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Le court-métrage kurde « Une histoire non vécue » lauréat du Festival International « Jeunesse Tout Courts »

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Le court-métrage « Une histoire non vécue » réalisé par le cinéaste kurde Ramazan Kiliç a été lauréat du Grand Prix 2023 du Festival International « Jeunesse Tout Courts » où 32 courts-métrages étaient en compétition.

Les jurys du 7e festival Jeunesse Tout Courts ont décerné les prix dimanche 4 juin 2023. « Une histoire non vécue » (en kurde, « Serpêhatiyên Neqewimî ») réalisé par le cinéaste kurde Ramazan Kiliç, a été lauréat du Grand Prix 2023 du Festival International « Jeunesse Tout Courts » qui s’est tenu à Rémalard en Perche, dans l’Orne, en Normandie. La remise du Prix est prévue le 16 septembre prochain.

Une histoire non vécue

Synopsis: Une petite fille tente de redonner le sourire à sa grand-mère après la disparition de sa télévision, sa seule fenêtre sur le monde. (Fiction)
Durée: 16 minutes
Sortie: 2023

La Serbie veut extrader vers la Turquie un ancien combattant kurde anti-EI

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EUROPE – L’ancien défenseur des droits humains, Ecevit Piroğlu a dû fuir la Turquie où il fut emprisonné plusieurs fois et persécuté de nouveau suite à son soutien aux manifestations de Gezi. Avant de se réfugier en Europe, il a combattu DAECH aux côtés des forces kurdes au Rojava. Détenu en Serbie depuis 2 ans, il risque l’extradition vers la Turquie où il encourt trente ans de prison pour « terrorisme ».

Le 7 juin, une action a eu lieu à Berne, en Suisse, pour exiger la libération d’Ecevit Piroğlu, détenu par l’État serbe depuis près de 2 ans, suite à une demande d’extradition de l’État turc.

L’action a eu lieu à Bahnhofplatz et a été organisée par l’Union démocratique des forces d’Europe (Avrupa Demokrat Güç Birliği-ADGB). Une bannière avec les mots « Libérez Ecevit Piroğlu! » et des photos de Piroğlu ont été portées par des militants.

S’exprimant lors de l’action, le politicien Nejdet Atalay a déclaré que la Serbie voulait extrader Ecevit Piroğlu, répondant positivement à la demande de la Turquie, au mépris du droit international. Atalay a déclaré que l’extradition avait été empêchée à plusieurs reprises grâce à la solidarité internationale et a ajouté : « Le danger de l’extradition de Piroğlu vers la Turquie n’a pas encore été surmonté. La menace d’extradition de la Serbie persiste et devrait être levée. » 

 

Piroğlu a lutté de Gezi au Rojava

S’exprimant au nom de l’ADGB, Tuncay Yılmaz a déclaré qu’Ecevit Piroğlu était victime d’un complot, comme le chef du peuple kurde Abdullah Öcalan, et a ajouté : « Ecevit Piroğlu a mené une lutte révolutionnaire pour les peuples de Turquie et pour le peuple kurde. Nous connaissons Ecevit Piroğlu de la résistance de Gezi et de sa lutte pour la révolution du Rojava. Beaucoup d’entre nous ont travaillé avec lui. Nous savons très bien ce qui pourrait arriver à notre camarade Ecevit en cas d’extradition vers la Turquie. Nous voulons que la menace d’extradition soit levée et Ecevit doit être libéré. ​​Nous appelons la communauté internationale à agir. »

Ecevit Piroğlu

Ecevit Piroğlu est politiquement actif depuis 1992 et a travaillé, entre autres, pour l’Association des droits de l’homme (IHD) en Turquie. Au fil des ans, il a été emprisonné à plusieurs reprises pour son travail politique. En 2021, il a demandé l’asile politique en Serbie après avoir été accusé de terrorisme en lien avec le soulèvement de Gezi de 2013. Avant de partir pour la Serbie, Piroğlu a combattu l’EI dans le nord de la Syrie. Lorsqu’il a atterri à Belgrade, il a été arrêté et a entamé une grève de la faim en juin dernier. En octobre, la cour d’appel de Belgrade a annulé la décision d’un tribunal inférieur d’extrader Ecevit Piroğlu vers la Turquie. L’activiste reste en garde à vue, encourant au moins trente ans de prison en Turquie.

ANF

TURQUIE. 16 journalistes kurdes en prison depuis un pour avoir exercé leur métier d’informer

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TURQUIE / KURDISTAN – Il y a un an jour pour jour, les autorités turques arrêtaient 16 journalistes kurdes à Diyarbakır (Amed) pour « terrorisme ». Un an plus tard, ils sont toujours en prison. L’avocat Resul Temur a déclaré que l’acte d’accusation préparé 10 mois plus tard leur reprochaient leurs activités journalistiques et a ajouté que leur détention qui s’éternise était une punition arbitraire.

