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ALLEMAGNE. Des femmes kurdes victimes d’agressions dans un centre d’asile de Berlin

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Les attaques contre le centre d’urgence pour réfugiés à Berlin-Tegel se poursuivent. Après les attentats islamistes de ces derniers jours, des femmes kurdes dénoncent le harcèlement sexuel de la part des agents de sécurité d’origine arabe.

De nouveaux rapports faisant état d’attaques, de violences physiques et de conditions inhumaines provenaient presque chaque jour du refuge d’urgence de Tegel à Berlin. Comme le rapportent des habitants, il y a eu un cas de harcèlement sexuel contre deux femmes kurdes par des agents de sécurité samedi soir. Les deux femmes avaient brièvement quitté la tente dans laquelle les demandeurs d’asile kurdes sont isolés après les attentats islamistes de ces derniers jours lorsqu’un agent de sécurité s’est approché d’elles et leur a dit via son programme de traduction téléphonique : « Vous êtes très belle, allez devenir mes amantes ? » Le harcèlement ne s’est pas arrêté là. Le gardien a tenté de toucher les deux femmes et une dispute a éclaté lorsqu’elles ont repoussé l’homme. Dans cette situation chaotique, l’agent de sécurité de la désormais tristement célèbre société TeamFlex s’est enfui. Bien que les personnes concernées aient exigé que la police soit appelée pour retrouver l’auteur, rien n’a été fait. Les demandeurs d’asile kurdes ont donc passé toute la nuit à chercher en vain l’auteur de ce crime.

Rapports répétés d’attaques par TeamFlex Security

Les gardes de sécurité de TeamFlex ne sont pas seulement connus pour leur personnel sympathisant avec les djihadistes. Des rapports répétés font état de harcèlement sexuel de la part des services de sécurité. En septembre, 130 femmes ukrainiennes ont demandé le remplacement des équipes de sécurité, notamment en raison du harcèlement sexuel. Selon la lettre de plainte, des membres masculins des équipes de sécurité ont fouillé les sacs des femmes qui sortaient des cabines de douche et ont examiné attentivement les sous-vêtements féminins dans les sacs. Des attaques similaires sont également signalées contre des demandeurs d’asile kurdes dans le logement.

Les habitants rapportent que des femmes kurdes ont été suivies et harcelées à plusieurs reprises dans leurs chambres ou dans les douches par des « racistes et djihadistes anti-kurdes ». Ces derniers jours, les demandeurs d’asile kurdes ont contacté à plusieurs reprises la direction sociale du centre et d’autres organismes, en vain.

« Nous sommes contraints à une existence inhumaine »

La Kurde Ayşegül Bulut (28 ans) a déclaré : « Nous sommes détenus au centre d’arrivée de Tegel depuis un mois et sommes constamment confrontés aux regards, au harcèlement social et aux attaques verbales. Nous sommes principalement harcelés par des racistes d’origine arabe. Nous ne pouvons pas laisser nos enfants seuls. Nous vivons dans la peur constante que quelque chose puisse leur arriver à tout moment. Nous sommes obligés de vivre d’une manière inhumaine et nous ne trouvons personne vers qui nous tourner. Nous ne savons pas ce qui va se passer ensuite et nous sommes constamment dans un état de panique. Nous nous trouvons dans un environnement dans lequel nous sommes exposés aux attaques et au harcèlement racistes. »

Bulut a appelé l’opinion publique à suivre la situation à Tegel avec la plus grande attention.

La Turquie veut installer 250 000 Palestiniens au Rojava et à Chypre

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Le journal Defence & Foreign Affairs a publié le 2 décembre un rapport spécial sur les projets Hamas-Qatar-Turquie visant à installer 250 000 Palestiniens dans les régions kurdes du Rojava et de Chypre occupées par la Turquie. Le rapport est basé sur des « sources de haut niveau » et est confidentiel.

