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IRAN. Un réalisateur kurde tué au Rojava interdit d’être inhumé dans sa ville natale

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IRAN / ROJHILAT – Le régime iranien a empêché que le réalisateur Mensûr Kerîmiyan, tué à Qamishlo, au Rojava, par des bombardement turcs le 26 décembre, soit inhumé dans sa ville natale de Sanandaj (Sinê). Kerimiyan sera enterré au Kurdistan du Sud.

Le régime iranien a empêché que le réalisateur Mensûr Kerîmiyan, décédé le 26 décembre lors des frappes aériennes turques contre le nord et l’est de la Syrie, soit enterré dans sa ville natale de Sinê, au Rojhilat (Kurdistan d’Iran).

Après le décès de Kerimiyan, sa famille s’était rendue Rojava et après une cérémonie officielle, elle était repartie avec la dépouille vers sa ville natale via la région du Kurdistan irakien. La famille a été bloquée à la frontière par les forces iraniennes.

Malgré une semaine de tentatives, l’autorisation d’enterrer le corps n’a pas été accordée. Sa famille a alors décidé d’enterrer le corps de Kerimiyan à Suleymaniye (Silêmanî), au Kurdistan irakien.

Mensûr Kerîmiyan sera enterré au cimetière de Şêx Ebas le 7 janvier.

Une vie dédiée au cinéma

Mansour Karimian ou Mensur Kerimiyan, alias Pîro, né en 1984 à Sanandaj (Sînê), au Kurdistan oriental occupé par l’Iran, a été dans les quatre parties du Kurdistan. Ces dernières années, il vivait au Rojava à cause de la répression du régime iranien. Il a travaillé sur les longs métrages En tant qu’artiste, il a travaillé dans les quatre régions du Kurdistan. Il a réalisé les films « Shingal Tears » (2018), « Sacrifice » (2018) et « 47 » (2013) et coproduit avec Commune du Film du Rojava le film les long-métrages « Dema Dirireşkan » (La Saison des Mûres), « Kobanê » et les séries télévisées « Tava Sor » et « Evina Kurd ».

IRAN. Un manifestant kurde éborgné jeté en prison

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IRAN / ROJHILAT – Sadegh Mahmoudnejad, un manifestant kurde qui a été éborgné par une balle reçue dans l’œil lors du soulèvement « Femme, vie, liberté », a été emprisonné pour purger une peine de cinq ans de prison pour avoir demandé justice concernant sa blessure. Il est accusé d’« action contre la sécurité nationale » et de « propagande contre le régime ».

« Cette action déplorable et inhumaine, consistant à le punir pour avoir tenté d’obtenir pacifiquement justice, met non seulement en évidence une injustice flagrante, mais met également en évidence une politique de mépris et de violence continue contre ceux qui osent demander des comptes en République islamique d’Iran » déclare l’ONG Center For Human Rights in Iran (CHRI) sur son compte X (anciennement Twitter).

Ce manifestant, blessé au niveau des yeux, a été arrêté après avoir été convoqué pour l’exécution des décisions du tribunal de la ville de Piranshahr, et envoyé en prison pour purger sa peine conformément à la décision du tribunal.

Début décembre 2023, il a été condamné à 5 ans et 6 mois de prison par le tribunal révolutionnaire de Mahabad pour « actes contre la sécurité nationale » en raison de son appartenance présumée à l’un des partis d’opposition kurde et de « propagande contre le régime ».

Ce citoyen a également été condamné à 3 mois d’emprisonnement et 30 coups de fouet par la 102e chambre du tribunal pénal de Piranshahr pour « trouble à l’ordre et à la paix publics », mais cette peine a ensuite été transformée en une amende de 8 millions de tomans.

Sadegh Mahmoudnejad, un citoyen de Piranshahr âgé de 23 ans, a été blessé au niveau des yeux le 30 Shahrivar 1401 lors des manifestations populaires de cette ville, après avoir été abattu d’une balle par les forces de sécurité militaire. Malgré plusieurs interventions chirurgicales dans des hôpitaux de différentes villes d’Iran, son œil gauche n’a qu’une vision de 20 %.

Ce citoyen a été arrêté le 12 juillet 1402 par les forces de sécurité dans sa maison familiale à Piranshahr sans présenter de mandat et a été transféré au centre de détention du Département des renseignements de cette ville.

Après la fin de l’interrogatoire, il a été transféré à la prison de Naqdeh et a été temporairement libéré de prison le 24 juillet moyennant une caution de 4 milliards de tomans.

TURQUIE. Plainte après les menaces de viol contre l’épouse de Selahattin Demirtas

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TURQUIE / KURDISTAN – Başak Demirtaş, épouse de l’homme politique kurde emprisonné Selahattin Demirtaş, a fait face lundi à une série coordonnée de menaces via les réseaux sociaux, ce qui a déclenché des poursuites judiciaires de la part de ses avocats. Être femme et kurde est un crime qui rendent doublement fous les bourreaux des Kurdes.

