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La libération des femmes dans les écrits d’Abdullah Öcalan

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PARIS – A l’occasion de la Journée internationale du 8 mars, nous partageons avec vous l’interview de Sarah Marcha, du centre de Jineolojî, publiée sur le site de podcast « Luttes Kurdes ». Dans cette interview, Sarah Marcha analyse les réflexions d’Abdullah Öcalan puisées dans son livre « Libérer la vie : la révolution de la femme ».

Sarah dévoile comment Öcalan met en lumière l’utilisation de la différence biologique pour justifier l’oppression des femmes. La famille, souvent vue comme un sanctuaire, est également examinée comme une institution renforçant l’oppression des femmes. Öcalan ne s’arrête pas là. Il explore également comment le capitalisme a exacerbé l’exploitation des femmes, les confinant souvent à des rôles non rémunérés et sous-estimés. Mais la solution, selon Öcalan, réside dans l’action politique. Il encourage les femmes à se mobiliser, à défier les structures patriarcales et à créer des mouvements politiques résolument égalitaires et non hiérarchiques. Sarah Marcha éclaire ces idées, soulignant le rôle crucial des femmes en tant qu’agents du changement social. Elle met en avant l’importance de la « Jineolojî » (la science de la femme en kurde) comme outil indispensable pour démanteler les systèmes oppressifs.

Ne ratez pas cet épisode qui offre un éclairage précieux sur la vision d’Öcalan et son influence sur la lutte pour l’égalité des sexes. Une écoute essentielle pour celles et ceux qui s’intéressent aux mouvements de libération et à la quête d’une société plus juste et égalitaire.

Ecouter le podcast : « La libération des femmes dans les écrits d’Abdullah Öcalan »

Ecouter le podcast : « La Jineolojî, la science des femmes et de la vie »

Ecouter le podcast :  » La place des femmes combattantes kurdes au sein du PKK avec Somayeh Rostampour »

 

KURDISTAN. 2 civils kurdes tués par une frappe turque

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IRAK / KURDISTAN – Ce matin, une frappe aérienne turque a tué deux civils kurdes et en a grièvement blessé deux autres dans le district de Shiladze, province de Duhok, au Kurdistan du Sud. Les victimes sont Saees Mubarak Zebari, un peshmerga de 41 ans, et Araz Faraj Haji, 29 ans, travaillant dans une clinique. L’armée turque commet régulièrement des massacres ciblant les civils au Kurdistan irakien*.

Aujourd’hui, les avions de l’occupation turque ont ciblé des civils kurdes dans le district de Shiladzi, au sud du Kurdistan.

Selon les informations reçues par l’agence de presse Roj, les avions de guerre de l’armée d’occupation turque ont ciblé quatre civils dans le district de Shiladzi du gouvernorat de Dohuk, tuant deux civils et blessant deux autres.

Les informations ont confirmé que les quatre civils étaient allés vers les contreforts du mont Zibarian, dans le district de Shiladzi, pour récolter des plantes sauvages.

Les deux martyrs sont Saeed Moubarak et Arza Verjin.

*Selon les Community Peacemaker Teams (CPT), une organisation de réduction de la violence et de défense des droits de l’homme en Irak, l’armée turque a mené 241 attentats à la bombe et assauts dans la région du Kurdistan depuis le début de l’année, entraînant la mort d’au moins quatre civils. Il convient de noter que toutes les victimes civiles des bombardements de cette année ont été signalées dans le district de Shiladze, ce qui indique que l’activité militaire est concentrée dans cette région.

MARSEILLE. Des rues rebaptisées en hommage aux femmes révolutionnaires kurdes

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MARSEILLE – Des Kurdes de Marseille ont rebaptisé des rues de la ville avec des noms de femmes révolutionnaires kurdes, à la veille de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Rue « Jin Jiyan Azadî », boulevard Arin Mirkan, boulevard Havrin Khalaf, Boulevard Sakine Cansiz, rue Fidan Dogan, rue Leyla Saylemez, rue Evin Goyi… les activistes kurdes ont arpenté les rue de Marseille le 7 mars afin de féminiser les noms des rue de la ville en hommage aux femmes révolutionnaires kurdes, dont 4 d’entre elles ont été assassinées à Paris entre 2013 et 2022.

rue « Jin Jiyan Azadî », slogan kurde devenu le symbole de la révolution féministe déclenchée en Iran suite au meurtre de Jina Mahsa Amini en 2022

 

 

8 MARS. Manifestons en solidarité avec les femmes du monde entier

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PARIS – Demain, 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les femmes défileront en solidarité avec leurs sœurs du monde entier (kurdes, iraniennes, afghanes…) pour exiger la fin des violences faites aux femmes dans les foyers ou en public, fin des inégalité salariale homme/femme, contre la pauvreté féminine et les politiques misogynes.

