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ROJAVA. Un drone turc cible un dépôt de blé près de Kobané

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie continue ses crimes de guerre en ciblant les civils et les infrastructures vitales du Rojava dans sa guerre génocidaire contre les Kurdes syriens.
 
Un drone d’occupation turc a ciblé un dépôt de blé au sud de Kobanê, provoquant un incendie.
 
Un incendie s’est déclaré dans les stocks de céréales au sud de Kobanê, à la suite d’une attaque aérienne turque sur le centre céréalier en bordure de la route de Sarrin.
 
Plusieurs zones du Rojava subissent des attaques terrestres et aériennes de l’État turc et de ses mercenaires.
 
Aujourd’hui, une voiture a été prise pour cible sur la route entre la ville de Tal Brak et Al-Hol, entraînant la mort de trois civils et la blessure de cinq autres.
 

TURQUIE. Commémorations du massacre des Kurdes alévis de Maraş

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TURQUIE / KURDISTAN – Entre le 19 et le 26 décembre 1978, une vague d’attaques sanglantes orchestrée par l’extrême-droite turque a ciblé les Kurdes alévis de Maraş, coutant la vie à au moins 120 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les paramilitaires ont également incendie de 559 maisons et détruits près de 290 entreprises appartenant à la population kurde-alévie. 46 ans après ce pogrom ciblant les Kurdes alévis de Maras, les survivants exigent que l’État turc affronte son passé sanglant pour éviter de nouveaux pogroms dans le pays.

Les traumatismes du pogrom de Maras restent vifs 46 ans après le massacre 

En décembre 2023, Müslüm İbili, président de l’Association Culture et Solidarité Erenler, s’exprimait à l’occasion du 45e anniversaire du massacre des Kurdes alévis de Maraş, rejetant la faute sur « l’État profond » et soulignant le traumatisme qui persiste encore. İbili a appelé à ce que les adeptes de la religion alévie soient enfin traités comme des citoyens égaux afin d’éviter de futurs incidents.

Entre le 19 et le 26 décembre 1978, une vague de violence d’une semaine contre les Kurdes alévis de Maraş a coûté la vie à 120 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, l’incendie de 559 maisons et la destruction de près de 290 entreprises.

Certaines parties de Maraş ont été complètement détruites et un couvre-feu a été imposé à la ville. Ni l’armée ni la police n’ont tenté d’arrêter les attaques. Après le massacre, de nombreux Kurdes alévis de la ville ont commencé à partir, de sorte que la démographie de Maraş a considérablement changé. La population alévie, qui représentait plus de 35% avant 1978, n’en représente plus que 10%.

Malgré des années de procédures judiciaires contre les auteurs du massacre, la justice reste insaisissable. Les décisions du tribunal de la loi martiale, qui a condamné 22 personnes à mort, sept à la réclusion à perpétuité et 321 autres à diverses peines, ont ensuite été annulées par la Cour de cassation. Les condamnations à mort n’ont pas été exécutées et les personnes reconnues coupables ont été libérées en vertu de la loi antiterroriste de 1991, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur responsabilité.

Pire encore, Ökkeş Kenger, identifié comme l’un des meneurs, a été acquitté au cours du procès et a ensuite changé son nom de famille en Şendiler. En 1991, Şendiler a été élu député du Parti du bien-être (Refah Partisi – RP). Cette récompense politique pour un personnage clé du massacre a alimenté la frustration et la colère des survivants.

Müslüm İbili, président de l’Association Erenler Culture et Solidarité, une organisation confessionnelle alévie, s’est adressé à l’agence Mezopotamya à l’occasion du 45e anniversaire du massacre de Maras, déclarant que le massacre avait été orchestrée par « l’État profond » et soulignant le traumatisme persistant. İbili, qui avait alors 19 ans, a été contraint de déménager à Istanbul. Après avoir perdu une jambe dans un accident de train, il retourne dans sa ville natale et fonde l’association en 2007 pour faire face à ce traumatisme.

Décrivant le massacre comme un acte délibéré visant à réprimer le mouvement socialiste des années 1970, İbili a déclaré : « Malgré le passage de 45 ans, le traumatisme demeure. » Il a déclaré que le massacre servait de « préparation à un coup d’État » et de provocation majeure mise en scène pour créer des troubles sociaux.

Appelant à ce que les Alévis soient traités comme des citoyens égaux afin d’éviter de futurs incidents, İbili a exhorté tout le monde à assister à l’événement de commémoration annuel le 23 décembre, malgré l’interdiction émise par le gouvernement, qu’İbili a imputée à une provocation, déclarant qu’« on ne peut pas dissimuler la douleur sous des interdictions ».

ROJAVA. Un drone turc tue 3 civils et blesse 5 autres près de Tall Brak

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SYRIE / ROJAVA. Aujourd’hui, une attaque de drone menée par la Turquie a ciblé une voiture civile au sud de Tall Brak, dans la province de Hasakah, tuant trois civils, dont une personnalité religieuse rapportent les médias kurdes.

Trois civils, dont un mollah du nom Ahmad al-Tumi, ont été tués et cinq autres blessés dans une frappe de drone de l’occupation turque visant deux véhicules sur la route reliant Hassaké à Tal Brak.

Depuis début décembre, des dizaines de civils, dont deux journalistes, ont été massacrés par les drones et l’artillerie des forces turco-jihadistes.

TURQUIE. Au moins douze journalistes arrêtés à Istanbul

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TURQUIE – La police turque a attaqué un rassemblement de journalistes réuni.e.s à İstanbul-Şişhane pour faire une déclaration à la presse suite au meurtre de Nazim Daştan et Cihan Bilgin (journalistes kurdes tué.e.s par un drone turc le 19 décembre au Rojava).

