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Début du 3e Festival des Films Kurdes de Paris

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PARIS – Du 9 au 13 avril 2024, vous pouvez voir des dizaines de courts et longs métrages, documentaires, animations et fictions réalisés par des cinéastes kurdes du Kurdistan et d’Europe, pendant la troisième édition du Festival des Films Kurdes de Paris (FFKP).
 
Zayne Akyol, Ayşe Polat, Derya Uygurlar, Nevine Gerits… l’édition 2024 du FFKP donne une place de choix aux cinéastes femmes invitées en grand nombre avec leurs œuvres riches et variées. Plusieurs cinéastes seront présent.e.s lors de la projection de leurs films.

Affiche du 3e festival du film kurde de Paris
Le 3e festival du film kurde de Paris sera inauguré par la projection du documentaire « Hawar, nos enfants bannis » de Pascale Bourgaux et de Mohammad Shaikhow. (Attention, la soirée inaugurale est réservée aux invités).
PRIX
5 euros la place, ou une carte de 15 euros pour voir tous les films
 
Adresse du Festival
Centre Wallonie-Bruxelles à Paris
46, rue Quincampoix
75004 PARIS

TURQUIE. Un Kurde tué en détention à Istanbul

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ISTANBUL – La police turque est accusée d’avoir tué sous la torture Serhat Kahyaoğlu, arrêté à Istanbul/Fatih lors des célébrations de la victoire électorale du parti kurde DEM.
 
Serhat Kahyaoğlu, un Kurde, est décédé des suites de son arrestation par la police turque dans le quartier de Fatih à Istanbul. Son arrestation a eu lieu au milieu des célébrations du succès du parti pro-kurde pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM) aux élections locales du 31 mars, avec des allégations selon lesquelles Kahyaoğlu aurait été soumis à de graves violences policières au cours du processus d’arrestation.
 
 
Kahyaoğlu a été arrêté pour avoir tiré avec une arme en l’air depuis son domicile, un acte de célébration coutumier en Turquie. « Les policiers le frappaient sauvagement. Serhat les a suppliés d’arrêter. Quand ils l’ont amené auprès de moi quelques minutes plus tard, (…) il était déjà mort », a affirmé NG, également détenu avec Kahyaoğlu.
 
Les autorités affirment que Kahyaoğlu s’est suicidé en sautant d’un immeuble – un récit qui revient souvent dans les affaires impliquant les forces de sécurité de l’État, évoquant des soupçons de dissimulation. Cependant, l’autopsie a révélé de multiples blessures révélatrices d’une agression. Cela a conduit le parquet général d’Istanbul à ouvrir une enquête sur ce décès.
 
La mort de Kahyaoğlu a pour toile de fond un contexte plus large de troubles et de brutalités policières. Depuis les élections du 31 mars, qui ont vu le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir subir des pertes notables face au Parti républicain du peuple (CHP), principal parti d’opposition, et au parti pro-kurde DEM, des efforts ont été déployés pour contester les victoires de l’opposition dans diverses municipalités et notamment, pour étouffer les célébrations kurdes dans tout le pays. Des rapports et des images documentés de cette période montrent une forte agression policière dans les zones kurdes, suggérant une position de représailles de la part des autorités turques en réponse aux succès électoraux kurdes et aux expressions publiques de joie.

Franc succès pour le Festival de films kurdes Zagros

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PARIS – Du premier au 31 mars 2024, l’Association Des Cinéastes Kurdes de Paris (KOSÎ) organisait le premier festival de films kurdes en ligne : Zagros Film Festival. La première édition du festival cinématographique virtuel fut une réussite avec plus de 173 000 personnes touchées. Un chiffre impressionnant quand on connait les peux de moyens, dont disposait l’équipe du festival.
 
