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« La presse kurde perquisitionnée à Denderleeuw : une nouvelle tentative d’étouffer le mouvement »

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BRUXELLES – Le média indépendant belge, Bruxelles Dévie dénonce le raid policier ayant ciblé la presse kurde basée à Denderleeuw le 23 avril et déclare qu’il s’agit d’une des tentatives d’étouffer le mouvement kurde en Europe.
 
Voici le communiqué de Bruxelles Dévie daté de 1er mai 2024:
 

La presse kurde perquisitionnée à Denderleeuw : une nouvelle tentative d’étouffer le mouvement

 
Le mardi 23 avril dernier, aux alentours de 1h30 du matin, la police belge a perquisitionné les locaux des médias Kurdes « Stêrk» et « Medya Haber » à Denderleeuw, non loin de Bruxelles. Ces perquisitions, entreprises par la police fédérale belge, interviennent alors que de nombreuses agressions ont été commises à l’encontre de membres de la communauté kurde depuis qu’une famille kurde de la province du Limbourg ait été attaquée à son domicile le 24 mars dernier. En menant ces perquisitions, l’État belge comme ses voisins français et allemand, montre son intention de réprimer le mouvement Kurde.
 
La perquisition, intervenue en pleine nuit, a eu lieu sans notification préalable auprès d’avocat·es ou de représentant·​​​​​​​es des sociétés visées et a donc été effectuée dans un cadre totalement illégal. De plus, de manière très symbolique, celle-ci s’est déroulée lors de la journée internationale de la presse kurde qui lutte pour sa liberté partout où le peuple kurde est opprimé. Lors de la perquisition, qui a duré de 1h30 à 6h du matin, une grande quantité de matériel médiatique a été saisi ou saboté par la police. Certains câbles de diffusion ont par exemple été coupés et une partie des ordinateurs a été détruite.
 
Selon différents journaux, la descente de police qu’ont connu ces deux médias kurdes mardi passé à Denderleeuw a été effectuée à la demande l’État français, qui depuis quelque temps entreprend une large vague de répression à l’encontre de ressortissants kurdes sur son territoire. La France, en toute complicité avec l’Etat turc, a récemment livré trois militants kurdes à la Turquie. De plus, en parallèle de cette descente de police, 9 personnes d’origine kurde ont été arrêtées en Île-de-France.
 
Cette vague de répression à l’encontre de la communauté kurde est entretenue par la Turquie qui, en plus de commettre des crimes de guerre dans le sud-ouest de son territoire, tente de réprimer le mouvement kurde partout où celui-ci fleurit. Face à ces perquisitions, nous tenons à affirmer notre soutien à la presse kurde qui lutte pour la liberté d’un peuple opprimé et pour la propagation d’une langue et d’une culture qui est la sienne.
 
Dans leur communiqué, les médias concernés par cette descente de police appellent l’Etat belge a clarifier ses liens avec le régime d’Erdogan, et rappellent que ces perquisitions, menées sans mandats, sont une violation de la loi et que leurs avocat·​​​​​​​es comptent porter plainte.

PHOTOS. Manifestation du 1er mai à Paris

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PARIS – Environs 50 000 personnes (selon les syndicats) ont défilé aujourd’hui à Paris dans le cadre de la Journée des travailleur.e.s. On signale qu’il y a eu des accrochages entre la police et des manifestants vers la place de la Nation, terminus du défilé. Par ailleurs, l’explosion d’engin explosif aurait fait plusieurs blessés parmi les forces de l’ordre qui étaient présents en masse aux abords de la manifestation.
 