Başak Demirtaş, l’épouse de l’ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP) emprisonné, Selahattin Demirtaş, a été la cible d’une attaque coordonnée en ligne lundi, impliquant des menaces de viol. Les avocats de Başak Demirtaş se préparent à engager une action en justice, accusant le système judiciaire turc de ne pas avoir respecté ses droits humains.

Son avocat, Hadi Cin, a confirmé qu’une plainte pénale serait déposée prochainement. L’inaction du pouvoir judiciaire est discriminatoire, a déclaré Cin. « Malgré la nature inhumaine de ces attaques, les procureurs ne font pas preuve de la sensibilité et de l’importance requises. Nous entreprenons nous-mêmes la tâche d’identifier les auteurs. »

Le Conseil des femmes du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM), pro-kurde, et diverses associations de femmes ont apporté leur soutien à Başak Demirtaş, et des milliers de personnes se sont rassemblées sous le hashtag #BaşakDemirtaşYalnızDeğildir (Başak Demirtaş n’est pas seule).

« Nous examinons tous les comptes de réseaux sociaux qui ont publié ces messages haineux depuis hier. Bien que nous ayons identifié quelques comptes réels, il existe également de nombreux faux. Notre enquête se poursuit et nous déposerons une plainte demain », a déclaré l’avocat Cin, décrivant la portée de l’enquête.

Cin a réitéré le traitement discriminatoire auquel Başak Demirtaş et sa famille sont confrontés en matière juridique. « Il existe un sérieux préjugé institutionnel contre Demirtaş et sa famille. Le pouvoir judiciaire s’empresse d’agir contre eux tout en ignorant leurs droits », a-t-il déclaré.

Le mari de Demirtaş, Selahattin, est une personnalité éminente dans le procès Kobanê en Turquie, dans laquelle 108 hommes politiques kurdes sont poursuivis, parmi lesquels d’anciens dirigeants et membres du comité exécutif central du Parti démocratique des peuples (HDP), prédécesseur du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM).

 

TURQUIE. Il y a 8 ans, des soldats turcs exécutaient 3 militantes kurdes à Silopi

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 5 janvier 2016, Sêvê Demir, Pakize Nayır et Fatma Uyar, 3 militantes kurdes ont été tuées par les forces armées turques pendant le couvre-feu à Silopi, district de Sirnak. Huit ans après ce triple féminicide d’État, nous nous inclinons devant la mémoire de ces 3 héroïnes de la liberté qui ont rejoint le long cortège funèbre des femmes kurdes tuées délibérément par l’État turc, même en Europe, comme on l’a vu en 2013 et en 2022 à Paris où les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan, Leyla Saylemez et Evin Goyi (Emine Kara) ont été abattues dans des attaques terroristes…

On achève bien les femmes kurdes

Pakize Nayır, la présidente de l’Assemblée populaire de Silopi, Sêvê Demir, membre du parti politique kurde (DBP) et Fatma Uyar, membre du conseil d’administration du Mouvement des femmes libres (KJA) ont été abattues de sang froid par des soldats turcs. Ces femmes avaient prévu de se rendre au quartier Yesilyurt, depuis le quartier Karsiyaka, afin d’y aider la population civile qui était piégée par le couvre-feu pendant lequel des crimes de guerre et crime contre l’humanité ont été commis par l’armée turque. Un char de l’armée turque a pris pour cible les trois femmes et les soldats ont empêché l’arrivée des secours, les laissant mourir dans d’affreuses souffrances dans une longue agonie…

Pas de justice en vue dans le dossier de ce triple féminicide politique

Malgré des photographies et des enregistrements concernant le ce triple meurtre, à cause d’une décision de confidentialité, les avocats des victimes n’ont pas accès au dossier et on ne sait pas s’il y a des démarches juridiques en cours.

Pakize Nayir

Pakize Nayir est née le 13 avril 1989 dans le quartier Silopi de Sirnak. Elle a passé son enfance et toute sa vie à Silopi. Pakize assuma très tôt la responsabilité matérielle et morale du foyer parental. Elle a commencé à travailler dans l’industrie textile à l’âge de 12 ans et a accompagné ses parents pour des travaux saisonniers au printemps. D’une part, Pakize prenait soin de sa famille et, d’autre part, elle ne pouvait ignorer la lutte de résistance et faisait partie du mouvement de libération kurde. À un jeune âge, elle a participé au travail des femmes et aux activités politiques. Elle a fait vivre sa famille en ouvrant un salon de coiffure et en parallèle, elle a repris toutes les fonctions de coprésidente de Silopi.

Sêvê Demir

Sêvê Demir est née en 1974 dans le village de Sute dans le district de Savur, à Mardin, dans le sud-est de la Turquie. Elle a dû émigrer à Manisa, en Turquie, dans les années 90 en raison de l’intensification de la répression de l’État turc. Ici, elle a travaillé comme ouvrière agricole dans les champs de coton, de poivre, de tomates et de raisins. Plus tard, Sêvê a également décidé de quitter Manisa, car elle ne pouvait pas supporter la discrimination raciste contre son identité kurde. Dans son travail politique, elle s’est d’abord impliquée activement dans le travail des femmes et a mené des activités politiques à Ankara, puis à Diyarbakir (Amed), Konya et Mardin. Elle a également participé à la fondation du mouvement des femmes libres et démocratiques (Tevgera Jinen Azad û Demokratik) en 2005. Elle a été arrêtée à Nusaybin en 2009.