Ce 8 mars, une nouvelle grève féministe est décrétée dans toute la France, en plus des défilés féministes dans la plupart des villes. (A Paris, RDV à 14h, place Gambetta, dans le XXe arrondissement de Paris.)

Voici l’appel national lancé pour une grève féministe le 8 mars 2024:

8 MARS : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Face aux attaques du gouvernement, des droites et extrêmes droites, partout les femmes résistent !

GRÈVE FÉMINISTE !

 

Nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Parce que seules nos voix, nos cris, nos actions visibles pourront faire bouger la société et le pouvoir pour enfin obtenir l’égalité.

Solidarité avec les femmes du monde entier !

Le 8 mars, nous serons en grève en solidarité avec nos sœurs confrontées aux guerres qui sévissent dans le monde.

En solidarité avec celles qui font face à des bombardements massifs, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes.

En solidarité avec toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer leur liberté et leurs droits.

NON à la réaction, NON à l’extrême droite

Les idées d’extrême droite qui prônent la haine de l’autre, le racisme, la misogynie, la LGBTQIAphobie, remportent des succès électoraux partout dans le monde, se banalisent. En France, le gouvernement et la droite en reprennent à leur compte.

La loi immigration votée en décembre dernier en est un exemple. Même si un tiers des dispositions, comme celles instituant la préférence nationale ont été invalidées par le Conseil constitutionnel, cette loi raciste s’attaque au droit d’asile et à tou·te·s les sans papiers.

Nous réclamons l’abrogation de la loi immigration et la régularisation de tou·te·s les sans-papiers.

Nous voulons vivre et pas survivre !

Les inégalités salariales, les bas salaires et désormais l’inflation dégradent les conditions de vie. Les femmes représentent 62% des personnes payées au SMIC et 70% des bénéficiaires des banques alimentaires. Plus de 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. 300 000 personnes dont 3 000 enfants vivent dans la rue. Certaines en meurent.

Nous demandons la hausse des salaires, la revalorisation des minimas sociaux, la construction massive de logements sociaux.

Du travail et des salaires décents

Les femmes, notamment les mères isolées, sont particulièrement impactées par la vie chère, elles occupent des emplois mal rémunérés, sont souvent percutées par la précarité et le temps partiel imposé et touchent un salaire en moyenne ¼ inférieur à celui des hommes. Les femmes, dont les retraites sont 40% inférieures à celles des hommes, sont encore plus impactées par la dernière réforme.

Nous réclamons l’abrogation de la réforme Macron des retraites, des lois qui pénalisent les chômeurs·euses et les bénéficiaires du RSA. Nous réclamons la revalorisation des métiers féminisés (éducation, soin, nettoyage…), l’égalité salariale, l’interdiction du temps partiel imposé, la transformation des CDD en CDI. Nous voulons la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités.

Des services publics au service de nos besoins

L’idéologie libérale vise à casser et à privatiser les services publics : hôpital, école, EHPAD, logement. Ce sont les femmes qui compensent cette carence auprès des enfants comme des plus âgé·e·s, des malades, au détriment de leur carrière, de leur autonomie financière, de leur santé.

Elles assument la grande majorité des tâches domestiques et d’éducation des enfants. Elles portent une charge mentale les obligeant à devoir constamment tout planifier.

Nous voulons des services publics de qualité et réclamons la création de services publics de la petite enfance et de la perte d’autonomie.

Nous voulons du temps pour vivre, un partage égal des tâches, une réduction du temps de travail pour toutes et tous.

Notre corps nous appartient

Le droit à l’avortement est un droit fondamental

Nous réclamons la réouverture de tous les centres d’interruption volontaires de grossesse fermés. Nous voulons inscrire dans la Constitution le droit à l’avortement de façon réellement protectrice.

Macron appelle à un « réarmement démographique », aux relents pétainistes et natalistes, comme si le désir d’enfant dépendait de l’injonction politique et nous prépare un congé de naissance tout en pointant du doigt des parents «défaillants».

LGBTQIA, nous voulons pouvoir faire nos choix de vie, vivre librement notre orientation sexuelle, nos identités.

Handicapées, nous subissons toutes les violences.

Nous sommes privées de nos droits à l’autonomie, à l’éducation, à l’emploi, aux soins, et à la procréation. Nous voulons notre indépendance économique, l’accessibilité universelle à l’ensemble de l’espace public et à tous les lieux et bâtiments.

Stop aux violences sexistes et sexuelles

#MeToo est partout, dans tous les milieux. L’impunité persiste, 1% des viols sont condamnés. Macron se permet d’apporter son soutien à Depardieu, mis en examen pour viol et se porte ainsi garant de tout un schéma d’oppression. Les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) sont systémiques et impunies. 9% des femmes se disent victimes de brutalités dans le soin selon le Haut Conseil à l’Égalité. Ce dernier insiste sur la persistance du sexisme chez les plus jeunes.
Quand 56% des victimes de violences sexuelles sont des mineur·e·s et 160 000 enfants victimes par an, Macron décapite la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants et fait silence sur les 30 000 témoignages recueillis.