La paix dans le monde, fin de la guerre à Gaza et au Kurdistan, demande de libération du chef kurde Abdullah Ocalan, des meilleurs salaires pour toutes et tous… les revendications multiples pouvaient se lire sur les pancartes et banderoles portées par les manifestants.
Cette année, la Palestine occupait une place centrale pendant le défilé du 1er mai, avec des innombrables drapeaux palestiniens et des discours ainsi que des pancartes appelant à la fin de la de la guerre à Gaza. L’année dernière, c’était les femmes d’Iran (suite au meurtre barbare de Jina Mahsa Amini) et du monde qui étaient mises en avant pendant le 1er mai et le 8 mars (Journée des droits des femmes), l’année d’avant, c’était les Ukrainien.e.s. Ni la situation politique en Iran, ni la guerre en Ukraine n’ont évolué, mais, malheureusement, chaque nouvelle tragédie dans le monde a tendance à éclipser les toutes les autres… 

Et maintenant, voici quelques photos prises sur la place de la République que les Kurdes ont investie dès midi avec leurs danses, chants révolutionnaires et de la musique jouée en direct.
 

Une militante kurde porte une photo d’Abdullah Ocalan demandant sa libération « Freedom For Ocalan »

 

Un manifestant porte une pancarte dénonçant le commerce turco-israélien avec une photo d’Erdogan accompagnée de la légende « C’est moi qui vend le carburant des avions de combat à Israël »

 

 

 

« Ici, on rafle les Kurdes »

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PARIS – La militante, amie des Kurdes de longue date, Mirelle Court dénonce la répression des Kurdes sur le sol européen après les récentes arrestations de militants kurdes en France en parallèle au raid policier ciblant les télés kurdes StêrkTV et Medya Haber (Medya News) à Denderleeuw (Flandre orientale).
 
Mirelle Court condamne le traitement réservé aux Kurde en Europe dans l’article suivant:
 

Solidarité avec la communauté kurde en France et en Belgique

 
« Ici on rafle les Kurdes. Telle pourrait être la devise du ministre Darmanin et du gouvernement français puisque la communauté kurde a une nouvelle fois été victime de perquisitions, arrestations et gardes à vue dans la nuit du 23 au 24 avril, ordonnées par le parquet antiterroriste français.
 
«À une heure du matin, tout le monde dormait, la police a cassé notre porte, fait irruption chez nous, tout retourné dans l’appartement, renversé les lits, vidé les placards par terre et emmené mon père », nous raconte un jeune de Drancy, encore sous le choc. La scène s’est répétée à Marseille : huit personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue au milieu de la nuit. Sept ont été relâchées depuis, mais mises en examen sous contrôle judiciaire. Une seule reste détenue.
 
Dans le même temps, toujours en pleine nuit, la police belge, sur ordre du parquet anti­terroriste français, investissait la station des télévisions kurdes basée à Denderleeuw près de Bruxelles, saccageait les locaux et rendait la poursuite des émissions impossible.
 

Pression d’Erdogan

On est en droit de se demander pourquoi cette opération de police se déroule en France (et en Belgique) alors que les Kurdes n’ont jamais représenté la moindre menace pour l’État français, bien au contraire. C’est le sacrifice de milliers de jeunes combattantEs kurdes des YPG-YPJ qui a permis, aux côtés des combattants arabes des FDS (Forces démocratiques syriennes) de prendre le bastion de Daesh, Raqqa en Syrie, et de stopper les attentats qui ont ensanglanté Paris en 2015.
 
On ne peut qu’émettre des hypothèses. La plus crédible étant celle de la pression du gouvernement turc de R.T. Erdogan. Le président turc et son parti islamiste l’AKP ont subi un revers lors des dernières élections municipales de mars en Turquie, mais sous la pression du MHP, son allié ultranationaliste d’extrême droite, il continue à réprimer les Kurdes de Turquie, emprisonner les cadres et les éluEs du parti DEM (anciennement HDP) et bombarder la région autonome du nord-est de la Syrie.
 
Paupérisation de la région autonome du nord-est de la Syrie
Profitant de sa position stratégique dans la région et de son poids dans l’Otan, de la guerre en Ukraine et du génocide en cours à Gaza qui focalisent l’attention des médias et des gouvernements occidentaux, il poursuit ses manœuvres de déstabilisation de la région autonome du Nord-Est de la Syrie. En bombardant les sites de production du pétrole, il la prive d’une grande partie de ses revenus, ce qui entraîne une augmentation du chômage et la paupérisation de la population. Un terreau bien sûr favorable à Daesh dont la résurgence est très nette : les attentats dans les villes, les attaques contre les FDS et l’armée syrienne se multiplient. Les milices djihadistes soutenues financièrement et militairement par la Turquie qui contrôlent la région d’Idleb mais aussi une partie de la Syrie, à Afrin et Tell Abyad ne cachent pas leur connivence avec les commandos de Daesh.
 
