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IRAK. A Kirkouk, l’armée irakienne interdit aux Kurdes de cultiver leurs terres

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IRAK / KURDISTAN – De nombreux vidéos montrant des soldats irakiens empêcher les agriculteurs kurdes de Kirkouk cultiver leurs terres ont provoqué la colère des Kurdes, au-delà des frontières du Kurdistan irakien. Rebwar Taha, gouverneur de Kirkouk, a annoncé dans un communiqué que les soldats irakiens qui ont agressé l’agriculteur kurde ont été arrêtés et qu’une enquête officielle a été ouverte.

Les tensions s’intensifient dans le sous-district de Sargaran, au nord-ouest de Kirkouk, alors que l’armée irakienne a de nouveau interdit aux agriculteurs kurdes d’accéder à leurs terres confisquées. L’incident de lundi a déclenché une vague de critiques de la part des responsables et des partis de la région du Kurdistan.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’armée irakienne et les forces anti-émeutes s’affrontant avec des civils du village de Shanagha dans le sous-district de Sargaran, qui tentaient de se rendre dans leurs terres agricoles. Dans une vidéo, on voit un agent de sécurité irakien tirer violemment sur l’écharpe d’un agriculteur kurde pour le faire descendre de son tracteur.

Le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) a rapidement réagi à l’incident, décrivant le recours à la force par l’armée irakienne comme « anticonstitutionnel » et « contraire aux principes du nouvel Irak ». Le GRK a appelé à un arrêt immédiat de l’intervention militaire, exhortant à prévenir une nouvelle escalade.

Les affrontements de lundi surviennent malgré les récentes avancées du parlement irakien, notamment l’adoption de la loi sur la restitution des biens le mois dernier.

La loi vise à restituer les terres confisquées à Kirkuk et dans d’autres zones disputées pendant l’ère Baasiste à leurs propriétaires kurdes et turkmènes. Ces terres avaient auparavant été données à des colons arabes, une pratique qui aurait été une tentative du régime Baasiste de modifier la composition démographique des régions disputées.

Shakhawan Abdullah, deuxième vice-président du Parlement irakien, a affirmé lundi que la loi de restitution des terres avait bel et bien été ratifiée par la présidence irakienne et serait bientôt mise en œuvre, tous les obstacles à son application étant désormais levés.

L’Union patriotique du Kurdistan (UPK), l’un des deux partis au pouvoir dans la région du Kurdistan, a exhorté Bagdad à « empêcher l’armée d’interférer dans les questions de restitution des terres ». L’UPK a en outre exhorté les forces armées irakiennes à « respecter leurs responsabilités nationales et constitutionnelles » et à s’abstenir d’interférer dans les affaires intérieures et d’utiliser la force contre les civils.

Cet incident n’est pas le premier du genre. En novembre, les forces armées irakiennes ont également empêché les agriculteurs de préparer leurs champs pour la saison hivernale. Le chef du Comité de défense des agriculteurs, Mohammed Amin, a ensuite déclaré à Rudaw que les agriculteurs arabes empêchaient également les agriculteurs kurdes de cultiver leurs terres. (Rudaw)

 

PARIS. Une délégation de l’AANES invitée à l’Assemblée Nationale et au Sénat

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PARIS – Aujourd’hui, une délégation officielle du Rojava / Syrie du Nord et d’Est (AANES) a menée une série de rencontres au Sénat français et à l’Assemblée Nationale. Lors des discussions portant sur l’avenir de la Syrie, la délégation du Rojava a insisté sur la nécessité d’inclure toutes les minorités ethniques et religieuses dans le processus qui dessinera la nouvelle Syrie.

Elham Ahmad, co-présidente du conseil exécutif de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), et Nazira Goreya, secrétaire du parti de l’Union Syriaque en Syrie et responsable des relations internationales, accompagnées d’Abdelkarim Omar, représentant de l’AANES en Europe et de Kerim Kamar, représentant de l’AANES en France ont été invités au Sénat et à l’Assemblée nationale.