Alors que la France accueillera cet été les Jeux Olympiques et Paralympiques, nous demandons la mise en place d’actions concrètes pour lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles, protéger les victimes et combattre les réseaux de traite prostitutionnelle et de proxénétisme.

Nous voulons restaurer la CIIVISE dans son but initial et suivre ses recommandations. Nous réclamons trois milliards pour lutter contre les violences, l’application des lois existantes, le vote d’une loi-cadre contre les violences masculines à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre.

Éduquer à l’égalité, un enjeu majeur

Une éducation à l’égalité doit permettre aux enfants de comprendre les mécanismes de domination s’exerçant dans notre société.

Nous voulons une éducation non sexiste, la mise en place effective d’une éducation à la vie affective et sexuelle qui intègre les notions de désir et de plaisir, d’une éducation au consentement et à l’égalité.

 

Le 8 mars, nous serons en grève contre le patriarcat et ce gouvernement. Nous montrerons le rôle fondamental des femmes dans la société : quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête.

LE 8 MARS : GRÈVE FÉMINISTE ! TOUTES DANS LA RUE EN MANIFESTATION !

 

Premières signataires de l’appel : 
Africa 93, Assemblée des femmes, Attac, CGT, Collectif CIVG Tenon, Collectif National pour les Droits des Femmes, Coordination des associations pour le Droit à l’avortement et la contraception, Coordination française pour le lobby européen des femmes , Diplomatie Féministe Femmes d’Avenir, les Effronté-es, Femen,  Femmes contre les précarités, le chômage et les discriminations, Femmes Egalité, Femmes Solidaires, Fondation Copernic, FSU,  Las Rojas, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des femmes Thérèse Clerc de Montreuil, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire traumatique et victimologie, Mouvement des Femmes Kurdes en France-TJK-F, Mouvement du Nid, Organisation de Solidarité Trans, Osez le Féminisme, Planning Familial, Réseau féministe Ruptures, SKB ( Union des Femmes Socialistes Turquie), Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques, Union étudiante, Union nationale des étudiants de France, Union Nationale des Familles de Féminicides, Union syndicale Solidaires, Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes

En soutien : 
Les Écologistes, Ensemble !, France Insoumise, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche Ecosocialiste, Génération.s, Jeunes Génération.s, Jeunes socialistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, NPA-Nouveau Parti Anticapitaliste Jeunes, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Parti Socialiste, Place Publique, Pour l’Ecologie Populaire et Sociale, Rejoignons-nous, Union Communiste Libertaire

 

TURQUIE. 9 femmes journalistes passeront la journée du 8 mars en prison

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TURQUIE / KURDISTAN – Alors que les femmes du monde entier célèbrent le 8 mars, une association des femmes journalistes kurdes signale qu’actuellement, 9 femmes journaliste sont emprisonnées en Turquie dans son rapport de février 2024 sur les violations des droits des femmes journalistes.

L’Association des femmes journalistes de Mésopotamie (MKG) a publié le « Rapport de février 2024 sur les violations des droits des femmes journalistes ». Le rapport indique que de nouvelles pressions sont ajoutées chaque jour par le gouvernement, avec sa politique en faveur de la liberté de la presse. Le rapport indique que la résistance contre le langage masculin et les pressions du gouvernement se poursuit et précise : « Les journalistes qui se concentrent sur le journalisme sur les femmes, les enfants et la nature, ainsi que le journalisme social, ont été soumises à toutes sortes de pressions, de détention, d’arrestation, pratiques de procès et de punition en février ».

