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TURQUIE. Travailleurs kurdes victimes d’attaque raciste à Muğla

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TURQUIE – Une vingtaine de fascistes ont attaqué des travailleurs kurdes à Muğla / Seydikemer, prétendant qu’ils n’avaient pas cédé le passage en circulation. Abdulhalim Yavuz, qui a été blessé, a déclaré : « Nous avons subi cette attaque parce que nous sommes Kurdes. Ils veulent que nous partions d’ici ».
Une famille de Mardin, qui travaillait comme ouvrier dans une serre dans le quartier de Kumluova du district de Seydikemer à Muğla, a été attaquée par un groupe de 20 personnes.
Abdulhalim Yavuz, qui a été agressé, a déclaré qu’une dispute a eu sur la route lieu vers 18 heures le 28 juin, alors que son neveu Resul Yavuz quittait son travail. Yavuz a déclaré : « Lors de la dispute, une personne a menacé et appelé quelqu’un au téléphone. Un autre groupe d’une quinzaine de personnes, dont le chef du quartier de Kumluova, est venu ».
 
Déclarant qu’il s’est rendu plus tard à l’endroit où la dispute a eu lieu avec lui et son frère, Yavuz a déclaré : « Quand nous y sommes arrivés, mon neveu était assis couvert de sang. Ils attendaient avec des machettes, des couteaux et des bâtons. Lorsque nous leur avons demandé pourquoi ils avaient fait cela, ils ont commencé à nous attaquer. Ils veulent nous chasser d’ici parce que nous sommes Kurdes. Au cours de la dispute, ils ont constamment dit qu’ils ne voulaient pas de nous et nous ont injuriés et insultés ».

Erdogan prêt à se jeter dans les bras d’Assad pour arrêter la marche kurde

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Hier, le président islamo-nationaliste Recep Tayyip Erdogan a fait un pas de plus vers la normalisation des relations turques avec le régime syrien d’al-Assad, ennemi juré d’Erdogan que ce dernier voulait liquider avec l’aide des mercenaires syriens. “Nous ne voyons aucun obstacle au rétablissement des relations avec la Syrie. [La Turquie n’a] jamais eu l’objectif de s’immiscer dans les affaires internes de la Syrie », a déclaré Erdogan lors de son discours prononcé après la traditionnelle prière de vendredi.
 
Alors que les les Kurdes syriens et leurs alliés arabes ont mis sur place un modèle de démocratie pluraliste et que les attaques sanglantes turques pour l’anéantir n’ont pas abouti, Erdogan tente cette fois-ci la carte d’Assad, en espérant ainsi liquider le Rojava.mai.

Le 27 juin, Scharo Maroof du site Kurdistan Monitor a partagé des images montrant que la porte frontière près d’Al-Bab, connue sous le nom d’« Abu Zendan »avait été ouverte, permettant aux camions chargés de marchandises de passer.

Maroof a souligné que la Turquie était prête à céder le contrôle de ses territoires occupés au président syrien à condition qu’Assad s’engage dans des hostilités contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes. Selon Maroof, une partie de cette stratégie consiste pour le régime d’Assad à vendre ses marchandises à des commerçants syriens, qui les revendraient ensuite à des entreprises turques, contournant ainsi les sanctions. Des factions de l’Armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie ont commencé à construire une route sur la route Azaz-Alep pour faciliter ce commerce.

Ce revirement diplomatique fait écho à un changement de politique similaire opéré par Erdogan à l’égard du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi. Après neuf ans d’animosité, Erdogan avait serré la main de Sissi à l’ouverture de la Coupe du monde 2022 au Qatar, après quoi un sommet avait eu lieu entre les deux dirigeants.

Le 8 février 2012, Erdoğan a vivement critiqué Assad, le comparant à un dictateur et à un pharaon. Il a condamné Assad pour le massacre de Homs qui a commencé le 3 février de la même année, affirmant : « Ceux qui marchent sur les traces de leurs pères [Hafez Assad], ces dictateurs, ces pharaons, subiront certainement le sort qu’ils méritent. »

Un autre facteur expliquant ce dégel soudain pourrait être la vaste offensive turque au Kurdistan irakien. La Turquie cherche peut-être à rationaliser ses efforts contre les forces kurdes en coopérant avec Assad, déléguant ainsi le rôle de contrôle du nord de la Syrie, qui abrite le Rojava, ou Kurdistan occidental, au régime d’Assad.

