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Halte à l’asservissement des femmes !

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Il y a dix ans, les terroristes de DAECH attaquaient la région yézidie de Shengal où ils ont massacré les hommes et les vieillards tandis que les femmes et les enfants étaient capturés comme esclaves sexuelles ou futurs soldats d’Allah. L’humanité était face à un génocide ethnique couplé à un féminicide.

Quelques années après le génocide yézidi*, le même scénario était mis en place dans le canton kurde d’Afrin par les mercenaires de la Turquie. L’ONU, HRW et d’autres ONG ont documenté d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Afrin, dans le Nord de la Syrie. En vain, la communauté internationale a regardé la Turquie orchestrer les génocide des Kurdes, avec la prise en otages des femmes et des fillettes devenues des esclaves sexuelles des mercenaires de la Turquie opérant sous le nom de l’Armée Nationale Syrienne devenue L’Armée Syrienne Libre…

 

Le silence complice des puissances mondiales devant les crimes de l’État colonialiste turc au Rojava, mais aussi au Kurdistan du Nord et du Sud, ont ouvert un grand boulevard dans la région d’Alep avec l’avancée des groupes jihadistes. Ainsi, on voit de nouveau des jeunes femmes capturées et exhibées comme des bêtes de foire par les islamo -fascistes que l’Occident tente de rendre présentables, comme il l’a fait avec les Talibans. Seuls les Kurdes, qui luttent pour un Moyen-Orient progressiste et pluralistes, n’ont pas trouvé de grâce aux yeux de l’Occident… Il faut que cela cesse !

*Le génocide yézidi en chiffre

-Plus de 5 000 Yézidis (en kurde êzdî) ont été tués
-6 417 femmes, enfants et hommes ont été kidnappés (Les femmes et fillettes ont été vendues comme esclaves sexuelles tandis que les garçons étaient enrôlés comme soldats)
-Des dizaines d’enfants et vieillards sont morts de soif sur le mont Sinjar lors de la fuite
-3 500 femmes et enfants ont été sauvés depuis et ont besoin de soins urgents 
-2 908 autres attendent d’être sauvés
-2 800 enfants sont devenus orphelins
-360 000 Yézidis ont fuit leurs terres et vivent dans des camps de réfugiés ou sont partis en Europe
-68 sanctuaires yézidis ont été détruits par DAECH
-80 fosses communes ont été découvertes jusqu’à présent -après la libération de Shengal (Sinjar)
– La ville de Shengal, détruite et minée par DAECH, attend d’être reconstruite. 

 

 

KURDISTAN. Un civil tué par une attaque turque à Duhok

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IRAK / KURDISTAN – Un civil du nom Sebah Abdulstar a perdu la vie dans les tirs d’artillerie turque visant la province kurde de Duhok.

Une personne est morte et deux personnes ont été blessées lors de l’attaque d’artillerie turque aux frontières du village de Hirur, dans la ville de Duhok, au Kurdistan du Sud. Sebah Abdulstar (45 ans), un villageois a perdu la vie lors de l’attaque de l’invasion turque.

TURQUIE. La police confisque quatre livres à la Foire du livre d’Amed

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TURQUIE / KURDISTAN – La police turque a confisqué 4 livres présentés à la 8e Foire du livre d’Amed, dans la province kurde de Diyarbakir. Un des livres raconte la résistance d’Afrin lors de l’invasion turco-jihadiste en 2018.

La 8e Foire du livre d’Amed a débuté en coopération avec la Chambre de commerce et d’industrie d’Amed (DTSO) et l’organisation de la foire TÜYAP.

Au total, 216 maisons d’édition, dont 26 kurdes, ont participé à la foire, qui sera ouverte jusqu’au 8 décembre.

La foire, qui se déroule au centre de congrès de Mésopotamie, accueille de nombreuses conférences, panels et séances de dédicaces, et verra la participation de nombreux auteurs.

La police a confisqué le livre « Journal de la Résistance d’Afrin » de Hatip Dicle

Plusieurs livres ont été confisqués par la police. Tous provenaient du stand de la maison d’édition Aram. Mercredi, la police a confisqué le livre de Hatip Dicle, « Journal de la Résistance d’Afrin (Efrin Direniş Günlüğü) », qui relate les attaques d’invasion d’Afrin entre le 20 janvier 2018 et le 20 janvier 2019.

La police a fouillé le stand, invoquant la décision du procureur comme base de la décision de saisie.

Au total, 4 livres confisqués

Depuis l’ouverture de la foire, la police a confisqué quatre livres de la maison d’édition Aram. Le 2 décembre, le livre en kurde « Dildarê Serkeftinê » de Mahmut Aba a été confisqué, tandis qu’hier, la police a saisi le livre « Un long chemin vers la liberté », qui comprend une traduction de l’autobiographie de Nelson Mandela et une préface du chef du PKK Abdullah Öcalan, ainsi qu’un livre qui compile les lettres de Mehmet Hayri Durmuş.