9 FEMMES JOURNALISTES DÉTENUES 
Le rapport souligne que 9 femmes journalistes ont été détenues en prison et poursuit ainsi : « Les journalistes ont été empêchées de suivre l’actualité dans de nombreux endroits et ont également été agressées. 6 journalistes, dont les journalistes Kibriye Evren et Selamet Turan, ont été arrêtées le 13 février. Alors qu’une journaliste a été arrêtée, trois autres ont été soumises à des mauvais traitements. Une prisonnière a été soumise à des mauvais traitements en prison. Notre collègue Dicle Müftüoğlu, coprésidente de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG), a été libérée après 10 mois de détention. Les journalistes, privées du droit de recevoir des informations tant sur le terrain qu’en termes de publication, continuent d’utiliser leur plume avec plus de puissance. Les femmes journalistes, qui ne cèdent pas aux pressions, continuent de suivre l’actualité sur le terrain. Dans le même temps, elles continuent d’élever la voix contre les violations des droits des femmes journalistes, renforçant ainsi l’esprit de solidarité. Fortes de cette solidarité, nous appelons tous les segments de la société à être solidaires avec les journalistes et à défendre le droit de la société à recevoir des informations. »
VIOLATIONS DES DROITS
Les violations des droits incluses dans le rapport sont les suivantes :
Journalistes arrêtées : 6
Journalistes emprisonnées : 1
Journalistes exposées à des mauvais traitements : 3
Violations contre les journalistes en prison : 1
Journalistes sous enquête :  1
Journalistes poursuivies (acquittées) : 2
Journalistes dont les procès sont en cours : 20
Nombre de femmes journalistes détenues : 9
JOURNALISTES FEMMES EMPRISONNÉES 
1.Derya Ren – Journaliste de JINNEWS
2.Dilan Oyunş – Employée du journal Azadiya Welat
3.Elif Ersoy – Rédactrice en chef de Walking Magazine
4. Hatice Duman – Propriétaire et rédactrice en chef du journal Atılım
5.Özden Kınık – employée de TRT
6.Özlem Seyhan – Journaliste
7.Tülay Canpolat – Journaliste du journal Sabah d’Ankara
8. Selamet Turan – Journaliste
9.Bircan Yıldırım – Rédactrice en chef de BircanTVHaber
Journalistes libérées de prison en février : Dicle Müftüoğlu

8 MARS. Apartheid de genre en Iran

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A l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, l’ONG de défense des droits humains, Hengaw demande à la communauté internationale de classer la République islamique d’Iran comme un régime appliquant l’apartheid de genre. Un régime de plus en plus décrié par les peuples d’Iran depuis le meurtre tragique de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans par la police des mœurs à Téhéran en septembre 2022 pour « port de vêtements inappropriés ».

Pour étayer son appelle, Hengaw liste une série de lois discriminatoires ciblant les femmes à cause de leur genre. Ainsi, selon Hengaw, il nous suffit de voir les dispositions juridiques iraniennes concernant la question des normes sexuelles et de genre dans la société iranienne pour comprendre l’apartheid de genre mis en place en Iran depuis l’arrivée au pouvoir de l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique de 1979.

La mise en œuvre du hijab obligatoire en Iran après la révolution de 1979

Quelques jours seulement après l’arrivée de Ruhollah Khomeini en Iran après la révolution de 1979, les premiers murmures concernant le hijab obligatoire ont fait surface à travers ses discours et ceux de ses partisans. Le 6 mars 1979, quelques semaines après l’arrivée de Khomeiny, le journal « Ettela’at » publiait des extraits de son discours à l’école Fayzieh de Qom, déclarant : « Les femmes islamiques doivent apparaître avec le hijab et ne pas se dévoiler, de travailler en public, mais elles doivent porter une tenue islamique avec le hijab ». Bien qu’Ettela’at ait intitulé le court article « Les femmes en Islam ont le droit de divorcer », le contenu révélait l’appel de Khomeiny au hijab obligatoire.

Khomeini a en outre déclaré dans des discours similaires que la présence de femmes non voilées sur le lieu de travail « favorise le péché ». Ces proclamations, plus autorisées que de simples opinions, s’alignaient sur un autre décret de sa part demandant l’annulation de la loi sur la protection de la famille. Deux semaines seulement après la victoire de la révolution de 1979, Khomeini a demandé au ministère de la Justice de donner la priorité à l’annulation de la « loi sur la protection de la famille » et d’en supprimer les clauses contraires à la « charia ». Ces deux décrets ont ouvert la voie à l’imposition du hijab obligatoire, privant les femmes de leurs droits fondamentaux, parfois mentionnés sous certaines conditions dans les lois sur la protection de la famille.

Juste un jour après la Journée internationale de la femme et alors que les femmes protestaient encore dans les rues contre le hijab obligatoire, le journal « Kayhan » titrait le 7 mars 1979 : « Les femmes doivent aller au bureau avec le hijab ». Citant Khomeiny, il déclare : « Les ministères islamiques ne devraient pas devenir des lieux de péché. Dans les ministères islamiques, les femmes ne devraient pas se présenter nues. Les femmes peuvent aller travailler, mais elles doivent porter le hijab islamique. »

Bien que les femmes aient été parmi les premiers groupes sociétaux à organiser des manifestations contre les violations des droits de l’homme par Khomeiny, en particulier des droits des femmes, et malgré le retrait initial du sujet du discours public en raison du climat politique, la domination politique islamique a finalement orienté la législation de la République islamique vers l’application de mesures obligatoires. hijab. Après les manifestations des femmes de mars 1979 et autour de la Journée internationale de la femme, notamment avec une importante couverture médiatique internationale, Khomeini a officiellement abordé la question en juillet 1980, critiquant sévèrement le gouvernement pour ne pas avoir éliminé les « symboles de la monarchie » dans les bureaux de l’État. Il a donné un ultimatum de 10 jours au Premier ministre Bani-Sadr pour islamiser les ministères. Par conséquent, le 3 juillet 1980, il a été officiellement interdit aux femmes non voilées d’entrer dans les bureaux du gouvernement iranien. La tendance au port obligatoire du hijab s’est poursuivie, conduisant à l’adoption du Code pénal islamique en 1984. En vertu de cette loi, toute personne officiellement identifiée comme une femme violant le hijab dans les espaces publics était condamnée à 72 coups de fouet. Depuis lors, cette loi constitue le fondement de ce qui est perçu comme un apartheid de genre en Iran.

