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IRAN. Les otages kurdes, Varisha Moradi et Pakhshan Azizi détenues à Evin depuis 8 mois

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IRAN – Les otages politiques kurdes, Varisha Moradi et Pakhshan Azizi sont détenues dans la prison d’Evin depuis 8 mois, sans qu’il y ait eu de procès.

Wrisha Moradi, membre de la Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR), et Pakhshan Azizi, journaliste kurde et ancienne prisonnière politique, sont toujours détenues dans un état d’incertitude dans la prison d’Evin à Téhéran.

Moradi, dont le nom de code est Jwana Sna, a été accusée d’« insurrection armée » (baghi), passible de la peine de mort, et Azizi a été accusée d’« appartenance à un groupe ou à une organisation visant à porter atteinte à la sécurité nationale ».

Les deux femmes kurdes ont été arrêtées par le ministère du Renseignement en août 2023.

Les cas de Moradi et d’Azizi ont été transmis respectivement aux branches 15 et 26 du tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran. Des inquiétudes ont été soulevées quant aux lourdes peines potentielles imposées aux deux femmes.

Moradi et Azizi, arrêtées il y a environ huit mois, sont détenues à la prison d’Evin sans qu’une audience soit prévue pour leurs accusations.

Le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN) a appris que les deux femmes kurdes se sont vu refuser l’accès à une représentation juridique depuis leur arrestation jusqu’à la publication des actes d’accusation et leur renvoi devant le Tribunal révolutionnaire islamique, une situation aggravée par l’acte d’accusation émis par la branche des interrogatoires d’Evin. Bureau du Procureur, les inculpant en vertu des articles 288 et 499 du Code pénal islamique.

Selon l’article 288 du Code pénal islamique, « Si des membres d’un groupe rebelle sont arrêtés avant de s’engager dans un conflit armé, et s’il existe une organisation et une direction centrale, ils seront condamnés à une peine d’emprisonnement de troisième degré, ou si l’organisation et si les dirigeants centraux sont dissous, ils seront condamnés à une peine d’emprisonnement du cinquième degré ».

En outre, selon l’article 499 du Code pénal islamique, « Quiconque rejoint l’un des groupes, organisations ou branches d’organisations ayant l’intention de porter atteinte à la sécurité nationale sera condamné à une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans, à moins qu’il ne soit prouvé qu’il n’étaient pas conscients de ses objectifs ».

Moradi a été arrêtée par le ministère du Renseignement le 1er août 2023 à l’entrée de Sanandaj à son retour de Kermanshah, province de Kermanshah, où elle avait été impliquée dans des activités politiques et organisationnelles.

Elle a passé les 13 premiers jours de sa détention au centre de détention de cet établissement de sécurité à Sanandaj, puis a été transférée dans la salle 209 de la prison d’Evin à Téhéran.

Pendant cette période, elle a été soumise à des pressions et à des menaces pour obtenir des aveux forcés et, le 26 décembre 2023, après avoir passé cinq mois en isolement cellulaire, elle a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin.

Avant son implication dans le KJAR, Moradi avait été active au Rojava (Kurdistan syrien) dans la lutte contre l’État islamique (EI) et avait été blessée lors de l’une des attaques de l’EI contre Kobani.

Le 8 novembre 2023, le site Bitawan, affilié au ministère du Renseignement, a rapporté que Moradi et deux autres personnes avaient été arrêtées par ses forces.

Bien que le site Internet n’ait pas précisé la date de leur arrestation, il les a décrites comme des membres du Parti pour une vie libre du Kurdistan (PJAK).

Le 26 septembre 2023, KJAR a publié une déclaration affirmant que Moradi était dans la région pour « mener des activités politiques et organiser les femmes » au Kurdistan.

KJAR a appelé les organisations internationales de défense des droits humains à « prendre les mesures nécessaires concernant la disparition forcée » de son membre.

De plus, Azizi, de Mahabad, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, a été arrêtée à Téhéran le 4 août avec plusieurs membres de sa famille par des agents du ministère du Renseignement.

Alors que les membres de la famille détenus ont été libérés après quelques jours d’interrogatoire, Azizi a été emmené dans la salle 209 de la prison d’Evin.

Le 11 décembre 2023, à la fin de son interrogatoire dans le quartier 209 de la prison d’Evin, elle a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin.

Elle s’est vu refuser le droit d’avoir un avocat et a été menacée et soumise à des pressions de la part des interrogateurs de sécurité pour qu’elle fasse des aveux forcés.

Azizi a entamé une grève de la faim pendant plusieurs jours pour protester contre la torture et les pressions exercées par ses interrogateurs pour qu’ils acceptent les accusations portées contre elle et fassent des aveux télévisés.

Elle a nié toutes les accusations, affirmant qu’elle n’avait travaillé que comme assistante sociale et traductrice dans les zones de conflit du Rojava pendant plusieurs années.

