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Le Newroz, le forgeron Kawa et Mazlum

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La légende du forgeron Kawa qui vaincu le tyran Déhak est vieille de plusieurs milliers d’années. Kawa est le symbole de Newroz (nouvel-an kurde). Mazlum Doğan, le prisonnier politique kurde qui s’est immolé le 21 mars 1982 pour protester contre les actes de torture inhumains commis dans la prison de Diyarbakir, au Kurdistan de « Turquie », est devenu le Kawa contemporain.

La légende de Kawa le forgeron est vieille de plusieurs milliers d’années. Kawa est le symbole de Newroz et Mazlum Doğan est le Kawa moderne.

Un forgeron appelé Kawa vivait dans une ville dirigée par un tyran maléfique, Dehak.

Dehak était malade et un médecin lui a dit que le seul remède était de manger deux cerveaux d’enfant.

Le tyran commettait des meurtres quotidiens à travers la ville jusqu’au jour où Kawa élabora un plan: il remplaça les cerveaux d’enfant par des cerveaux d’agneau et cacha dans la montagne tous les enfants sauvés. En parallèle, il fabriqua suffisamment d’épées pour provoquer un soulèvement.

Dans les montagnes à l’extérieur de la ville, le forgeron rassembla les enfants devenus adultes et les arama d’épées. Après le signal de Kawa, ils attaquèrent le palais du roi maléfique et l’incendièrent. Pour indiquer au peuple que Déhak était vaincu, ils allumèrent un feu gigantesque dans la montagne. Depuis, chaque année, le 21 mars, les Kurdes célèbrent le Newroz en allumant des feu de joie et dansent autour.    

Mazlum Doğan, le Kawa moderne

Le 21 mars 1982, les Kurdes célèbrent le Newroz en allumant des feux de joie. Mazlum Doğan a mis fin à ses jours pour protester contre la brutalité du gouvernement turc, notamment les actes de torture inhumains infligés aux prisonniers du PKK dans la prison de Diyarbakir (Amed).

Par cet acte, il a tenté de sensibiliser aux conditions inhumaines régnant dans la prison de Diyarbakır et dans d’autres prisons en Turquie lors du coup d’État turc de 1980.

Mazlum Doğan est considéré comme un Kawa moderne. Il fut le premier rédacteur en chef du journal du parti, Serxwebûn.

Mazlum Doğan est né en 1955 dans la province de Karakoçan/Elâzığ.

Il était membre du Comité central du Parti des travailleurs du Kurdistan, PKK. C’était un Alévi kurde.

Après avoir terminé ses études secondaires à Elazığ en 1974, il s’est inscrit à l’Université Hacettepe d’Ankara au Département d’économie.

En 1976, il quitte l’université et rejoint le mouvement étudiant où il entre en contact avec de nombreux étudiants de gauche qui fonderont bientôt le PKK.

En 1979, il envisageait de quitter la Turquie pour la Syrie, mais fut arrêté pour avoir fondé et dirigé une organisation terroriste, participé à la libération d’un camarade d’un hôpital de Diyarbakır et falsifié des cartes d’identité.

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Hommage à Kemal Kurkut, un jeune Kurde abattu au Newroz d’Amed il y a 7 ans

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 21 mars 2017, Kemal Kurkut, un étudiant kurde de 22 ans, a été abattu par un policier turc, devant des dizaines de journalistes et une foule rassemblée pour célébrer le Nouvel-An kurde, à Amed (Diyarbakir). Son assassin a été acquitté définitivement par la « justice » turque.

En 2023, la justice turque a acquitté définitivement le policier Yakup Şenocak ayant tué délibérément Kemal Kurkut. Le journaliste Abdurrahman Gök qui a photographié le meurtre de Kurkut a été condamné à 1 an, 6 mois et 22 jours de prison pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste [PKK] ».

Meurtre de Kemal Kurkut, énième crime raciste visant les Kurdes en Turquie 

Après le meurtre de Kemal Kurkut, les policiers ont immédiatement confisqué les appareils des journalistes pour effacer les images afin de cacher leur crime. Mais le journaliste Abdurrahman Gök a réussi à cacher la carte de son appareil dans la poche arrière de son pantalon. Ainsi, quand les policiers ont fouillé son matériel, ils n’ont rien trouvé tandis que le journaliste leur a menti en disant qu’il n’avait pas eu le temps de prendre des images…

 
scènes montrant le meurtre délibéré de Kemal Kurkut
 
Tentative de camouflage du meurtre
 
Les autorités turques, croyant avoir détruit les preuves du meurtre de Kemal Kurkut, ont fait une première déclaration affirmant que Kemal Kurkut était un kamikaze neutralisé par la police avant qu’il commette un attentat visant la fête de Newroz. Mais, le journaliste Abdurrahman Gök présente aussitôt les images du meurtre de Kurkut à la presse et à la justice turque, balayant les déclarations mensongères des autorités turques. Depuis, il est poursuivi par la justice turque qui l’accuse d’être « membre d’une organisation terroriste [PKK] ». 
 
Des images au secours de la famille Kurkut
 
Grâce aux images prises par le journaliste Abdurrahman Gök, la famille de Kemal Kurkut a pu porté plainte contre le policier qui a abattu le jeune homme il y a 3 ans et demie. Mais, malgré les images prises par les journalistes et des véhicules de police sur place, ainsi que des vidéos de surveillance des commerces voisins, montrant le moment où Kurkut a été abattu de sang froid par un policier turc, la justice turque refuse de condamner le policier et cherche d’autres subterfuges, comme la balle du policier qui aurait rebondit et touché Kurkut, sans que le policier ait eu l’attention de le viser, etc.

 

Il y a 30 ans, on assassinait Theofilos Georgiades, un Chypriote ami des Kurdes

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Ce 20 mars 2024 marque le 30e anniversaire de l’assassinat de Theofilos Georgiades, un héros chypriote qui appelait à soutenir le peuple kurde, en disant que « la libération de Chypre passe par les montagnes du Kurdistan ».
Le dimanche 20 mars 1994, quelques heures seulement avant d’être assassiné devant son domicile à Aglantzia, Theophilos Georgiades a écrit et soumis pour publication son dernier article.
 