L’application du hijab obligatoire, la légalisation de l’oppression sexiste et la criminalisation de la résistance civile contre cette coercition dans le cadre juridique iranien sont des éléments complexes de la doctrine juridique de la République islamique.

En vertu de l’article 141 du Code pénal islamique dans la structure de la République islamique d’Iran, « Quiconque commet ouvertement un acte de hooliganisme dans les lieux et voies publics, en plus de la peine pour cet acte, sera condamné à 10 jours à 2 mois d’emprisonnement ou recevoir 74 coups de fouet. Si l’acte commis n’est pas sanctionné par une peine précise mais viole la chasteté publique, le contrevenant est uniquement condamné à un emprisonnement de 10 jours à deux mois ou 74 coups de fouet ». La formulation juridique initiale de la question du hijab obligatoire a été décrite dans l’article 102 du Code pénal, incorporé plus tard sous forme d’addendum à l’article 141 du Code pénal islamique, adopté en 1978.

Ces dernières années, la République islamique a constamment cherché à criminaliser non seulement la question du hijab obligatoire, mais également la désobéissance civile à son encontre, en faisant souvent référence à l’article 508 du Code pénal islamique. Des femmes et des individus de la communauté LGBTQ, militant contre la coercition du hijab par le biais de l’activisme sur les réseaux sociaux, ont été accusés de « collaboration avec des gouvernements (adversaires) hostiles occidentaux » en vertu de l’article 508, et encourent des peines potentielles pouvant aller jusqu’à dix ans. En outre, en s’appuyant sur les articles 500, 610 et 513 du Code pénal islamique, la République islamique a accusé à plusieurs reprises ceux qui s’engageaient dans la résistance civile contre le hijab obligatoire de délits tels que la propagande antigouvernementale, le complot et l’insulte aux valeurs sacrées de l’Islam, ce qui a entraîné de graves sanctions, des peines de longue durée pour des personnalités comme Yasaman Aryani, Monireh Arabshahi, Mojgan Keshavarz, Nasrin Sotoudeh et Sepideh Gholian.

Le chef des tribunaux révolutionnaires de Téhéran a annoncé en 2019 que le partage de toute vidéo liée au « dévoilement » avec Masih Alinejad, une éminente activiste politique et journaliste iranienne, pourrait être poursuivie en vertu de l’article 508, l’accusant de collaborer avec des pays ennemis. Simultanément, le partage de vidéos liées au dévoilement de Masih Alinejad pourrait entraîner une peine de dix ans de prison.

Cela implique que la République islamique non seulement viole la coercition du hijab, mais criminalise également toute activité civile dans ce contexte, non seulement sur la base de la loi pertinente sur le hijab, mais en la combinant avec d’autres dispositions du Code pénal islamique, qui violent systématiquement les droits humains, en particulier dans termes de libertés politiques et sociales.

Dans ses derniers efforts, la République islamique, à travers l’introduction du projet de loi « Hijab et chasteté » cette année, cherche à criminaliser spécifiquement toute opposition ou défiance au hijab obligatoire dans les espaces publics, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les lieux publics urbains et de rue. les espaces. Cette récente mesure législative a été qualifiée d’apartheid sexuel par Javid Rahman, le rapporteur spécial sur les droits de l’homme en Iran aux Nations Unies.

Ségrégation structurée entre les sexes à travers la question du hijab obligatoire en République islamique

Sur la base des politiques éducatives de la République islamique, après l’établissement du système légal de genre concernant le hijab obligatoire, les filles âgées de sept ans sont tenues de porter le hijab obligatoire dans les écoles. De même, en vertu de la même politique juridique, les garçons et les filles sont séparés dans la structure éducative du pays à partir de l’âge de sept ans. Cette séparation artificielle ne tient pas compte de l’ensemble de la communauté transgenre en Iran, catégorisant les individus uniquement en fonction de leur sexe biologique, conduisant à diverses violations des droits des enfants. Cette ségrégation sexuelle, façonnée par les définitions statiques de « femme » et « homme » selon l’idéologie de la République islamique, est mise en œuvre par la criminalisation de la vie, de l’expression et de la sexualité au sein de la communauté LGBTQ en Iran. Cette approche non seulement criminalise les actes homosexuels, mais punit également la libre expression de genre en imposant un système de genre binaire, empêchant l’ensemble de la communauté LGBTQ de participer à la société, à la vie humaine, sociale et politique.