C’est le moment que choisit l’État français pour harceler les Kurdes, en expulsant vers la Turquie de jeunes militants réfugiés et demandeurs d’asile, au mépris du droit international et du droit français, en mettant en examen de tranquilles pères de famille dont le seul tort est d’être actifs dans la solidarité avec les Kurdes de Turquie et du Rojava. »
 
Article initialement publié sur le site L’Anticapitaliste 

La discrimination contre les minorités en Turquie est « persistante et de grande ampleur »

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TURQUIE – La discrimination contre les minorités (Kurdes, alévis, Armeniens…) en Turquie est « persistante et de grande ampleur », avec ses racines dans le nationalisme turc, a révélé un récent rapport du Minority Rights Group International (MRG).

Le MRG est une organisation non gouvernementale basée au Royaume-Uni qui œuvre pour garantir les droits des minorités ethniques, religieuses et linguistiques et des peuples autochtones du monde entier. Elle travaille avec plus de 300 organisations dans 60 pays et dispose du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).

Dans son rapport intitulé « Dévoiler la discrimination : les minorités en Turquie » publié lundi, l’ONG a déclaré que les minorités du pays sont confrontées à une marginalisation en raison non seulement de leur origine ethnique, de leur religion ou de leur langue, mais également de facteurs tels que le sexe, l’orientation sexuelle, le handicap et le statut migratoire.

Selon le Traité de Lausanne de 1923, seuls les chrétiens orthodoxes apostoliques arméniens, les juifs et les chrétiens orthodoxes grecs sont officiellement reconnus comme minorités en Turquie, tandis que le rapport examine non seulement les minorités officiellement reconnues mais toutes les minorités ethniques, linguistiques et religieuses du pays.

Le rapport se concentre sur la discrimination ancrée dans les politiques de l’État à l’égard des minorités, qui a persisté en Turquie au fil du temps et se poursuit encore aujourd’hui, et affirme que le nationalisme qui sous-tend les relations entre l’État et les minorités peut être considéré comme son fondement.

Beaucoup parlent d’une montée du nationalisme en Turquie, en particulier depuis que le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir a formé une alliance électorale avec le Parti du mouvement nationaliste (MHP) d’extrême droite avant les élections présidentielles et législatives de 2018.

L’alliance AKP-MHP est accusée de jouer sur les nerfs nationalistes du pays en prétendant que leurs rivaux de l’opposition soutiennent des groupes terroristes.

Le rapport indique qu’il existe un « écart notable » entre le cadre juridique pour la prévention de la discrimination et la protection des droits des minorités et leur mise en œuvre pratique en Turquie.

Bien qu’il n’existe pas de statistiques officielles concernant les minorités en Turquie, les deux plus grandes minorités démographiques sont les Kurdes et les Alévis. Le plus petit groupe minoritaire est celui des non-musulmans, représentant près de 0,4 pour cent de la population.

Alors que les perceptions négatives, les obstacles bureaucratiques et les problèmes de sécurité persistent pour les Alévis dans le pays, les défis en matière de participation et de représentation politiques affectent principalement la population kurde, selon le rapport.

La Turquie est un pays majoritairement sunnite, avec une partie de la population conservatrice et religieuse qui considère les Alévis comme des apostats ; par conséquent, les personnes adhérant à la foi alévie évitent généralement de révéler leurs croyances en public par crainte d’être victimes de discrimination ou d’aliénation sociale.

Le pays a longtemps rejeté les demandes des Alévis de reconnaissance de l’État, et les lieux de culte alévis, connus sous le nom de cemevis, ne sont pas officiellement reconnus par l’État et ne reçoivent donc aucune aide financière.

 La répression contre la participation et la représentation kurde comprend l’emprisonnement de dirigeants politiques, le licenciement d’élus et la répression contre les médias kurdes accusés de liens avec le terrorisme, notamment avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)(…).

