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RSF : Le nouveau « projet de loi sur l’espionnage » turc menace les médias soutenus par des fonds internationaux

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LIBERTÉ DE LA PRESSE. Le gouvernement turc s’apprête à introduire un « projet de loi sur l’espionnage » ciblant les « opérations d’influence » dans le but de faire taire les médias, notamment la presse kurde, menaçant d’avantage la pluralité des médias du pays dominés par une presse étroitement lié au pouvoir. Reporters sans frontières (RSF) dénonce ce nouveau projet qui menace les médias soutenus par des fonds internationaux.
 
L’ONG RSF exhorte le gouvernement turc à abandonner son projet d’amendement sur les « agents d’influence » en vertu duquel les journalistes travaillant pour des médias financés à l’échelle internationale pourraient être emprisonnés. Une telle législation mettrait en danger le journalisme indépendant, affirme RSF.
 

L’organisation a averti que les journalistes travaillant pour des médias financés par des organisations internationales pourraient être emprisonnés en vertu de cette loi, mettant ainsi en danger les activités des médias indépendants. RSF a appelé la Turquie à retirer cette disposition.

« Vague et formulé de manière large »

Erol Önderoğlu, représentant de RSF en Turquie, a déclaré dans un communiqué que : « Compte tenu des pratiques judiciaires répressives bien connues en Turquie, nous craignons que cet amendement au Code pénal turc ne menace d’emprisonnement les journalistes travaillant pour des médias soutenus par des fonds internationaux. Malheureusement, cette disposition offre aucune garantie pour empêcher les abus judiciaires. Si cette loi vague et rédigée en termes généraux est adoptée par le parlement, tout journaliste qui déplaît aux autorités pourrait facilement être pris pour cible en tant qu’agent d’influence soutenant prétendument les intérêts d’un pays étranger ».

Le paysage médiatique turc est largement dominé par des conglomérats médiatiques étroitement liés au gouvernement. Dans cet environnement, les fonds internationaux jouent un rôle en soutenant les médias qui ne sont pas alignés sur le bloc au pouvoir ou sur le principal parti d’opposition, même si ces médias ne disposent pas des ressources financières et du capital humain des grandes entités médiatiques.

RSF a également fait référence à la « loi sur la désinformation » entrée en vigueur en octobre 2022 dans son communiqué. Notant que cette loi a été utilisée contre plus de 30 journalistes en 18 mois, RSF s’inquiète : « Accuser les journalistes d’être des agents d’influence risque d’affaiblir encore davantage la pratique d’un journalisme libre, pluraliste et indépendant en Turquie. »

La Turquie se classe 158e sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse 2024 établi par RSF. Ce classement, en amélioration de sept places par rapport au 165e rang de 2023, ne signifie pas une évolution positive en matière de liberté des médias mais indique que la Turquie reste dans la catégorie « très grave » pour les questions de liberté de la presse. (Bianet)

IRAN. Les forces iraniennes tuent un autre civil kurde

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IRAN / ROJHILAT- Moein Tawfiqpour, un civil kurde qui travaillait comme chauffeur dans la ville de Bane, au Rojhilat (Kurdistan sous l’occupation iraniennes), a été assassiné par les tirs directs des forces du régime iranien.

Le régime iranien a directement ouvert le feu sur un véhicule dans la zone frontalière du village de Çoman dans la ville de Bane. À la suite des tirs, un civil kurde nommé Mûîn Tofiq Pûre, habitant du village de Çoman, a été tué.

Au cours des deux dernières semaines, au moins six kolbars et civils kurdes ont été assassinés à la suite de tirs directs des forces du régime iranien. Depuis le début de l’année, le nombre de kolbars et de citoyens assassinés cette année par le régime iranien au Rojhilat a atteint 33. En outre, 210 kolbars et civils ont été blessés.

TURQUIE. Arrestations politiques à Istanbul et à Izmir

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TURQUIE – Au moins 31 personnes ont été arrêtées lors de raids politiques à Istanbul et à Izmir. Les perquisitions ont eu lieu dans le cadre des protestations contre la tentative d’usurpation à Van.

Au moins 15 personnes, dont Ünal Yusufoğlu, membre de l’Assemblée du parti (PM) du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), des dirigeants de l’Association des détenus et des familles de condamnés et de solidarité de Marmara (MATUHAYDER) et de nombreux membres du parti kurde, ont été arrêtés lors de perquisitions à domicile à Istanbul. Alors que les détenus ont été emmenés au commissariat de police d’Istanbul à Fatih.

Certaines des personnes arrêtées sont les suivantes : Adil Gümüş, Fikri Baş, Zübeyir Taş, Vildan Doğan, Ünal Yusufoğlu, Alamettin Demir, Necla Aktay, Suat Yıldız, Ertan Hamitoğlu, Zübeyde Gülsüm, Suzan Gezici, Ahmet Altınışık, Bingüzel Ulu, Filiz Aydın et Yaşar Gokdemir.

Izmir

Un mandat d’arrêt a été émis contre 19 personnes à Izmir. 16 personnes ont été placées en garde à vue lors des perquisitions à domicile effectuées par la police ce matin. Parmi les personnes arrêtées figuraient des membres du Parti de la liberté sociale (TÖP), du Parti des travailleurs turcs (TİP), de l’Initiative de lutte socialiste, de la Jeunesse démocrate et des Maisons du peuple.