Cette question représente une forme de destruction systématique de la vie de la communauté LGBTQ en Iran à travers des références aux lois liées au hijab obligatoire, à la ségrégation sexuelle et aux définitions religieuses des « manières ». Tout comportement qui remet en cause le cadre légal en matière de genre et de sexualité de la République islamique est sévèrement puni, allant de la flagellation à l’exécution. Par exemple, les actes homosexuels en Iran peuvent conduire à la peine de mort, et l’expression libre de son identité de genre, même après avoir été soumise à des procédures juridiques complexes, est entièrement criminalisée, en particulier avant d’obtenir ce que l’on appelle le « certificat vestimentaire » à la suite de procédures juridiques strictes, qui constituent elles-mêmes une violation des droits des personnes transgenres. Certaines de ces criminalisations sont exécutées en se référant aux articles 136, 236, 237, 238 et 638 du Code pénal de la République islamique.

En fin de compte, avec des références à des lois comme le hijab obligatoire, la chasteté publique, la sodomie et d’autres réglementations juridiques et religieuses régissant le système juridique de la République islamique, qui façonnent ses normes sexuelles et de genre, un espace de ségrégation sexuelle est créé. Cette ségrégation est discriminatoire et systématiquement imposée aux femmes et à la communauté LGBTQ en Iran, conduisant à leur marginalisation par la violence sanctionnée par l’État et empêchant toute forme de leur présence sociale, humaine ou politique.

La vague de crimes d’honneur visant les femmes et la communauté LGBTQ en Iran a été normalisée par ces lois inégales. Des exemples tels que Romina Ashrafi et Alireza Mofarrad, assassinées par des membres de leur famille, illustrent l’acceptation sociétale de tels crimes dans le cadre juridique de la République islamique. Des cas notables comme Jina Amini et Armita Ghorbani, bien que seulement deux cas connus parmi plusieurs, illustrent également la violence sanctionnée par l’État et fondée sur un système inégal de genre et de sexualité.

Indice d’inégalité entre les sexes en Iran par rapport à d’autres pays

Le Forum économique mondial, en 2023, a évalué l’indice d’inégalité entre les sexes dans divers pays, classant l’Iran au 143e rang sur 146 pays, le plaçant au bas de la liste des indicateurs d’égalité des sexes. Cet indice évalue le niveau d’égalité et d’équité dans l’accès des femmes à l’éducation, à la santé publique, à la participation économique et politique. D’après différents rapports de ce forum des années précédentes, l’Iran occupe toujours l’un des pires rangs parmi les pays. Selon les statistiques officielles de la République islamique de 2023, la participation des femmes à l’emploi et à la génération de revenus en Iran était mesurée à 14,6 %. Ces statistiques, compte tenu des normes juridiques en matière de genre et de sexualité qui régissent la société iranienne, témoignent d’une exclusion économique et d’une marginalisation sociétale des femmes, exacerbées par des violations généralisées de leurs droits fondamentaux et la criminalisation d’aspects importants de leur vie sociale. La situation est encore plus grave pour la communauté transgenre en Iran, si l’on considère que le système juridique de la République islamique criminalise catégoriquement toute la vie sexuelle et de genre de la communauté LGBTQ.

En conclusion, Hengaw évalue la situation actuelle en Iran au-delà d’un système politique et social discriminatoire à l’égard des femmes et de la communauté LGBTQ, la catégorisant comme un niveau d’apartheid de genre. Hengaw appelle les organisations internationales de défense des droits humains et les pays démocratiques à classer la République islamique au sein de la communauté internationale comme un régime d’apartheid de genre.

Article de Hengaw à lire en anglais ici: The reasons the International Community Should Classify the Islamic Republic of Iran as a Gender Apartheid Regime

La Suède veut livrer à l’Iran une activiste baloutche

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Asma Baloch, une militante baloutche des droits des femmes réfugiée en Suède, est sous la menace d’une expulsion imminente vers l’Iran, ce qui suscite des inquiétudes pour sa vie.

Selon un rapport reçu par l’ONG de défense des droits humains Hengaw, Asma Baloch, 34 ans, originaire de la province de Kerman réfugiée en Suède, est sous la menace d’une expulsion imminente vers l’Iran.

Des sources fiables ont confirmé que l’Agence suédoise des migrations procède à l’expulsion d’Asma Baloch.

Cette militante a contribué de manière significative à documenter les atrocités, notamment celles commises contre les trafiquants de carburant baloutches, les exécutions individuelles et les fusillades arbitraires perpétrées par la police et les forces de sécurité iraniennes.

Les raisons qui motivent la menace d’expulsion d’Asma Baloch restent floues. Cependant, on sait qu’elle et sa famille ont été menacées d’assassinat par des mercenaires affiliés aux agences de sécurité iraniennes lors de leur résidence en Suède, qui a coïncidé avec le mouvement Femme, Vie, Liberté déclenché par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans, tuée par la police des mœurs de Téhéran pour « port de vêtements inappropriés ».