Sêvê, qui a été emmenée à la prison de Diyarbakir, a participé aux grèves de la faim de 2012. Celles-ci ont été initiées pour améliorer les conditions carcérales d’Abdullah Ocalan sur l’île de la prison d’Imrali. Après sa sortie de prison, elle a joué un rôle actif dans les affaires politiques en tant que membre du DBP en 2014. Toujours dans ce processus, elle a pris très au sérieux le travail des femmes et les luttes politiques. Au cours des processus d’autonomie gouvernementale, elle a également été impliquée dans les activités du parti dans le quartier Silopi de Sirnak.

Fatma Uyar

Fatma Uyar est née le 28 août 1988 dans le village de Duhok à la périphérie de Gabar. Après la naissance de Fatma, sa famille a déménagé au centre de Sirnak. Dans les années 2000, Fatma s’est engagée en politique. Elle a d’abord travaillé au sein du mouvement de jeunesse kurde. En 2009, Fatma a été arrêtée et condamnée à 5 ans de prison. Un an après son arrestation, son père Resit Uyar a également été arrêté et envoyé en prison. Après sa libération en 2010, elle est retournée au travail politique et a travaillé au sein du KJA.

Haine décomplexée des nationalistes turcs : racisme anti-kurde sur Internet

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Anonyme, pratique, sans conséquences et extrêmement dangereux : la haine sur Internet fait rage de manière incontrôlée. Internet offre également une liberté tentante au racisme anti-kurde. Dans son newsletter, le Centre kurde de relations publiques, Civaka Azad examine ce sujet et appelle toute personne touchée par le racisme anti-kurde en ligne et dans la vie quotidienne à les contacter pour être dirigée vers des organisations de défense des droits humains.

Voici l’article de Civaka Azad:

Haine décomplexée des nationalistes turcs : racisme anti-kurde sur Internet

La droite turque en particulier a atteint une nouvelle qualité d’agitation de droite sur Internet. Les guerres d’agression de la Turquie contre les Kurdes sont vivement applaudies, les morts de guerre sont moqués, les fantasmes meurtriers sont librement exprimés, l’identité kurde est niée, les Kurdes se voient refuser tout droit, les cadavres des victimes de guerre kurdes sont exposés et des mythes de conspiration confus sont inventés. Ce qui est particulièrement grave, c’est que les auteurs restent impunis, même s’ils utilisent souvent leur vrai nom.

L’identité kurde a été violemment réprimée depuis la fondation de l’État turc, est encore aujourd’hui considérée comme une cible et est souvent assimilée au terrorisme en Turquie. Cette situation est causée par l’État et est encore aujourd’hui profondément ancrée dans la politique turque.

Le racisme anti-kurde se radicalise également de plus en plus sur Internet. Les hommes politiques, les forces de sécurité, les professionnels des médias et les enseignants turcs qui ciblent et menacent un groupe de population avec leur agitation raciste, lancent des campagnes de haine contre les Kurdes et reproduisent le racisme anti-kurde sont nombreux. Cependant, leurs actions restent incontestablement invisibles.

Qu’est-ce que le racisme anti-kurde ?

Le racisme anti-kurde fait explicitement référence à la discrimination contre les Kurdes basée sur leur identité ethnique et culturelle. Il poursuit des objectifs politiques clairs et apparaît de différentes manières.

L’histoire du racisme anti-kurde en Turquie est aussi ancienne que le pays lui-même : elle remonte à la fondation de la République de Turquie, lorsque la doctrine « Une nation, un drapeau, une langue, un État » a été introduite sous Mustafa. Kemal Pacha. L’idée d’un État-nation turc homogène et la suppression des aspirations kurdes à la paix et à la liberté devraient être mises en œuvre principalement par la violence et la destruction. Cette violence continue et a désormais pris un caractère de masse.

Ce n’est pas une nouveauté que le chemin vers la violence de droite commence par l’incitation à la haine dans la vie quotidienne. Depuis des décennies, le racisme anti-kurde, en particulier dans la presse et les médias numériques turcs, est un dangereux précurseur d’attaques, de haine collective, de lynchages et de persécutions. Mais les auteurs continuent d’agir sans entrave, menaçant la vie des Kurdes et menant une propagande agressive dans la société pour légitimer leurs attaques.

Le président turc Erdogan montre la voie : l’attaque frontale contre l’individu, contre les droits humains universels, contre la liberté et la dignité humaine est légitime lorsqu’il s’agit de prétendus ennemis.

Aujourd’hui, il est clair que des décennies de politique déformatrice en Turquie ont créé un public effrayant et belliqueux. Le moteur est avant tout une hostilité collective envers les Kurdes sous couvert nationaliste, justifiée par la « lutte contre le terrorisme ». Si vous regardez la rhétorique actuelle de la droite turque, vous constaterez que les aspirations légitimes des Kurdes à la liberté sont sapées par l’argument meurtrier du terrorisme et du séparatisme.

