Accueil Blog Page 241

6 635 bébés nés de mères mineures en Turquie en 2023

0
La Turquie a enregistré un nombre important de naissances de bébés mis au monde par des filles mineures en 2023, avec 6 505 naissances chez les filles âgées de 15 à 17 ans et 130 naissances chez les filles de moins de 15 ans, selon le dernier rapport de l’Institut turc des statistiques (TurkStat).
 
Les conclusions du rapport indiquent que parmi les 130 naissances de filles de moins de 15 ans, quatre accouchaient pour la deuxième fois. De plus, dans la tranche d’âge de 15 à 17 ans, il y a eu 535 deuxièmes naissances et 31 troisièmes naissances.
 
Les experts juridiques ont tiré la sonnette d’alarme sur ces chiffres, soulignant le manque de mesures préventives. « Tout individu de moins de 18 ans est un enfant, et tout comportement sexuel impliquant un enfant est un crime », a déclaré Çağla Gül Bulut, avocate et secrétaire général du centre des droits de l’enfant du barreau d’Istanbul.
 
Les chiffres de l’année dernière s’inscrivent dans une tendance inquiétante à plus long terme, avec 18 165 bébés nés de mères mineures en Turquie, y compris dans les régions kurdes du pays, entre 2002 et 2021. Au cours de la même période, un total de 1 893 005 bébés sont nés de mères de moins de 19 ans.
 
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le mariage des mineurs reste une question controversée en Turquie car il empêche les filles d’accéder à une éducation adéquate et les rend vulnérables à la violence et à la pauvreté.
 
Bien que l’âge légal du mariage soit de 18 ans en Turquie, les mineurs peuvent se marier à 17 ans avec le consentement de leurs parents. En cas de « motif impérieux », certains mineurs sont autorisés par un tribunal à se marier à 16 ans.
 
Les révisions du droit civil turc ont également entraîné une augmentation des mariages de mineurs. Jusqu’en 2015, les mariages religieux n’étaient autorisés que si un mariage civil avait déjà eu lieu. Les autorités religieuses qui célébraient des mariages sans acte de mariage civil pouvaient être condamnées à la prison. Cependant, la Cour constitutionnelle a aboli cette exigence en 2015 et, deux ans plus tard, les actes de mariage délivrés par les autorités religieuses ont également été reconnus par l’État.
 
Les critiques ont critiqué cette décision, affirmant que les autorités religieuses étaient plus enclines à fermer les yeux sur les mariages de mineurs.
 
Les hôpitaux ont déjà été critiqués pour ne pas avoir divulgué les grossesses mineures aux autorités, comme l’exige la loi.
 
Les mariages et les grossesses précoces sont particulièrement nombreux parmi les migrants et les réfugiés. Selon un rapport préparé par l’ONG Save the Children, 50% des femmes syriennes ont été mariées avant 18 ans. Les sages-femmes du sud-est (régions kurdes) de la Turquie ont déclaré qu’elles voyaient fréquemment des filles enceintes de 14 ou 15 ans. (via Stockholm Centre for Freedom)

TURQUIE. L’artiste kurde, Dilan Cûdî Saruhan accueillie avec des tournesols à la sortie de prison

0

TURQUIE – L’artiste kurde Dilan Cûdî Saruhan, emprisonnée par le régime turc en 2017, a été libérée aujourd’hui de la prison d’Istanbul/Bakirköy. Comme nombres d’autres artistes kurdes, Dilan Cûdî Saruhan avait été accusée d’être « membre d’une organisation terroriste ».

Ses proches et amis l’ont accueillie avec des tournesols en clin d’œil au tableau de Van Gogh du même nom qu’elle aime tant mais que l’administration pénitentiaire avaient interdit à Saruhan de l’avoir dans sa cellule…

Ses proches et amis l’ont accueillie avec des tournesols en clin d’œil au tableau de Van Gogh du même nom que les autorités pénitentiaires turques avaient interdit à Saruhan de l’avoir dans sa cellule…

 

L’histoire de tournesols de Van Gogh, qui a atteint des proportions kafkaïennes, a commencé quand Dilan Saruhan a demandé à son professeur Emre Zeytinoğlu de l’Université de Marmara de lui envoyer une copie de ce célèbre tableau de Van Gogh. Zeytinoğlu a envoyé un poster du tableau et l’a envoyée par courrier à la prison. Cependant, l’administration pénitentiaire a interdit aux « tournesols » d’entrer dans la prison, en prétendant les dimensions (trop « larges ») du poster…

L’Iran a exécuté 25 prisonniers kurdes en 18 jours

0
IRAN / ROJHILAT – Depuis début mai 2024, au moins 25 prisonniers kurdes ont été exécutés dans les prisons de la République islamique d’Iran. Cela porte à 72 le nombre total de prisonniers kurdes exécutés depuis le début de l’année 2024, soit 31% de toutes les exécutions en Iran.
 