Parmi les député.e.s, sénateurs/trices et conseillers municipaux invités il y avait : Rémi Féraud, Hélène Conway Mouret, Genevière Garrigos et Dylan Boutiflat pour le Parti Socialiste ; Thomas Portes, Hadrien Clouet et Pascal Savoldelli pour La France Insoumise ; Danielle Simonnet pour l’Après, Jérôme Gleizes, Anne Souyris pour l’Alliance verte, Pascal Savoldelli et Lamya Kirouani pour le Parti communiste.

La délégation du Rojava arrivant au Sénat

Lors de deux réunions distinctes, la délégation du Rojava ont discuté du processus politique en cours en Syrie, avec la commission récemment désignée qui doit préparer une conférence nationale afin de rédiger une nouvelle Constitution. « Cette commission désignée par le gouvernement n’est pas représentative » , a déclaré Nazira Goerya . « L’ ancien régime a agi de la même manière. Une femme a été désignée et était censée nous représenter tous, tous les chrétiens. » Elham Ahmad a ajouté : « Nous voulons une commission électorale élue, sinon nous allons vers un régime autoritaire. Cette commission actuelle va désigner des personnalités mais elle devrait désigner des représentants des communautés. »

La délégation a déclaré que les institutions politiques de l’AANES doivent faire partie de la nouvelle Syrie démocratique et décentralisée. Et les Forces démocratiques syriennes doivent être maintenues dans cette phase de transition, « car Daesh et ses cellules dormantes se réveillent partout », ont-ils déclaré. « Et HTS n’est pas en mesure de leur faire face militairement. La coalition internationale a donc toujours son rôle à jouer, avec la France en faisant partie ».

La délégation du Rojava à l’Assemblée Nationale

Geneviève Garrigos, ancienne présidente d’Amnesty International en France, a déclaré que les déplacés internes devraient pouvoir rentrer chez eux à Afrin, Tal Abyad et Serekeniye. « Ahmad Al Chara s’est rendu à Afrin », a répondu Elham Ahmad, « et a promis que les Kurdes pourraient rentrer chez eux, mais les actes ne suivent pas les déclarations. Afrin est toujours sous le contrôle des factions soutenues par la Turquie ». Elham Ahmad a poursuivi en affirmant que la Turquie ne joue pas un rôle positif pour le moment. « La Turquie continue de nous attaquer », a-t-elle dit. « La Turquie prépare une coalition avec l’Irak, la Syrie, la Jordanie et l’Arabie saoudite pour lutter contre Daesh, mais leur véritable objectif est d’éliminer les FDS. La Turquie est le seul obstacle qui nous empêche de parler directement avec Damas. Nous voulions rencontrer Asaad al-Shaibani le ministre des Affaires étrangères syrien, mais il a refusé. Nous savons que c’est à cause du veto turc. Nous voulons que la Turquie cesse d’interférer dans les affaires intérieures de la Syrie. La Turquie veut un système centralisé et nationaliste en Syrie. Quand Chara était en Turquie, il a utilisé le terme de République syrienne, mais Erdogan et Fidan ont utilisé le terme de République arabe syrienne. Nous sommes donc d’accord avec Chara’a sur le terme de République syrienne, mais la Turquie n’est pas d’accord. Nous pouvons comprendre que la Turquie ne soit pas contente du dialogue intercommunautaire, mais au moins devrait-elle arrêter d’utiliser son veto pour que Damas nous parle. »

Abdelkarim Omar, représentant européen de l’AANES, a répondu à une question sur le dialogue inter-kurde. « Des discussions sont en cours pour créer une force de représentation unique des Kurdes en Syrie afin que leur voix soit plus forte à Damas et plus unifiée. »

Lamya Kirouan a réitéré l’engagement des membres de la délégation à poursuivre le travail de solidarité politique au sein du Sénat et de l’Assemblée nationale française, mais aussi avec la société civile afin d’obtenir un cessez-le-feu dans la région pour que Damas prenne en considération le modèle politique de l’AANES, « qui est un modèle extrêmement riche pour toute la Syrie », a-t-elle conclu. Elham Ahmad a acquiescé en affirmant que « si nous pouvons dialoguer avec le gouvernement de Damas, ils pourraient apprendre de notre expérience. Nous sommes disposés à partager notre expérience avec Damas. Nous espérons qu’ils seront ouverts à davantage de dialogue. Le contrat social est très précieux, nous voulons le protéger. Nous voulons aussi mettre l’accent sur la volonté de décentralisation, sinon ce sera comme avant et cela mènera à une guerre civile. Nous voulons stimuler le dialogue inter-syrien ».

