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IRAN. 4 Baloutches condamnés à mort

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IRAN – Les mollahs iraniens ont condamné à mort quatre civils baloutches pour des motifs politiques signale un site kurde.

Le site Internet « Voix des prisonniers kurdes et iraniens » a rapporté que la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné à mort quatre citoyens baloutches : Eidou Shabakhsh, Abdul Ghani Shabakhsh, Abdul Rahim Qanbarzahi et Suleiman Shabakhsh.

Selon le site Internet, les quatre hommes ont été reconnus coupables de « rébellion et de formation de groupes opposés au régime iranien ».

Il convient de noter que Hanna Neumann, présidente de la commission des affaires iraniennes au Parlement européen, a déclaré sur sa page officielle X que malgré le cessez-le-feu annoncé en Iran, le gouvernement iranien l’utilise pour réprimer, torturer et exécuter des dissidents et des militants de la liberté.

IRAN. Les Pasdarans tuent un civil kurde à Sanandaj

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IRAN / ROJHILAT – Arrestations, exécutions, torture… depuis la fin des frappes aériennes entre l’Israël et l’Iran, les mollahs iraniens ont intensifié la répression sanglante en vigueur au Kurdistan sous l’occupation iranienne.

Azad Ranaei, un habitant kurde de Sanandaj (Sînê), a été abattu hier soir par des pasdarans (Corps des gardiens de la révolution islamique, CGRI) à un poste de contrôle de la ville. Cet incident s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne d’intimidation et de répression lancée par l’État suite au récent cessez-le-feu avec Israël.

Selon les informations reçues par l’Organisation pour les droits humains Hengaw, dans la soirée du jeudi 26 juin 2025, Ranaei, un habitant du quartier de Dushan à Sanandaj, a été mortellement abattu par les forces du CGRI.

Une source proche des circonstances a déclaré que Ranaei conduisait une moto lorsqu’il a été arrêté au poste de contrôle du carrefour à trois voies de Marivan à Sanandaj et a ensuite été abattu.

À ce jour, aucun organe de sécurité, judiciaire ou chargé de l’application des lois de la République islamique n’a fait de déclaration concernant le meurtre d’Azad Ranaei. Les autorités sont restées silencieuses, esquivant toute responsabilité dans cet incident.

Depuis le début des attaques israéliennes le 12 juin, la République islamique d’Iran a non seulement commis des crimes de guerre et utilisé des civils comme boucliers humains, mais a également intensifié la répression interne, en procédant à des arrestations massives, en soumettant les détenus à la torture et en utilisant des balles réelles pour réprimer la dissidence. (Hengaw)

Le Comité pour la protection des journalistes exhorte les autorités turques à assurer la sécurité de la journaliste Zeynep Durgut

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TURQUIE / KURDISTAN – Le Comité pour la protection des journalistes exhorte les autorités turques à assurer la sécurité de la journaliste Zeynep Durgut menacée pour avoir médiatisé un réseaux de prostitution impliquants des sous-officiers qui forçait des femmes et filles mineures ramenées des régions kurdes de Syrie à se prostituer.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a fait une déclaration concernant les menaces proférées contre Zeynep Durgut, la journaliste de l’agence Mezopotamya (MA) qui a dénoncé le « gang de la prostitution » à Şirnex, par la famille d’un suspect clé dans cette affaire.

La déclaration du représentant turc de CPJ, Özgür Öğret a été incluse dans la publication partagée par le compte du CPJ sur X (ancien Twitter). La déclaration comprenait les affirmations suivantes : « Le Comité pour la protection des journalistes appelle les autorités turques à faire tout le nécessaire pour assurer la sécurité de la journaliste de l’agence Mezopotamya, Zeynep Durgut, qui a été menacée par téléphone hier en raison de son reportage. »

Retour sur l’affaire ayant abouti à des menaces visant Zeynep Durgut

Zeynep Durgut, journaliste à l’Agence de Mésopotamie (MA), a été menacée après avoir couvert une affaire impliquant un réseau de prostitution dans la province kurde de Şırnak, au Kurdistan « turc ». L’affaire, révélée initialement en 2013, n’a abouti à une inculpation qu’onze ans plus tard.