Dans le cadre d’une enquête menée par le parquet général de Diyarbakır, 22 personnes, dont 20 journalistes, ont été arrêtées lors de perquisitions de maisons et de médias dans de nombreuses villes du centre d’Amed le 8 juin 2022. Parmi les personnes arrêtées, figuraient la directrice de l’agence féminine JinNews, Safiye Alagaş, coprésidente de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DGF) Serdar Altan, rédacteur en chef de l’Agence Mezopotamya (MA) Aziz Oruç, rédacteur en chef du journal en langue kurde Xwebûn Mehmet Ali Ertaş, les journalistes Zeynel Abidin Bulut, Ömer Çelik, Mazlum Doğan Güler, İbrahim Koyuncu, Neşe Toprak, Elif Üngür, Abdurrahman Öncü, Suat Doğuhan, Remziye Temel, Ramazan Geciken, Lezgin Akdeniz et Mehmet Şahin.

Au bout de 10 mois, un acte d’accusation a été dressé contre 18 journalistes, dont 2 en liberté provisoire, réclamant 7 ans, 6 mois à 15 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste ».

La première audition des journalistes aura lieu le 11 juillet devant la 4e Cour pénale de Diyarbakır.

ANF

TURQUIE. Le médecin de prison au détenu kurde: Tu vas crever ici

TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier kurde souffrant d’une maladie gastrique depuis six ans, Serhat Karsu a déclaré qu’il est privé de soin et que le médecin de la prison lui a dit : « Je ne t’envoie nulle part. Si tu dois crever, tu crèveras ici ».

La branche d’Erzurum de l’Association des avocats pour la liberté (ÖHD) a annoncé dans son rapport sur les violations des droits dans la prison d’Erzurum / Dumlu que des prisonniers politiques ont été torturés et que leur droit d’accès à la communication, à la santé et aux soins leur a été refusé. Le prisonnier malade Serhat Karsu, qui se trouve à la prison de haute sécurité n° 1 de Dumlu, s’est vu refuser le droit à un traitement et ses récits sur ce qui s’est passé ont révélé l’étendue des violations des droits dans la prison. Karsu, qui a été condamné à la réclusion à perpétuité en 2013 et qui a été transféré dans de nombreuses prisons, est détenu à la prison de Dumlu depuis environ 2 ans. Karsu, qui souffre de reflux gastriques et privé de soins depuis deux ans, risque de développer un cancer.

Aynur Taş, sa sœur aînée, qui a rencontré le prisonnier malade Karsu la semaine dernière, a déclaré que les pratiques de l’administration pénitentiaire poussaient à mort les détenus malades.

Médecin de la prison: Tu crèveras ici

Déclarant que son frère est malade depuis 6 ans et que son droit aux soins a été empêché, Taş a souligné que l’administration pénitentiaire ne l’avait pas envoyé à l’hôpital et attendait la mort de son frère. Taş a déclaré : « Mon frère a fait une demande au médecin de la prison en disant : « Envoyez-moi à l’hôpital », mais le médecin lui a répondu: « Je n’écoute personne. Je ne t’envoie nulle part. Si tu dois crever, tu crèveras ici ». Sa maladie est si avancée qu’il n’a plus de dent dans la bouche à cause de l’acide gastrique. Il a dit qu’il ne pouvait plus manger et qu’il avait de la difficulté à boire de l’eau. »

On essaie de les pousser au suicide

Notant que la pression sur les détenus a augmenté dans la prison, Taş a déclaré que les prisonniers politiques sont détenus dans des cellules individuelles. Taş a transmis les récits de son frère emprisonné comme suit : « Ils nous gardent tous dans des cellules individuelles. Uniquement en criant que nous pouvons entendre la voix de l’autre. Occupez-vous de nous. Ils ont même installé des barres de fer sur les fenêtres de ventilation. Nous ne pouvons plus distinguer la nuit et le jour. Ils essaient de nous pousser au suicide. »

Les prisonniers malades doivent être soignés

Déclarant qu’ils ont déposé une requête auprès du ministère de la Justice contre les politiques d’oppression et d’intimidation dans la prison, mais qu’ils n’ont obtenu aucune réponse, Taş a demandé à ce que les prisonniers malades soient soignés sans plus tarder.

Agence Mezopotamya

TURQUIE. Un enfant kurde de 5 ans mort percuté par un blindé militaire

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TURQUIE / KURDISTAN – Un blindé militaire a percuté Erdem Aşkan, un enfant de 5 ans, dans la province kurde d’Hakkari.

Un blindé militaire conduit par un sergent spécialisé a percuté un enfant de 5 ans à Gever (Yüksekova). Le corps d’Erdem Aşkan, 5 ans, décédé sur les lieux, a été transporté à l’hôpital d’État de Yüksekova.

