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4 jeunes Kurdes parmi les 100 femmes inspirantes et influentes de l’année 2022 de BBC

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Zara Mohammadi, une militante des droits des Kurdes emprisonnée en Iran, Roya Piraei, devenue une des symbole des protestations anti-régime en Iran, ainsi que l’infirmière travaillant auprès des femmes rescapées d’immolation et victimes de violences domestiques Nigar Marf et la politicienne kurdo-écossaise Roza Salih font partie des 100 femmes inspirantes et influentes de l’année 2022 choisies par la BBC.

Zara emprisonnée pour avoir enseigné la langue kurde aux enfants kurdes

Zahra Mohammadi, 28 ans, dirige l’association culturelle et sociale Nozhin, et ses activités comprennent l’enseignement de la langue et de la littérature kurdes et d’autres activités civiles. Elle purge une peine de prison de 5 ans pour avoir enseigné la langue kurde aux enfants kurdes.

Zara Mohammadi

Roza Salih, première réfugiée élue au conseil municipal de Glasgow

En mai 2022, Roza Salih est devenue la première réfugiée à être élue au conseil municipal de Glasgow, en Ecosse, étant arrivée en Écosse en tant que jeune fille lorsque sa famille a été forcée de fuir l’Irak. Maintenant conseillère du SNP pour le quartier du Grand Pollok, Salih a fait campagne pour les droits des réfugiés depuis qu’elle est adolescente.

Roza Salih

La jeune politicienne a par ailleurs participé à la campagne, Glasgow Girls (Filles de Glasgow), a attiré l’attention nationale sur le traitement des demandeurs d’asile. Salih a ensuite cofondé Scottish Solidarity with Kurdistan, visitant les régions kurdes de Turquie en tant que militante des droits humains.

Nigar Marf, infirmière au chevet des femmes immolées et victimes de violences masculines

En tant qu’infirmière en chef dans l’unité principale des brûlés au Kurdistan irakien, le travail de Nigar Marf comprend le traitement des femmes qui se sont immolées. Cette pratique est encore courante chez les jeunes femmes de la région, en guise de protestation contre les violences domestiques dont elles sont victimes.

Nigar Marf

Marf a travaillé dans les hôpitaux pendant environ 25 ans, tant en pédiatrie brûlée qu’aux soins intensifs. Dans son service, elle traite également des patientes qui ont subi des brûlures accidentelles. De nombreuses femmes qu’elle soigne ont subi des violences psychiques et physiques avant de s’immoler par le feu ; certains d’entre elles n’avaient que 16 ans.

Roya Piraie, l’une des visages de la révolution féminine d’Iran

Vers fin septembre, le monde découvrait la photo de Roya Piraei se tenant debout devant la tombe de sa mère, Minoo Majidi tuée par les forces gouvernementales iraniennes lors des manifestations anti-régime à Kermanshah – la tête rasée, tenant ses cheveux coupés dans ses mains et regardant la caméra avec défi.

Roya Piraie

Roya Piraei a depuis quitté le Kurdistan iranien et rencontré notamment le président français Emmanuel Macron pour obtenir un soutien international pour les manifestations en cours.

Alors que le peuple kurde est attaqué par la Turquie et l’Iran simultanément, les femmes et hommes kurdes continuent à inspirer le monde par leur lute pour leurs droits dans une région suffoquant sous les bottes des dictateurs en tout genre. Le peuple kurde, avec toutes les minorités ethniques et les femmes du Moyen-Orient, vengeront le meurtre de Jina Mahsa Amini et toutes les femmes victimes de féminicides d’État.

IRAN. Deuxième jour de grève générale

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IRAN / ROJHILAT – Depuis hier, une nouvelle grève générale est en cours en Iran et au Rojhilat (Kurdistan « iranien »), principalement pour frapper l’économie du régime islamiste. La grève est très suivie, notamment dans les régions kurdes où les manifestations sont réprimées dans le sang.

Durant cette deuxième vague de grève générale, la population est appelée à ne pas faire ses courses [à part les denrées de première nécessité] et les commerces restent fermés. Ainsi, le mouvement de contestation iranien espère paralyser l’économie du régime sanguinaire des mollahs.

