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TURQUIE. Les Kurdes mobilisés contre la confiscation de leurs mairies

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TURQUIE / KURDISTAN – Après les tentatives avortées de confiscation de la municipalité kurde de Van début mai, Erdogan a fait arrêter le maire de la municipalité kurde d’Hakkari (Colemêrg) hier et mis la mairie sous tutelle de l’État (Kayyum). Comme pour Van, la population est mobilisée dans tout le Kurdistan de « Turquie » pour empêcher le vol de leurs mairies par le régime turc.
 

Nuit passée dehors

 
Les personnalités politiques kurdes qui ont veillé jusqu’au matin contre la mise sous tutelle de la municipalité kurde de Colemêrg, dont le co-maire Mehmet Sıddık Akış a été emprisonné hier, ont souligné que la volonté des Kurdes devait être respectée et que le gouvernement ne pouvait pas réussir dans sa politique de tutelle.
Les manifestations lancées contre le limogeage du co-maire de la municipalité de Colemêrg, Mehmet Sıddık Koşuk, élu du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) lors des élections locales du 31 mars, par le ministère de l’Intérieur et la nomination du gouverneur Ali Çelik en tant que fiduciaire, continuez. Une marche a eu lieu hier dans le centre-ville avec la participation des coprésidents du Parti des régions démocratiques (DBP), de nombreux députés du parti DEM et de trois coprésidents de municipalités métropolitaines. La foule a défilé dans deux rues de la ville avec des slogans et a entamé un sit-in de protestation en face du carrefour du bureau du gouverneur, dans la rue Bulvar. Personne, à l’exception des députés, n’a été autorisé à participer à la manifestation, en raison de l’interdiction de manifestations et d’événements de 10 jours déclarée dans la ville.
La co-maire de la municipalité métropolitaine d’Amed, Serra Bucak, qui a veillé pendant des heures contre l’usurpation de testament, et le député de Colemêrg, Onur Düşünmez, qui a veillé jusqu’au matin, ont déclaré qu’ils ne reconnaissaient pas l’administrateur et ont souligné qu’ils résisteraient.

Il faut dénoncer la politique de kayyum (fiduciaire)

La co-maire de la municipalité métropolitaine d’Amed, Serra Bucak, a déclaré que la mentalité des administrateurs ne devrait plus être expérimentée sur les terres du Kurdistan et a déclaré : « Au cours de tout notre travail électoral, nous avons vu que les gens disaient « ça suffit » contre les administrateurs et que le les administrateurs se sont, en fait, complètement effondrés politiquement. » Le gouvernement le voit également, mais il insiste pour que le syndic soit nommé. De cette manière, ils tentent d’obtenir les voix qu’ils n’ont pas pu obtenir lors des élections, les voix qui ne leur sont pas parvenues dans les urnes. Bien sûr, ce n’est ni la bonne politique ni la bonne voie, le gouvernement doit abandonner cette politique immédiatement. »

Appel au respect du droit des Kurdes à élire leurs représentants et être élus

Bucak a souligné qu’ils résisteront à la mentalité des administrateurs et a déclaré : « Nous ne voulons plus revoir ces administrateurs dans aucune de nos municipalités. Ensemble avec notre peuple et avec la solidarité de notre peuple, nous mettrons fin à cette pratique antidémocratique. Nous ferons reculer le gouvernement. Les administrateurs ne sont d’aucune utilité ni au peuple ni à la politique turque. Le droit du peuple kurde de voter et d’être élu doit être respecté. Tout comme ils n’ont pas réussi à Wan et Hilvan, ils ne réussiront pas non plus à Hakkari. Nous poursuivrons notre lutte durable et juste et nos actions démocratiques sans interruption. » 

Le contenu du dossier reste un mystère

Déclarant que la décision n’a aucun aspect juridique, le député du Parti DEM Colemêrg, Onur Düşünmez, a déclaré que le comaire Mehmet Sıddık Koşuk avait été arrêté suite à un coup porté par l’exécutif au pouvoir judiciaire. Düşünmez a déclaré : « Il y a eu une audience pour Mehmet Sıddık Koşuk dans une affaire initiée en 2014, et l’audience de décision devait être rendue le 5 juin. Cependant, il est évident qu’il y a des lacunes dans ce dossier, et dans les décisions provisoires du tribunal, il a été pris en considération qu’aucune déclaration n’a été reçue de notre maire Mehmet Sıddık Koşuk pour un dossier constitutif. Dans la journée, notre coprésident a été détenu sur la base d’une autre enquête datant de 2024, et des ordonnances de restriction et de confidentialité ont été prises sur le dossier. Nous ne connaissons pas encore le contenu du dossier, mais le ministère de l’Intérieur dispose d’un communiqué dans lequel il n’y a aucune référence à la date du dossier d’enquête et celui-ci a été déclaré comme s’il s’agissait d’une enquête ancienne. Concernant les allégations non formulées contre notre coprésident dans l’acte d’accusation et l’avis, le ministère a déclaré qu’il avait été démis de ses fonctions. Nous utiliserons nos droits démocratiques contre cette illégalité. »