La toute jeune association des cinéastes Kurdes de Paris (KOSI) a organisé le premier Festival virtuel de film kurde du premier au 31 mars 2024. Après la projection gratuite d’une vingtaine de films (10 longs métrages et 10 courts métrages) choisi parmi les films qui ont marqué le cinéma kurde, dont le célèbre « ZERÊ » de Hemo Beknezeryan, réalisé en 1926 dans l’union soviétique et qui est considéré comme le premier film kurde, ou bien le « Kurdistan Kurdistan » de Bulent Gunduz réalisé en 2015.
 
Lors d’une cérémonie de clôture organisée le 30 mars au Forum des Image, à Paris, le président de l’association KOSI, Simon Suleymani a présenté brièvement l’association et l’histoire du peuple kurde en lutte dans les quatre parties du Kurdistan contre des États colonialistes qui interdisent tout ce qui est kurde: langue, culture, musique… Il a rappelé que leur association KOSI avait d’abord vu le jour à Ankara, mais avait rapidement été interdite par le régime turc, comme tous les associations et centres culturels kurdes en Turquie.
 
Concernant le bilan de la première édition du Festival de Film Zagros, uniquement en version virtuel, Simon Suleymani a exprimé son satisfaction d’avoir pu atteindre plus de 173 000 spectateurs. Il a également souligné l’importance d’abattre les murs/frontières qui séparent les Kurdes et à œuvrer pour un Kurdistan uni.
 
Parmi les invités de la soirée de clôture, il y avait également le réalisateur Bulent Gunduz et des membres de l’association des femmes franco-kurdes Rien K’Elles. Alors que Bulent Gunduz remerciait l’équipe de KOSI d’avoir pu organisé un festival cinématographique kurde, Leyla de Rien K’Elles déplorait le fait qu’on ne voit aucune femme réalisatrice parmi les cinéastes sélectionnés pour le Festival Zagros. Elle déclaré qu’elle espérait qu’il y aura des femmes réalisatrices pour les prochaines éditions et félicité Simon Suleyman pour avoir initié un tel événement.
 
Le musicien kurde, Rusan Filiztek a également apporté sa contribution au festival du film Zagros, en venant chanter pendant la soirée de clôture du festival. Filiztek a exprimé sa gratitude pour l’organisation du festival et déclaré qu’il participera volontiers à tout évènement culturel kurde, soulignant l’importance de faire vivre la culture kurde.
 
Quelques images de la soirée de clôture du Zagros Film Festival:
Simon Suleymani
Le musicien Rusan Filiztek
Bulent Gunduz
Leyla de l’association Rien K’Elles, un des sponsors du festival
L’équipe de Rien K’Elles avec Simon Suleymani -Forum des images – Paris

 

 

Erdogan demande la protection des Loups Gris turcs en Europe !

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ANKARA – Le Conseil de sécurité nationale turc a qualifié les émeutes consécutives à une attaque menée par l’organisation d’extrême droite des Loups Gris contre les Kurdes célébrant le Newroz en Belgique d’« attaques terroristes » et a déclaré que « tolérer les groupes terroristes [kurdes] » finirait par perturber l’ordre public en Europe.
 
Le Conseil de sécurité nationale turc a appelé les gouvernements européens à « empêcher les attaques des groupes terroristes » et a déclaré que ne pas prévenir les attaques et tolérer les groupes terroristes « finirait par constituer une menace à l’ordre public » dans leur propre pays.
 
 
Le communiqué publié après une réunion du Conseil jeudi se lit comme suit :
 
« Les attaques visant nos ressortissants et nos missions diplomatiques en Europe, perpétrées par le PKK-PYD [Parti des travailleurs du Kurdistan et Parti de l’Union démocratique basé en Syrie], sont étroitement surveillées. Le Conseil rappelle une fois de plus aux États qui ont la responsabilité de prévenir ces attaques et de punir leurs auteurs, que tolérer les groupes terroristes finira par constituer une menace pour leur ordre public et en fera la cible de ces groupes. »
 
La récente réunion du Conseil de sécurité nationale, présidée par le président turc Recep Tayyip Erdoğan, s’est tenue quatre jours après les élections locales au cours desquelles le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis longtemps, a subi une défaite dramatique, se classant deuxième derrière le principal parti d’opposition. Parti républicain du peuple (CHP). L’AKP a subi une défaite similaire contre le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) dans les provinces à majorité kurde.
 