Trois manuscrits manuscrits, portant son style d’écriture familier, une écriture claire et lisible, à l’encre noire comme toujours.
 
L’article traitait des persécutions lancées par l’État turc contre six membres du Parti démocrate.
 

« Les persécutions des députés kurdes et le jour de Norouz » était le titre qu’il a donné à son article qu’il avait préparé pour le journal « Haravgi ».

Sa publication était prévue pour le lundi 21 mars 1994 et Théophile écrivait le 20 mars, dans son dernier paragraphe : « Aujourd’hui, le 21 mars, le peuple kurde célèbre le Norouz [Newroz, Nouvel-an kurde], symbolisant le printemps, la transition avec l’hiver, avec le la fonte des neiges, à la vie avec l’arrivée du printemps. Aujourd’hui, Norouz symbolise la résurrection du peuple kurde.»

Depuis son premier contact avec le mouvement kurde, à l’été 1987, Theophilos n’a cessé de défendre leurs intérêts.

Il n’a jamais abordé la relation en termes d’exploitation ou d’utilisation pour notre propre problème, mais a persisté jusqu’à sa dernière heure dans une lutte commune contre l’occupation turque, le fascisme et l’impérialisme.

Il a insisté sur le fait que « la liberté de Chypre passe par les montagnes du Kurdistan » et que puisque nous n’avons pas entrepris de lutte de libération nationale, nous devons aider les Kurdes qui combattent pour nous avec tous les moyens à notre disposition.

C’était aussi l’objectif du Comité chypriote pour la solidarité au Kurdistan, fondé en 1988 par Theophilos Georgiades, Lakis Piggouras et leurs camarades, visant initialement à informer l’opinion publique sur la question kurde.

Depuis lors, cette figure éminente de l’histoire contemporaine chypriote-kurde est liée à l’amitié, à la coopération et à la solidarité avec les combattants kurdes et, bien sûr, avec le leader kurde Abdullah Öcalan.

Théophile, exécuté par des assassins payés par les services secrets turcs parce qu’il constituait une épine dans le pied de l’imposition de l’agenda turc à Chypre et au Kurdistan, n’a jamais cessé d’écrire, de parler et de proclamer la nécessité d’une lutte de libération commune et décisive pour ses deux pays. patries.

Il a insisté sur le fait que Chypre et la Grèce devraient aider la révolution kurde à établir une relation de solidarité au niveau institutionnel.

Il a souligné dans sa dernière interview accordée au journal « Agon » le 9 février 1994 :

« Notre aide doit être multiforme. Du point de vue politique, la question kurde devrait être portée sur la scène internationale par des pays amis comme Chypre ; le terrorisme de l’État turc doit être dénoncé, les violations des droits de l’homme et la pression internationale doivent être exercées par la communauté internationale sur le Kurdistan ; Une aide pratique et économique doit être fournie à un peuple qui se bat, de la part de tous les partis, de toutes les organisations et du peuple en général. Parce qu’ils assurent notre sécurité. »

Les écrits de Théophile demeurent et sont lus comme les préoccupations d’actualité d’un combattant qui se souciait à la fois de Chypre et du Kurdistan.

Malheureusement, au lieu d’absorber ne serait-ce qu’un minimum les idées de ce grand militant, les dirigeants chypriotes se transforment en apologistes de l’État turc et traitent les Kurdes avec les protocoles des services secrets turcs – le cas de l’extradition de Kenan Ayaz vers l’Allemagne est un exemple flagrant.

Theophilos Georgiades n’a pas été honoré comme il aurait dû l’être, même si les gouvernements, les partis et les organisations ont envoyé des représentants à son mémorial.

L’aide nécessaire n’a pas été apportée aux Kurdes, bien qu’ils se soient battus pour nous, et ils continueront à se battre jusqu’à ce qu’ils célèbrent Norouz dans des conditions de liberté.

Et ils ne se reposeront pas tant que la vision de Théophile pour la liberté de Chypre et du Kurdistan ne se réalisera pas. Et nous ? (Version anglaise à lire sur le site Cyprus Philenews)

 

TURQUIE. La police turque torture un ado kurde à Diyarbakir

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TURQUIE / KURDISTAN – A Diyarbakir (Amed), la police turque a torturé un ado kurde qui avait percuté des policiers. L’ado, dont le cran était ensanglanté, a été placé sous surveillance médicale contre le risque d’hémorragie cérébrale.

Dans le district de Peyas (Kayapınar) à Amed, la police turque a torturé Efecan E., 17 ans, qui a percuté des policiers. Efecan E., hospitalisé, est sous surveillance médical contre les risques d’hémorragie cérébrale.

L’incident a eu lieu en fin de journée près du parc Kent Ormanı. Le garçon de 15 ans nommé Reber M., qui a pris ses clés de voiture à son père sans autorisation, est parti en tournée à Dicle Kent avec ses amis Efecan et Botan. Le véhicule conduit par le conducteur sans permis Efecan E. a percuté les policiers près de l’hôpital à Dicle Kent. Un policier a été blessé dans l’accident. Le policier présentait des fractures à diverses parties du corps, qui ne mettaient pas sa vie en danger. Pendant que le policier blessé était transporté à l’hôpital, la police turque a lancé une opération pour attraper les ados en fuite et a arrêté les 3 enfants impliqués dans l’incident.

Les détenus Reber et Efecan auraient frappé le conducteur Efecan E. à coups de matraque. Efecan, qui a subi 3 fractures à la tête, est à l’hôpital Selahaddin Eyyübi tandis que Reber et Botan sont détenus à la branche pour mineurs de la police de Diyarbakır.