Ce passage de la condamnation à la coopération met en évidence non seulement l’approche pragmatique d’Erdoğan en matière de politique étrangère, mais aussi la manière dont l’agenda anti-kurde contrôle les affaires intérieures et étrangères du pays.

 
On ne sait pas comment réagira Assad aux « voeux » d’Erdogan alors que la Turquie occupe plusieurs régions dans le nord de la Syrie avec l’appui des groupes islamistes syriens. Mais ces derniers sont descendus dans la rue après qu’Erdogan ait de nouveau tendu la main à Assad. Attendons voir le nombre de couleuvres qu’Erdogan est prêt d’avaler pour mettre fin à l’existence du peuple kurde en lutte contre la colonisation du Kurdistan.

KURDISTAN. Le journaliste Silêman Ehmed va comparaitre devant un juge

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IRAK / KURDISTAN – Silêman Ehmed, journaliste kurde de Syrie détenu pendant 249 par les forces du PDK, doit comparaitre pour la première fois devant un tribunal ce 30 juin.

Silêman Ehmed, rédacteur en chef arabe du site d’information local RojNews, arrêté par les forces du PDK le 25 octobre 2023 et détenu dans les prisons du PDK depuis 249 jours, comparaîtra devant le tribunal pour la première fois demain.

Ehmed a été arrêté le 25 octobre alors qu’il entrait dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien depuis la Syrie, où il rendait visite à sa famille.

La Direction de la sécurité (Asayish), responsable de la sécurité des frontières dans le gouvernorat de Duhok, a accusé le journaliste de « mettre en danger la sécurité nationale », ce qui est l’article 1 de la loi n° 21 promulguée par le Parlement de la région du Kurdistan en 2003, et le procureur a continué à le détenir pour cette raison.

L’avocat d’Ehmed a déclaré qu’aucune preuve n’avait été produite concernant ce crime présumé depuis 7 mois.

De nombreuses actions ont été organisées au Kurdistan et dans le monde pour protester contre cette détention illégale. Des milliers de journalistes et d’institutions ont demandé des nouvelles du sort du journaliste et, suite à une pression intense, le PDK a dû indiquer aux avocats où il était détenu et a organisé une visite le 22 mai 2024.

Indice de sécurité mondial: la Turquie « plus dangereuse » que l’Afghanistan, le Soudan et la Corée du Nord

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Sur une échelle de 0 à 100, où 100 est le plus dangereux, la Turquie a reçu une pondération de 57,86, la plaçant vers l’extrémité supérieure de la catégorie « dangereux » et jetant le doute sur la réputation du pays en tant que haut lieu touristique.
 
[HelloSafe Index] La carte des pays les moins sûrs au monde pour voyager en 2024

La Turquie est plus dangereuse pour les voyageurs que l’Afghanistan, la Corée du Nord, l’Ukraine, le Soudan ou l’Irak, selon un nouvel indice mondial de sécurité. L’indice HelloSafe, créé par une agence de voyage internationale, classe les pays en fonction d’un « ensemble de 35 critères répartis dans les catégories suivantes : catastrophes naturelles, violences sociétales, implication dans des conflits armés (internes ou externes), infrastructures sanitaires et militarisation ».
 
 
Sur une échelle de 0 à 100, où 100 est le plus dangereux, la Turquie a reçu une pondération de 57,86, ce qui la place dans le haut de la catégorie « dangereux » et se rapproche des pays comme la Syrie et le Yémen. et l’Iran. Les données sont « tirées de sources de référence, notamment de diverses agences des Nations Unies (PNUD, OMS, ONUDC, HCR, UNSD, FAO), de la Banque mondiale et de nombreux organismes de recherche internationaux (IEP, EIU, IMDC, SIPRI, IISS, UCDP) », déclare l’agence de voyages belge.
 