 

La Turquie transforme les Palestiniens en colons au Kurdistan 

Il y a quelques semaines, certaines sources kurdes avaient signalé l’existence d’un tel projet colonisateur par Erdogan qui transforme les Palestiniens en colons pour changer la démographie du Kurdistan. Ce nouveau rapport ne fait que renforcer les craintes des Kurdes étant donné qu’il y a déjà des milliers de Palestiniens installés dans le canton kurde d’Afrin occupé par la Turquie depuis mars 2018…

TURQUIE. L’affaire du massacre de Vartinis abandonnée pour délai de prescription

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TURQUIE / KURDISTAN – Trente ans après que des soldats turcs ont brûlé vifs neuf membres d’une famille kurde dans la province de Mus, la justice turque a ordonné l’abandon de l’affaire au motif du délai de prescription.

La première Cour Pénale de Kırıkkale a ordonné l’abandon du procès de l’affaire Vartinis, au motif du délai de prescription.

Le tribunal a décidé de classer le dossier pour cause de prescription, arguant que deux mois s’étaient écoulés depuis le délai de prescription. La seule survivante du massacre, Aysel Öğüt qui a perdu son mari et ses enfants, a exprimé sa douleur et sa demande de justice, déclarant avoir été témoin du meurtre de sa famille. L’avocat Kadir Karaçelik a souligné la nécessité de juger Bülent Karaoğlu, critiquant la carence des investigations dans cette affaire. D’autres, comme l’avocat Fuat Özgül, ont accusé l’État de protéger les coupables.

Retour sur le massacre de Vartinis

 

Le 2 octobre 1993, un officier turc a perdu la vie dans un affrontement qui a eu lieu dans la zone rurale de la ville de Vartinis (Altınova) dans le district de Têlî (Korkut) de Mûş. Après le conflit, les militaires venus récupérer le corps de l’officier ont ouvert tiré en l’air et déclaré aux villageois « Nous viendrons brûler votre village ce soir ». Le lendemain, c’est-à-dire le 3 octobre 1993, les militaires sont revenus dans le village et y ont mis le feu, prétendant que les villageois aidaient la guérilla kurde (PKK).

À la suite de l’incendie de leur maison, le couple Nasır et Eşref Öğüt ont perdu la vie avec leurs 7 enfants, dont l’aîné avait 12 ans et le plus jeune n’avait que 3 ans. Aysel Öğüt, la seule survivante du massacre, a ensuite déposé une plainte pénale concernant le massacre.

Mais l’acte d’accusation initial accusait le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), malgré les preuves d’une implication militaire. Après avoir traîné pendant une décennie, l’affaire a été rouverte en 2003, mais bloquée en raison de querelles juridiques sur la compétence.

Finalement, en 2011, les procureurs ont inculpé quatre soldats, dont le capitaine de gendarmerie Bulent Karaoglu, alors commandant du district. Cependant, l’affaire a été rapidement transférée de Mus à Kirikkale, prétendument pour des raisons de sécurité.

Trois accusés ayant été acquittés, Karaoglu reste le seul accusé. Malgré un mandat d’arrêt, il n’a toujours pas été arrêté. Sans son arrestation, l’affaire ne pourra pas avancer et risque d’expirer en octobre 2023.

Les avocats de la famille Ogut dénoncent l’absence de progrès et déclarent que le fait de ne pas demander des comptes à quiconque aggrave l’injustice. Ils accusent les autorités d’indifférence et d’inaction alors qu’un tueur est en liberté.

USA. Un ancien conseiller du Département d’État appelle à la suppression du PKK des listes des organisations terroristes

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David L. Philips a soutenu que le PKK ne devait pas être qualifié d’organisation terroriste, soulignant que les Kurdes ne représentaient aucune menace pour les régimes d’Ankara ou de Damas. Il a critiqué la Turquie pour sa résistance aux processus de paix, suggérant que le conflit en cours avec les Kurdes sert de justification à l’hostilité et à l’agression d’Ankara.

La résistance de la Turquie à tout type de processus de paix est principalement due au fait qu’elle utilise le conflit avec les Kurdes comme justification de son hostilité et de son agression continues, a déclaré David L. Philips, directeur du programme de consolidation de la paix et des droits de l’homme à l’Institut de l’Université de Columbia. pour l’étude des droits de l’homme.

