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SYRIE. Affrontements entre les forces arabo-kurdes et certains clans arabes

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SYRIE / ROJAVA – La récente détention par les forces arabo-kurdes d’un chef militaire arabe accusé de contrebande et de collision avec DAECH a déclenche des affrontements et suscite des inquiétudes quant à l’élargissement des divisions au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliées de la coalition internationale anti-EI.

Une soudaine flambée de violence a éclaté mardi dernier dans plusieurs régions de l’est de la Syrie lorsque certaines tribus arabes ont affronté des membres des FDS soutenus par les États-Unis, faisant au moins dix morts et plusieurs autres blessés.

Selon les sources d’information étrangères et syriennes, la zone où les affrontements ont eu lieu n’est pas étrangère au conflit. Il s’agit de la même région située le long de la frontière irakienne où des centaines de soldats américains sont stationnés depuis 2015, leur mission principale étant d’aider à la lutte contre le groupe État islamique.

Les tensions couvaient depuis un certain temps, mais se sont définitivement aggravées après que les FDS ont arrêté Ahmad Khbeil, plus connu sous le nom d’Abou Khawla. Khbeil est le chef du Conseil militaire de Deir el-Zor, un groupe qui se tenait auparavant aux côtés des FDS dans leur bataille prolongée contre la faction État islamique en Syrie.

Les rapports suggèrent que les arrestations ont eu lieu après que Khbeil et certains membres de sa faction aient assisté à une réunion à Hassakeh, dans le nord-est du pays. L’arrestation ultérieure de Khbeil et des membres de sa faction a provoqué la colère de certains membres de tribus arabes de la province orientale de Deir el-Zour.

Cette confrontation violente fait craindre de nouvelles divisions au sein des FDS soutenues par les États-Unis dans une région autrefois bastion du groupe État islamique. Malgré l’éradication de l’emprise territoriale de l’État islamique, les FDS restent essentielles dans le ciblage des cellules dormantes restantes responsables des attaques en cours.

Les détails de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé en Grande-Bretagne, a révélé que dans les villages de Hrejieh et Breeha, dix membres de tribus arabes et trois combattants des FDS ont perdu la vie. Un autre collectif militant, Deir Ezzor 24, a montré que le village de Hrejieh a connu ses combats les plus intenses, entraînant la mort de huit civils. La radio progouvernementale Sham FM a fait état de dizaines de civils blessés lors de ces affrontements.

Les événements récents ont ramené l’attention du monde entier sur l’est de la Syrie, où au moins 900 soldats américains, ainsi qu’un nombre non divulgué de sous-traitants, s’associent aux FDS. Leur objectif collectif reste d’empêcher une résurgence du groupe État islamique.

Compte tenu de la montée des tensions, les puissances internationales impliquées dans le conflit syrien observeront de près la situation, dans l’espoir d’ouvrir la voie au dialogue et à une résolution avant que la situation ne se déstabilise davantage.

Gerçek news

FRANCE. Ce week-end, les Kurdes seront dans la rue à Paris, Strasbourg et Lyon

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PARIS – Des manifestations auront lieu à Paris, Strasbourg et Lyon, les 2 et 3 septembre, pour protester contre l’isolement imposé au leader kurde Abdullah Öcalan.

« Si l’Europe veut stopper le fascisme qui rugit à ses portes, il est grandement temps qu’elle fasse pression sur la Turquie pour le respect des droits humains et la résolution politique de la question kurde. Pour ce faire, la levée de l’isolement et la libération d’Öcalan sont indispensables. »

Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) et (CDK-F) et le Mouvement des Femmes Kurdes en France (TJK-F) ont indiqué dans un communiqué qu’ils manifesteront à Paris, Strasbourg et Lyon les 2 et 3 septembre pour exiger la libération d’Abdullah Ocalan, détenu sur une ile prison turque depuis 24 ans.

Les associations kurdes actives dans le sud de la France ont annoncé que la marche centrale de la région se tiendrait à Lyon le dimanche 3 septembre.

La manifestation débutera à 13 heures place Jean Macé et se terminera par un rassemblement place Bellecour où se produiront les musiciens kurdes Seyda Perinçek, Lavin Perinçek et Farqîn Azad.