Durgut a rapporté les allégations selon lesquelles des enfants et des femmes amenés des régions kurdes de Syrie, également connues sous le nom de Rojava, auraient été forcés à se prostituer, et que plusieurs sous-officiers militaires auraient joué un rôle actif.

Le parquet général de Şırnak a récemment déposé un acte d’accusation basé sur l’enquête de 2013, impliquant 25 suspects. Les chefs d’accusation incluent « création d’une organisation de prostitution », « incitation à la prostitution infantile », « traite d’êtres humains », « abus sexuels aggravés », « chantage » et « prêt usuraire ». L’acte d’accusation précise également que des militaires ont usé de leur pouvoir pour transporter les femmes en ville.

Suite à la publication de son article le 24 février, Durgut aurait été contactée par téléphone par des personnes prétendument proches de Kenan Tatar, identifié dans cette affaire comme l’assistant du meneur présumé, İbrahim Tatar. Au cours de l’appel, on lui aurait dit : « J’ai enquêté sur vous, nous savons qui vous êtes. Cela ne restera pas impuni. Nous ne laisserons pas passer cela. »

Durgut a porté plainte en réponse aux menaces.

Des organisations de femmes, des associations de médias et des partis politiques ont organisé jeudi un rassemblement de solidarité pour Zeynep Durgut devant le tribunal de Cizre. Dans une déclaration commune, le Mouvement des femmes libres (Tevgera Jinên Azad, TJA) a condamné ces menaces, les qualifiant de tentative délibérée d’intimidation du journalisme critique. « Les menaces contre Zeynep Durgut démontrent que des tentatives sont faites pour étouffer la vérité et réduire le public au silence. Nous ne le permettrons pas », a déclaré Berivan Kutlu, représentante du TJA.

Lors du rassemblement, Zeynep Durgut a déclaré : « La politique de guerre spéciale à Şırnak est une réalité depuis des années. Je ne me laisserai pas intimider et continuerai à faire éclater la vérité en tant que journaliste libre. » L’événement s’est terminé par le slogan « La presse libre ne sera pas réduite au silence ».

De son côté, l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG) a exprimé son soutien à Durgut et condamné les menaces. Dans un communiqué, l’association a déclaré : « Zeynep Durgut a dénoncé, par ses reportages, le phénomène de la prostitution à Şırnak, un sujet qui a suscité une vive réaction publique. Grâce à ses reportages, une mentalité obscure a été révélée. 

Elle a mis en lumière le problème de la prostitution dans la ville et la destruction environnementale qui en découle, suscitant une forte prise de conscience publique. Plutôt que des menaces, son travail journalistique devrait être reconnu.

Nous lançons un nouvel avertissement à ceux qui menacent notre collègue : nous soutenons Zeynep et nous demanderons des comptes aux auteurs de ces actes. »

L’Institut international de la presse (IPI) attire l’attention sur les attaques ciblant les journalistes en Turquie

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JOURNALISME. Deux journalistes arrêtés, quatre poursuivis en justice, une femme journaliste menacée, plusieurs médias censurés ou menacés de fermeture… l’Institut international de la presse (IPI) a attiré l’attention sur les attaques ciblant les journalistes de la presse libre, y compris la presse kurde, en Turquie, dans son rapport hebdomadaire sur les violations subies par les travailleurs de la presse.

L’ONG de défense de la liberté de la presse Le Réseau mondial pour les médias indépendants (The Global Network for Independent Media ou International Press Institute, IPI), a publié son rapport hebdomadaire sur les violations des droits subies par les professionnels de la presse en Turquie. Dans son rapport, l’IPI a cité Zeynep Durgut, journaliste à l’Agence Mezopotamya (MA), menacée pour avoir dénoncé le « gang de la prostitution » de Şirnex, une province du Kurdistan « turc », dans un rapport rédigé le 24 février, et une autre femme journaliste, Berivan Kutlu, qui a fait l’objet d’une enquête pour ses reportages télévisés lors des séismes du 6 février 2023.