Hier, le mouvement révolutionnaire en Iran et au Kurdistan oriental (Rojhilat) a appelé à une grève générale, qui a été accompagnée de protestations pour condamner l’apparition publique du président Ebrahim Raisi. Les grèves ont commencé lundi et devraient durer jusqu’à mercredi, ont annoncé des militants dans plusieurs appels sur Internet. Raisi doit se rendre mercredi à l’Université de Téhéran pour la Journée des étudiants iraniens.

Pour les manifestations de trois jours, le mouvement contestataire a prévu une grève des commerçants et un boycott de trois jours de toute activité économique ont été. Les magasins doivent rester fermés et les achats évités, empêchant ainsi toute circulation d’argent dans le système bancaire iranien. L’organisation kurde de défense des droits humains Hengaw a publié des vidéos du Rojhilat montrant des rues désertes et des marchés, des magasins et des bazars fermés dans les centres-villes. Dans plus de vingt villes kurdes, les commerçants participent aux grèves. A travers le pays, plus de 50 villes sont en grève.

Des appels similaires ont conduit ces dernières semaines à une intensification du soulèvement populaire qui s’est emparé du pays depuis la mort de Jina Mahsa Amini, 22 ans. La femme kurde avait été victime d’un féminicide d’Etat en garde à vue mi-septembre. La police des mœurs l’avait arrêtée pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire du régime islamiste.

Un appel a également été lancé sur Internet pour cibler les membres de la milice paramilitaire « Basij » à moto, qui ont joué un rôle déterminant dans la répression violente du mouvement révolutionnaire. Ces dernières semaines, les manifestants ont principalement eu recours à la tactique consistant à déverser du pétrole dans les rues et à ériger des barricades pour entraver l’avancée des « Basij » – avec succès.

Depuis le début du soulèvement populaire en Iran et au Kurdistan oriental, les groupes de défense des droits humains estiment que près de 500 manifestants ont été tués, dont au moins 64 enfants. De plus, des milliers de personnes ont été arrêtées ces derniers mois, dont certaines ont déjà été condamnées à mort par des tribunaux révolutionnaires pour « guerre contre Dieu ».

ANF

Assassinat des militantes kurdes à Paris. « 10 ans d’infamie, ça suffit! »

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« Pour les Kurdes, l’État français restera coupable tant qu’il refusera de déclassifier les documents détenus par ses services. »

PARIS – A l’occasion du dixième anniversaire du meurtre de trois femmes kurdes à Paris le 9 janvier 2013 par un espion turc, le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) exhorte les autorités françaises à lever le secret défense entourant cette affaire d’État et appelle à manifester le samedi 7 janvier.

Voici le communiqué du CDK-F condamnant les autorités françaises qui empêchent la justice de faire son travail et qui appelle à manifester le 7 janvier prochain:
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Triple assassinat des militantes kurdes à Paris: 10 ans d’infamie, ça suffit ! Levez le secret-défense !

C’était le 9 janvier 2013, un mercredi. Ce jour-là, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, ont été froidement assassinées, en plein jour, au coeur de Paris, par un agent du service de renseignement turc (MIT). 10 ans après, l’horreur, la tristesse et la colère restent toujours vivantes dans le coeur et la mémoire des Kurdes et de leurs amis. Ce ne sont pas seulement la France et sa communauté kurde qui ont été touchées par ce crime terroriste, mais un peuple de 50 millions de Kurdes, dispersés dans les quatre coins du monde.

10 ans après, c’est aussi et surtout le sentiment d’impunité qui règne, le sentiment que la France cherche à jeter aux oubliettes ce crime politique, comme tant d’autres qui jalonnent son histoire contemporaine. Le lendemain du massacre, le ministre de l’intérieur de l’époque a paradé sur les lieux du crime et signifié aux médias l’engagement de la France à faire toute la lumière sur cette affaire.

Cependant, durant ces 10 longues années, l’État français n’a pas fait ce qui lui incombait pour faciliter les investigations et le travail de la justice. Au delà d’une simple affaire judiciaire, il s’agit là d’un crime terroriste dans lequel sont impliqués les services d’un État étranger, comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT dans l’instigation et la préparation des assassinats. »

Sollicité à plusieurs reprises par les juges d’instruction pour la déclassification des informations détenues par les différents services de renseignements français concernant cette affaire, les gouvernements français successifs ont toujours opposé le secret-défense. En refusant de lever le secret-défense, la France commet un déni de justice et entretient l’impunité d’un crime politique et terroriste. La mort de l’assassin présumé, Ömer Güney, n’y change rien, puisque les commanditaires sont toujours vivants.