Racisme anti-kurde en Allemagne

Les personnes vivant en Allemagne et appartenant à la scène de droite turque montrent également très clairement comment la consommation de médias turcs pro-gouvernementaux et la forte orientation et identification avec le nationalisme turc sapent ces valeurs démocratiques et entravent la participation sociale, ce qui ouvre la voie à la manière de créer une discorde sociale avec d’autres groupes sociaux. Dans ce contexte particulier, il convient de se demander de manière critique si la gestion imprudente des hostilités racistes sur Internet par les autorités et la société ne peut pas également être considérée comme une aide au renforcement des attitudes de droite.

Nous appelons toutes les personnes touchées par le racisme anti-kurde en ligne et dans la vie quotidienne à nous contacter à info[at]civaka-azad.org (Kurdisches Zentrum für Öffentlichkeitsarbeit e.V). Nous documenterons ces cas et aiderons les personnes concernées à contacter les structures de soutien.

 

Article d’origine publié en allemand à lire ici: Hemmungsloser Hass türkischer Nationalisten: Antikurdischer Rassismus im Netz

Soirée d’hommage aux militantes kurdes assassinées à Paris le 9 janvier 2013

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PARIS – Le Mouvement des Femmes Kurdes en France (TJK-F) et le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) organisent une soirée hommage à trois militantes kurdes tuées par un agent turc le 9 janvier 2013 à Paris.

Au programme, la projection du film documentaire « Trois femmes à abattre » suivi d’une discussion-débat animée par la journaliste Laure Marchand, l’avocat des parties civiles Antoine Comte et Berivan Firat, porte-parole du CDK-F. (En présence d’Alexandra Cordebard, Maire de Paris 10, qui ouvrira la soirée par un discours.)

Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, sont assassinées par balle en pleine rue, dans le 10e arrondissement de Paris. La police française arrête rapidement Omer Güney, un jeune Turc qui s’était fait embaucher comme chauffeur par l’une des victimes quelques mois auparavant. Pendant plusieurs mois, emprisonné à Fresnes dans l’attente de son procès, celui-ci clame son innocence depuis sa cellule.
Qui est vraiment Omer Güney ? En 2011, il avait approché la communauté kurde de France en se présentant comme un sympathisant de la cause. Mais, après l’assassinat des trois militantes kurdes, il est soupçonné d’être un agent turc infiltré ayant eu pour mission d’abattre plusieurs responsables kurdes en Europe.
Pendant des mois, les journalistes Laure Marchand et Sylvain Louvet ont enquêté sur l’assassin présumé. Ils ont ainsi découvert qu’il avait effectivement des liens avec les services secrets turcs et qu’il aurait été proche des « loups gris », un mouvement d’extrême-droite turc hostile aux Kurdes. Le triple meurtre de Paris pourrait donc bien être un assassinat politique piloté depuis l’étranger.
Premier Ministre en Turquie au moment des faits, l’actuel président Recep Tayyip Erdogan a-t-il une responsabilité dans ce drame ? Pourquoi Manuel Valls, qui s’était engagé au moment des faits à faire la lumière sur ce crime, refuse-t-il désormais de s’exprimer sur le sujet ?
Voilà quelques-unes des questions que tentent d’élucider Laure Marchand et Sylvain Louvet dans leur documentaire, Trois femmes à abattre, qui sera projeté en Mairie du 10e le 9 janvier 2024 en hommage aux victimes, onze ans jour pour jour après leur assassinat. Aujourd’hui encore le combat continue, pour la justice et la vérité.

La soirée sera également ponctuée d’un temps musical pour rendre hommage à ces trois figures emblématiques de la lutte kurde, marquant ainsi un moment de recueillement et de réflexion sur leur héritage et le combat pour la justice.

RDV le mardi 9 janvier 2024, à 18h45
Mairie de Paris 10
72 rue du Faubourg Saint-Martin
75010 PARIS

TURQUIE. Torture et tentative de meurtre d’un étudiant car « Kurde et alévi »

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TURQUIE – Un étudiant d’un dortoir de l’université de Koç à Istanbul a été torturé par deux étudiants fascistes qui ont voulu le tuer au motif qu’il était Kurde et de confession alévie. Ils l’ont menacé en lui disant que « Vous [les Kurdes] vivrez les mêmes choses que les Juifs pendant le règne du Parti de la Victoire [Zafer Partisi]. » De son côté, l’Université de Koç est accusée d’aggravé la situation en éloignant la victime de l’université grâce aux déclarations mensongères de ses bourreaux qui l’accusaient de les avoir agressés sexuellement…

Dans le dortoir de l’université de Koç, l’étudiant F. B a été menacé de mort et subi d’atroces tortures car pour ses bourreaux, il était kurde et alévi et « méritait la mort ou une soumission totale ». Ils l’ont menacé en lui disant que « Vous [les Kurdes] vivrez les mêmes choses que les Juifs pendant le règne du Parti de la Victoire [Zafer Partisi]. »

Deux étudiants fascistes ont attaqué et blessé un étudiant kurde alévi qui était leur colocataire dans les dortoirs de l’université privée turque de Koç à Istanbul.