L’heure et le lieu des manifestations du week-end prochain sont:

PARIS – 2 septembre
Lieu : Place de la République
Heure : 15h

STRASBOURG – 2 septembre
Lieu : Devant le Conseil de l’Europe
Heure : 10h

LYON – 3 septembre
Lieu : Place Jean Macé
Heure : 13h

Le Kurdistan peut perdre le soutien international s’il n’unie pas ses forces armées

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IRAK / KURDISTAN – La majorité des forces peshmergas de la région autonome kurde d’Irak restent attachées aux rivaux politiques du PDK et de l’UPK.

L’échec de l’unification des forces peshmergas politiquement affiliées du Kurdistan irakien pourrait éventuellement entraîner une perte du soutien international, a averti Jaco Beerends, consul général des Pays-Bas à Erbil.

Le processus d’unification des forces peshmergas kurdes « n’avance pas dans la bonne direction » et le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) perdra le soutien international si aucun changement ne se produit, a déclaré à Rudaw le diplomate néerlandais Jaco Beerends.

Les troubles au sein du ministère peshmerga provoqués par la rivalité entre le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) ont mis en péril les efforts de réforme du ministère soutenus par l’Occident, dans l’espoir de regrouper toutes les unités sous l’égide du ministère. une grande partie des forces peshmergas restent affiliées aux deux partis.

L’une des deux unités peshmergas qui constituent la majorité des forces peshmergas, soit quelque 100 000 hommes, est affiliée à l’UPK, tandis que l’autre est fidèle au PDK.

« Il existe une grande méfiance entre les deux parties (…) Je pense sincèrement que les deux parties et le gouvernement perdront le lien avec certains partenaires internationaux si le processus de réforme ne s’accélère pas », a souligné Beerends.

Cette situation est exacerbée par l’incapacité du gouvernement à jouer son rôle dans le processus, selon Beerends, qui a souligné que « le niveau politique est dans une impasse » et que les divergences à ce niveau ne fournissent qu’un mécanisme très limité pour amener l’armée à coopérer.

« En 2024, nous devrons examiner si nous resterons engagés avec certains hauts responsables dans ce processus, et il n’est pas du tout certain que cela se produira dans les circonstances actuelles. Ces dernières semaines, la situation s’est détériorée », a déclaré le consul.

« Les luttes intestines se sont aggravées. Il y a eu toutes sortes d’accusations des deux côtés », a-t-il ajouté.

Le ministre peshmerga Shoresh Ismail de l’UPK a présenté sa démission de son poste à la fin de l’année dernière, invoquant l’ingérence constante des partis politiques dans les affaires du ministère, mais sa démission n’a pas encore été officiellement acceptée par le Conseil des ministres, a noté Rudaw.

L’échec de la nomination d’un nouveau ministre serait lié aux tensions entre le PDK et l’UPK. Ce dernier a nommé Rebaz Birkoti pour remplacer Ismail, mais le Conseil des ministres contrôlé par le PDK et le Parlement ont refusé de donner leur feu vert à cette décision.

Les partenaires internationaux, en particulier les États-Unis, avertissent depuis longtemps les autorités kurdes qu’elles risquent de voir le soutien et les fonds destinés aux Peshmergas retirés s’ils ne parviennent pas à placer les forces affiliées au parti 70 et 80 sous l’égide du ministère des Peshmergas.

Gerçek News

TURQUIE. Mort d’un autre prisonnier politique kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Les autorités pénitentiaires turques ont laissé mourir Şakir Turan, un autre otage kurde malade. Ces deux dernières années, plusieurs dizaines de prisonniers politiques kurdes sont morts en prison ou peu de temps après leur libération.

Şakir Turan, un prisonnier politique de 70 ans atteint d’un cancer de l »œsophage et détenu dans la prison de type L d’Erzincan, a perdu 23 kilos en 4 mois. En raison de sa maladie, il devait avoir une alimentation particulaire, mais on ne lui en donnait pas. Il a été privé de soins. Il avait du mal à parler et respirer. Il voulait être emprisonné à Antalya où ses enfants et petits-enfants handicapés habitent, mais sa demande a été refusé. Il est mort aujourd’hui.

