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KURDISTAN. La venue d’Erdogan provoque la colère des Kurdes

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IRAK / KURDISTAN – Le président turc, RT Erdogan se rend aujourd’hui à Erbil (Hewler), capitale de la région autonome kurde d’Irak, après une visite officielle à Bagdad dans la matinée. Tandis que le KDP, parti du clan Barzanî au pouvoir au Kurdistan du Sud, déroule le tapis rouge pour Erdogan, le peuple kurde dénonce la venue d’un dictateur d’un État colonialiste qui massacre et réprime les Kurdes dans le Nord, au Rojava, à Shengal et aussi au Kurdistan irakien où son armée traque le PKK et dépeuple les villages kurdes.
 
Dès hier soir, en plus des drapeaux turcs érigés le long des rues principales d’Erbil, un drapeau turc a été projeté sur la façade de la citadelle d’Erbil, dans le centre-ville, dans le cadre des préparatifs pour accueillir Erdogan pour sa visite d’aujourd’hui.
 
Une conférence de presse anti-Erdogan bloquée à Suleymanîyê
 
Un important contingent de sécurité du parti UPK du clan Talabanî a bouclé le bureau du parlement irakien à Sulaimani, empêchant ainsi la lecture d’une lettre condamnant la visite du président turc Erdogan en Irak et dans la région du Kurdistan.
 
Les forces de sécurité ont expulsé de force les militants et les journalistes des locaux, menaçant d’arrestation toute personne en contact avec eux. Le journaliste Shwan Mohammed, les militants Stara Arif et Parwa Ali, ancien membre du Parlement du Kurdistan, ont été détenus et confinés dans des fourgonnettes de la police. Après une période de détention dans les véhicules, ils ont ensuite été transportés vers un lieu éloigné du lieu de l’incident.
Le mécontentement des Kurdes ne se limite pas à des rassemblements anti-Erdogan au Kurdistan. Sur les réseaux sociaux également, des millions de Kurdes expriment leur colère et dégout devant l’accueil réservé à Erdogan par le clan Barzanî.
« Quoi d’autre peut expliquer cela sinon une soumission totale à votre colonisateur ! Barzani salue la visite d’Erdogan en Irak en projetant le drapeau de l’État turc sur la citadelle d’Erbil. Cela ne signifie rien d’autre que la trahison de Barzani envers les Kurdes. Cela ne démontre rien d’autre que la volonté des Barzanis d’être le partenaire génocidaire d’Erdogan et de soutenir ainsi ses actions contre les Kurdes du Rojava. Sous ce drapeau, les Kurdes ont subi tous les effets de la politique annihilationniste de la Turquie, notamment les massacres, le culturecide, le lingucide, les déplacements forcés, le déni d’existence, etc. », a déclaré ce matin la chercheuse Rojîn Mûkrîyan sur son compte X (ancien Twitter).
Pour l’activiste kurde, Raman Nasirizadeh qui a partagé l’image illustrant notre article, « Barzani a vendu le Kurdistan à la Turquie La citadelle de Hewler a été illuminée aux couleurs du drapeau turc pour accueillir chaleureusement la visite d’Erdogan dans la ville. Ce n’est pas de la politique, c’est du business ».

FEMINICIDE. 15 femmes tuées en un mois en Iran

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IRAN / ROJHILAT – En Iran, y compris dans les régions kurdes du pays, 15 femmes et deux fillettes ont été tuées, cinq femmes et deux enfants sont mortes dans des circonstances suspectes entre le 21 mars et le 20 avril 2024. Par ailleurs, dans la même période, les mollahs iraniens ont exécuté deux femmes prisonnières.

15 femmes tuées, cinq autres femmes mortes dans des circonstances suspectes

Les politiques oppressives de la République islamique d’Iran ouvrent la voie à la violence sexiste et au féminicide. L’agence NuJINHA a compilé les données sur les féminicides et les morts suspectes de femmes et de fillettes en Iran provenant de journaux et d’agences de presse du 21 mars 2024 au 20 avril 2024.

15 femmes et deux enfants ont été tués, cinq femmes et deux jeunes filles sont mortes dans des circonstances suspectes et deux femmes ont été exécutées en Iran entre le 21 mars et le 20 avril 2024, selon les données recueillies par NuJINHA Persan.