Durant ces dix années, les autorités françaises n’ont même pas eu la décence de recevoir les familles des victimes ni les organisations kurdes, contrairement à ce qu’aurait requis un crime terroriste de cette nature commis en France.

Pourquoi l’État français protège-t-il les commanditaires du triple assassinat en maintenant le secret-défense avec insistance ? À quel point les services français étaient-ils informés de la préparation de ces assassinats? Qu’est-ce que l’État français tente de dissimuler avec le secret-défense ? Autant de questions que se posent les 50 millions de Kurdes et l’opinion publique française et internationale.

Pour les Kurdes, l’État français restera coupable tant qu’il refusera de déclassifier les documents détenus par ses services.

C’est pourquoi, nous appelons, avant tout, les citoyennes et citoyens français à se joindre à nous dans la grande marche du 7 janvier 2023 afin de revendiquer haut et fort la justice et exiger la levée du secret-défense qui bloque l’instruction judiciaire.

Nous appelons par ailleurs les élus de la République, de quelque bord qu’ils soient, à se joindre à notre manifestation avec leur écharpe tricolore afin de revendiquer la justice et de mettre fin à cette impunité qui menace l’honneur de la France.

En outre, nous appelons les défenseurs de la justice, les avocats, à se joindre à la manifestation avec leur robe afin de symboliser la primauté du droit et de revendiquer la justice aux côtés des familles des victimes et de milliers d’autres manifestants.

Enfin, nous demandons aux organisations politiques, syndicales et associatives de nous rejoindre pour porter haut nos voix et notre quête de justice.

La France doit lever le secret-défense et faire tout le nécessaire pour résoudre l’affaire du triple assassinat.

Conseil Démocratique Kurde en France

IRAN. Enlèvement massif d’enfants kurdes par le régime iranien

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IRAN / ROJHILAT – Depuis le début des protestations anti-régime déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, des milliers de civils kurdes, dont des centaines de mineurs, ont été arrêtés par le régime iranien au milieux de meurtres et de torture généralisée des manifestants.

L’ONG des droits humains, Hengaw a pu vérifier l’identité de 130 enfants arrêtés dans les villes kurdes d’Iran.

Plus de 300 élèves [souvent des lycéens] de différentes villes du Kurdistan ont été enlevés par les troupes gouvernementales au cours des 80 derniers jours, bien que seuls 130 d’entre eux aient été identifiés par Hengaw jusqu’à présent.

103 garçons et 27 filles sur un total de 130 enfants ont vu leur identité confirmée. Ces chiffres montrent que la ville de Sanandaj (Sînê), avec 17 cas, compte le plus grand nombre d’enlèvements d’enfants par les forces de sécurité signalés. De plus, 14 cas à Saqqez et 15 cas à Javanroud (Ciwanru) ont été documentés.

L’équipe juridique de Hengaw surveille toujours la situation des enfants qui ont été kidnappés par les institutions de sécurité. Selon les informations les plus récentes, certains de ces enfants ont été libérés après plusieurs jours ou semaines d’isolement. D’après les rapports reçus par Hengaw, ces enfants sont dans une si mauvaise situation qu’ils ne parlent généralement à personne, sont terriblement isolés et souffrent de détresse mentale. Il a été très difficile d’interroger ces enfants et leurs familles en raison de ce problème.

Il convient de noter qu’en raison de leur situation vulnérable, les enfants sont sensés bénéficier toujours d’une protection exceptionnelle dans les systèmes judiciaires, même s’ils commettent un crime.

Limiter la détention provisoire, permettre un accès rapide à la famille, interdire la coercition physique et psychologique, donner accès à des conseils juridiques adaptés à la condition de l’enfant sont autant d’exemples de normes de justice protectrice qui sont violées par le régime iranien.

Selon Hengaw, la plupart des enfants kidnappés ont été soumis à des interrogatoires sévères, sans égard pour les droits de protection des enfants.

Ces enfants se sont vu refuser même les droits fondamentaux d’un détenu adulte, tels que la notification de la famille, l’examen médical et l’accès aux services juridiques.