8 MARS. Le 9 mars déclaré jour férié au Rojava

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SYRIE / ROJAVA – L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie a déclaré le 9 mars jour férié à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars.

 

Le Conseil exécutif de l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie (DAANES) dirigée par les Kurdes a publié une circulaire à haute valeur symbolique à l’occasion de la Journée internationale du 8 mars.

« A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, toutes les institutions et bureaux officiels de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie seront en vacances samedi (3/09/2024). Seuls les bureaux qui sont obligés de poursuivre leurs activités les travaux seront ouverts », lit-on dans la circulaire publiée mercredi.

TURQUIE. 39 femmes assassinées en 29 jours

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FEMINICIDES. En Turquie, y compris dans les régions kurdes du pays, des hommes ont tué 39 femmes en février 2023.

Le site féminin JINNEWS a publié son décompte de février concernant la violences faites aux femmes. Selon les données compilées par JINNEWS ; En février, 39 femmes ont été assassinées tandis que 15 femmes sont mortes dans de façon suspecte. En février, les femmes ont été pour la plupart assassinées par leurs ex maris.

10 femmes assassinées à Istanbul

Les hommes ont assassiné 10 femmes à Istanbul, une à Artvin, 2 à Ankara, une à Aydın, 3 à Sakarya, une à Edirne, 2 à Samsun, 3 à Bursa, une à Bartın, une à Elâzığ (Xarpêt), Burdur une à Hatay, une à  Antep (Dîlok), une à Düzce, 2 à Adana, une à Urfa (Riha), une à Antalya, une à Diyarbakir (Amed), une à Denizli, une à Çanakkale, une à Izmir, une à Erzurum (Erzirom), et une à Manisa.

ROJAVA. Le Front kurde abat un drone armé à Manbij

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SYRIE / ROJAVA – Un drone kamikaze turc a été abattu par Jabhat al-Akrad dans la campagne de Manbij.

Le Centre de liaison avec la presse du Conseil militaire de Manbij a annoncé que la brigade Siwar Idlîb des forces de Jabhat al-Akrad* a abattu un drone kamikaze appartenant à l’État turc occupant dans le village de Boyêhij à l’ouest de Manbij.

Manbij est située à 30 kilomètres au sud de la frontière turque et occupe une position stratégique clé dans les plans de la Turquie visant à étendre sa zone d’occupation illégale dans le nord de la Syrie. La ville, administrée par l’Administration autonome, est située sur l’importante autoroute M4, qui traverse le nord de la Syrie comme une bouée de sauvetage et était une voie d’approvisionnement stratégique pour l’État islamique.

En 2022, Manbij a été désignée par le président turc Recep Tayyip Erdoğan comme la cible principale d’une nouvelle invasion du nord et de l’est de la Syrie. Il y a eu des attaques répétées de l’armée turque et des milices jihadistes alliées ainsi que des tentatives d’infiltration visant principalement les zones d’habitation civile dans le but de déplacer la population.

*Le Jabhat al-Akrad ou Liwa Jabhat al-Akrad (en kurde : Hêzên Eniya Kurdan, arabe : لواء جبهة الأكراد, La Brigade du Front kurde) groupe rebelle formé en 2013

ROJAVA. Le Kongra Star salue les femmes qui résistent

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SYRIE / ROJAVA – A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’organisation féminine du Rojava / Syrie du Nord et de l’Est, Kongra Star publie un communiqué appelle à la convergence des luttes féminines pour transformer le XXe siècle en un siècle des femmes.

Voici le communiqué de Kongra Star (organisation faîtière des femmes du nord-est de la Syrie, créée par les femmes kurdes qui a été rejointe par les femmes issues des autres communautés présentes en Syrie):

« Depuis le Rojava, nous envoyons ce message à toutes les femmes résistantes dans le monde

Nous saluons surtout toutes les femmes qui résistent à l’occasion du 8 mars, Journée internationale de la femme. Cette journée, au cours de laquelle les femmes du monde entier descendent dans la rue, est une réussite des femmes sur leur long chemin de lutte révolutionnaire. C’est aussi un héritage historique que nous ont laissé les grands sacrifices que les femmes ont consentis jusqu’à présent.

Au nom de Clara Zetkin, Rosa Luxemburg, Alexander Kollantai, Leyla Qasim, Sakine Cansiz, Şirin Elem Holi, Mina Keshwar, Berta Caceres et Marielle Franco, nous commémorons toutes les femmes qui ont sacrifié leur vie pour la lutte pour la liberté. Nous rendons également hommage à la résistance et à la lutte de toutes les militantes et révolutionnaires emprisonnées pour s’être rebellées contre des régimes oppressifs et dictatoriaux. Nous saluons toutes les femmes du monde le 8 mars, que nous célébrons ici dans le nord et l’est de la Syrie sous la devise « Avec le libre arbitre des femmes, nous mettons fin à la politique de génocide, d’occupation et d’isolement ».