Plus généralement, les Philippines, la Colombie et le Mexique sont classés parmi les pays les plus dangereux au monde, en raison d’une incidence élevée de crimes violents, un facteur qui place également les États-Unis parmi les pays les plus dangereux au monde. Les conflits internes au Yémen et en Syrie, ainsi que le conflit entre la Russie et l’Ukraine, contribuent à l’inclusion de ces pays sur la liste. A l’opposé, l’Islande, Singapour et le Danemark sont classés parmi les pays les plus sûrs au monde, dans un top 15 largement dominé par les pays européens.
 
La France est classée comme le pays le plus dangereux d’Europe en raison des menaces terroristes persistantes, soulignant la menace constante posée par l’EI et d’autres groupes islamistes radicaux. La Turquie est probablement mal classée en raison de ses faibles performances sur un certain nombre de paramètres, notamment son imbrication dans les conflits régionaux [notamment sa guerre coloniale au Kurdistan], sa réputation de point chaud pour le recrutement, le financement et l’organisation logistique de l’EI, et son incapacité à faire face aux récentes catastrophes naturelles dévastatrices, notamment un tremblement de terre qui a fait plus de 50 000 morts (essentiellement dans les régions kurdes du pays).
 
La Turquie reste une destination touristique mondiale populaire, malgré le piètre bilan du pays en matière de sécurité et sa réputation de pays violant les droits humains. (Medya News)

Les Kurdes rendent hommage à Cheikh Said

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 29 juin 1925, le pouvoir turc pendait le leader kurde Cheikh Said et 47 de ses partisans à Amed. 99 ans après son exécution, on ne sait toujours pas où se trouve le corps de Cheikh Said.
 
Cheikh Said (Şêx Seîdê Pîran) était un cheikh zaza et l’un des chefs de la rébellion kurde portant son nom. Il était un dignitaire de la tariqa naqshbandiyya (Nakşibendi), une confréries soufies de l’Islam sunnite
 
Şêx Seîd* a été capturé en avril 1925 par les troupes turques. Il a été condamné à mort le 28 juin 1925 et pendu le lendemain à Diyarbakır (Amed) avec 47 de ses partisans.
 
L’Etat turc a essayé de faire croire que la rébellion dirigée par Cheikh Said était à motivation islamique pour faire passer les Kurdes pour des « arriérés » qu’il fallait « civiliser » à coup de massacres. Pourtant, les Kurdes de « Turquie » s’étaient révoltés en masse quand on les avait privés d’un Etat indépendant promis lors du Traité de Sèvre signé le 10 août 1920. (Les révoltes de Dersim, Zilan, Ararat… sont les principales révoltes kurdes des années 1920-1930 qui ont toutes étaient écrasées dans le sang par l’Etat turc.)
 
Outre les revendications culturelles kurdes, les rebelles kurdes détaillait également les craintes de déportations massives imminentes de Kurdes. Ils ont également fait part de leur mécontentement quant au fait que le nom du Kurdistan n’apparaissait pas sur les cartes, aux restrictions imposées à la langue kurde et à l’éducation kurde et aux objections à l’exploitation économique des régions kurdes par l’Etat turc, au détriment des Kurdes.
 
Les autorités turques ont enterré le corps de Şêx Seîd (en turc: Şeyh Sait) dans une fosse commune anonyme pour empêcher les Kurdes de lui rendre hommage.
 
99 ans après sa mort, on ne sait toujours pas où trouvent ses restent. Le pouvoir turc montrant ainsi que les Kurdes seront punis même après leur mort et que même leurs cadavres seront des moyens de faire souffrir tout un peuple…

ROJAVA. Les bombardement turc font un mort dans la campagne de Manbij

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SYRIE / ROJAVA – La nuit d’hier, les mercenaires de l’occupation turque ont attaqué le village d’Al-Daraj, dans le nord du canton de Manbij sous contrôle des forces arabo-kurdes.
 
Le Centre des médias du Conseil militaire de Manbij a rapporté que ces attaques ont entraîné la mort du villageois Ibrahim Daraj Samo (45 ans) et la blessure de Khaled Kamel Al-Hilal (26 ans).

ROJAVA. Un drone turc cible des travailleurs à Kobanê: il y a des blessés

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SYRIE / ROJAVA – Un drone turc a ciblé ce matin des travailleurs entre les villages de Kultepe et de Bexdikê,, dans le canton kurde de Kobanê. On signale des blessés. Mais étant donnée que l’artillerie turque cible la région, les ouvriers risquent de perdre la vie faute de secours qui sont empêchés par les attaques de la Turquie.
 