Soyez la voix de la résistance

Déclarant qu’ils manifesteront dans toute la ville et qu’ils n’abandonneront pas leurs décisions contre les illégalités, Düşünmez a conclu ses propos comme suit : « Nous ne voyons pas avec quelle imprudence les forces de l’ordre qui protègent l’administrateur s’approchent, nous n’acceptons pas ces illégalités. . Nous utiliserons pleinement nos droits démocratiques. Nous vaincrons le mandataire par notre résistance Tout comme l’État a été vaincu à Hakkari, où il a mobilisé toutes ses ressources, le 31 mars, nous répondrons au mandataire nommé par la même résistance et la même lutte. Nous réitérons par la présente notre appel à tous nos droits ; « S’il a la moindre étincelle de croyance en la démocratie et défend l’État de droit, il devrait exprimer notre résistance et montrer ses sentiments de solidarité. »

Appel à la mobilisation contre l’usurpation des mairies kurdes

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Ce matin, le maire de municipalité kurde d’Hakkari, au Kurdistan de « Turquie », Mehmet Sıddık Koşuk a été arrêté et la municipalité mise sous tutelle par l’État turc. Erdogan ne reconnait pas la volonté du peuple kurde et après chaque élection, il fait emprisonner les élus kurdes et les remplace par des administrateurs (kayyum). L’organisation faitière kurde d’Europe, KCDK-E appelle les Kurdes et leurs amis à se lever contre  l’usurpation des mairies kurdes par Erdogan.

Appel à la mobilisation contre l’usurpation des mairies kurdes

 

Le Congrès des sociétés démocratiques du Kurdistan en Europe (KCDK-E) a publié une déclaration écrite appelant à une action contre l’usurpation de la municipalité de Hakkari. Le KCDK-E a souligné qu’il intensifierait la lutte contre le coup d’État des administrateurs et contre les attaques de l’occupation et qu’il s’élèverait contre le système d’isolement et ferait régresser le fascisme.

La déclaration se lit comme suit :

« Nous allons intensifier la lutte contre le coup d’État réalisé aujourd’hui à Hakkari et contre l’attaque d’occupation contre les zones de défense du Rojava et de Medya en nous soulevant partout où nous sommes et en nous dressant contre ce système d’isolement.

Une lutte totale est nécessaire contre la guerre totale qui impose un génocide du peuple kurde par l’extermination politique et les attaques d’occupation. Depuis 100 ans, l’État moniste turc, qui a soumis les peuples au génocide et à l’assimilation, n’a pas abandonné cet objectif.

Après sa défaite aux élections du 31 mars, l’alliance fasciste AKP-MHP s’attaque aux acquis politiques du peuple kurde avec un vœu de vengeance. Le gouvernement fasciste AKP-MHP, qui usurpe les droits démocratiques et les acquis grâce aux administrateurs, entraîne la géographie dans son ensemble dans l’abîme.  

Mehmet Sıddık Akış, co-maire du parti DEM de la municipalité de Hakkari, a été démis de ses fonctions et remplacé par le gouverneur Ali Çelik, nommé administrateur par le ministère de l’Intérieur. Ainsi, la volonté du peuple a été ouvertement usurpée.

L’usurpation de la municipalité de Hakkari du parti DEM est directement liée aux attaques d’invasion contre les zones de défense du Rojava et de Medya.

Au cours de ses 22 années de pouvoir, ce gouvernement, qui a usurpé le droit du peuple kurde d’élire et d’être élu par toutes sortes de méthodes et qui a ignoré la volonté du peuple par des méthodes antidémocratiques, est un ennemi des Kurdes. Le gouvernement fasciste, qui a fait marche arrière avec le soulèvement de centaines de milliers de personnes à Van, ne semble pas avoir tiré les leçons de ce soulèvement populaire.

La tentative d’usurper la volonté démocratique des peuples sous le couvert de la normalisation est une hypocrisie totale. Le gouvernement anti-kurde continue d’être au pouvoir avec la violence et une politique de trustee, ne reconnaissant aucune loi.

Le dictateur Erdoğan, qui n’accepte pas que le peuple prenne sa place dans l’administration démocratique à travers les élections qui auront lieu le 11 juin dans le nord-est de la Syrie, a déclaré une guerre ouverte à propos de ces élections et a déclaré qu’il ferait tout pour les empêcher. L’usurpation du Parti DEM de la municipalité de Hakkari est directement liée à la guerre que l’on souhaite mener contre le Rojava dans les prochains jours.