Les meurtres de femmes et les décès suspects de femmes et de fillettes sont les suivants :

· 26 mars : Une cardiologue est décédée dans des circonstances suspectes à l’hôpital Noorabad Delfan, dans la province du Lorestan.

· 27 mars : L’ancienne prisonnière politique Sara Tabrizi (20 ans) est décédée dans des circonstances suspectes après avoir été convoquée au tristement célèbre ministère iranien du Renseignement.

·28 mars : Une jeune femme est exécutée dans la prison centrale de Tabriz.

·29 mars : Une femme de 34 ans a été tuée par son mari dans la ville de Juybar.

·30 mars : Une femme a été tuée par son mari dans la ville de Semnan.

·1er avril : Une femme non identifiée a été tuée par son père dans l’un des villages d’Abadan, une ville de la province du Khuzestan.

· 2 avril : Une jeune femme a été tuée par son mari dans la ville de Tabriz.

·2 avril : Une jeune femme, étudiante à l’Université des Sciences Médicales de Yasuj, est décédée dans des circonstances suspectes.

·2 avril : Une femme a été tuée par son mari dans la province de Bouchehr.

·3 avril : Deux fillettes sont mortes dans des circonstances suspectes lorsqu’un incendie s’est déclaré dans leur maison située dans le village Gapi de Dargaz, une ville de la province iranienne du Khorasan Razavi. Leur mère a été grièvement blessée.

·3 avril : Une femme a été tuée par son mari dans la ville de Dargaz, province du Khorasan Razavi.

·4 avril : Une femme de 38 ans a été tuée par son mari au centre de transport d’Urmia-Naqadeh.

·8 avril : Quatre membres d’une famille, dont deux femmes et un bébé de 7 mois, ont été tués par des inconnus dans le village de Qomqaleh, dans la région kurde de Mahabad.

·8 avril : Le cadavre d’une enfant de 7 ans identifiée comme Elmira Zarei, portée disparue il y a un mois, a été retrouvé à Ispahan.

·9 avril : Une femme de 27 ans a été tuée par ses frères dans la ville arabe d’Ahvaz.

·11 avril : Une jeune femme identifiée comme Sarveh Sarve est décédée dans des circonstances suspectes à Javanrud.

· 13 avril : Une femme de 19 ans identifiée comme Marjan Hajizadeh a été exécutée dans la prison centrale de Zanjan.

·15 avril : Une femme de 59 ans a été tuée par son mari dans la ville de Khomeyn.

·16 avril : Une femme de 37 ans est tuée par son fiancé à Téhéran.

·18 avril : Une femme de 43 ans a été tuée par son mari à Ispahan.

·18 avril : Une jeune femme est tuée par son frère dans la ville de Saravan.

· 18 avril : Une jeune femme identifiée comme Nagin Bahram est décédée dans des circonstances suspectes dans la ville de Kermanshah.

·19 avril : Une femme de 50 ans a été tuée par un client dans son magasin de la ville de Shiraz.

TURQUIE. Une femme kurde de 81 ans emprisonnée pour terrorisme

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TURQUIE / KURDISTAN – Makbule Özer, une Kurde âgée de 81 ans qui souffre de nombreuses maladies, a été de nouveau arrêtée suite au rapport médical prétendant qu’elle peut rester en prison.

Makbule Özer, 81 ans, qui a été arrêtée le 9 mai 2022 après que le tribunal l’a condamnée à 2 ans et 1 mois de prison de Van/Edremit pour avoir aidé « une organisation terroriste » et a été libérée le 7 septembre 2022 après un report de peine d’un an. Le rapport envoyé par l’Institut de médecine légale (ATK) a été examiné par la 3e Commission de spécialisation du ministère de la Justice.

La femme âgée a été arrêtée par la police ce matin suite à la décision de l’Institut de médecine légale qui prétend qu’elle peut rester en prison et emmenée à la prison de type T de Van.

TOULOUSE. Atelier: Colonisation et résistances au Kurdistan

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TOULOUSE – Le 28 avril prochain, Enquête Critique, Serhildan, l’AFA Tolosa et le Conseil Démocratique Kurde de Toulouse (CDK-T) proposent une après-midi de formation et de discussions collectives autour du Kurdistan.
 