Parmi les personnes détenues par la police provinciale d’Izmir figurent: Erkan Gökber, Tuğçe Kızıldemir, Mehmet Kasar, Emine Akbaba, Berfin Büyükertaş, Arda Duvarcı, Azat Kunur, Elif Yerlikaya, Muhammet Arda Bulgan, Nilüfer Yıldız, Samet Sağnıç, Serdar Aktürk, Sezgin Zevkibol et Sude Timagur.

« Un pain en turc » ou linguicide kurde

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A l’occasion de la Journée de la langue kurde célébré ce 15 mai, nous voulons vous raconter un exemple tragi-comique de l’interdiction de la langue kurde imposée dans les années 1980 dans le Nord du Kurdistan par l’État colonialiste turc. 

 

« Un pain en turc » ou comment interdire aux Kurdes de parler leur langue maternelle

Nous sommes dans les années 1980, dans une région kurde sous occupation turque. Un paysan court à la boulangerie de son village au retour de son champ et voudrait acheter un pain avant le coucher du soleil qui est proche, car dans cette région kurde, l’Etat turc a décrété un état d’urgence avec couvre-feu au couché du soleil. Le paysan lance à la hâte « ka nanakî, bi tirkî.* » en kurde, qu’on pourrait traduire en « un pain, en turc. » Ce pauvre paysan ne sait pas parler le turc mais il fallait bien qu’il achète son pain d’une façon ou d’une autre.

 

Maintenant, imaginons un instant que cette scène ait lieu en France, pendant l’occupation nazi : Un paysan corrézien de retour de son champ, court à la boulangerie de son village. Le soleil va bientôt se coucher, or, il y a le couvre-feu à la tombée de nuit. Les Nazis ont interdit de parler le français et ont imposé la langue allemande dans tout le pays mais notre paysans corrézien ne parle pas un mot d’allemand. Alors, il dirait, vraisemblablement : « Un pain, en allemand. »

 

En effet, l’État turc avait interdit le kurde dans tout le pays, y compris dans les régions kurdes et ce, depuis la création de la Turquie en 1923. Même au sein de leurs foyers, les Kurdes ne pouvaient parler leur langue sous peine d’être arrêtés et/ou torturés, en plus de payer une amende. (L’État turc avait dépêché des fonctionnaires à cet effet dans tout le Kurdistan.)

 

Encore aujourd’hui, en Turquie, la langue kurde reste interdite dans la pratique, même si dans le cadre de la vie privée on peut la parler…

« Ka nanakî bi tirkî / Bana türkçe bir ekmek ver » est le nom d’une nouvelle de Cezmi Ersöz, écrivain et journaliste kurde.

SUISSE. La veuve d’un Kurde tué à Berlin dit que l’assassin de son mari enseigne à l’université de Princeton

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Le 17 septembre 1992, les opposants kurdes d’Iran, Sadegh Sharafkandi, Fattah Abdoli, Homayoun Ardalan et leur traducteur Nouri Dehkordi ont été assassinés au restaurant grec Mykonos, à Berlin, en Allemagne par des agents iraniens. Mais les commanditaires de ce massacre n’ont pas été inquiétés par la justice allemande. 
 
Dans un récent discours, Kajal Abbasi, épouse de Fattah Abdoli, assassiné au cœur de l’Europe avec 3 autres Kurdes, déclare que Seyed Hossein Mousavian, ambassadeur de l’Iran en Allemagne au moment du massacre, est un des commanditaires et enseigne actuellement à l’université de Princeton, aux Etats-Unis. Elle demande à ce que « ce tueur [soit] jugé afin que la justice soit rendue et que les droits des familles des victimes ne soient pas bafoués. »

Sadegh Sharafkandi
 
Voici le discours de Kajal Abbasi:
 
« Je suis l’épouse de Fattah Abdoli, membre du Comité central et responsable des affaires étrangères du Parti démocratique du Kurdistan qui a été assassiné au restaurant Mykonos, situé sur la rue PragerStrasse à Berlin le 17 septembre 1992 avec Dr Sadegh Sharafkandi, le secrétaire général du Parti démocratique, M. Homayun Ardalan, le chef du Comité allemand du Parti démocrate du Kurdistan et M. Nouri Dehkordi, un ami kurde, par des terroristes de la République islamique d’Iran et ont rejoint les nombreux martyrs kurdes.
 
Les dirigeants du Parti démocratique du Kurdistan (PDK-Rojhilat) étaient à Berlin pour participer au Congrès international du Parti social-démocrate, qui s’est déroulé du 13 au 16 septembre. Après la conférence du 16 septembre, ils ont rencontré plusieurs membres de l’opposition iranienne au restaurant de Mykonos appartenant à un iranien nommé Aziz Ghaffari pour discuter de l’avenir politique de l’Iran.
 
Il était presque minuit، mon petit fils et moi étions dans notre appartement, noyé dans la vague de la mer de la ville de Paris lorsque le téléphone a sonné et la voix à l’autre bout du fil a dit : « Nous avons eu une catastrophe, tous sont mort en martyrs ». La tragédie a commencé pour mon fils de quatre ans et demi et moi.
 