L’armée turque d’occupation, qui n’a pas pu obtenir les résultats souhaités dans les zones de défense de Medya et a subi de lourdes défaites les unes après les autres, se prépare à une guerre globale avec les forces traîtres. Cette préparation d’attaque génocidaire d’invasion vise à annexer la géographie kurde dans son ensemble.

L’armée turque et le dictateur Erdoğan, qui a subi une grande défaite dans la résistance de Kobanê, ont lancé ces attaques de génocide politique avec un vœu de vengeance, et l’objectif d’une guerre globale contre les zones de défense du Rojava et de Medya sera repoussé par la résistance du peuple kurde. .

Nous lutterons contre le coup d’État commis aujourd’hui à Hakkari et contre l’attaque d’occupation contre les zones de défense du Rojava et de Medya en intensifiant la lutte partout où nous sommes et en nous dressant contre ce système d’isolement.

Nous répondrons en intensifiant notre lutte contre ces attaques génocidaires en Europe, en Australie et au Canada. Une fois de plus, nous devons exposer le visage sanglant de l’État fasciste turc et du dictateur Erdoğan aux peuples d’Europe et du monde.

En tant que KCDK-E, nous appelons notre peuple et nos amis à se lever contre les attaques du génocide politique et la guerre contre les zones de défense du Rojava et de Medya [QG du PKK dans le mont Qandil] avec des actions et des activités organisées et qualifiées dans toutes les régions où nous sommes présents. »

Vers une incursion turque imminente au Kurdistan irakien?

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IRAK / KURDISTAN – Des convois militaires turcs ont été repérés dans le nord du Kurdistan irakien, signalant l’imminence d’opérations contre la guérilla kurde. Les attaques turques risquent de dépeupler plus de 602 villages kurdes, comme 161 autres villages évacués ces dernières années.
 
Les forces armées turques, occupant certaines parties de la région du Kurdistan irakien (KRI), ont été aperçues dans des convois traversant plusieurs zones contrôlées par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir à Erbil, a rapporté Roj News, selon l’ANHA. Ces mouvements sont considérés comme faisant partie de la préparation de la Turquie à une attaque à grande échelle visant à « éradiquer » les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de la région.
 
 
Début mars, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a présenté ses plans pour une campagne militaire imminente contre le PKK, un mouvement armé de liberté kurde opérant dans les zones montagneuses frontalières du KRI. Erdoğan s’est engagé à mettre fin définitivement au PKK « d’ici l’été », dans le cadre d’une campagne plus vaste visant à réprimer l’opposition kurde et à favoriser la création d’un couloir de sécurité s’étendant à travers la frontière sud de la Turquie avec l’Irak et la Syrie.
 

La Turquie fait dépeupler les villages kurdes du Nord de l’Irak

 
Alors que les craintes grandissent quant à l’imminence d’une invasion transfrontalière à grande échelle par les forces turques dans la région du Kurdistan irakien (KRI), les habitants continuent d’être confrontés à la menace d’évacuation des villages. Kamran Osman, chef de la division des droits de l’homme des équipes communautaires de pacification (CPT), a déclaré que 161 villages ont été complètement évacués ces dernières années, et plus de 602 villages sont menacés en raison des bases et des attaques turques, selon VoA Kurdish.
 
 
Les attaques turques incessantes ces derniers mois ont conduit à l’évacuation de 10 autres villages et à de nombreuses victimes civiles.
 
Roj News a récemment signalé de nouveaux mouvements de convois de l’armée turque dans la région, selon l’agence de presse Hawar, suscitant un regain d’inquiétude au sein des communautés locales.
 
Le déploiement de bases militaires centrales irakiennes dans la région du Kurdistan a permis aux habitants de 24 villages proches de la frontière de regagner leurs foyers, après les avoir abandonnés par crainte des bombardements turcs, a rapporté le CPT.
 
Depuis le début de l’année, le gouvernement irakien a stationné plusieurs bases militaires dans la région, abritant des gardes-frontières à proximité des bases turques.
 
La Turquie a établi 64 bases militaires au Kurdistan irakien, s’étendant sur 12 à 40 kilomètres en territoire irakien, entre décembre 2017 et avril 2022, selon les recherches du CPT. Au total, 1 159 attaques turques ont été menées, dont 228 par des drones, le reste impliquant des hélicoptères, de l’artillerie et des bombardements.
 
L’Iran a également mené 101 attaques contre le Kurdistan irakien, tuant huit civils au cours des seuls quatre premiers mois de cette année. Quatre de ces civils venaient de villages proches du mont Gara.
 
Selon Hashim Omer Kashani, représentant du village (mukhtar), 10 villages ont été évacués à Kashan, une zone située à quelques kilomètres seulement de la frontière turque. Cependant, depuis l’arrivée de l’armée irakienne, la région est devenue plus paisible, a-t-il ajouté. La présence de gardes-frontières irakiens aurait renforcé la sécurité de la région et réduit la peur des attaques turques parmi la population locale.
 