TURQUIE. Photo de Demirtas au Newroz de Siirt

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TURQUIE / KURDISTAN – Lors des célébrations du Newroz organisées à Siirt, la foule a déployé une banderole de Selahattin Demirtaş, ancien coprésident du HDP tenu en otage dans une prison d’Edirne depuis 8 ans.
 
La banderole portait également la phrase adressée à Erdogan: « Nous sommes des millions, tu [Erdogan] es tout seul ».
Photo via Asopress, Metin Yoksu

FRANCE. Manifestation à Metz contre l’expulsion de deux militants kurdes

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FRANCE – Les autorités françaises veulent livrer à la Turquie Mehmet Kopal et Firaz Korkmaz, deux réfugiés kurdes détenus au Centre de rétention administratif (CRA) de Metz-Queuleu et menacés d’expulsion vers la Turquie où ils risquent la prison et la torture.

Des militants kurdes et anti-fascistes organisent un rassemblement demain, jeudi 20 mars, à 17h devant la préfecture de Metz pour soutenir Mehmet et Firaz.

Voici le communiqué d’appel à manifester publié par le site Serhildan:

« Arrêtés dans le cadre d’une manifestation organisée à Strasbourg pour exiger la levée de l’isolement total infligé par la Turquie au leader kurde Abdullah Öcalan, deux jeunes militants kurdes, Mehmet Kopal et Firaz Korkmaz, sont détenus depuis le 26 février au Centre de rétention administratif (CRA) de Metz-Queuleu et menacés d’expulsion imminente.

Les deux demandeurs d’asile ont été contraints de fuir leur pays en raison de la répression des autorités turques à l’encontre de l’opposition kurde. C’est dans une quête de sécurité et de liberté qu’ils ont demandé l’asile en France.

Mais, aujourd’hui, la France veut les renvoyer dans un pays où ils risquent d’être persécutés en raison de leur engagement politique, d’autant plus que leur activisme en France a été médiatisé après leur arrestation.

La situation est d’autant plus préoccupante que Mehmet Kopal souffre d’une maladie chronique et que son état de santé se dégrade dans le centre de rétention. Si le jeune homme était renvoyé en Turquie, il serait arrêté et privé de soins en prison, ce qui représente un risque grave pour sa santé et sa vie.

La France ne peut ignorer la répression exercée au quotidien par le régime turc contre quiconque exprime un engagement en faveur de la cause kurde. Elle ne saurait bafouer la Convention européenne des droits de l’homme qui interdit qu’une personne soit renvoyée dans un pays où elle risque d’être soumise à des traitements inhumains.

Le cas de Mehmet et Firaz s’inscrit dans une approche inadmissible des autorités françaises à l’encontre des militants kurdes, qui sont soumis à une répression judiciaire doublée d’une répression administrative sans précédent : aujourd’hui, des réfugiés kurdes présents sur le sol français depuis des années se voient retirer leur titre de séjour en raison de leur militantisme politique. Dépouillés de tout droit, ils se retrouvent dans une situation d’insécurité totale, risquant à tout moment d’être expulsés et livrés à la dictature turque.

Le cas de Serhat Gültekin, un autre jeune militant kurde que la France veut renvoyer en Turquie, malgré de graves risques pour sa vie et sa sécurité, est particulièrement emblématique de l’acharnement administratif des autorités françaises à l’encontre des activistes kurdes.

Nous demandons à la France de mettre fin à cette répression administrative insupportable et de respecter les conventions sur les droits humains et les droits des réfugiés.

Nous exigeons la libération immédiate de Mehmet Kopal et Firaz Korkmaz, ainsi que la fin des procédures d’expulsion engagées à l’encontre des autres militants kurdes.

Nous appelons à une manifestation devant la préfecture de Metz, le jeudi 21 mars à 17h. »

Six ans de contrôle turc à Afrin: 310 000 Kurdes déplacés et des milliers arrêtés

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SYRIE / ROJAVA – Six années se sont écoulées depuis que la ville kurde d’Afrin et ses districts environnants sont passés sous contrôle turc, entraînant le déplacement de plus de 310 000 civils kurdes et la confiscation de leurs biens par les forces turques et leurs groupes alliés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
 
La Turquie et ses mandataires syriens ont mené en janvier 2018 une excursion militaire transfrontalière à Afrin appelée Opération Rameau d’Olivier dans le but de déloger les combattants kurdes affiliés aux Unités de protection du peuple (YPG), le principal élément des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis. Le gouvernement turc considère les YPG et les FDS comme des extensions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
 
Deux mois après le début de l’opération, les forces turques sont entrées dans le centre-ville.
 
Selon l’OSDH, l’occupation d’Afrin, à majorité kurde, a été caractérisée par de nombreuses violations des droits humains. Il s’agit notamment du déplacement forcé de la population locale, des arrestations arbitraires et de la confiscation systématique des biens, qui ont contribué à un changement démographique important dans la région.
 
L’OSDH a documenté l’arrestation de plus de 8 729 Kurdes syriens depuis le début de l’occupation. Parmi eux, 1 123 sont toujours emprisonnés, beaucoup ayant été libérés après avoir payé d’importantes rançons pour leur libération. En outre, l’organisation a enregistré la mort de 668 Kurdes, dont 97 enfants et 88 femmes, suite à diverses formes de violence, telles que des explosions d’engins piégés, des frappes aériennes et des exécutions extrajudiciaires.
 
Les forces armées turques et leurs mandataires sont accusés de plus de 3 986 violations des droits humains, telles que la confiscation de maisons, de magasins et de terres agricoles, la vente de ces biens à bas prix et le prélèvement de taxes sur les civils pour cultiver leurs terres. L’abattage de dizaines de milliers d’ arbres fruitiers destinés à être vendus comme bois de chauffage a également été signalé.
 