Dans une récente interview avec Erem Kansoy de Medya Haber TV, Philips, qui est également ancien conseiller principal et expert en affaires étrangères auprès du Département d’État sous les administrations Clinton, Bush et Obama, a offert une perspective critique sur le traitement réservé aux Kurdes au cours de la Seconde Guerre mondiale. siècle dernier, mettant en lumière des cas de trahison et de négligence.

Philips a commencé par des événements historiques, citant le Traité de Lausanne de 1923, qui ne faisait aucune référence aux Kurdes ou au Kurdistan, comme point de départ des défis auxquels est confrontée la population kurde. Il a noté que cette tendance s’est poursuivie en 1975 avec l’accord d’Alger, qui, selon lui, compromettait les intérêts kurdes.

Malgré plusieurs cessez-le-feu unilatéraux déclarés par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Philips a affirmé qu’il était difficile d’entamer un dialogue politique pour résoudre la question kurde. Il a proposé un processus politique plus large, incluant le dialogue, comme moyen de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes étrangères maintenue par les États-Unis et d’autres pays occidentaux.

Philips a fait valoir que le PKK ne devrait pas être qualifié d’organisation terroriste, soulignant que les Kurdes ne constituent aucune menace pour les régimes d’Ankara ou de Damas. Il a critiqué la Turquie pour sa résistance aux processus de paix, suggérant que le conflit en cours avec les Kurdes sert de justification à l’hostilité et à l’agression d’Ankara.

L’expert a appelé les Kurdes à exprimer clairement leurs objectifs, en particulier le sens du fédéralisme démocratique, tout en assurant que leur droit à l’autodétermination peut être exercé sans recourir à la violence. Il a fait valoir qu’une telle clarté pourrait ouvrir la voie à une coexistence plus pacifique dans la région.

Décrivant les Kurdes comme de redoutables combattants, Philips a souligné qu’ils étaient plus qu’une force militaire : ils étaient des partenaires et une force de démocratisation. Il a rejeté avec véhémence la catégorisation des Kurdes comme terroristes, établissant une distinction nette entre le mouvement kurde pacifique et les actions de groupes tels que le Hamas.

En comparant le mouvement kurde au Hamas, Philips a souligné que les Kurdes, en revanche, poursuivent une approche pacifique et démocratique de la construction de la nation.

Version originale (en anglais) à lire sur le site Medya News: Former senior State Department adviser urges political approach, PKK removal from Western terror lists

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage marquée par un appel en faveur des Yézidis portés disparus

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À l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, l’ONG Free Yezidi Foundation a mis en lumière les souffrances persistantes de la communauté yézidie, avec 2 693 femmes et enfants yézidis toujours portées disparus ou réduits en esclavage. Confrontés à l’esclavage moderne, aux abus quotidiens et à la violence sexuelle, les Yézidis se demandent pourquoi le monde a négligé leur sort pendant près d’une décennie.

Au moins 2 693 Yézidis sont toujours portés disparus ou réduits en esclavage, a souligné l’ONG humanitaire Free Yezidi Foundation, samedi 2 décembre, Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage (en anglais: International Day for the Abolition of Slavery).

Attirant l’attention sur les souffrances continues de la communauté yézidie, la fondation a souligné la dure réalité à laquelle de nombreux Yézidis sont confrontés, endurant l’esclavage moderne, les abus quotidiens et la violence sexuelle, et a soulevé une question cruciale : « Pourquoi le monde a-t-il fermé les yeux sur leurs souffrances depuis près d’une décennie ? »

Les Yézidis, une minorité ethno-religieuse du Moyen-Orient, ont été confrontés à des défis sans précédent, en particulier après l’attaque de l’État islamique (EI) contre Sinjar (Şengal), la patrie yézidie du nord de l’Irak, en 2014.

Les attaques dévastatrices de 2014 contre Sinjar, une zone située en dehors de la région du Kurdistan et faisant partie des territoires contestés de l’Irak, ont entraîné le déplacement de milliers de Yézidis et laissé la région en ruines. Des milliers de personnes ont été victimes d’atrocités massives, de nombreuses femmes et enfants étant enlevés et vendus comme esclaves.