Les agents du ministère du Renseignement ont cité les rencontres d’Azizi avec certaines des familles des manifestants tués lors du soulèvement antigouvernemental de Femmes, Vie, Liberté comme exemples des accusations portées.

Azizi, diplômé en travail social de Mahabad, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, a été arrêté pour la première fois par les forces de sécurité le 16 novembre 2009 lors d’un rassemblement d’étudiants kurdes à l’université de Téhéran pour protester contre les exécutions politiquement motivées au Kurdistan, et a été libéré sous caution au bout de quatre mois.

Elle vivait dans la région du Kurdistan irakien depuis quelques années.

IRAN. Un enfant kolbar mort de froid à Saqqez

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IRAN / ROJHILAT – Le 24 mars, Hastyar Abdul Karimi, un enfant de kolbar de 15 ans, est mort de froid à Saqqez, près de la frontière du Kurdistan d’Irak. Le même jour, Milad Hosseini, Arwin Haqqani et Jamil Abdi (trois kolbars kurdes mineurs) ont été blessés par des tirs directs des forces gouvernementales près de Kermanshah.

Hastiar Abdolkarimi, enfant kolbar mort de froid

Dans la soirée du dimanche 24 mars 2024, Hastyar Abdul Karimi, un garçon de 15 ans de Divandarreh, province de Sanandaj, est mort de froid à Mishaw, Saqqez, dans la province de Sanandaj. Son coprs a été retrouvé le lendemain par les riverains.

3 enfants kolbars blessés par les forces armées iraniennes

Le même jour, à la frontière Hengezhall-Baneh, province de Sanandaj, deux enfants kolbars, Arvin Haqqani et Jamil Abdi de Javanroud ont été blessés par des tirs directs des forces du régiment frontalier.

Au même moment, Milad Hosseini, 16 ans, un autre enfant Kolbar de Divandarreh, dans la province de Sanandaj, a été grièvement blessé par des tirs directs des forces du régiment frontalier à la frontière de Marivan. 

Les Kurdes d’Europe horrifiés par l’attaque des Loups Gris en Belgique

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BRUXELLES – Le 24 mars, à Heusden-Zolder, dans la région du Limbourg, des Kurdes célébrant le Newroz ont été attaqués par des centaines de Loups Gris turcs. Des dizaines de personnes ont été menacées d’être brûlées dans une maison où elles s’étaient réfugiées, tandis que des voitures ont été saccagées, des drapeaux kurdes ont été brûlés par les fascistes turcs. Six Kurdes ont été blessés lors de l’attaque, dont un avec un pistolet.
 
Dès lundi 25 mars, les Kurdes ont protesté cette tentative de pogrom anti-kurde dans plusieurs villes d’Europe.
 
Lors de la manifestation sur la place du Luxembourg, à Bruxelles, des slogans tels que « Vengeance », « Erdoğan fasciste » et « Dictateur Erdoğan » ont été scandés par une foule qui portait des drapeaux du PKK, du PJAK, du KJAR ainsi que des affiches d’Abdullah Öcalan. 
 
Un communiqué du Conseil Démocratique Kurde en Belgique (NAV-BEL) a souligné que ces attaques ne sont pas indépendantes de la politique anti-kurde de l’État turc, ajoutant que les familles revenant de la célébration de Newroz avaient été attaquées avec des chants de takbir (Allahu Akbar) et que les Loups Gris (Foyers Idéalistes, en turc: Ülkü Ocaklari) avaient voulu brûler des victimes réfugiés dans une maison.
 
Selon le communiqué, sept Kurdes ont été blessés dans l’attaque et qu’on est sans nouvelle de l’un d’entre eux. « Ce n’est pas la première attaque, et évidemment, ce ne sera pas la dernière. »
 
Le communiqué appelle les autorités belges à garantir la sécurité des Kurdes et à faire pression sur l’État turc pour qu’il respecte la loi sur le sol belge.
 
Zübeyde Zümrüt, coprésidente du KCDK-E (Congrès des communautés démocratiques du Kurdistan en Europe), a souligné que l’attaque est survenue à un moment où la campagne internationale pour la liberté du leader populaire kurde Abdullah Öcalan et une solution à la question kurde a grandi et a déclaré : « Ils veulent que cette campagne reste dans l’ombre du fascisme ».
 
La représentante européenne du PYD, Mizgin Ehmed, a déclaré : « Cette attaque et les attaques qui ont eu lieu le 19 mars (au Rojava) ne sont pas dirigées contre une famille, mais contre la cause du peuple kurde ».
 
Mizgin Ehmed a ajouté : « À mesure que la cause du peuple kurde grandit, que l’unité nationale grandit, que notre peuple se renforce, notre ennemi devient fou et attaque notre peuple ».
 
Au cours de l’action de protestation, des tensions ont été fréquentes avec la police. La police a utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants, tandis que des véhicules anti-émeutes et des policiers ont été rapidement déployés dans la zone de protestation. Les organisateurs ont souvent dû intervenir pour désamorcer la tension.
 