Cette nuit-là, pour faire dormir mon enfant, je lui ai raconté que son père lui apporterait une voiture rouge à son retour. Mon fils apprécie ces petits cadeaux. Dans son monde unique et petit de son enfance. Il m’a raconté comment, lorsque son père reviendrait, il sauterait dans ses bras et lui demanderait immédiatement de lui donner sa voiture. Dans ses doux souvenirs d’enfance, il nous guidait en voyage avec cette voiture et nous emmenait dans les endroits qu’il aimait et profitait des beautés de la vie d’une famille heureuse. Après que son père ait été assassiné par des terroristes de la République islamique d’Iran, son souhait de passer du temps avec lui est devenu un rêve irréalisable pour toujours.
 
Près de 31 ans après l’incident, je ne sais toujours pas quelle a été la suite de la conversation téléphonique. Tout ce que je sais, c’est que tous mes souvenirs de mon compagnon, de mon ami, de mon copain, de mon mari et du père de mon enfant allaient et venaient comme un drame bouleversant avec des questions sans réponse. La principale question était de savoir comment dire à mon fils que son rêve de passer du temps avec son père était malheureusement devenu un rêve inaccessible.
 
Près d’un an après cette tragédie, le 28 octobre 1993, la première audiance du procès de l’affaire « Mykonos » a commencé et le 10 avril 1997, après trois ans et demi d’enquête et 250 réunions, le tribunal prouva que cette équipe terroriste appartenait à la République Islamique d’Iran.
 
Dans le procès de Mykonos, Kazem Darabi, un ressortissant iranien, est reconnue coupable pour l’assassinat de Dr Sadegh Sharafkandi et ses camarades par l’état d’allemand.
 
Dans sa décision du 10 avril 1997, le tribunal a émis un mandat d’arrêt international contre le ministre des renseignements Ali Fallahian, après avoir déclaré que, d’après les preuves, l’assassinat avait été ordonné par Ali Khamenei et Hachemi Rafsandjani et ces deux derniers étaient les principaux auteurs du cet acte terroriste.
 
Selon des documents judiciaires de l’affaire Mykonos, Kazem Darabi, membre de l’union des étudiants musulmans d’Europe, une organisation affiliée au Corps des Gardiens de la révolution islamique, avait été désigné par le ministre du Renseignement Fallahian afin d’organiser cet assassinat.
 
Le combat, la lutte et les efforts des kurdes de Rojhelat (l’est du Kurdistan et la partie colonisée par l’Iran ) sous la direction du PDKI pour le droit à l’auto-détermination lors de la révolution de 1979 avait fâché le régime iranien. Le PDKI avait été connu comme un parti politique d’opposant et un mouvement contestant les fondements de la république islamique d’Iran, les raisons pour lesquelles le régime iranien avait décidé de réprimer le PDKI et éliminer physiquement les chefs du parti.
 
Le combat de Ghassemlou et Sharafkandi, leurs qualités humaines et leur sagesse en ont fait deux figures incontournables au sain dans l’histoire de la lutte kurde. Le lien direct entre l’assassinat du Dr Ghasemlou et de ses camarades le 13 juillet 1989 à Vienne et du Dr Sharafkandi et trois autres personnes selon les preuves présentées au tribunal de l’affaire Mykonos, était évident et indéniable. Les documents et les rapports du tribunal de Mykonos indiquent que l’assassinat des dirigeants kurdes à l’étranger a été planifié et dirigé directement par l’ambassade iranienne en Allemagne avec l’aide de diplomate iranien et de terroristes tels que Seyed Hossein Mousavian*.
 
Mousavian, aujourd’hui professeur à l’Université de Princeton, doit être tenu responsable de son implication dans ces crimes odieux. Ce tueur doit être jugé afin que la justice soit rendue et que les droits des familles des victimes ne soient pas bafoués. »
 
*Seyed Hossein Mousavian a été ambassadeur d’Iran en Allemagne de 1990 à 1997. Durant le mandat de Mousavian, 23 Iraniens ont été assassinés en Europe. En 1997, un tribunal allemand a conclu que les dirigeants iraniens, y compris le ministère des Affaires étrangères, étaient les organisateurs des meurtres et que le siège de leur complot était l’ambassade iranienne. Au cours du procès, Abolghasem Mesbahi, un ancien espion de la République islamique d’Iran, a déclaré que « Mousavian était impliqué dans la plupart des crimes commis en Europe. » [Wikipédia]

 

KURDISTAN. Les Kurdes victimes d’un génocide linguistique

Les Kurdes vivant dans les régions occupées par l’État turc où un génocide ethnique, culturel et linguistique est en cours depuis près d’un siècle, subissent de plein fouet l’interdiction de parler leur langue. En effet, les Kurdes ne peuvent recevoir un enseignement en langue kurde, ne peuvent faire leur défense devant la justice, etc. ni même prétendre qu’ils ont une langue qui s’appelle le kurde car la Turquie nie l’existence même de cette langue millénaire et la fait passer dans les registres comme étant une « langue X » (X comme pour dire « inconnue ») !