Les journalistes, réunis sous la direction de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG), de l’Association des femmes journalistes de Mésopotamie (MKG) et du syndicat de la presse DİSK Basın-İş, ont organisé une conférence de presse sur la place Şişhane pour les journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin, assassinés par un drone turc alors qu’ils couvraient les développements au Rojava, dans le nord et l’est de la Syrie. Les représentants de nombreux partis politiques et organisations non gouvernementales ont également soutenu cette déclaration. La police a assiégé le groupe et arrêtés de nombreuses personnes, dont au moins 12 journalistes.
 
Les journalistes ont réagi à la situation avec le slogan « La presse libre ne peut pas être réduite au silence ». 
 
Parmi les journalistes détenus, il y a des journalistes de l’agence Mezopotamya (MA) Ferhat Sezgin et Melik Çelik, la journaliste de JINNEWS Rozerin Gültekin, les journalistes Pınar Gayip, Enes Sezgin, Osman Akın, Hayri Tunç, Yadigar Aygün, Serpil Ünal, Zeynep Kuray, Mustafa Subaşı, Saliha Aras, Gülistan Dursun, Elif Bayburt, Umut Taştan.
 
Dilek Başalan, de l’association Kadin Zamani (Le Temps des Femmes), et Sidar Perçin, avocat de l’ÖHD, ont également été arrêtés.

Hier également, la police turque a attaqué des rassemblements de journalistes pour Nazim Daştan et Cihan Bilgin à Diyarbakir (Amed) et Van et détenu de nombreuses personnes.

La Turquie a assassiné 13 journalistes kurdes en 5 ans

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KURDISTAN – 13 journalistes kurdes ont été tués et 7 autres ont été blessés lors d’attaques turques ciblant le Kurdistan irakien et le Rojava, Syrie du N-E ces cinq dernières années.

 

La Turquie cible également les journalistes dans ses attaques contre la région du Kurdistan d’Irak et les régions du nord et de l’est de la Syrie. La Turquie a également assassiné des journalistes le 19 décembre après avoir pris pour cible les appareils Kobanê FM sur la colline de Berkel, au sud de Kobanê. Les journalistes Nazim Dastan (32 ans), et Cihan Bilgin (29 ans) qui couvraient les combats entre les forces démocratiques syriennes et les mercenaires de la Turquie dans le nord et l’est de la Syrie, ont été pris pour cible par un drone armé turc sur la route entre le barrage de Tichrine et la ville de Sirrin le 19 décembre.

13 journalistes ont été assassinés 

Nazim Daştan et Cihan Bilgin n’étaient pas les premiers journalistes visés par la Turquie dans le Rojava. Les journalistes qui ont couvert l’évolution de la situation depuis le jour où les attaques se sont poursuivies ont été la cible de frappes de drones ou d’artillerie turcs. Depuis 2019, à cause d’attaques turques ciblant les journalistes au Rojava et au Kurdistan irakien, 13 journalistes ont été tués et 7 journalistes ont été blessés. Nagihan Akarsel, membre de l’Académie de jinéologie et journaliste assassinée le 4 octobre 2022 dans la ville de Suleymaniye, au Kurdistan du Sud, fait parti des journalistes pris pour cible par les attaques turques.

 Journalistes assassinés

  •  11 octobre 2019 : Le journaliste Vedat Erdemci est tué dans l’attaque aérienne sur Serêkaniyê.
  •  13 octobre 2019 :  Seed Ehmed, journaliste de l’ANHA, et Mihemed Hisen Reşo, journaliste de Çira TV, ont été tués dans le bombardement en direction de Serêkaniyê.
  •  13 octobre 2019 : Dilovan Gever a été tué lors de l’attaque du SIHA contre le véhicule des journalistes à Girê Spî.
  •  2019 : Zîzis Sînke, membre de la Presse Frî Bor Marincir, perd la vie dans le bombardement de Til Temir.
  •  4 octobre 2022 :  Nagihan Akarsel est assassiné à Silêmaniyê.
  •  19 novembre 2022 :  le journaliste de l’ANHA Îsam Ebdullah a été tué dans la frappe aérienne à Dêrik.
  •  23 août 2023 :  Le véhicule de l’agence de presse féminine Jin TV a été bombardé sur la route entre Qamishlo-Amude. Necmedîn Feysel El Hac Sinan, employé de Jin TV, a perdu la vie dans l’attaque et la journaliste Delila Egîd a également été blessée.
  •  8 juillet 2024 :  Une attaque aérienne a été menée contre le véhicule transportant les employés de Çira TV et Çira FM qui suivaient l’actualité dans la région yézidie de Shengal. Le journaliste de ÇİRA TV, Murat Mîrza, blessé lors du bombardement, est décédé le 11 juillet 2024.
  •  23 août 2024 :  Un véhicule appartenant à la société de médias Chatr Production a été bombardé par des drones turcs dans le quartier Seyidsadık de Silêmaniyê. Les journalistes Gulîstan Tara et Hêro Behaddîn ont perdu la vie et 6 autres journalistes ont été blessés dans l’attaque.
  • 19 décembre 2024 :  Les journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin, qui couvraient les affrontements armés dans le nord et l’est de la Syrie, ont été tués dans une attaque de drone turc sur la route entre le barrage de Tişrîn et la ville de Sirin.

L’État islamique est-il derrière l’attentat terroriste qui a frappé l’Allemagne?