« Depuis six ans, les forces turques et leurs factions mandatées font des ravages à Afrin, après avoir forcé la plupart des habitants indigènes du canton syrien à se déplacer et à saisir leurs propriétés. Malgré les avertissements fréquents contre la gravité de la situation actuelle à Afrin, les forces turques et leurs mandataires ont poursuivi leurs pratiques répréhensibles, violant tous les droits de l’homme et les conventions internationales, dans un contexte d’inaction suspecte de la communauté internationale », a déclaré l’OSDH.
 
Selon le SOHR, les efforts visant à modifier la démographie d’Afrin sont évidents. Plus de 4 476 familles provenant de différentes provinces syriennes ont été réinstallées dans la région.
 
En 2023, un nouveau complexe de logements appelé « Ajnadeen Felasteen » a été construit sous la supervision des forces armées turques, renforçant ainsi le changement démographique. Le projet vise à loger des membres des forces syriennes pro-turques telles que la faction Ahrar Al-Sham. Cela poursuit la politique d’expulsion de la population civile indigène d’Afrin et de son remplacement par des familles fidèles aux factions soutenues par la Turquie, selon l’OSDH.
 
Le silence de la communauté internationale sur ces questions est un sujet de discorde pour les observateurs et les organisations de défense des droits de l’homme.
 
« Depuis six ans, les habitants indigènes de cette enclave à majorité kurde rêvent de retourner dans leurs maisons après avoir expulsé les forces turques et leurs mandataires. Cependant, ce rêve s’est heurté au silence « honteux » des autorités internationales compétentes concernant les violations flagrantes commises à Afrin, qui s’apparente davantage à un quartier turc où le drapeau turc est hissé sur les institutions et où les habitants sont forcés d’apprendre la langue turque. et céder leurs propriétés aux factions soutenues par la Turquie à un moment où Ankara a réussi à imposer ses règles dans les écoles et les palais de justice dans le cadre d’un plan diabolique visant à occuper le canton », a déclaré l’OSDH. (Via Turkish Minute)

KNK : l’incapacité de la Turquie à résoudre la question kurde mènera le pays à la faillite

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Dans son analyse de la situation politique actuelle, le Congrès national du Kurdistan (KNK) a déclaré que « l’échec de la Turquie à résoudre la question kurde conduirait le pays à la faillite ».

 

Voici quelques extraits de la deuxième partie de l’analyse du KNK:

« En novembre et décembre 2023, dans le but de résister à une telle occupation coloniale, les guérilleros du PKK ont repoussé la Turquie et ses mercenaires, infligeant de lourdes pertes à l’armée turque. Les Kurdes eux-mêmes n’ont d’autre choix que de recourir à la résistance armée pour protéger leur patrie. Le droit international interdit à la Turquie d’envahir un territoire étranger et d’y construire des bases militaires sans autorisation, mais elle le fait systématiquement de toute façon en Irak. Le PKK continue de résister est une question rhétorique : c’est tout à fait dans le cadre de ses droits légaux.

Quel que soit l’objectif à court terme qu’Erdoğan ait en tête pour son agression, sa véritable intention est clairement de réaliser le rêve du Misak-ı Millî (Pacte national) de 1920, ou le rêve de restaurer les anciennes terres ottomanes. La première étape consiste à occuper l’Irak et la Syrie. Mais le plan d’occupation turc ne réussira pas, car le nord de l’Irak et la Syrie sont des zones historiquement à majorité kurde. De plus, dans le cas de l’Irak, les montagnes du Zagros sont protégées et patrouillées par le PKK, ce dont Bagdad devrait être reconnaissant.

Grâce aux idées du fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, les Kurdes ont aujourd’hui atteint un niveau de liberté visible non seulement au niveau régional mais aussi international. Le PKK a fourni une alternative démocratique au monde, qui est actuellement en proie à des difficultés. par le nationalisme, le sexisme, le fanatisme religieux et la dévastation environnementale : c’est une des raisons pour lesquelles il est aujourd’hui impossible de vaincre le PKK sur le plan social, politique et militaire.

Il est évident que l’incapacité de la Turquie à résoudre la question kurde conduira le pays à la faillite. Ankara peut soit démocratiser sa République, soit la faire s’effondrer. De leur côté, les nations du monde devraient refuser d’être complices du refus de la réalité par la Turquie, de sa conviction qu’elle peut « se frayer un chemin » pour échapper aux revendications des Kurdes concernant leurs droits humains inaliénables. Si l’Occident ne cesse pas de dorloter Erdoğan et Fidan, son ministre de la guerre de facto qui prétend être un homme d’État diplomatique, alors l’Irak et la Syrie connaîtront de nouvelles invasions turques, des crimes de guerre et une instabilité accrue. Il est certain que les Kurdes et d’autres habitants de la région méritent mieux, après tous les traumatismes qu’ils ont subis.

Une meilleure alternative, consiste à faire pression sur la Turquie pour qu’elle négocie avec le PKK afin de résoudre enfin la question kurde. Dénouer ce nœud gordien pourrait transformer le conflit armé turco-kurde vieux de quarante ans en un potentiel processus de paix. Le leader du peuple Abdullah Öcalan l’a prouvé en 2013-2015, lorsqu’il a participé aux négociations avec l’État turc après avoir annoncé un cessez-le-feu unilatéral. Mais pour parvenir à une solution, il faudra que les États occidentaux s’expriment contre les plans de guerre de la Turquie, qui pourraient engloutir toute la région. Le conflit Hamas-Israël met déjà la région au bord du précipice, et une occupation turque ou une tentative d’annexion du nord de l’Irak et du nord de la Syrie pourraient pousser tous les États sur le terrain – les États-Unis, la Russie, l’Iran, la Syrie, l’Irak et leurs voisins arabes – au bord d’une troisième guerre mondiale.