Le député du parti Yesil Sol, Serhat Eren a déclaré que ce n’est pas sa maladie qui tué Şakir Turan mais la loi hostile de l’État envers les prisonniers politiques kurdes.

TURQUIE. Les jardins d’Hevsel et les remparts de Diyarbakir sont en péril

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TURQUIE / KURDISTAN – Les jardins et remparts historiques de la ville kurde de Diyarbakir (Amed) inscrits sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 2015, ont été gravement endommagés ces dernières années par l’armée turque et des plans d’urbanisme. Après un examen récent des jardins d’Hevsel et les remparts de Diyarbakir, l’UNESCO a décidé de les inscrire sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Lors de la réunion du Comité intergouvernemental pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel sous les auspices de la « Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel » de l’UNESCO, qui s’est tenue lundi à Paris, la Liste du patrimoine mondial a été évaluée. Parmi les sites examinés figuraient les murs et les jardins de Diyarbakır.

 

Les impacts négatifs comprenaient des changements dans le fonctionnement et la morphologie des jardins Hevsel, des projets de construction et d’infrastructures le long du pont Dicle et des berges du Tigre, ainsi que la démolition ou la transformation à grande échelle de quartiers urbains. Cela a également conduit à la quasi-disparition des relations sociales traditionnelles des communautés locales avec les jardins du Hevsel.

Les efforts visant à ajouter les murs de Diyarbakır et les jardins Hevsel à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ont commencé en 2011. Après environ quatre ans de travaux, ils ont été ajoutés à la liste du patrimoine mondial en juillet 2015. Les zones situées à l’intérieur des murs étaient également sous protection.

La décision, actuellement à l’état de projet, devrait être finalisée lors de la réunion du Centre du patrimoine culturel qui se tiendra à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite, le 9 septembre.

L’ancienne directrice du musée d’Amed, Nevin Soyukaya, a écrit sur X (anciennement Twitter): « Je suis attristée! C’était ce qui devait arriver après toutes ces destructions. Suriçi a été détruite de manière planifiée et systématique. L’UNESCO a décidé d’inscrire la forteresse de Diyarbakır et la zone de paysage culturel des jardins Hevsel (…) sur la liste du patrimoine mondial en péril. »

La guerre totale que la Turquie livre au Kurdes depuis un siècle affecte également le patrimoine et l’écologie du Kurdistan où une politique de terre brûlée est mise en oeuvre de façon systématique.

Forteresse de Diyarbakır et les jardins d’Hevsel

Située sur un escarpement du bassin supérieur du Tigre qui fait partie du Croissant Fertile, la ville fortifiée de Diyarbakır et le paysage qui l’entoure ont été un centre important depuis la période hellénistique, à travers les époques romaine, sassanide, byzantine, islamique et de l’époque ottomane à nos jours. Le site comprend le château intérieur, connu sous le nom d’Içkale et comprenant le monticule Amida, et les murs en basalte (pierre noire) de la ville, longs de 5,8 km, avec leurs nombreuses tours, portes, contreforts et 63 inscriptions. Le site comprend également les jardins Hevsel, un lien vert entre la ville et le Tigre qui approvisionnait la ville en nourriture et en eau, la source d’eau Anzele et le pont de Dicle (Tigre). (Via le site d’UNESCO) Les murs de Diyarbakir, célèbres pour être les plus longs remparts de la ville après la Grande Muraille de Chine, mesurent 5 700 mètres de long et 12 mètres de haut. Les murs de basalte noir avec 16 châteaux et 5 portes de sortie constituent la partie la plus intéressante de la ville. Ces murs, exemples de l’architecture militaire médiévale, sont ornés d’inscriptions et de reliefs.

Des jardins historiques de 7 000 ans

Les jardins historiques d’Hevsel, dans la province d’Amed (Diyarbakir), au nord du Kurdistan, ont 7 000 ans. Ils sont situés sur la pente entre les murs de la ville et la rive du Tigre, non loin du puissant Keçi Burcu, la Tour des Chèvres, et ont été déclarés site du patrimoine mondial par l’UNESCO en 2015 avec les remparts d’Amed.