Selon les statistiques établies au Centre de statistiques et de documents de Hengaw, au cours des 18 derniers jours, du 1er au 18 mai, au moins 25 Kurdes ont été exécutés dans diverses prisons à travers l’Iran.
 
En incluant ces cas récents, le nombre total de prisonniers kurdes exécutés dans les prisons iraniennes depuis le début de l’année 2024 a atteint 72. Ce chiffre représente 31 % des 233 prisonniers exécutés en Iran au cours de cette période.
 
Sur les 25 prisonniers exécutés au cours des 18 derniers jours, 2 ont été accusés d’activités religieuses, 5 de meurtre avec préméditation et 18 d’infractions liées à la drogue. Ces personnes ont été condamnées à mort par le système judiciaire de la République islamique d’Iran.
 
Au cours des 18 derniers jours, le plus grand nombre d’exécutions de prisonniers kurdes a eu lieu dans la prison centrale d’Ourmia (prison de Darya), totalisant 9 cas. Vient ensuite la prison de Ghezel Hesar à Karaj, avec sept cas. De plus, 2 prisonniers kurdes ont été exécutés dans chacune des prisons de Kermanshah, Ilam et Selmas, et 1 cas dans chacune des prisons de Miandoab, Shiraz et Ispahan.

IRAN. Une militante kurde portée disparue après son arrestation il y a six jours

0
IRAN / ROJHILAT – Susan Hassanzadeh, militante des droits civiques et professeur de langue kurde, a été arrêtée par le régime iranien il y a six jours dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. Depuis, sa famille est sans nouvelles d’elle.
 
Le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN) a appris que les forces de sécurité iraniennes ont battu et arrêté Hassanzadeh au domicile familial à Bukan le 15 mai dernier, sans mandat du tribunal et l’ont emmenée dans un lieu tenu secret.
 
Malgré les efforts persistants de la famille de Susan Hassanzadeh, notamment ses visites au tribunal et aux autorités chargées de la sécurité à Bukan, elle n’a obtenu aucune information sur son sort.

Le sort des Yézidis est le cadet des soucis du gouvernement irakien

0

IRAK – Suite à la décision d’hier du gouvernement irakien de mobiliser des secours pour participer aux recherches du président iranien Raissi et ses ministres disparus lors d’un crash d’hélicoptère, un militant yézidi a rappelé que le régime iranien ne se souciait absolument pas du sort des milliers de Kurdes yézidis kidnappés par DAECH en août 2014 à Shengal. Sinon, il aurait mobilisé des recherches pour secourir ces milliers de femmes et enfants réduits en esclavage par les terroristes du groupe État Islamique (sans parler des milliers d’autres qui croupissent dans des camps de fortunes du Kurdistan du Sud)…

Voici le post du Saad Shemal critiquant l’État irakien publié sur X (Twitter):

« Hier, le gouvernement irakien a déclaré : « Nous avons préparé quatre équipes de recherche et de sauvetage pour rechercher le président iranien et ses ministres, portés disparus depuis des heures. »

Depuis 2014, plus de 2 700 femmes, filles et enfants yézidis ont été enlevés, la plupart dans les pays voisins, et jusqu’à présent aucune équipe n’a été constituée, même si nous faisons appel au gouvernement et aux autorités concernées depuis 2014. Et là, vous réalisez à quel point votre sang et votre dignité sont bon marché devant un gouvernement dont la sécurité nationale est entre les mains des fascistes et des propriétaires du contenu. »

NPA: « Condamnations honteuses dans le procès de Kobané »

0
PARIS – Le parti politique NPA dénonce la condamnation à des centaines d’années des personnalités politiques kurdes en Turquie dont le crime était le soutien à la résistance de Kobanê face aux terroristes du groupe État islamique (EI ou DAECH).
 