Les prétendues « attaques terroristes » mentionnées dans le communiqué du Conseil national de sécurité font référence à des incidents déclenchés par une attaque contre des Kurdes célébrant le Newroz en Belgique le 25 mars. L’attaque a été perpétrée par des partisans de l’organisation d’extrême droite turque des Loups Gris. Lors de l’attaque, les agresseurs ont scandé le takbir et tenté de pénétrer de force dans une maison où de nombreux Kurdes cherchaient refuge.
 
Les Loups gris*, une organisation paramilitaire affiliée au Parti du mouvement nationaliste (MHP) en Turquie, ont été décrits en 2019 par l’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution comme « la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne ». Le MHP est un allié de l’AKP d’Erdoğan.
 
*L’idéologie des Loups Gris du Mouvement Ülkücü (Idéalistes, le nom complet est « Foyers idéalistes », en turc: Ülkü Ocaklari) repose sur une exaltation de la « race », de la langue, de la culture et de la nation turques. Les autres peuples de Turquie sont considérées comme une force de division de l’unité du pays et sont donc combattus. L’idéologie des Ülkücü est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, des Européens et des Chinois aux États-Unis et au Vatican. 

IRAN. Qui soufflera les 18 bougies d’Armita Garawand?

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IRAN – À l’occasion du 18e anniversaire d’Armita Garavand, tuée par la police des mœurs iranienne en octobre 2023, sa sœur Ava Garavand a partagé une ancienne vidéo d’anniversaire d’Armita sur Instagram, déclarant :
 
« Dans ton éclat radieux, Armita, née de l’essence de la liberté, joyeux anniversaire à toi. J’aurais aimé t’embrasser plus fort, ma courageuse sœur, ma héroïne. »
 
Armita Garavand, née dans la ville kurde de Kermanshah (Kirmaşan) le 6 avril 2006, a tragiquement perdu la vie le 28 octobre 2023 à Téhéran, en Iran. Elle a été agressée et mortellement battue par la « police des mœurs » de la République islamique d’Iran pour avoir violé les lois sur le hijab obligatoire dans le métro de Téhéran le 1er octobre 2023. Tombée dans le comas, Armita a été hospitalisée à l’hôpital militaire de Fajr. Elle est décédée 28 jours plus tard.
 
Armita Garavand fait partie de nombreuses femmes tuées en Iran pour ne pas avoir respecter le port obligatoire du voile islamique. Le meurtre tragique de Jina Mahsa Amini en septembre 2022 à Téhéran par la police des mœurs a rappelé au monde l’enfer des mollahs iranien qui ont détruit la vie de millions de femmes depuis qu’ils ont pris le pouvoir en 1979.
 
Vidéo reprises par Hengaw
 

TURQUIE. La police casse le nez d’un journaliste qui couvrait une manif pro-kurde

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ISTANBUL – Les policiers turcs ont violemment réprimé la manifestation d’Istanbul/Esenyurt organisée en soutien aux maires élus de Van dont le mandant avait été confisqué par Erdogan. Les policiers ont cassé les nez du journaliste Ferhat Sezgin qui couvrait la manifestation et le musicien Yusuf Keleş, membre du Grup Hevra. Plus de 130 personnes, dont 4 journalistes, ont été arrêtées pendant la manifestation pro-kurde d’Istanbul du 2 avril dernier.
 
Ferhat Sezgin, reporter de l’agence kurde Mezopotamya (MA), était l’un des quatre journalistes arrêtés lors des incidents. Selon l’avocat de Sezgin, la police a tenté de l’arrêter en recourant à la force, ce qui lui a cassé le nez.
 