La détention avant jugement ne devrait être utilisée qu’en dernier ressort et, si nécessaire, conformément à la Convention relative aux droits de l’enfant, que le gouvernement iranien a également signée. Ceci est basé sur l’article 9 du code civil. Dans ce contexte, l’article 287 du Code de procédure pénale de la République islamique d’Iran contient une disposition relative à une situation similaire. Sur cette base, il est légal de remettre un enfant ou un adolescent à son parent ou tuteur légal et, si nécessaire, de le placer en prison pendant l’enquête préliminaire dans des circonstances strictes.

La violation des procédures spéciales pour les enfants ne se limite pas à la phase préalable au procès mais a été étendue aux droits offerts aux enfants et aux adolescents devant le tribunal également.

Sur la base des observations faites jusqu’à présent, certains de ces mineurs ont été renvoyés devant les branches du Tribunal révolutionnaire.

Selon la législation iranienne, les enfants accusés de crimes relevant de la compétence du tribunal révolutionnaire sont jugés par le 1er tribunal pénal avec tous les avantages prévus par le tribunal pour enfants. Cependant, dans la majorité des cas, l’affaire a été renvoyée à tort au tribunal révolutionnaire, qui est un tribunal extraordinaire qui ne respecte pas les normes minimales d’un procès équitable.

Alors que l’équipe juridique de Hengaw poursuit ses recherches, elle exprime sa profonde inquiétude face au comportement brutal des forces de répression envers les enfants.

Il convient de préciser que bien que 130 enfants aient été authentifiés, en raison de la nécessité de protéger la vie privée des enfants, Hengaw s’abstient de mentionner leurs noms et ne présente que des statistiques à cet égard.

Nombre d’enfants détenus selon les provinces :

Province du Kurdistan : 64 cas dont 13 filles et 51 garçons.

Sanandaj : 17 cas, Saqqez : 14 cas, Sarvabad : 11 cas, Dehgolan : 10 cas, Marivan : 4 cas, Bijar : 3 cas, Kamiyaran : 3 cas, Qorveh : 1 cas, Baneh : 1 cas.

Province d’Azerbaïdjan occidental : 30 cas, dont 2 filles et 28 garçons

Piranshahr : 7 cas, Mahabad : 6 cas, Sardasht : 5 cas, Oshnavieh (Shno) : 4 cas, Naqadeh : 3 cas, Bukan : 3 cas, Urmia : 1 cas, Shahin Dej : 1 cas.

Province de Kermanshah: 24 cas dont 8 filles et 16 garçons

15 cas à Javanroud, 5 cas à Paveh, 1 cas à Ravansar, 1 cas à Qasr-e Shirin, 1 cas à Sonqor et 1 cas à Islamabad-e Gharb.

Province d’Ilam : 12 cas dont 4 filles et 8 garçons.

Abdanan : six cas, Ilam : quatre cas, Darreh Shahr : un cas, Dehloran : un cas.

IRAN. Les mollahs veulent exécuter 4 prisonniers politiques kurdes

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IRAN / ROJHILAT – La vie de 4 prisonniers politiques kurdes est en danger. Mohsen Mazloum, Pejman Fatehi, Wafa Azarbar et Hejir Faramarezi ont été arrêtés le 1er août 2021 par le régime iranien dans la province d’Urmia. Après 80 jours de silence, la diffusion soudaine de leurs aveux forcés fait craindre leur exécution prochaine.

Hier, les autorités iraniennes ont rediffusé la première partie du film, les aveux forcés de ces 4 prisonniers politiques condamnés à mort. Il y a deux jours, 4 autres prisonniers ont été exécutés pour des crimes similaires. Les familles et les avocats des prisonniers n’ont aucune information sur la situation actuelle de ces 4 prisonniers. Leur vie est en danger.

Le gouvernement a créé l’un de ses scénarios les plus imaginatifs pour détourner les protestations et semer la panique. 4 peshmergas (combattants) du KOMALA ont été accusés de collaborer avec le « Mossad » et d’avoir tenté d’exploser au « Centre sensible » d’Ispahan. Une histoire contradictoire qui ne peut s’expliquer que par cette phrase irréfléchie : « Ils cherchent des cous pour leur corde. »

Information donnée par le journaliste Kaveh Ghoreishi

DAECH a utilisé des armes chimiques et biologiques

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Les enquêteurs de l’ONU chargés de collecter les preuves des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par le groupe terroriste État Islamique (EI / DAECH ou ISIS) en Irak ont collecté des preuves de fabrication et d’utilisation d’armes chimiques et biologiques par l’EI.