Le rapport souligne également l’exclusion, la discrimination et la violation des droits auxquelles sont confrontées les minorités linguistiques, les défis rencontrés dans l’éducation dans les langues minoritaires et les facteurs contribuant au déclin des langues minoritaires et conduisant à une turquification rapide, tels que la migration urbaine, la domination du turc dans le les médias et les réseaux sociaux et les déficits éducatifs.

Le MRG a déclaré que la supériorité perçue de la religion islamique, enracinée dans le passé ottoman, et du « système Millet [peuples] » conduisait à une discrimination entre les minorités. Introduit au milieu du XVe siècle, le système du mil classifiait les gens en musulmans et non-musulmans, le « Millet » faisant référence à des communautés religieuses spécifiques telles que les chrétiens orthodoxes arméniens, les chrétiens orthodoxes grecs (Rums) et les juifs.

Bien que le système du mil ait officiellement pris fin en 1839, il a eu un impact profond et a façonné le nationalisme turc, indique le rapport, ajoutant que la discrimination et la marginalisation de longue date des minorités se sont poursuivies dans le pays au cours des 22 années de règne du gouvernement AKP.

Selon le rapport, l’AKP exprime son nationalisme ainsi que son soutien aux Frères musulmans, une organisation islamiste sunnite transnationale fondée en Égypte, la résurrection de l’histoire ottomane revitalisant la perception historique des non-musulmans et l’autoritarisme croissant du gouvernement, surtout depuis 2011. (…)

L’ONG a en outre déclaré que l’atmosphère hostile qui régnait dans le pays, perpétuée par une culture d’impunité alimentée par la rhétorique nationaliste et la polarisation ces dernières années, avait entraîné une incidence inquiétante de violations des droits, notamment de discrimination et de discours de haine.

« De plus, au cours des dernières décennies de règne de l’AKP, la menace constante de profilage plane sur toute revendication de droits fondamentaux, exacerbant les défis auxquels sont confrontées les minorités », a déclaré le MRG.

Le rapport propose également des recommandations au gouvernement et au parlement, aux organisations internationales et à la société civile sur la manière de résoudre les problèmes auxquels sont confrontées les minorités turques.

Adopter des réformes législatives pour protéger les droits des minorités, combler le fossé entre la législation et sa mise en œuvre, favoriser un dialogue constructif et un engagement avec les communautés minoritaires pour répondre à leurs préoccupations et garantir un accès équitable aux services publics pour les locuteurs de langues minoritaires figuraient parmi les recommandations adressées au gouvernement turc. gouvernement.

Alors que le MRG a exhorté les organisations internationales à défendre les droits des minorités en Turquie et à surveiller de près leur situation, à fournir un soutien et des ressources aux ONG locales défendant les droits des minorités et à engager un dialogue diplomatique avec le gouvernement pour répondre aux préoccupations concernant les violations des droits, il a recommandé que les organisations de la société civile mènent des campagnes et des programmes éducatifs pour informer le public sur les droits des minorités. (Turkish minute)

La FIJ demande au gouvernement kurde un environnement de travail plus sûr et plus égalitaire pour les femmes

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«  Nous condamnons les dangers encourus par les femmes journalistes qui, dans de nombreuses régions du monde, mettent leur vie et leur santé en péril pour informer les membres de leur communauté et de leur pays  ». Le 23 avril, à Erbil (Kurdistan), le Conseil du genre de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a adopté une déclaration appelant à redoubler d’efforts pour améliorer la sécurité et parvenir à l’égalité pour les femmes journalistes, ainsi qu’à réviser les objectifs de la Déclaration de Pékin (1995) afin de renforcer l’action des médias pour faire progresser l’égalité en éradiquant les stéréotypes de genre.

Le Conseil du genre de la FIJ s’est réuni dans un format hybride pour sa réunion à mi-parcours les 22 et 23 avril 2024 sous le thème « Renforcer les capacités des femmes journalistes : briser les obstacles vers le leadership syndical et lutter contre la violence et le harcèlement  ». La réunion a été accueillie par le Syndicat des journalistes du Kurdistan, un affilié de la FIJ.