La sénatrice Anne Souyris a déclaré que « Erdogan essaie de faire taire la France, et nous devons faire l’inverse au Sénat et à l’Assemblée nationale. Nous pouvons intervenir auprès du gouvernement, car ils sont obligés de nous répondre ».

Thomas Portes, député de la France Insoumise, a rappelé les trois priorités de la délégation : « Un cessez-le-feu doit être imposé à la Turquie, la nouvelle Syrie doit être construite avec les Kurdes, certainement pas contre eux, et la France doit cesser son éviction des Kurdes et lever le secret-défense sur l’assassinat des trois femmes kurdes tuées en 2013. »

En réponse à une question du député Hadrien Clouet sur la politique de la nouvelle administration américaine avec Trump concernant leurs troupes en Syrie, Elham Ahmad a déclaré que « Trump n’a toujours pas défini sa politique à l’égard de la Syrie et de ses troupes en Syrie. Les États-Unis sont toujours engagés à combattre Daesh et il y a des signes qu’ils continueront leur présence sachant qu’il y a une résurgence de Daesh. »

La députée française Danielle Simonnet a dénoncé l’attaque fasciste ayant ciblé un événement antifasciste qui avait été organisé dans les locaux de l’Association culturelle des migrants de Turquie (ACTIT) et a conclu la réunion par un cadeau offert à la délégation de l’AANES : un dessin de Louise Michel, célèbre féministe française ayant participer à la Commune de Paris.

Photos et texte via Chris Den Hond 

Fondation du premier club de stand-up kurde à Paris

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PARIS – Hier soir, de jeunes artistes kurdes ont officialisé la fondation du premier club de comédie en kurde (Ken Comedy Club) lors d’une soirée organisée au Kibele théâtre.

Paris, l’un des principaux foyers de la culture et de l’art kurdes en diaspora, a accueilli son tout premier spectacle de stand-up en kurde. L’événement, organisé dans une salle de 100 places et en accès libre, a suscité un grand engouement. Pendant une heure de performances, le public a été plongé dans un éclat de rire continu.
 
 

Le projet Ken Comedy Club, initié par Derya Morî et Robin Ocal, a rencontré un franc succès. À ce sujet, Morî a déclaré : « Il existe de nombreux événements artistiques en exil, mais c’est la première fois que nous nous adressons aux Kurdes à travers le stand-up, et c’est une immense fierté. » Ocal a ajouté : « Les Kurdes se réunissent souvent pour des raisons tragiques, liées aux guerres et aux souffrances. Cette fois, le simple fait de se retrouver pour rire ensemble nous remplit de bonheur. »

 
Les organisateurs ont également souligné leur volonté de programmer régulièrement ces spectacles afin d’atteindre un public plus large. Ils espèrent élargir la scène en invitant des humoristes du Kurdistan à se produire à Paris dans le cadre du projet.
 
 
La première représentation s’est tenue dans une salle du 10ᵉ arrondissement de Paris, avec la participation de l’actrice et réalisatrice Derya Morî, du comédien Aram Taştekin, du musicien Klome Simo, de l’humoriste Kamuran Alptekin, ainsi que du journaliste et cinéaste Simon Suleymani.
Derya Morî
Simon Suleymani
 
 
Klome Simo
Réalisateur Mohamed Sheiko (en partant de gauche) et musicien et réalisateur Genco Selwa (au centre)
 
 

PARIS. Une délégation du Rojava reçue à l’Assemblée Nationale

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PARIS – Après une visite rendue au Sénat, la délégation du Rojava s’est rendue cet après-midi à l’Assemblée Nationale. Des représentants du Rojava / Syrie du Nord et de l’Est étaient invités par les député.e.s Danielle Simonnet et Thomas Portes, en marge de la Conférence sur la Syrie demandé par le président Emmanuel Macron.
 