Voici le communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) publié le samedi 18 mai: 
 
En 2014, alors que la ville de Kobané au nord-est de la Syrie était assiégée par Daesh, le HDP avait appelé à des manifestations pacifiques de solidarité en défense de la ville. Ces manifestations avaient été attaquées par l’extrême droite nationaliste donnant lieu au saccage et à l’incendie de nombreux locaux du HDP (qui avaient fait 46 mort.es civils). Poursuivies pour « pour meurtre, incitation à l’insurrection et atteinte à l’intégrité et l’indivisibilité du pays », de nombreuses personnalités et éluEs du HDP ont été condamnéEs par un tribunal aux ordres près de 10 ans plus tard, jeudi 16 mai, à des peines extrêmement lourdes.
 

Selahettin Demirtas, l’ex-coprésident du HDP, déjà emprisonné depuis 2016, a été condamné à 20 ans de prison pour « aide à la perturbation de l’unité et de l’intégrité de l’État » et à 4 ans et 6 mois de prison pour « incitation à commettre une infraction ». Il a été condamné en outre à 2 ans et 6 mois pour son discours lors du Newroz le 21 mars 2016 et à 1 an et 6 mois pour « incitation à désobéir à la loi » lors de son discours à Diyarbakir le 29 février 2016. Soit un total de 42 ans et demi de prison ! Figen Yüksekdağ a été condamnée à 19 ans d’emprisonnement sans remise de peine. L’ancienne co-présidente du HDP est maintenue en détention. Elle a été condamnée en outre à 4 ans et 6 mois pour « incitation » et à 1 an et 6 mois pour « propagande en faveur d’une organisation illégale ». Avec le cumul des peines prononcées dans différents procès, Mme Yüksekdag est condamnée à un total de 32 ans et 9 mois de prison. Ahmet Türk, personnalité très connue et co-maire de la métropole de Mardin (qui vient d’être élu en mars à une très large majorité) a été condamné à 10 ans de prison pour « appartenance à une organisation illégale ». Pour Nazmi Gür, ancien député du HDP, la peine d’emprisonnement à perpétuité aggravée a été réduite à 18 ans d’emprisonnement. Il a été condamné à 4 ans et 6 mois de prison pour « incitation à commettre une infraction ».

Ce ne sont que quelques exemples de la répression féroce exercée par le régime de l’AKP, le parti islamiste d’Erdogan et du MHP, parti d’extrême droite, les fameux « Loups Gris ». Pendant ce temps, que fait le gouvernement français ? Le parquet anti-terroriste ordonne des perquisitions et des arrestations de militants kurdes réfugiés en France, ordonne à la police belge de perquisitionner les locaux des télévisions kurdes à Denderleeuw près de Bruxelles. La police en profitera pour saccager les locaux et couper la possibilité d’émettre. Le gouvernement français expulse des militants kurdes vers la Turquie sachant parfaitement qu’ils seront emprisonnés et torturés à leur arrivée. Cette collaboration active avec un régime dictatorial qui emprisonne journalistes, écrivainEs, éluEs et militantEs politiques pour des décennies pour des délits d’opinion doit cesser tout de suite !

Stop à la complicité française ! Sanctions contre la Turquie !

Retrait immédiat du PKK de la liste des organisations terroristes !

Non aux arrestations et expulsions de militantEs kurdes en France et en Europe !

Solidarité avec le DEM (le nouveau nom du HDP menacé d’interdiction) !

Montreuil, le samedi 18 mai 2024

L’Iran confirme la mort du président Raisi

0

Les autorités iraniennes confirment la mort du président iranien Ebrahim Raisi dont l’hélicoptère le transportant avait eu un accident le dimanche dans le nord-ouest de l’Iran, rapportent les médias officiels iraniens.

Le gouvernement iranien assure dans un communiqué que le décès du président Raïssi n’allait pas entraîner « la moindre perturbation dans l’administration » du pays.

« Le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian [Amir-Abdollahian], le gouverneur de la province de l’Azerbaïdjan oriental, Malek Rahmati, le chef de l’équipe de garde de Raïssi, Mehdi Mousavi, et le représentant du guide suprême dans la province, Mohammad Ali Al-e-Hashem, étaient à bord de l’hélicoptère écrasé, a déclaré l’État iranien », a rapporté l’agence de presse IRNA.