Hasan Ege Karanfil, un des agresseurs de la victime a déclaré à F.B. : « Vous [les Kurdes et alévis] êtes une race inférieure. Vous devez être éliminés. Vous devez accepter que vous êtes un esclave. Vous devez obéir. Nous ne voulons pas de vous dans cette pièce. Si tu ne pars pas d’ici, nous te tuerons ».

L’étudiant a déclaré qu’il avait été attaqué parce qu’il était kurde alévi, et son avocat a annoncé qu’il existait des enregistrements audio de l’attaque raciste qui avaient également été partagés avec les autorités.

Alper Sarıca, l’avocat de l’étudiant agressé, a déclaré sur X (ancien Twitter) que le parquet n’avait même pas pris la déclaration de l’agresseur pendant plus d’un mois malgré les enregistrements audio et les blessures.

Le parquet général d’Istanbul a ouvert une enquête sur l’attaque qui a eu lieu le 15 novembre, selon un reportage de HalkTv.

Le dossier d’enquête du procureur comprenait les transcriptions de 5 enregistrements audio distincts. L’un des assaillants a dit à l’étudiant : « L’est de la Turquie [régions kurdes] (…) devrait être brûlées…Vous êtes une sous-race. Vous devriez être exterminés. Vous devez accepter que vous êtes des esclaves. Vous devez obéir. Nous ne voulons pas de toi dans cette pièce. Si tu ne parts pas, nous te tuerons. »

L’étudiant, qui a dormi deux jours dans le laboratoire en raison du harcèlement raciste dans la chambre, a de nouveau été victime de violences physiques dans la nuit du 15 novembre alors qu’il se rendait dans sa chambre pour prendre un bain. Les assaillants ont frappé l’étudiant au visage avec une ceinture, ont tenté de lui appliquer un fer chaud sur le visage et l’ont blessé au visage et à l’abdomen avec un instrument tranchant.

L’avocat de l’étudiant, Sarıca, a également déclaré que l’un des enregistrements de l’agresseur indiquait : « Vous (les Kurdes) vivrez les mêmes choses que les Juifs pendant le règne du Parti de la Victoire [Zafer Partisi]. » Le Parti de la Victoire est un parti nationaliste d’extrême droite qui diffuse une propagande raciste et xénophobe, notamment avant les élections de 2023. Plusieurs utilisateurs des réseaux sociaux ont rapporté que l’agresseur était un partisan du parti d’extrême droite et s’est autoproclamé « fasciste ».

Les agresseurs ont affirmé avoir été victimes de « harcèlement sexuel » de la part de l’étudiant, mais l’avocat de l’étudiant a déclaré : « Il ressort clairement des enregistrements de la carte d’entrée de l’étudiant dans la chambre et des contradictions dans les déclarations de l’agresseur reflétées dans l’examen médico-légal et déclaration du commissariat de police selon laquelle aucune agression sexuelle n’a jamais eu lieu. »

L’avocat Sarıca a déclaré qu’une ordonnance de contrôle judiciaire avait été émise contre l’étudiant victime de l’attaque raciste sur la base des allégations des agresseurs.

L’Université de Koç a également interdit à l’étudiant torturé d’entrer sur le campus pendant un mois sur la base de ces allégations. L’avocat a déclaré : « Bien que je sois personnellement allé au bureau de conseil juridique de l’université et que j’ai présenté les preuves, il n’a même pas été autorisé à passer ses examens. Aucun examen de rattrapage n’a été proposé. Maintenant, ils lui disent de suspendre son inscription. »

L’avocat a également déclaré que le conseil disciplinaire de la résidence universitaire avait décidé de ne pas sanctionner l’étudiant et que l’allégation d’agression sexuelle contre l’étudiant n’était pas fondée.

Si l’un des agresseurs a également été suspendu de l’université, l’autre agresseur n’a fait l’objet d’aucune sanction.

L’Université de Koç a fait une déclaration écrite après que l’attaque soit devenue un sujet tendance sur les réseaux sociaux et a déclaré qu’une enquête avait été ouverte à ce sujet. Plusieurs utilisateurs des réseaux sociaux ont critiqué la déclaration de l’université et ont critiqué son inaction pendant plus d’un mois jusqu’à ce que l’attaque soit portée à l’attention du public.

Les femmes défendent les infrastructures du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie continue de cibler les infrastructures critiques du nord et de l’est de la Syrie. Les civils, dont les femmes, sont mobilisés pour les protéger.

Alors que la Turquie continue de cibler les infrastructures critiques du nord et de l’est de la Syrie, mettant ainsi en danger l’approvisionnement en eau, en électricité et en carburant de la société, les habitants de la région font preuve d’une volonté de résistance inébranlable.