Accord irako-iranien pour chasser les partis kurdes « iraniens » de l’Irak

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L’Iran et l’Irak seraient parvenus à un accord visant à démanteler les bases des groupes armés kurdes d’Iran stationnés dans le nord de l’Irak d’ici la mi-septembre, ont annoncé lundi les responsables des deux pays.

Après l’annonce de l’accord, le gouvernement régional du Kurdistan a convoqué les représentants des groupes kurdes, du Parti Komala du Kurdistan iranien et du Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI), à Erbil (Hewler) et leur a fait part de la pression croissante venant de Téhéran, les exhortant à de déplacer leurs combattants vers des camps désignés et de désarmer.

L’Iran a lancé des attaques contre des membres du PDKI et d’autres groupes d’opposition kurdes iraniens situés dans la région kurde semi-autonome, près de la frontière Iran-Irak.

Selon une source, lors de la réunion d’Erbil, les groupes d’opposition ont montré une volonté générale de se déplacer vers les camps nouvellement créés. Cependant, ils ont refusé de déposé leurs armes.

Dans un communiqué officiel, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kenani, a annoncé que l’Iran et l’Irak étaient parvenus à un accord sur le démantèlement des forces kurdes iraniennes et l’évacuation de leurs installations militaires dans la région du Kurdistan. Kenani a expliqué que le délai pour le désarmement de ces forces avait été fixé au 19 septembre.

En coïncidence avec cette annonce, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Mohammad Bagheri, a lancé un ultimatum sévère à l’Irak et à la région du Kurdistan. Bagheri a averti que si l’Irak ne parvenait pas à désarmer les groupes perçus comme hostiles à l’Iran d’ici le 18 septembre, l’Iran intensifierait ses opérations militaires contre ces groupes armés kurdes basés dans la région du Kurdistan.

En réponse, le porte-parole du gouvernement irakien, Basim Alawadi, a exprimé l’engagement de son pays à assurer la sécurité des frontières conformément à l’accord bilatéral avec l’Iran. Alawadi a ajouté qu’en plus du désarmement des groupes militants et de le démantèlement de leurs bases, l’accord prévoit l’extradition de « suspects recherchés » vers l’Iran.

Cette nouvelle pression iranienne ciblant les groupes armés kurdes d’opposition intervient à la veille de l’anniversaire du meurtre de Jina Mahsa Amini qui ont déclenché les manifestations à l’échelle nationale en Iran, suivies par des attaques meurtrières menées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) contre des bases de ces groupes dans le nord de l’Irak. Les attaques, survenues entre septembre et octobre, ont fait de nombreuses victimes civiles et militaires. Les mois suivants ont été témoins de nouvelles attaques, de lancements de missiles balistiques et d’efforts diplomatiques entre l’Irak, l’Iran et le gouvernement régional du Kurdistan du Sud.

Medya News

ROJAVA. Un drone turc frappe un village de Shera, dans le canton kurde d’Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Un drone turc a frappé le village de Merenaz du district de Shera, dans le canton kurde d’Afrin occupé par la Turquie. On ne sait pas encore les détails de l’attaque.

Intensification des attaques de drones

Le 23 août, un drone turc dans le nord-est de la Syrie, sous contrôle kurde, a heurté une voiture appartenant à la chaîne de télévision entièrement féminine JIN TV, tuant l’employée Najm el-Din Faisal Haj Sinan et blessant la journaliste Dalila Agid.

Les drones turcs entrent sans difficulté dans l’espace aérien syrien contrôlé par les États-Unis et la Russie. Au cours des trois dernières années, la Turquie a mené environ 200 attaques aériennes sans pilote dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie. De Derik à Shehba, pratiquement aucun endroit n’a été bombardé par des drones armés. Les attaques ont visé des représentants de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES), des membres d’unités de combat ainsi que la population civile et ont coûté la vie à plus d’une centaine de personnes. En outre, au moins 46 membres des forces gouvernementales syriennes ont été tués par l’armée turque lors d’attaques contre leurs bases à AANES.