Raïssi et sa délégation revenaient d’une cérémonie d’inauguration d’un barrage à la frontière iranienne avec l’Azerbaïdjan lorsque leur hélicoptère s’est écrasé lors de l’atterrissage en urgence par mauvais temps dans la région région escarpée et boisée de Varzaqan, dans le Nord-Ouest du pays.

L’épave de l’hélicoptère a été retrouvée par les équipes de secours lundi matin.

Le convoi de Reisi comprenait trois hélicoptères. Deux d’entre eux, transportant un certain nombre de ministres et de responsables, ont atterri en toute sécurité dans un temps brumeux, a rapporté l’agence de presse semi-officielle Tasnim.

Le gouvernement iranien publiera bientôt une déclaration officielle, a annoncé IRNA.

Le régime tente d’assurer la stabilité

Alors que le régime a rassemblé nombre de ses partisans pour prier pour le président et qu’une organisation massive des funérailles de Raïssi est attendue, l’actuel chef de l’État iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, tente d’assurer la stabilité. Il a immédiatement déclaré qu’il n’y aurait aucune interruption des affaires gouvernementales. Selon la constitution iranienne, le vice-président iranien Mohammad Mokhber assumerait les fonctions présidentielles par intérim en cas de décès de Raïssi. Selon la constitution, les élections présidentielles doivent avoir lieu dans un délai de 50 jours.

Le régime est désormais soucieux de ne pas créer une brèche dans laquelle la résistance pourrait se développer de nouveau alors que les régions kurdes et baloutches d’Iran sont comme une poudrière qui peut s’embraser à tout moment.

« Boucher de Téhéran »

Surnommé par les Iraniens de « boucher de Téhéran », Ebrahim Raïssi est extrêmement détesté car responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes. En tant que procureur général adjoint de Téhéran en 1988, il était directement responsable de l’exécution d’environ 10 000 prisonniers politiques. À l’époque, selon des groupes de défense des droits humains, il était l’un des quatre juges du tristement célèbre Comité de la mort, un tribunal secret créé en 1988 et responsable de la condamnation à mort de milliers de prisonniers. En tant que président, il est le principal responsable de la répression brutale des soulèvements « Jin, Jiyan, Azadî » (femme, vie, liberté) provoqué par le meurtre de Jina Mahsa Amini et de l’aggravation ultérieure de la terreur d’État patriarcale et islamiste.

 

L’Iran en état d’urgence après le crash de l’hélicoptère transportant le président Raïssi

0

IRAN – Après la disparation de l’hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi, le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a tenu une session d’urgence présidée par Khamenei qui aurait décrété l’état d’urgence. Le régime iranien craint un nouveau soulèvement populaire à travers le pays, si jamais Raisi et son équipe sont morts.

Le président iranien Ebrahim Raïssi est introuvable après un « accident » de son hélicoptère survenu aujourd’hui. Le président iranien se trouvait à bord d’un convoi d’hélicoptères dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, avec plusieurs haut-fonctionnaires de la République islamique, dont le ministre iranien des Affaires étrangères Amir Abdollahian.

La zone montagneuse où l’hélicoptère transportant le président iranien Ibrahim Raisi et des hauts diplomates d’Iran, la visibilité était quasi nulle. Pour le moment, on privilégie un accident plutôt qu’un sabotage.

Qui est/était Raisi?

Ibrahim Reisi était membre du célèbre comité de la mort iranien responsable de l’exécution et de l’enterrement dans des fosses communes de milliers de Kurdes et de gauchistes emprisonnés après la révolution islamique d’Iran. Surnommé par les Iraniens de « boucher de Téhéran », pendant 4 décennies, Raeisi fut impliqué dans des crimes contre l’humanité (il a supervisé des meurtres de masse, des tortures, des viols, des passages à tabac et des enlèvements en Iran et dans toute la région) et sa disparition est célébrée en Iran par le peuple qui y voit une justice karmique.

ROJAVA. Un enfant tué, deux autres blessés par des bombardements turcs

0
SYRIE / ROJAVA – Hier, l’artillerie turque a ciblé plusieurs zones d’habitation dans la région kurde d’Afrin, blessant trois enfants. Faris Ibrahim, un des enfants blessé vient de succomber à ses blessures.
 