Éditeurs : Nous travaillons pour le développement de la littérature kurde

Les maisons d’édition qui ont participé à la Foire du livre qui s’est tenue à Amed ont fait une évaluation à l’ANF.

Delîl Zengar (Maison d’édition Aram) : Nous avons participé à la foire avec plus de 100 auteurs et plus de 200 livres. Nous avons des livres écrits dans de nombreux domaines.

Les livres de Kemal Pir et Hayri Durmuş, qui sont nos nouveaux livres, sont très populaires. La participation est assez bonne. Amed a de bons lecteurs et nous espérons que ce sera encore mieux.

Jêhat Rojhilat (Maison d’édition Payîz) : En tant que maison d’édition, nous avons participé à la foire avec 35 de nos nouveaux livres. Nous organiserons des séances de dédicaces avec nos auteurs. Nous publions principalement en kurde.

Nous travaillons pour le développement de la littérature kurde. Nous voulons transmettre notre littérature à la jeune génération. C’est pourquoi nous devons protéger la langue et la littérature kurdes. C’est pourquoi nous attachons de l’importance à de telles foires.

Il y a de nouveaux livres en Kirmanckî

Deniz Gündüz (Vete Publications) : En tant que seule maison d’édition en dialecte zazaki (kirmanckî), nous avons participé à la foire avec nos auteurs. Nous avons de nouveaux livres. Nous avons rencontré un grand intérêt de la part des amateurs de livres. Ces foires sont très importantes pour nous car elles nous permettent de rencontrer des lecteurs.

Les salons du livre permettent aux lecteurs de rencontrer des auteurs

Halil Samed (Pola Publications Group) : Il y a un public sympathique et un grand intérêt de la part des lecteurs. Le lecteur a la possibilité de trouver les livres qu’il aime et de rencontrer l’auteur qu’il aime. C’est pourquoi les salons du livre ont une telle importance.

SYRIE. Alep et le rêve impérialiste turc

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SYRIE / ROJAVA – Dans l’article suivant, le journaliste Amed Dicle déconstruit la propagande turque autour de la nouvelle poussée turco-jihadiste dans les régions d’Alep, Hama… et le désir d’Erdogan de prendre le contrôle de la Syrie alors que sa priorité reste l’extermination des Kurdes du Rojava.
 
Voici le texte intégral d’Amed Dicle:
 
 
Quelques notes d’Alep, Til Rifat, Manbij, Hama…
 
La Turquie tente de présenter la situation à Tel Rifat [ou Tall Rifaat] comme une « victoire ». Mais c’est une distorsion loin de la réalité. Il n’existe aucun endroit où les groupes affiliés à la Turquie puissent prendre le contrôle du pays en affrontant les forces kurdes.
 
Pour comprendre la situation, il faut considérer la période de 6 ans. Lorsque la Turquie a envahi Afrin en 2018, elle a mis en œuvre la stratégie de dékurdification complète de la région. Après l’occupation, la population d’Afrin s’est installée à Shehba et a continué à résister dans des conditions de vie difficiles, sous siège et embargo. Le peuple a continué sa lutte pour la liberté de sa terre en y établissant les Forces de libération d’Afrin. C’est pour cette raison que l’État turc avait une hostilité particulière envers les Kurdes vivant dans la région.
 
Avec le siège d’Alep, la Turquie a transformé cette situation en opportunité et a tenté de soumettre la population au massacre. Cependant, l’Assemblée populaire a fait échouer ce plan en décidant d’évacuer la population. Cette décision d’évacuation a créé une base plus solide pour la résistance sur le plan militaire. En fait, depuis hier, des mouvements sérieux ont été réalisés en direction de ces groupes.
 
Il semble que le processus d’évacuation se soit déroulé dans le cadre d’un accord local et international. Pendant que les gens étaient évacués, certains groupes affiliés à la Turquie ont mené des attaques. Toutefois, d’autres groupes n’ont pas été impliqués dans ces attaques. En outre, la coalition internationale a contribué à assurer la sécurité en effectuant des vols de reconnaissance continus sur la ligne de passage. Au cours de ce processus, environ 200 000 personnes ont été protégées d’un grand massacre en étant placées dans différents camps.
 
Propagande et faits
 
La partie turque fait de la propagande noire comme si elle avait remporté une « victoire » par les combats. Cependant, hormis Tel Rifat, il n’existe aucun endroit où les forces kurdes se sont retirées. La Turquie tente de donner l’impression que les forces kurdes d’Alep et de Manbij vont se retirer. Ceci est incompatible avec les faits sur le terrain.
 