IRAN. Mort tragique de deux kolbars kurdes

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IRAN / ROJHILAT – Deux kolbars kurdes ont trouvé la mort lors d’incidents distincts le long des frontières de Baneh et Nowsud. Soran Abdi, un Kolbar de 22 ans, a été tué par des gardes-frontières iraniens à Baneh, dans la province de Sanandaj, tandis que Mohammad Bayer Mohammadi, un Kolbar de Javanroud, est décédé d’une crise cardiaque aux frontières de Nowsud, province de Kermanchah.

Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, le dimanche 24 mars 2024, Soran Abdi, originaire de Baneh, a été grièvement blessé près de la frontière Hangazhall de Baneh après avoir été abattu par les gardes-frontières iraniens. Malgré les efforts déployés immédiatement pour le transporter vers un centre médical, il a succombé à ses blessures.

Soran Abdi laisse derrière lui une épouse enceinte.

Au même moment, Mohammad Bayer Mohammadi, un habitant de 48 ans du village de Ziran à Javanroud, dans la province de Kermanshah, a subi un arrêt cardiaque mortel alors qu’il transportait des marchandises le long de la frontière de Nowsud.

Il est à noter que vendredi, Milad Mohammadi, 15 ans, fils de Mohammad Bayer Mohammadi, a été hospitalisé après avoir fait une chute alors qu’il travaillait à la frontière de Nowsud.

AFRIN. Découverte du corps d’une fillette kurde brûlée

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SYRIE / ROJAVA – Le corps calciné d’une jeune fillette kurde de 12 ans, blessée au couteau, a été retrouvé dans un bâtiment abandonné dans la campagne d’Afrin occupée par la Turquie et ses jihadistes.

Les force turcos jihadistes occupant le canton kurde d’Afrin continuent à terroriser les Kurdes qui n’ont pas abandonné leurs terres. Maintenant, les colons arabes installés à Afrin pour le changement démographique de la région kurde attaquent également les civils kurdes.

En parallèle à cette découverte macabre, les mercenaires de l’État d’occupation turc ont kidnappé un Kurde d’Afrin pour avoir défendu sa fille qui avait été agressée par des colons.

L’agence ANHA signale que trois colons d’Afrin occupée ont sévèrement battu la jeune fille kurde, Avad Shaheen Sido (14 ans), dans le village de Kusanli, dans le district de Rajo à Afrin, occupé par la Turquie et ses mercenaires depuis 2018, selon des témoins oculaires.

En plus des crimes commis par l’État d’occupation turc et ses mercenaires à Afrin occupée, tels que meurtres, enlèvements, vols, viols, torture, pillages et agressions, Afrin occupée est témoin d’une vague croissante d’attaques de colons contre les Kurdes d’Afrin, notamment contre les enfants.

L’enfant kurde, Ahmed Mada, a été tué le 13 mars par un colon à Afrin originaire d’Idlib, et Shiyar Ibrahim et Rudy Çaqal ont également été poignardés à coups de couteau par des jeunes colons le 16 mars.

La veille de Newroz, le 20 mars, Haitham Jamil Ahmed (34 ans) a été tué d’une balle dans la tête, à son domicile d’Afrin.

« Préparation d’un génocide kurde à l’ombre des élections de mars »

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TURQUIE / KURDISTAN – Le journaliste Evdilmelik Fırat de Yeni Yaşam a signalé dans un article récent que le gouvernement turc de la coalition AKP-MHP se préparait à un massacre des Kurdes à l’approche des élections du 31 mars.

Par ailleurs, une récente diffusion sur YouTube dévoile des liens présumés entre des personnalités clés des services de renseignement militaires turcs et d’anciens membres des paramilitaires (JİTEM) qui ont commis des dizaines de meurtres politiques dans les années 1990. Cela témoigne d’un réseau d’influence complexe affectant la politique de sécurité du pays et le conflit kurde.

Le journaliste turc Cevheri Güven a diffusé une vidéo Youtube dans laquelle il dévoile un réseau complexe au sein des institutions étatiques turques qui a des liens avec le mouvement Fethullah Gülen, un groupe religieux accusé par la Turquie d’avoir orchestré la tentative de coup d’État de 2016. L’émission se concentre notamment sur les liens présumés au sein du département de renseignement de l’armée et sur la structure historique de l’ancienne JİTEM (Organisation de renseignement et de lutte contre le terrorisme de la Gendarmerie turque).

L’analyse de Güven met en lumière plusieurs personnalités clés – Veli Küçük, Hasan Atilla Uğur, Cem Ersever et Mahmut Yıldırım (alias « Yeşil » [Vert]) – dont l’influence clandestine a fait l’objet de controverses au fil des années. Connu pour son rôle sombre dans l’histoire récente de la Turquie en tant que tueur à gages du JİTEM, Mahmut Yıldırım a disparu en 1998, laissant derrière lui un héritage de peur et de mystère.