 

Pour « couper » la langue kurde à la racine, dès les années 1980, l’État turc avait décidé de créer des internats pour les enfants kurdes Dès l’âge de 7 ans, les Kurdes passaient leur année scolaire en internat à la merci des enseignants et des surveillants dont la mission était d’inculquer la langue turque à des enfants qui n’en connaissaient pas un mot et de les turquifier en les coupant de leur familles, leur culture, leur langue.

Cette décision mise en œuvre a plutôt réussi, avec des effets dévastateurs qu’on peut facilement deviner sur le plan psychique et/ou socio-culturel chez les enfants kurdes et les adultes qu’ils sont devenus.

 

Dans les autres parties du Kurdistan, en Irak, Iran et Syrie, on avait à peu près les mêmes interdictions. Aujourd’hui, au Kurdistan autonome d’Irak et au Rojava, on enseigne en langue kurde tandis qu’en Iran, le kurde continue à être criminalisé… C’est pourquoi, aujourd’hui beaucoup de Kurdes, ceux en Turquie essentiellement, ne parlent plus leur langue mais ils sont nombreux à lutter pour avoir le droit de la réapprendre et de la parler; de s’approprier de nouveau leur musique, leurs us et coutumes, pillés et interdits par leurs colonisateurs. Le prix à payer pour les Kurdes, afin d’obtenir ce qu’ils veulent, reste très élevé. Cela coûte souvent des vies mais ils restent déterminés.

Pour finir avec les droits ou interdits concernant la langue kurde, voici une histoire écrite par un écrivain kurde qui relate l’interdiction du kurde et ce qui nous attendait si on la bravait.

 

« Un pain en turc » ou comment interdire aux Kurdes de parler leur langue maternelle

Nous sommes dans les années 1980, dans une région kurde sous occupation turque. Un paysan court à la boulangerie de son village au retour de son champ et voudrait acheter un pain avant le coucher du soleil qui est proche, car dans cette région kurde, l’Etat turc a décrété un état d’urgence avec couvre-feu au couché du soleil. Le paysan lance à la hâte « ka nanakî, bi tirkî.* » en kurde, qu’on pourrait traduire en « un pain, en turc. » Ce pauvre paysan ne sait pas parler le turc mais il faut bien qu’il achète son pain d’une façon ou d’une autre.

 

Maintenant, imaginons un instant que cette scène ait lieu en France, pendant l’occupation nazi : Un paysan corrézien de retour de son champ, court à la boulangerie de son village. Le soleil va bientôt se coucher, or, il y a le couvre-feu à la tombée de nuit. Les Nazis ont interdit de parler le français et ont imposé la langue allemande dans tout le pays mais notre paysans corrézien ne parle pas un mot d’allemand. Alors, il dirait, vraisemblablement : « Un pain, en allemand. »

 

En effet, l’État turc avait interdit le kurde dans tout le pays, y compris dans les régions kurdes et ce, depuis la création de la Turquie en 1923. Même au sein de leurs foyers, les Kurdes ne pouvaient parler leur langue sous peine d’être arrêtés et/ou torturés, en plus de payer une amende. (L’État turc avait dépêché des fonctionnaires à cet effet dans tout le Kurdistan.)

 

Encore aujourd’hui, en Turquie, la langue kurde reste interdite dans la pratique, même si dans le cadre de la vie privée on peut la parler…

 

« Ka nanakî bi tirkî / Bana türkçe bir ekmek ver » est le nom d’une nouvelle de Cezmi Ersöz, écrivain et journaliste kurde.

15 mai, Journée de la langue kurde

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Depuis 2006, les Kurdes célèbrent la Journée de la langue kurde chaque 15 mai. Une date associée à la parution de la revue kurde « Hawar » en 1932 en alphabet latin qui a remplacé l’alphabet arabe.
 
Le 15 mai 1932, paraît à Damas, le premier numéro de la revue kurde Hawar, sous la direction de Celadet Elî Bedirxan (Celadet Bedir Khan) et de ses amis, exilés en Syrie après la fondation de la République de Turquie en 1923. Revue à caractère littéraire, mais aussi politique, Hawar joue un rôle extrêmement important dans la renaissance et le développement de la langue kurde qui est menacée par les nouveaux États-nations occupant le Kurdistan.

Écrite essentiellement en kurmancî, principal dialecte kurde, mais aussi en soranî et zazakî (zaza, dimilkî ou encore, kurmanckî), en plus de quelques publications en français, la revue bimensuelle contribue à la formation de grands noms de la littérature et de la langue kurde, comme le poète Cegerxwîn, et connaît un grand succès, avec ces 57 numéros publiés entre 1932 et 1943.

Outre son intérêt littéraire et linguistique, Hawar a pour particularité d’introduire l’alphabet latin dans l’écriture du kurde qui était jusqu’alors transcrit en alphabet arabe.

Fêtée depuis 2006, la journée de la langue kurde est l’occasion d’élever la revendication de l’enseignement dans la langue maternelle et de dénoncer les politiques répressives des États à l’encontre du kurde.

Des quatre États qui occupent le Kurdistan (Turquie, Iran, Irak, Syrie), c’est la Turquie qui a déployé les plus grands efforts visant à l’assimilation et la disparition de la langue kurde.