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Dans la soirée du vendredi, une voiture a foncé sur la foule dans le marché de Noel de Magdebourg, capitale du Land de Saxe-Anhalt, faisant de nombreuses victimes. Alors qu’on privilégie la thèse d’un attentat terroriste qui serait commis pas un ressortissant saoudien. Il s’agirait du conducteur de la voiture qui a été arrêté. L’activiste kurde, Scharo Maroof rappelle que le groupe État islamique (EI ou DAECH) reste une menace sérieuse pour la sécurité des pays européens et signale que le groupe terroriste a réactivé ses cellules dormantes dans plusieurs zones syriennes. De plus, des dizaines de milliers de membres de DAECH / ISIS détenus au Rojava, dans le Nord de la Syrie, risquent de se retrouver dans la nature grâce aux attaques turco-jihadistes ciblant les Kurdes syriens qui furent le fer de lance de la colation internationale dans la lutte contre l’État islamique. 

Voici l’intégralité du message de Scharo Maroof:

 
« Ce qui s’est passé à Magdebourg est vraiment horrible. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu une nation entière sous le choc et en état de deuil.
Le jour même où l’attaque terroriste a eu lieu, le ministre allemand des Affaires étrangères Baerbock a exigé que les Kurdes déposent leurs armes.
Les YPG/J ont non seulement mené la guerre contre l’État islamique, mais ils l’ont également vaincu.
La seule force militaire efficace en Syrie qui serait capable d’arrêter la résurgence de l’EI devrait déposer les armes d’ici à ce que l’Allemagne.
L’implication des Kurdes dans les activités de renseignement est également significative : une quantité considérable d’informations précieuses sur les cellules de l’EI en Europe provient des FDS.
Ne me croyez pas sur parole, demandez-le à votre gouvernement : ces dernières années, toutes les actions entreprises par les services de renseignement allemands contre les cellules de l’EI provenaient de sources extérieures et d’agences de renseignement alliées.
C’est presque satirique que l’Allemagne exige désormais que les Kurdes déposent les armes et laissent libre cours aux Turcs. L’Allemagne croit-elle que la Turquie remplira ce rôle ?
La Turquie n’informe même pas l’Allemagne des masses de terroristes qui voyagent de Syrie vers l’Europe via Istanbul.
Ou bien l’Allemagne croit-elle sérieusement que les Kurdes maintiendront la mission anti-EI tout en regardant leurs Kurdes se faire massacrer par l’armée turque et l’Armée nationale kurde dirigée par la Turquie – comme nous l’avons vu à Afrin ?
Selon l’Allemagne, que va-t-il se passer ensuite ? – La Syrie va bientôt entrer dans une nouvelle guerre civile. Baerbock va-t-elle alors permettre aux Kurdes de reprendre les armes ? Peut-être même leur demander s’ils peuvent à nouveau affronter l’EI ?
L’EI est physiquement de retour : il contrôle désormais de vastes zones du désert syrien et l’augmentation massive des frappes aériennes américaines dans le désert syrien devrait être votre première indication que la situation devient incontrôlable.
Ils ont tenté de prendre Sukhna et Palmyre mais ont été repoussés par les frappes aériennes américaines il y a quelques jours.
Si vous croyez que HTS, qui partage une grande partie des convictions de l’EI, les affronterait, vous vous trompez lourdement.
Et si vous pensez que la Turquie affrontera l’EI, faites simplement une recherche rapide sur ce qui s’est passé à Al Bab. »
 

« Kobanê ne tombera pas aux mains de l’État turc et de ses mercenaires »

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SYRIE / ROJAVA – Quelques heures avant leur meurtre par un drone turc, les journalistes kurdes Cîhan Bîlgîn et Nazim Dastan étaient sur le front des combats près du barrage de Tichrine. Les deux journalistes avaient interviewé les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des unités de protection des femmes (YPJ). Ces derniers déclaraient qu’ils défendraient Kobanê face à la Turquie et ses mercenaires, comme ils l’ont fait contre DAECH entre septembre 2014 et janvier 2015, jurant que « Kobanê ne tombera pas aux mains de l’État turc et de ses gangs. »
 
Les combattants des FDS présents sur la ligne de front ont déclaré : « Si nous avons vaincu l’EI, nous vaincrons aussi les nouveaux envahisseurs ! Kobanê ne tombera pas aux mains de l’État turc et de ses gangs. »
 
Les attaques lancées par les gangs que l’Etat colonialiste turc a recrutés parmi l’EI et d’autres groupes jihadistes (aujourd’hui rebaptisés l’Armée nationale syrienne – ANS / SNA) dans le nord et l’est de la Syrie se poursuivent pour le 11e jour. Les gangs de l’ANS, qui ont intensifié leurs attaques notamment sur les fronts du barrage de Tishreen et du pont de Qereqozax, sont violemment réprimés par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les combattants du Conseil militaire de Manbij. Les dernières attaques de mercredi soir ont été repoussées par les forces de l’ANS.
 
Alors que les drones turcs sont en mouvement constant dans le ciel de la région, des endroits comme Kobanê et Tishreen ont également été bombardés.
 
La principale cible des attaques est Kobanê. Les gangs tentent d’ouvrir un front vers Kobanê en prenant le pont de Qereqozax et ses environs. La résistance des FDS et de leurs composantes s’étend de la campagne de Kobanê jusqu’au barrage de Tishreen. Des combattants des FDS sur la ligne de Qereqozax ont parlé au micro de Nazim Dastan.
 