Les journalistes détenus sont Müzeyyen Yüce d’Artı Gerçek, Dilan Şimşek de Pir Haber Ajansı (PİRHA) et Sema Korkmaz de Yeni Yaşam.
 
Parallèlement, le journaliste Sezgin Kartal a publié les images de violences policières prises par Ferhat Sezgin lors de la manifestation.
 
« La caméra que j’ai trouvée au sol appartenait à Ferhat Sezgin et il y a avait ces images (…) », a déclaré Kartal, montrant les violences infligées également au journaliste.

Il y a 44 ans, Saddam ordonnait le génocide des Kurdes Feyliés

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IRAK / KURDISTAN – Le 4 avril 1980, le régime irakien a lancé une campagne de nettoyage ethnique des Kurdes Feyli à Bagdad, Diyala, Kut, Khanaqin, Jalawla, Numaniyah, Mandali, Naft Khana, Badra, Gassan et de nombreux autres endroits, entraînant la mort de 600 000 Kurdes feyli.
 
Bien que le Haut Tribunal irakien en 2008 et le Parlement irakien en 2010 aient officiellement reconnu le génocide des Kurdes Feyli, ils n’ont pas obtenu la citoyenneté irakienne ni été indemnisés pour les crimes commis contre eux. 44 ans après le génocide des Féylis commis par le boucher irakien Saddam Hussein, les rescapés feylis demandent réparation.
 
Le Président du Kurdistan irakien demande réparation pour les Féylis rescapés du génocide
 
Nechirvan Barzani, président de la région du Kurdistan (KRI), a publié jeudi une déclaration à l’occasion du 44e anniversaire du génocide perpétré par le régime de Saddam Hussein contre les Kurdes Feyli, exhortant de nouveau le gouvernement fédéral iranien à se conformer à la justice irakienne qui avait ordonné au gouvernement à payer des compensations pour préjudices multiformes infligés aux Kurdes féylis.
 
« À cette occasion solennelle, nous renouvelons notre appel au gouvernement fédéral irakien pour qu’il fournisse une compensation complète aux Kurdes Feyli, conformément à la décision de la Cour pénale suprême irakienne, qui a qualifié sans équivoque cette atrocité de génocide. rétablir leur citoyenneté, restituer leurs biens et leurs propriétés et résoudre leurs griefs. Nous restons fermes dans notre quête de justice et nous engageons à coopérer pleinement dans tous les efforts pertinents.
(…)
Le génocide perpétré contre les Kurdes Feyli, ainsi que toutes les tentatives visant à leur annihilation et les atrocités infligées à la population kurde, incarnent un chapitre sombre et un héritage désolant de faux pas en Irak, contribuant au déclin de la nation. »
 
Un responsable kurde condamne des décennies de génocide des Kurdes Feyli et appelle à l’action
 
Le chef de la cinquième branche du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a souligné que les Kurdes Feyli sont confrontés à l’oppression et au génocide depuis la création de l’État irakien au cours des 100 dernières années.
 
Azad Shafi, chef de la cinquième branche du PDK, a déclaré jeudi à Kurdistan24 que « 21 ans après la chute du régime Baas, qui a commis un génocide contre les Kurdes Feyli, il reste un certain nombre de lois et de décrets de l’ancien régime et qui sont encore en vigueur aujourd’hui dans le nouvel Irak.
 
Azad Shafi a déclaré que le régime Baas a d’abord privé les Feylis de leur identité, puis les a déportés par étapes, puis a commis un génocide contre eux en 1981, exécutant 22 000 personnes dont les corps n’ont pas été restitués à leurs familles. La responsabilité incombe au gouvernement irakien.
 
Azad Shafi a souligné qu’en ce qui concerne les Kurdes Feyli, la constitution irakienne et l’article 140 n’ont pas été appliqués.
 