Le correspondant de l’agence ANHA a rapporté que l’enfant, Fares Ibrahim, 13 ans, a succombé à ses blessures subies hier lors des bombardements turcs ciblant les villages de Samouqa, Tal Madiq, Tal Gigan, Sayda et d’Um Hosh dans les cantons kurdes d’Afrin et de Shahba.
 
Duha Hassan (16 ans), Khadija Ismail (15 ans) et Matar Ibrahim (14 ans) ont également été blessés lors de l’attaque terroriste turque. 

 

Hier, la Turquie a ciblé également la région de Manbij

Hier matin, l’État turc occupant et ses milices ont bombardé les villages de Toxar et Cat à Manbij. Trois personnes, dont un enfant, ont été blessées lors de l’attaque. Les noms des blessés sont : Muhemed Fêsel El Salih (14 ans), Remedan Ebed El Berkir (18 ans) et Wesîm Ibrahim (21 ans). Les civils blessés reçoivent des soins à l’hôpital de Manbij.

Manbij est située à 30 kilomètres au sud de la frontière turque et occupe une position hautement stratégique. La ville, administrée par l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), se trouve sur l’importante autoroute M4, qui traverse le nord de la Syrie comme une ligne de vie et servait autrefois de route d’approvisionnement stratégique pour la milice terroriste « État islamique » (EI).

Depuis que le président turc Recep Tayyip Erdoğan a désigné Manbij comme cible principale pour une nouvelle invasion du nord et de l’est de la Syrie en 2022, la guerre d’usure contre la ville s’est intensifiée. Les attaques de l’armée turque et des milices djihadistes alliées, ainsi que les tentatives d’infiltration, se produisent presque quotidiennement. Depuis le début de la saison, des terres agricoles et des forêts à Manbij brûlent presque chaque jour.

« La liberté de la langue ne suffit pas, il faut aussi libérer les peuples et les terres »

0
TURQUIE / KURDISTAN – La première conférence sur la langue kurde a débuté à Van avec la participation d’invités venus de quatre régions du Kurdistan et de l’étranger.
 
Agurne Gaubeka Erauskin, directrice de l’Observatoire basque des droits linguistiques (Hizkuntz Eskubideen Behatokia), a déclaré : « Si nous parlons des droits humains, nous ne parlons pas seulement de la libération de la langue, mais aussi de la libération des peuples et des terres. »
 

La première conférence sur la langue kurde organisé par la branche Van du Syndicat des travailleurs de l’éducation et des sciences (Eğitim Sen) a commencé. La conférence a lieu dans la salle de conférence Tahir Elçi. La conférence porte sur « la politique, la planification, l’éducation et le statut juridique ». La conférence a débuté par un discours d’ouverture.

Première journée de la Conférence sur la langue kurde 

Prononçant le discours d’ouverture de la conférence, Lokman Babat, porte-parole de la Commission de la langue kurde de la branche Eğitim Sen Van, a déclaré : « Il existe des dizaines de syndicats dans le domaine de l’éducation en Turquie, mais le seul syndicat qui prône l’éducation dans la langue maternelle est Eğitim Sen. La lutte pour la langue est un domaine important pour nous, mais il est honteux d’exiger encore l’éducation dans sa langue maternelle au cours de ce siècle. Nous devons faire de notre langue maternelle la langue de la vie. intensifier encore plus la lutte. »

Samî Hêzil, l’un des organisateurs du symposium, a déclaré : « Dans ce symposium, nous discuterons des questions de politique, de planification, d’éducation et de statut juridique de la langue maternelle. La langue est notre avenir et chacun doit s’en sentir responsable. »

« Ceux qui ne parlent pas leur langue ne peuvent pas vivre librement »

İbrahîm Sungur, l’invité d’honneur du symposium, a déclaré : « Ceux qui ne parlent pas leur langue et ne se battent pas pour elle ne peuvent pas vivre librement. Aujourd’hui, des madrasas et des maisons d’ordre religieux sont ouvertes, mais même dans ces centres, il existe un Il est impératif de parler turc. Le plus important est que le kurde soit la langue politique. Si nous parvenons à réaliser cela, nous aurons franchi une étape très importante. »

Après les discours d’ouverture, la session sur « Politique et langue » a eu lieu. La session était modérée par Mazlum Kanîwar et les intervenants étaient la chercheuses Nadire Güntaş Aldatmaz, le linguiste Sami Tan et l’académicien Mikail Bülbül.