Le rapport de l’IPI contient les informations suivantes concernant les violations des droits de la presse en Turquie :

* Le journaliste Metin Yoksu a été arrêté au tribunal où il s’était rendu pour faire une déclaration dans le cadre d’une enquête qui a conduit à l’emprisonnement de trois autres journalistes pour terrorisme.
* Le journaliste Fatih Altaylı a été arrêté pour des commentaires politiques qu’il a faits lors d’une diffusion en direct sur YouTube.
* Un nouveau mandat d’arrêt a été émis contre le journaliste Nedim Türfent, accusé de « propagande d’une organisation terroriste [PKK] ». 
* Le RTÜK a imposé une suspension de diffusion de dix jours à Halk TV, tandis que Tele 1, Halk TV et Sözcü TV ont été condamnées à des amendes. Si les amendes persistent, toutes les chaînes risquent de se voir retirer leur licence.
* Une action en justice a été intentée contre le journaliste Altan Sancar en vertu de la loi sur la désinformation en raison de sa publication sur les réseaux sociaux concernant une éventuelle nomination d’administrateur au CHP.
* La journaliste Berivan Kutlu est accusée de propagande pour une organisation terroriste en raison de ses émissions en direct depuis la zone sismique immédiatement après les tremblements de terre survenus dans le sud-est de la Turquie le 6 février 2023.
* La journaliste de l’agence Mezopotamya, Zeynep Durgut, a reçu des menaces de la part d’un accusé clé dans une affaire pénale à Şırnak après avoir publié un rapport d’enquête.

* L’accès au compte X de KaosGL, une importante organisation d’information LGBT+, a été bloqué immédiatement après les marches des fiertés à Istanbul et à Ankara.

TURQUIE. Mandat d’arrêt émis contre le journaliste kurde Nedim Türfent

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TURQUIE / KURDISTAN Un parquet turc a émis un mandat d’arrêt contre le journaliste kurde Nedim Türfent pour des accusations de « propagande terroriste » pour lesquelles il avait été emprisonné pendant 6 ans et 7 mois de 2016 à 2022.
 
Le parquet général du district de Yüksekova à Hakkari a émis un mandat d’arrêt contre le journaliste kurde Nedim Türfent accusé de « propagande terroriste ».
 
Türfent, actuellement en Allemagne dans le cadre d’un programme d’écrivain invité d’une organisation internationale de défense de la liberté d’expression, est accusé de publications et de retweets d’actualité qu’il a partagés sur son compte X. Il est à noter que certaines de ces publications avaient également servi de preuves dans sa précédente affaire, pour laquelle il avait purgé une peine de prison de 6, 7 ans de prison.
 
Auparavant, la 2e Haute Cour pénale de Hakkari avait condamné Türfent à 8 ans et 9 mois de prison pour ce que le tribunal a décrit dans son raisonnement comme « production de nouvelles troublantes ». Türfent a purgé 6,7 ans de prison et libéré en novembre 2022.

« Une constitution équitable pour les femmes est essentielle à la stabilité de la Syrie »

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SYRIE / ROJAVA – Des militantes syriennes ont souligné que l’avenir de la Syrie ne peut se construire sans une collaboration égalitaire entre les femmes et les hommes, à commencer par une constitution juste qui garantisse les droits des femmes et reconnaisse leur rôle de partenaires au sein de la nation et d’artisanes de la paix. Ce point a été souligné lors d’un séminaire en ligne organisé par le Bureau des femmes du Conseil démocratique syrien (en kurde : Meclisa Sûriya Demokratîk, MSD).