Même si Erdoğan considère le droit international comme illégitime, le reste d’entre nous ne devrait pas le faire. L’occupation du territoire d’un État souverain ne peut être justifiée, même si un groupe armé qui résiste à votre politique génocidaire y réside. Les États-Unis, l’Union européenne, les Nations Unies et le Conseil de l’Europe doivent prendre des mesures immédiates pour empêcher de nouvelles effusions de sang. Que le son du dialogue remplace celui des bombes qui explosent. »

TURQUIE. Une ancienne maire kurde arrêtée à Mardin

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TURQUIE / KURDISTAN – Sevinç Bozan, ancienne co-maire de la municipalité d’Artuklu à Mardin (Mêrdîn), a été placée en garde à vue au palais de justice de Mardin où elle s’était rendue pour être auditionnée.
 
Mardi, Bozan a été convoquée dans le cadre d’une enquête ouverte contre elle pour sa participation aux activités organisées par le Mouvement des femmes libres (Tevgera Jinên Azad -TJA).
 
Bozan attendait d’être auditionnée au palais de justice lorsqu’elle a été placée en garde à vue et emmenée au commandement de la gendarmerie provinciale de Mardin.
 
#JinJiyanAzadi #womenlifefreedom #femmevieliberte

ROJAVA. Les YPJ publient le bilan de six ans d’occupation turque à Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Changement démographique, meurtres, kidnappings, torture, féminicides, écocide, destruction et pillage des sites archéologiques, vols des biens mobiliers et immobiliers appartenant aux civils, soumission totale de la population kurde aux gangs armés sous commandement turc… à l’occasion du sixième anniversaire de l’occupation du canton kurde d’Afrin, YPJ Info a publié un rapport sur les crimes et violations de la Turquie dans la région d’Afrin.
 
Le YPJ-Info (Unités de défense des femmes) a publié un rapport détaillé sur les crimes et violations turcs dans la région d’Afrin.
 
Le rapport indique : « Les forces militaires d’occupation turques, ainsi que les groupes armés qui leur sont fidèles, ont lancé l’opération dite du Rameau d’Olivier dans la région d’Afrin en janvier 2018. Cette opération a vu l’utilisation de diverses armes aériennes et terrestres, y compris des armes interdites au niveau international. Ces opérations ont entraîné de graves conséquences pour la communauté kurde et les autres peuples de la région. Des civils innocents, dont de nombreux enfants, femmes et personnes âgées, ont beaucoup souffert, et de nombreux tués ou blessés. L’opération a également conduit à un déplacement forcé massif des population indigène, dont beaucoup finissent dans les zones de déplacement dans les camps de Tal Rifaat (Al-Shahba) et d’autres se déplacent vers différentes régions syriennes.
 
Les Kurdes restants à Afrin ne dépassent pas 193 000 personnes. Ils sont confrontés à un chaos et à un danger croissants tandis que l’occupant prépare le terrain à la prolifération des crimes. Ces crimes incluent des meurtres aléatoires et des enlèvements dans des centres de détention secrets, des vols, des pillages, vols à main armée, imposition de redevances et de rançons, abattage et incendie d’arbres et saisie de biens publics et privés par des voleurs et des gangs. Les miliciens et les colons armés font également la promotion de la drogue et de la prostitution, tout en combattant les Kurdes pour gagner leur vie en raison du manque d’emploi. opportunités et les prix élevés des aliments de base. Leur intention est de forcer les Kurdes à quitter et à abandonner leurs biens aux occupants et aux colons.
 
De nombreuses violations des droits humains ont été perpétrées contre la population autochtone kurde de manière calculée, comme le génocide, le nettoyage ethnique et les déplacements forcés. Dans un effort pour modifier la démographie de la région, les populations turque et arabe ont été sédentarisées. dans la région, tandis que des sites culturels et historiques ont été détruits. De nombreuses personnes, dont des enfants, ont perdu la vie. D’innombrables femmes ont été victimes de viols. Des gangs et des mercenaires ont illégalement pris possession de milliers de propriétés et de maisons des habitants indigènes d’Afrin. Les crimes commis ont été nombreux et variés : meurtres, détentions, disparitions forcées, tortures, saisies de biens publics et privés et violences sexuelles sous toutes leurs formes.
 
En outre, des sites archéologiques, des entrepôts et des sanctuaires religieux utilisés par diverses religions ont été détruits. De plus, plusieurs cimetières ont été rasés au bulldozer, dont un a été transformé en marché aux bestiaux. Les actes brutaux qui se poursuivent aujourd’hui à Afrin, perpétrés par des groupes mercenaires et des factions directement liées à l’État turc, constituent une violation flagrante des normes internationales en matière de droits humains. Ces groupes continuent d’attaquer des civils, entraînant des morts, des enlèvements, des emprisonnements, des actes de torture, des vols, des vols et des brutalités. Les premiers habitants d’Afrin qui y résident encore sont quotidiennement confrontés à ces atrocités.
 
Le déplacement de la population d’Afrin a été encore exacerbé par des violations et des crimes, en particulier dans la région de Tal Rifaat, ses camps et les villages voisins. Ces zones ont été le théâtre de conflits et de guerres et sont tombées sous le contrôle des autorités. contrôle des factions armées et de l’Etat islamique. En conséquence, une grande partie des infrastructures, des installations et des maisons ont été détruites, les rendant inhabitables. Malgré cela, les réfugiés déplacés d’Afrin vivent toujours dans ces zones, qui continuent d’être ciblées.
 
Presque quotidiennement, l’Armée nationale syrienne est responsable de nombreux massacres entraînant la mort et les blessures de dizaines de civils. Un de ces événements tragiques a eu lieu à Tal Rifaat le 12/2/2019, lorsque dix personnes, dont huit enfants ont perdu la vie et seize autres ont été blessés. Un autre épisode a été le massacre d’Aqiba, où une famille entière de réfugiés d’Afrin, composée de trois individus, a été victime – dont une fillette de 11 ans. Malheureusement, ces horreurs se sont aggravées. par un tremblement de terre dévastateur qui a frappé plusieurs villes de Syrie et de Turquie, notamment Jindires le lundi 6 février 2023.
 