La Turquie prévoit une offensive plus large cet été, invoquant la nécessité de protéger ses frontières du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Osman a déclaré que la Turquie se concentre sur les villages de Gare et Matina, alors que le PKK organise des attaques contre les forces turques dans les deux zones. En outre, il a noté que les avions effectuaient des vols d’entraînement quotidiens au-dessus de la montagne Gara, considérés par les habitants comme une préparation supplémentaire. (Medya News)

ROJAVA. Un drone turc blesse deux membres des asayiş

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SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, un drone turc a ciblé les Forces de sécurité intérieure (en kurde asayiş ou assayech) à Kobanê, blessant deux asayiş.
 
Selon un communiqué écrit publié par les forces de sécurité intérieure du nord et de l’est de la Syrie, un drone de l’État turc a visé lundi un véhicule appartenant à la sécurité intérieure à Kobanê.
 
Les Forces de sécurité intérieure (en kurde asayiş ou assayech) ont déclaré que deux de leurs membres avaient été blessés à la suite de l’attaque.
 
« Cette attaque contre nos forces est un message clair prouvant la volonté de l’État turc d’empêcher nos forces d’accomplir leurs tâches avant les élections municipales », indique le communiqué.
 
Le communiqué souligne que : « L’attaque ouvre également la voie aux gangs et aux criminels pour perturber la sécurité et la stabilité de nos régions. Cette attaque renforce notre détermination et notre détermination à travailler plus dur que jamais pour maintenir une société sûre et stable ».
 
La Turquie cible depuis des années la population civile, l’administration autonome et les organisations militaires affiliées aux Forces démocratiques syriennes (FDS) dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie avec des drones. L’espace aérien au-dessus de la Syrie est contrôlé par les États-Unis et la Russie. La communauté internationale ignore la terreur des drones, qui a débuté en juin 2020 avec le meurtre de trois représentantes de l’organisation faîtière des femmes Kongra Star, à Kobanê. Selon les données du Centre d’information du Rojava et de l’Administration autonome, la Turquie a déjà mené cette année plus d’une centaine d’attaques de drones dans la région. Au moins 28 personnes ont été tuées et 44 autres blessées. Plus récemment, quatre membres des FDS ont été tués dans des attaques de drones et onze autres personnes ont été blessées vendredi dernier.

Attaque des Loups Gris contre la veille permanente du CDK-F à Strasbourg

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STRASBOURG. Des Loups Gris turcs ont attaqué la veille kurde installée devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg depuis plus de 12 ans, mais la presse locale l’a fait passer pour un rixe entre communautés turque et kurde… Il s’agissait de la deuxième attaque menée contre la veille permanente kurde de Strasbourg.

Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) a publié le communiqué suivant pour dénoncer l’attaque fasciste turc sur le sol français, tout en signalant qu’il y a « sur l’ensemble du territoire national une recrudescence des activités illégales des Loups Gris. Par conséquent, nous demandons une protection accrue des locaux associatifs kurdes en France ».

« Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) dénonce fermement la deuxième attaque menée en une semaine par les Loups Gris contre la veille permanente que nous tenons pacifiquement en face du Conseil de l’Europe depuis le 25 juin 2012. Depuis douze ans, des groupes de 4 à 5 personnes se relayent chaque semaine à Strasbourg pour demander la libération du leader kurde Abdullah Öcalan, une figure emblématique pour le peuple kurde.

 

Ces attaques répétées révèlent une volonté délibérée de l’État turc de transposer sa répression et ses menaces envers les Kurdes manifestant pacifiquement en Europe. L’intention de l’État turc est manifeste : semer le chaos autour de cette veille permanente afin de la criminaliser et pousser le ministère de l’Intérieur et la préfecture du Bas-Rhin à interdire cette manifestation légale.

 

Il est également important de souligner que l’État turc a orchestré une attaque similaire le 23 mars en Belgique, via les mêmes Loups Gris, contre des Kurdes, en marge des célébrations du Newroz, le nouvel an kurde. Le mode opératoire identique de ces attaques à Strasbourg et en Belgique confirme qu’il s’agit d’un plan cynique et délibéré de l’État turc pour nuire à la paix et à la prospérité en Europe, et ternir l’image des Kurdes afin de les criminaliser.

 

Nous avons observé que certains journaux locaux évoquent une “rixe communautaire” entre Turcs et Kurdes. Or, il est évident qu’il s’agit d’une agression délibérée planifiée par le consulat de Turquie à Strasbourg contre une veille permanente menée pacifiquement depuis 12 ans.