Alep
 
Les forces de défense kurdes et la population continuent de résister dans les quartiers de Cheikh Maqsud et d’Achrafiye à Alep. Ces quartiers sont organisés comme le Rojava dans tous les sens du terme depuis 2012 et disposent de leurs propres conseils et forces de défense. Cependant, bien que la région compte environ 200 000 habitants, les infrastructures ne sont pas à un niveau permettant de subvenir aux besoins d’un tel nombre de personnes. Il n’y a actuellement aucun conflit global dans la région. Cependant, après le départ de l’armée syrienne d’Alep, des groupes djihadistes ont assiégé deux quartiers, rendant la situation encore plus difficile. Un éventuel plan d’attaque de la Turquie pourrait rendre inévitable une guerre urbaine dans la région.
 
Les conflits entre groupes jihadistes sont un autre élément marquant. Selon l’accord conclu entre les groupes affiliés à la Turquie et le HTS (Heyet Tahrir al-Sham), le nord et l’est d’Alep restent sous le contrôle des groupes affiliés à la Turquie, tandis que les fronts sud et ouest sont confiés au HTS. HTS tente de s’étendre vers Idlib et Hama. Cependant, l’attitude prédatrice et agressive des groupes affiliés à la Turquie a dû perturber même HTS, car HTS a aliéné ces groupes sur certains points.
 
Manbij :
 
Türkiye se prépare à attaquer Manbij. Cependant, l’armée turque est consciente qu’elle aura des difficultés dans cette région sans l’aide du HTS. On affirme que s’il y a une attaque directe, une guerre difficile est inévitable. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont mené des opérations dans l’ouest de Jarablus et Manbij, perturbant les préparatifs des groupes affiliés à la Turquie.
 
Manbij est la première cible du projet visant à repousser les Kurdes à l’est de l’Euphrate. Les préparatifs insuffisants de la Turquie rendent difficile le lancement immédiat de l’opération. Il est possible d’évaluer la déclaration de Bahçeli « C’est au tour de Manbij », comme une tentative d’obtenir un rôle d’Erdoğan.
 
Hama et le Front Sud
 
Il est clair que si Hama tombe, Homs sera la prochaine. Homs est l’épicentre de l’armée syrienne. Si Homs tombe, la ligne Damas-Tarse sera également en danger. Pour cette raison, il est entendu que l’armée syrienne et ses alliés ne quitteront pas Hama facilement. Il est indiqué que dès le 4 décembre, les groupes HTS [islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham – Organisation de libération du Levant, HTC ou HTS en anglais] ont été repoussés à Hama. Cela pourrait être le résultat des efforts de rétablissement de l’armée syrienne.
 
À quoi s’attendre ?
 
La progression de l’armée syrienne au sud d’Alep pourrait accroître la pression sur Manbij. Toutefois, dans les conditions actuelles, il ne semble pas possible pour l’armée syrienne de réaliser des progrès significatifs. Pendant ce temps, les FDS se préparent à une guerre majeure à Manbij et dans le bassin de l’Euphrate. Dans les prochains jours, Manbij et ses environs continueront de faire l’objet d’une intense attention des puissances régionales et internationales.

SYRIE. Les mercenaires de la Turquie décapitent une femme kurde à Tall Rifaat

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SYRIE / ROJAVA – Les mercenaires de la Turquie ont décapité une femme kurde de 40 ans dans son domicile à Tall Rifaat, le 2 décembre dernier. Les terroristes ont également détenu plus de 50 civils kurdes dont le sort reste inconnu.
 
La nouvelle de l’exécution et d’arrestation des civils a été donnée par l’ONG de juriste Synergy – Hevdestî
 
 
Voici l’article de Synergy – Hevdestî qui a répertorié une partie des crimes commis par les mercenaires turco-jihadistes dans la région d’Afrin – Shahba:
 
Une tragédie qui perdure : les civils kurdes d’Afrin et d’Al-Shahba sont déplacés et victimes de violations
 
Dans le contexte d’escalade militaire en cours dans le Nort de la Syrie, les violations contre les civils kurdes se sont intensifiées après le lancement de l’opération « Aube de la liberté » par l’Armée nationale syrienne ( ANS / SNA ) sous commandement de la Turquie ciblant les zones d’al-Shahba dans la campagne nord d’Alep.
 
Vous trouverez ci-dessous quelques violations documentées signalées par l’ONG Synergy – Hevdestî le 3 décembre 2024 :
 
▪️ Exécution brutale : Amina Hanan, une femme kurde handicapée de 40 ans, a été exécutée par les forces de la SNA à son domicile lors de leur raid sur la ville de Tall Rifaat, au nord d’Alep, le 2 décembre 2024.
 