Sous le titre « La femme syrienne entre deux projets de gouvernance : la déclaration constitutionnelle du gouvernement de transition à Damas et le contrat social dans le nord et l’est de la Syrie », le Bureau des femmes du Conseil démocratique syrien a organisé un séminaire en ligne avec la participation de militantes syriennes de différentes villes, ainsi que des participantes de France.

Le séminaire, modéré par Jihan Khadro, cheffe du Bureau des femmes du Conseil, a servi de plate-forme pour comparer la déclaration constitutionnelle publiée par le gouvernement de transition en Syrie avec le contrat social adopté par l’administration autonome du nord-est de la Syrie, en se concentrant sur la position des femmes dans les deux documents et dans quelle mesure leurs droits politiques et sociaux sont garantis.

Dans son discours d’ouverture, Khadro a abordé les dimensions juridiques et politiques des deux documents, soulignant que la déclaration constitutionnelle reflète une approche centralisée qui manque de représentation féminine et de dispositions claires pour protéger et autonomiser les femmes sur le plan juridique et social.

En revanche, elle a souligné le contrat social en Syrie du Nord et de l’Est, fruit de larges dialogues populaires et qui consacre le principe d’égalité en garantissant une représentation de 50 % des femmes dans les institutions administratives et gouvernementales. Ce contrat offre également des garanties juridiques pour protéger leurs droits, ce qu’elle a décrit comme une avancée significative vers la justice de genre.

Khadro a affirmé que l’intégration des droits des femmes dans tout futur cadre constitutionnel n’est pas un luxe juridique, mais une nécessité pour garantir la stabilité de la Syrie. Elle a souligné qu’exclure les femmes des processus de négociation et de décision ne conduit qu’à des modèles de gouvernance incomplets, dépourvus des fondements nécessaires à un véritable changement.

Le séminaire a vu l’engagement actif des participantes, qui ont présenté un ensemble de revendications clés, notamment : l’intégration du principe d’égalité dans tout accord constitutionnel à venir ; l’attribution d’au moins 40 % de représentation aux femmes dans les institutions de gouvernance de transition ; la rédaction d’une loi unifiée sur le statut personnel qui protège les droits des femmes dans le mariage, le divorce et l’héritage ; et la création d’un organisme national indépendant axé sur les affaires des femmes.

Le séminaire s’est conclu par un fort consensus : tout projet visant à bâtir l’avenir de la Syrie doit reposer sur un partenariat égalitaire entre hommes et femmes, dès la rédaction de la constitution et jusqu’à l’ensemble des institutions gouvernementales. Les participants ont convenu que l’avenir démocratique et politique de la Syrie ne saurait se concrétiser sans une constitution équitable garantissant la justice pour les femmes et les reconnaissant comme partenaires de la nation et artisanes de la paix. (ANHA)

KURDISTAN. Intensification des frappes militaires turques deux mois après le cessez-le-feu

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IRAK / KURDISTAN – L’ONG de défense des droits humains, CPT rapporte que l’activité militaire turque a connu une forte augmentation dans les régions kurdes au Nord du Kurdistan irakien. Les attaques turques ont fait au moins 3 morts civiles.

L’ONG « Équipes communautaires d’artisans de la paix » (Community Peacemaker Teams – CPT), a publié un rapport détaillant les attaques militaires turques contre le Nord du Kurdistan irakiens malgré le cessez-le-feu conclu avec le PKK.

Voici le communiqué du CPT publié sur X (ancien Twitter) :

Les frappes militaires turques s’intensifient deux mois après le cessez-le-feu
 
Cela fait plus de deux mois qu’Abdullah Öcalan, le chef emprisonné du PKK, a appelé à la paix et que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a déclaré un cessez-le-feu unilatéral. Pourtant, l’activité militaire turque a connu une forte augmentation. En avril, les bombardements et les attaques des forces armées turques ont augmenté de 78 % par rapport au mois précédent, atteignant des niveaux similaires à ceux observés avant le cessez-le-feu. Depuis le 1er avril, au moins 210 bombardements et attaques d’hélicoptères ont été recensés au Kurdistan irakien. Parmi ceux-ci, on compte 42 frappes aériennes, 153 tirs d’artillerie, 14 attaques d’hélicoptères et un tir d’armes légères qui a endommagé une habitation civile. Au total, trois habitations civiles ont été détruites et deux ont été endommagées par les opérations militaires turques.
 