Cela fait plusieurs années que la Turquie commet des crimes de guerre dans les régions syriennes qu’elle occupe et les autres régions qu’elle attaque avec des drones ou de l’artillerie lourde avec la complicité de l’ONU.

La ville de Lyon solidaire de Pinar Selek persécutée par la justice turque

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LYON – Aujourd’hui, la troisième audience du cinquième procès intenté, par la justice turque contre la militante et sociologue Pinar Selek a lieu à Istanbul. À l’initiative d’institutions, de collectifs, de citoyens et citoyennes qui la soutiennent, une journée de solidarité a lieu à cette occasion à l’Hôtel de Ville de Lyon, en son honneur et en sa présence.
 
La sociologue Pınar Selek est poursuivie par la justice turque pour terrorisme. Elle a déjà été acquittée quatre fois, mais un nouveau procès contre cette femme de 52 ans s’ouvre aujourd’hui à Istanbul. Elle risque la perpétuité pour l’explosion du bazar égyptien d’Istanbul en 1998.
 
Elle a été acquittée quatre fois, mais les jugements d’acquittement ont été à chaque fois annulés.
 
Pınar Selek, qui vivait en exil en France depuis de nombreuses années, continuait d’être menacée en Turquie d’arrestation avec incarcération immédiate. Aujourd’hui, alors que s’ouvre à Istanbul la première audience du nouveau procès, elle est reçue par la Ville de Lyon et entourée de plus de 200 personnalités qui ont répondu à l’invitation officielle de la ville, qui la protège et la soutient.
 
Une journée placée sous le signe de l’engagement pour les droits et les libertés
 
A l’initiative du Collectif Lyonnais de Solidarité avec Pinar Selek et de l’ENS Lyon, établissement au sein duquel elle a enseigné et qui lui a décerné, en 2013, le titre de Docteure Honoris Causa, de nombreuses personnes se réuniront à l’Hôtel de Ville le 28 juin pour lui manifester leur soutien et rendre hommage aux causes pour lesquelles elle s’est engagée toute sa vie – et continue de le faire –, en particulier : droits des minorités, lutte contre les discriminations, droits du peuple kurde, féminisme, écologie, antimilitarisme et résistance face à l’autoritarisme.
 
Alimentée par le suivi à distance de son procès, la journée sera rythmée par des prises de parole et des interventions artistiques. Elle se conclura par la formation d’une chaîne de solidarité avec les personnes présentes dans les salons de l’Hôtel de Ville, et la performance d’une chorale installée sur la place de la Comédie.
 
Le soutien de la Ville de Lyon
 
Nommée « citoyenne d’honneur de la Ville de Lyon » en décembre 2023, en reconnaissance de ses engagements en faveur des droits humains et des libertés fondamentales, Pinar Selek bénéficie du soutien plein et entier de la Ville de Lyon.
 
« De par ses engagements militants et ses travaux de recherche, Pinar Selek incarne des valeurs chères à la Ville de Lyon : l’émancipation, la défense des droits humains, des plus vulnérables, la liberté d’expression et la lutte contre toute forme de persécution. Alors qu’elle a déjà été innocentée à quatre reprises, la Ville de Lyon en appelle à son acquittement définitif. »

La Turquie lance une nouvelle offensive militaire contre le Kurdistan irakien

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IRAK / KURDISTAN – L’armée turque a envoyé des renforts militaires massifs dans la région kurde d’Irak où on parle déjà d’une colonisation turque définitive qui ne sera chassée ni par Bagdad ni par le gouvernement régional du Kurdistan.  
 
« Si la Turquie atteint son objectif dans cette opération militaire, une partie essentielle du territoire du Kurdistan se retrouverait entre les mains des forces armées turques, et il serait presque impossible de la reprendre sous le pouvoir du gouvernement régional kurde et du gouvernement irakien », écrit Community Peacemaker Teams (CPT), ONG internationale de défense des droits humains et de réduction de la violence.
 
L’organisation internationale créée pour soutenir les équipes de travailleurs de la paix dans les zones de conflit à travers le monde, CPT a publié une déclaration sur les tentatives d’invasion de l’armée d’occupation turque contre le sud du Kurdistan (nord de l’Irak).
 