Le but est de se former collectivement afin de mieux comprendre l’histoire du colonialisme et de l’impérialisme, ses reconfigurations actuelles au Moyen-Orient et la lutte des peuples pour leur autonomie. À partir d’une présentation sur le mouvement de libération kurde, d’un atelier et d’une table ronde sur l’autodéfense populaire et ses différentes déclinaisons concrètes, nous chercherons à échanger nos informations et analyses et être ainsi mieux armé·es dans les luttes présentes et à venir.
Rendez-vous le 28 avril, à 13h30
 
ADRESSE
La Case de Santé
Place Arnaud-Bernard
TOULOUSE

Conférence en solidarité avec les universités du Rojava

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L’État turc a intensifié ses attaques contre l’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie (DAANES)/Rojava depuis l’automne 2023. La dernière attaque, ciblant les infrastructures et les lieux civils du Rojava/DAANES, a rendu les conditions de vie encore plus difficiles. Les établissements d’enseignement supérieur sont également gravement touchés par ces attaques. L’État turc ne limite pas son assaut au seul territoire du Rojava / Syrie du Nord et de l’Est, mais il profite également de toute opportunité pour afficher sa puissance pour empêcher toute tentative de solidarité avec le Rojava/DAANES et ses institutions.
 
C’est pourquoi le « Centre de Solidarité avec les Universités Alternatives » (CSAU) et les Universités du Rojava organisent un atelier conjoint intitulé « Des discours décoloniaux à la solidarité au sein du monde académique » avec des universitaires kurdes et européens qui collaborent avec les Universités du Rojava / Administration autonome de Syrie du Nord et de l’Est (AANES).
 
L’événement aura lieu en ligne le 16 mai 2024, entre 16h et 19h. La première partie de l’atelier est consacrée aux courtes conférences d’universitaires qui ont déjà réalisé des projets avec des universités du Rojava/AANES. Dans la deuxième partie, il y aura une table ronde pour permettre à tous les participants d’exprimer leurs idées sur le sujet.
 
 
Inscription obligatoire via ce lien :
 
Le lien pour la réunion en ligne sera envoyé aux participants inscrits la veille de l’événement.
PROGRAMME: 
Introduction du Centre de Solidarité avec les Universités Alternatives (CSUA)
 
Première partie
 
Série de brèves interventions
 
Nujîn Hesen, Université du Rojava :
Le rôle de l’université dans la transformation sociale pour la liberté
 
Götz Bachmann et Ulrike Flader, Université de Brême :
L’apprentissage dialogique comme possibilité pour la pratique décoloniale
 
Delphine Sangu, Université de Nantes :
« Bricoler » le monde : solidarité dans les théories et pratiques féministes d’Abya Yala
 
Mechthild Exo, Université Emden/Leer :
Expériences didactiques et effets sociétaux du transnational, cours de coopération
 
Dersim Dagdeviren, Kurde Akad e. V. :
Universités et militantisme : incompatibles ?
 
Maria Luisa Mastrogiovanni, Université de Bari, Italie : Pour une pédagogie transformatrice de la société entre théories décoloniales et intersectionnelles :
le mouvement éco-féministe italien
 
Alice von Bieberstein, Université Humboldt, Berlin : « Solidarité : réfléchir aux défis des différentes frontières »
 
2e partie
 
Table ronde avec tous les participants : Comment construire une coopération et une solidarité efficace avec les universités de l’AANES ?
 
Modération : Sardar Saadi
 
Des discours décoloniaux à la solidarité au sein du monde académique 16 mai 2024
Les discours universitaires se concentrent de plus en plus sur la décolonisation de la recherche et de l’enseignement. Un positionnement épistémologique et politique aux côtés des luttes anticoloniales et anti-patriarcales est ici important, car les théories décoloniales y trouvent leurs racines et leur ancrage essentiel. En fin de compte, il s’agit de changer les conditions de vie.
 
L’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie (DAANES) et ses universités proposent une pratique académique basée sur une structure sociale démocratique de base, anticoloniale et équitable entre les sexes. Les universités elles-mêmes sont également autogérées en interne par des conseils d’étudiants et du personnel de manière démocratique et réfléchissent de manière critique aux formes traditionnelles d’enseignement et d’examen.
 
Ces universités offrent donc de nombreux points de départ pour pratiquer le discours décolonial et les modèles pédagogiques alternatifs.
 