Les enquêteurs de l’ONU qui ont collaboré avec les autorités irakiennes et kurdes du Kurdistan irakien ont documenté également les preuves de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis envers les minorité yézidie et chrétienne victimes de génocide, esclavage, violences sexuelles, et conversions forcées.

« Le Conseiller spécial et Chef de l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener Daech/État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL) à répondre de ses crimes (UNITAD), a informé hier le Conseil de sécurité de l’avancée des enquêtes que mène l’Équipe, par l’intermédiaire de ses propres groupes d’enquête à Bagdad, Dahouk et Erbil, sur les crimes internationaux commis contre les différentes communautés, en particulier chrétiennes et yézidies. »

Le rapport complet du compte-rendu de l’ONU peut être lu ici: Conseil de sécurité: les enquêteurs de l’ONU sur les crimes de Daech en Iraq font état de progrès dans le processus d’établissement des responsabilités

SYRIE. Un blindé turc écrase une femme et un enfant dans la campagne d’Alep

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SYRIE – Un véhicule militaire turc a tué une femme et un enfant lundi à Atareb (ouest d’Alep), déclenchant la colère de la population qui a chassé le convoi turc en scandant des slogans hostiles envers la Turquie qualifiée de colonialiste.

Selon l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH / SOHR), il ne s’agissait pas d’un incident isolé car un enfant aurait été tué le 3 novembre après avoir été renversé par un véhicule militaire turc dans la ville kurde de Serê Kanîyê / Ras al-Ayn.

Les habitants se sont plaints de la manière dont les véhicules turcs traversent les villes et les villages du nord de la Syrie.

Des troupes turques sont déployées dans le nord de la Syrie depuis qu’Ankara a lancé trois opérations militaires majeures contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) en Syrie depuis 2016, envahissant plusieurs villes kurdes, comme Afrin. Des groupes armés syriens, affiliés à la Turquie, sont accusés d’avoir commis des violations des droits humains, des meurtres et des enlèvements ainsi que d’avoir forcé le nettoyage ethnique des Kurdes.

La dernière incursion de la Turquie visant le Rojava a commencé le 20 novembre et le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti qu’une invasion terrestre suivrait.

TOURS. Un couple d’artistes arméno-kurde participe à la Journée Internationale des Droits Humains

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PARIS – Le peintre et maître-verrier kurde Ziya Aydin nous a dévoilé son talent de conteur avec la publication de l’ouvrage « Contes kurdes de Dersim » publié en 2021 aux éditions Harmattan. Sa compagne peintre et musicienne d’origine arménienne, Annie Kouyoumdjian l’avait épaulé pendant l’écriture de son livre de contes racontés par sa mère quand il était encore enfant. Tous deux vont se rendre à Tours à l’invitation de l’Association France-Kurdistan pour raconter des contes de Dersim au son du bandonéon d’Annie dans le cadre de la Journée Internationale des Droits Humains du 10 décembre.

Expositions, livres, débats, musique…

En plus des contes racontés par Ziya Aydin qui dédicacera également son livre, il y aura un atelier d’écriture de carte-postales à Nudem Durak, musicienne kurde emprisonnée en Turquie pour avoir chanté des chansons politiques kurdes ainsi que les expositions « Qui sont les Kurdes » et « Droits fondamentaux » en solidarité avec les Kurdes et les femmes en lutte pour leurs droits en Iran, Turquie, Syrie, Irak et Afghanistan.

Programme de la Journée Internationale des Droits Humains – Tours

RDV le samedi 10 décembre à 14 heures
Salle Anatole France
Hôtel de Ville de Tours

Événements organisés par les associations France-Kurdistan 37, NEVA ,LDH , ACAT, Mouvement de la Paix, Chrétiens Migrants

Le demandeur d’asile kurde extradé par la Suède emprisonné en Turquie 

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TURQUIE – Le demandeur d’asile kurde livré à la Turquie par la Suède, Mahmut Tat a été emprisonné. Tat qui serait atteint d’un cancer doit rester en prison pendant près de sept ans pour « terrorisme ». La Suède a sacrifié un réfugié kurde pour son adhésion à l’OTAN que la Turquie bloquait.

Le citoyen kurde Mahmut Tat a demandé l’asile en Suède il y a sept ans après avoir été condamné à 6 ans et 10 mois de prison pour « appartenance à une organisation terroristes [PKK] » dans la province de Dersim en 2015.