Alors que le kurde a toujours été interdit dans le sphère publique sous la République fondée par Atatürk, l’AKP, le parti du président Erdogan, avait montré une « tolérance » certaine aux travaux et réalisation autours de la langue kurde dans les années 2000. Avec la première défaite du parti AKP lors élections de 2015, ce dernier s’est attaqué au parti HDP, tenu responsable de cette défaite. Et comme le HDP était un projet kurde pour les peuples de la Turquie, le pouvoir truc a mené une répression sans précédent à partir de 2016 : avec la déchéance et l’arrestation des maires kurdes du Parti démocratique des Peuples (HDP) et leur remplacement par des administrateurs désignés par le gouvernement turc, toutes les structures kurdes – écoles, centres de formation, centres pour la protection des femmes, institut de recherche et de langue, maison d’édition, chaînes de radio et de télévision- destinées à la préservation, la diffusion et le développement de la langue kurde ont été interdites.

Malgré les tentatives centenaires menaçant le kurde d’un génocide linguistique, cette langue reste bien vivante, que ce soit au Rojhilat, Rojava, Bashur et Bakur ou dans la diaspora. Au Rojava (Kurdistan syrien) en particulier, elle connaît un grand essor, avec l’institution par l’administration autonome d’un enseignement généralisé dans la langue maternelle, c’est-à-dire le kurde, mais aussi l’arabe, l’assyrien et l’arménien.

La préservation de la langue kurde occupe par ailleurs une place importante dans les activités des organisations de la diaspora kurde qui déploient de grands efforts pour développer son enseignement et la transmettre aux nouvelles générations.

Cejna zimanê Kurdî pîroz be / Bonne fête de la langue kurde
 

ROJAVA. Le Congrès islamique démocratique prône l’égalité des sexes

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SYRIE / ROJAVA – Le Congrès islamique démocratique du nord et de l’est de la Syrie a élu une femme et un homme comme codirigeants, illustrant l’engagement du mouvement kurde en faveur de l’égalité des sexes, tout en présentant des plans pour renforcer l’éducation culturelle et idéologique, lors de son troisième congrès annuel.

Le Congrès islamique démocratique du nord et de l’est de la Syrie (en kurde:  Kongra Îslama Demokratîk a Bakur û Rojhilatê Sûriyeyê) a conclu dimanche son troisième congrès, avec la participation de 450 délégués au Centre culturel et artistique Mihemed Şêxo à Qamishlo, dans le nord de la Syrie dirigé par les Kurdes. Le congrès a abouti à des décisions importantes, notamment l’élection d’un nouveau leadership et un accent notable sur l’égalité des sexes.

Evîn El Hecî et Mele Mihemed El Xerzanî ont été élus nouveaux coprésidents du Congrès islamique démocratique, dans un engagement marqué en faveur de l’égalité des sexes et de la représentation des femmes. Les résultats du Congrès, ainsi que d’autres décisions clés, ont été partagés dans une déclaration finale, qui a également souligné le haut niveau de participation aux débats.

Les coprésidents de la Conférence sur l’Islam démocratique, Dalal Khalil et Muhammad Al-Ghazrani

Un nouveau conseil consultatif a été créé, composé de représentants du Département de foi islamique de la Faculté des sciences religieuses, d’un représentant de la Faculté de jinéologie qui se concentre sur le travail scientifique sur la libération des femmes, de deux membres exécutifs du Département de foi islamique de l’éducation et de la formation. Conseil d’administration et d’autres membres du Congrès islamique démocratique. Le panel comprenait notamment une érudite religieuse, soulignant encore davantage l’engagement du congrès en faveur de l’inclusion du genre.

La structure comprend une codirection, un Conseil exécutif général de 41 membres et un conseil d’administration de sept membres. La déclaration détaille l’élection de 25 membres au Conseil exécutif général et de 15 membres au comité central, à l’administration et à l’organisation, portant le nombre total des membres du conseil à 41.

Les plans prévoyaient la création de conseils municipaux, municipaux et cantonaux dans les trois prochains mois. Les efforts se concentreront également sur le renforcement de l’aspect idéologique de l’Islam démocratique grâce à des comités de recherche, d’éducation et de communication renforcés. Des programmes éducatifs pour les membres du congrès et des relations diplomatiques accrues avec d’autres institutions religieuses du monde entier étaient également prévus.

« Nos statuts sont organisés selon le Contrat social », a déclaré Mazîn Harûnî, membre du comité de préparation, soulignant l’importance de l’unité et de la participation populaire dans la construction d’une société développée et centrée sur l’humain.

La porte-parole du Mouvement des femmes, Kongra Star, Reyhan Loqo, a souligné le rôle du congrès dans la propagation de la paix et de la fraternité entre toutes les confessions et religions. « Un Islam démocratique, favorisant une société morale et politique, est essentiel pour une vie paisible et sûre. Le Congrès islamique démocratique a travaillé pour atteindre cet objectif, et la foule rassemblée aujourd’hui reflète cet engagement », a-t-elle déclaré.

Ebdurehman Bedirxan, coprésident adjoint du Congrès islamique démocratique, a lu les perspectives d’Abdullah Öcalan sur les religions abrahamiques, qui mettent l’accent sur l’harmonie et la coexistence interconfessionnelle. Les idées d’Öcalan sur l’Islam démocratique, qui prônent une société fondée sur des valeurs morales et politiques, étaient un thème central du congrès. Ces concepts s’alignent sur les principes d’une société pacifique et inclusive, favorisant l’égalité et la justice.

