SYRIE / ROJAVA – Après plusieurs semaines de combats féroces, les forces arabo-kurdes sont passées à l’offensif face aux mercenaires de la Turquie dans la région de Manbij.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) réunissant des combattants kurdes et arabes ont publié un communiqué annonçant la destruction d’un système radar installé par l’État turc au sud de Manbij dans le cadre de l’« opération Martyr Ezîz Arab Manbij », un combattant arabe des FDS tombé martyr à Manbij récemment.
Les FDS ont partagé la vidéo de l’attaque et ont déclaré que cette opération à Manbij était une réponse forte aux attaques de l’État turc et de ses gangs et visait à « éliminer les structures militaires que l’État turc tentait d’établir dans la région et à repousser ses tentatives d’invasion ».
Les images montrent le moment où le système radar a été détruit. « La progression de la roquette vers la cible et l’explosion qui a suivi ont montré que l’opération s’était déroulée avec succès. » (ANF)
EUROPE – L’Union démocratique des femmes alévies (en kurde: Yekîtiya Jinên Elewî yên Demokratîk) a appelé à protéger la révolution féministe du Rojava des attaques turco-jihadistes et participer à la manifestation du 4 janvier 2025 qui aura lieu à Strasbourg, en France.
L’Union démocratique des femmes alévies (YJED) a publié une déclaration écrite condamnant les attaques contre les peuples et les confessions en Syrie, et appelant à une large participation à la manifestation du le 4 janvier 2025 qui aura lieu à Strasbourg.
L’Union démocratique des femmes alévies a déclaré : « Élevons nos voix pour la justice et les droits. Unissons-nous contre l’oppression », et a souligné que « l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, en ces temps difficiles, a soutenu la volonté du peuple de se gouverner lui-même en protégeant les valeurs historiques et culturelles ». Cependant, le communiqué avertit que les attaques de groupes comme HTS (Hay’at Tahrir al-Sham) et d’organisations similaires constituent une menace sérieuse pour ces acquis.
Rojava : une révolution des femmes
Dans le communiqué, la transformation du Rojava a été décrite comme une « révolution des femmes », suivant la philosophie « Jin, Jiyan, Azadî » (Femmes, Vie, Liberté) qui s’est répandue du Rojava au monde entier. « Ces attaques barbares ne sont pas seulement une attaque contre cette région, mais contre les valeurs communes de l’humanité dans son ensemble », a déclaré le communiqué.
Appel à participer à l’événement à Strasbourg
La déclaration a invité les organisations de femmes, les groupes religieux, les organisations internationales de défense des droits de l’homme et tous les défenseurs de la liberté et de la paix à assister à l’événement du 4 janvier à Strasbourg.
« En restant unis, nous pouvons vaincre cette cruauté inhumaine. Avec notre foi inébranlable en la justice, la paix et la solidarité, nous appelons tous les peuples et toutes les confessions à se joindre à cette lutte. Garder le silence face aux massacres, c’est devenir complice du crime. Il est temps de se lever, de s’organiser et de se défendre », a ajouté le communiqué de YJAD. (ANF)
SYRIE / ROJAVA – Les habitants de Manbij sont à la merci des mercenaires de la Turquie colonialiste qui commettent des crimes de guerre, dont meurtres, tortures, pillages… depuis que les forces arabo-kurdes ont dû quitter la ville début décembre.
La ville de Manbij est le théâtre de meurtres quotidiens, d’extorsions et de pillages depuis l’entrée de l’occupation turque et de ses mercenaires dans la ville, de sorte qu’aucun civil n’a été épargné par leur criminalité..
Selon des informations obtenues par l’agence ANHA et diffusées sur les réseaux sociaux, un individu nommé Abu Khaldoun al-Awni a été tué à l’hôpital Barkal par des mercenaires « révolutionnaires de Manbij » de l’armée d’occupation turque, après avoir été poignardé dans la ville.
Les mercenaires de l’occupation turque ont également tué le civil Muhammad Al-Daher al-Saidi et poignardé son frère à l’ouest de la ville d’Al-Arima.
Des militants ont rapporté sur les réseaux sociaux qu’une explosion a eu lieu devant la Grande Mosquée, dans le centre commerçant de Manbij. Des activistes ont confirmé que les mercenaires de l’occupation turque sont à l’origine de l’explosion pour ouvrir et piller des magasins. Ils ont appelé les propriétaires de magasins à se rendre sur les lieux de l’attentat pour protéger leurs biens.
Dans un contexte similaire, des activistes ont diffusé une vidéo d’un homme nommé (Ezadine al-Marei) âgé de cinquante ans, qui a été battu avec le front droit ensanglanté, dans laquelle il raconte comment son taxi a été volé par des mercenaires de l’armée d’occupation turque, et comment il a été traîné sous prétexte de livrer une famille à la ville d’Al-Bab.
Ces crimes ne sont que la pointe de l’iceberg de ce que les mercenaires de la Turquie commettent contre les habitants de la ville de Manbij, depuis qu’ils sont entrés dans la ville, les cas de meurtre, de vol, de pillage et d’extorsion sont devenus leur occupation principale.
Il y a quelques jours, de violents affrontements ont éclaté entre des mercenaires de l’État d’occupation turc et le clan Al-Bubna, sur fond de viol par des mercenaires d’une fillette de 7 ans.
TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier kurde gravement malade, Burhan Adsız a été hospitalisé il y a 3 jours dans un état critique. Chaque année, des dizaines de prisonniers kurdes meurent dans les prisons turques ou une fois libérés à l’article de la mort.
Le prisonnier politique kurde, Burhan Adsız est détenu dans la prison de haute sécurité de type Van F. Il été emmené à l’hôpital régional de formation et de recherche de Van le 26 décembre. Adsız est retourné en prison qui souffre d’une cirrhose du foie et a été arrêté en 2023 après l’approbation de la peine prononcée pour « aide à l’organisation [PKK] ».
Adsız, dont l’état s’aggravait de jour en jour, a été libéré suite au rapport « ne peut pas rester en prison » remis par le conseil de santé du centre médical Dursun Odabaş de l’université Van Yüzüncü Yıl le 17 décembre 2015. L’état de santé d’Adsız, qui a été de nouveau arrêté et envoyé en prison après l’approbation de la peine en 2023, a été remis à l’ordre du jour avec un nouveau rapport préparé par le Conseil de santé de l’hôpital de formation et de recherche de Van le 2 janvier 2024. Dans ce rapport, il était indiqué que « à la suite de l’enquête, aucune information n’a été obtenue indiquant que Burhan Adsız ne pouvait pas rester en prison ».
IRAN / ROJHILAT – Un kolbar kurde est mort de froid à la frontière du Kurdistan irakien, près de la ville de Banê.
*Kolbar vient des mots kurdes « kol » (dos) et « bar » (chargement). Les Kolbars gagnent leur vie en transportant des charges le long de la frontière périlleuse. Leurs chargements comprennent des cigarettes, des téléphones portables, des vêtements, des articles ménagers, du thé et rarement de l’alcool. Ils traversent des terrains dangereux pour poursuivre ce commerce entre le Kurdistan du Sud et celui de l’Est. Les marchandises qu’ils apportent sont vendues à des prix élevés à Téhéran, mais les kolbars qui risquent leur vie pour les acheter sont payés très modestement.
Les intermédiaires qui réceptionnent les livraisons et trouvent des acheteurs dans les villes sont appelés kasibkars.
Les Kolbars et Kasibkars ont entre 13 et 70 ans. Certains n’ont terminé que l’école primaire, tandis que d’autres ont obtenu un diplôme universitaire. Ils transportent des charges parce qu’ils ne trouvent pas d’autre emploi. Au cours des cinq dernières années, quelque 300 kolbars et kasibkars ont été tués de sang-froid. Il n’existe pas de statistiques absolues disponibles sur les décès.
TURQUIE – Abdullah Ocalan, le chef historique du PKK détenu sur l’île prison d’Imrali et dont on n’avait plus de nouvelles depuis 3 ans, a envoyé un message via la délégation du DEM Parti qu’il a rencontrée hier. Il exhorte le gouvernement turc et les responsables kurdes à œuvrer pour la paix alors que le Rojava et le Kurdistan irakien subissent l’assaut militaire turc.
Les députés du parti DEM Pervin Buldan et Sırrı Süreyya Önder ont rencontré Abdullah Öcalan samedi à Imrali. Ils ont publié la déclaration suivante à propos de la réunion qu’ils ont eu avec Ocalan :
« Le 28 décembre 2024, nous avons tenu une réunion approfondie avec M. Abdullah Öcalan à İmralı. Sa santé est bonne et son moral est élevé. Ses évaluations visant à trouver une solution permanente à la question kurde ont été d’une profonde importance.
Au cours de la réunion, qui comprenait une évaluation des récents développements au Moyen-Orient et en Turquie, M. Öcalan a présenté des propositions de solutions positives pour contrer les scénarios d’avenir sombres imposés.
Le cadre général de sa pensée et de sa démarche peut être résumé comme suit :
– Renforcer à nouveau la fraternité turco-kurde n’est pas seulement une responsabilité historique, mais aussi une question d’une urgence cruciale et d’une importance capitale pour tous les peuples.
– Pour que le processus soit un succès, il est essentiel que tous les groupes politiques en Turquie prennent des initiatives sans se laisser piéger par des intérêts étroits et à court terme, agissent de manière constructive et contribuent positivement. L’une des plateformes clés pour ces contributions sera sans aucun doute la Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM).
– Les événements à Gaza et en Syrie ont montré que la résolution de cette question, que les interventions extérieures tentent de transformer en problème chronique, ne peut plus être retardée. Les contributions et les propositions de l’opposition sont également cruciales pour parvenir à une solution proportionnelle à la gravité de ce problème.
– Je possède la compétence et la détermination nécessaires pour apporter la contribution positive requise au nouveau paradigme soutenu par M. Bahçeli et M. Erdoğan.
– La délégation partagera mon point de vue avec les milieux étatiques et politiques. Dans ce contexte, je suis prêt à prendre les mesures positives nécessaires et à lancer un appel.
– Tous ces efforts élèveront le pays au niveau qu’il mérite et serviront également de guide précieux pour la transformation démocratique.
« C’est un moment de paix, de démocratie et de fraternité pour la Turquie et la région. »