Avec leurs propres corps, ils protègent les infrastructures que la Turquie veut bombarder.

La Commune Internationaliste du Rojava a publié quelques témoignages de femmes défendant les infrastructures.

Rojin, une jeune femme kurde, a déclaré : « Nous sommes venues aujourd’hui comme boucliers humains pour remplacer notre infrastructure. Ces institutions n’ont pas été construites facilement. Elles ont été construites grâce aux efforts de milliers de martyrs. Nous sommes liés à nos martyrs jusqu’à la fin. Le peuple continuera à prendre position contre ces attaques. »

IRAN. Les forces iraniennes ont tué 40 kolbars kurdes en 2023

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IRAN / ROJHILAT – 40 kolbars kurdes ont été tués tandis que 292 autres ont blessés par les forces iraniennes en 2023.

Selon les médias du Rojhilat (Kurdistan oriental), 40 kolbars (transporteurs de la marchandise de contrebande) ont été tués et 292 blessés lors des attaques menées par les forces du régime iranien en 2023 dans les régions frontalières de l’Iran et du Rojhilat.

Les kolbars

Kolber (ou kolbar) est dérivé des mots kurdes « kol » et « bar ». Kol (ou pişt) signifie « dos », bar signifie « charger ». Les Kolbars gagnent leur vie en transportant des marchandises sur leur dos à travers des frontières dangereuses. Les marchandises qu’ils transportent comprennent des cigarettes, des téléphones portables, des couvertures, des articles ménagers, du thé et, rarement, des boissons alcoolisées. Ils doivent emprunter des routes dangereuses entre le Kurdistan du Sud et le Kurdistan de l’Est. Les marchandises apportées sont vendues à des prix relativement élevés dans les centres commerciaux comme à Téhéran. Cependant, les kolbars qui effectuent le transport de marchandises au prix de leur vie ne reçoivent qu’un très petit salaire.

Kasibkar fait référence à ces personnes qui reçoivent les marchandises que les kolbars transportent au Kurdistan du Sud et trouvent des acheteurs dans les villes.

Pascal Torre: 11 ans après, réclamons justice pour Sakine, Fidan et Leyla !

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PARIS – Il y a onze bientôt, trois femmes kurdes ont été assassinées par un agent turc au coeur de Paris. Depuis, l’assassin est mort mystérieusement en prison tandis que les commanditaires n’ont jamais été inquiétés car l’affaire est devenue un « secret défense » français. Mais les familles des trois femmes ne baissent pas les bras tandis que tous les ans, des manifestations de commémoration des trois victimes (Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez) ont lieu à Paris, exigeant vérité et justice pour elles.

Ce samedi 6 janvier 2024, les Kurdes et leurs soutiens défileront de nouveau à Paris sous le slogan « Vérité et Justice pour Sakine, Fidan, Leyla ».

Coprésident de France-Kurdistan et co-coordinateur du Collectif national Solidarité-Kurdistan, Pascal Torre revient sur ce triple assassinat politique commis sur le sol français et les raisons d’Etat qui empêche la justice de faire son travail. Il appelle également à manifester ce samedi 6 janvier à Paris.

Voici l’appel de Pascal Torre:

Un triple féminicide à Paris en 2013

Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, les corps sans vie de trois militantes kurdes sont retrouvés au 147 rue Lafayette à Paris, dans les bureaux du Centre d’Information du Kurdistan. Elles ont été froidement abattues de balles dans la tête.

Les victimes ne sont pas des inconnues. Sakine Cansiz est l’une des fondatrices du PKK avec A. Ocalan. Torturée dans les prisons de Diyarbakir, elle apparaît comme une légende de la résistance et avait obtenu l’asile politique en France. A ses côtés se trouve Fidan Dogan (dit Rojbin) chargée de la communication du Centre d’information du Kurdistan. Cette jeune femme, par son dynamisme et sa force de conviction, avait su nouer des contacts avec la plupart des dirigeants politiques français. Enfin, Leyla Söylemez était une animatrice d’un mouvement de la jeunesse kurde.

A la veille du onzième anniversaire de ce féminicide et de la grande manifestation du 6 janvier 2024, à 11h à Paris, l’exigence de vérité et de justice résonne plus que jamais.

 

Un assassinat programmé par l’État turc

Ce triple meurtre fut un événement exceptionnel en raison de sa violence, de l’importance des victimes et de la personnalité du meurtrier.

L’assassin, Ömer Güney, né en Anatolie, appartenait à la mouvance ultra-nationaliste turque des « Loups Gris » et fut missionné par les services secrets turcs (MIT) pour infiltrer la communauté kurde en région parisienne et procéder à ces exécutions. Il était parvenu à devenir le chauffeur de Sakine Cansiz et quelques jours avant son forfait, il s’était introduit dans les locaux de l’association kurde de Villiers-le-Bel dans lesquels il avait photographié toutes les fiches des membres pour les envoyer en Turquie.

Ömer Güney a été désigné pour cette funeste besogne car il souffrait d’une tumeur au cerveau avancée, qui ne lui laissait que quelques semaines à vivre.