Chaque année, le 2 décembre est consacré à la sensibilisation au problème mondial de l’esclavage et à la promotion des efforts visant à éradiquer toutes les formes d’esclavage moderne.

Cependant, malgré les efforts mondiaux visant à lutter contre l’esclavage et la traite des êtres humains, l’ONG Free Yezidi Foundation estime que le sort des milliers de Yézidis disparus ou réduits en esclavage n’a pas reçu l’attention qu’il mérite. L’organisation a souligné la nécessité urgente d’une intervention internationale pour faire face à la crise actuelle et fournir une assistance indispensable à la communauté touchée.

Les organisations de la société civile yézidie, les dirigeants communautaires et les intellectuels ont appelé à une sensibilisation accrue, à une pression diplomatique et à des efforts humanitaires accrus pour résoudre de manière globale la crise yézidie.

TURQUIE. Un journaliste kurde poursuivi pour un livre de géographie d’Elisée Reclus

TURQUIE / KURDISTAN – Abdurrahman Gök, journaliste kurde et rédacteur en chef de l’agence Mezopotamya (MA), est poursuivi par la justice turque à cause d’un témoin qu’il n’a jamais rencontré et de la traduction d’un ouvrage de vulgarisation géographique d’Elisée Reclus écrit au XIXe siècle.

. Gök, détenu depuis plus de sept mois, est accusé d’« appartenance à une organisation terroriste » et de « propagande pour une organisation terroriste ».

Gök, journaliste avec plus de 20 ans d’expérience, a couvert des événements importants, notamment la crise yézidie à Sinjar (Shengal), le Kurdistan irakien, le siège de Kobanê, dans le nord de la Syrie, en 2014, et le meurtre du jeune kurde Kemal Kurkut par la police turque pendant le Newroz de 2017. Son travail comprend également des reportages sur les protestations déclenchée en Iran et au Rojhilat suite u meurtre de Jîna Amini (Jina Mahsa Amini) et les conséquences des séismes de février 2023 dans les provinces kurdes de Turquie.

Malgré de multiples arrestations et accusations tout au long de sa carrière, Gök reste un fervent défenseur de la liberté de la presse. Sa détention actuelle fait suite à une vaste opération menée par le parquet général de Diyarbakır en avril, impliquant 126 personnes, pour la plupart issues de la presse kurde.

Les principales preuves contre Gök comprennent le témoignage d’Ümit Akbıyık, un témoin affirmant que Gök travaillait pour Pel Production et suivait les instructions des membres d’une organisation terroriste. Gök a réfuté ces allégations, affirmant qu’il n’avait jamais travaillé pour Pel Production et qu’il était poursuivi sur la base de fausses déclarations.

L’acte d’accusation de 14 pages contre Gök se concentre également sur un documentaire YouTube intitulé « Kobanê ; ne film e ne belgefîlm e » (Kobanê n’est pas un film, ni un documentaire), qui, selon l’accusation, propage l’idéologie d’une organisation terroriste. Gök défend le documentaire comme un portrait réaliste de Kobanê, soulignant l’importance de la ville dans la lutte contre l’Etat islamique.

Une autre accusation particulière dans l’acte d’accusation concerne la couverture par Gök du livre « L’histoire d’une montagne », écrit par Élisée Reclus, géographe et anarchiste français, en 1876 et traduit en turc en 2021. Gök soutient qu’il s’agit d’une tentative de criminaliser le mot « montagne » utilisé dans ses reportages.

Des accusations supplémentaires découlent des appels téléphoniques de Gök avec des collègues et des livres saisis lors d’une perquisition à domicile. L’affaire comprend également une lettre adressée au ministre de la Justice par la famille Kısa à Elbistan, rapportée par Gök.

Le procès de Gök est considéré comme faisant partie d’un ensemble plus large d’efforts du gouvernement visant à réprimer le journalisme indépendant en Turquie, ciblant particulièrement les médias kurdes. Il reste combatif, déclarant : « Une fois de plus, je serai amené dans la salle d’audience avec des menottes aux poignées, mais ma conscience sera libre. » Le procès reprendra le 5 décembre devant la 5e Cour pénale de Diyarbakır.