« Tuer une langue est un génocide »

Le linguiste Samî Tan a déclaré : « Tuer une langue est un génocide. Le génocide a été tenté contre de nombreuses communautés, notamment les Kurdes. L’assimilation des langues est un crime contre l’humanité. Des études ont montré que les gens se sentent psychologiquement plus à l’aise lorsqu’ils parlent dans leur propre langue. La politique linguistique des Turcs est un génocide blanc et ils mènent cette politique depuis des années. Un travail très important a été fait pour renverser cette politique. une langue vivante contre toutes les politiques d’assimilation. Si la société s’organise, aucun appareil d’État ne pourra lui faire oublier que le sort et l’avenir de notre langue sont entre nos mains ».

L’académicien Mikail Bülbül, qui a parlé de la « standardisation de la langue », a déclaré : « Le sort du kurde et l’endroit dans lequel nous vivons sont les mêmes. S’il y avait une unité politique et géographique, tous les Kurdes se comprendraient. Mais aujourd’hui, les habitants des quatre parties du Kurdistan ne se comprennent pas les uns les autres. Pour cela, une standardisation de la langue est nécessaire. »

La chercheuse Nadire Güntaş Aldatmaz a déclaré : « En plus du kurmanji, le kirmançki doit également être standardisé. Il existe un problème de standardisation dans toutes les langues. Quels que soient les possibilités et le statut d’une langue, cette langue est standardisée à ce point. Les écoles et L’éducation est essentielle à la standardisation d’une langue. Dans ces conditions, en Turquie, Zazaki n’a aucune chance de survivre. C’est également le cas dans les écoles et les universités en Turquie, où l’enseignement des langues est quasiment inexistant. »

« La liberté de langue ne suffit pas, il faut aussi libérer les peuples et les terres »

Lors de la deuxième partie de la conférence d’hier, la chercheuse basque Agurne Gaubeka Erauskin, a salué le public en kurde. Déclarant que les langues autres que la langue officielle sont considérées comme une richesse culturelle en Espagne, Erauskin a déclaré : « Ce n’est pas une situation acceptable. Parce que les langues qualifiées de riches ne devraient pas être exposées dans un musée (…) que les gens viennent voir. Les richesses basques et autres doivent être officielles et cette situation doit être acceptée par le gouvernement. Même les tribunaux espagnols exigent que l’on parle espagnol. De cette manière, le droit à la langue est bafoué et une politique de son oubli est menée. La langue est ainsi réduite, et dans la région basque, le taux de parlant la langue maternelle est passé de 52% à 22%, et plus tard, grâce au travail réalisé contre cette politique, ce taux est passé à 27% ces dernières années. Pour le développement de la langue ; La légalisation, la normalisation de la langue, le soutien social et l’économie sont nécessaires. Si nous parlons des droits humains, nous ne parlons pas seulement de la libération de la langue, mais aussi de la libération des peuples et des terres. »

« Les Kurdes Atteindront ce rêve un jour »

Ensuite, Sabîr Ebdulahîzad, avocat du Rojhilat (Kurdistan de l’Est), a fait une présentation sur « La langue dans le droit international » et a déclaré : « Le problème linguistique est-il seulement dans l’État dans lequel il se trouve ou est-ce un problème international ? Tandis que nous luttons pour notre langue dans nos propres pays, les puissances internationales se battent avec d’autres pays pour leurs propres langues. Or, cette guerre est une guerre de société. Dans le passé, le droit international ne reconnaissait même pas les droits linguistiques des peuples, mais aujourd’hui, ils commencent lentement à le reconnaître. L’État doit respecter les langues autochtones dans tous les services qu’il fournit, comme les droits linguistiques et l’éducation. Chaque peuple rêve que sa propre langue devienne un jour officielle et légale. Les Kurdes réaliseront certainement ce rêve un jour. »
Ensuite, l’avocat Ekrem Koçbaş a parlé des droits linguistiques en Turquie. Koçbaş a déclaré : « Selon Lausanne, chacun avait le droit d’utiliser sa langue de manière personnelle, mais une telle chose ne s’est pas produite après Lausanne. Les Assyriens avaient des écoles même après Lausanne. Ils l’ont fermé lorsque l’atmosphère de la Turquie a changé. Il existe des écoles étrangères en Turquie et elles peuvent dispenser un enseignement dans leur langue maternelle. Ces écoles existaient avant Lausanne. « Ils ont fait du turc la langue officielle en Turquie et le turc était obligatoirement parlé dans les institutions. »
Enfin, l’avocat Sipan Gökhan a évoqué les affaires concernant la langue kurde entendues devant la CEDH et les tribunaux en Turquie.