Le 21 décembre 2008, le génocide des Feylis a été renvoyé devant la Haute Cour pénale irakienne. Le 29 novembre 2010, après 44 audiences, le tribunal a reconnu le génocide des Feylis.
 
 
*Les Kurdes feyliéns, ou Feyliés (kurde: Kurdên Feylî)

TURQUIE. 132 civils, dont 3 journalistes, détenus lors d’une manifestation pro-kurde

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ISTANBUL – La période de détention de 132 personnes, dont 3 journalistes, arrêtés à Istanbul lors des protestions d’hier, a été prolongée d’un jour.

La période de détention de 132 personnes arrêtées à Istanbul lors des protestations contre la tentative de coup d’État électoral de la municipalité kurde de Van été prolongée d’un jour. 132 personnes, dont le journaliste de l’agence Mezopotamya (MA) Ferhat Sezgin, la journaliste de l’agence de presse Pir (PİRHA) Dilan Şimşek et la journaliste du journal Yeni Yaşam Sema Korkmaz, qui ont été battus et détenus alors qu’ils couvraient la manifestation pro-DEM, devraient être amenés au palais de justice d’Istanbul en Çağlayan aujourd’hui. Cependant, la période de détention a été prolongée d’un jour supplémentaire.

TURQUIE. Leyla Guven assiste à l’enterrement de son frère

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TURQUIE – La femme politicienne kurde emprisonnée, Leyla Guven a assisté aux funérailles de son frère Mustafa Güven. Elle a aussitôt été ramenée à la prison de Sincan.
 
Leyla Güven, coprésidente du Congrès de la société démocratique (DTK), a assisté aux funérailles de son frère Mustafa Güven, décédé d’une maladie à Linz, en Autriche. Güven, qui est emprisonnée dans la prison de Ankara/Sincan, a été amenée au village de Yapalı, dans le district de Cihanbeyli à Konya, où la cérémonie funéraire a eu lieu dans la matinée.
Les députés du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM), Ferit Şenyaşar et Burcugül Çubuk, ainsi que de nombreuses personnes, ont assisté aux funérailles de Güven. Après avoir accepté les condoléances de la foule pendant un moment, Güven a été ramenée à la prison de Sincan.

ROJAVA. Les gangs de la Turquie kidnappent un civil kurde à Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Les mercenaires de la Turquie ont kidnappé un civil kurde qui s’était plaint de la confiscation de sa maison par un colon installé dans la région par la Turquie.
 
L’organisation des droits de l’homme Afrin – Syrie a rapporté que la « police militaire » de l’État d’occupation turc a kidnappé Renas Rashid (34 ans) du village de Shekhorza.
 
Selon l’organisation, Renas a été kidnappé le 31 mars, alors qu’il déposait une plainte contre l’un des colons s’emparant de sa maison située dans le quartier d’Achrafieh à Afrin occupée. Depuis, il n’y a plus de nouvelle du jeune kidnappé.

« L’impossible Kurdistan – Du rêve inachevé à l’assassinat du leader kurde Ghassemlou »

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PARIS – L’Institut kurde de Paris organise une Rencontre-débat avec Carol Prunhuber à l’occasion de la parution aux édition de Perrin de son livre: « L’impossible Kurdistan – Du rêve inachevé à l’assassinat du leader kurde Ghassemlou ».
 
