très critiqué par une large partie de ses supporters qui lui reprochaient de s’être éloigné de la question kurde et de s’être compromis avec des alliances passées par le Parti des travailleurs de Turquie (Türkiye İşçi Partisi – TIP) soi-disant de « gauche turque » mais plutôt kémaliste et dont certains des dirigeants ont ouvertement insulté l’électorat kurde en l’accusant de « fasciste »… De nombreuses voix s’élèvent au sein de la base du HDP pour que ses dirigeants fassent une autocritique sans complaisance et continuer la résistance centenaire du peuple kurde, malgré les menaces pesées par le régime islamo-fasciste turc.

 

IRAK. 12e jour du blocus armé du camp de réfugiés de Makhmour

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IRAK / KURDISTAN – Le camp, qui abrite environ 12 000 réfugiés kurdes, est de nouveau menacé alors que l’armée tente de l’entourer de grillages et de tranchées. Les défis auxquels sont confrontés les habitants du camp sont exacerbés par la menace de frappes aériennes de la Turquie, qui retient également l’approvisionnement en eau de la région. Malgré la gravité de la situation, il y a eu un manque de condamnation et d’action de la part du gouvernement régional du Kurdistan (KRG) et des Nations Unies.

Le camp de Makhmour (Mexmûr), un camp de réfugiés reconnu par l’ONU situé près de Mossoul en Irak, subit un blocus imposé par l’armée irakienne, qui en est maintenant à son 12e jour.

Le siège, qui a commencé le 20 mai, a suscité des inquiétudes parmi les habitants du camp, qui résistent aux efforts de l’armée pour encercler le camp avec des clôtures grillagées.

Le camp, qui abrite environ 12 000 réfugiés kurdes, a été la cible de plusieurs frappes aériennes turques ces dernières années. Cependant, ni le gouvernement irakien, ni le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) ni l’ONU n’ont condamné ces attaques, provoquant la consternation parmi les résidents du camp.

Jameel Abdulkarim Omar, porte-parole de la commission des relations extérieures du camp, a récemment fait la lumière sur la situation à Makhmour. Il a expliqué que le gouvernement irakien tentait de contrôler le camp sous prétexte de ses liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cependant, les habitants soutiennent qu’il ne s’agit que d’une excuse utilisée par le gouvernement turc pour justifier ses diverses actions contre le camp.

Omar a en outre révélé que les efforts des forces irakiennes pour assiéger le camp sont le résultat d’un accord entre la Turquie et le gouvernement irakien. La Turquie avait exigé que le gouvernement irakien contrôle le camp, menaçant de restreindre davantage le débit d’eau des fleuves Euphrate et Tigre, la principale source d’approvisionnement en eau de l’Irak. L’armée irakienne a massé des armes lourdes, des véhicules blindés et militaires au camp, suggérant une réponse disproportionnée étant donné que le camp est habité uniquement par des réfugiés.

Récemment, l’ONU s’est rendue dans le camp pour négocier la situation. Cependant, Omar a critiqué le résultat de la réunion, déclarant qu’il avait l’impression que les représentants de l’ONU agissaient davantage en tant que représentants de l’Irak et du GRK qu’en tant que défenseurs des réfugiés. Il s’est dit déçu que les frappes aériennes turques et les autres menaces auxquelles le camp est confronté n’aient pas été traitées ou condamnées de manière adéquate par la communauté internationale.

Omar et le Comité considèrent les menaces et le blocus actuels contre le camp de Makhmour comme le danger le plus grave auquel sont confrontés les résidents depuis l’attaque de l’Etat islamique. Le camp souffre de pénuries d’électricité et d’eau, et la dernière visite d’un représentant de l’ONU avant la récente a eu lieu il y a près d’une décennie.

Medya News

Les élections en Turquie furent un coup de semonce pour le HDP, selon Selahattin Demirtas

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Le dirigeant kurde emprisonné, Selahattin Demirtas a évoqué les mauvaises performances du HDP lors des élections législatives et présidentielles en Turquie et a exhorté les responsables du parti à entreprendre des réformes stratégiques tout en relevant les défis à multiples facettes auxquels sont confrontés à la fois le parti et le peuple kurde.