La délégation de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) qui s’est rendue à l’Assemblée Nationale est représentée par Ilham Ahmad coprésidente du Conseil exécutif de l’AANES et Nazira Goreya, secrétaire du parti de l’Union Syriaque en Syrie et responsable des relations internationales.
 
Elham Ahmad a informé le public constitué de journalistes et d’élu.e.s de la situation des exilés du canton kurde d’Afrin occupé par la Turquie depuis 2018, demandant le retour des populations exilées, certaines par quatre fois, et le retrait turc de la Syrie.
 
« Nous voulons une Syrie décentralisée, pluraliste, respectant toutes les composantes. L’Administration autonome met l’accent aussi sur le droit de la femme qui a été très présent dans la lutte contre Daesh et devrait être un exemple pour le reste de la Syrie », a déclaré Ilham Ahmad.
 
A la question de Lamya Kirouani demandant « Qu’attend l’AANES pour renvoyer les détenus ressortissants français vers la France ? », Ahmad a répondu qu’ils collaborent avec les pays des jihadistes étrangers, mais qu’ils font face à des ressortissants qui, parfois, ne veulent pas rentrer chez eux. C’est « une charge, un fardeau pour nous. »
 
A son tour, Nazira Goreya a mis en avant le projet politique « décentralisé » que son parti (Syriac Union Party, SUP) porte pour la Syrie, au côté de l’AANES. Nazira Goreya a prôné une solution politique sans interventionnisme et ingérence des pays voisins. Elle a également mis en garde aussi contre le retour de Daesh qui risque de rendre la tâche compliquée.
 
Geneviève Garrigos, conseillère municipale de Paris, a soulevé la question de l’aide humanitaire « captée par Damas » et mise en difficulté par les attaques turques. « De quelle aide auriez-vous besoin? » a-t-elle demandé.
 
Elham Ahmad a rappelé que « les bombardements turcs ont impacté sérieusement, paralysant la vie de plus de cinq millions de personnes dans le Rojava ». Donnant l’exemple d’une centrale d’épuration d’eau attaquée par la Turquie privant d’eau potable plus d’un million de personnes. (Via le journaliste Cemil Sanli)

« Attaque fasciste en plein Paris. La République doit se défendre ! »

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PARIS – L’attaque nazie d’hier ciblant une soirée antifasciste organisée par des jeunes Kurdes et internationalistes dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT) a créé une onde de choque chez les Kurdes en particulier et celles et ceux connaissant le danger que représente le nazisme pour l’humanité. De nombreuses personnalités politiques ont condamné l’attaque, tandis que le Parti Communiste Français (PCF) a publié un communiqué appelant à la défense de la République face au fascisme.

Voici le communiqué du PCF:

Attaque fasciste en plein Paris. La République doit se défendre !

Des nervis fascistes ont attaqué hier, en plein Paris, une projection de film opérée par de jeunes antifascistes et kurdes notamment.

Armés de bâtons et de couteaux, ils ont blessé plusieurs participants. Les communistes condamnent avec la plus grande fermeté cette attaque aussi lâche que barbare.

Le PCF apporte sa solidarité totale aux militants de l’ACTIT et de Young Struggle attaqués hier soir. Nous souhaitons aux victimes un prompt rétablissement. Après les assassinats ciblés de 2013 et 2022 dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, dans lesquels 6 Kurdes furent tués, c’est aujourd’hui la jeunesse et une association qui organise les travailleurs kurdes et turcs socialistes en France qui sont visées.

Nous renouvelons notre demande de protection pour les Kurdes de France. Seule la justice pour les crimes de 2013 et 2022 et aujourd’hui pour cette attaque, le permettra. Nous demandons de nouveau la levée du secret défense pour 2013 et la saisine du parquet antiterroriste pour 2022.

Le PCF appelle les autorités, et notamment le ministre de l’Intérieur, à prendre la mesure de la montée des groupuscules violents d’extrême droite à travers le pays. Nous appelons à la dissolution de toutes ces organisations lorsque celles-ci sont identifiées et à l’origine de troubles à l’ordre public. La République doit se défendre, sans jamais céder un pouce de terrain face à ses ennemis.