Immédiatement, le Parquet antiterroriste fut saisi et la magistrate de ce pôle, Jacqueline Duyé, ouvrait une enquête pour « infraction terroriste ». Celle-ci se nourrit rapidement d’informations qui paraissent dans la presse turque alors largement dominée par les gülenistes en opposition croissante avec R.T. Erdogan. Elle publie des photographies d’Ömer Güney en Turquie en compagnie de membres du MIT puis un enregistrement audio fait surface dans lequel les liens entre le MIT et le tueur sont mis en évidence. Enfin, la presse allemande publiera un ordre de mission, signé par des membres du MIT, enjoignant à Ömer Güney de passer à l’action. L’un des commanditaires est un chargé d’affaires turc en Allemagne.

Au terme de la procédure, un procès devait être organisé en janvier 2017 dans lequel la magistrate Jacqueline Duyé mettait en cause directement l’État turc par l’intermédiaire de ses services secrets. Il s’agit d’un élément décisif. Pour la première fois, dans une affaire de crime d’État commis sur notre territoire un État était désigné comme étant le commanditaire.

Cependant, la mort d’Ömer Güney le 17 décembre 2016 amène Jacqueline Duyé à procéder à l’extinction de l’action. Il n’y aura jamais de procès.

La France et le Secret Défense

Le jour du crime, M. Valls, alors Premier ministre, déclarait devant les médias que toute la vérité devait être faite sur ce crime. Onze jours plus tard, M. Valls rencontrait en secret l’ambassadeur de Turquie et exprimait sa volonté « d’améliorer les relations avec la Turquie ». Ce scandale de crime politique sur le sol français n’aura pas pesé lourd face aux intérêts bien compris des deux pays. L’indignité atteindra son paroxysme avec le refus des plus hautes autorités de recevoir les familles. Depuis le dossier est relégué dans les oubliettes.

Cependant, la magistrate Jacqueline Duyé n’avait pas prononcé de non-lieu pour les complices et les commanditaires. La communauté kurde de France et leurs avocats se sont battus, dans des conditions très difficiles, pour l’ouverture d’une seconde information judiciaire.

Différents arguments et surtout toute une série d’événements vont convaincre les magistrats. Les polices allemandes et autrichiennes ont identifié des commandos turcs chargés d’abattre des opposants. Une députée verte de Vienne, d’origine kurde, était l’une des cibles.

Dans le même temps, deux membres du MIT ont été arrêtés par le PKK en Irak. À la suite de leur interrogatoire, ils ont livré des éléments extrêmement précis sur la chaîne de décision ayant conduit à l’assassinat des trois militantes de Paris.

Corrélativement, un autre escadron de la mort s’apprêtait à assassiner Remzi Kartal, co-président du Kongra Gelê (Congrès du Peuple du Kurdistan) à Bruxelles. Une demande d’enquête du juge belge et l’arrestation d’un membre des « Loups Gris » exhibant une carte de police turque ont alors précipité la décision.

La procédure actuelle suit son cours sans avancée réelle et dans l’état actuel des choses, elle ne risque pas d’aboutir car elle achoppe sur le secret défense. Pour que l’enquête connaisse une avancée décisive, il faudrait que le juge d’instruction puisse accéder à des écoutes, réalisées par les services français, de diverses personnes impliquées de près ou de loin. Les services du ministère de l’Intérieur et ceux de la Défense s’y opposent.

Jacqueline Duyé avait reçu des documents outrageusement censurés et donc inutilisables. Une nouvelle demande du juge Régis Pierre a subi un nouveau refus sous le prétexte qu’il n’y avait pas d’éléments nouveaux… en dépit du fait qu’une nouvelle procédure a vu le jour.

Les services de l’État sont de toutes évidences plus sensibles aux relations avec les renseignements turcs que d’établir la vérité sur un crime d’État, même perpétré sur le territoire français. Cette posture pusillanime se retrouve dans l’attitude des autorités françaises à l’égard de l’ambassadeur turc en France, Ismaïl Hakki Musa. Celui-ci était le numéro 2 du MIT au moment des assassinats. Sous sa direction, l’ambassade de Paris a été l’épicentre des actions d’espionnage et de traque contre les opposants. De plus, il était ambassadeur en Belgique au moment de la tentative d’assassinat de Remzi Kartal. Alors que la magistrate Jacqueline Duyé s’apprêtait à l’auditionner, il a été opportunément rappelé à Ankara, emportant avec lui de sombres dossiers.

Quelles perspectives ?

Dans le contexte actuel, les perspectives d’aboutir sont plutôt sombres. Jamais la Turquie n’extradera les commanditaires, mais pouvoir les désigner nommément serait déjà un nouvel acquis. N’oublions jamais que dans les régimes autoritaires, les éléments décisifs viennent presque toujours de l’intérieur du système. Pour ces raisons, il faut maintenir la pression, interroger le gouvernement, exiger la levée du secret défense et se tenir prêts. À n’en pas douter, la mobilisation du 6 janvier contribuera à faire grandir la pression sur les autorités.