Le demandeur d’asile kurde a été arrêté en Suède le 22 novembre et était détenu à Mölndal. Le 2 décembre, il a été transporté par avion de l’aéroport d’Arlanda à Stockholm à Istanbul. Hier, Tat a été envoyé à la prison de Metris à Istanbul.

 

 

SYRIE. Assad refuse de rencontrer Erdogan en Turquie

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SYRIE – Alors qu’Erdogan continue à attaquer les Kurdes syriens en violant l’intégrité territoriale de la Syrie, il avait proposé au président syrien une rencontre en Turquie. Assad l’a refusé, bien que les deux dictateurs aient un ennemi commun: Les Kurdes.

Le président syrien Bashar al-Assad a rejeté une offre négociée par la Russie pour réconcilier al-Assad avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Il semble que chaque fois qu’Erdogan ne parvient pas à obtenir le feu vert pour une opération potentielle sous la frontière sud de son pays en Syrie, il courtise al-Assad. Cependant, depuis les années 1950, la Syrie a toujours adopté une politique étrangère prudente et attentive.

Récemment, le président turc a commencé à évoquer une éventuelle rencontre avec al-Assad. Le 23 novembre, Erdogan a déclaré : « Une rencontre avec Assad peut avoir lieu. Il n’y a pas de ressentiment en politique. Tôt ou tard, nous pourrons prendre des mesures. »

Signaux turcs au gouvernement syrien

La déclaration d’Erdogan est intervenue au milieu d’une escalade aérienne sans précédent contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et de fortes perspectives d’une nouvelle invasion terrestre par les forces turques du nord de la Syrie, autrement connue sous le nom de Rojava, qui est dirigée par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES).

L’AANES a été formée pour la première fois en 2014 dans les régions à majorité kurde d’Afrin, Kobanê et Jazira, dans le nord de la Syrie, à la suite du retrait des forces gouvernementales. Plus tard, il a été étendu à Manbij, Tabqa, Raqqa, Hasakah et Deir ez-Zor après que les FDS y ont vaincu militairement l’EI.

Initialement médiatisé par le président russe Vladimir Poutine, les pourparlers sur un rapprochement syro-turc sont apparus à la fin de l’été à la suite d’une rencontre Poutine-Erdogan dans la station touristique de la mer Noire à Sotchi le 5 août.

Tout au long de septembre, octobre et plus récemment fin novembre, Erdogan et ses responsables ont envoyé des signaux répétés au président syrien indiquant qu’ils étaient prêts pour une réunion ; cependant, les Syriens ont émis des doutes sur le « sérieux » des offres turques.

À l’époque, Erdogan n’ayant pas réussi à obtenir l’accord de la Russie pour son opération annoncée de longue date dans le nord de la Syrie, il a plutôt déclaré qu’il devait s’engager dans un processus de réconciliation politique avec le gouvernement syrien. Cependant, aucun fruit n’a été donné par ces pourparlers présumés, le cas échéant.

Avec de nombreux points divergents – Idlib entre autres – la Syrie et la Turquie ont un ennemi commun dans le nord du pays – les FDS – qui pourrait les faire converger au moins tactiquement.

La Syrie et la Turquie ont un ennemi commun

La Turquie a toujours cherché à déloger les FDS de ses frontières sud. Les FDS contrôlant de vastes étendues de territoires syriens abritant des ressources pétrolières, gazières et céréalières, entre autres, le président turc espère que cela pourrait créer un terrain d’entente pour que les deux pays voisins se rapprochent.

Auparavant, des responsables turcs avaient déclaré qu’ils étaient prêts à aider la Syrie à éliminer les FDS dans le nord. Cependant, pour la Syrie, traiter avec la Turquie va au-delà des FDS.

Alors qu’en surface, tout rapprochement turc pourrait profiter à al-Assad politiquement en lui permettant de ré-émerger dans le nord comme il l’a fait avec les pays arabes dans le sud, et économiquement éviter les lourds fardeaux imposés par la « Loi César » cependant, au fond, l’obsession de nouvelles annexions territoriales à répétition du sandjak d’Alexandrette intimide les autorités syriennes.

En 1939, le sandjak autonome d’Alexandrette – aujourd’hui Hatay de la Turquie – un vaste territoire syrien sous cette échancrure sur la côte nord-est de la Méditerranée, a été annexé par les autorités turques. À l’époque, la Syrie était un pays sous mandat des forces mandataires françaises.