Les véhicules militaires menacent la sécurité des civils kurdes

Les blindés des forces de sécurité turques constituent une menace majeure dans les villes kurdes. Selon l’Association des droits humains (İnsan Hakları Derneği – IHD), au cours des 15 dernières années, 44 personnes, dont 21 enfants, ont perdu la vie dans des villes kurdes lorsqu’elles ont été heurtées par un véhicule blindé et des véhicules contrôlés par des militaires et des policiers. 94 personnes, dont 23 enfants, ont été blessées.

 

FRANCE. Lancement du réseau des entrepreneuses franco-kurdes

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PARIS – Le 23 juin, un groupe de femmes franco-kurdes se réunissent en région parisienne pour lancer le réseau professionnel des entrepreneuses franco-kurdes baptisé « Rien K’Elles! ».

Cette initiative avait été lancée par Zerrin Bataray, avocate et femme politique franco-kurde basée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle a vite été rejointe par de nombreuses femmes professionnelles franc-kurdes qui vont se rencontrer le vendredi 23 juin, à 18h30, à Atrium Hotel, à Roissy-en-France, dans le Val-d’Oise.

La soirée est ouverte à toutes les femmes franco-kurdes qui veulent rejoindre le réseau « Rien K’Elles! ».

TURQUIE. Les féminicides à leur apogée dans un pays dirigé par un gouvernement misogyne

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TURQUIE / KURDISTAN – Pendant la campagne électorale, le président Erdogan, qui a annulé la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), a eu l’audace d’affirmer que la violence contre les femmes avait été réduite au minimum pendant son règne de 21 ans. Pourtant, les féminicides et les violences faites aux femmes n’ont cessé d’exploser en Turquie (y compris dans les régions kurdes), où en mai dernier, au moins 40 femmes ont été tuées par des hommes tandis que 21 autres sont mortes de façon suspecte.

Le président réélu Tayyip Erdogan a soutenu pendant la campagne électorale que la violence contre les femmes en Turquie avait été réduite à presque zéro sous son gouvernement. La plateforme féministe « Nous allons stopper les Féminicides » (Kadın Cinayetlerini Durduracağız Platformu – KCDP), au moins 40 femmes ont été tuées par des hommes et 22 femmes ont été retrouvées mortes dans des circonstances suspectes au cours du mois de mai.

« Selon nos données, il s’agit du nombre le plus élevé que nous ayons jamais publié », a déclaré la plateforme dans son rapport mensuel sur les féminicides en Turquie, expliquant au gouvernement : « Ce qui arrêtera la violence et les tueries, c’est la mise en œuvre complète et efficace de la Convention d’Istanbul et la Résolution 6284. Vos discours misogynes, vos attaques contre les lois et les institutions protégeant les femmes augmentent la violence et les féminicides. Ils encouragent les auteurs et tapotent carrément les meurtriers dans le dos. Le pouvoir politique et ses alliances, qui ont fait des droits des femmes un matériel électoral durant le mois de mai, sont responsables de cette augmentation. »

40 féminicides, 22 décès suspects de femmes en mai

La plateforme publie des données sur le féminicide depuis 2010. Les statistiques de mai indiquent : « Ce mois-ci, il y a eu 40 meurtres de femmes et 22 femmes ont été retrouvées mortes de façon suspecte. Sur les 40 femmes assassinées, sept ont été tuées sous prétexte de vouloir prendre des décisions concernant leur propre vie, comme vouloir divorcer, refuser une réconciliation, ne pas se marier ou ne pas avoir de liaison. (…) À moins qu’il ne soit déterminé par qui et pourquoi les femmes ont été tuées; À moins qu’un procès équitable ne soit organisé et que les suspects, les accusés et les meurtriers ne reçoivent pas de sanctions dissuasives et que des mesures préventives ne soient mises en œuvre, la violence continue de changer d’ampleur. »

Qui a tué les femmes ?

Sur les 40 femmes assassinées en mai, 12 ont été tuées par les hommes avec qui elles étaient mariées, huit par une connaissance, sept par leurs partenaires intimes, six par leurs ex-partenaires, trois par leurs fils, deux par leurs frères et deux par des proches.

Où et comment les femmes ont-elles été assassinées ?

30 femmes ont été tuées chez elles, sept dans la rue, une dans une voiture, une dans un lieu désert. Une scène de crime n’a pas pu être déterminée. La moitié des féminicides de ce mois ont été commis avec des armes à feu, 14 avec des objets tranchants. Quatre femmes ont été battues à mort, une étranglée et une brûlée.