Ce tremblement de terre a fait des centaines de morts, de blessés et une destruction massive de bâtiments alors que les habitants se trouvaient à l’intérieur. Pour ajouter au malheur des résidents kurdes, ils ont été maltraités par les factions de « l’Armée nationale syrienne » soutenues par la Turquie et les colons de la région, qui ont même eu recours au vol de l’aide destinée aux victimes. L’aide humanitaire, fournie par des organisations et sociétés caritatives, était saisie par la force et les citoyens kurdes étaient privés de cette aide sous le regard vigilant des autorités de l’État turc.
 
Malgré l’entrée de délégations et d’organisations internationales dans la région (Santé mondiale, UNICEF et autres), la situation ne s’est pas améliorée mais au contraire s’est aggravée. La plupart des habitants de la région de Jindires ont installé des tentes dans les ruines de leurs maisons détruites par peur du vol. Un exemple en est une famille kurde qui a été victime d’un massacre perpétré par des membres des factions de l’Armée nationale le 20/03/2023. Quatre membres de la famille ont été tués de sang-froid parce que l’un de leurs fils avait allumé le feu de Newroz, symbole d’une fête célébrée par de nombreux peuples à travers le monde. Ce crime odieux s’est produit devant le monde entier, sans que les auteurs n’aient à répondre de leurs actes. »
 
Le rapport énumère comme suit les principaux crimes commis par la Turquie :
 
Changement démographique ; diffusion d’une pensée religieuse extrémiste au nom de l’islam ; vol, vol, pillage, confiscation de biens, vols à main armée et agressions ; coupe et incendie d’arbres fruitiers et forestiers ; dommages à des sites archéologiques ; enlèvements ; colonies ; bombardements et attaques.
 
Statistiques des violations depuis le début de l’occupation jusqu’au 15/03/2024
 
1- Enlèvement : Plus de 9 186 personnes ont été kidnappées, dont plus de 1 000 femmes
 
2- Meurtre : Plus de 693 personnes ont été tuées, dont 97 personnes sous torture et 104 femmes, dont 11 cas de suicide et 74 cas de violences sexuelles.
 
3- Arbres : Plus de 400 000 arbres fruitiers et forestiers abattus, plus de 15 000 arbres fruitiers, ainsi que des milliers d’arbres forestiers et plus d’un tiers de la superficie allouée à l’agriculture ont été brûlés.
 
4- Colonies : Plus de 30 villages et camps destinés aux colons ont été construits dans les régions d’Afrin
 
5- Antiquités : exhumation et destruction de plus de 75 collines archéologiques, plus de 59 sites, plus de 28 sanctuaires religieux et exhumation de tombes.

KURDISTAN. Mort des drones turcs face à la guérilla kurde?

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KURDISTAN – Le PKK dit disposer de systèmes de défense aérienne et les a utilisés contre des drones armés depuis février 2023, selon son communiqué. Il semble que la guérilla kurde dispose désormais de système portatif de défense antiaérienne (MANPADS). (C’est la bonne nouvelle du Newroz que promettait récemment un haut cadre du PKK, Murat Karayilan).« Ce développement marque un tournant dans le conflit entre la Turquie et les Kurdes, et modifiera certainement l’équilibre des forces entre la Turquie et le PKK », déclare Agit Polat, membre du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F).
 
La branche armée du PKK, HPG a annoncé mercredi avoir abattu 15 drones armés turcs équipés de missiles sol-air au-dessus du Kurdistan du Sud entre le 13 février 2023 et le 1er mars 2024.

Le commandement central du HPG a publié une liste des drones turcs abattus par les forces de guérilla à partir du 13 février de l’année dernière. Selon le communiqué, la catastrophe la plus récente s’est produite dans la région de Zap/Ciyaresh le 1er mars 2024.

Le HPG a indiqué que les drones avaient été abattus avec un système de missile, mais n’a fourni aucun détail.

Le HPG a déclaré que le peuple kurde a pu acquérir le système de missiles et le fournir à la guérilla « malgré tous les efforts de l’ennemi (l’État turc) pour isoler notre peuple sur la scène internationale ».

La déclaration du HPG fait suite à l’interview de Murat Karayilan, membre du comité exécutif du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le 15 mars, affirmant qu’ils annonceraient une « bonne nouvelle » à la veille du Newroz, le Nouvel An kurde.

Le HPG a également déclaré que les images des drones abattus seraient bientôt diffusées.

« Sauf dans quelques cas, les incidents impliquant des drones ont été enregistrés, et ces images montrent clairement que les véhicules ennemis ont été abattus », indique le communiqué.

Selon le communiqué, le premier drone armé abattu a eu lieu le 13 février 2023, au-dessus de Garê, dans le Kurdistan du Sud.

Six des 15 drones abattus étaient des drones de type TB2 BAYRAKTAR. Cinq étaient des ANKA, deux des AKINCI et deux des AKSUNGUR.

« Nous n’avons jamais été aussi engagés et déterminés à jouer un rôle contre toutes les forces qui cherchent à menacer la fraternité et la liberté des peuples. Aujourd’hui, grâce à une expansion tactique et à des moyens techniques éprouvés, notre potentiel à combattre avec de hautes performances et notre détermination à assurer la victoire sont devenus beaucoup plus forts », peut-on lire dans le communiqué.

La déclaration du HPG se lit comme suit :

« A la veille d’un nouveau printemps, nous accueillons le Newroz, la fête de la résurrection et de la liberté. Tout d’abord nous [souhaitons un joyeux Newroz à ] Reber [Guide] Apo [le nom affectif d’Abdullah Ocalan, chef historique du PKK], qui nous a donné l’idée, la volonté, l’esprit et la résilience de la liberté, et nous saluer notre leadership avec beaucoup de respect.

Nous souhaitons la Journée du Newroz du peuple héroïque du Kurdistan, des amis de notre peuple et de toute l’humanité démocratique qui suit la tradition du Newroz.