 
Le combattant des FDS Tolhildan Zagros a attiré l’attention sur le fait que l’État turc mène une sale guerre contre les habitants de la région ces derniers jours. Zagros a ajouté que les habitants de la région ont résisté aux attaques qui les ont ciblés, tant lors des affrontements que lors des opérations spéciales. Il a déclaré qu’ils contrôlaient à la fois le barrage de Tishreen et le pont de Qereqozax. Zagros, qui a déclaré qu’occuper les deux fronts n’était pas facile, a déclaré : « Ils nous menacent de Kobanê d’ici. La révolution du Rojava résiste à ces attaques non seulement aujourd’hui mais depuis 13 ans. L’État turc veut effrayer notre peuple. Cependant, malgré sa rhétorique de guerre spéciale et ses attaques quotidiennes contre nous, nous sommes à la fois au barrage de Tishreen et au pont de Qereqozax. »
 
Un autre combattant, Şêrgo Kobanê, a souligné que toutes les forces et composantes protégeant leur pays sont sur le front. Le combattant Kobanê a déclaré que l’État turc et ses gangs affiliés à l’Armée nationale kurde veulent augmenter leurs attaques, et a ajouté : « Maintenant, ils veulent prendre le barrage de Tishreen et le pont de Qereqozax. Prendre ces endroits créerait de très graves dangers pour Kobanê. Ils se préparent à attaquer Kobanê par ces lignes. Kobanê a développé une histoire contre l’EI en 2014. Nous et nos amis avons combattu et mis fin à l’EI. Maintenant, l’État turc essaie de ramener la situation à celle de 2014. Kobanê ne tombera pas entre les mains de l’État turc et de ses gangs. Même s’il reste une personne des FDS, YPG et YPJ, personne ne peut provoquer la fin du peuple kurde. Ils ne peuvent pas assombrir notre avenir. »
 
Le combattant Kelteş Kobanê a déclaré qu’ils se dressaient contre l’État turc et ses gangs sur les fronts. Le combattant a déclaré qu’ils ont repoussé les attaques contre Qereqozax et Tishreen, et a poursuivi : « Ils menacent à nouveau Kobanê. Nous n’avons pas peur de leurs menaces. S’il doit y avoir une guerre, nous y sommes prêts. Tout comme nous avons vaincu l’EI à Kobanê, nous le briserons aussi. Ils bombardent Kobanê de plusieurs manières, par des drones et des bombardements terrestres. Maintenant, ils veulent se diriger vers Kobanê via Qereqozax. Nous y sommes. Si nous restons unis, nous résisterons. Les habitants de Kobanê de 7 à 70 ans ont levé les armes contre les attaques d’invasion de l’État turc et résistent. Les habitants de Kobanê se sont préparés de cette manière et nous sommes prêts à leurs attaques. » (ANF)
 

Cîhan Bîlgîn et Nazim Dastan tués alors qu’ils documentaient les crimes de l’occupation turque

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SYRIE / ROJAVA – Les journalistes kurdes Cîhan Bîlgîn et Nazim Dastan, trois heures avant leur meurtre par un drone de la Turquie, étaient sur le front de Tichrine à documenter les crimes des mercenaires de la Turquie dans la région.
 
Pour documenter la résistance démontrée par les forces du Conseil militaire de Manbij et les Unités de protection des femmes (YPJ) contre les attaques de l’armée d’occupation turque sur le pont de Qereqozaqê et le barrage de Tishrin, les journalistes Cîhan Bîlgîn et Nazim Dashtan se sont rendus sur place le 8 décembre pour couvrir la résistance des combattants arabo-kurdes.

Grâce aux vidéos, aux photos et aux reportages qu’ils ont préparés, Cîhan Bîlgîn et Nazim Dashtan ont réussi à informer l’opinion publique sur les attaques génocidaires menées par l’armée d’occupation turque.
 
Le matin de leur meurtre, le 19 décembre, après que les combattants du Conseil militaire de Manbij et des Unités de protection des femmes aient repoussé les attaques de l’occupation turque et de ses mercenaires, les deux journalistes se sont rendus au barrage de Tishrin pour rendre compte des derniers développements dans la région, des affrontements qui ont eu lieu et pour documenter leurs résultats.
 
Sans perdre de temps, les photos et vidéos ont été envoyées, accompagnées d’informations complètes sur les effets de ces attaques turques, à 12h00 précises. Sur le chemin du retour du barrage de Tishrin, ils ont été ciblés par un drone turc à 15h20 (heure locale) sur la route reliant la ville de Serrin et le barrage de Tishrin. (ANHA)

Hommage Nazim Dashtan, journaliste kurde tué par la Turquie

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SYRIE / ROJAVA – Hier, les journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin ont été tués par une frappe de drone turc alors qu’ils couvraient les attaques turco-jihadistes ciblant le Rojava. Daştan et Bilgin ont rejoint la longue caravane de journalistes kurdes tués par la Turquie pour empêcher qu’on dévoile au monde les crimes des occupants commis au Kurdistan divisés entre 4 États colonialistes.

Le site d’information ANHA (Hawar news) a rendu hommage à Nazim Daştan dans l’article suivant:

Notre camarade Nazim portait en lui la devise « La vérité ne restera pas prisonnière de l’obscurité ». Dans une patrie divisée, où son peuple souffre de massacres, de marginalisation et de dispersion à travers le monde, il est devenu un guide pour la diffusion de ces vérités et en même temps une voix de lutte pour la liberté. Pendant dix ans, il a travaillé sans hésiter dans trois parties de la patrie.

Hier, jeudi 19 décembre, le correspondant d’ANHA Cîhan Bîlgîn et le journaliste Nazim Dashtan ont été tués alors qu’ils couvraient les attaques turques contre le barrage de Tishrin. A 15h20, sur la route reliant la ville de Serrin au barrage de Tichrine, ils ont été pris pour cible par un drone appartenant à l’Etat occupant turc.