Dans un article pur et stimulant intitulé « L’élection parlementaire du point de vue du HDP : pourquoi cela s’est-il passé ainsi ? » pour Artigercek, Selahattin Demirtas, ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), a souligné la nécessité d’un examen attentif de la situation actuelle et de l’élaboration de mesures efficaces pour relever les défis auxquels le parti est confronté. Plutôt que de succomber à la complaisance, il a averti que les résultats des élections devraient servir de signal d’avertissement clair pour le HDP.

Des efforts incomplets et désorganisés

Demirtas a déclaré que le bloc au pouvoir a pris le contrôle de l’État et utilisé toutes ses ressources sans aucune considération éthique, a lancé une campagne de diffamation massive et s’est engagé dans des tactiques de manipulation. Cependant, il serait simpliste d’attribuer uniquement le manque de succès du HDP aux élections législatives à ces facteurs, en critiquant la campagne électorale du parti comme étant trop peu et trop tardive.

Une approche amateure

« Compte tenu de la situation générale, si vous déclarez: « Nous allons dépasser les 15% aux élections législatives, et nous ferons en sorte que le candidat de l’opposition dépasse les 50% à l’élection présidentielle », dans un pays qui compte 63 millions d’électeurs, et si vous commencez votre campagne électorale un mois avant le jour du scrutin avec une approche non professionnelle et amateur ressemblant à la campagne d’une association locale, vous ne pouvez pas vous attendre à réussir », a-t-il déclaré.

Attirant également l’attention sur la dynamique interne au sein du HDP, Demirtas a révélé les défis auxquels il était confronté en essayant de combler le fossé avec divers segments de la société.

« Au cours des cinq dernières années, j’ai essayé de transmettre cette réalité par des lettres, des messages et des articles au siège du HDP, mais à chaque fois, ma voix me revient », a déclaré Demirtas.

Manque de fonctionnement institutionnel et vide important

Il a ajouté : « De nombreux incidents se produisent, mais je m’abstiens de les exposer au public parce que je crois au fonctionnement des institutions. Malheureusement, les institutions échouent souvent à fonctionner. Il y avait un vide important, et personne n’essayait de le combler (…). »

Coups bas

« Cependant, certains amis de notre quartier, au lieu d’essayer de comprendre ces efforts, se sont concentrés sur mon lynchage, pensant que j’essayais de me mettre sous les projecteurs. S’il y a des lacunes, elles ne peuvent être résolues que par des critiques et des suggestions, et non par des coups bas. »

Une classe moyenne désillusionnée

Demirtas souligne également la désillusion et le déclin de la classe moyenne kurde en raison d’un manque de direction politique claire et de la peur de perdre ses moyens de subsistance. Il a critiqué l’émergence d’individus qui, en l’absence d’approches politiques substantielles, se sont livrés à des questions anodines, dominant les espaces politiques et sociaux sans offrir aucune contribution significative.

« Personne ne peut aller plus loin avec de simples slogans. Si nous ne pouvons pas expliquer la modernité démocratique à un peuple qui a été si fortement exposé à la modernité capitaliste et si nous ne pouvons pas présenter des modes de vie alternatifs, beaux et honorables avec nos institutions, l’effondrement de la société devient inévitable », a ajouté Demirtas.

« L’auto-coup d’État » de 2016

En conclusion, Demirtas a identifié « l’auto-coup d’État » du 20 juillet 2016 comme un moment charnière utilisé par le gouvernement pour fermer et usurper les institutions politiques, culturelles, médiatiques, féministes, de jeunesse et de gouvernance locale, établissant un système dégradant.

Il a souligné les difficultés socio-économiques auxquelles la population est confrontée, notamment le chômage et la pauvreté, ainsi que l’augmentation alarmante de la toxicomanie et de la prostitution forcée, en particulier chez les jeunes vulnérables.