ANF

TURQUIE. Un médecin harceleur retrouve son poste malgré les plaintes des dizaines de femmes

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TURQUIE / KURDISTAN – Dans la province kurde de Dersim, des dizaines de femmes ont dénoncé les agressions sexuelles subies de la part d’İsmail Hakim, un médecin généraliste d’origine pakistanaise qui travaille à l’hôpital public du district de Pertek. Il avait par ailleurs été arrêté pour être membre de la confrérie Güleniste (FETÖ).

Le médecin harceleur qui avait également agressé des femmes patientes quand il travaillait dans la province d’Izmir, avait été blanchi par la « justice » turque et muté dans la province d’Agri (une autre région kurde). Il a fait appel de la décision et réussi à retourner travailler à l’hôpital public de Pertek.

Des habitants du district et des ONG ont manifesté devant l’hôpital, exigeant que le médecin harceleur soit renvoyé du district et démis de ses fonctions.

TURQUIE. Les sbires du régime islamiste veulent interdire les concerts de la chanteuse Mosso

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ISTANBUL – La chanteuse turque, Melek Mosso a dédie son prix reçu le 5 juin aux femmes mortes suite aux violences masculines. Les partisans du gouvernement AKP exigent l’interdiction pur et simple de ses concerts. En Turquie, y compris dans les régions kurdes, les féminicides et violences faites aux femmes ont explosées sous le règne d’Erdogan en 21 ans de pouvoir. Mais en parler est devenu un crime aux yeux des sbires du régime qui s’en prennent aux personnalités publiques et militantes des droits des femmes pour que perdure le génocide des femmes.

La chanteuse Melek Mosso, qui a dédié un récent prix qu’elle a remporté aux femmes victimes de féminicides, a été prise pour cible par des partisans du gouvernement islamiste sur les réseaux sociaux. Ils exigent que les concerts de Mosso soient interdits dans les communes dirigées par l’AKP d’Erdogan.

Depuis, les partisans de l’AKP font pressions pour l’annulation du concert de Mosso (Melek Davarcı) prévu le dimanche 11 juin lors du « Festival international de la cerise à Tekirdağ » organisé par la municipalité de Tekirdağ Süleymanpaşa.

QUE S’EST-IL PASSÉ?

Le 5 juin dernier, après avoir reçu le prix « Chanson cover la plus puissante » aux remises des Prix ​​​​de la musique PowerTurk, Mosso a déclaré qu’elle dédiait son prix aux femmes victimes de féminicides et a déclaré: « Je suis reconnaissante à toutes celles qui ont été jugées, assassinées depuis des siècles. (…) Nos voix ne seront jamais tues. Personne ne me fera taire, je continuerai à parler, à produire et à chanter. »

Mezopotamya

La Cour suprême suédoise valide l’extradition d’un réfugié kurde vers la Turquie

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Le chantage turc a payé: la Cour suprême suédoise a donné son feu vert à l’extradition vers la Turquie d’un Kurde accusé d’être un sympathisant de la guérilla kurde (PKK).

La Turquie bloque la candidature de la Suède à l’OTAN en l’accusant d’héberger des « terroristes kurdes » à cause de la présence massive de réfugiés kurdes et opposants turcs dans ce pays nordique où ils s’expriment librement et mènent des activités politiques légales.

Malgré la mobilisation populaire dénonçant l’ingérence turque sur le sol suédois et des manifestations de solidarité pro-kurde, le nouveau gouvernement suédois a changé ses lois pour criminaliser les activités politiques des militants kurdes et d’extrader les réfugiés politiques vers la Turquie. Les semaines qui viennent nous diront si le peuple épris de la liberté fera reculer le gouvernement sur le dossier kurde ou si de nouveau, les Kurdes serviront de monnaie d’échange entre l’Europe et la Turquie.

Drogue: Arme secrète des États impérialistes contre les Kurdes

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Les pays colonialistes qui poursuivent des politiques de déni et d’anéantissement au Kurdistan ont recours à la drogue comme moyen pour corrompre la société, la priver de sa volonté et d’en tirer des profits financiers, en particulier l’État turc, qui le fait par le biais des fondations, institutions et associations civiles.

Les quatre pays qui occupent le Kurdistan divisé en 4; La Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Irak sont des centres de production, de commerce et de transport de drogue. Les gouvernements font ainsi des profits, resserrent leur emprise par ces méthodes sur les sociétés avec ces substances et tentent de neutraliser les forces d’opposition et les mouvements luttant pour la liberté. Les lois de ces pays ne punissent que des individus ou de petits groupes tandis que les acteurs principaux sont à l’abri des poursuites.

Avec l’expansion de la lutte du Mouvement de libération au Kurdistan et son expression dans la société, la drogue est devenue un outil de choix dans la guerre spéciale ciblant le peuple kurde et leur lutte. Au vu des pratiques des États, on constate que le trafic de drogue dans les quatre parties du Kurdistan est géré par des complices et des gardes villageois affiliés aux gouvernements, alors que les associations, institutions et structures civiles sont des centres de distribution de ces drogues et leur diffusion dans la société.