Dans un bilan des crimes et violations commis par l’armée d’occupation turque et ses mercenaires contre les régions du nord-est de la Syrie en juillet 2023, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont rapporté le 10 août que l’armée d’occupation turque violait constamment l’espace aérien. du nord-est de la Syrie, utilisant des avions de guerre et des drones pour cibler des sites civils et militaires, y compris des voitures sur la voie publique. Ces attaques ont entraîné des pertes en vies humaines parmi nos combattants et parmi nos civils. À elles seules, les violations aériennes ont atteint 58, tandis que les drones ont ciblé des zones à 10 reprises, 7 de ces attaques étant menées par l’armée d’occupation turque et 3 par ses mercenaires. Il est inquiétant de constater que des drones suicides ont été utilisés lors de ces attaques.

Les Kurdes manifesteront à Paris le 2 septembre

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelle à manifester à Paris le 2 septembre 2023 pour exiger la levée de l’isolement et la libération d’Abdullah Öcalan, chef historique du PKK emprisonné en Turquie depuis 24 ans. La manifestation partira de la place de la République à 15h.

Voici le communiqué du CDK-F appelant à manifester:

« Emprisonné depuis plus de 24 ans dans la prison insulaire d’Imrali, le leader kurde Abdullah Öcalan est détenu au secret depuis maintenant deux ans et demi, sans aucun contact avec l’extérieur. L’absence totale d’informations concernant la situation d’Öcalan et de ses trois codétenus – Hamili Yıldırım, Ömer Hayri Konar et Veysi Aktaş – suscite des inquiétudes grandissantes quant à leur sécurité et leur état de santé. Les innombrables demandes de visite déposées depuis des années par les avocats et les familles des détenus d’Imrali sont restées sans réponse. Pendant ce temps, les institutions internationales se contentent de quelques recommandations qui sont totalement ignorées par Ankara. Le Comité pour la Prévention de la Torture (CPT), seul organe européen à pouvoir visiter les prisons turques, se complait dans une attitude laxiste qui encourage la Turquie dans la pratique de l’isolement.

 

Cette détention incommunicado est une torture grave et continue. En l’occurrence, l’isolement carcéral s’inscrit dans un processus de destruction de l’identité kurde. Au-delà de la personne d’Öcalan, il cible tout le peuple kurde. La torture d’Imrali s’accompagne d’une répression implacable à l’intérieur du pays: des milliers d’élus, de dirigeants et de militants politiques kurdes sont retenus en otage dans les geôles turques. Et, chaque jour, l’on assiste à de nouvelles arrestations dans ce pays où les médias sont entièrement bâillonnés et la société civile réduite à néant.

 

La deuxième armée de l’OTAN mène une guerre sale et sans merci au Kurdistan, faisant fi de toutes les normes internationales: violations des frontières, nettoyage ethnique des zones occupées, pillages, crimes de guerre au moyen d’une technologie meurtrière des plus sophistiquées. Tout comme l’isolement imposé à Öcalan, la terreur semée par le régime d’Erdogan au-delà de ses frontières ne suscite aucune réaction de la communauté internationale. Les organes dits de protection des droits humains deviennent inopérants quand il s’agit de condamner les actions criminelles d’Ankara. La dictature turque se déploie dangereusement aux portes d’une Europe obnubilée par la crise migratoire et par ses intérêts à court terme.

 

Le traitement réservé par la Turquie à celui que des millions de personnes considèrent comme leur représentant légitime ferme la porte à toute possibilité de résolution politique de la question kurde, au profit d’une guerre génocidaire qui sert les intérêts des puissances internationales. Garder le silence sur les violations des droits humains et les crimes de guerre de la Turquie, c’est contribuer à son entreprise génocidaire contre le peuple kurde.

 

Abdullah Öcalan a consacré toute sa vie à la lutte pour la liberté du peuple kurde. Il n’a cessé de se battre pour faire taire les armes et résoudre le problème dans le cadre d’une démocratisation de la Turquie. Mais ses efforts de paix ont systématiquement été balayés d’un revers de main par Ankara. La voix d’Öcalan menace les plans bellicistes de la Turquie. C’est pour cette raison que le régime d’Erdogan veut l’empêcher de franchir les murs de la prison d’Imrali.