« Malgré tout, il y a toujours une lutte difficile menée avec beaucoup d’efforts, de sacrifices et de coûts. Je crois qu’en évitant les approches qui nuiraient à cette lutte et en nous lançant plutôt dans un effort de renouvellement majeur, nous pouvons répondre efficacement au processus », a-t-il déclaré.

Arti Gerçek

ROJAVA. La population mobilisée pour protéger les champs de blé et d’orge

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SYRIE / ROJAVA – Dans la région de Qamishlo sous contrôle des forces arabo-kurdes, les autorités ont pris des mesures extraordinaires pour la protection des champs de blé et d’orge en plein moissonnage. Les mesures sont surtout concentrées contre des incendies criminels qui avaient été provoqués par les forces d’occupation turques et les jihadistes les années précédentes.

Les terres agricoles couvrent plus d’un tiers de la surface de la terre, et la culture de protection des terres agricoles et des cultures dans le système écologique est une culture ancienne dans la région de Mésopotamie (Kevana Zêrin), transmise de génération en génération.

Le nord et l’est de la Syrie sont un véritable exemple de la survivance de cette culture, qui renforce et préserve le lien de l’homme avec la nature.

Les agriculteurs de la région protègent leurs cultures des incendies et autres dommages en se mobilisant collectivement.

UNE ÉCONOMIE FORTE EST LE PRODUIT DU TRAVAIL COLLECTIF

Le chef Abdullah Öcalan déclare que la meilleure façon de surmonter les difficultés économiques est l’économie sociale, qu’une économie forte est le résultat d’un effort collectif, qu’une personne travaille pour la société et en retour la société lui garantit une bonne vie.

La ville de Girbawi, à 15 kilomètres au sud du canton de Qamishlo, est un exemple de vie communautaire. Selon le Comité de l’agriculture et de l’irrigation, la superficie des 98 villages et districts du district est de 20 kilomètres carrés. La superficie des terres agricoles de la commune et des villages environnants est de 96 mille 946 décares. Parmi ceux-ci, 52 000 49 décares sont des terres sèches et 44 000 897 décares sont irrigués.

MESURES DE PROTECTION DES CULTURES

Avec l’arrivée de la saison des récoltes, les agriculteurs du nord et de l’est de la Syrie se préparent à récolter les fruits de leurs mois de travail. Sur le sujet, l’Assemblée Girbawi a tenu des réunions extraordinaires avec les commissions compétentes (agriculture, économie et défense). Il a également rencontré les habitants et les agriculteurs de la région. En conséquence, de nombreuses décisions provisoires ont été prises concernant la protection des récoltes en période de moisson.

Le co-président du comité de défense de Girbawi, Hemid Hisen, a déclaré que la création de l’administration du comité de l’état d’urgence et la séparation de 20 gestionnaires, de 9 puits et d’un camion de pompiers font partie des décisions prises.

Hisên a poursuivi ainsi : « Les terres de la ville sont protégées en formant des groupes mixtes composés des Forces de défense sociale et des agriculteurs sous la coordination des Forces de sécurité intérieure. Les camions de pompiers sont tenus prêts à faire face à d’éventuelles situations. En cas d’incendie majeur, un camion de pompiers ne suffira pas. Pour cela, plusieurs véhicules sont tenus prêts à la fois. »

Un agriculteur du nom de Serbaz Ismail Mihemed a déclaré : « Nous avons jugé nécessaire de prendre des mesures pour protéger les champs, nous avons vu de nombreux incendies et catastrophes naturelles dans la région ces dernières années. Devant les Forces de sécurité intérieure, nous sommes responsables de la protection de notre des terres et des champs. »

Serbaz a déclaré qu’il était prêt à aider et à soutenir tous les agriculteurs en cas d’urgence, car le produit est le produit de tout le monde.

Des patrouilles de protection conjointes de HPC et d’agriculteurs continuent du crépuscule jusqu’à l’aube. Des tracteurs et des camions de pompiers patrouillent parfois avec eux.

ANHA

ROJAVA. Les gans de la Turquie ont kidnappé 2 civils kurdes à Afrin

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SYRIE / ROJAVA – La police militaire sous commandement de la Turquie a enlevé une femme et un homme dans le canton kurde d’Afrin. Les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les forces turco-jihadistes se poursuivent depuis l’invasion d’Afrin en mars 2018, sous le regard complice de la communauté internationale.