Les Kurdes ciblés par 2 attentats terroristes à Paris manifesteront afin que justice leur soit rendue

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PARIS – Les Kurdes manifesteront le 23 décembre 2023 et le 6 janvier 2024 à Paris afin que la justice leur soit rendue pour les victimes de 2 attentats terroristes les ayant ciblés le 9 janvier 2013 et le 23 décembre 2022. (Les deux manifestations partiront de la Gare du Nord.)

Voici le communiqué du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelant à manifester le 23 décembre 2023 et le 6 janvier 2024:

Deux attentats terroristes, 6 Kurdes tués à Paris, toujours pas de justice ! 

« Le 9 janvier 2013, un premier attentat terroriste a frappé les Kurdes en plein coeur de Paris. Il a coûté la vie à trois militantes kurdes: Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez.

Presque10 ans plus tard, le 23 décembre 2022, trois autres militants kurdes ont perdu la vie dans un deuxième attentat terroriste, toujours à Paris.

L’enquête sur le triple assassinat du 9 janvier 2013 a mis en évidence de nombreux indices – corroborés par des documents diffusés sur internet – démontrant que l’assassin, Ömer Güney, arrêté peu après les faits, avait opéré sous les ordres des services secrets turcs (MIT).

L’instruction de la première affaire a cependant été entravée par le « secret-défense », les autorités françaises refusant de déclassifier les informations détenues par le service de renseignement intérieur (DGSI).

Concernant la deuxième affaire, le caractère terroriste n’a pas été retenu jusqu’à présent, alors même que les propos de l’assassin William Malet démontrent clairement les motivations terroristes de son acte qui ciblait délibérément notre association en tant que représentation du peuple kurde.

Malgré nos craintes et nos inquiétudes sur le profil terroriste de William Malet, à ce stade, les enquêteurs n’ont toujours pas interrogé les différents services de renseignements français sur les liens potentiels de l’assassin avec des services étrangers.

Face à cette situation, nous réitérons notre appel à la justice et à la transparence. Nous exigeons que les investigations sur ces attaques terroristes soient menées avec diligence, intégrité et à l’abri de toute influence politique. Nous demandons enfin de nouveau que le parquet anti-terroriste se saisisse dans le cadre de la deuxième affaire.

Il est impératif que les autorités françaises prennent des mesures concrètes pour qu’aucun aspect ne soit négligé dans ces affaires, y compris les liens potentiels avec des pays étrangers et les implications des services de renseignement.

Nous demandons également la levée du « secret défense » et la publication des documents détenus par les services de renseignement relativement à ces affaires.

En outre, nous appelons à une coopération internationale accrue pour élucider particulièrement le profil très suspect de William Malet.

Pour dénoncer ces deux attentats et l’impunité persistante, et afin d’exiger justice et transparence, nous appelons à deux grandes manifestations:

La première manifestation aura lieu le 23 décembre 2023, date anniversaire du second attentat terroriste.

La seconde, une manifestation à l’échelle européenne, aura lieu le 6 janvier 2024, en hommage aux victimes du premier attentat de 2013 et pour protester contre le manque de transparence dans l’enquête. »

 

TURQUIE. Décès d’un prisonnier politique libéré à l’article de la mort

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Cemal Tanhan, prisonnier politique gravement malade et qui fut libéré après un accident vasculaire cérébral, est décédé 43 jours plus tard.

Un autre prisonnier politique est décédé après avoir été libéré à l’article de la mort. Cemal Tanhan (68 ans), un prisonnier malade et emprisonné depuis 30 ans, a été hospitalisé après avoir eu un accident vasculaire cérébral le 23 octobre. Tanhan, dont la libération a été décidée le 6 novembre, est décédé 43 jours plus tard.

Cemal Tanhan a été torturé après son arrestation, et en a gardé des séquelles toute sa vie passée en prison. Il souffrait de troubles de la mémoire. Au cours de ses années passés en geôle, il a contracté de multiples maladies et souffert, entre autres, d’œdème pulmonaire, de diabète, d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque, de problèmes de disque intervertébral, d’inflammation des jambes et se déplaçait en fauteuil roulant.