L’émission a soulevé des inquiétudes quant aux actions passées de ces individus, suggérant qu’ils avaient exacerbé le conflit kurde en Turquie par une série d’exécutions extrajudiciaires et de manipulation des mécanismes étatiques. Gökhan Çiloğlu, identifié comme une figure montante du réseau de l’État profond, dirige désormais les renseignements militaires et a été accusé d’implication dans des opérations secrètes remontant aux années 1990, notamment de relations avec des informateurs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de son implication dans les exécutions extrajudiciaires.

La récente ascension de Çiloğlu à ce rôle crucial, en particulier après une peine de trois ans de prison suite à la tentative de coup d’État de 2016, a déclenché un débat sur les problèmes non résolus des dernières décennies, tels que les disparitions forcées et la question kurde en cours. Sa carrière controversée est parallèle à celle de personnalités précédentes impliquées dans les luttes pour la sécurité de l’État et dans la violence systémique contre la population kurde.

Ce regain d’inquiétude survient à un moment où les services de renseignement militaires turcs, autrefois associés au célèbre JİTEM, sont sous surveillance en raison de leur rôle historique et actuel dans la politique et la sécurité turques. Le sombre passé de l’institution, en particulier au cours des années 1990 marquées par le conflit dans les régions kurdes de Turquie, semble se retrouver dans la politique actuelle et dans les campagnes militaires contre les forces kurdes.

Güven affirme que les relations de Çiloğlu s’étendent au monde criminel, y compris au trafic de drogue, ce qui complique encore davantage son profil. Ces révélations mettent en évidence le défi permanent de concilier les politiques de sécurité de la Turquie avec les exigences de responsabilité et les droits de l’homme, en particulier alors que la Turquie se prépare à des opérations contre les positions du PKK dans le nord de l’Irak.

La situation est exacerbée par les menaces contre les médias à orientation kurde, qui témoignent de la présence de réseaux clandestins influençant les actions du gouvernement. Un message menaçant sur le compte d’information sur les réseaux sociaux « Operasyon » suggérait une collusion entre les forces armées turques (TSK) et les structures mafieuses dans des actions contre les Kurdes, soulignant les interactions complexes et souvent obscures au sein du paysage politique et sécuritaire de la Turquie.

 

Alors que la Turquie navigue dans ces eaux troubles, les appels des organisations de défense des droits humains et des défenseurs des droits kurdes en faveur de la transparence, de la responsabilité et d’une approche humaine des problèmes de longue date du pays se font de plus en plus forts. Le mélange complexe d’atrocités passées, d’activités présumées de l’État profond et de politiques de sécurité actuelles constitue un défi crucial pour l’avenir de la Turquie.

État profond et conflit kurde

Le terme « État profond » fait référence à un réseau secret ou à une structure d’individus influents au sein du gouvernement, de l’armée, des services de renseignement et d’autres institutions turques. Ce réseau est censé exercer un pouvoir et une influence considérables sur les décisions et politiques politiques, opérant souvent en dehors des processus démocratiques formels.

Le concept d’État profond en Turquie a fait l’objet d’une attention et d’un examen minutieux pour la première fois dans le contexte de la guerre menée par l’État contre l’insurrection kurde dans les années 1990. L’implication présumée de l’État profond dans des opérations secrètes est devenue plus évidente dans les régions à majorité kurde. Le rôle perçu de l’État profond dans l’approche étatique de la question kurde a été au centre des discussions sur son influence et son impact sur la politique et la société turques.

Les activités présumées de JİTEM (abréviation de Jandarma İstihbarat ve Terörle Mücadele) ont contribué à une perception plus large d’un appareil d’État profond opérant en dehors des limites du contrôle démocratique en Turquie. Bien que l’existence de JİTEM ait longtemps été niée par les institutions étatiques, un accident de voiture en 1996 a donné lieu au scandale Susurluk, qui a révélé les liens entre l’État, la police et la mafia en Turquie et a révélé que plusieurs militants et hommes politiques kurdes avaient été assassinés par un organisation criminelle affiliée à l’État.

Plus tard, l’ouverture d’une enquête sur JİTEM par le parquet général d’Ankara a constitué la reconnaissance officielle par l’État de l’existence de l’organisation.

 

BELGIQUE. Les Kurdes vont manifester à Bruxelles contre l’attaque des Loups Gris

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BELGIQUE – Les Kurdes vont manifesteront* ce lundi, à 12 heures, devant le Parlement européen, à Bruxelles, pour dénoncer l’attaque des Loups Gris turcs ciblant les Kurdes à Heusden-Zolder et à Houthalen-Helchteren (province de Limbourg).
 
Les victimes kurdes accusent la police belge de passivité face aux attaques turques qui ont fait 6 blessés parmi les Kurdes qui célébraient le nouvel-an kurde près de Louvain.
 