Nous comptons sur les services de police et de justice pour enquêter avec diligence et détermination pour confondre les auteurs de ces attaques, les traduire devant les tribunaux et les punir avec toute la fermeté nécessaire. Partout où les populismes, les discours racistes et antisémites progressent, la violence et l’intolérance prospèrent.

Nous communistes, fidèles à notre histoire, continuerons de dénoncer et combattre de tels agissements en contribuant à l’organisation des salariés, jeunes, retraités et familles populaires partout dans le pays.

Face aux périls qui montent, les militants antifascistes et progressistes, dont nous sommes, pourront compter sur l’engagement sans faille de notre Parti et ses militants. Hier et aujourd’hui comme demain.

Ian Brossat – Sénateur et Raphaëlle Primet, coprésidents du groupe PCF au Conseil de Paris, Elie Joussellin, président du groupe PCF à la Mairie du 10ᵉ arrondissement de Paris, se rendront sur place ce matin pour apporter leur solidarité aux militante·s.

Paris, le 17 février 2025

Parti communiste français.

TURQUIE. Un autre maire kurde emprisonné

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TURQUIE / KURDISTAN – La police turque a arrêté Mümin Erol, co-maire de la municipalité kurde de Tatvan, dans la province de Van, pour « insulte au président ».

Le co-maire de la municipalité de Tatwan, Mümin Erol, a été arrêté pour « insulte au président Recep Tayyip Erdoğan ». 

Depuis les élections municipales du 31 mars 2024, le régime turc a destitué une douzaine de maires, dont la majorités sont membres du DEM Parti. Ces destitutions / arrestations montrent clairement qu’Erdogan ne cherche pas la paix avec les Kurdes, malgré les pourparlers en cours impliquant notamment Abdullah Ocalan, chef historique du PKK.

Une délégation du DEM Parti rencontre Nechirvan Barzanî dans le cadre des pourparlers de paix avec l’État turc

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KURDISTAN – Une délégation du DEM Parti a rencontré aujourd’hui le président du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Nechirvan Barzanî, à Erbil (Hewler), dans le cadre des discussions en cours concernant un éventuel processus de paix en Turquie.

Une délégation du parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM) a rencontré le président du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Nechirvan Barzani, à Erbil, dans le cadre des discussions en cours concernant un éventuel processus de paix en Turquie.

La délégation, qui comprenait de hauts responsables du DEM, des membres du parlement et des avocats représentant Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a tenu une réunion à huis clos avec Barzani qui a duré environ 45 minutes.

A l’issue des discussions, Keskin Bayındır, co-dirigeant du Parti des régions démocratiques (DBP), allié du DEM, a déclaré lors d’une conférence de presse que la réunion s’était déroulée dans un esprit de fraternité. Il a ajouté que Barzani avait exprimé une « position positive et nationale » en faveur d’une résolution pacifique de la question kurde.

« Le président Nechirvan Barzani et sa délégation sont déterminés à soutenir le processus de paix. Il a souligné que la résolution de la question kurde en Turquie serait cruciale pour l’avenir du peuple kurde et que tous les acteurs kurdes devraient œuvrer pour la paix », a déclaré Bayındır.

Bayındır a également noté que la délégation avait transmis les salutations et les messages d’Öcalan concernant les discussions en cours. « Öcalan apprécie les réflexions de Mesut Barzani et de Nechirvan Barzani sur cette question. »

La délégation a souligné que la résolution de la question kurde par des moyens politiques et juridiques, plutôt que par un conflit, profiterait non seulement à la Turquie mais aussi à l’ensemble du Moyen-Orient.

« Nous avons discuté de la manière dont une solution et une paix se développeraient et du rôle que devraient jouer les acteurs kurdes dans ce processus. Le peuple kurde et les peuples du Moyen-Orient attendent une solution démocratique à la question kurde. L’obtention d’une résolution en Turquie aura également un effet positif sur le Bashur (Kurdistan du Sud) et le Moyen-Orient. La question kurde est devenue une question régionale et nationale. Toutes les puissances du monde parlent d’une solution à la question kurde. Les acteurs kurdes joueront le plus grand rôle. M. Öcalan prend une grande initiative pour le développement d’une solution et essaie de déplacer la question kurde du terrain de la violence et du conflit vers le terrain politique et juridique. Cette feuille de route mettra également fin au chaos et à la crise au Moyen-Orient », a déclaré Bayındır.