En Turquie, chaque année, des dizaines de prisonniers politiques (majoritairement des Kurdes) meurent de maladies ou de façon suspectes dans les geôles turques.

IRAK. Les Brigades turkmènes empêchent les familles kurdes de reprendre leurs maisons à Kirkouk

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IRAK / KURDISTAN – Le quartier de Mahaskar Khaleed, dans la province de Kikouk, est historiquement ethniquement kurde. Après le 16 octobre 2017, le nom du quartier a été changé en Badr, et de nombreux Kurdes ont fui ou ont été expulsés. Aujourd’hui, des brigades turkmènes empêchent les familles kurdes de regagner leurs foyers.

Depuis six ans, plus de 160 maisons appartenant à des habitants kurdes de Kirkouk, dans le quartier de Mahaskar Khaleed, ont été confisquées et données à des Turkmènes chiites. Les Brigades turkmènes – un groupe armé turkmène formé au sein des Hachd al-Chaabi (« Unités de mobilisation populaire » ou « Forces de mobilisation populaire » sont une coalition paramilitaire de milices en majorité chiites formée en 2014 pendant la seconde guerre civile irakienne) – ont interdit aux familles kurdes de rentrer chez elles.

Le quartier de Mahaskar Khaleed est historiquement ethniquement kurde. Après le 16 octobre 2017, le nom du quartier a été changé en Badr, et de nombreux Kurdes ont fui ou ont été expulsés.

L’un de ceux dont la maison avait été confisquée a déclaré à Kurdistan 24 : « Après le 16 octobre, ils sont venus chez nous de force, ont occupé nos maisons, puis les ont vendues. Je possède une maison dans le quartier. Elle est occupée depuis de nombreuses années, mais je je n’ai pas pu y revenir. »

Toute l’iconographie kurde a été effacée du quartier et, dans un acte d’humiliation totale, les forces d’occupation ont également drapé la statue des Peshmergas sur la place de la ville d’un drapeau irakien. Érigée à l’été 2017, la statue a été construite pour célébrer les victoires des Peshmergas dans la guerre contre l’Etat islamique, pour ensuite être saisie par les FMP occupantes.

Les Kurdes considèrent la victoire aux élections du conseil provincial irakien comme la seule solution pour mettre fin à l’arabisation et empêcher le changement démographique dans la ville.

Ahang Anwar, candidat du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) aux élections du conseil provincial de Kirkouk, a déclaré : « Nous essayons de prendre des mesures juridiques sérieuses pour résoudre de tels problèmes par le biais des tribunaux. »

Après le 16 octobre, de nombreux Arabes et Turkmènes du centre et du sud de l’Irak ont ​​été installés à Kirkouk. Le processus se poursuit de diverses manières.

Les Kurdes déclarent avoir été éloignés de la plupart des postes administratifs et remplacés par des Arabes et des Turkmènes, qui représentaient auparavant une minorité dans les conseils provinciaux et les élections.

En tant que province multiethnique, la propriété de Kirkouk a longtemps été controversée entre Kurdes, Turkmènes et Arabes.

Dans les années 1970, l’ancien régime baasiste a lancé une campagne massive visant à modifier la démographie de la province, en réinstallant des Arabes et en s’emparant des terres appartenant aux Kurdes.

Ratifié en 2005, l’article 140 de la Constitution irakienne stipule que le statut de la province doit être décidé par la conduite d’un recensement, suivi d’un référendum, et d’une désarabisation de la région qui s’ensuit.

La Turquie transfère 9 Syriens vers une prison d’Urfa

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SYRIE / ROJAVA – Les autorités turques ont transféré illégalement neuf Syriens, dont une jeune femme, des zones syriennes qu’elles occupent vers la Turquie.

Les autorités turques, en coopération avec les factions d’opposition armée soutenues par la Turquie, alias l’Armée nationale syrienne (ANS ou SNA), ont transféré neuf détenus syriens d’une prison de Tel Abyad, au nord de la Syrie, vers l’une de ses prisons dans la province kurde d’Urfa, au Kurdistan « turc ».