▪️ Arrestations massives : De nombreux civils, qui ont refusé d’être déplacés et ont choisi de rester chez eux dans les zones al-Shahba du nord d’Alep, ont été arrêtés.
▪️ Interrogatoire et vol : Les civils kurdes revenant à Afrin ont été soumis à des interrogatoires et leurs effets personnels ont été volés aux points de contrôle de la SNA, au passage des convois de personnes déplacées.
▪️ Détention de plus de 50 Kurdes : Plus de 50 Kurdes de retour à Afrin ont été arrêtés et leur sort reste inconnu.
▪️ Saisie de biens : saisie forcée des maisons de civils kurdes dans les villages et les villes occupés par les forces de l’ANS dans le nord d’Alep, accompagnée de menaces visant à contraindre les propriétaires à partir.
▪️ Menaces persistantes : des milliers de civils kurdes refusent d’abandonner leurs foyers malgré la menace d’attaques de la part des factions de l’Armée nationale kurde (ANS / SNA), qui ont un historique bien documenté de violations des droits de l’homme. Cette situation est aggravée par la circulation de vidéos montrant des détenus battus et humiliés, ainsi que d’autres vidéos incitant à une haine et une violence sans précédent contre les Kurdes en Syrie.
 
Ces violations horribles soulignent le ciblage continu des civils kurdes à Afrin et al-Shahba, aggravant leurs souffrances et mettant en péril l’avenir de coexistence dans la région. De tels crimes exigent une action internationale urgente pour assurer la protection des civils, mettre un terme aux violations et demander des comptes aux auteurs afin d’obtenir justice pour les victimes.
 
L’Association Synergie pour les Victimes (Synergy Associations for Victims) vise à fournir une plateforme permettant aux victimes de se représenter elles-mêmes et de revendiquer leurs droits.

SYRIE. Des réfugiés kurdes sont exécutés ou tués par le froid

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SYRIE / ROJAVA – L’invasion de la région de Tall Rifaat (canton de Shahba) par des mercenaires de la Turquie a jeté sur les routes de l’exil près de 200 000 Kurdes qui avaient été chassés d’Afrin en mars 2018. On signale la mort de plusieurs enfants à cause du froid glacial tandis que plusieurs adultes, dont des jeunes hommes, seraient exécutés par les gangs de la Turquie.
 
Noah Muhammad Rasho, un bébé de 4 mois, est décédé à cause du froid alors que la famille fuyait la région de Shehba à cause de l’invasion turco-jihadiste.
 
 
La famille de Noah Muhammad Rasho avait été chassé d’Afrin et réfugiée dans le canton de Shahba. Le nourrisson est décédé dans le centre d’accueil du stade municipal de Raqqa, où sa famille avait trouvé refuge depuis hier.
 
La famille du nourrisson est originaire de la ville de Bulbula dans le canton occupé d’Afrin.
 
Des dizaines de milliers d’habitants d’Afrin, du canton de Shahba et d’Alep ont été déplacés de force vers Raqqa et Tabqa en raison de l’occupation de leurs zones par des mercenaires turco-jihadistes*.
 
L’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) continue d’accueillir des familles déplacées d’Alep, Shahba et Afrin, les transférant vers des centres d’hébergement équipés des services nécessaires.
 
*Les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham (Organisation de libération du Levant, HTC ou HTS en anglais) et les mercenaires de l’Armée nationale Syrienne (ANS / SNA) dirigée par la Turquie ont pris le contrôle de la ville d’Alep et de Tall Rifaat il y a quelques jours. Les forces kurdes s’attendent à une attaque des mercenaires de la Turquie sur Manbij tandis que le HTC se concentre sur la région de Hama.

SYRIE. Des mercenaires de la Turquie tuent deux Yézidis à Alep

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SYRIE / ROJAVA – Deux Kurdes yézidis ont été assassinés hier par des mercenaires de la Turquie alors qu’ils tentaient de fuir la ville d’Alep passée sous contrôle des gangs turco-jihadistes* (HTS et ANS/SNA).

L’homme à droite s’appelait Ahmed Jemo, il était originaire du canton kurde d’Afrin que la Turquie et ses mercenaires syriens ont envahi en mars 2018 et où un nettoyage ethnique a été opéré depuis.

*Les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham (Organisation de libération du Levant, HTC ou HTS en anglais) et les mercenaires de l’Armée nationale Syrienne (ANS / SNA) dirigée par la Turquie ont pris le contrôle d’Alep il y a quelques jours.

L’ONG humanitaire, Heyva Sor lance un appel aux dons pour les réfugiés d’Alep

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L’ONG humanitaire, Heyva Sor lance un appel aux dons pour les centaines de milliers de réfugiés fuyant les zones de guerre autour d’Alep et qui affluent vers les zones sous contrôles des forces arabo-kurdes.

Heyva Sor a Kurdistanê e.V. Kreissparkasse Köln
IBAN: DE49 3705 0299 0004 0104 81
BIC/SWIFT: COKSDE33XXX
Reference: Rojava
PayPal: heyvasorakurdistan@gmail.com

Urgence Rojava

Il fera environ 0 degré ce soir à Tabqa et dans les autres endroits où les déplacés internes de Shahba et d’Alep sont arrivés – l’AANES fait tout ce qui est humainement possible pour héberger les déplacés internes – une crise humanitaire se déroule sous vos yeux. Personnes âgées et enfants ; beaucoup sont malades.