Nos camarades ont consacré leur vie à transmettre la vérité et la vie libre. Ils sont devenus des exemples de pionniers des médias libres, travaillant dans les conditions les plus difficiles, sans jamais reculer.

Nazim

Notre camarade Nazim est né en 1992 dans le district de Gihadîn de la ville d’Agiri au Kurdistan du Nord. Il a grandi dans une famille patriote et, comme des milliers de jeunes kurdes, a été confronté très tôt aux dures réalités du Kurdistan et à la brutalité et à l’oppression des occupants.

Face à ces vérités, il a choisi la voie de la lutte et s’est tourné vers le journalisme car c’est l’une des voies les plus impactantes. Il est entré au Rojava lors des attaques des mercenaires de l’Etat islamique en 2014. Il a commencé à Afrin, puis à Kobani, où il a couvert la résistance historique et l’a partagée avec le monde.

En 2015, lorsque la résistance de l’administration autonome a commencé au Kurdistan du Nord, il s’est installé là-bas. Il a continué sa lutte médiatique dans la ville de Silopi à Şırnak, où il a exposé au monde la vérité sur l’État turc à travers ses écrits et sa caméra. Pour cette raison, l’État turc a émis un mandat d’arrêt contre lui. Malgré toutes les pressions, il n’a jamais abandonné son travail de journaliste et en 2016, il est retourné au Rojava depuis le Kurdistan du Nord.

Au cours de ses longues années de lutte journalistique, à Afrin, Kobané, Raqqa, Girê Spî, Shingal et au Sud-Kurdistan, il a mené son travail médiatique avec un grand dévouement. Le 8 décembre de cette année, lorsque l’État occupant turc et ses mercenaires ont attaqué le pont de Qereqozaqê et le barrage de Tishrin, il s’est rendu sur place.

Pendant 11 jours, il a révélé les atrocités commises par l’État turc et ses mercenaires à travers des reportages, des dossiers, des images et des séquences qu’il a préparés. C’est pour cette raison qu’il a été pris pour cible. Après avoir filmé avec notre camarade Cîhan Bîlgîn les effets des attaques turques sur le barrage de Tishrin, leur véhicule a été pris pour cible sur le chemin du retour.

Nazim Dashtan, à travers les reportages qu’il a préparés et les images et séquences qu’il a capturées, a révélé de nombreuses vérités au monde et est devenu une source d’inspiration pour des dizaines de journalistes. Avec sa personnalité humble et dévouée et sa confiance en soi, il est devenu une source de moral et de lutte pour ses collègues journalistes. Comme tous ceux qui marchent sur le chemin de la vérité et de la créativité, il a écrit une page d’or dans l’histoire des médias libres.

TURQUIE. 8 journalistes détenus lors d’un meeting dénonçant le meurtre de deux journalistes kurdes

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TURQUIE / KURDISTAN – A Van, la police a attaqué un rassemblement de journalistes dénonçant le meurtre des journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin par un drone de la Turquie hier au Rojava. Les journalistes détenus sont Ruken Polat, Özlem Yacan, Mazlum Engindeniz, Sema Yüce Polat, Bazid Evran, Fırat Tunç, Memihan Zeydan et Zelal Tunç.

Soutenues par la Plateforme Travail et Démocratie, l’Association des Journalistes Dicle Fırat (DFG) et l’Association des Femmes Journalistes de Mésopotamie (MKG) ont organisé un rassemblement dans la province de Van pour protester contre l’attaque meurtrière turque qui a coûté la vie aux journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin dans le nord de la Syrie hier.

La police a bloqué la rue de l’Art avant la déclaration à la presse qui devait y être faite et a attaqué le groupe, qui comprenait des journalistes et des politiciens.

Les reporters de l’agence Mezopotamya (MA) Ruken Polat, Özlem Yacan, Mazlum Engindeniz et Sema Yüce Polat, les reporters d’Ajansa Welat Bazid Evran et Fırat Tunç, les reporters de JINNEWS Memihan Zeydan, Zelal Tunç et Oktay Candemir ont été arrêtés lors de l’attaque policière.

De nombreux hommes politiques ont également été placés en détention dans le cadre de la répression. (ANF)

PARIS. Plusieurs activistes kurdes détenus à l’Aéroport de Roissy CDG

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PARIS. Des activistes kurdes ayant mené une action de désobéissance civique à l’aéroport de l’Aéroport Paris-Charles de Gaulle (Roissy CDG) pour attirer l’attention sur les attaques de la Turquie ciblant le Rojava ont été placés en garde à vue. 

 

Ce matin, de jeunes kurdes ont mené une action de désobéissance civique à l’aéroport de Paris CDG contre les attaques de l’État turc et de ses gangs affiliés SNA contre le nord et l’est de la Syrie.

Les jeunes brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Defend Rojava (Défendons le Rojava) », une photo du leader Abdullah Öcalan, ainsi que des drapeaux des YPG et des YPJ, et scandaient des slogans contre l’État turc et en faveur de la résistance du Rojava. Les jeunes militants ont été provoqués par des fascistes qui débarquaient d’un avion de ligne turc.

La police, arrivée sur les lieux de l’action, a placé les manifestants en garde à vue.

« Protégeons la révolution syrienne et les Kurdes pour une Syrie libre et démocratique »

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PARIS – Alors que les attaques militaires turco-jihadistes ensanglantent les régions kurdes de Syrie sous contrôle des forces arabo-kurdes depuis début décembre, 150 personnalités appellent à protéger « la révolution syrienne et les Kurdes pour une Syrie libre et démocratique ».