Une source de la police militaire, faction affiliée aux forces turques, a déclaré à North Press que les renseignements turcs avaient transféré neuf détenus, dont une jeune femme, d’une prison de Tel Abyad vers l’une de ses prisons dans la province d’Urfa, côté turc.

La source a indiqué que les neuf personnes ont été arrêtées en avril et mai alors qu’elles tentaient de passer en Turquie depuis le village d’al-Issawi, à l’est de Tel Abyad.

La ville de Tel Abyad et ses environs sont sous occupation turque et sous le contrôle des factions du SNA depuis 2019, à la suite de l’opération militaire dite du Printemps de la Paix lancée par la Turquie et les factions du SNA sous prétexte de protéger « la sécurité nationale turque ».

La source a en outre expliqué que la police militaire avait enquêté sur les détenus et affirmé qu’ils étaient venus des zones contrôlées par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) avec l’intention de traverser illégalement la Turquie et de chercher ensuite refuge dans un pays européen.

Cependant, les détenus ont été accusés d’avoir menacé la sécurité nationale turque et d’avoir planifié des opérations de représailles, selon la source.

Les services de renseignement turcs (MIT) ont transféré les détenus via la porte militaire de Tel Abyad vers l’une des prisons de la province kurde d’Urfa, au Kurdistan de Turquie.

Les Syriens continuent d’utiliser la frontière turque pour chercher refuge en Europe, fuyant ce pays déchiré par la guerre et cherchant un avenir meilleur pour leurs enfants.

En novembre, les services de renseignement turcs ont transféré plus de 60 détenus syriens des prisons appartenant aux factions du SNA soutenues par la Turquie à Tel Abyad, Ras al-Ain, Afrin et Azaz vers leurs prisons situées dans les territoires turcs. Ils ont été accusés d’appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de menace pour la sécurité nationale turque.

TURQUIE. Une Kurde de 81 ans retourne en prison

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TURQUIE / KURDISTAN – Makbule Özer doit retourner en prison demain. La femme kurde de Van, âgée de 81 ans, a été condamnée par un tribunal turc sans preuve de « soutien au terrorisme ». Elle est en fauteuil roulant et ne peut pas prendre soin d’elle-même.

Makbule Özer devrait commencer lundi le reste de sa peine dans une prison turque. La femme kurde de 81 ans originaire de Van-Edremit (Wan-Ertemêtan) a été arrêtée l’année dernière avec son mari Hadi Özer pour « soutien au terrorisme ». Le couple a été condamné à plus de deux ans de prison. Dans le cas de Makbule Özer, la peine a été suspendue d’un an en raison de son mauvais état de santé. Elle a été libérée en septembre 2022 après quatre mois de prison.

 

L’Institut de médecine légale (ATK) a désormais délivré un certificat d’aptitude à la garde. L’institut a indiqué que Makbule Özer avait été amené pour évaluation en fauteuil roulant et souffrait d’asthme, d’essoufflement, de mobilité limitée et de vision réduite. Néanmoins, l’ATK a soutenu sa détention dans un pénitencier de « type R ». L’abréviation signifie « réhabilitation ». Son état de santé devra être vérifié à nouveau après trois mois.

Makbule Özer a expliqué à l’ANF que lors de sa détention l’année dernière, elle était constamment malade et devait être emmenée à plusieurs reprises à l’hôpital. « Je ne peux plus marcher, mais je vais être ramené en prison. Je ne peux pas utiliser mes mains et mes pieds et je souffre de nombreuses maladies. Parce qu’il m’est très difficile de respirer, je suis parfois mis sous appareil à oxygène. Quand j’étais en prison, les autres femmes prenaient soin de moi. Sans ces amies, je n’aurais pas pu survivre là-bas. »

Il n’y a pas de justice pour les Kurdes en Turquie, a déclaré Makbule Özer, ajoutant : « Nous, les Kurdes, sommes opprimés. À l’hôpital, j’ai vu des gens qui étaient dans une bien pire situation que moi. Ils ont été ramenés en prison sur une civière. Il y a tellement de malades et de personnes âgées en prison. Ils doivent tous être libérés. Des innocents sont arrêtés et condamnés à de nombreuses années de punition. Les voleurs et les meurtriers seront libérés de prison, mais nous, les Kurdes, serons punis. Il n’y a pas de justice pour nous. Je ne pense pas seulement à moi. En prison, je serai à nouveau un fardeau pour mes amies. (…) Si je retourne en prison la semaine prochaine, je n’en sortirai peut-être pas vivante. »

Pourquoi Makbule et Hadi Özer ont-ils été arrêtés ?