Les premiers partenariats universitaires ont déjà été établis. Suite à des collaborations en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et en Autriche, l’Université de Binghamton (États-Unis) et l’Université d’Helsinki (Finlande) ont récemment lancé des projets communs avec l’Université du Rojava. De nouvelles coopérations sont souhaitables.
Tant en Turquie que dans l’ensemble du Moyen-Orient, le gouvernement turc mène une politique de guerre autocratique, impérialiste, inhumaine et anti-kurde. Nous savons que toute coopération avec des établissements d’enseignement autonomes, toute déclaration de solidarité contre les bombardements en violation du droit international, tout établissement de relations et d’échanges personnels est une épine dans le pied de cette politique de guerre.
 
La décolonisation des universités, de l’enseignement et de la recherche nécessite un positionnement – également pour la reconnaissance de modèles comme au Rojava/DAANES. Cet événement offre un espace pour discuter de l’importance des échanges universitaires libres au-delà des frontières de la sphère eurocentrique dominée par l’idéologie du libéralisme.
 
Table-ronde suivie d’échange avec le publique. Il y aura une traduction simultanée kurde-anglais/anglais-kurde. (Une traduction supplémentaire vers/depuis l’allemand est possible si nécessaire.)
 

PARIS. Appel à manifester contre la répression des Kurdes en France

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) & le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) appellent à manifester contre la répression ciblant les réfugiés kurdes, dont 3 ont été livrés à la Turquie par la France récemment. (RDV le 27 avril 2024, à 14h, place de la République)

Voici le communiqué appelant à manifester ce samedi:

La répression administrative à l’encontre des Kurdes doit cesser!

 

La répression administrative à l’encontre des Kurdes en France a franchi ces derniers temps un nouveau palier avec l’expulsion en moins de deux semaines de trois militants kurdes vers la Turquie, au mépris des principes fondamentaux inscrits dans la constitution française.

En dernier lieu, Serhat Gültekin, un jeune homme de 28 ans souffrant d’une maladie génétique grave et condamné en Turquie à des années de prison pour son activisme politique, a été dépouillé de ses droits les plus fondamentaux: littéralement enlevé par la police, il a été ligoté, bâillonné et livré comme un colis à la Turquie. Aujourd’hui, Serhat est enfermé dans les geôles d’Erdogan où il doit purger une peine de plus de six ans.

L’acharnement de l’administration française contre le jeune demandeur d’asile, au mépris du principe de non refoulement et des droits de la défense, témoigne d’une dégradation inquiétante de l’État de droit en France. Il s’agit là d’un déni total de droit et de justice, synonyme de collaboration avec le régime autoritaire d’Erdogan.

Se taire face à cette répression administrative, c’est permettre que d’autres militants kurdes soient envoyés dans la gueule du loup. Et la liste est longue des activistes kurdes frappés par des mesures de gel des avoirs, des retraits de statut par l’OFPRA et des procédures d’expulsion: des centaines d’hommes et de femmes exposés à une insécurité totale, vivant quotidiennement dans la crainte d’être livrés à une dictature dont ils se pensaient à l’abri.

Ne l’oublions pas: les Kurdes sont des victimes du terrorisme, comme ils l’ont été à deux reprises en France en 2013 et 2022; ils ont combattu le terrorisme, comme à Kobanê, Raqqa, Shengal et ailleurs, où la lutte contre l’obscurantisme djihadiste a coûté des milliers de jeunes vies. Le mouvement kurde est un mouvement de résistance contre l’oppression. Jamais ses militants n’ont représenté une menace pour l’ordre public français. Prétendre le contraire, c’est insulter les Kurdes et déshonorer les valeurs de la France.

Le CDK-F demande instamment aux autorités françaises de mettre fin à cette répression infâme qui n’a pas sa place dans un État de droit.

Nous appelons tous les défenseurs des droits humains, toutes les personnes attachées aux valeurs et principes de la République, à dénoncer avec nous l’attitude inique des autorités françaises à l’encontre des militants kurdes afin de faire barrière à de nouvelles livraisons à la dictature d’Erdogan.

Conseil Démocratique Kurde en France

 

Le journalisme kurde a 126 ans

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Le premier journal kurde « Kurdistan » fut publié en Égypte, par Mikdad Badirkhan en 1898. Cette journée est célébrée comme la Journée du journalisme kurde qui a 126 ans aujourd’hui.