 

Nous constatons également sur l’ensemble du territoire national une recrudescence des activités illégales des Loups Gris. Par conséquent, nous demandons une protection accrue des locaux associatifs kurdes en France.

Face à ces faits, nous appelons les autorités françaises à ne pas tomber dans le jeu cynique et dangereux de l’État turc et à ne pas prendre des mesures qui contribueraient à son agenda, lequel piétine les libertés et la démocratie tant en Turquie qu’en Europe.

 

Nous réaffirmons notre engagement pour la paix et la justice, et nous continuerons notre veille permanente malgré ces provocations. »

La Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, France… dans plusieurs pays européens, les Loups Gris, officiellement connus sous l’appellation « Foyers idéalistes » (Ülkü Ocakları), ont leurs militants bien organisés qui ont noyauté la plupart des partis politiques (de gauche mais aussi de droite). Ils défendent les intérêts turcs sur le sol européen, au détriment des pays où ils sont installés. Ils attaquent les Kurdes, Arméniens, opposants turcs, ils sont armés, ils détestent l’Occident et la démocratie, défendent le salafisme des Frères-Musulmans… mais l’Europe assiégée de l’intérieur les tolère, inconsciente de la menace que représente une telle bombe à retardement. En effet, un tel groupe bien organisé et dirigé depuis l’étranger est un danger pour la sécurité de l’Europe car elle est capable de mobiliser ses militants et faire du chantage aux États européens.
 

L’ensemble des pays européens devraient mettre les Loups Gris sur la liste des organisations terroristes et expulser ses militants avant qu’il soit trop tard pour leur propre sécurité.

TURQUIE. Mise sous tutelle de la municipalité kurde d’Hakkari

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TURQUIE / KURDISTAN – Le maire de municipalité kurde d’Hakkari, Mehmet Sıddık Koşuk a été arrêté et la municipalité mise sous tutelle par l’État turc. Erdogan ne reconnait pas la volonté du peuple kurde et après chaque élection, il fait emprisonner les élus kurdes et les remplace par des administrateurs (kayyum).
 

Le régime turc ne respecte pas la volonté du peuple kurde

 
Le ministère turc de l’Intérieur a annoncé via son compte sur les réseaux sociaux qu’un administrateur a été nommé dans la municipalité de Hakkari (Colemêrg) du parti DEM.
 
Mehmet Sıddık Koşuk, élu maire du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) lors des élections locales du 31 mars 2024, a été arrêté à Van ce matin. La commune a été assiégée par la police turque après l’arrestation du maire.
 
Le ministère turc de l’Intérieur a annoncé que Nakit avait été suspendu de ses fonctions et qu’un administrateur avait été nommé à sa place. Dans une déclaration publiée sur le compte de réseau social du ministère, il a été indiqué qu’il existait un dossier contre le maire accusé de « faire de la propagande pour une organisation » et une nouvelle enquête pour « appartenance à une organisation illégale ». Le communiqué indique que Nakir a été suspendu de ses fonctions par le ministère de l’Intérieur à titre provisoire.
 
Le gouverneur Ali Çelik a été nommé administrateur de la municipalité d’Hakkari.
 

Avocat Özer : la police et le procureur ont préparé ensemble le dossier

 
L’avocat de Nakit, Azad Özer, a rencontré le parquet dans la matinée au sujet de la situation de son client.
 
En fournissant des informations à l’agence Mezopotamya, l’avocat Özer a déclaré : « Une nouvelle enquête est ouverte contre mon client. Il y a une ordonnance de confidentialité sur le dossier et une restriction a été imposée. Il semble que cette enquête soit menée en secret. On voit clairement que les forces de l’ordre et le procureur ont préparé ce dossier ensemble. Nous n’avons trouvé aucune information sur le dossier. Il s’agit d’une nouvelle enquête ».
 

Le Parti DEM convoque une réunion extraordinaire

 
Le Comité exécutif central (MYK) du DEM parti va tenir une réunion extraordinaire contre la détention du co-maire de la municipalité de Hakkari, Mehmet Sadık Koşuk, sa destitution par le ministère de l’Intérieur et sa remplacement par un administrateur de l’État.

Des Loups gris turcs attaquent une veillée kurde à Strasbourg

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STRASBOURG. Des Loups Gris turcs ont attaqué la veillé kurde installée devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg depuis plus de 12 ans, mais les médias français le font passer pour un rixe entre communautés turque et kurde…
 
 
Le 2 juin, vers 14 h 30 des Loups Gris turcs ont attaqué un rassemblement kurde devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg. Ils ont filmé l’attaque et diffusé les images sur les réseaux sociaux. Mais devinez quoi? La police a arrêté plusieurs Kurdes tandis que les médias locaux parlent de « rixe entre communautés turque et kurde » !
 