Dans cette deuxième partie du dossier consacré à la guerre spéciale ciblant les Kurdes via les drogues, l’agence ANHA fait la lumière sur ces pratiques dans les quatre parties du Kurdistan.

Kurdistan du Nord (Bakûr) et Turquie

La Turquie est l’un des pays où se produisent la production, l’abus et le commerce de drogues. Selon le rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) pour l’année 2022, la Turquie se classe au troisième rang mondial pour la production d’opium brut, qui contient un pourcentage élevé de morphine (69 tonnes). Le premier pays à stocker de l’opium brut au monde (303 tonnes).

La plupart des matières premières de l’opium ou de la drogue sont produites dans la ville turque d’Afyon, et la ville elle-même porte le nom de l’opium. Contre les pressions et interdictions internationales, l’État turc a légitimé la culture de l’opium entre 1925-1933 et l’a considérée comme une pratique légale sous prétexte qu’« il sera produit dans des usines pour l’industrie pharmaceutique ».

Centre de drogue

D’autre part, les Nations Unies rapportent que les drogues produites en Afghanistan et en Iran sont exportées vers l’Europe, tandis que les drogues synthétiques produites en Europe sont exportées vers le Moyen-Orient. Selon le rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour l’année 2023, la quantité de cocaïne saisie en Turquie au cours de l’année en cours a été multipliée par 7 par rapport à l’année 2021. De plus, 22,2 tonnes d’héroïne ont été saisies en Turquie en 2021. , et ce montant est supérieur de 79 % à celui de 2019.

Selon le même rapport, les produits de cocaïne exportés d’Amérique du Sud sont transportés de la Turquie vers l’Europe, l’Azerbaïdjan et le Başûr (Kurdistan du Sud) via les ports de la mer Méditerranée. Des stupéfiants tels que la méthamphétamine sont importés en Turquie via l’Iran, et les drogues synthétiques, qui ont causé de nombreuses morts subites depuis 2010, sont importées via la Chine, l’Amérique et l’Europe.

En juin 2022, les autorités équatoriennes ont saisi 850 kilogrammes de cocaïne dans le port de Guayaquil, chargés dans un conteneur de bananes pour être acheminés vers la Turquie. En avril de la même année, plus de 250 kilogrammes de cocaïne ont été saisis dans le port de Mersin en Turquie, expédiés depuis ce même port.

Il convient de noter à cet égard que la plupart des trafiquants de drogue qui ont été arrêtés sont liés à des responsables de l’État turc, car des photos de ces personnes avec des représentants de l’État ont été diffusées dans les médias, et de nombreux trafiquants de drogue recherchés par la notice rouge sont libérés en les condamnant à des peines réduites.

Le chef de la mafia, Sedat Bakr, qui organisait des rassemblements et profère des menaces en faveur du Parti de la justice et du développement, après la détérioration de ses relations avec le gouvernement, a reconnu les relations entre l’État, la politique et la mafia à travers les scènes et les vidéos il a publié durant les mois de juin et mai 2021. Bakr a reconnu dans ses témoignages l’implication de hauts fonctionnaires dans le crime. L’État est impliqué dans le trafic de drogue au premier degré, et il a été révélé que la cocaïne est distribuée au Moyen-Orient depuis le port de Lattaquié.

Hussien Baybasin, qui est emprisonné à la prison de Vogt aux Pays-Bas pour trafic de drogue, a déclaré à Artı Gerçekê que le trafic de drogue en Turquie est géré par l’État.

Des représentants du Parti républicain du peuple et du Parti populaire démocratique ont fait une déclaration dans laquelle ils ont clairement indiqué que le gouvernement du Parti de la justice et du développement et du Mouvement national permet à l’argent noir d’entrer en Turquie, et ils ont fait référence à la propagation de la drogue en Turquie et la permission du gouvernement Erdogan de le faire.