Il est du devoir des institutions internationales, en particulier du Conseil de l’Europe, de prendre des mesures contre la Turquie afin de mettre fin à l’isolement carcéral d’Öcalan et de ses codétenus. Il est primordial que le leader kurde et ses codétenus puissent enfin rencontrer leurs avocats et leurs familles.

 

Si l’Europe veut stopper le fascisme qui rugit à ses portes, il est grandement temps qu’elle fasse pression sur la Turquie pour le respect des droits humains et la résolution politique de la question kurde. Pour ce faire, la levée de l’isolement et la libération d’Öcalan sont indispensables. »

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Conseil Démocratique Kurde en France

Une astronaute kurde dans l’espace: Jasmin Moghbeli commande le vol spatial conjoint NASA-SpaceX

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Jasmin Moghbeli Mahabad, une astronaute kurde dont la famille est originaire du Rojhilat, commande le vol spatial conjoint NASA-SpaceX.

Le 26 août, l’Agence nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) a annoncé avoir envoyé quatre astronautes vers la station spatiale en partenariat avec SpaceX.

L’équipage de 4 personnes envoyé dans l’espace est commandé par l’astronaute Jasmin Moghbeli (Yasmin Moqbili), 40 ans, dont les parents sont originaires de la ville kurde de Mahabad au Rojhilat (Kurdistan oriental).

Jasmin Moghbeli est née le 24 juin 1983 à Bad Neuheim, en Allemagne. Astronaute de la NASA, Jasmin est diplômée du Massachusetts Institute of Technology des États-Unis.

En 2019, Jasmin possède plus de 2 000 heures d’expérience de vol et 150 expériences en opérations aériennes, y compris des opérations aériennes en Afghanistan.

Jasmin Moghbeli

En 1979, après la révolution islamique en Iran, la mère de Jasmin, Friste, et son père, Kami Muqbili, se sont réfugiés en Allemagne, puis aux États-Unis. La famille s’est installée à Baldwin, New York. Jasmin a fréquenté l’école primaire et secondaire de la même ville.

Mogbhbeli a déclaré à la chaîne américaine CNBC qu’elle rêvait d’être astronaute depuis son enfance et a déclaré : « Même lorsque j’ai rejoint l’armée américaine et servi dans l’armée de l’air, mon objectif était de devenir un jour astronaute ».

Jasmin Moghbeli a ajouté : « C’est ridicule. On demande à tous les élèves de sixième ce qu’ils veulent faire dans le futur. Ma réponse a été : je veux être astronaute. »

Moghbeli est membre de l’équipe de quatre hommes, dont il est tous deux surintendant des voyages spatiaux. Trois autres astronautes venus du Japon, de Russie et du Danemark ont ​​rejoint l’équipe. Et le voyage dans l’espace prendra 6 mois.

Moghbeli a rejoint la marine américaine en 2005 avec un baccalauréat et a ensuite suivi une formation pour devenir pilote militaire.

Jasmin Moghbeli, titulaire d’une maîtrise en ingénierie de navigation aérospatiale, à deux filles.

Jasmin, qui a été recrutée par la NASA comme l’un des 22 astronautes novices à s’entraîner en 2017, a terminé avec succès l’Académie de la NASA en 2020 avec 13 autres astronautes.

Jasmin Moghbeli a reçu quatre médailles militaires de l’US Navy et de l’Air Force.

Rudaw

IRAN. Le régime iranien kidnappe le frère d’une activiste kurde à Saqqez

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IRAN / ROJHILAT – Saro Mostajer, frère de Jila Mostajer, membre du conseil d’administration de l’ONG des droits humains Hengaw, a été kidnappé à Saqqez par les forces gouvernementales iraniennes et emmené vers un lieu inconnu.

Selon les informations de Hengaw, le lundi 28 août 2023, Saro Mostajer, 22 ans, de Saqqez, a été enlevé par les forces du Département des renseignements à sa résidence familiale.

Saro Mostajer, le frère de Jila Mostajer, membre du conseil d’administration de Hengaw, a été convoqué et menacé à plusieurs reprises uniquement en raison des activités de sa sœur Jila en faveur des droits humains. Au cours de l’année écoulée, ils l’ont contraint à faire des aveux qui l’incriminaient au moyen d’interrogatoires répétés et de violences psychologiques. Bien que Saro n’ait aucune affiliation avec l’ONG Hengaw et que sa relation avec sa sœur soit uniquement familiale, l’action du département de renseignement visait à l’impliquer.