Des notables kurdes chassés de leurs terres, les frères Mikdad et Ebdulrehman, fils de Bedir Xan (Ou Bedir Khan) ont publié le premier journal kurde, « Kurdistan », le 22 avril 1898, au Caire.
La date de la création du journal « Kurdistan », fondé sous les auspices de la famille Bedirxan (BedirKhan), est célébrée comme étant le jour de la naissance de la presse kurde.
 
Le journal Kurdistan a émigré, après la 5ème édition, en raison de la situation politique en Égypte, d’abord à Genève, puis de nouveau au Caire et ensuite à Genève via Londres et Folkestone.

Le journal comportait quatre pages. Initialement, les éditeurs avaient l’intention d’enseigner les connaissances kurdes sur l’éducation et la culture.

La contribution culturelle la plus importante a été la publication de l’épopée Mem û Zîn d’Ehmedê Xanî. Les contributions politiques consistaient en des articles contre la politique du sultan ottoman Abdülhamid II et le rôle des Kurdes dans ces politiques. Le journal avait averti les Kurdes de ne pas se faire avoir par Abdulhamid II lors du génocide arménien. En avril 1902, le journal a cessé de paraître après 31 publications.

 

Le journal Kurdistan reste une source d’inspiration pour la presse kurde

 

Le journalisme kurde qui a débuté en exil il y a 126 ans a été confronté à la répression et aux pressions des régimes successifs. Les années 90 ont été des années sombres pour la société kurde et le journalisme kurde est devenu la voix de la douloureuse vérité et de ce qui se passait en Turquie et au Kurdistan du Nord. De nombreux journalistes kurdes ont payé de leur vie le prix de dire la vérité et de dénoncer ces crimes. Ils ont été assassinés, emprisonnés, harcelés, blessés. Les journalistes kurdes commémorent aujourd’hui tous les martyrs de la presse libre qui n’ont jamais cessé d’être la voix de la vérité, malgré la violation constante de leur droit fondamental, le droit à la vie.

 

De 1898 aux années 1990, des années 1990 à nos jours, la répression et la violence contre la presse kurde par le régime turc ont été constantes, et aujourd’hui ce n’est pas différent : des journalistes sont arrêtés et emprisonnés. Après la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016, le gouvernement turc utilise l’état d’urgence pour empêcher arbitrairement les journalistes de faire leur travail. Ils ont fermé les journaux, magazines, agences de presse, chaînes de télévision et imprimeries qui diffusaient en kurde et de nombreux journalistes ont été emprisonnés. En Iran et même dans la région autonome kurde d’Irak, la presse kurde est victime des mêmes violences, dont la censure.

TURQUIE. L’État veut détruire la jeunesse kurde par la drogue et la prostitution

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TURQUIE / KURDISTAN – Dans la ville kurde de Şırnak (Şirnex), un père a appelé les autorités à agir contre la toxicomanie de son fils et contre la présence accrue de trafiquants de drogue dans la région. Au lieu de cela, leur domicile q été perquisitionné et son fils arrêté pour possession d’un livre sur les droits des Kurdes, confirmant les affirmations selon lesquelles l’État turc veut détruire la jeunesse kurde en l’attirant dans le piège de la drogue et de la prostitution promues dans les régions kurdes.
 
Ekrem Yaman, dont le fils a été arrêté non pas pour consommation de drogue malgré ses supplications mais pour possession d’un livre politique, a exprimé sa frustration à l’égard des autorités turques. « Se battre pour ses droits [kurdes] est interdit, mais tout le reste est libre », a déclaré Yaman, soulignant la perversité de la réponse des forces de l’ordre turques au calvaire de sa famille.
 
 
Le combat de Yaman a commencé il y a plus de dix ans lorsqu’il a demandé pour la première fois de l’aide à la police de Gaziantep (Dilok) pour soigner la toxicomanie de son fils, mais il a été refoulé avec la réponse suivante : « Nous ne pouvons pas arrêter quelqu’un uniquement parce qu’il consomme de la drogue ». Ses efforts se sont poursuivis alors qu’il a transféré sa famille à Uludere (Qileban), Şırnak (Şirnex), à la recherche d’un environnement plus sûr, mais il a constaté que le problème de la drogue était encore plus prononcé. Malgré la présentation à la police de preuves vidéo de transactions de drogue, aucune mesure substantielle n’a été prise contre les trafiquants ou pour soutenir son fils.
 