Depuis plus de 12 ans, la communauté kurde a installé un stand devant le Conseil de l’Europe où les Kurdes se relaient pour réclamer la libération de leur chef historique, Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie.

 

La Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, France… dans plusieurs pays européens, les Loups Gris, officiellement connus sous l’appellation « Foyers idéalistes » (Ülkü Ocakları), ont leurs militants bien organisés qui ont noyauté la plupart des partis politiques (de gauche mais aussi de droite). Ils défendent les intérêts turcs sur le sol européen, au détriment des pays où ils sont installés. Ils attaquent les Kurdes, Arméniens, opposants turcs, ils sont armés, ils détestent l’Occident et la démocratie, défendent le salafisme des Frères-Musulmans… mais l’Europe assiégée de l’intérieur les tolère, inconsciente de la menace que représente une telle bombe à retardement. En effet, un tel groupe bien organisé et dirigé depuis l’étranger est un danger pour la sécurité de l’Europe car elle est capable de mobiliser ses militants et faire du chantage aux États européens.
 
L’ensemble des pays européens devraient mettre les Loups Gris sur la liste des organisations terroristes et expulser ses militants avant qu’il soit trop tard pour leur propre sécurité.

TURQUIE. Un autre maire kurde détenu et démis de ses fonctions

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TURQUIE / KURDISTAN – Hier soir, le maire de la ville kurde d’Hakkari (Colemêrg) Mehmet Sıddık Nakit a été détenu par la police turque. En parallèle à son arrestation, la municipalité de Colemêrg a été mise sous tutelle et assiégée par la police qui empêche les responsables municipaux à accéder à la mairie. Il s’agit de la deuxième arrestation de maire kurde après deux mois d’élections locales qui ont chassé les administrateurs de l’AKP des municipalités kurdes.
 
La police qui a bloqué la municipalité de Colemêrg face aux protestations du DEM Parti
Hier soir, le co-maire de Colemêrg, Mehmet Sıddık Nakit, a été arrêté à Wan. Simultanément, le bâtiment de la municipalité a été perquisitionné par la police dans la matinée. En réaction à la descente de police, les membres du parti DEM se sont rassemblés devant la mairie. Les membres du parti DEM ont réagi au blocus de la municipalité par la police.
L’un des policiers a déclaré que le co-maire Nakit avait été démis de ses fonctions avec la signature du ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya. Quand l’adjoint au maire, Şaban Alkan a demandé à la police de leur montrer la décision en question, il a essuyé un refus des policiers turcs.
Alkan a déclaré : « Les élus et le personnel ne sont pas autorisés à entrer dans le bâtiment. Ils nous ont dit que notre co-maire avait été démis de ses fonctions. Il y a du pillage ici. Nous ne reconnaissons pas et rejetons cette décision. »
La police a bloqué toutes les routes menant à la municipalité tandis que le sous-gouverneur Tayyar Emre Mahmutoğlu, qui était auparavant assistant de l’administrateur de la municipalité de Colemêrg, serait venu dans la municipalité.
La population se rassemble devant le bureau du parti DEM en protestation aux perquisitions et aux détentions.

TURQUIE. Appels à fermer les prisons « puits »

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TURQUIE – Les principales organisations de défense des droits humains en Turquie appellent à la fermeture des prisons « de type puits » réservés aux prisonniers politiques (notamment des Kurdes), célèbres pour les conditions carcérales difficiles et les violations des droits des prisonniers.

 

Les principales organisations turques de défense des droits humains ont lancé une demande collective pour la fermeture de certains types de prisons, appelées prisons « de type puits », réputées pour leurs actes de torture, leurs mauvais traitements et leurs violations des droits humains. Ces appels ont été lancés lors d’un communiqué de presse samedi au siège de l’Association des Droits de l’Homme (İHD), soulignant le besoin urgent d’une réforme pénitentiaire.

Le communiqué souligne que ces établissements, notamment les prisons de type S, de type Y et de haute sécurité, sont conçus pour promouvoir l’isolement social et la déshumanisation, ce qui a de graves conséquences sur la santé mentale et physique des détenus. L’IHD, la Fondation turque des droits de l’homme (THIV) et la branche des droits de l’homme de l’Association médicale turque (TTB) ont souligné de nombreux rapports et lettres de prisonniers détaillant les conditions difficiles, telles que le manque de soleil, une ventilation inadéquate et un isolement extrême, qui entraîner des problèmes de santé psychologique et physique.

La doctoresse Şebnem Korur Fincancı du TTB a souligné que les conditions de ces prisons sont propices au développement de troubles psychiatriques et d’autres problèmes de santé. Les prisonniers passent jusqu’à 22,5 heures par jour en isolement cellulaire, ce qui s’apparente à une privation sensorielle, entraînant une grave détérioration de leur santé mentale. Elle a également souligné que les détenus sont souvent victimes de mauvais traitements, notamment en se voyant refuser l’accès aux livres ou aux activités de plein air, ce qui exacerbe leur isolement et leur stress.