 

Pascal Torre

PARIS. Pervin Chakar chante pour Leyla Bedirxan

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PARIS – Le 17 mars prochain, la diva kurde, Pervin Chakar* montera sur la scène de la Salle Cortot pour interpréter des airs d’opéra et des chants populaires kurdes à la mémoire de Leyla Bedirxan** (1903-1986), danseuse de ballet et une princesse kurde. Sa tombe se trouve au cimetière de Saint-Cloud, en région parisienne.

Accès à la salle se fera dès 18h30 pour le concert qui débutera à 19 heures.

Lors de l’événement organisé par l’institut kurde de Paris, Pervin Chakar sera accompagnée au piano par le pianiste Genc Tukiçi. (Pas d’entracte)

Adresse:
Salle Cortot
78 Rue Cardinet
75017 PARIS

Billets à acheter ici: Concert Pervin Chakar, Paris

*Qui est Pervin Çakar ?

 
Pervin Çakar (ou Chakar), née à Mardin en 1981, a étudié le chant à l’université de Gazi et poursuivi ses études musicales en Italie. Aujourd’hui, Çakar vit en Allemagne et poursuit sa carrière sur la scène d’opéras. La musicienne kurde a participé à de plusieurs concours internationaux où elle a reçu de nombreux prix.

**Leyla BedirKhan, une icone kurde de la danse classique

La date de naissance de Leyla Bedir Khan est contestée, mais c’était probablement le 31 juillet 1903 à Constantinople. Leyla elle-même a déclaré qu’elle était née en 1908, mais que son père était en prison en Libye entre 1906 et 1910. Elle est née dans une famille noble d’Abdürrezzak Bedir Khan, un descendant de Bedir Khan Beg et d’Henriette Ornik, une dentiste autrichienne d’origine juive. Ses premières années, elle a passé dans l’Empire ottoman, mais sa famille s’est rapidement installée en Égypte, où elle a grandi dans le cercle de la société diplomatique du Caire et d’Alexandrie. Après la mort de son père, elle et sa mère sont allées vivre à Vienne, où Leyla a pris ses premiers cours de danse. Pour terminer ses études secondaires, elle a fréquenté une école à Montreux, en Suisse.

Leyla Bedirkhan

Elle a commencé une carrière de danseuse par la suite et en 1924, elle a joué au Concert Hall de Vienne. Leyla est partie en France pour poursuivre sa carrière. Pendant son séjour à Paris, elle étudie pendant un an les danses des cultures indienne et perse ainsi que les rites zoroastriennes. Elle s’est produite dans des opéras en Europe et aux États-Unis. Elle a été la première danseuse de ballet kurde à apparaître à l’opéra avec La Scala à Milan en 1932 et s’est produite à l’Exposition universelle de New York en 1939.

À propos de sa chorégraphie de ses danses orientales, il a été rapporté qu’elle a dit qu’elle n’avait pas vraiment appris les danses qu’elle exécutait, elle improvisait, tout en utilisant principalement ses bras et son corps et pas tellement ses jambes. Elle a pu inclure dans son répertoire des danses des différentes cultures qu’elle a traversées dans la vie, comme l’égyptienne et l’assyrienne. Au cours de sa carrière, elle a souvent été citée comme une princesse kurde ou une star kurde. Après la Seconde Guerre mondiale, elle décide de mettre fin à sa carrière de danseuse et ouvre une école de danse à Paris. Le peintre français Jean Target l’a représentée dans son tableau « une danse kurde » et la Compagnie de Danse de Mésopotamie a mis en scène la pièce Leyla en sa mémoire en 2015.

Leïla Bederkhan et Henri Touache se sont mariés en 1930. Le couple est devenu parent d’une fille, nommée Nevin. Leyla est décédée à Paris en 1986. (Wikipedia)

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Que planifient le « Front turkmène irakien » et la Turquie?

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La Turquie et le Front turkmène irakien, qui agit selon les intérêts de l’État turc, coopèrent pour mettre en œuvre en Irak les plans colonialistes turcs, notamment dans la province kurde de Kirkouk, et au Moyen-Orient.

Le chef du Front turkmène irakien (Iraqi Turkmen Front – ITF), Hasan Turan, a annoncé sur son compte Facebook avoir rencontré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan à Ankara.

La Turquie et le Front turkmène irakien, qui agit selon les intérêts de l’État turc, coopèrent pour mettre en œuvre les plans de l’État turc en Irak et dans la région.

On rapporte que les projets concernant les résultats des élections à Kirkouk ont ​​également été discutés lors de la réunion.

Turan a déclaré qu’après la réunion d’Ankara, le Front turkmène devrait annoncer sa position pour le gouvernorat de Kirkouk (Kirkûk).

En Irak, des votes spéciaux pour les élection des conseils provinciaux ont eu lieu le 18 décembre dernier. Selon les données officielles de la Commission électorale, l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) a remporté 5 sièges, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) 2 sièges, les alliances arabes 6 sièges et le Front turkmène 2 sièges à Kirkouk. De plus, un siège a été élu sur le quota chrétien.