La situation a pris une tournure inattendue lorsque leur domicile a été perquisitionné en 2014 et que son fils a été arrêté non pas pour des infractions liées à la drogue mais pour avoir possédé un livre d’Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette arrestation a conduit à une détention de six mois dans un établissement pour mineurs, les événements récents ayant vu le fils de Yaman être à nouveau incarcéré sous l’accusation d’« appartenance à une organisation terroriste » confirmée par la Cour suprême.
 
Ekrem Yaman a exprimé son exaspération ainsi : « Mon fils a été arrêté non pas à cause de sa consommation de drogue, mais à cause du livre écrit par le chef du PKK Abdullah Öcalan, qui a fait une descente dans notre maison il y a 10 ans. En conséquence, la consommation de drogues est déjà autorisée dans ce système. A cette époque, mon fils a été libéré de prison au bout de 6 mois parce qu’il était mineur. Il y a un mois, il a été arrêté et envoyé à la prison de Şırnak après la confirmation de sa peine pour « appartenance à une organisation terroriste ». Depuis des années, de fortes pressions sont exercées sur les Kurdes. Mais il existe une perception selon laquelle « lutter contre ceci est interdit, tout ce que vous faites en dehors de cela est libre ». Donc si vous protégez votre langue et luttez pour elle, vous serez exposé à tout. Cependant, vous êtes libre de consommer des drogues. Il y a 7 barons dans notre quartier et ils apportent de la drogue et la vendent à nos enfants. Non seulement mon fils, mais des centaines d’enfants sont actuellement dans cette situation. » Il a souligné la menace persistante de la drogue à Şırnak, où « les barons de la drogue exploitent librement notre jeunesse »

KURDISTAN. L’armée turque mène une nouvelle offensive d’envergure contre la guérilla kurde

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IRAK / KURDISTAN – L’armée turque a lancé depuis le 16 avril une offensive terrestre et aérienne coordonnée contre la guérilla kurde dans la région de Matina, dans certaines parties des districts de Shiladze et d’Amedi, au Kurdistan irakien, selon un communiqué du PKK.

Le communiqué indique que la zone est soumise à d’intenses bombardements d’avions de combat, d’hélicoptères et de drones, alors que les forces terrestres turques tentent simultanément d’avancer dans la région. Le communiqué affirme que les forces turques mènent une attaque sur plusieurs fronts, combinant des frappes aériennes et des barrages d’artillerie avec une offensive terrestre dans la région de Matina, où il y a une présence du PKK.

Les nouvelles attaques turques interviennent à la veille de la visite du président turc, RT Erdogan qui se rend à Bagdad ce lundi 22 avril. Dans ce contexte, les dirigeants kurdes ont spécifiquement exhorté le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à cesser sa coopération avec la Turquie, mettant en garde contre toute participation à des actions perçues comme génocidaires ou comme des tentatives d’occupation des régions kurdes. Cemil Bayık, de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), a critiqué l’implication du PDK dans les relations entre la Turquie et l’Irak, exhortant l’Irak à ne pas succomber aux manœuvres stratégiques de la Turquie. « L’Irak ne doit pas devenir complice de la guerre menée par la Turquie contre le PKK », a-t-il déclaré.

Image d’archive

« Les Kurdes font partie de la solution au Moyen-Orient, non des problèmes »

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KURDISTAN – Le gouverneur de Souleimaniyeh, Heval Ebubekir, a parlé à l’agence ANF (Firat News) des attaques d’invasion de l’État turc contre le Kurdistan d’Irak, des menaces et de l’attitude des Kurdes contre la guerre.

Soulignant qu’il existe deux options pour l’État turc occupant dans la conjoncture mondiale actuelle, Heval Ebubekir a déclaré : « L’une est l’option de la guerre, l’autre est la paix et le dialogue ».

Heval Ebubekir a souligné que les Kurdes devraient avoir une opinion sur ces deux questions : « Mais je pense qu’ils devraient dire : +Nous ne sommes pas en guerre, nous nous sommes toujours défendus+. Nous pouvons travailler sur l’option de la paix et du dialogue, car c’est la solution ».