Logos du Croissant Rouge kurde – Heyva Sor a Kurdistanê et sa succursale française Soleil Rouge – Roja Sor

Dans le communiqué suivant, Croissant-kurde (Heyva Sor a Kurdistanê) alerte la communauté internationale sur le drame des réfugiés de la région d’Alep et lance un appel aux dons pour venir en aide aux réfugiés fuyant les attaques des forces turco-jihadistes.

« Le 27 novembre 2024, des groupes djihadistes soutenus par la Turquie ont attaqué Alep, l’une des plus grandes villes de Syrie. Les combattants de l’ANS, dirigée par la Turquie, terrorisent la population locale, procèdent à des arrestations arbitraires et recourent à la violence ciblée.

En 2018, la Turquie et des groupes djihadistes ont envahi la ville kurde d’Efrin et déplacé des centaines de milliers de Kurdes vers la région de Shahba.

L’Administration autonome du Rojava (DAANES) a décidé d’évacuer la population encerclée et de la conduire vers des zones sûres. Cette décision a ouvert la voie à une grande vague de migration, mais avait pour but d’empêcher un massacre de dizaines de milliers de personnes.

Ce processus entraînera sans aucun doute de nombreuses souffrances et des dizaines de milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées seront exposés aux rudes températures hivernales.

Heyva Sor a Kurd, notre organisation humanitaire au Rojava, poursuit ses efforts pour répondre aux besoins des personnes déplacées, les déplacer vers des endroits sûrs et fournir des services de santé.

Pour ces raisons, nous vous invitons à faire un don au peuple du Rojava par l’intermédiaire de Heyva Sor a Kurdistanê. »

Vous pouvez faire un don au Croissant kurde sur ce compte:

Kreissparkasse Cologne
IBAN : DE49 3705 0299 ​​0004 0104 81
BIC/SWIFT : COKSDE33XXX

Paypal : heyvasorakurdistan@gmail.com

ROJAVA. Les mercenaires de la Turquie menacent Manbij

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SYRIE / ROJAVA – Des comptes pro-Turquie affirment qu’un grand convoi militaire des mercenaires sous commandement de la Turquie a quitté le nord d’Alep et se dirige vers Manbij pour tenter de prendre la ville aux forces arabo-kurdes (FDS). Devlet Bahçeli, leader du Parti du mouvement nationaliste (MHP) et allié clé du gouvernement turc, faisant référence à l’invasion de Tall Rifaat et d’Alep par des gangs turco-jihadistes, a déclaré qu’il espérait que « Manbij sera la prochaine étape ».

L’arrivée à Manbil des mercenaires sous commandement turc inquiètent les forces kurdes. « Si les FDS mobilisent toutes leurs forces pour défendre Manbij, il sera difficile de contrôler le camp de Hol, où sont détenus plus de 70 000 membres de l’Etat islamique. Alors, le monde est-il prêt pour un nouveau désastre de l’EI? », écrit une activiste kurde sur X (ancien Twitter).

Bahçeli estime qu’Assad doit rencontrer Erdogan pour sauver son pays
 
Dans le contexte des récents revers militaires syriens, le leader nationaliste a critiqué la réticence du gouvernement à normaliser les relations avec la Turquie, mais a exprimé l’espoir qu’il n’était pas trop tard.
 

Devlet Bahçeli, leader du Parti du mouvement nationaliste (MHP) et allié clé du gouvernement turc, a appelé le président syrien Bachar al-Assad à tenir des pourparlers inconditionnels avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan à la lumière des récents revers de son armée sur le champ de bataille.

Lors d’une réunion de son parti, Bahçeli a souligné l’importance de l’intégrité territoriale de la Syrie, affirmant : « Le respect de l’unité politique et territoriale de la République arabe syrienne est sans aucun doute fondamental. Penser autrement, sans parler d’envisager des alternatives, est absurde. »

« Cependant, la réalité est que la République arabe syrienne est devenue un État coincé entre Damas et Lattaquié, avec les deux tiers de son territoire hors de contrôle, sa souveraineté gravement blessée et sa survie ne tenant qu’à un fil. »

Bahçeli a critiqué la réticence d’Assad à dialoguer avec la Turquie, affirmant : « Assad a ignoré la main tendue de la Turquie, faisant la sourde oreille aux appels à la réconciliation et au dialogue. Le président d’un État qui a subi des confiscations territoriales, des défaites militaires et des tremblements de terre dévastateurs tente toujours de maintenir une façade de dignité. 

Pendant ce temps, son pays a été envahi et soumis à une occupation généralisée, mais la mentalité actuelle du Baas, incapable d’accepter les efforts turcs contre les organisations terroristes, insiste sur des conditions préalables telles que notre retrait. Admettons que cette position n’est rien de moins qu’une honte. »

Les propos de Bahçeli illustrent les appels répétés d’Erdogan depuis l’année dernière au dialogue avec Assad, appels que le gouvernement syrien a toujours rejetés. Damas a fait du retrait total de la Turquie de Syrie une condition préalable à tout dialogue.