Dès dimanche après-midi, des Loups Gris turcs ont attaqué des Kurdes qui célébraient le Newroz à Heusden Zolder, près de Louvain. Ils ont encerclé une maison où des Kurdes, dont des enfants et des femmes, avaient trouvé refuge. Ils ont blessé au moins 4 Kurdes, dont un avec un pistolet. Ils ont continué à pourchasser des Kurdes dans les rues de la ville, écrouant de coups plusieurs Kurdes, dont un homme âgé.
 
La foule haineuse qui portait des drapeaux turcs et faisait le signe des Loups Gris, a crié des slogans islamistes « ya Allah! Bismillah! Allahu akbar! » tout en filmant la scène retransmise sur les réseaux sociaux. Dans une des vidéos de l’attaque, on voit un fasciste turc rouer de coups un Kurde tout en proférant des insultes: « Crèves bâtard ». « Enculé du Kurde ». « Chien du PKK ». « Fils de pute ». (A la fin, quelqu’un dit « ça suffit » et éloigne l’assaillant. D’autres assaillant ont brûlé un foulard kurde devant la porte-fenêtre de la maison tandis que d’autres ont brisé les vitres de leur voiture.

*Les organisations kurdes appellent à manifester 

Après que des groupes racistes turcs ont lancé dimanche une violente attaque contre des familles kurdes à Louvain, en Belgique, le Congrès des sociétés démocratiques kurdes d’Europe (KCDK-E) a appelé la communauté kurde à s’unir pour protester contre les attaques fascistes turcs.

Le rassemblement aura lieu ce midi devant le Parlement européen.

L’annonce du KCDK-E intervient à un moment où, selon leur déclaration, l’esprit de résistance enflammé lors des célébrations de Newroz s’est transformé en un important mouvement de résistance populaire en Europe, reflétant l’enthousiasme et l’unité nationale des Kurdes.

Le communiqué accuse la police et le gouvernement belges de complicité devant les attaques des Loups Gris turc et les critique pour leur inaction complicité face aux attaques ciblant la communauté kurde, qui seraient organisées par des groupes fascistes ayant des liens avec l’État turc, au milieu de slogans promettant la mort aux Kurdes.

Le KCDK-E a également accusé le gouvernement turc et son président de partisans du terrorisme, affirmant que les terroristes responsables du récent massacre à Moscou avaient des liens avec la Turquie. Il a qualifié les attaques racistes en Belgique de préméditées et a accusé le gouvernement turc de tenter de provoquer la confrontation avec la communauté kurde d’Europe, citant des incidents de violence et des incendies criminels des maisons de familles kurdes dans le cadre d’une stratégie plus large d’incitation à la violence de rue.

L’organisation appelle la diaspora kurde à maintenir son autodétermination et son organisation et appelle à l’unité contre les attaques et provocations fascistes. La déclaration se termine par un appel à l’action, invitant la communauté kurde et ses supporters à participer à la manifestation d’aujourd’hui qui a lieu devant le Parlement européen.

 

BELGIQUE. Des nazis turcs attaquent les Kurdes qui fêtaient le Newroz

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BELGIQUE – Dès dimanche après-midi, des Loups Gris turcs ont attaqué des Kurdes célébrant le Newroz à Heusden Zolder, près de Louvain. Ils ont encerclé une maison où des Kurdes, dont des enfants et des femmes, avaient trouvé refuge. Ils ont blessé au moins 4 Kurdes, dont un avec un pistolet. Ils ont continué à pourchasser des Kurdes dans les rues de la ville, écrouant de coups plusieurs Kurdes, dont un homme âgé.

La famille où les Kurdes avaient trouvé refuge a été arrêtée par la police belge tandis qu’aucun fasciste turc n’a été arrêté et ils continuent à chasser les Kurdes dans les rues de la ville.
 

Dimanche après-midi, des Loups Gris turcs ont attaqué une famille kurde d’Heusden-Zolder et tenté de brûler leur maison au motif qu’elle avait célébré le Newroz (nouvel-an kurde). Mais les médias belges déforment la réalité, en faisant passer l’attaque fasciste pour des affrontements entres des « Turcs » et des « sympathisants du PKK », malgré l’évidence des faits filmés entièrement. Tant que les médias, et les autorités belges toléreront les attaques fascistes turcs ciblant les Kurdes, aucun Kurde réfugié en Belgique n’est en sécurité.

En plein mois sacré du Ramadan des Musulmans, la foule haineuse qui portait des drapeaux turcs et faisait le signe des Loups Gris, a crié des slogans islamistes « ya Allah! Bismillah! Allahu akbar! » tout en filmant la scène retransmise sur les réseaux sociaux. Dans une autre vidéo des attaques, on voit un fasciste turc rouer de coups un Kurde du Rojava tout en proférant des insultes: « Crèves bâtard ». « Enculé du Kurde ». « Chien du PKK ». « Fils de pute ». L’homme roué de coups dit en arabe qu’il est arabe, en espérant que son bourreau cessera de le frapper. D’autres assaillant ont brûlé des drapeaux du Kurdistan et celui des YPG du Rojava et brisé les vitres des voitures des victimes.