Le gouvernorat de Duhok a subi la grande majorité des bombardements et attaques en avril, représentant environ 92 % du total, avec au moins 198 incidents impliquant des attaques d’artillerie et d’hélicoptères. En revanche, le gouvernorat d’Erbil a subi environ 8 %, avec 12 bombardements enregistrés. Bien que des drones turcs aient été observés survolant le gouvernorat de Souleimaniye, aucune attaque n’a été signalée dans les gouvernorats de Souleimaniye et de Ninive.
 
Cette intensification des actions militaires marque un retour aux niveaux de bombardements et d’attaques observés avant le cessez-le-feu. L’escalade s’est concentrée principalement dans le district d’Amedi, qui a enregistré à lui seul 92 % de tous les bombardements et attaques recensés en avril. Il est à noter que le plus grand nombre de frappes enregistrées en une seule journée cette année – 53 – a eu lieu près de villages situés près du mont Gara, dans le district d’Amedi.
 
Depuis le début de l’année, au moins 616 bombardements et attaques d’hélicoptères ont eu lieu au Kurdistan irakien. Depuis le début de l’année, on dénombre neuf victimes civiles, dont trois tués et six blessés. Par ailleurs, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a mené au moins cinq attaques contre des bases turques sur le mont Matina et deux attaques contre des bases peshmergas, faisant quatre victimes peshmergas (tous blessés), après que les forces peshmergas ont établi une position militaire à Gre Dava, au sud du village de Belava, dans le district d’Amedi.
 
Le 12 avril, deux civils ont été blessés et un autre tué sur le mont Chiadel après avoir été en contact avec une munition turque non explosée (UXO), qui a ensuite explosé. De plus, les 2 et 7 avril, les villageois de Bermiza, dans le district de Sidakan, ont été empêchés d’accéder à leurs terres et de cueillir des légumes sauvages. Les soldats turcs ont installé un poste de contrôle militaire et ont informé les habitants qu’ils ne seraient autorisés à revenir qu’une seule fois et qu’ils ne pourraient pas dépasser une limite définie. Cependant, le 7 avril, lorsque les villageois ont tenté d’accéder à la zone, les forces armées turques leur ont bloqué le passage et les ont contraints à rebrousser chemin. L’armée turque a établi une base dans la zone en décembre 2017 et a depuis construit au moins cinq avant-postes supplémentaires.
 
 
Lire le rapport complet ici: https://cptik.org/reports-1/2025/5/10/turkish-military-strikes-intensify-two-months-into-ceasefire

ROJAVA. Les réfugiés du camp Washokani suffoquent par les chaleurs d’été

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SYRIE / ROJAVA – Avec les températures suffocantes de l’été, les milliers de familles chassées de Serê Kaniyê par l’invasion turque suffoquent à Washokani, camp de réfugiés installé dans la région d’Hassaké. L’agence kurde ANHA signale que les réfugiés vivent dans des conditions intenables avec les températures dépassant les 40°, la pénurie d’eau, le manque d’électricité et la dégradation des services d’assainissement.

À l’approche de l’été, la situation des déplacés de la ville occupée de Serê Kaniyê, résidant dans le camp de Washokani, dans la campagne de Hasaka, s’aggrave. Depuis 2019, suite à l’agression turque contre la ville et ses environs, des milliers de personnes déplacées subissent des conditions de vie tragiques qui s’aggravent de jour en jour.

Avec des températures élevées, des pannes de courant prolongées, une pénurie d’eau potable et des services d’assainissement en détérioration, la vie des habitants s’est transformée en un cauchemar quotidien marqué par des maladies, des problèmes de santé et des luttes pour des ressources limitées.