Dans la personne du camarade Mazlum Doğan [un cadre du PKK qui s’est immolé le jour du Newroz, le 21 mars 1982, dans la prison de Diyarbakir où la torture et des actes inhumains étaient commis par l’armée turque], alias le Kawa contemporain, qui a donné à cette journée un sens plus profond avec le feu du Newroz dans son corps, nous commémorons avec gratitude tous nos martyrs héroïques. Et nous réaffirmons une fois de plus que nous garderons vivants les souvenirs de nos martyrs dans la lutte pour « Reber Apo, Kurdistan libre » en tant que gardien du drapeau de la victoire que nos martyrs nous ont remis.

On sait que l’État génocidaire turc développe depuis des années des attaques à tous les niveaux contre la lutte pour la liberté de notre peuple. L’État turc tente d’acquérir la supériorité dans notre lutte avec le soutien politique, militaire et technique des puissances régionales et internationales en utilisant la position géostratégique de leur pays.

Le régime fasciste de l’AKP-MHP vise et a toujours pour objectif d’isoler notre peuple et notre mouvement du monde. Il veut priver notre peuple de ses amis. Cependant, on constate également que l’État colonialiste et génocidaire turc n’a pas été en mesure d’obtenir le résultat souhaité contre la juste cause de notre peuple sur cette question, comme sur toutes les autres questions.

Les drones – que l’État turc génocidaire a réussi à produire avec le soutien de certaines puissances internationales – sont les outils sur lesquels la Turquie s’est le plus appuyée dans la guerre totale contre notre mouvement.

Le régime génocidaire de l’AKP-MHP a lancé des attaques contre la guérilla de la liberté du Kurdistan et contre notre peuple sur la base de ces drones. Et l’État turc croyait qu’il obtiendrait un résultat définitif dans notre lutte avec cette arme.

L’État turc a mené des dizaines d’attaques contre nos populations innocentes dans diverses régions de notre pays, notamment au Kurdistan du Sud et au Rojava, et en a massacré des centaines. La guérilla pour la liberté du Kurdistan a déjoué le plan fasciste d’envahir le Kurdistan du Sud grâce à la grande résistance dont elle a fait preuve sur la base de l’esprit Newroz et a développé de nouvelles tactiques contre les attaques de l’État turc génocidaire.

De plus, malgré tous les efforts de l’ennemi (l’État turc) pour isoler notre peuple sur la scène internationale, les efforts du peuple kurde ont été à la hauteur de ceux de l’État turc et notre peuple a été en mesure de fournir le système de missiles nécessaire à cette guerre. La guérilla de la liberté du Kurdistan a eu l’opportunité et la capacité de neutraliser les UCAV sur lesquels s’appuient l’État turc et son armée, de promouvoir ses capacités partout, d’essayer de modifier l’équilibre de la guerre sur cette base et de commettre des assassinats et des massacres avec eux. au Kurdistan chaque jour.

Depuis le 13 février 2023, au total, 15 drones de différents types ont été abattus par nos forces. La liste des incidents est la suivante :

– BAYRAKTAR TB2 sur Garê le 13 février 2023

– BAYRAKTAR TB2 sur Garê le 18 février 2023

– Le 8 juin 2023, ANKA sur Qandil

– BAYRAKTAR TB2 sur Qendil le 14 juin 2023

– Le 21 juin 2023, ANKA sur Garê

– AKSUNGUR sur Qandil le 22 juin 2023

– Le 5 juillet 2023, AKINCI sur Garê

– BAYRAKTAR TB2 sur Garê le 8 juillet 2023

– ANKA sur Qandil le 17 juillet 2023

– Le 30 juillet 2023, AKINCI sur Qendil

– Le 15 août 2023, ANKA sur Western Zap

– BAYRAKTAR TB2 sur Zap/Shikefta Birîndara le 5 novembre 2023

– Le 6 novembre 2023, AKSUNGUR sur Western Zap

– Le 28 décembre 2023, BAYRAKTAR TB2 sur Western Zap.

– Le 1er mars 2024, un véhicule aérien sans pilote armé et tactique de type ANKA a été détruit par nos forces au-dessus de Zap/Chiyaresh.

À quelques exceptions près, les incidents impliquant l’abattage de drones ont été enregistrés et ces images montrent clairement que les véhicules ennemis ont été abattus. Les images et documents des incidents concernés seront transmis à l’opinion publique par HPG-BIM.

Le nouveau processus entamé avec Newroz constitue une étape importante sur le chemin de la liberté du peuple kurde et le point culminant de la campagne pour la liberté de notre leader Apo et la solution à la question kurde.

Sur cette base, Newroz 2024 sera également le début d’un nouveau processus. Dans ce processus historique, dans lequel la lutte de notre peuple pour la liberté se poursuivra à un niveau plus élevé, le HPG jouera son rôle et montrera sa capacité à accomplir avec succès les tâches de son temps conformément à l’esprit du temps et sa volonté être verrouillé sur l’objectif de libération du leader Apo.

Nous n’avons jamais été aussi engagés et déterminés à jouer un rôle contre toutes les forces qui cherchent à menacer l’amitié et la liberté des peuples. Aujourd’hui, grâce à nos capacités tactiques et techniques éprouvées, notre potentiel de combat de haute performance et notre détermination à remporter la victoire sont devenus beaucoup plus forts.

Alors que nous partageons la bonne nouvelle pour le Newroz, nous célébrons le Newroz de 2024 à tout notre peuple patriote, à nos camarades qui résistent dans les prisons, les montagnes du Kurdistan et dans toutes les zones de lutte, et nous souhaitons à tous un grand succès dans la marche historique vers la victoire et la libération du Leader Apo et du Kurdistan.

Vive le Newroz, la Journée de la Résistance des Peuples Opprimés !

Vive le Newroz à nos martyrs qui éclairent notre chemin !

Vive la guerre populaire révolutionnaire !

Vive le parti du Newroz PKK !

Bijî Serok Apo !