Voici la tribune (initiée par la fondation Danielle Mitterrand) publiée ce matin :

 

A l’initiative de la Fondation Danielle Mitterrand, plus de 150 responsables d’organisation, syndicalistes, député.es, maires, chercheur.euses, réalisateur.ices, humanitaires, artistes, avocat.es, etc ont signé cette tribune de soutien à la révolution syrienne, au Kurdes et aux minorités pour construire une Syrie libre, pluraliste et démocratique.

 

Après la chute d’Assad, protégeons la révolution syrienne, les Kurdes et les minorités pour une Syrie libre, pluraliste et démocratique.

Le régime dictatorial de Bachar al-Assad s’est effondré le 8 décembre 2024 après une offensive foudroyante menée par une coalition de rebelles islamistes dominée par le groupe Hayat Tahrir al Sham (HTS). C’est la fin d’un régime parmi les plus sanguinaires au monde.

En plus de 54 ans, la domination du clan Assad sur le peuple syrien a entraîné près d’un million de morts, plus de 13 millions de déplacé·es et réfugié·es, des centaines de milliers de disparu·es et torturé·es, l’utilisation d’armes chimiques contre son peuple, un narcotrafic massif, entre autres horreurs. Clé de voûte de ce système tortionnaire et mafieux qui revendiquait de « brûler » son propre pays, la prison de Sednaya : un « abattoir humain » où le régime a fait disparaître plusieurs dizaines de milliers d’opposant·es, certain·es dans des bains d’acide.

L’offensive militaire des factions rebelles du Nord et du Sud n’aurait pas pu s’imposer si elle n’était pas portée à la fois par l’état de décrépitude du régime et par une aspiration populaire immense pour en finir avec le « boucher de Damas ». D’Alep jusqu’à Soueïda et Deraa, la chute du régime est avant tout un prolongement de la révolution populaire syrienne déclenchée en 2011 dans la vague des « Printemps Arabes ». Elle revendiquait une Syrie libre, démocratique et pluraliste, avant d’être étouffée par une guerre déchirant le pays et instrumentalisée par de nombreuses puissances. Ce sont les enfants des révolutionnaires qui sont venus « compléter l’histoire » en libérant les villes où ils ont grandi.

Affirmant leur dignité, ils sont sortis des limbes du « royaume du silence » où la communauté internationale les avait relégués. Car en Occident la révolution syrienne a souvent été ignorée, incomprise voire calomniée au nom d’un soi-disant « anti-impérialisme » du régime de Bachar al-Assad qui permettrait de relativiser ses crimes contre l’humanité, de fausses idées selon lesquelles le peuple révolutionnaire syrien n’était composé que de djihadistes ou instrumentalisé par la CIA, et de la persistance d’une vision orientaliste méprisante déniant aux habitant·es de la région la capacité d’être acteurs·ices de leur histoire.

Nous rendons hommage à la révolution syrienne. Pendant plus de 13 ans elle a persisté envers et contre tout : à travers des réseaux d’exilé·es poursuivant la lutte dans le monde entier, des activistes des droits humains infatigables compilant les preuves des crimes du régime, des militant·es transmettant la mémoire des Conseils civils locaux et des expériences d’auto-organisation de la période 2011-2013, des manifestations contre le régime qui continuaient chaque année à Idlib et récemment à Souïeda… Par-delà des souffrances inimaginables, les révolutionnaires syrien·nes n’ont jamais abdiqué leur dignité.

Ce qui semblait impossible est devenu possible et réel. Dans les berceaux de la révolution de Homs et Deraa, de Damas à Alep, de Raqqa à Hassakê, mais aussi dans la plaine de la Bekaa au Liban, dans les villes de Turquie et jusqu’à Berlin et Paris, le drapeau à trois étoiles flotte sur les places, les bâtiments publics et les ambassades. Dans les manifestations à nouveau autorisées, le peuple chante « Uni, uni, uni, le peuple syrien est uni ! » dans un torrent d’émotions. 

Défendre les minorités, les Kurdes, et le projet de l’AANES

Malgré cela, la Syrie est encore loin d’être libérée, ses habitant.es loin de pouvoir s’autodéterminer sereinement. La nouvelle étape est lourde de menaces et la prudence est maximale. Malgré le retrait militaire en cours de la Russie et de l’Iran, dont les massacres ont permis de sauver le régime, la guerre continue et les puissances étrangères cherchent toujours à pousser leurs pions.

L’armée israélienne bombarde intensément le pays et poursuit son invasion du plateau du Golan. Dans ses poches du désert et dans la prison de Hol surveillée par les Forces Démocratiques Syriennes sous encadrement kurde, des milliers de djihadistes de l’État Islamique attendent de profiter du chaos. Malgré les discours pour l’heure modérés du HTS, dont une partie des cadres est passé par Al Qaeda, la protection des nombreuses minorités (Chiites, Druzes, Chrétien·nes, Yézidis, Kurdes, Syriaques, etc) est menacée. Une prudence maximale est requise. Il n’est pas exclu que le HTS cherche à affirmer un autoritarisme islamiste sur tout le pays d’ici quelques mois, une fois son pouvoir consolidé, sorti de la liste terroriste et de l’isolement diplomatique.

En particulier, le sort des Kurdes et de l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) est sous urgence vitale. La Turquie nationaliste, aux ambitions néo-ottomanes, veut devenir le parrain du nouveau pouvoir syrien. Sous son contrôle, des milices de la soi-disante « Armée Nationale Syrienne » attaquent les FDS et ciblent en particulier les territoires kurdes. Après l’occupation de Afrin en 2018, les attaques de 2019 entre Tell Abyad et Ras Al Aïn, ayant déplacé des centaines de milliers de personnes, et les bombardements d’infrastructures et d’habitant.es dans les dernières années, c’est toute la région qui est menacée de disparaître.