Bahçeli a estimé que le temps de l’action n’était pas encore révolu et a exhorté Assad à nouer des contacts avec la Turquie sans conditions préalables. « Selon nous, il n’est pas trop tard. L’établissement d’un contact et d’un dialogue directs et inconditionnels avec la Turquie, ainsi que la démonstration d’une volonté de normalisation, serviraient avant tout les intérêts d’Assad et ceux de son pays. »

L’offensive d’Alep

Les propos de Bahçeli interviennent dans un contexte de développements majeurs sur le terrain en Syrie depuis des années, qui ont vu le gouvernement syrien perdre le contrôle d’Alep, la deuxième plus grande ville du pays. Des groupes armés d’opposition, menés par Hay’at Tahrir al-Cham (HTC / HTS), basé à Idlib, ont lancé une offensive surprise le 29 novembre, s’emparant de vastes territoires à Alep et Idlib. Ces gains ont doublé en quelques jours les zones contrôlées par l’opposition, et des affrontements se poursuivent actuellement près de Hama, dans le centre de la Syrie.

Pendant ce temps, l’Armée nationale syrienne (ANS), soutenue par la Turquie, s’est emparée de la ville de Tel Rifaat, sous contrôle kurde, dans le nord d’Alep. Faisant référence à cette avancée, Bahçeli a exprimé l’espoir de voir de nouvelles opérations se dérouler, déclarant : « J’espère que Manbij sera la prochaine étape. »

ROJAVA. Les mercenaires de la Turquie commettent des crimes de guerre à Sherawa

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SYRIE / ROJAVA – On signale qu’à Seherawa, des mercenaires affiliés à l’État turc ont torturé et kidnappé de nombreux jeunes Kurdes d’Afrin qui attendaient des cars pour aller dans les villages de Basilê et Deir Cimêl. De nombreuses femmes et enfants sont toujours bloqués sur place.
 
Près de 200 000 Kurdes chassés d’Afrin par l’invasion turque de 2018 vivotaient dans le canton de Shehba. La récente prise d’Alep par des gangs turco-jihadistes les jettent de nouveau sur les routes de l’exil mais ils sont persécutés par les terroristes sous commandement de la Turquie, encore et encore…

FRANCE. Samedi, les Kurdes manifestent en solidarité avec le Rojava

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelle à manifester en solidarité avec le Rojava ce samedi 7 décembre. Plusieurs manifestations prévues à travers la France. Celle de Paris aura lieu à 14h, place de la République.
 
Dans un communiqué publié ce matin, le CDK-F appelle à descendre dans la rue pour dénoncer « les crimes de l’État turc, [exiger] la fin de l’occupation et [affirmer] notre solidarité avec les populations du Rojava et de l’AANES ».
 
 
Voici le communiqué de CDK-F:
 
« Ce samedi, les Kurdes de France et leurs soutiens manifesteront massivement dans les rues, notamment à Paris, pour dénoncer les crimes commis par l’État turc et ses alliés djihadistes contre les populations kurdes de Syrie.
 
 
Depuis plusieurs jours, une nouvelle vague d’agressions meurtrières a plongé des centaines de milliers de Kurdes dans la détresse. L’opération d’invasion lancée par l’État turc et les groupes djihadistes à Alep, a ouvert la voie à un nouvel exode massif. Les villages et quartiers kurdes dans la région sont vidés de leurs habitants sous la menace des armes. Des routes bloquées, des enlèvements, des meurtres et des déplacements forcés marquent le quotidien des civils.
 
 
Cette situation rappelle tragiquement l’année 2018, lorsque l’occupation d’Afrin par la Turquie avait déjà contraint des dizaines de milliers de Kurdes à l’exil. Aujourd’hui, ces mêmes populations, réfugiées à Shehba et dans d’autres zones, sont à nouveau déracinées et prises pour cibles. Les récits qui nous parviennent font état d’atrocités, comme le meurtre d’Ehmed Hiso et l’enlèvement de son épouse, ou l’enlèvement de 20 civils à un poste de contrôle.
 
 
Pendant ce temps, l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, symbole de démocratie, de coexistence et de progrès, est directement visée. La Turquie, fidèle à son agenda néo-ottoman, cherche à détruire ce modèle unique et à étendre son occupation, répétant les horreurs de l’époque de Daesh.
 
 
Nous appelons toutes les forces démocratiques et humanistes à se lever face à ces crimes contre l’humanité. Nous appelons également la communauté internationale à agir immédiatement pour stopper cette machine de guerre et protéger les droits fondamentaux du peuple kurde.
 
 
Ce samedi, rejoignez-nous dans les rues de Paris et des autres villes de France. Montrons que nous ne resterons pas silencieux face à l’injustice et que le peuple kurde ne sera pas abandonné. Ensemble, dénonçons les crimes de l’État turc, exigeons la fin de l’occupation et affirmons notre solidarité avec les populations du Rojava et de l’AANES.
 