Le congrès a également comporté des hymnes religieux et la lecture du rapport d’activité annuel du Congrès islamique démocratique par le vice-coprésident Mazin Harûnî. L’événement s’est terminé par des discussions sur le statut organisationnel, des lectures de statuts et des élections pour les nouveaux coprésidents, menées en séance à huis clos. (Medya News et ANHA)

 

TURQUIE. Libération de deux otages kurdes après plus de 30 ans de captivité

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TURQUIE / KURDISTAN – Les prisonniers politiques kurdes, Halis Tekin et Yılmaz Suncak ont été libérés après plus de 30 ans passés dans les geôles turques. Tekin et Suncak, tous deux gravement malades, ont été privés de soins jusqu’à présent à cause de leurs engagements en faveur des droits des Kurdes.

Libération de deux prisonniers malades

 
Le prisonnier de 30 ans Halis Tekin a été libéré d’Amed et le prisonnier de 31 ans Yılmaz Suncak (51 ans) a été libéré d’Izmir après avoir purgé sa peine.
Halis Tekin (50 ans), un prisonnier malade détenu dans la prison de haute sécurité de Diyarbakır, a été libéré. Tekin a été accueilli à la porte de la prison par sa famille et les cadres de l’Association d’Assistance aux Familles des Prisonniers (TUAY-DER) avec des applaudissements et des cris. Faisant un bref discours ici, Tekin a déclaré qu’il envoyait ses salutations à tous les prisonniers. Ensuite, Tekin et sa famille se sont rendus chez lui à Diyarbakir (Amed).

Qui est Halis Tekin ?

Tekin, qui a été arrêté à Bitlis en 1994 et jugé par la Cour de sûreté de l’État (DGM) de Diyarbakır, a été condamné à la prison à vie pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ». Tekin a été détenu dans les prisons d’Amed, Êlih, Mêrdin et Mîdyad pendant 30 ans. Tekin, qui a été emprisonné à l’âge de 20 ans, a été libéré à l’âge de 50 ans. Tekin figure également sur la liste des détenus malades de l’Association des droits de l’homme (IHD).

Yilmaz Suncak libéré également

Yılmaz Suncak (51 ans), prisonnier de 31 ans détenu à la prison d’Izmir Şakran, a été libéré après avoir purgé sa peine. Suncak, qui a été arrêté à Izmir en 1993 et ​​emmené à Mardin et arrêté après avoir été soumis à de graves tortures pendant 50 jours, a été condamné à la prison à vie pour « perturbation de l’unité et de l’intégrité de l’État ».
Suncak, dont la peine a été approuvée alors qu’il était détenu à la prison de Mardin, a été envoyé à la prison d’Ağrı, Ceyhan, Adıyaman, Aydın, Kırıklar, Bolu, Ankara, Kırıklar et enfin de Şakran. Suncak, à qui on a diagnostiqué un cancer de la thyroïde il y a 10 ans dans la prison de Kırıklar et qui a subi de nombreuses interventions chirurgicales, a contracté une bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO) avancée en raison des conditions de détention.

TURQUIE. Une nouvelle loi pour museler les médias et les voix critiques

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LIBERTÉ DE LA PRESSE. Le gouvernement turc s’apprête à introduire un amendement à la loi sur l’espionnage criminalisant les « opérations d’influence » dans le but de faire taire les médias, notamment la presse kurde, et les voix critiques.
 
L’allié du gouvernement Devlet Bahçeli, chef du Parti du mouvement nationaliste (MHP), a exprimé son soutien à un projet de loi qui criminalise les « opérations d’influence ».
 
« Dans un avenir proche et inévitable, les membres traîtres du FETÖ [adeptes du prédicateur Fettullah Gulen], tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et les soi-disant journalistes qui parlent en leur nom, en paieront le prix », a déclaré Bahçeli lors de la réunion du groupe parlementaire de son parti aujourd’hui, faisant référence au Le groupe islamiste Gülen accusé d’avoir orchestré la tentative de coup d’État de 2016.
 
Bahçeli a également mentionné que ceux qui sont perturbés par cet ajustement législatif devraient faire l’objet d’une « enquête et d’un examen approfondis ».
 
Le gouvernement a préparé un vaste projet de loi baptisé « 9e paquet judiciaire ». Selon la chaîne de télévision publique TRT, cette législation introduira également des sanctions pour les individus identifiés comme « agent d’influence » dans le cadre de délits liés à l’espionnage.
 
Le terme « agent d’influence » est fréquemment utilisé par les médias progouvernementaux pour impliquer les dissidents et les défenseurs des droits humains.
 
En réponse à Bahçeli, Gökhan Günaydın, vice-président du groupe parlementaire du CHP, principal parti d’opposition, a qualifié les propos de Bahçeli de « préoccupants pour l’avenir de notre démocratie ».

ALLEMAGNE. Les femmes kurdes préparent le 18e festival des femmes Zilan

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L’Association des femmes kurdes d’Allemagne (YJK-E) organisera la 18e édition du Festival de Zilan àt Duisburg. Le slogan de l’événement qui aura lieu le 15 juin sera : « Avec Jin-Jiyan-Azadî (Femme, vie, liberté) à la révolution des femmes ».