Un outil de guerre contre les Kurdes

Avec les progrès de la lutte du Mouvement de libération du Kurdistan au cours des années 90, l’État turc a travaillé à répandre la drogue au Kurdistan comme outil de guerre privée contre les Kurdes. Les réseaux de drogue établis par l’État au Kurdistan dans les années 1990 traitent avec le gouvernement du Parti de la justice et du développement. Selon les chiffres officiels publiés en 2010, le nombre de dotations et d’associations au Bakur Kurdistan a atteint mille et 146 associations et dotations, mais ce nombre a doublé de 200 % sous le règne du Parti de la justice et du développement, lorsqu’il est passé à 3 mille et 367, et ce nombre est passé au cours du premier trimestre 2010 à 3 mille 688, et le nombre de dotations dans les villes du Kurdistan du Nord en 2002 a atteint 179, mais sous le règne du Parti Justice et Développement, 188 autres dotations ont été ouvertes dans 9 villes du Kurdistan du Nord. A travers ces associations et dotations, des jeunes hommes et femmes et des patriotes kurdes sont ciblés, œuvrant à les détourner de leur appartenance nationale et de la lutte pour la liberté. Ces derniers temps, ils parlent ouvertement de leur politique, comme l’a mentionné le gouverneur de Syrte dans une de ses déclarations : « Qu’ils se livrent même à la prostitution, pourvu qu’ils ne protestent pas ». Cette déclaration indique clairement qu’ils attirent le peuple du Kurdistan dans la prostitution et l’espionnage par le biais de la drogue. Des drogues telles que la cocaïne, l’héroïne et le Captagon sont produites à Diyarbakir (Amed), Gülmerek, Şırnak et Mardin par le biais de réseaux comprenant la police, la gendarmerie et les gardes du village.

Selon l’étude publiée par le Centre de recherche sur le terrain social et politique au Kurdistan du Nord, au cours de l’année 2021, la consommation de drogue au Kurdistan du Nord a doublé au cours des six dernières années à deux reprises. Selon l’étude, le taux d’abus de drogues parmi les membres de la communauté varie entre 22 et 23 %. Même le rapport de l’Institut statistique turc, l’institution gouvernementale officielle, indique que le taux de toxicomanie à Şırnak a quadruplé entre 2016 et 2017 seulement.

Selon le rapport 2021 du Centre européen de surveillance des drogues et des toxicomanies, le nombre de décès résultant d’une surdose de drogue chez les moins de trente ans a augmenté en Turquie, la Turquie se classant au premier rang mondial pour ce type de décès.

Réseau de drogue à Afrin

Depuis 2016, l’État turc occupe une partie des terres du nord et de l’est de la Syrie et y a établi un réseau de trafic de drogue. Avec l’établissement de bases militaires à Afrin en 2018, il a établi une usine de production de drogue dans le village yézidi de Qibara. Selon certaines sources, certaines pilules médicamenteuses telles que Captagon sont produites dans l’usine de médicaments, et les mêmes sources ont révélé que l’usine appartient au gendre d’Erdogan, Berat Albayrak.

Kurdistan du Sud (Başûr) et Irak

Avec l’augmentation des attaques de l’occupation turque contre le Kurdistan du Sud et l’Irak, le trafic et l’abus de drogue se sont répandus dans les deux pays. Selon les rapports du gouvernement irakien, la consommation de drogue avant 2003 était plus faible. L’État turc offrait une opportunité aux trafiquants de drogue aux frontières par ses attaques et cherchait à étendre son influence dans la région et à la contrôler par le biais de réseaux de drogue. Selon des sources officielles irakiennes, le taux d’abus de drogue dans le sud du Kurdistan au cours des années 1990 était très limité, mais le commerce et l’abus de drogue ont augmenté dans la région après 1991 avec les attaques turques. Des rapports ont révélé que le Kurdistan du Sud est devenu une zone de transit pour la drogue.

Les enquêtes indiquent une augmentation du trafic de drogue, de l’abus et de la toxicomanie au Kurdistan du Sud et en Irak. Et l’ancien ministre de l’Intérieur irakien, Othman Al-Ghanmi, a mentionné dans l’un des entretiens qui ont été menés avec lui au cours du mois d’octobre 2020, que 50 % du groupe de jeunes en Irak consomment de la drogue.

Selon les données officielles pour l’année 2021 seulement, 481 kilogrammes de drogue et environ deux millions de pilules de Captagon ont été saisis dans la région, tandis que de la drogue, de l’héroïne, du Captagon et du cristal se répandent dans le sud du Kurdistan. Un rapport publié par des experts irakiens le 23 novembre 2016 indique qu’il existe des installations de fabrication de méthamphétamine en cristaux en Irak.

De la drogue passe également en contrebande par la ville d’Anbar, à la frontière syrienne. Selon les informations que nous avons reçues de sources sécuritaires, du Captagon et de l’héroïne sont échangés entre la Syrie et l’Irak. Au cours de la seule année en cours, les forces de sécurité du gouvernement irakien ont saisi 3 millions de pilules de Captagon dissimulées parmi des cargaisons de pommes, au poste frontière d’Al-Qaim entre Deir-ez-Zor et le désert d’Anbar dans l’ouest de l’Irak, tandis qu’en 2022 seulement, 6 tonnes de drogue ont été brûlées et détruites dans la région.

L’ancien Premier ministre irakien Adel Abdul-Mahdi a déclaré en mai 2019 que de la drogue envoyée d’Argentine vers la ville libanaise d’Arsal est acheminée vers l’Irak via la Syrie.