 
Soyons la voix des opprimés et portons haut les valeurs de liberté, de justice et de dignité. »
 
Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F)

TURQUIE. Poète kurde Çomak: « J’ai passé 30 ans à imaginer devenir un poète libre »

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TURQUIE – Le poète kurde İlhan Sami Çomak, 51 ans, a été libéré la semaine dernière après avoir passé 30 ans en prison.
 
 
En 1994, Ilhan Sami Çomak a été emprisonné à l’âge de 21 ans, sans qu’aucune preuve concrète ne soit retenue contre lui. Le 26 novembre, après 30 ans, 3 mois et 6 jours, il a recouvré sa liberté.
 
L’agence Bianet a interviewé Çomak, qui est profondément passionné par la poésie et la vie, et dont les mots n’ont jamais faibli même dans l’adversité, de son processus d’écriture de poésie, de ses 30 années d’emprisonnement et de son parcours de vie.
 
« J’ai choisi la poésie, et la poésie m’a choisi »
En 1994, à l’âge de 21 ans, vous avez été arrêté. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué sur votre cas et de nombreuses charges retenues contre vous ont été abandonnées. Vous avez publié six recueils de poésie en plus de 30 ans d’incarcération. Comment se sont déroulées ces trois décennies ?
 
C’était dur, incroyablement dur, une expérience que je ne souhaite à personne. En fin de compte, en Turquie, surtout pour ceux qui sont emprisonnés pour des raisons politiques, le système pénal est extraordinairement injuste. Il est loin de tout sens de l’équité, et nous devons le reconnaître. Au-delà de cela, les conditions de détention sont intrinsèquement en contradiction avec la poésie et l’art.
 
Emprisonner quelqu’un, en particulier quelqu’un qui s’adonne à des activités créatives, c’est non seulement le punir, mais aussi le priver de la société et des couleurs vives de la vie. Ce n’est pas seulement l’individu qui est pénalisé : ce qu’il pourrait apporter à la société est également étouffé. C’est comme si on se débarrassait d’une œuvre d’art potentielle en même temps que la personne. J’ai vu et vécu cela moi-même au cours des trente dernières années.
 
En même temps, je suis conscient que j’ai passé trente ans en prison, mais si je n’avais pas été incarcéré, tant de gens ne me parleraient pas aujourd’hui en tant que poète, et surtout pas en tant que poète kurde. Aux yeux de l’État, je suis un « Kurde criminel », alors qu’à vos yeux, je suis un poète kurde. Si j’avais eu le choix entre « la poésie ou la vie », j’aurais choisi la vie. Ma poésie est, dans une certaine mesure, le produit de mes circonstances.
 
J’ai toujours eu le désir et la capacité d’écrire de la poésie, mais ce sont ces conditions qui m’ont transformé en poète. Dans ces circonstances, les mots les meilleurs et les plus vrais ne pouvaient venir que de la poésie. J’ai donc choisi la poésie, et la poésie m’a choisi. Je crois que j’ai répondu à cette demande avec justice. J’ai apporté une toute petite contribution à la poésie, mais malgré tout, j’ai allumé une étincelle, montrant que les personnes en prison peuvent toujours s’engager dans des efforts créatifs.
 
« Je me suis accroché à la vie à laquelle j’ai été arraché à travers la poésie »
Comment avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Pouvez-vous nous décrire la relation que vous avez développée avec la poésie ?
 
J’étais en prison et, une fois ma peine prononcée, il était évident que j’allais y passer un long moment. La vie en prison, comme vous pouvez l’imaginer, est monotone et peu attrayante. Cette monotonie était totalement étrangère à ma personnalité. Je n’étais pas habitué à une vie aussi ennuyeuse.
 
C’est à ce moment-là que la poésie est entrée dans ma vie. Contre la structure monotone et répétitive de la prison, j’ai cherché refuge dans la poésie. En prison, la notion de temps se dissout. Il n’y a pas de changement, pas de couleur, pas de verdure.
 
Mais tout ce qui manquait à la prison, la poésie le contenait. La poésie résume tout ce que nous savons de la vie. Écrire de la poésie est devenu pour moi une façon d’atteindre la vie, une façon de chercher la beauté – des choses que j’avais connues mais dont j’avais été arrachée. Je me suis accrochée à cette vie perdue à travers la poésie.
 
Au début, ce n’était pas un effort conscient ou délibéré. ​​Personne ne m’avait suggéré de lire de la poésie. Mais je savais que cette obscurité ne pouvait être surmontée que par la poésie, alors j’ai essayé. J’ai échoué. J’ai essayé encore et encore échoué. Jusqu’au jour où j’ai réalisé que ce que j’avais écrit était « comme de la poésie ».
 