Des nazis turcs ont attaqué la communauté kurde de Belgique qui célébrait le Newroz à Louvain, des Turcs sont allés attaquer le domicile d’une famille kurde d’Heusden-Zolder où les Kurdes poursuivis avaient trouvé refuge… Ils ont également voulu brûler la maison avec les victimes piégés à l’intérieur. La chasse aux Kurdes a également eu lieu dans les rues de la ville où plusieurs Kurdes ont été grièvement blessés par les islamo-fascistes turcs.

 

BELGIQUE. Des Loups Gris attaquent une famille kurde à cause des célébrations du Newroz

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BELGIQUE – Cet après-midi, par des Loups Gris turcs ont attaqué une famille kurde d’Heusden-Zolder et tenté de brûler leur maison au motif qu’elle avait célébré le Newroz (nouvel-an kurde). Mais les médias belges déforment la réalité, en faisant passer l’attaque fasciste pour des affrontements entres des « Turcs » et des « sympathisants du PKK », malgré l’évidence des faits filmés entièrement. Tant que les médias, et les autorités belges toléreront les attaques fascistes turcs ciblant les Kurdes, aucun Kurde réfugié en Belgique n’est en sécurité.

La foule haineuse qui portait des drapeaux turcs et faisait le signe des Loups Gris, a crié des slogans islamistes « ya Allah! Bismillah! Allahu akbar! » tout en filmant la scène retransmise sur les réseaux sociaux. Dans une des vidéos de l’attaque, on voit un fasciste turc rouer de coups un Kurde tout en proférant des insultes: « Crèves bâtard ». « Enculé du Kurde ». « Chien du PKK ». « Fils de pute ». (A la fin, quelqu’un dit « ça suffit » et éloigne l’assaillant. D’autres assaillant ont brûlé un foulard kurde devant la porte-fenêtre de la maison tandis que d’autres ont brisé les vitres de leur voiture.

Alors que la communauté kurde de Belgique célébrait les festivités du Newroz à Louvain, des Turcs sont allés attaquer le domicile d’une famille kurde d’Heusden-Zolder qui s’était rendue à la fête… Ils ont également voulu brûler vivante la famille restée piégée à l’intérieur.

Des jeunes Kurdes qui participaient au Newroz de Louvain ont quitté la fête et se sont rendus au domicile de la famille. Ils ont attrapé au moins un des assaillants.

Les organisateur•rice•s ont mis fin au Newroz. Les Kurdes subissent la terreur et le fascisme partout où ils•elles vivent!

TURQUIE. Les mères du samedi réunies pour Hasan Ocak

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TURQUIE – Pendant leur 991e veillée sur la place Galatasaray, les Mères du Samedi ont exigé la vérité sur la disparition forcée de Hasan Ocak, suivie de son meurtre à Istanbul en 1995.
 
Hasan Ocak était un jeune militant kurde qui tenait un salon de thé quand il a été enlevé par des paramilitaires turcs et dont le corps torturé a été retrouvé dans un cimetière près de deux mois plus tard.
 

Hasan Ocak, un enseignant en attente de nomination et gérant d’un salon de thé, a été arrêté le 21 mars 1995, au milieu des troubles qui ont suivi le massacre de Gazi. Ses derniers mots à sa famille concernaient le fait qu’il n’avait pas besoin de préparer le dîner car il apporterait du poisson ce soir-là, mais il a ensuite disparu. Malgré les premiers démentis de sa détention par la police, les appels persistants de la famille Ocak auprès de diverses institutions gouvernementales et judiciaires ont conduit à des déclarations publiques de la part des autorités affirmant qu’Ocak n’était ni en détention ni recherché pour un quelconque crime. Cependant, les éléments de preuve et les témoignages suggèrent le contraire, indiquant qu’il a été vu au poste de police.

Après 58 jours de recherches, le corps d’Ocak a été découvert dans un cimetière des anonymes, montrant des signes évidents de graves tortures. Cette découverte a incité le ministre d’État chargé des droits de l’homme de l’époque à présenter des excuses, reconnaissant qu’Ocak avait été arrêté pour interrogatoire, torturé, tué et que son corps avait été déposé à Beykoz. Malgré cela, les efforts déployés par la famille Ocak pour mener une enquête approfondie et obtenir justice n’ont abouti à aucune réponse concluante. En 2004, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé inadéquate l’enquête sur la disparition et la mort d’Ocak, déclarant une violation contre la Turquie, mais la procédure judiciaire nationale reste au point mort. Au milieu d’une « culture d’impunité » qui s’intensifie, les Mères du samedi, y compris lors de leur 991e manifestation, continuent de réclamer justice pour Ocak, soulignant leur engagement indéfectible à rechercher la vérité et à rendre des comptes.

 

Depuis près de 29 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque

Mères du Samedi est un groupe de militants qui cherchent à connaître le sort de leurs proches disparus en garde à vue dans les années 1980 et 1990 et exigent des comptes pour ces disparitions.

En mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.

Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.

Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

Drones turcs vs résistance kurde: le pot de terre contre le pot de fer

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Le journaliste Matt Broomfield revient sur l’abattage des drones turcs par la guérilla kurde et affirme que « Ces coups sont peut-être minimes, mais ils démontrent néanmoins un esprit de résistance qui a surmonté les champs de bataille des deux guerres mondiales et de la guerre froide, et qui ne sera pas éradiqué à l’ère de la guerre décentralisée des drones ».
 
Voici l’article de Broomfield publié sur Medya News:
 
Du capitalisme industriel et des champs de bataille de la Première Guerre mondiale à la bombe nucléaire, les nouvelles technologies remodèlent la politique à leur image. Que nous apprend la montée de la guerre des drones, menée par la Turquie, sur la lutte anticapitaliste du 21e siècle ?
 
L’émergence de nouvelles technologies entraîne de nouveaux modes d’organisation politique définis par ces technologies et donc capables d’y répondre, comme l’ont noté les théoriciens depuis Marx. En tant que telle, une arme mortelle comme les drones qui définissent désormais les champs de bataille à travers le monde, et en particulier la guerre d’extermination menée par la Turquie contre les Kurdes et leurs représentants politiques et militaires dans la lutte pour la démocratie et l’autodétermination, fait plus que renforcer une armée déjà puissante, voire ancrer le complexe militaro-industriel dans un État donné. Elle contribue à la redéfinition de la subjectivité politique et nécessite de nouveaux modes de résistance, capables de répondre à ce changement de paradigme.
 
Le capitalisme industriel n’a pas seulement abouti à l’appauvrissement du prolétariat urbain et à l’émergence ultérieure du parti marxiste-léniniste comme organisation de ce désespoir à des fins révolutionnaires. Cela a également produit les champs de bataille industriels de la Première Guerre mondiale, catalysant la catastrophe qui a produit le socialisme d’État sur la moitié du globe.
 
Ou encore, comme l’écrivait l’historien marxiste EP Thompson en 1980 dans ses Notes sur l’exterminisme , la technologie nucléaire est plus qu’un simple symptôme de la guerre froide. Au contraire, une société dotée de l’arme nucléaire adopte sa propre logique, analogue mais dépassant le militarisme ou l’impérialisme, en engageant le monde dans un cataclysme potentiel que « personne n’a voulu » et en refaçonnant à la fois le capitalisme dirigé par l’OTAN et le socialisme d’État soviétique dans son sens mortel. image. Thompson a appelé de toute urgence à l’émergence de « l’alliance populaire la plus large possible » en réponse à cette menace, unissant les forces neutres et non alignées du tiers-monde, les démocrates du bloc soviétique, les socialistes d’Occident et des acteurs aussi divers que « les églises, Eurocommunistes, travaillistes, dissidents d’Europe de l’Est… citoyens soviétiques sans l’intermédiaire des structures du Parti, syndicalistes, écologistes » comme seul organisme capable de surmonter cette logique apparemment inexorable.
 
Mais aucune coalition alternative de ce type n’a vu le jour. Au contraire, les différences idéologiques entre l’Ouest et l’Est ne pouvaient empêcher la propre logique du capitalisme de le propulser vers une victoire cauchemardesque où même l’hégémonie mondiale ne pourrait engendrer aucune paix durable.
 
Aujourd’hui, nous vivons à l’ère de la guerre des drones, une technologie dispersée, déshumanisée et meurtrière qui est elle-même clairement le produit d’une époque dans laquelle nous sommes tous censés produire individuellement de la valeur même si nous dormons, nous détendons et utilisons les technologies numériques émergentes. notre vie de tous les jours. Le sujet du capitalisme contemporain n’est jamais libre et le drone explicite la logique totalisante de l’exploitation contemporaine. Tout comme nous sommes poursuivis par un capital sans visage, lointain et innommable dans tous les recoins de notre existence, le drone poursuit également sa victime sur les champs de bataille urbains modernes.
 
Dans tout le Kurdistan et sur les champs de bataille du Moyen-Orient, les drones turcs Bayraktar bourdonnent sans cesse au-dessus de nos têtes, aussi exaspérants que le bourdonnement d’un moustique de cinq tonnes. La guerre des drones vise à briser l’esprit d’un peuple résistant, en n’offrant aucune cible facile à atteindre, ni même un champ de bataille facilement défini dans lequel les compagnons d’armes peuvent se jeter avec un abandon sauvage. La vie continue, ennuyeuse, désespérée, jusqu’à ce que ce moment de mort constamment attendu arrive d’un seul coup, prouvant qu’il a toujours été là.
 
Dans tout le Kurdistan, des drones survolent en permanence, rappel permanent des tentatives incessantes de destruction de la Turquie. Mais cette présence constante n’a pas vaincu le peuple kurde. La guerre des drones exige une réponse particulière sur le champ de bataille : dispersion, essaimage, dispersion. Il est tentant de considérer cette réponse tactique comme analogue à la vague de nouvelles théorisations sur l’organisation politique, la subjectivité et la résistance qui ont émergé après l’effondrement du communisme d’État, théorisant le 21e siècle comme étant voué à être défini par une nouvelle résistance politique dans laquelle nous tous, comme les « 99% », « l’essaim » ou « la multitude » doivent nécessairement jouer notre rôle.
 