Cette action du Département du renseignement de la République islamique d’Iran s’inscrit dans le cadre de ses efforts visant à faire pression sur Hengaw à la veille de l’anniversaire du mouvement « Jin, Jiyan, Azadi » (femme, vie, liberté).

Après son arrestation par les forces du département de renseignement de Saqqez, Saro Mostajer a été emmené dans un lieu inconnu et aucune information n’est disponible sur ses conditions de détention.

Notamment, au cours de l’année écoulée, les familles des collègues de Hengaw ont été convoquées à plusieurs reprises et ont fait l’objet de pressions de la part des institutions de sécurité iraniennes à l’intérieur du pays.

En outre, la pression ne se limite pas à l’Iran ; les membres d’Hengaw ont également été informés des menaces et des actions des agents de la République islamique d’Iran à leur encontre par l’intermédiaire des organisations de sécurité en Europe, limitant ainsi leur capacité de voyager.

Condamnant fermement cet acte des institutions de sécurité iraniennes, Hengaw considère cet acte odieux comme une disparition forcée par l’État et tient le gouvernement de la République islamique d’Iran pour responsable de la sécurité de Saro Mostajer.

SYRIE. La Turquie supprime les noms des villages kurdes

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SYRIE / ROJAVA – Les forces turco-jihadistes occupant le nord de la Syrie turquifient les noms des villages kurdes dans le cadre d’une stratégie plus large visant à changer la démographie de la région où un nettoyage ethnique est en cours depuis plusieurs années.

Les forces turques dans le nord de la Syrie occupée changent les noms des villages kurdes en langue turque, dans le cadre d’une plus grande volonté de modifier la démographie et le paysage culturel de la région, a rapporté lundi Rudaw.

Les régions sous le contrôle de groupes armés affiliés à la Turquie subissent un changement de nom des villages turquifiés.

Actuellement, les villages situés dans les régions de Bab et Cerablus, territoires sous occupation de la Turquie et de ses groupes armés affiliés, assistent à ce changement. Jusqu’à présent, 11 villages d’al-Bab et Jarablous portent leurs noms turquifiés.

Les utilisateurs des réseaux sociaux ont partagé des photos de la signalisation portant les nouveaux noms. Notamment, le village de Heci Kusa, situé au nord-est de Bab, a vu son nom changé en variante turque par les groupes armés.

La liste des villages nouvellement renommés comprend des localités kurdes, dont Sawa et Zilif.

Welid Sexo, académicien et homme politique kurde originaire d’Afrin, a déclaré que ces changements de nom font partie de la continuation de la politique turque visant à modifier la démographie de la région.

Bab, un quartier d’Alep, abrite 127 villages kurdes. Selon les données disponibles, environ 400 000 Kurdes résident dans les zones de Bab, Azez et Alep.

Auparavant, dans la ville d’Afrin, les noms de certains villages kurdes avaient également été complètement modifiés, avec des noms turcs inscrits sur leurs panneaux de signalisation. Par exemple, le village de Kotan a été rebaptisé « Zafer Obası » et Qestela Miqdêd en « Selcuk Obası ».

Gerçek News

TURQUIE. Détention d’onze devenu un héros de la 2. Guerre mondiale supporters du club de foot kurde d’Amedspor

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TURQUIE / KURDISTAN – Le club de football kurde, Amedspor a disputé hier son premier match de la saison contre Denizlispor. La police turque a détenu 11 supporters d’Amedspor qui ne se sont pas levés lorsque l’hymne national turc a été joué. Les supporters arrêtés ont été déférés devant le tribunal pour « outrage aux symboles de la souveraineté de l’État ».

Amedspor, évoluant en deuxième ligue, a battu hier à domicile Denizlispor 2-0. Le club de Diyarbakir (Amed) et ses supporters sont régulièrement attaqués par des supporters des clubs turcs ou même par la police turque tandis que la justice turque leur inflige des peine de prison ou des amandes pécunières à moindre occasion du fait qu’il s’agit d’un club défendant ses couleurs kurdes…