Le 23 juillet 2018, des unités antiterroristes de la police turque ont pris d’assaut la maison de Makbule et Hadi Özer à Edremit. Dix-sept personnes s’y trouvaient à ce moment-là, dont quatre mineurs. Le couple âgé, trois membres de la famille et une connaissance ont été terrorisés, insultés, battus et menacés par les policiers pendant environ trois heures.

Ils ont ensuite été arrêtés et interrogés en garde à vue pendant deux jours. Le transfert au parquet compétent a eu lieu le 26 juillet. Şükran Yıldız, qui rendait visite aux Özers le jour du raid, a été arrêtée pour appartenance présumée au PKK. Makbule, Hadi, Medeni, Übeydullah et Emrullah Özer ont été libérés.

Le contexte de ce raid était un incident survenu une bonne semaine plus tôt dans le district de Rêya Armûşê (Ipekyolu), à 45 kilomètres au nord-est. Dans la nuit du 15 juillet 2018, des unités paramilitaires spéciales de la police turque ont mené une opération dans une maison de la rue Yalım Erez. Deux membres des YPS (Unités de Défense Civile) s’y étaient barricadés. Ce n’est que plus tard qu’on a appris qu’il s’agissait de Metin Ünalmış (Numan Serhat) et de Bilal Şimşek (Serhıldan Ararat). Les deux combattants ont d’abord combattu contre les unités opérationnelles. L’YPS a cité deux policiers morts et six blessés, le gouverneur turc n’a parlé que de trois policiers blessés. Seules les deux personnes « qui préparaient une action illégale » sont mortes.

Les organisations de défense des droits de l’homme soupçonnaient Metin Ünalmış et Bilal Şimşek d’avoir été victimes d’exécutions extrajudiciaires après que leurs munitions étaient épuisées. Plusieurs arrestations ont eu lieu la même nuit.

Des soldats turcs tuent un enfant de 9 ans à la frontière syrienne

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SYRIE / ROJAVA – Les gardes-frontières turcs ont ouvert le feu samedi sur des civils qui tentaient de traverser la frontière depuis la région kurde d’Hassaké, tuant un enfant de 9 ans et en blessant d’autres. En novembre, 37 personnes ont été blessés par les gardes-frontières turcs et quatre autres ont été tuées à Sere Kaniye, Tel Abyad, Idlib et Afrin.

Une source de la police militaire, une formation opérant dans les zones occupées du nord de la Syrie et directement affiliée à l’armée turque, a indiqué qu’un groupe d’individus avait été pris pour cible samedi matin par les gardes-frontières turcs alors qu’ils tentaient de pénétrer sur le sol turc.

L’enfant, Raad Malik Ya’rub, a succombé à ses blessures quelques heures après avoir été abattu par les gardes-frontières alors qu’il tentait de traverser la frontière, avec son frère et 13 autres personnes, le village d’Alouk, à l’est de la ville de Sere Kaniye (Ras al-Ain).

Un responsable de l’hôpital Sere Kaniye a déclaré que Ya’rub était mort après avoir subi une opération chirurgicale à l’abdomen pour retirer la balle. Malgré le succès de l’opération, il a succombé à une perte de sang importante.

Le responsable a ajouté que Mowafaq Ya’rub, 23 ans, le frère de Raad, est en observation car il a reçu une balle dans le dos.

En novembre, 37 personnes ont été blessés par les gardes-frontières turcs, quatre autres ayant été tuées à Sere Kaniye, Tel Abyad, Idlib et Afrin.