L’année écoulée, qui a été caractérisée par des guerres et des attaques contre les femmes et les droits qu’elles ont acquis, montre aussi clairement la nécessité et l’importance d’une résistance et d’une lutte fortes contre le patriarcat et la modernité capitaliste qui l’accompagne. Nous avons été témoins du déclenchement de guerres à l’échelle régionale et mondiale qui ont conduit à des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des génocides, des féminicides et diverses formes d’oppression, par exemple au Kurdistan, en Palestine, en Syrie, au Soudan, au Yémen, en Iran, en Afghanistan, Baloutchistan, Amérique latine, Ukraine, Mayanmar et bien d’autres endroits. Nous assistons également à un virage à droite et au fascisme à l’échelle mondiale, notamment dans les pays occidentaux. Ces guerres et ces évolutions sont le résultat d’une mentalité patriarcale, dominée par les hommes, principalement dirigée contre les femmes et la lutte pour la liberté. Nous l’avons vu une fois de plus avec l’assassinat ciblé de nos camarades féminines le mois dernier. Notre camarade Zelal Zagros, qui se trouvait à Kirkouk pour rencontrer les organisations de femmes, a été la cible d’une attaque armée des services secrets turcs. Şehid Sorxwin et Şehid Azadi, deux membres de l’unité de défense des femmes YPJ qui ont joué un rôle important dans la lutte contre l’Etat islamique, ont été tuées dans une attaque de drone. En outre, une guerre particulière est menée dans le cadre de laquelle des tentatives sont faites pour s’approprier les luttes des femmes ou les priver de leur contenu et les intégrer dans le système capitaliste au pouvoir. Cela concerne des concepts tels que la politique étrangère féministe ou le fait que le slogan Jin Jiyan Azadi est crié par des politiciens de droite, mais que le contenu, la signification et l’origine réels du slogan sont ignorés ou criminalisés.

Mais malgré toutes ces attaques, la résistance infatigable des femmes n’a pas pu être brisée. L’héritage de millénaires de résistance se perpétue et les femmes sont en première ligne dans la lutte pour leur liberté et celle de leur société. Nous sommes convaincues que les femmes sont la seule force capable de vaincre le nationalisme, le fascisme, le patriarcat, le colonialisme et toutes les formes d’oppression. Il est donc urgent que nous, les femmes, nous unissions dans une stratégie commune et menions une lutte mondiale pour la liberté contre la guerre impérialiste mondiale. Les activités de toutes les forces antisystémiques et mouvements sociaux qui se développent sous la direction des femmes ne doivent pas être considérées séparément. Cette force doit circuler ensemble et devenir une force de changement comme une cascade. Nous sommes convaincues que le 21ème siècle sera le siècle de la liberté des femmes. Et nous pouvons y parvenir en construisant un confédéralisme mondial démocratique des femmes, car ensemble nous sommes fortes.

En tant que mouvement de femmes du Rojava et du nord et de l’est de la Syrie, l’endroit où nous avons lancé une révolution des femmes il y a 12 ans et où nous vivons et la défendons encore chaque jour, nous envoyons ce message à toutes les femmes du monde qui résistent. Nous sommes aux côtés des femmes palestiniennes et juives qui luttent contre les politiques génocidaires et féminicides, nous sommes aux côtés des femmes qui luttent contre les talibans en Afghanistan, contre le régime de la charia en Iran, contre le régime fasciste d’Erdoğan en Turquie, contre l’oppression au Baloutchistan, contre forces et États fondamentalistes du Moyen-Orient, nous sommes aux côtés des femmes qui luttent contre la montée de la politique de droite, du fascisme et de l’oppression au cœur du capitalisme.

Nous saluons toutes les femmes qui résistent dans les montagnes, dans les rues, dans les usines, dans tous les domaines et partout ailleurs, faisant de chaque lieu la couleur de la liberté. Nous appelons à nous unir et à renforcer notre lutte commune et à transformer les manifestations du 8 mars en une révolution mondiale des femmes.

Jin Jiyan Azadî »

TURQUIE. Rafles anti-kurdes à Ankara

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TURQUIE – Ce matin, au moins 19 personnes ont été arrêtées lors de raids ciblant les militants kurdes à Ankara, la capitale de la Turquie. La police a frappé certains détenus tandis que des portes et des objets ont été endommagés lors des raids.

Parmi les personnes détenues se trouvent : Nujin Altunkılıç, Ümit Bozan, Busenur Öztürk, Abdulkadir Barkın, Helin Kaya dans les raids. Diyar Hatip Bilen, Lokman Sefkan Özgan et Muhammede D’accord.