RDV le samedi 20 avril 2024, à 16h, à l’Institut kurde de Paris
 
 
« Le combat d`Abdul Rahman Ghassemlou pour la liberté des Kurdes. Le 13 juillet 1989, le leader kurde Abdul Rahman Ghassemlou est assassiné à Vienne par des tueurs à gages de l’ayatollah Khomeini. Pourquoi ce meurtre a-t-il été orchestré ? En quoi Ghassemlou constituait-il une menace pour la République islamique ? Cet acte terroriste aurait-il pu être évité ? Dans cette biographe originale aux accents d`enquête politique, la journaliste d’investigation Carol Prunhuber répond à toutes ces questions et à beaucoup d`autres. Ce faisant, elle dresse le portrait d’un homme exceptionnel, passionné, cultivé et obsédé par un idéal : créer un Kurdistan autonome au sein d`un Iran démocratique. En effet, fier d`être kurde et iranien, Ghassemlou lutte toute sa vie pour regrouper les Kurdes – répartis principalement entre la Turquie, l`Iran, l`Irak et la Syrie – dans un même État. Secrétaire général du Parti démocratique du Kurdistan d`Iran (PDKI) de 1973 à 1989, il devient une figure incontournable de la résistance aux régimes autoritaires iraniens – celui du shah Mohammad Reza Pahlavi d`abord, puis celui de l`ayatollah Khomeini dès 1979. Dans cet ouvrage enfin traduit en français, Carol Prunhuber raconte ce rêve inachevé, cette lutte pour la liberté et cette vie fauchée. Spécialiste du monde kurde et proche de Ghassemlou, l’auteure nous emmène, de Téhéran à Vienne, au cœur d’un univers fascinant et méconnu. Alors que la République islamique d’Iran continue de perturber et de défier l’Occident, L’Impossible Kurdistan est un ouvrage essentiel pour comprendre le Moyen-Orient d’hier et d’aujourd’hui. »
 
Carol Prunhuber est écrivaine et journaliste. Elle s’est rendue plusieurs fois au Kurdistan iranien, et a rencontré Ghassemlou en 1983 quand il lui a demandé d’écrire sa biographie. Le projet a changé d’envergue en 1989 lorsque le leader kurde a été assassiné.

DEBAT: Afrin à l’époque ottomane

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PARIS – L’Institut kurde de Paris organise une Rencontre-débat avec Stefan Winter, professeur d’Histoire du Proche-Orient et du Maghreb, Université du Québec à Montréal, sur le district kurde d’Afrin à l’époque ottomane (1516-1921). RDV le samedi 6 avril 2024 à 16h, au siège de l’Institut kurde de Paris.

Stefan Winter est le co-éditeur de l’ouvrage collectif « Syrian-Kurdish Intersections in the Ottoman Period » à paraître en août 2024 aux éditions University of Toronto Press.

 

L’ouvrage collectif « Syrian-Kurdish Intersections in the Ottoman Period » renferme 14 articles portant sur différents aspects de l’histoire du peuple kurde en Syrie sous l’Empire ottoman, écrits par des spécialistes venant de Turquie, du Canada, de Chypre, d’Allemagne, d’Iran, du Japon, de la Jordanie, du Liban, des Pays-Bas, et de Syrie. La collection explore les points de jonction et les croisements du vécu historique kurde, de la géographie syrienne au sens large, et du cadre administratif ottoman. Les auteurs s’appuient sur de nouvelles recherches à même des sources documentaires et narratives en langues turque ottomane et arabe, afin d’illuminer l’histoire de l’installation des Kurdes dans la région, les politiques ottomanes de sédentarisation tribale, l’influence des grandes familles kurdes, le commerce, les relations entre Kurdes et Bédouins, le soufisme, les fonctionnaires kurdes-ottomans et les réformes étatiques du XIXe siècle. « Syrian-Kurdish Intersections » contribue ainsi à retracer l’histoire sociale, politique, économique et religieuse du peuple kurde dans cette partie du Proche-Orient sur près de 400 ans.

Photo de couverture: Mausolée de Nebi Huri ou Kela Huri (Prophète Huri) situé sur le site antique de Cyrrhus. C’est un saint soufi vénéré autant par les musulmans que par les chrétiens, est situé à l’extérieur des murs du site hellénistique de Cyrrhus, dans l’actuel district de Shera, dans la région de Çiyayê Kurmênc (Jabal al-Akrad). La ville a été fondée par les Séleucides vers 300 avant JC.

Après l’invasion d’Afrin en mars 2018, l’État turc a converti en mosquée le mausolée de Nebi Huri.