Assad préfère la normalisation avec les pays arabes à la Turquie

Sur cette base, Assad comprend bien que toute discussion avec le voisin du nord signifierait tacitement une reconnaissance syrienne de la présence turque de facto en Syrie.

En 2019, à seulement deux mois de l’Opération « Source de paix » à Sere Kaniye (Ras al-Ain) et à Tel Abyad, le président syrien a déclaré lors d’une interview avec l’Italien Rai 24 News à Damas qu’il accepterait, bien qu’à contrecœur, de rencontrer des Turcs. Le président Recep Tayyip Erdogan seulement si une telle rencontre sert les « intérêts de la Syrie ».

L’opération Peace Spring était une invasion militaire des deux villes de Sere Kaniye (Ras al-Ain) au nord de Hasakah et de Tel Abyad au nord de Raqqa dans laquelle la Turquie a occupé les deux villes avec leur campagne et déplacé plus de 300.000 personnes de leurs habitants d’origine.

«Je dis toujours: mon travail n’est pas d’être content ou pas de ce que je fais. Il ne s’agit pas de mes sentiments, il s’agit des intérêts de la Syrie, alors où que nos intérêts aillent, j’irai », a déclaré al-Assad.

Mais qu’est-ce qui pousse al-Assad à rejeter une telle offre faite par ses alliés russes à un moment où il semble plus ouvert aux États arabes qui lui ont résisté au cours de la dernière décennie et comment une rencontre avec Erdogan pourrait-elle servir la Syrie ?

La Turquie utilise l’article 51 de la Charte des Nations Unies

En examinant la carte de l’influence en Syrie aujourd’hui, la Turquie, en tant que principal partisan des forces d’opposition syriennes à Idlib, Afrin, Azaz, al-Bab, Jarablus, Tel Abyad et Sere Kaniye, est un État occupant de la terre syrienne.

Depuis 2016, soutenues par des factions armées, également connues sous le nom d’Armée nationale syrienne (SNA, anciennement Armée syrienne libre-ASL), les forces armées turques ont mené trois opérations terrestres transfrontalières majeures dans le nord de la Syrie.

La Turquie a lancé trois opérations militaires contre les régions du nord et du nord-est de la Syrie. La première était l’opération « Bouclier d’Euphrate » en 2016 où elle occupait Jarablus et al-Bab, la seconde était l’opération « Rameau d’olivier » en 2018 où elle occupait la région d’Afrin, et la troisième était « Printemps de paix » en 2019 qui a abouti à l’occupation des deux villes de Sere Kaniye (Ras al-Ain) et Tel Abyad avec leur campagne.

Les Syriens ont répété à maintes reprises que toute discussion avec les Turcs nécessitait la condition préalable du retrait des troupes turques de ces zones du sol syrien. Les Turcs répondent en disant que leur présence dans ces zones était conforme à l’article 51 de la Charte des Nations Unies impliquant la légitime défense.

L’article stipule : « Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense individuelle ou collective en cas d’attaque armée contre un Membre de l’Organisation des Nations Unies, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales.”

En tant qu’État successeur de l’Empire ottoman décrépit au lendemain de la Première Guerre mondiale, la Turquie a toujours considéré la Syrie comme une arrière-cour historique. La frontière échancrée et discordante longue de 911 km est toujours restée une question bancale entre les deux pays.

Avant tout accord sur les postes d’observation turcs au plus profond du sol syrien à Idlib et Hama et dans les zones occupées du nord du pays, le partage de l’obsession principale de la Turquie d’éliminer les FDS ne peut guérir toutes les blessures de la Syrie.

Après plus d’une décennie de crise qui a balayé la Syrie dans laquelle la Turquie a joué un rôle destructeur substantiel, et alors qu’Assad semble plus inébranlable et toujours plus fort que son ancien ami fidèle, le président syrien n’a jamais pu approcher l’homologue turc dont le destin politique dépend sur les élections prévues l’été prochain, sans jouer ses cartes.

North Press: Assad breaks silence, rejects meeting with Turkey’s Erdogan

IRAN. Grève générale contre le régime islamiste des mollahs

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IRAN – Aujourd’hui, il y a une grève générale massivement suivie dans tout l’Iran où la population exige le départ pur et simple des mollahs qui tentent de liquider la révolution en cours avec des demi-mesures, comme la suppression de la police des mœurs annoncée hier. Ce régime qui a le sang des dizaines de milliers d’innocents sur les mains depuis 43 ans de règne totalitaire ne peut échapper à la justice populaire et internationale. Les femmes et peuples d’Iran lui ont montré la porte de la prison depuis le meurtre barbare de Jina Mahsa Amini le 16 septembre dernier.