Infrastructures délabrées et solutions temporaires inadéquates

Le camp repose sur des infrastructures temporaires qui se sont détériorées au fil du temps, face à l’absence notable de réponse internationale et aux capacités limitées de l’Administration autonome qui supervise les affaires du camp. Les résidents dépendent de solutions rudimentaires et temporaires, tandis que les crises sanitaires s’aggravent et que les insectes prolifèrent, menaçant quotidiennement leur sécurité.

Les résidents racontent leurs souffrances persistantes

Salim al-Darwish, un déplacé de la campagne de Serê Kaniyê, a décrit la situation en disant : « Avec l’arrivée de l’été, rester à l’intérieur des tentes devient insupportable à partir de 9 heures du matin en raison de la chaleur intense, tandis que les organismes chargés du nettoyage sont absents, ce qui entraîne une accumulation généralisée de déchets.

Nous exhortons les autorités compétentes et les organisations humanitaires à agir de toute urgence pour résoudre la crise de l’électricité et organiser l’assainissement avant que ces problèmes n’entraînent des épidémies et des infestations d’insectes nuisibles. »

Les enfants sont les premières victimes

Salmiya Mohammed, une autre femme déplacée, a évoqué l’impact sur les enfants : « Nos enfants souffrent de maladies de peau et d’insolations, tandis que nous souffrons du manque d’électricité, ce qui nous empêche d’utiliser des appareils essentiels comme les climatiseurs et les réfrigérateurs. La pénurie d’eau est également source de conflits quotidiens entre les habitants. »

Salmiya a exigé une augmentation des heures d’électricité et une amélioration des services d’eau, déclarant : « Nous avons besoin d’électricité 24 heures sur 24 et d’une augmentation de nos rations alimentaires car la situation actuelle n’est plus supportable. »

Propagation des maladies et tragédie croissante

Amina Hussein, une autre femme déplacée, a décrit les conditions de vie dans le camp comme extrêmement difficiles : « Avec le temps, nos souffrances s’aggravent. Nous sommes confrontés au manque d’électricité, aux pénuries d’eau et à la détérioration des réseaux d’assainissement, ce qui favorise la propagation de maladies de peau et d’insectes nuisibles qui touchent les enfants, augmentant ainsi le risque d’épidémies. »

Amina a conclu par un appel sincère : « Nous exigeons un retour sûr sur nos terres avec des garanties, car nous sommes fatigués de vivre dans des tentes et que ces conditions difficiles ont transformé en une prison quotidienne. »

Appel urgent à des solutions

Les habitants du camp de Washokani renouvellent leurs appels aux organisations humanitaires et à la communauté internationale pour un soutien urgent afin d’améliorer les conditions de santé et de vie et d’assurer le retour digne des déplacés sur leurs terres avant que cette crise ne fasse davantage de victimes innocentes.

Le poète kurde İlhan Sami Çomak reçoit le prix international de poésie Jack Hirschman

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TURQUIE –  « J’ai déjà reçu de nombreuses récompenses, mais c’est la première fois que j’assiste à une cérémonie en personne », a déclaré le poète kurde İlhan Sami Çomak qui a passé 30 ans dans les geôles turques.

Le poète kurde İlhan Sami Çomak a reçu le prix international de poésie Jack Hirschman, décerné chaque année en l’honneur du regretté poète américain.

La cérémonie de remise des prix a eu lieu hier à la maison d’édition Bağlam à Beyoğlu, Istanbul, animée par l’acteur Şenay Gürler. Parmi les participants figuraient les femmes politiques kurdes Gültan Kışanak et Sebahat Tuncel, le musicien Feryal Öney, l’écrivaine Zeynep Altıok et de nombreux autres poètes, écrivains et personnalités politiques.

Çomak a reçu le prix des mains d’Agneta Falk Hirschman, elle-même poète et veuve de Jack Hirschman. Le jury de cette année était composé de Francis Combes, d’Agneta Falk Hirschman et d’Halmosi Sándor. Il a sélectionné Çomak parmi trois finalistes, soulignant sa capacité à transmettre des thèmes humains universels et sa maîtrise poétique acquise au cours de plus de 30 ans de détention.