Les participantes et participants ont abordé certaines des principales préoccupations de la FIJ pour les femmes journalistes : la violence en ligne et hors ligne et la manière dont les syndicats peuvent soutenir les femmes ; les femmes journalistes dans la guerre avec l’intervention d’Amal Toman, journaliste de Gaza, en Palestine ; la lutte contre l’abus de pouvoir et la mise en œuvre de la Convention C190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail ; et la manière dont les syndicats peuvent utiliser la Convention pour changer l’approche des médias vers plus d’égalité entre les hommes et les femmes.

Une session spéciale de la réunion a permis de présenter les projets de la FIJ visant à promouvoir l’égalité des genres au niveau régional, à savoir les formations sur le genre menées en Asie-Pacifique, Rewriting The Story, un projet visant à améliorer la représentation impartiale des femmes politiques en Europe, les formations à la sécurité pour les femmes dispensée dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et l’étude régionale sur les femmes journalistes en Amérique latine et dans les caraïbes.

La réunion s’est achevée par l’adoption de la déclaration d’Erbil, qui appelle à redoubler d’efforts pour améliorer la sécurité et parvenir à l’égalité pour les femmes journalistes, ainsi qu’à réviser les objectifs de la Déclaration de Pékin(1995) en ce qui concerne les médias, afin de faire progresser l’égalité en brisant les stéréotypes liés au genre dans les médias. La Déclaration d’Erbil insiste également sur le travail spécifique que doit poursuivre la FIJ pour promouvoir une plus grande égalité des genres dans les syndicats

KURDISTAN. Une frappe turque a fait une victime à Bradost

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IRAK / KURDISTAN – Le 18 avril dernier, des avions de combat turcs ont visé une voiture civile dans le sous district de Sidakan (Bradost) à Soran. La victime s’appelle Sarwar Qadir. Il avait 46 ans et avait 3 enfants.
 
Crimes de guerre
 
Depuis le début de l’année 2024, 6 civils ont été tués et 2 autres ont été blessés lors d’opérations militaires turques ciblant les régions kurdes d’Irak, selon Community Peacemaker Teams (CPT), ONG internationale de réduction de la violence et de défense des droits humains, qui qualifie de « crimes de guerre » les attaques turques ciblant les civils au Kurdistan irakien.

 

 

TURQUIE. 1ER MAI. Les travailleurs veulent braver l’interdiction de rassemblement à Taksim

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TURQUIE – Malgré l’interdiction officiel de rassemblement à Taksim pour le défilé du premier mai, les travailleur.e.s, les étudiant.e.s, les femmes, les organisations politiques de gauche, dont les Kurdes, et les syndicats ont commencé à se rassembler dans le parc Saraçhane pour marcher vers la place Taksim pour célébrer le 1er mai.

Une des routes menant à la place Taksim bloquée par la police

Comme vous pouvez le constater sur cette image, toutes les rues et artères menant à la place de Taksim sont barricadées est gardées par des rangées de policiers.
Comme les années précédentes, nous risquons d’assister à des arrestations et à des violences policières à Istanbul à l’occasion de la Journée internationale des Travailleurs…

Les célébrations du 1er mai à Istanbul sont organisées par les syndicats en collaboration avec les travailleur.e.s, les étudiant.e.s, les femmes et les syndicats. La Confédération des syndicats révolutionnaires (DİSK), la Confédération des syndicats des fonctionnaires (KESK), l’Union des chambres d’ingénieurs et d’architectes turcs (TMMOB), l’Association turque des dentistes et l’Association médicale turque (TTB) sont en première ligne. de l’organisation du rassemblement ouvrier.

Suite à la décision du gouverneur d’interdire les rassemblements sur la place Taksim, à Istanbul, la police a bloqué la zone. Les travailleurs ont commencé à se rassembler au parc Saraçhane,

Des dizaines de personnes continuent d’attendre au son de la chanson du 1er mai, tandis que le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), des organisations féministes et des écologistes ont organisé une marche depuis Yenikapı Marmaray. Plus tard, les gens se rendront à pied à la place Taksim.