Selon la loi sur la drogue publiée en 2017, les consommateurs de drogue en Irak ont ​​été condamnés à mort, mais cette peine a été commuée en un ou deux ans de prison. Les toxicomanes, s’ils sont pris, sont également condamnés à une amende d’environ 6 290 $. Selon les chiffres officiels, rien qu’entre 2019 et 2022, plus de 43 000 personnes ont été arrêtées pour trafic de drogue.

L’ancien président irakien, Barham Salih, a gracié spécialement le fils de l’ancien gouverneur de Nadjaf, Jawad Louay al-Yasiri, qui avait été condamné à la réclusion à perpétuité pour « trafic de drogue » il y a quatre ans, pour être libéré dans le cadre de cette amnistie, et cette décision de grâce a suscité des réactions, elle a révélé la coopération entre les réseaux de renseignement et l’État.

Il semble que le transport et le commerce internationaux de drogue augmentent au Kurdistan du Sud avec la coopération entre la Turquie et le gouvernement régional, en plus de l’augmentation de l’abus de drogue parmi les membres de la société. On dit que la consommation de drogue s’est propagée dans les trois villes, Hewler, Dohuk et Sulaymaniyah en particulier, aux mains d’organisations civiles et par le biais du commerce. Selon certaines études officielles, au Kurdistan du Sud, en particulier dans les villes de Dohuk et Hewler, il y a environ 4 000 entreprises affiliées à l’État turc, car l’État d’occupation turc au Kurdistan du Sud suit la même approche qu’il suit au Kurdistan du Nord, comme il travaille à étendre son réseau de prostitution et d’espionnage au Kurdistan du Sud. En collaboration avec les autorités régionales, en plus de propager la contrebande dans la communauté par le biais de ces entreprises. Les médicaments sont distribués dans les écoles et dans les rues comme analgésiques, et ils sont également utilisés dans les cafés et les cafétérias. Des groupes démocrates et patriotiques sont visés, tandis que des plans spéciaux sont mis en œuvre dans le camp du martyr Rustam Judî (Makhmur).

Kurdistan oriental (Rojhilat) et Iran

Les lois iraniennes interdisent la consommation de drogue et la peine pour le trafic de drogue est la mort. Cependant, des rapports publiés indiquent que les plus grands réseaux de drogue sont protégés par l’État et que les détenus pour drogue sont libérés après quelques mois.

Selon les informations, l’Iran est l’un des pays de transit les plus importants du trafic de drogue, d’où des drogues telles que la méthamphétamine sont transportées vers la Turquie, en plus d’être un lieu central pour le transfert d’opium vers l’Occident. Selon le rapport des Nations Unies de 2021, 90 % de la gomme d’opium saisie dans le monde appartient à l’Iran. L’Iran se classe au premier rang mondial pour la saisie de la plus grande quantité d’héroïne (25 tonnes), suivi de la Turquie en deuxième position (20 tonnes).

De nombreux rapports publiés dans les médias indiquent l’implication des gardiens de la révolution, qui font partie de l’armée iranienne, dans le trafic de drogue. Lors d’une conférence en 2010, l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad, alors en poste, a qualifié les gardiens de la révolution de « nos frères passeurs ». Les médias ont annoncé l’arrestation du général des gardiens de la révolution, Hassan Hasheminisab Anari, avec 185 kilogrammes d’héroïne et 385 kilogrammes de morphine.

Selon certaines informations, les drogues produites en Afghanistan sont transportées en Iran à travers les frontières du Sistan et du Balouchistan, puis transportées en Syrie.

Utilisée comme une arme contre le peuple

Selon certaines informations, le gouvernement iranien, qui est souvent témoin des activités de l’opposition, utilise la drogue comme arme contre le peuple pour resserrer son emprise sur lui. D’autre part, les drogues sont utilisées contre les personnes qui s’organisent et se battent, de manière systématique. Selon les statistiques officielles pour l’année 2020 annoncées par l’État iranien, le nombre de toxicomanes au Kurdistan oriental et en Iran est de deux millions et 800 mille personnes, tandis que le nombre de toxicomanes est estimé à plus d’un million et 400 mille personnes . Selon les données qui ont été révélées, 3,4% de la population abuse de drogues, tandis que 64 000 personnes en sont dépendantes. Les drogues peuvent être facilement obtenues dans la rue, car elles sont vendues aux jeunes à bas prix et d’une manière facilement accessible.