Jack Hirschman, né à New York en 1933 et décédé en 2021, était connu pour ses idées anti-impérialistes, socialistes et révolutionnaires. Il a traduit de nombreux poètes en anglais, dont Nâzım Hikmet, et a été poète lauréat de San Francisco.

Lors de son discours de remerciement, Çomak s’est adressé à l’auditoire en kurde et en turc. « Je veux d’abord m’adresser à vous en tant que Kurde, puis en tant que poète, dans ma langue maternelle », a-t-il déclaré. « Enfin, après 30 ans, 3 mois et 8 jours d’emprisonnement, je peux m’adresser à vous en tant que poète libre. »

Il a ajouté : « J’ai déjà reçu de nombreuses récompenses, mais c’est la première fois que j’assiste à une cérémonie en personne. La poésie est vérité, et elle est solidaire de la vérité. Son pouvoir est divin. J’ai la chance d’être submergé par ce pouvoir. »

Évoquant la pérennité des valeurs humaines, Çomak a déclaré : « On tente de nous convaincre que la vérité et l’espoir de jours meilleurs sont les vestiges d’un monde lointain et impossible. Pourtant, grâce aux traditions transmises par de grandes épreuves, la douleur et la résistance, nous savons qu’il existe des valeurs durables, ancrées dans la vérité, la réalité et, bien sûr, l’imagination. »

Nous, ceux d’entre nous qui insistons pour se souvenir plutôt que d’oublier et qui défendons des valeurs fortes qui s’alignent sur l’humanité, avons tracé une ligne de démarcation avec le pouvoir. Cette ligne de démarcation est la conscience de l’ampleur du mal, façonné par l’esprit humain instable sous le joug de l’autorité, et le choix conscient de nous rallier à l’égalité, au bonheur et à la beauté offerte par nos rêves.

Le Prix international de poésie Jack Hirschman récompense les poètes dont l’œuvre incarne des valeurs universelles telles que la justice, la paix, la liberté et la dignité humaine. (Bianet)

TURQUIE. Une journaliste menacée pour avoir écrit sur un réseau de prostitution

TURQUIE / KURDISTAN – La journaliste Zeynep Durgut a publié un article sur un réseau de prostitution impliquant des militaires turcs qui forçait des femmes et filles mineures ramenées des régions kurdes de Syrie à se prostituer.

Zeynep Durgut, journaliste à l’Agence de Mésopotamie (MA), a été menacée après avoir couvert une affaire impliquant un réseau de prostitution dans la province kurde de Şırnak, au Kurdistan « turc ». L’affaire, révélée initialement en 2013, n’a abouti à une inculpation qu’après onze ans.

Durgut a rapporté les allégations selon lesquelles des enfants et des femmes amenés des régions kurdes de Syrie, également connues sous le nom de Rojava, auraient été forcés à se prostituer, et que plusieurs sous-officiers militaires auraient joué un rôle actif.

Le parquet général de Şırnak a récemment déposé un acte d’accusation basé sur l’enquête de 2013, impliquant 25 suspects. Les chefs d’accusation incluent « création d’une organisation de prostitution », « incitation à la prostitution infantile », « traite d’êtres humains », « abus sexuels aggravés », « chantage » et « prêt usuraire ». L’acte d’accusation précise également que des militaires ont usé de leur pouvoir pour transporter les femmes en ville.

Suite à la publication de son article le 24 février, Durgut aurait été contactée par téléphone par des personnes prétendument proches de Kenan Tatar, identifié dans cette affaire comme l’assistant du meneur présumé, İbrahim Tatar. Au cours de l’appel, on lui aurait dit : « J’ai enquêté sur vous, nous savons qui vous êtes. Cela ne restera pas impuni. Nous ne laisserons pas passer cela. »

Durgut a déclaré qu’elle avait l’intention de déposer une plainte pénale en réponse aux menaces.