Cette année, le Festival des femmes de Zilan aura lieu le 15 juin dans la ville de Duisburg, dans la Ruhr. L’Association des femmes kurdes d’Allemagne (YJK-E) a déclaré que le thème du festival sera l’autodéfense organisée pour les femmes.

Le festival des femmes Zilan (en allemand: Zîlan-Frauenfestival, en kurde: Zilan, festivala jinan) aura lieu en Allemagne pour la 18ème fois et cette année le slogan sera « Avec Jin-Jiyan-Azadî à la révolution des femmes ». Le programme est une fois de plus diversifié comme d’habitude et, outre les performances musicales d’artistes tels que Xecê, Sîmav Huseyîn, Suna Alan et Firmêsk, comprend également un spectacle de bardes chanteurs kurdes (Dengbêj) et un groupe d’enfants ainsi que des spectacles de danse kurdes et afghans.

Il y aura également des tables rondes intéressantes sur des sujets tels que l’autodéfense et l’auto-organisation, les effets des réseaux numériques sur les jeunes et les femmes, ainsi que la libération des femmes et la paix. Le comité d’organisation prévoit également de décorer une rue avec des motifs issus de la culture kurde et une exposition de femmes photographes qui présenteront leur travail sur les luttes des femmes.

« Cette année, comme chaque année, nous voulons unir notre organisation et notre lutte avec la philosophie de ‘Jin Jiyan Azadî’ », a déclaré Ayten Kaplan, porte-parole du Mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E). Certaines innovations seront introduites dans le festival, a déclaré Kaplan, ajoutant : « Nous intégrerons et refléterons différents points de vue culturels et sociaux afin que toutes les femmes puissent présenter leurs œuvres, leur art et leurs messages politiques ».

Selon la porte-parole du YJK-E, Kezban Doğan, les préparatifs de l’événement sont dans la phase finale. « Notre festival est une source d’inspiration importante pour le développement de nos luttes et de notre réseautage. Nous invitons toutes les femmes à décorer le terrain du festival avec leurs couleurs et leurs motifs. » Le YJK-E n’a pas encore annoncé le lieu exact de l’événement.

Un festival organisé depuis 2004

Le premier festival des femmes de Zilan a eu lieu à Gelsenkirchen en 2004 avec le slogan « Les femmes traversent les frontières ». L’année suivante, le mouvement des femmes consacre le festival aux internationalistes Uta Schneiderbanger (Nûdem) et Ekin Ceren Doğruak (Amara), décédées dans un accident de voiture au Kurdistan du Sud le 31 mai 2005. Dans les années qui suivent, l’accent est mis sur des questions centrales du mouvement des femmes, comme la lutte contre le soi-disant concept d’honneur (« Nous ne sommes l’honneur de personne, notre honneur est notre liberté ! ») et contre le féminicide (« Les femmes sont la vie, ne tuez pas la vie ! »). En 2013, des milliers de femmes ont déclaré leur détermination à poursuivre le combat des révolutionnaires Sakine Cansız (Sara), Leyla Şaylemez (Ronahî) et Fidan Doğan (Rojbîn) assassinées par les services secrets turcs à Paris. D’autres fêtes étaient dédiées aux combattantes de Kobanê et de Shengal. En 2018, après l’invasion turque d’Afrin, le slogan était : « Défendre Afrin, c’est défendre la révolution des femmes ». En 2019, le festival a eu lieu avec le slogan « La Résistance des Femmes Libérées ». Après une suspension de deux ans en raison de la pandémie de coronavirus, le festival 2022 de Francfort s’est tenu avec le slogan « Défendez-vous ! Organisez-vous ! Vivez votre liberté ! »

L’année dernière, le mouvement des femmes kurdes avait choisi le slogan « Du Kurdistan au monde : Jin Jiyan Azadî ! » et était dédié à la femme kurde Evîn Goyî (Emine Kara), assassinée à Paris le 23 décembre 2022.

27 députés et sénateurs espagnols adressent au CPT une lettre d’« İmralı »

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27 députés et sénateurs espagnol ont envoyé une lettre à Alan Mitchell, président du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), pour lui faire savoir « les préoccupations de millions de Kurdes (…) concernant la situation des droits humains et [l’isolement carcéral] des prisonniers en Turquie (…) qui est une forme évidente de torture ».

Voici la lettre des élus espagnols envoyée au président du CPT:

« Au cours des 36 derniers mois, le dirigeant kurde Abdullah Öcalan, qui est considéré par des millions de Kurdes comme leur représentant politique légitime, a été détenu dans une forme extrême de détention au secret par l’État turc sur l’île-prison d’Imrali. Au cours de cet isolement illégal et inhumain, M. Öcalan a effectivement « disparu » et plongé dans un vide de « non-existence », car il se voit refuser tout contact avec le monde extérieur, y compris avec ses avocats et les membres de sa famille proche.

Tout au long de cette période, la Turquie a tenté de transformer l’île d’Imrali en un « cercueil flottant ». M. Öcalan, aujourd’hui âgé de 75 ans, a été soumis à de cruelles tortures en étant isolé pendant 25 ans, mais au cours des trois dernières années, aucune information n’a été fournie concernant son état de santé, ce qui suscite de sérieuses inquiétudes. À ce stade, on ne peut même pas confirmer où il se trouve, et sa condition physique est une question très sensible pour de nombreux Kurdes qui voient en lui l’incarnation de leur voix nationale. 