20 mars 2024″

Le Newroz du phénix kurde (récit imaginaire)

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Voici le récit imaginaire du Newroz du phénix kurde écrit il y a 4 ans:

Tous les Kurdes connaissent la légende du Forgeron Kawa qui a terrassé le maléfique roi Dehak et qui a libéré le soleil des ténèbres. Mais d’aucun se souvient du Newroz du phénix.

Il y a des milliers d’années de cela, un peuple vaillant d’une terre nommée Mésopotamie célébrait le nouvel-an Newroz qui marquait l’arrivée du printemps et la fin des ténèbres.

Enfants, femmes, jeunes et vieillards, ils s’étaient rassemblés par milliers sur le flan est d’une montagne au sommet enneigé mais d’où on voyait les pleines brûlant d’un feu de couleurs parsemées de champs de blé et d’orge.

Les femmes et les fillettes portaient leurs robes colorées et scintillantes comme si elles jalousaient les pleines fleuries. Les hommes étaient fiers. Ils étaient au milieu de cette fête de couleurs et sous les regards timides de leurs femmes, fiancées ou promises. Quand aux enfants, une joie indéfinissable débordaient de leur poitrine. Ils avaient tous des noix, des figues séchées, du raisin sec et des grenades qu’on leur avait préparés pour la fête.

Tout le monde s’était mis en cercle autour d’un immense tas de branches et de bois mort. Bientôt, la plus âgée des femmes s’est approchée lentement du tas et l’alluma de sa torche qu’elle tenait à la main.

Dès que le feu a pris, un cri de joie s’éleva de la foule et on entendit le son des defs, des temburs et des billurs que les musiciens s’étaient mis à jouer. Aussitôt, les jeunes filles et les jeunes hommes se sont mis debout et ont formé une ronde dansante autour du feu. Les chants louant les cieux s’élevaient de l’assemblée des vieillards. Au fur à mesure qu’on avançait dans la nuit, la danse se faisait plus enivrante, les danseurs ne touchaient plus le sol, endiablés par les flammes du feu qui purifiait leurs âmes.

De loin, on voyait l’horizon rougir, le jour n’allait pas tarder à venir. Les enfants s’étaient endormis dans les bras de leurs parents, des bébés rêvaient en tétant le sein de leurs mères. L’ensemble offrait un tableau idyllique qu’on aurait pu confondre avec une scène sortie du paradis. Mais, soudain, un grondement terrible fit sursauté la foule. Le ciel s’assombri, on vit apparaître un sorcier aux doigts tordus qui ressemblaient aux branches d’arbres calcinés par le feu. Il portait une cape noire et une sorte de bonnet en lambeau. Il s’appuyait sur un bâton qui devait lui servir de canne.

Ce sorcier au visage sombre s’est mis devant le feu et s’adressa à l’assemblée terrifiée d’une voix roque qui faisait trembler même les branches des arbres. Il dit que ces hommes et femmes avaient une joie de vie démesurée, qu’ils faisaient pâlir de jalousie les bonnes âmes du paradis. Que le Dieu l’avait chargé de venir sur terre pour punir ces hommes et femmes effrontés. Qu’ils allaient être maudits pendant des millénaires pour avoir commis un tel crime, en étant plus heureux que ce que le Dieu pouvait accepter. Qu’ils avaient péché par la démesure, par excès de joie. Alors, il se retourna vers le feu et souffla de toutes ses forces. Le feu gronda, des flammes rouge-sangs s’élevèrent vers le ciel. La foule terrifiée se leva et dévala la pente à perte d’haleine.

Bientôt, ils étaient dans la pleine d’où ils voyaient la montagne embrasée par le feu. Toute la forêt brûlait, les cèdres, les sapins, les chênes… On entendait le gémissement tragique des animaux sauvages pris au piège par le feu tandis que les oiseaux volaient dans les airs en poussant des cris d’effroi avant de tomber, asphyxiés par la fumée… C’était l’heure d’apocalypse.

Le feu a mis trois jours à dévorer la montagne et pendant des mois, le vent du nord souffla sur les pleines les cendres de la forêt disparue.

Il a fallu sept ans, avant que des graines enfouies sous la terre sortent enfin et redonnent ses couleurs d’antan à la montagne, attirant les animaux d’autres montagnes. Mais la pleine était toujours endeuillée. Le blé poussait dans une tristesse jaune pâle. Personne n’avait faim, mais les âmes étaient tristes comme un matin gris d’hiver et tandis que les enfants aux regards éteints continuaient à manger des noix, du raisin sec et des grenades sans saveur…

Ces hommes et ces femmes croyaient vivre dans la tristesse et la malédiction pour toujours à cause de leur crime jusqu’à ce qu’un jeune garçon au cœur vaillant retourne en haut de la montagne là où il y avait eu la dernière fête 7 ans auparavant.

De jeunes arbres poussaient partout. Quelque chose de scintillant attira son regard. C’était la place du feu du Newroz. Ils se fraya un chemin au milieu des arbres et arriva à la place. Il cru rêver en voyant un phénix tenant dans son bec les cordes d’une tembur. Des larmes salées ont coulé sur ses joues. Il prit le phénix et les cordes et descendit la pente en courant. Il apportait la bonne nouvelle à ses frères et sœurs, à son peuple. Le Dieu les avait pardonnés. Ils pouvaient de nouveau célébrer le Newroz dans la joie.

Je ne me souviens pas du reste de ce conte que j’ai vu en rêve un jour d’hiver. J’ai beau forcer ma mémoire, je me souviens juste que je m’étais réveillée avec de la fièvre et des courbatures dans tout le corps. Comme si j’avais passé la nuit à danser et à jouer de la tembur et du def. J’étais allée voir mon médecin qui m’avait dit que j’avais juste contracté le coronavirus. Alors, j’étais revenue à la maison, fatiguée mais heureuse, on me disant que j’étais immortelle, comme le phénix kurde.

Keça Bênav / La fille sans nom (en kurde, Keç signifie « fille » et Bênav « sans nom » )