L’ONG internationale a déclaré que les forces armées turques ont lancé une nouvelle offensive militaire au Kurdistan irakien avec jusqu’à 300 chars militaires, opérant sur le terrain à Barbary Balla depuis dix jours et sont entrées dans plusieurs villages de la région.
 
« Le 28 janvier 2024, les forces armées turques ont commencé la construction d’un réseau routier militaire au Kurdistan irakien. Ce réseau reliait les bases militaires construites lors de l’opération « Serre d’Aigle » de 2021 dans la région de Berwary Balla, dans le sous-district de Kani Masi. La Turquie a construit ce réseau routier en quelques semaines seulement, qui a atteint 9 km de profondeur à l’intérieur du Kurdistan irakien. Le 10 avril 2024, les gardes-frontières irakiens ont construit deux bases militaires dans les villages autour de Batifa. Ces bases militaires, établies à Mily Siri et Chapere Englis, ont été construites pour empêcher la Turquie d’avancer davantage dans le Kurdistan irakien. La construction de ces deux bases a permis à des centaines de familles de Kashan, Shilan, Banke et de dizaines d’autres villages de revenir. Certains villageois avaient été empêchés de revenir sur leurs terres pendant 13 ans. Peu de temps après l’achèvement des travaux, les forces armées turques ont commencé leurs avancées militaires dans les villages de la région de Berwary Balla, situés à l’est du district de Batifa », indique le communiqué intitulé « Quels sont les objectifs des forces armées turques au Kurdistan irakien ? »
 
Le communiqué poursuit : « Au cours des dix derniers jours, les forces armées turques sont entrées dans les villages d’Ura, Seraro, Aradina, Keste, Chalke et Babire par les routes militaires construites en janvier de cette année. Au cours des trois derniers jours, près de 1 000 soldats turcs ont été vus faisant des allers-retours entre la base militaire de Gre-Barukh (Gre-Barukh est la base militaire turque la plus étendue du Kurdistan irakien, construite en 1997) et la montagne Metina derrière le sous-district de Bamarne. Depuis le matin du 25 juin, les forces armées turques ont mis en place un point de contrôle entre les villages de Babire et Kani Belave, et quiconque emprunte cette route verra ses papiers d’identité contrôlés par les soldats turcs. »
 
CPT a souligné que l’objectif actuel de la Turquie est d’établir une ligne de sécurité de Shiladze à Batifa. Cette ligne de sécurité traverse les sous-districts de Deraluke, Bamarne, Kani Mase et Begova. L’armée turque contrôlerait tous les villages, montagnes, terres, vallées et rivières situés derrière cette ligne. Le CPT a averti qu’à l’avenir, des affrontements militaires se produiront dans les zones urbaines et que les villes seront le théâtre de batailles.
 
« L’autre objectif de l’opération militaire turque est d’atteindre la montagne Hawt Tabaq en passant par Shiladze et de contrôler ensuite la chaîne de montagnes Gara. Si cela se produit, le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) perdra 70 à 75 % de son pouvoir dans le gouvernorat de Duhok. En même temps, cette manœuvre militaire est une réponse à la récente construction d’une base par les gardes-frontières irakiens pour empêcher la Turquie de pénétrer davantage dans le Kurdistan irakien cette année », a déclaré l’organisation.
 
CPT a averti que : « Si la Turquie atteint son objectif dans cette opération militaire, alors des dizaines de villages et de villes seront confrontés à de graves menaces, et des centaines de villageois et de civils seront déplacés. Une partie essentielle du territoire du Kurdistan serait aux mains des forces armées turques et il serait quasiment impossible de la reprendre sous le pouvoir du GRK et du gouvernement irakien. »

SUISSE. Le festival des femmes Sakine Cansız aura lieu le 30 juin à Zurich

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ZURICH – Le 11e Festival des femmes de Sakine Cansız a lieu à Zurich le dimanche 30 juin. La révolutionnaire kurde et cofondatrice du PKK, Sakine Cansız, a été assassinée par les services secrets turcs (MIT) le 9 janvier 2013 à Paris, en compagnie de la représentante du KNK Fidan Doğan et de la jeune militante Leyla Şaylemez.