IRAN. Exécution de sept prisonniers baloutches et kurdes

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IRAN – Le régime iranien a exécuté les prisonniers baloutches Alireza Sargolzaie, Hassan Shadman, Barahouie et Mohsen Karami, (exécutés le 28 avril) et Mahmoud Mangoli (exécuté le 30 avril). Les prisonniers kurdes Faramarz Moradi et Anwar Khezri ont été exécutés aujourd’hui (1er mai).

Les prisonniers kurdes Faramarz Moradi (prison centrale d’Ardabil) et Anwar Khezri (prison de Karaj) exécutés le 1er mai 2024

Les prisonniers baloutches Mahmoud Mangoli, Alireza Sargolzaie, Hassan Shadman, Barahouie et Mohsen Karami, ont été exécutés dans les prisons de Birjand, Qaen et Mashhad.

Selon un rapport obtenu par l’ONG Hengaw, le mardi 30 avril 2024, la condamnation à mort de Mahmoud Mangoli (Gorgij), 42 ans, habitant du comté de Saleh Abad, province du Khorasan Razavi, a été exécutée à Prison centrale de Birjand.

Simultanément, Alireza Sargolzaie, 25 ans, père de deux enfants, originaire de Zahedan, a vu sa peine d’exécution exécutée à la prison centrale de Vakilabad.

Plus tôt, le dimanche 28 avril 2024, trois prisonniers baloutches : Mohsen Karami, âgé de 28 ans ; Hassan Shadman ; et un autre prisonnier nommé Barahouei – ont été exécutés à la prison de Qaen, au Khorasan Razavi.

Ces cinq prisonniers baloutches avaient déjà été arrêtés et condamnés à mort pour des délits liés à la drogue.

La nouvelle de ces exécutions n’avait pas été divulguée dans les médias affiliés au gouvernement, en particulier ceux qui lui sont favorables, au moment de la rédaction de ce rapport.

IRAN. Exécution d’un prisonnier religieux kurde à Karaj

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IRAN – Le prisonnier kurde détenu depuis 15 ans, Anwar Khezri a été exécuté secrètement dans une prison de Karaj. Il faisait partie de 7 prisonniers religieux kurdes accusés d’« action contre la sécurité nationale », « propagande contre le régime », « appartenance à des groupes salafistes » et « corruption sur terre ». Quatre de ses coaccusés ont déjà été exécutés.

Anwar Khezri, un prisonnier religieux kurde de Mahabad, risquait d’être condamné à mort dans la prison de Ghezel Hesar, à Karaj, après avoir purgé 15 ans d’emprisonnement. Malgré les récentes exécutions de ses coaccusés Davud Abdollahi, Qasim Abeste et Ayoub Karimi au cours des derniers mois, Farhad Salimi a connu le même sort.

Selon un rapport reçu par l’Organisation de défense des droits humains, HENGAW, le mercredi 1er mai 2024, Farhad Salimi, qui a passé quinze ans en prison, a été exécuté en secret à la prison Ghezel Hesar à Karaj.

Une source bien informée a informé Hengaw que Khezri avait été placé à l’isolement mardi. Sa famille, informée à la dernière minute de son transfert, s’est rendue de Mahabad à Kraj pour avoir un dernier rendez-vous, mais n’a malheureusement pas pu rencontrer Anwar Khezri.

Condamnant fermement l’exécution d’Anwar Khezri, Hengaw souligne que ce prisonnier politique risquait d’être condamné à mort au terme d’une procédure totalement opaque, injuste et illégale au sein du système judiciaire de la République islamique d’Iran.

Il convient de mentionner qu’au cours des derniers mois, quatre autres personnes appartenant au groupe coaccusé d’Anwar Khezri, à savoir Davud Abdullahi, Ayoub Karimi, Qasim Abeste et Farhad Salimi, ont été exécutées dans la même prison.

Davud Abdullahi, Farhad Salimi, Anwar Khezri, Qasim Abeste, Khsraw Besharat, Kamaran Shekha et Ayoub Karimi ont été appréhendés le 7 décembre 2009 par les forces de sécurité et ont ensuite été transférés au centre de détention des services de renseignement de la ville d’Urmia.