Depuis deux semaines, à Tell Riffaat puis à Manbij, des dizaines de milliers de personnes ont déjà été déplacées. C’est maintenant la ville de Kobanê, prise en étau, qui peut être attaquée d’une heure à l’autre. Après avoir résisté de manière acharnée contre l’État Islamique en 2015, reprenant l’offensive jusqu’à défaire le califat, les habitant·es font face à des milices composées d’ancien·nes djihadistes qui pratiquent nettoyage ethnique, pillages, viols et autres exactions documentées par l’ONU. De nombreux habitant·es fuient déjà. L’alliance contre Daech, qui a commencé à Kobanê il y a 10 ans, pourrait maintenant y mourir.

Les Kurdes ne peuvent pas être une variable d’ajustement, traités par la communauté internationale comme des partenaires anti-terroristes utiles quand c’est arrangeant et sacrifiables quand la situation change. La Turquie et ses supplétifs de l’ANS doivent cesser les agressions et se retirer complètement du pays. Les populations kurdes, qui sont 2,5 millions et représentent près de 12% des habitant·es de Syrie, doivent être protégées, comme toutes la mosaïque de peuples et de confessions qui habitent dans la région. L’Administration Autonome du NES, qui a démarré par l’expérience d’autonomie du Rojava dans les zones kurdes à partir de juillet 2012 avant de s’étendre aux zones arabes de Raqqa et Deir ez Zor après la guerre contre Daech, doit être soutenue. Elle ne doit plus être méprisée comme un « gadget du PKK » comme le fait la Turquie. Elle doit être considérée comme porteuse d’un projet politique légitime avec qui le nouveau pouvoir de Damas doit négocier pacifiquement pour construire la Syrie future avec toutes ses composantes, en faisant cesser le feu durablement dans tout le pays.

En dépit de ses difficultés et contradictions inévitables dans un contexte aussi dur, les principes constituants de l’AANES – pluralisme linguistique et ethnique, autogouvernement et démocratie locale, droits des femmes, économie sociale – font écho à certains idéaux et pratiques de la révolution syrienne, marquée par le développement de Conseils civils locaux dans tout le pays à ses débuts. A partir des peuples qui les font vivre, le projet de l’AANES et les aspirations de la révolution syrienne peuvent servir de point d’appui pour la transition vers une Syrie démocratique, pluraliste, basée sur la justice et le droit, garantissant les droits de toutes les communautés.

Nous appelons la France et la communauté internationale à :

  • Exiger le retrait des forces d’occupation étrangère du pays, en particulier la Turquie et Israël, pour permettre au peuple syrien la possibilité d’enfin s’autodéterminer et aux minorités d’être protégées.

 

  • Soutenir les efforts de transition pacifique, basée sur la justice, le droit et la prise en compte des aspirations de toutes les composantes du peuple syrien, en respectant ses minorités et les catégories les moins protégées de sa population.

 

  • Se mobiliser pour défendre Kobanê, mais aussi le Golan et toutes les régions menacées d’être envahies à court-terme.

 

  • Exiger la restitution des régions historiques kurdes, et notamment Afrin, illégalement occupées par des milices appuyées par la Turquie depuis 2018, et l’arrêt de toute forme de nettoyage ethnique.