Kurdistan occidental (Rojava) et Syrie

On peut dire qu’en Syrie, où de nombreuses puissances régionales et internationales sont intervenues dans le « printemps des peuples » et sont devenues les acteurs des guerres sales, la production et la consommation de la drogue se sont répandus presque partout. Selon les sources, la production et le transport de drogue dans les zones sous le contrôle du gouvernement de Damas ont considérablement augmenté, et en même temps, 70 % de l’économie repose sur la drogue et le blanchiment d’argent. Les entreprises pharmaceutiques se sont transformées en usines de médicaments, et en plus de 15 grandes usines, il existe plus de 60 autres lieux de production. La plupart des centres de production sont situés près des points de passage frontaliers, du port de Lattaquié et des zones de contrebande. Les céréales produites sont acheminées depuis les marchés intérieurs et extérieurs à travers les réseaux et les corridors qui ont été établis. On dit que les drogues sont généralement transportées de Tartous, Banias et Lattaquié vers la Jordanie et les États du Golfe par voie maritime, et vers la Jordanie, l’Irak et le Liban par voie terrestre. On dit aussi que des membres des forces gouvernementales de Damas sont chargés de sécuriser le point de passage. La ville de Homs est d’une grande importance dans le commerce de la drogue en raison de sa position géographique et est utilisée comme porte d’entrée vers les pays arabes via le Liban.

Un expert de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Thomas Bichmann, a déclaré au journal émirati, The National, le 15 octobre 2021, que le Liban et la Syrie sont devenus, ces dernières années, les deux plus grands producteurs de Captagon en la région.

Par ailleurs, certains groupes mafieux turcs, libanais et irakiens présents en Syrie collaboreraient avec le gouvernement de Damas.

Propagée parmi la population par les forces militaires

La drogue est utilisée en Syrie, comme dans d’autres pays, comme un outil pour voler la volonté de la société, car elle est utilisée systématiquement contre les personnes qui s’opposent au régime et qui ont des revendications. De la drogue est également distribuée dans les gouvernorats considérés comme un centre de manifestations, comme Hama, Daraa et As-Suwayda, par les Forces de défense nationale, qui sont l’une des forces militaires affiliées au gouvernement de Damas.

Selon certaines des informations dont nous disposons, des drogues telles que le Captagon et le cristal sont envoyées des zones sous le contrôle du gouvernement de Damas vers les zones occupées par la Turquie.

L’État d’occupation turc, avec le gouvernement de Damas, poursuit des politiques spéciales envers le nord et l’est de la Syrie, qui assiste à la construction d’un système démocratique qui représente différents peuples, religions, cultures et langues, en recourant à diverses méthodes et méthodes. propager la toxicomanie dans la société.

Suite dans la 3e partie du dossier qui sera publié prochainement

 

Podcast « Luttes kurdes »

PARIS – Des militant.e.s kurdes et internationalistes qui ont créé le compte « Luttes kurdes » sur les réseaux sociaux ont également décidé de diffuser des émissions sonores (podcast) autour de la question kurde. La lutte anticoloniale et anti-patriarcale au Kurdistan, la jineoloji (science des femmes), la commune du Rojava comme alternative à l’État-nation, des actions menées par les Kurdes de la diaspora… seront au coeur des podcasts kurdes diffusés sur Deezer, Spotify, YouTube et chez son hébergeur Ausha…

Présentation du Podcast « Luttes Kurdes » par Géraldine, membre du collectif du même nom:

« Le podcast « Luttes kurdes » est né de la volonté croisée d’expert•es de la question kurde et de personnes qui souhaitent en savoir plus sur ce sujet. A travers des entretiens nous vous proposons une exploration de luttes passées et actuelles. Nous aborderons de nombreux sujets : la place centrale des femmes, la jineologie, les mouvements de libération nationale, l’idéologie politique du Confédéralisme Démocratique en œuvre au Nord-Est Syrien (Rojava), l’importance de l’écologie et les enjeux géopolitiques… Nous vous proposerons une analyse de l’actualité, une prise de recul sur certains événements marquants, un regard critique
aussi.

Nous croyons à l’autodétermination des peuples mais comment exercer ce droit pour un peuple sans état ? Comment s’affranchir de l’oppression quand on vit dans des pays non démocratiques, souvent autocratiques ou dictatoriaux?

Ce podcast vous invite à prendre les luttes kurdes comme une porte d’entrée pour éclairer des rapports de pouvoir à l’œuvre dans ce monde.
Or nous pensons qu’un autre monde est non seulement souhaitable mais surtout indispensable. Nous voyons ce podcast comme un espace d’échanges et d’apprentissage pour que nos aspirations émancipatrices deviennent réalités. Les kurdes ont justement proposé une critique de l’État nation au profit d’une citoyenneté et d’une souveraineté exercées à l’échelle locale. Nous croyons fort à la puissance transformatrice des luttes
kurdes pour rendre ce monde plus égalitaire.

En un mot comme en mille, nous souhaitons à l’aide de ce podcast participer à la création d’un monde meilleur pour les peuples en lutte ici et ailleurs. »

Cliquer ici pour écouter les « Podcast Luttes Kurdes » et pour leur linktree : https://linktr.ee/lutteskurdes