Des sources localee ont déclaré à l’agence ANHA que les mercenaires de la police militaire affiliés à l’État turc ont enlevé Khadija Hanan (40 ans) et son mari Ibrahim Hanan (47 ans) à l’entrée d’Afrin alors qu’ils venaient du village de Kafar Zeit dans le district de Jindires.

ANHA

Demirtas « Je suis le descendant du grand commandant kurde Saladin Ayyubi (…) je vous traiterai tous avec équité »

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Attaqué de nouveau par Erdogan et ses sbires qui exigent sa mort, le politicien kurde tenu en otage depuis 7 ans, Selahattin Demirtas leur a répondu, déclarant qu’il est « le descendant du grand commandant kurde Saladin Ayyubi, le conquérant de Jérusalem, dont je porte le nom. Rassurez-vous, le moment venu, je vous traiterai tous avec équité. »

Lorsque le président turc Erdogan, au soir de sa « réélection » truquée, a qualifié le politicien kurde Selahattin Demirtas de « terroriste » lors de son discours du balcon, la foule a répondu en scandant des slogans réclamant l’exécution de Demirtas. Ce dernier a répondu à l’attaque en évoquant avec défi un puissant symbole historique de justice.

Demirtaş, emprisonné en Turquie en tant qu’ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), parti d’opposition du pays, s’est inspiré du symbolisme historique en invoquant le nom de l’ancien sultan d’Égypte, Salahuddin Ayyubi, un chef militaire musulman kurde qui a joué un rôle important contre les croisades.

Dans un discours de balcon traditionnel après avoir obtenu un autre mandat avec 52,18% des voix, Erdoğan a persisté à qualifier Demirtaş de terroriste, faisant écho à une rhétorique cohérente à cet effet évident tout au long de sa campagne électorale. La rhétorique de division utilisée par Erdoğan lors de son discours a trouvé un écho auprès des partisans qui ont scandé avec véhémence « Mort à Selo », soutenant apparemment l’idée que l’ancien coprésident du HDP devrait être exécuté.

Demirtaş a répondu à l’attaque directe du président par l’intermédiaire de ses avocats.

« Le monarque vieillissant, enivré par un triomphe illusoire et trompeur, persiste dans ses railleries et ses menaces malveillantes, perché sur le somptueux balcon de son grand palais. Pendant ce temps, une foule frénétique, étourdie de mensonges et de plaisir, s’unit dans une cacophonie, exigeant « l’exécution » à l’unisson. Ce n’est pas une époque révolue en France. Nous sommes en 2023 et la scène se déroule à Ankara. Je suis le descendant du grand commandant kurde Saladin Ayyubi, le conquérant de Jérusalem, dont je porte le nom. Rassurez-vous, le moment venu, je vous traiterai tous avec équité », a déclaré le politicien, faisant référence à l’histoire glorieuse de son illustre ancêtre.

Salah Al-Din Yousouf Ibn Ayyoub, plus connu en Occident sous le nom de Saladin, était le fondateur et le premier sultan de la dynastie ayyoubide, qui régnait sur l’Égypte, la Syrie, le Yémen et certaines parties de l’Arabie saoudite, de l’Irak, du Liban et de la Jordanie. Il est devenu célèbre pour ses campagnes militaires au XIIe siècle contre les États croisés du Levant.

La réalisation la plus notable de Saladin fut la reprise de Jérusalem en 1187 par les croisés. Cet événement marqua un tournant dans les croisades et fit de Saladin une figure marquante de l’histoire occidentale et musulmane.

Malgré sa ferveur militaire, Saladin était connu pour son comportement chevaleresque et sa réputation de dirigeant juste et miséricordieux. Il était admiré par ses ennemis ainsi que par son propre peuple, selon le récit historique. Le respect de Saladin pour la diversité religieuse et ses efforts pour établir la paix ont fait de lui une figure célèbre de l’histoire islamique.

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