Liste des premier·es signataires

  • Tuna Altinel, mathématicien
  • Dilane Aydin, avocate
  • Geneviève Azam, essayiste et administratrice de la Fondation Danielle Mitterand
  • Pouria Amirshahi, député de Paris
  • Paul Aries, politiste
  • Sahar Bagheri, chercheuse Université Sorbonne Paris Nord
  • Pierre Bance, docteur d’Etat en droit
  • Antoine Back, adjoint au maire de Grenoble
  • Zerrin Bataray, avocate et conseillère régionale AURA
  • Matthieu Bellahsen, psychiatre et écrivain
  • Olivier Besancenot, NPA L’Anticapitaliste
  • Jérôme Bonnard & Ophélie Gath, co-secrétaire de l’Union Syndicale Solidaires
  • Dominique Bourg, professeur honoraire
  • Jacques Boutault, maire adjoint Paris centre
  • Laurence Boffet, vice-présidente Métropole de Lyon
  • Léa Balage el Mariky, députée de Paris
  • Jean-François Billion, président de Presse Fédéraliste
  • Sébastien Brunel, dessinateur
  • Michèle Boyer Carcenac, géographe
  • Remi Carceles, doctorant
  • Adnan Celik, MCF EHESS
  • Nara Cladera Benia, co-secrétaire fédérale Sud Education
  • Jérémie Chomette, militant associatif
  • Laurence Cohen, sénatrice honoraire
  • Albane Colin, conseillère régionale AURA
  • Sergio Coronado, ancien député
  • Alain Coulombel, bureau exécutif des Ecologistes
  • Sébastien Choupas, conseiller municipal Aouste-sur-Sye
  • Renaud Daumas, conseiller régional
  • Philippe Descola, professeur émérite
  • Fanny Dubot, maire du 7ème arrondissement de Lyon
  • Chris den Hond, journaliste
  • Eléanore Dellatouche, Intérêt à Agir
  • Vincent d’Eaubonne, chercheur écoféministe
  • Pierre Dardot, chercheur
  • Françoise Davisse, réalisatrice
  • Huseyin Salih Durmus, humanitaire volontaire
  • Umit Dogan, doctorant
  • Véronique de Geoffroy, directrice du Groupe URD
  • Marie Didier, écrivain
  • Mireille Fanon Mendès France, présidente de la Fondation Frantz Fanon
  • Eric Fassin, professeur de sociologie
  • Jacques Fontaine, enseignant géographie
  • Rémi Féraud, sénateur de Paris
  • Jean-Yves Gallas, président du Mouvement de la paix
  • Aline Guitard, adjointe au maire de Lyon
  • Olivier Grojean, maître de conférence en sciences politiques
  • Jean-Luc Gautero, maître de conférence émérite en philosophie des sciences
  • Franck Gaudichaud, historien chercheur
  • Dominique Gambini, réalisateur
  • Aurélien Gabriel Cohen, chercheur et éditeur
  • Christine Garnier, adjointe au maire de Grenoble
  • Daniel Guerrier, journaliste honoraire
  • Jean Glavany, ancien ministre
  • Barbara Glowcewski, directrice de recherche émérite
  • Agnès Golfier, directrice opérationnelle de la Fondation Danielle Mitterrand
  • Nils Guyot, Solidarités Jeunesses
  • Hélène Hardy, membre du bureau des Écologistes
  • Nicolas Haeringer, militant climat
  • Laetitia Hamot, maire de La Crèche
  • Jean-Marie Harribey, économiste
  • Christine Helot, professeur émérite
  • Seve Izouli, avocate
  • Boris James, maître de conférences
  • Anna Jambon, présidente de l’Union Culturelle Française des Arméniens de France
  • Edouard Jourdain, chercheur
  • Benjamin Joyeux, conseiller régional AURA
  • Baudoin Jurdant, professeur émérite
  • Roseline Kisa, co-présidente de France Kurdistan
  • Pierre Khalfa, économiste Fondation Copernic
  • Nicole Kahn, UFJP
  • Thierry Lamberthod, président des Amitiés Kurdes de Rhônes-Alpes
  • Lydia Labertrandie, conseillère municipale de Cesson
  • Annie Lahmer, conseillère régionale
  • Amaury Lambert, professeur des universités
  • Renaud Lawryn, commission internationale de Sud Education
  • Michèle Leclerc-Olive, présidente de CORENS
  • Christian Laval, professeur émérite de sociologie
  • Zoé Lorioux-Chevalier, conseillère municipale de Poitiers
  • Christian Mahieux, syndicaliste Sud Rail et réseau syndical international de solidarité et de luttes
  • Benoît Massin, universitaire
  • Fabienne Messica, sociologue
  • Céline Meresse, présidente du CRID
  • Roland Mérieux, co-président de Ensemble!
  • Myriam Matonog, vice-présidente LDH Lyon
  • Daniel Marcovitch, ancien député de Paris
  • Jacqueline Madrelle, présidente de France Libertés Gironde
  • Julie Maurel, collectif pour Romans
  • Renée Mignot, présidente du MRAP
  • Halima Menhoudj, adjointe au maire de Montreuil
  • Pascale Mitterrand, membre du CA de Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés
  • Gilbert Mitterrand, président de la Fondation Danielle Mitterrand
  • Corinne Morel-Darleux, écrivaine et administratrice de la Fondation Danielle Mitterrand
  • Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers
  • Aminata Niakaté, conseillère de Paris
  • Jean-Claude Oliva, EPT Est Ensemble
  • Josiane Olff Nathan, vice-présidente de la Fondation Paul K. Feyerabend
  • Aline Pailler, ex-députée européenne et journaliste
  • François Pallus, charpentier
  • Jean-François Pellissier, porte-parole d’Ensemble!
  • Chiara Pistocchi, enseignante
  • François Piquemal, député de la Haute-Garonne
  • Alessandro Pignocchi, dessinateur de BD
  • Martial Passi, secrétaire national du Mouvement de la Paix
  • Delphine Petit, porte-parole du Collectif de Solidarité avec le Peuple Kurde
  • Eric Piolle, maire de Grenoble
  • Marie Pochon, députée de la Drôme
  • Gilles Poux, maire de la Courneuve
  • Raymonde Poncet Monge, sénatrice
  • Sahin Polat, co-président du Conseil Démocratique Kurde de France
  • Sylvie Poupet, conseillère fédérale Les Ecologistes
  • Serge Quadruppani, écrivain et traducteur
  • Sandra Regol, députée du Bas-Rhin
  • Sandrine Rousseau, députée de Paris
  • Philippe Rio, maire de Grigny
  • Tony Rublon, président des Amitiés Kurdes de Bretagne
  • Richard Sadok, président d’association Un Jour la Paix
  • Francis Sitel, co-directeur de Contretemps
  • Daniel Salmon, sénateur
  • Marie-Hélène Saller, scénariste
  • Edouard Soulier, NPA
  • Engin Sustam, maître de conférences
  • Faysak Taskiran, secrétaire de l’Union des étudiants kurdes en Europe
  • Hélène Trachez, conseillère de Paris
  • Pascal Troadec, maire adjoint de Grigny
  • Stéphane Trouille, vidéaste
  • Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes
  • Pascal Torre, co-président de France Kurdistan et Coordination nationale solidarité Kurdistan
  • Marylise Tourneur, professeure
  • Huseyin Ungur, doctorant et membre du Centre de Solidarité avec les Universités du NES
  • Marie-Christine Vergiat, LDH
  • Pedro Vianna, poète et homme de théâtre
  • Margaux Vidal, secrétaire fédérale affaires étrangères PS
  • Vincent Vergone, sculpteur et metteur en scène
  • Brigitte Vaisse, adjointe au maire de Thionville
  • Olivier Weber, écrivain, grand reporter, ancien ambassadeur
  • Refet Yalcin, ingénieur
  • Youlie Yamamoto, Porte-parole d’ATTAC
  • Sonia Zdorovtzoff, adjointe au maire de Lyon