Commémorations du génocide des Grecs pontiques

0
Ce 19 mai, c’est la Journée de commémoration du génocide des Grecs pontiques de la Mer Noire massacrés et expulsés de leurs terres entre 1919 et 1924 par l’État turc. Les survivants du génocide ont dû se convertir à l’islam et renier leurs origines ethniques…Le 24 février 1994, le Parlement grec a officiellement reconnu le génocide des Grecs pontiques et a déclaré le 19 mai* (jour du débarquement de Kemal Ataturk à Samsun en 1919) comme date commémorative de ces évènements tragiques, tandis que les Turcs célèbrent ce même jour comme la journée d’Atatürk, de la jeunesse et des sports…
 

Le génocide grec fait référence à l’extermination systématique des sujets grecs natifs (Rûm) de l’Empire ottoman avant, pendant et après la Première Guerre mondiale (1914-1923). Il a été initié par deux gouvernements successifs de l’Empire ottoman ; l’İttihad ve Terakki Cemiyeti (Comité de l’Union et du Progrès ou CUP) également connu sous le nom de Jeunes Turcs et le mouvement nationaliste turc sous le commandement de Mustafa Kemal Atatürk. Il comprenait des massacres, des réinstallations forcées et des marches de la mort, des expulsions sommaires, des boycotts, des viols, des conversions forcées à l’islam, la conscription dans des bataillons de travail, des exécutions arbitraires et la destruction de monuments culturels, historiques et religieux chrétiens orthodoxes. Il est probable que le bilan des victimes du génocide grec se situait entre 1 et 1,5 million.

La première phase du génocide grec a commencé en 1914 en Thrace orientale où les communautés grecques ont été expulsées de force et violemment du pays ou déplacées vers l’intérieur de l’Asie Mineure. D’autres mesures utilisées pour persécuter les Grecs dans cette région étaient le boycott des entreprises grecques, les meurtres, les lourdes taxes, la saisie de biens et l’interdiction de travailler sur leurs terres. Au printemps et à l’été 1914, le nettoyage ethnique des Grecs le long de la côte ouest de l’Asie Mineure a été effectué. Ces opérations, y compris celles en Thrace orientale, ont été planifiées et exécutées par le CUP en utilisant des forces régulières et irrégulières, y compris des membres de l’unité paramilitaire du CUP, l’Organisation spéciale (Teşkilât-ı Mahsusa).

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, des hommes grecs âgés de 21 à 45 ans ont été enrôlés de force dans des bataillons de travail (Amele Taburları) où la majorité d’entre eux ont péri dans des conditions épouvantables, contraints de faire des travaux pénibles avec peu de nourriture ou d’eau. À partir de 1915, sous la direction de militaires allemands, le CUP a délocalisé de nombreuses communautés grecques sous prétexte de nécessité militaire. Les déportés n’étaient pas autorisés à emporter quoi que ce soit avec eux et les marchandises dans leurs magasins étaient souvent revendues par la suite par les autorités ottomanes. Ils ont été déplacés vers l’intérieur et dans des villages musulmans où ils ont souvent été contraints de choisir entre l’islam ou la mort. Dans la plupart des cas – avant que les relocalisations n’aient lieu – les gendarmes ottomans (police) et les çetes (gangs armés) ont saisi de l’argent et des objets de valeur des communautés grecques, ont commis des massacres et incendié des églises et des écoles. Selon les chiffres compilés par le Patriarcat œcuménique, en 1918, 774 235 Grecs avaient été déplacés de leurs foyers, dont beaucoup à l’intérieur de la Turquie, pour ne plus jamais être revus.

Les Grecs vivant dans d’autres parties de l’Empire, comme le Levant, ont également été ciblés. Entre 1915 et 1918, une grande partie des communautés chrétiennes vivant sur le Mont Liban sont mortes de faim. La famine a été causée par un blocus alimentaire orchestré par Djemal Pacha.