Le festival des femmes (en kurde: Festîvala Sakîne Cansiz, en allemand: Frauen festival) aura lieu le 30 juin dans le quartier Kasernenreal de Zurich, en Suisse.

Art, culture et histoire

Le festival débutera à 11h00 avec divers artistes. La culture et l’histoire des femmes au Kurdistan, mais aussi dans un contexte international, façonneraient le festival. Parallèlement, des ateliers culturels pour petits et grands sont prévus.

Vaste programme politique

Le festival ne se cantonne pas seulement au domaine culturel. Parallèlement, il y a de nombreux événements sur la vie et la lutte de Sakine Cansız, la lutte des femmes au Kurdistan, la sensibilisation au genre, la connaissance du corps féminin, la Convention d’Istanbul sur la protection des femmes contre la violence, la migration, les influences du nationalisme et du patriarcat sur la société et la résistance internationaliste des femmes.

TURQUIE. Le corps d’un prisonnier kurde remis à sa famille avec ses blessures ouvertes

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TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier politique kurde, Şefik Esen est décédé à l’hôpital universitaire d’Eskişehir Osmangazi. Son cercueil a été remis à sa famille avec du sang dégoulinant de ses plaies ouvertes.

Şefik Esen (36 ans), emprisonné dans la prison de type T d’Afyon Bolvadin depuis décembre 2023, avait été condamné pour « propagande pour une organisation terroriste » et souffrait de nombreuses maladies chroniques.

Le prisonnier malade Şefik Esen, qui a été emmené de la prison fermée de type T d’Afyon Bolvadin à l’hôpital universitaire d’Eskişehir Osmangazi, est décédé après 40 jours de traitement.

Le corps d’Esen a été livré à sa famille avec des blessures ouvertes, sans aucune précaution médicale. On a appris que le corps d’Esen, qui a été transporté à l’aéroport d’Ankara Esenboğa pour être emmené à Amed, était taché de sang alors qu’il était enveloppé à l’hôpital et que ses blessures n’étaient pas refermées malgré toute l’insistance de son père. Il a également été rapporté que lorsqu’il est arrivé à l’aéroport d’Ankara Esenboğa, du sang coulait sous le cercueil d’Esen et que le cercueil avait été enveloppé dans du nylon par le personnel de l’aéroport.

Après que le cercueil ait été enveloppé dans du nylon et cloué, le corps d’Esen a été emmené par le personnel de l’aéroport pour être embarqué dans l’avion. Ensuite, ils ont lavé le tapis de contrôle taché de sang (scène filmée).

Réagissant au traitement cruel réservé au corps de Şefik Esen remis à sa famille avec ses blessures ouvertes, les coprésidents du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM), Tülay Hatimoğulları et Tuncer Bakırhan ont déclaré qu’il s’agissait de la plus grande honte du pays et que leur lutte continuera jusqu’à ce que les responsables de ces actes rendent des comptes.

IRAN. Les forces iraniennes abattent une fille de 18 ans à Lorestan

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IRAN – Les forces de sécurité iraniennes ont abattu une jeune fille de 18 ans à Lorestan le 20 juin dernier. Razieh Rahmani a été enterre le 22 juin dans la province kurde de Kirmaşan.
 
Une jeune fille de 18 ans nommée Razieh Rahmani, originaire du village de Gouyjeh à Kakavand (comté de Nurabad), dans la province du Lorestan, a été tuée dans sa maison familiale par des tirs directs des forces de sécurité de la République islamique d’Iran.
 
 
Selon un rapport reçu par l’ONG de défense des droits humains, Hengaw, le 20 juin 2024, les forces de sécurité de Cheshmeh Sefid ont fait une descente au domicile la famille de Razieh Rahmani dans le village de Gouyjeh Nurabad. Lors de ce raid, Razieh Rahmani a été abattue de sang froid.
 
Une source fiable a indiqué que les forces de sécurité avaient fait une descente chez Shokrreza Rahmani sous prétexte de chercher de la drogue. Lors d’une altercation verbale qui a été provoqué par ce raid, un officier a visé la tête de Razieh Rahmani avec une arme de poing, entraînant sa mort immédiate.
 
Razieh Rahmani a été inhumée au cimetière Golzar Shohada-e-Lak Hersin dans la province de Kermanshah, le 22 juin.