La 28e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran, sous la direction du juge Moqiseh, a prononcé la peine de mort contre ces prisonniers. Les charges retenues contre eux dans l’affaire du meurtre d’Abdul Rahim Tina comprenaient « action contre la sécurité nationale », « propagande contre le régime », « appartenance à des groupes salafistes » et « corruption sur terre ».

L’audience d’accusation contre ces 7 prisonniers religieux kurdes a eu lieu en mars 2015, les peines mentionnées leur ayant été officiellement communiquées le 25 mai 2016.

Il convient de noter que le verdict a été annulé par la 41e branche de la Cour suprême iranienne, dirigée par le juge Razini, en 2017. Un appel a été interjeté auprès de la 15e branche du tribunal révolutionnaire islamique iranien à Téhéran, où, en juin 2017, Anwar Khezri et six autres coaccusés ont de nouveau été condamnés à mort par le juge Abolqasem Salvati.

Ce verdict a été confirmé par la 41ème branche de la Cour suprême iranienne sous la pression répétée du département de renseignement iranien à Ourmia. Le lundi 4 mars 2020, elle a été officiellement communiquée à Mahmoud Walizadeh Tabatabai, l’avocat représentant ces sept prisonniers religieux kurdes.

Ces sept individus ont été initialement incarcérés à la prison de Gohardasht puis transférés à la prison de Ghezel Hesar à Karaj le 1er août 2023, suite à l’évacuation de la prison de Gohardasht.

BELGIQUE. Un député belge inquiet de l’attaque des télés kurdes à Denderleeuw 

BRUXELLES – Dans la nuit du lundi à mardi 23 avril, la police belges a perquisitionné les bureaux des télés kurdes, StêrkTV et Medya Haber (Medya News) à Denderleeuw (Flandre orientale). La police a arrêté le gardien, cassé les portes des studios, confisqué des ordinateurs et du matériel technique, coupé les câbles de diffusion et saccagé certains équipements, empêchant la diffusion des émissions des deux chaînes… dans le cadre d’une enquête sur le « financement du terrorisme » diligentée par le parquet national antiterroriste français (PNAT).
 
Samuel Cogolati, député belge du Parlement fédéral au sein du groupe Ecolo-Groen, se dit « inquiet des potentielles atteintes à la liberté de la presse et liberté d’expression de ces médias kurdes » et a déposé trois questions au Ministre belge de la Justice à la Chambre sur ces raids policiers extrêmement brutaux.  
Samuel Cogolati
 
Voici les questions de Samuel Cogolati adressées au Ministre belge de la Justice à la Chambre:
 
« Monsieur le Ministre,
 
1. Pourriez-vous d’abord formellement exclure que la Police / Justice belge a agi sous les ordres (directs ou indirects) du régime d’Erdogan en Turquie ? Sous quels ordres la police belge agissait-elle ? En effet, étant donné la persécution des Kurdes en Turquie, il serait incompréhensible que notre système judiciaire belge se soit laissé diriger par le régime d’Erdogan, même de manière indirecte via les ordres d’un parquet ou juge d’instruction dans un pays tiers comme la France.
 
2. Puisqu’il s’agit ici de deux médias, pourriez-vous expliquer comment la Justice belge protège la liberté de la presse des chaînes kurdes, même quand celles-ci gênent les intérêts de régimes étrangers comme la Turquie ? Les médias étaient-ils encore fonctionnels le 23 avril ? Si non, qu’est-ce qui justifie cette atteinte à la liberté de la presse ?
 
3. Des plaintes ont-elles été déposées pour violences policières lors de ces perquisitions ? Pouvez-vous en effet confirmer que les installations techniques et électroniques des médias kurdes ont été endommagées lors des perquisitions ? Si oui, pour quelle raison ? »

IRAN. Selon des documents officiels, Nika Shakrami a été tuée par les agents du régime

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IRAN – Nika Shahkarami, une adolescente de 16 ans disparue à Téhéran le 20 septembre 2022 pendant des manifestations déclenchées par la mort de Jina Amini, a bien été tuée par les agents iraniens, selon des documents « top secrets » authentifiés par la BBC. Le régime iranien avait nié son implication dans le kidnapping et le meurtre de Nika Shakrami.
 