Après la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, d’éminents dirigeants du CUP ont été condamnés à mort par des cours martiales ottomanes pour leur rôle dans l’organisation d’atrocités pendant la guerre. Mais la formation d’après-guerre du mouvement nationaliste turc sous le commandement de Mustafa Kemal Atatürk a interrompu la procédure pour traduire les auteurs en justice. La période 1919-1922, souvent appelée la phase kémaliste, a vu la poursuite de la politique d’extermination du CUP. Dans la région du Pont, les kémalistes ont incendié d’innombrables villages grecs et envoyé des hommes, des femmes et des enfants à l’intérieur où un grand nombre ont péri. Dans de nombreux cas, les églises grecques ont été incendiées alors que les Grecs étaient enfermés à l’intérieur. Dans la région d’Izmit, les forces kémalistes ont brûlé plus de 30 villages grecs et massacré plus de 12 000 Grecs tandis qu’en septembre 1922, à la fin des hostilités post-guerre entre la République hellénique et l’Empire ottoman, les nationalistes kémalistes ont marqué leur triomphe en incendiant la ville de Smyrne (aujourd’hui Izmir) au sol et commettant un massacre à grande échelle de la population grecque et arménienne de la ville.

Des villageois d’Asie Mineure qui ont été chassés dans les montagnes peu après l’incendie de Smyrne. Pendant trois mois et demi, ils ont vécu d’herbe, de racines et d’aliments similaires, pillant occasionnellement une oliveraie la nuit. Finalement, deux membres audacieux ont volé un petit bateau et se sont échappés. L’ensemble du groupe a ensuite été nourri et habillé par la Croix-Rouge américaine. (Info via Greek genocide netété)

Dates de commémorations des campagnes génocidaires des Grecs d’Anatolie:

6 avril: Thrace orientale
19 mai: Pontus
14 septembre: L’Asie Mineure dans son ensemble

*La Turquie a déclaré le 19 mai la fête nationale de la Jeunesse, des Sports et de la commémoration d’Ataturk, comme elle avait déclaré le 24 avril, date anniversaire du génocide des Arméniens, la fête des enfants. (La Turquie nie farouchement le génocide des Grecs pontiques, des Arméniens, des Kurdes/yézidis/alévis, des Assyriens commis depuis 1915…)

KURDISTAN. Un incendie criminel détruit le grand bazar de Kirkouk

0
 
IRAK / KURDISTAN – Ce dimanche, un incendie a détruit le bazar historique de Kayseri dans la ville kurde de Kirkouk. Les commerçants du marché ont déclaré que des feux se sont déclarés dans différentes parties du marché et pensent que cet un incendie criminel.
 
Il s’agit du dernier d’une série d’incendies importants sur les marchés d’Erbil et de la région du Kurdistan au cours des deux derniers mois, marquant au moins le septième incident de ce type à Erbil, Duhok et la province discutée de Kirkouk.

Certains des incendies de bazar ont été revendiqués par un groupuscule turkmène qui ordonnait aux Kurdes d’Irak de se soumettre à la Turquie.
 
Le journaliste Hiwa Husamedin, a rapporté qu’au moins 100 magasins et entrepôts ont été brûlés dans l’incendie qui a éclaté dans le bazar ce matin.
 
Le feu n’est pas encore totalement métrisé.
 
Les commerçants du marché Qaysari de Kirkuk ont déclaré au journaliste de Rûdaw qu’« ils ont trouvé l’incendie suspect car des incendies se sont déclarés dans différentes parties du marché ».
 

Incendies dans les bazars et marchés du Kurdistan

 
Cette année, des incendies ont éclaté sur les marchés de nombreuses villes kurdes, notamment à Erbil.
 
Au moins 200 magasins ont été réduits en cendres dans l’incendie qui s’est déclaré le 27 février au bazar de Lenge à Erbil. Un incendie s’est à nouveau déclaré au bazar de Lenge le 8 avril.
 
Le 5 mai, un incendie s’est déclaré dans le bazar historique de Qaysari à Erbil et de nombreux magasins ont été incendiés.
 
Par ailleurs, un incendie s’est déclaré le 1er avril au marché Chel à Duhok.