L’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG) a exprimé son soutien à Durgut et condamné les menaces. Dans un communiqué, l’association a déclaré : « Zeynep Durgut a dénoncé, par ses reportages, le phénomène de la prostitution à Şırnak, un sujet qui a suscité une vive réaction publique. Grâce à ses reportages, une mentalité obscure a été révélée. 

Elle a mis en lumière le problème de la prostitution dans la ville et la destruction environnementale qui en découle, suscitant une forte prise de conscience publique. Plutôt que des menaces, son travail journalistique devrait être reconnu.

Nous lançons un nouvel avertissement à ceux qui menacent notre collègue : nous soutenons Zeynep et nous demanderons des comptes aux auteurs de ces actes. » (Bianet)

PARIS. Colloque sur la paix et la démocratie en Syrie et en Turquie

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PARIS – Hier, l’Assemblée Nationale a accueilli la colloque « Syrie/Turquie : les enjeux de la paix et de la démocratie » organisée notamment par la députée Danielle Simonnet qui a réuni des représentants des communautés kurde, arabe, alaouite et druze.

La conférence, qui s’est tenue hier à l’Assemblée nationale, a été initiée par la députée Danielle Simonnet et a réuni des personnalités politiques, juridiques et universitaires de France, de Syrie et de Turquie, ainsi que des représentants des communautés kurde, arabe, alaouite et druze.

Soutenu par l’alliance du « Nouveau Front populaire » et plusieurs députés français de gauche, l’événement a accueilli Karim Qamar, représentant de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie en France, ainsi que des membres d’organisations de la société civile et des militants des droits humains. Les discussions ont porté sur les moyens de parvenir à une gouvernance décentralisée globale en Syrie, garantissant la participation de toutes les communautés à la prise de décision politique et contribuant à la reconstruction des institutions étatiques.

Les participants ont appelé à l’adoption de la justice transitionnelle comme fondement de la réconciliation nationale et à la garantie de l’égalité des droits pour tous les Syriens sans discrimination. Ils partageaient une aspiration commune à bâtir une Syrie démocratique, laïque et pluraliste.

La conférence a été marquée par des interventions de représentants des communautés alaouite et druze, qui ont souligné l’importance d’un partenariat national inclusif. Karim Qamar a souligné que l’objectif de la conférence était de faire entendre la voix des Syriens auprès des instances décisionnelles européennes, mettant en avant l’ambition commune d’établir une Syrie libre, démocratique, laïque, pluraliste et décentralisée.

Cette conférence s’inscrit dans la continuité des efforts français précédents, Paris ayant été le premier à accueillir une conférence internationale après la chute du régime Baas en Syrie le 12 février. La France continue de plaider pour l’inclusion des Kurdes et d’autres communautés dans toute solution politique future. (ANHA)

SYRIE. Une commandante kurde met en garde le régime syrien contre son effondrement

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SYRIE / ROJAVA – La commandante générale des unités de protection des femmes (en kurde : Yekîneyên Parastina Jin, YPJ) Rojhilat Afrin a mis en garde le nouveau régime syrien contre son effondrement s’il refuse de satisfaire les demandes légitimes des autorités du Nord-Est de la Syrie.
 
Rojhilat Afrin a déclaré « Si nos demandes ne sont pas satisfaites, le nouveau régime syrien est voué à l’effondrement. »
 
La commandante kurde a également dénoncé la présence militaire de la Turquie colonialiste sur le sol syrien en rappelant que « Permettre à la Turquie d’établir des bases dans des endroits comme Palmyre, Hama ou Deir ez-Zor signifie que les Syriens ne contrôlent plus leur propre destin. »
 
Concernant un hypothétique soutien israélien à la cause du peuple kurde, Rohilat Efrin a déclaré : « Nous ne fermons pas la porte à toute proposition sérieuse de dialogue visant à instaurer la paix et à garantir les droits du peuple syrien ».