On peut lire sur le site de BBC que « Les documents « top secrets » des Gardiens de la Révolution, obtenus par la BBC (…), indiquent que Nika Shakrami (…), a été arrêtée par trois agents masculins, agressée sexuellement et tuée*.
 
Ces documents contiennent les noms des assassins de Nika et des commandants supérieurs qui ont tenté de cacher la vérité sur cet incident.
 
Le rapport obtenu par la BBC porte un cachet « hautement confidentiel » et contient un résumé de l’audition de l’affaire Nika par le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (IRGC).
 
Les plus importants d’entre eux sont :
 
Après que Nika Shakrami ait été arrêtée et emmenée à l’arrière d’une camionnette réfrigérée banalisée, l’un des agents l’a agressée sexuellement alors qu’elle était assise sur Nika.
 
Même si les mains de Nika étaient menottées et retenues de cette manière, elle a continué à se défendre en donnant des coups de pied et en injuriant.
 
Lors de l’audience, ces personnes ont admis l’avoir sévèrement battu avec une matraque et après le meurtre, elles ont laissé son corps dans la porte d’une rue secondaire dans le secteur de l’autoroute Yadgar Imam ».

*La révolution « femme, vie, liberté » déclenchée en Iran par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs en septembre 2022 à Téhéran pour un voile « inapproprié », a été écrasée dans le sang. Depuis le début du soulèvement, des milliers de manifestants ont été tués, des dizaines de milliers de civils, dont des enfants ont été arrêtés, la majorité torturés, violés et certains condamnés à mort.

IRAN. Toomaj Salehi ostracisé et privé de communication avec le monde extérieur

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IRAN – Les autorités pénitentiaires de la prison de Dastgerd d’Ispahan ont interdit les communications téléphoniques à Toomaj Salehi, rappeur kurde condamné à mort pour « propagation de la corruption sur terre » à cause de son soutien au soulèvement « Femme, vie, liberté ».
 
Le rappeur n’a aucun plus aucun contact avec sa famille et le monde extérieur. De plus, dans le but de lui infliger une pression psychologique maximale, tous les prisonniers de Dastgerd se sont vu interdire de lui parler et ont été menacés de sanctions sévères s’ils le font. Il s’agit d’une violation flagrante des droits humains de Toomaj, qui doit cesser immédiatement. (Information publiée sur le compte X (Twitter) de Toomaj توماج صالحی – @OfficialToomaj – tenu par une personne de son choix)
 
Le rappeur Toomaj Salehi condamné à mort pour avoir chanté des chants de protestation lors de la révolution « Femme, vie, liberté » (Jin, jiyan, azadî) déclenchée par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans à cause d’un voile « non conforme » à la charia islamique.
 
Toomaj ou Tomaj, de son vrai nom Toomaj Salehi est un rappeur kurde de Lorestan très célèbre. Dans ses textes, il évoque les problèmes de la société iranienne et les mobilisations contre la République islamique.
 
Après avoir enduré un an et 21 jours d’emprisonnement, dont 252 jours en isolement cellulaire, et après avoir annulé la peine de six ans et trois mois d’emprisonnement par la 39e chambre de la Cour suprême, le 18 novembre 2023, Toomaj Salehi a été temporairement libéré. de la prison centrale d’Ispahan en attendant la fin de son procès.
 
Salehi a été arrêté le 30 octobre 2022, au milieu des manifestations du mouvement Femme, Vie, Liberté dans le village de Gerd Bisheh, district de Gandoman, comté de Borujen, province de Chaharmahal et Bakhtiari.
 
Tumac Salihi a été arrêté pour la deuxième fois le 30 novembre 2023 par les forces de sécurité armées de la ville de Babol de manière violente et battue. Depuis, il a été transféré au centre de détention de Dastgerd, dans la ville d’Ispahan, où il est actuellement détenu.