 
« Ce qui me fait écrire de la poésie, c’est l’essence même d’un bon poème »
Quels défis avez-vous rencontrés en écrivant et en lisant de la poésie ? Avez-vous eu du mal à trouver des livres ? Qui avez-vous pu lire ? Y a-t-il des poètes ou des écrivains qui vous ont inspiré ?
 
Même si j’ai été emprisonné pendant une période difficile, lorsque j’ai commencé à écrire de la poésie, nous n’étions pas confrontés à une grave pénurie de livres. C’était avant l’ère des prisons de type F, donc même si les ressources étaient limitées, elles n’étaient pas aussi restreintes qu’aujourd’hui. Nous pouvions accéder aux livres, mais nous n’avions pas la possibilité de lire des magazines. Par exemple, je n’ai pas lu de magazines depuis de nombreuses années. J’écrivais pour des magazines, mais je n’avais aucun moyen de les atteindre ou de les lire.
 
Pendant cette période, j’ai fait la plupart de mes premières lectures en prison. J’ai cherché des poèmes qui résonnaient en moi ou qui reflétaient le style que je voulais écrire. J’ai trouvé ce que je cherchais dans les œuvres des seconds nouveaux poètes – Edip Cansever, İlhan Berk, Turgut Uyar, Cemal Süreya.
 
Mais je dois le dire clairement : ce qui me pousse fondamentalement à écrire de la poésie, c’est l’essence même d’un bon poème. Plus je lis de poésie, plus je découvre de poètes. Au lieu d’énumérer les noms un par un, je veux souligner que j’ai une dette envers de nombreux poètes.
 
« C’était comme de la pluie, comme du soleil… »
Des articles ont été écrits sur vous, vos livres ont été traduits dans de nombreuses langues et vous avez reçu des prix dans plusieurs pays. Comment avez-vous vécu tout cela ?
 
En fin de compte, qu’est-ce qui effraie plus une personne que la mort ? C’est l’oubli. Une personne en prison a peur d’être oubliée, craint que sa voix ne soit pas entendue.
 
Lors des visites, les gens me disaient : « Tes livres sont en train d’être lus. Ils sont traduits dans différentes langues ». Bien sûr, je ne pouvais qu’imaginer à quoi cela ressemblait dans la réalité. Mais savoir cela m’a donné une force immense.
 
Dans cette obscurité, j’ai créé un jardin de mots, c’était tout ce que je pouvais faire. Savoir que ce jardin atteignait d’autres personnes signifiait plus pour moi que de m’en occuper. C’était comme la pluie, comme le soleil.
 
 
 
« Apprendre à marcher à nouveau, c’est comme renaître »
Après 30 ans, vous êtes physiquement libre. Comment vous sentez-vous ?
 
Quand les gens sortent de prison, ou sont sur le point de le faire, on leur dit souvent des choses comme : « Tu verras des choses négatives » ou « Tu ne pourras pas t’adapter à la vie ». J’ai entendu ces avertissements à maintes reprises. Bien sûr, le monde a changé, les gens ont changé, c’est le cours naturel de la vie. Après 30 ans, je me sens comme un nouveau-né qui apprend à marcher à nouveau.
 
Mais ce que j’ai rencontré, c’est une attitude pure et belle de la part des gens. J’ai vu de la sincérité, des gens qui partageaient vraiment leurs émotions avec moi. C’est une chose merveilleuse pour moi. Contrairement à toutes les choses négatives qu’on m’a dites, la chaleur que j’ai rencontrée me donne de la force.
 
Donc, je vais bien. Je trouve aussi de la force dans les gens et dans la poésie qui m’encouragent à profiter de la vie. La meilleure chose que l’on puisse faire est de partager des sentiments sincères, et plus je vois ces sentiments s’exprimer, plus j’aborde la vie avec amour. En ressentant les émotions de ceux qui comprennent la poésie et y mettent tout leur cœur, ma propre sincérité grandit. Cela, à son tour, me soutient dans ces premiers pas incertains dans la vie après 30 ans.
 
« L’écriture et la création resteront le centre de ma vie »
Quelle est la prochaine étape pour vous ?
 
Bien sûr, j’ai de nouveaux projets en tête. Récemment, j’ai collaboré avec des poètes du monde entier, en échangeant des poèmes. Ils m’ont écrit des poèmes, et j’en ai écrit pour eux. Bientôt, mes livres seront publiés dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, les États-Unis, la Norvège et la France, dans différentes langues. Cela signifie beaucoup pour moi.
 
Je me présente au monde comme poète, comme écrivain. C’est une identité que je chéris profondément et que je continuerai à défendre. Désormais, la poésie, la littérature, l’écriture et la création resteront au centre de ma vie. Je ne peux imaginer autre chose.
 
J’ai passé trente ans à imaginer ce que cela signifierait d’être un poète libre, et je mourrai en tant que poète. En fin de compte, si la poésie est une profession, c’est la seule que je souhaite exercer, la seule que je souhaite revendiquer comme mienne. J’ai l’intention de porter cette valeur avec moi pour le reste de ma vie.