 

Le gouverneur de Suleymaniyê

« Les Kurdes font partie de la solution, pas des problèmes »

Soulignant que « les Kurdes font toujours partie de la solution au Moyen-Orient, et non des problèmes, des conflits et des guerres », le gouverneur de Souleimaniyeh a déclaré : « Il est important que les Kurdes travaillent sur deux bases. Premièrement, ils doivent surmonter les conflits internes. contradictions et assurer la paix, la stabilité et l’économie de leur région en évitant les guerres et les conflits régionaux. Nous espérons que les Kurdes se prépareront au dialogue national, à l’unité nationale et à la coopération avec les institutions internationales afin d’examiner ces scénarios et situations », a déclaré Heval Ebubekir, ajoutant qu’il existe de très bonnes opportunités pour les Kurdes de le faire.

 

« Les Kurdes sont un facteur important pour la stabilité et l’économie »

« Les Kurdes sont un facteur important pour la stabilité régionale et l’économie, aujourd’hui et à l’avenir », a-t-il ajouté.

Ebubekir a déclaré qu’en tant que gouverneur de Sulaymaniyah, il avait informé le consul général turc dans la région du Kurdistan et le ministère turc des Affaires étrangères que des civils avaient été tués lors des quatre derniers attentats à la bombe et que leurs maisons, leurs vignobles et leurs terres avaient été pris pour cible, ajoutant que le Kurdistan ne constitue pas une menace pour les pays voisins.

« Partageons ensemble l’expérience de l’agriculture et du commerce, pas l’option de la guerre », a déclaré Heval Ebubekir, souhaitant que la guerre se termine le plus tôt possible et que la paix et la stabilité se développent dans toutes les régions du Kurdistan et des pays du Moyen-Orient.

Ebubekir a ajouté : « La menace contre le Kurdistan du Sud et le Kurdistan est une menace pour l’économie mondiale dans son ensemble. C’est un fait qui a été valable tout au long de l’histoire. J’espère que les Kurdes ne seront pas considérés comme un problème et une menace, mais comme une source de violence. des solutions aux problèmes ».

IRAN. Une enseignante de la langue kurde condamnée à 11 ans de prison

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IRAN / ROJHILAT – Soma Pourmohammadi, enseignante de kurde et membre du conseil d’administration de l’organisation socioculturelle Nojin, a été condamnée à un total de 11 ans de prison et d’exil à Kermanshah (Kermashan) dans deux affaires distinctes.

Selon les informations reçues par l’ONG Hengaw, Soma Pourmohammadi, une militante civile, professeur de langue kurde et membre de l’organisation culturelle et sociale Nozhin, à Sanandaj (Sinê), a été condamnée à 10 ans de prison par la première branche du tribunal révolutionnaire de Sanandaj et exilé à la prison centrale de Kermanshah pour « formation de groupes contre la sécurité nationale ».

Le procès de Soma Pourmohammad a eu lieu le 17 avril 2024 et le verdict a été officiellement annoncé trois jours plus tard.

De plus, dans une autre affaire, elle a été condamnée à un an d’emprisonnement avec sursis par la chambre 106 du tribunal pénal de Sanandaj pour « atteinte à la sécurité nationale ».

Soma Pourmohammadi, dans une publication sur son compte Instagram, a déclaré : « Karami m’a dit lors de l’audience que le verdict avait déjà été rendu. »

Soma Pourmohammadi a été arrêtée le 18 janvier 2022, alors qu’elle se rendait au tribunal de Sanandaj pour s’enquérir du sort de son mari Edris Manbari, qui avait été arbitrairement détenu auparavant. Mme Pourmohammadi a été libérée sous caution temporairement jusqu’à la fin du procès après 27 jours de détention.

IRAN. Les gardes-frontières tuent un kolbar kurde à Baneh

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IRAN / ROJHILAT – Dans la matinée du dimanche 21 avril, Shawaneh Ahmadpour, un kolbar kurde de 34 ans, a été tué par les gardes-frontières dans la zone frontalière de Banêh. Deux autres kolbars ont été blessés lors de l’attaque.
 
Selon l’organisation Kurdistan Human Rights Network (KHRN), ce matin, plusieurs Kolbars ont été ciblés à bout portant par les gardes-frontières dans la zone frontalière de Sardab, à Baneh. Le kolbar Shawane Ahmadpour a perdu la vie dans l’attaque.
 
Deux autres Kolbers blessés lors de cette fusillade ont été hospitalisés à Panjwil, dans la région du Kurdistan irakien.
 
Shawaneh Ahmadpour, 34 ans, père d’un enfant, était originaire du village de Najneh Sefali, dans la ville de Baneh. Son corps a été transféré au centre médico-légal de la ville de Sulaymaniyah.