Un message fort pour les médias internationaux

Le journaliste kurde d’Iran, Behrouz Boochani a écrit sur Twitter que cette grève massive en Iran est également « un message très fort aux médias internationaux qui ont été manipulés par le gouvernement sur la question de la police du hijab. Les gens exigent de changer tout le gouvernement, pas seulement la police du hijab. »

La révolution (féministe?) en cours en Iran déclenchée par le meurtre de Jina Mahsa Amini par la « police des mœurs » le 16 septembre 2022 sera couronnée de succès le jour où les mollahs seront destitués et jugés pour les crimes de guerre qu’ils ont commis envers les femmes et les minorités ethniques et religieuses (kurdes, baloutches, azéris, arabes, yarsans, sunnites…) du pays.

BRUXELLES – Conférence: Révolution au Rojava… 10 ans après

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BRUXELLES – A l’occasion des 10 ans de la révolution du Rojava, une conférence organisée le 17 décembre à Bruxelles réunira plusieurs intervenant.e.s pour discuter du « confédéralisme démocratique » mis en place par les Kurdes et leurs alliés en Syrie en pleine guerre.

« 2012-2022, la révolution au Rojava… 10 ans après. Retours sur une expérimentation de « confédéralisme démocratique » dans un contexte de guerre. Mythes et réalités »

« Le 19 juillet 2012, les trois cantons kurdes du nord-est de la Syrie déclarent leur autonomie, expérimentant un projet de confédération démocratique, fondé sur « la libération des femmes et l’amitié entre les peuples et religions ». Le système politique et social établi lors la révolution du Rojava dure aujourd’hui depuis dix ans, malgré la guerre d’auto-défense contre l’État islamique, l’invasion militaire de la Turquie et des embargos économiques et politiques. Cependant, force est de constater que la situation du Rojava reste largement méconnue en Europe de l’Ouest et que son système de gouvernement démocratique autonome donne lieu à des appréciations parfois très diverses, y compris à gauche : « Révolution du siècle » pour certains, « façade mystificatrice » ou encore « expérience contrastée », pour d’autres.

Cette conférence, organisée par l’Institut Marcel Liebman, se propose de réunir, sur une demi-journée, des universitaires spécialistes du Rojava et de la question kurde, pour retracer l’histoire de cette révolution et de ses développements dans le contexte du soulèvement syrien, analyser ses inspirations philosophiques et politiques et, enfin, évaluer les enjeux géopolitiques actuels que posent cette révolution. »

Programme

13h-13h15 : Accueil des participants

13h15-14h – Conférence introductive : Rojava, 2011-2022: une expérience kurde au Moyen-Orient, par Hamit Bozarslan (EHESS, spécialiste du Moyen-Orient, de la Turquie et de la question kurde).

14h00-15h15 :

Edouard Jourdain (EHESS) : La démocratie sous les bombes: introduction à un ouvrage collectif (éd. Le bord de l’eau, août 2022) ;
Jan Yasin Sunca (chercheur post-doctorant à l’Université de Bielfeld, groupe de travail « politiques mondiales », Faculté de sociologie) : Les dix ans du Rojava : représentations globales, impasses régionales et pratiques locales ;

15h15-15h45 : Pause-café

15h45- 17h30 :

India Ledeganck (Doctorante F.R.S-FNRS, UCLouvain, LAAP) : Le confédéralisme démocratique au regard des meclîsên ruspiyên (conseils des Sages) : construire le vivre-ensemble dans la région de Cezîre ;

Table-ronde avec Somayeh Rostampour (Doctorante, Université Paris 8, CRESPPA) et Sarah Marcha (membre du Centre de Jineolojî) : L’émancipation des femmes au Rojava, la Jineolojî et le rapport du mouvement des femmes avec la figure d’Ocalan.

Entrée gratuite

Contact : institut.liebman@ulb.be

RDV le samedi 17 décembre, à 13h
A l’Université libre de Bruxelles
Bâtiment S (Institut de Sociologie)
44 avenue Jeanne à 1050 Ixelles
Niveau 2 (1er étage)
Salle Somville