La doctoresse Sebnem Korur Fincanci, au centre

La surpopulation des prisons turques, avec plus de 329 000 détenus hébergés dans des établissements conçus pour 295 000 personnes, aggrave encore la situation. Malgré les changements législatifs visant à réduire la population carcérale, le nombre de détenus a rapidement augmenté, reflétant les problèmes systémiques persistants au sein du système pénal turc.

Les organisations ont exigé que les nouvelles constructions de prisons cessent, que les prisonniers gravement malades soient libérés immédiatement et que l’architecture des prisons existantes soit réformée pour préserver la dignité humaine. Ils ont souligné que l’emprisonnement ne devrait pas être utilisé comme un outil de punition mais plutôt comme un dernier recours, appelant à une refonte du système judiciaire pour l’aligner sur les normes des droits humains.

De nombreux cas de mauvais traitements ont été signalés ces derniers temps dans les prisons turques. Un prisonnier kurde du nom d’Ercan Çakar est décédé dans des circonstances suspectes au milieu d’allégations de torture et de mauvaise conduite en mai, dans la prison de type S d’Iğdır en Turquie, suscitant des appels à une enquête approfondie.

Une semaine auparavant, Senem Eriş, membre du parti pro-kurde pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), avait été soumise à des fouilles à nu répétées et traînée de force vers un quartier judiciaire après son arrestation à Istanbul, en Turquie, ont rapporté ses avocats.

En mai également, le prisonnier politique kurde Reber Soydan, détenu à l’isolement, est décédé dans des circonstances suspectes dans une prison turque de haute sécurité de type F à Van (Wan). Les autorités affirment qu’il s’est suicidé.

Et plus particulièrement, d’innombrables appels ont été lancés pour obtenir davantage d’informations sur la prison de l’île d’Imralı, où sont emprisonnés le leader kurde Abdullah Öcalan et trois autres personnes. Le député du parti pro-kurde pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM Parti) d’Istanbul, Cengiz Çiçek, a demandé une enquête parlementaire sur les allégations d’isolement absolu dans la prison turque d’Imralı, contestant les affirmations du ministère de la Justice selon lesquelles une telle pratique n’existe pas. Öcalan est en isolement absolu depuis 38 mois, incapable de rencontrer sa famille ou ses avocats.

La torture est une politique d’État en Turquie, systématiquement appliquée et profondément ancrée dans les pratiques de détention et d’interrogatoire, en particulier contre les prisonniers politiques et les groupes minoritaires, selon l’avocate kurde des droits humains, Eren Keskin.

S’exprimant lors d’une conférence de presse en avril au cours de laquelle le rapport sur les violations des droits dans les prisons 2022-2023 a été publié, Keskin, coprésident de l’IHD, a souligné la nature systémique de ces violations des droits humains, affirmant que le recours massif à la torture, y compris la violence sexuelle, sert non seulement de méthode de répression mais aussi d’outil pour maintenir le contrôle et étouffer la dissidence au sein de l’appareil d’État. (Medya News)

Montpellier. Formation d’un groupe de solidarité avec le peuple kurde

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Une quarantaine de personnes se sont retrouvées le 31 mai au Centre Démocratique Kurde de Montpellier. Un collectif de soutien au peuple kurde devrait émerger de cette rencontre.
 
Le 31 mai au soir, une quarantaine de personnes, dont une trentaine de militant.es de la gauche française, ont répondu à l’appel lancé par le Centre Démocratique Kurde de Montpellier (CDKM), accompagné de militant.es internationalistes.
 
(…)
 
Autour de la table, en plus des militant.es kurdes du CDKM, des membres du Parti Communiste Français, de l’Union Communiste Libertaire, de la Coopérative Intégrale du Bassin de Thau, de l’organisation antifasciste La Jeune Garde, mais aussi des curieux.ses et militant.es sans affiliations particulières.
 
Il aura donc été décidé d’un travail commun pour la constitution d’un réseau de local de soutien au peuple kurde plus étoffé, avec comme première étape une discussion avec les anciens membres du Collectif de Soutien au Peuple Kurde de Montpellier, aujourd’hui en sommeil. (Le Poing)

Sultan Ulutas Alopé à la rencontre de la langue interdite du père

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PARIS – Invitée par l’Institut kurde de Paris pour un débat-rencontre autour de son livre « La Langue de Mon Père », la comédienne Sultan Ulutas Alopé nous apprend qu’elle s’était rendue aux locaux de ce même Institut en 2019 pour apprendre le kurde. Elle disait également son état émotionnel de l’époque, rien qu’en voyant la plaque de l’Institut kurde de Paris posée sur le bâtiment au 106, rue La Fayette, dans le Xe arrondissement de Paris, avec ce mot tabou « kurde » qu’on affichait sans peur.
 