C’est pour ces raisons impérieuses que nous vous demandons, à vous, le CPT, de prendre des mesures immédiates. Seule cette mesure dissipera toutes craintes. En tant que CPT, vous avez légalement le droit de visiter tous les lieux de détention des États. qui sont parties à la Convention, y compris la Turquie. Cela vous confère les pouvoirs et la capacité d’envoyer votre équipe d’experts à Imrali, où le gouvernement turc est obligé de vous accorder un accès sans restriction pour rendre visite à M. Öcalan où il est détenu. captif et pour vous permettre de l’interroger en privé, afin qu’il puisse communiquer avec vous en toute confiance, sans aucune contrainte.

Nous souhaitons que le CPT agisse conformément à l’article 3 du Statut du Conseil de l’Europe, qui stipule que :  « Chaque membre du Conseil de l’Europe doit accepter les principes de l’État de droit et de la jouissance par toutes les personnes relevant de sa juridiction des droits de l’homme. et les libertés fondamentales.  M. Öcalan est citoyen d’un État membre du Conseil de l’Europe qui lui refuse ses droits humains depuis vingt-cinq ans et, depuis trois ans, le prive de ses droits légaux fondamentaux de rencontrer ses avocats et de parler avec sa famille.

Tout ce que nous demandons, en toute sincérité, c’est que vous preniez immédiatement vos responsabilités en envoyant une délégation se rendre sur l’île d’Imrali pour parler avec M. Öcalan et vérifier son bien-être. Suite à cela, nous serions grandement J’apprécierais que vous puissiez encourager la Turquie à lui permettre de recevoir la visite de sa famille et de ses avocats, afin de les amener à se conformer pleinement aux obligations du Conseil de l’Europe et du CPT. Cela contribuerait à répondre à une question urgente en matière de droits de l’homme et à une préoccupation pour des millions de Kurdes et pourrait également. renouveler l’esprit de réconciliation, nécessaire de toute urgence pour trouver une solution pacifique à la question kurde en Turquie.

Avec gratitude pour votre temps et dans l’espoir que vous compreniez cela comme un appel sincère. »

La lettre était signée par :

• Àgueda Micó i Micó, député de Valence, GP Plurinational SUMAR (GSUMAR)
• Agustín Santos Maraver, député de Madrid, GP Plurinational SUMAR (GSUMAR)
• Francisco Sierra Caballero, député de Séville, GP Plurinational SUMAR (GSUMAR)
• Gerardo Pisarello Prados , député du GP Plurinational de Barcelone SUMAR (GSUMAR)
• Javier Sánchez Serna, député de Murcie, GP Confédération Unidas Podemos-En Comú Podem-Galicia en Común (GCUP-EC-GC)
• Jorge Pueyo Sanz, député de Chunta Aragonesista (CHA ), GP Plurinational SUMAR (GSUMAR)
• Marije Fullaondo La Cruz, députée de Biscaye, GP EH Bildu (GEH Bildu)
• Martina Velarde Gómez, députée de Grenade, GP Mixte (GMx)
• Nahuel González López, député de Valence, GP Plurinational SUMAR (GSUMAR)
• Néstor Rego Candamil, député de La Corogne, Bloc Nationaliste Galicien GP Mixte (GMx)
• Noemí Santana Perera, député de Gran Canaria, porte-parole de Podemos GP Confédération Unidas Podemos-En Comú Podem-Galicia en Común (GCUP- EC-GC)
• Oskar Matute Matute García de Jalón, député de Biscaye, GP EH Bildu (GEH Bildu)
• Carme Da Silva Méndez, sénatrice du Groupe parlementaire pluriel (GPPLU) Bloc nationaliste galicien (BNG)
• Estefanía Beltrán de Heredia Arroniz, Sénateur du Groupe Parlementaire Basque (EAJ-PNV) (GPV)
• Gorka Elejabarrieta Diaz, sénateur, GP Gauche pour l’Indépendance ERC EH Bildu (GPERB)
• Igotz López Torre, sénateur, Groupe Parlementaire Basque (EAJ-PNV) (GPV)
• Josu Estarrona Elizondo, sénatrice, GP Gauche pour l’Indépendance ERC-EH Bildu (GPERB)
• Laura Castel i Fort, sénatrice GP Gauche pour l’Indépendance ERC-EH Bildu, (GPERB) Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE)
• Luis Jesús Uribe Etxebarria Apalategi, sénateur, Groupe parlementaire basque (EAJ-PNV) (GPV)
• Nerea Ahedo Ceza, sénateur, Groupe parlementaire basque (EAJ-PNV) (GPV), Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE)
• Olaia Duarte López, sénateur , GP Gauche pour l’indépendance ERC-EH Bildu (GPERB)
• Diana Urrea, députée, Parlement basque
• Edurne Benito Antolín, membre du Parlement basque
• Igor Zulaika, député, Parlement basque
• Irati Jimenez Aragón, député, Parlement de Navarre
• Oihana Etxebarrieta, député, Parlement basque