Si tel est le cas, le principal parallèle que nous pouvons identifier est nécessairement pessimiste. Il s’est avéré aussi difficile de parvenir à une organisation efficace, horizontale et décentralisée contre l’hégémonie capitaliste contemporaine qu’il l’a été pour les mouvements de résistance, non armés ou mal armés, de résister à la guerre des drones, à l’imagerie géothermique, aux armes activées par le mouvement et à toutes les autres technologies du moment.
 
C’est en gardant à l’esprit ces conditions défavorables que nous devons lire la déclaration provocante du mouvement kurde [PKK], annonçant à l’occasion du Nouvel An kurde Newroz qu’il a été capable de répondre à la guerre incessante de la Turquie en abattant une poignée de drones non armés. Ces coups sont peut-être minimes, mais ils démontrent néanmoins un esprit de résistance qui a surmonté les champs de bataille des deux guerres mondiales et de la guerre froide, et qui ne sera pas éradiqué à l’ère de la guerre décentralisée des drones.

Les Kurdes accusent la Turquie d’être derrière l’attentat terroriste de Moscou

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KURDISTAN – L’attentat terroriste d’hier soir ciblant le théâtre Crocus City Hotel, à Moscou, a été revendiqué par l’État islamique tandis que dans les déclarations de certains des terroristes arrêtés publiées sur les réseaux sociaux, on les entend dire qu’ils sont arrivés à Moscou par un avion depuis la Turquie. Plusieurs organisations kurdes accusent le président turc, Erdogan, d’avoir orchestré le massacre de Moscou, comme celui d’Iran il y a quelques mois, afin de « mettre en œuvre ses projets colonialistes et génocidaires ».

Les coprésidents du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM), Tülay Hatimoğolları et Tuncer Bakırhan, ont également condamné l’attaque de Moscou et déclaré que: « Face à cette attaque inhumaine, nous appelons tout le monde à la solidarité et à la lutte commune contre l’EI. La paix et la stabilité pour les peuples du monde ne peuvent venir que du dialogue entre les peuples et d’une communauté de vues commune. lutte contre l’Etat islamique et ses dérivés. Nous profitons de cette occasion pour rappeler une fois de plus que les forces qui veulent utiliser l’Etat islamique contre les Kurdes du Rojava ou fournir un espace à l’Etat islamique sont également responsables de telles attaques ».

Les institutions et organisations kurdes de Russie ont également condamné le massacre de Moscou.

 
L’organisation faîtière kurde, l’Union des communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistanê – KCK) a publié un communiqué sur l’attaque ciblant un concert à Moscou qui a coûté la vie à plus de 130 personnes.
 
Exprimant sa profonde empathie pour l’incident et présentant ses condoléances aux familles des victimes de l’attaque barbare, la KCK a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
 
« Nous présentons nos condoléances au peuple russe et partageons ses souffrances. Nous condamnons fermement cette atrocité perpétrée par l’Etat islamique. Cette attaque démontre une fois de plus la haine et la cruauté de l’Etat islamique contre les personnes et l’humanité », indique le communiqué du KCK, qui poursuit :
 
« L’Etat islamique est formé et dirigé par le gouvernement turc et l’alliance AKP-MHP [deux partis turcs formant la colation gouvernementale] ; ils sont une arme de l’État turc. Avec l’EI, le régime AKP-MHP menace tout le monde et utilise ce levier pour obtenir des concessions. Il emploie l’EI contre tout et tout le monde, y compris le peuple kurde et le Mouvement kurde pour la liberté en Syrie, en Irak et en Europe. Par tous les moyens, une fois de plus, le régime d’Erdoğan tente de mettre en œuvre ses projets colonialistes et génocidaires . En utilisant DAECH, le gouvernement turc met en œuvre ces objectifs avec une idéologie néo-ottomane. Cette réalité a été révélée à maintes reprises, chacun doit agir en conséquence. Il est évident que c’est la motivation qui sous-tend l’attaque de Moscou. Par cette attaque, l’administration AKP-MHP contraint la Russie et d’autres pays à obéir à ses exigences. L’Iran a déjà été la cible d’une attaque similaire à celle-ci. L’État islamique a été engagé par le gouvernement turc pour mener les deux assauts.
 
Nous dénonçons une fois de plus avec force cette attaque brutale. En tant que Mouvement de libération kurde, nous avons lutté contre la barbarie et le fascisme de l’État islamique et, même si nous avons été victorieux, nous avons également payé un lourd tribut au cours de ce processus.
 
Une fois de plus, nous déclarons que nous sommes toujours aux côtés du peuple et présentons nos condoléances à toutes les personnes touchées par cette atrocité. »