A l’Institut, elle entreprendrait l’apprentissage de la langue de son père, interdite en Turquie et sources d’inquiétudes, comme son origine kurde qu’elle devait cacher à tout le monde, surtout à l’école où elle assistait en silence aux passages à tabac d’un autre enfant kurde qui n’avait pas la chance de pouvoir cacher sa kurdicité (extraits de son livre lus ici)…
 
Grâce à l’écriture de son livre, Sultan apprendra un peu plus sur la vie de son père qui fugue à l’âge de 13 ans et se retrouve à Istanbul, cirer des chaussures pour survivre. Une vie difficile, non exempte de violences qu’il a faites vivre par la suite à sa propre famille.

 

A travers « La Langue de Mon Père », Sultan Ulutas Alopé dresse un tableau à double facette. D’un côté, nous avons devant les yeux la vie intime de la famille Ulutas mais aussi celle de la société turque fascisant biberonnée par la haine des Kurdes dès le berceau. Le Kurde n’a d’autre choix que d’accepter d’être le bouc-émissaire idéal sur lequel tous les coups tombent depuis si longtemps… S’en résulte une vie de traumas-tabous qu’on doit taire, comme son identité de Kurde colonisé.e.

Koma Amed remonte sur scène après 27 ans de silence

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PARIS – Lors du concert final du Festival culturel kurde de Paris au Cirque d’Hiver, le groupe légendaire « Koma Amed » s’est réuni pour la première fois, 27 ans après la dissolution du groupe.

Le 3e Festival culturel kurde de Paris (Festivala çanda Kurd a Parîsê) s’est achevé samedi par un concert de Deza Amed, Chopy et le groupe Koma Amed au Cirque d’Hiver. L concert final des festivités d’une semaine de festival a suscité un grand intérêt et a enchanté le public. Le festival était organisé par le Conseil Démocratique Kurde de France (CDK-F) en collaboration avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK), l’association France-Kurdistan et la Fondation Danielle Mitterrand.

Le concert a débuté par une minute de silence en l’honneur des martyrs de la révolution du Kurdistan, en particulier Evdilmelik Şêxbekir (surnommé Melek), l’un des fondateurs de Koma Amed originaire du Rojava, tombé martyr cinq mois après avoir rejoint les rangs du PKK en septembre 1991.

La dernière soirée du festival a été marquée par des moments forts de la musique kurde qui ont offert au public un moment unique.

 

Koma Amed

 Fondé à Ankara en 1988 par un groupe d’étudiants majoritairement issus de la faculté de médecine, Koma Amed émerge durant une période vibrante mais tumultueuse pour le peuple kurde. Dans un contexte où la culture kurde et sa langue étaient sévèrement réprimées, le groupe ne pouvait exprimer sa musique qu’à travers de rares rassemblements. Malgré ces défis, Koma Amed a enregistré son premier album, Kulîlka Azadî, en 1990. Cet album, gravé en une seule journée sous des conditions extrêmes, comprend notamment une version kurde de l’hymne international « Bella Ciao » (Çaw Bella). À travers des copies clandestines, l’album a atteint un large public, marquant plusieurs premières pour la communauté kurde.

En 1993, le groupe déménage à Istanbul et se joint au Centre culturel de Mésopotamie (MKM), le premier centre culturel et artistique kurde de la ville. Koma Amed continue de se faire un nom en tant que pionnier de la musique de groupe kurde, et sort son deuxième album, Agir û Mirov, en 1995. Les membres du groupe, incapables de se produire au Kurdistan, ont toutefois tourné à travers la Turquie et l’Europe.

Leur tournée de 1996, sponsorisée par le Parti communiste italien, a marqué une autre première historique, exposant la musique kurde à travers de nombreuses villes italiennes. L’esprit politique d’émancipation et de résistance infuse leurs compositions, qui puisent aussi dans la musique traditionnelle kurde et la littérature orale.

Leur troisième album, Dergûş (1997), a été un tournant majeur. L’album a transcendé les frontières locales pour toucher une audience mondiale, grâce à une approche novatrice de la musique folklorique traditionnelle kurde. L’impact de Dergûş fut tel que le ministre des affaires étrangères de l’époque a utilisé l’album pour souligner la présence kurde en Turquie auprès des ministres de l’Union européenne.

Cependant, la pression politique a contraint de nombreux membres à demander l’asile, dispersant le groupe dans divers pays. Un facteur qui, combiné avec leur installation à Paris, a mené à une désintégration temporaire. En 2015, exactement 27 ans après leur formation, Koma Amed s’est retrouvé à Paris pour interpréter de nouveau leurs chansons emblématiques, confirmant leur héritage durable dans la musique kurde.