La délégation du DEM a rencontré hier Massoud Barzani, chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Leur entretien a duré près de deux heures et a porté sur la position d’Öcalan sur le processus de paix et le rôle des acteurs politiques kurdes.

La délégation poursuivra ses réunions à Sulaymaniyah, où elle rencontrera Bafel Talabani, chef de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), et le vice-Premier ministre du GRK, Qubad Talabani.

Message de Barzani au PKK

A l’issue de la réunion, le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) a publié une déclaration réaffirmant l’engagement de Barzani à soutenir le processus de paix. Selon la déclaration, Barzani « a réitéré son soutien total aux efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Turquie ».

Il a également appelé toutes les parties à œuvrer pour « le succès de ce processus et le renforcement des relations kurdo-turques », soulignant que la paix profiterait à tous dans la région.

Selon Rudaw, Barzani a exhorté le PKK à aborder le processus avec une vision à long terme. « Notre expérience a montré que la guerre et les armes ne résolvent pas les problèmes », a-t-il déclaré. « J’espère que le PKK adoptera une approche stratégique et ne laissera pas passer cette opportunité historique. »

Barzani avait fait écho à des sentiments similaires lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, la veille, en déclarant que « le PKK doit prendre l’appel d’Öcalan au sérieux ».

La nouvelle initiative de paix de la Turquie

Cette visite intervient dans un contexte de discussions renouvelées sur un éventuel processus de paix en Turquie, initié en octobre par Devlet Bahçeli, chef du Parti d’action nationaliste (MHP). Bahçeli a suggéré qu’Öcalan, emprisonné depuis 1999, pourrait jouer un rôle dans la dissolution du PKK et qu’il pourrait bénéficier des dispositions du « droit à l’espoir » en vertu de la loi turque, ce qui pourrait conduire à sa libération.

Suite aux déclarations de Bahçeli, une délégation du parti DEM a eu l’occasion de rencontrer Öcalan, ce qui a constitué sa première rencontre avec le monde extérieur depuis des années. La délégation l’a rencontré à deux reprises à la prison d’İmralı, en décembre et en janvier.

Öcalan devrait maintenant publier une déclaration concernant le processus, qui, selon les observateurs, pourrait avoir lieu fin février ou début mars. (Bianet)

PARIS. Une délégation du Rojava reçue au sénat

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PARIS – Aujourd’hui, une délégation de responsables kurdes du Rojava a été reçue au sénat. La délégation du Rojava a rencontré notamment par Hélène CONWAY-MOURET, Vice -Présidente de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, le sénateur Rémi Féraud, Dylan Boutiflat (Secrétaire national PS relations internationales) et Lamya Kirouani (conseillère départementale du Val-de-Marne).

 

La délégation de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) qui s’est rendue à Paris est représentée par Ilham Ahmad coprésidente du Conseil exécutif de l’AANES et Fanar Al-Kait, ainsi qu’Abdul Karim Omar, représentant du Rojava pour l’Europe.

Hélène CONWAY-MOURET a publié des photos de la délégation du Rojava et déclaré sur X (ancien Twitter): « Je me réjouis de recevoir au Sénat l’autorité autonome du nord-est syrien qui réunit toutes les communautés et veut participer au dialogue national initié par le nouveau régime. La France doit aider ce processus constitutionnel à condition qu’il soit inclusif et démocratique. »

De son côté, le sénateur Rémi Féraud a déclaré (également sur X) : « Nous recevons au Sénat une délégation du Rojava à l’issue de la conférence de Paris sur la Syrie. Dans cette période de transition politique, la France doit protéger les Kurdes comme l’ensemble des communautés qui doivent pouvoir vivre ensemble et en paix dans le nord-est syrien. »

Des cadres du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) Berivan Firat et Sahin Polat ont accompagné la délégation lors de leur visite au Sénat.

 

Photos via Chris Den Hond

PARIS. Des jeunes Kurdes antifascistes attaqués par des néonazis

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PARIS – Une attaque armée a ciblé hier soir une projection de cinéma antifasciste organisée par des jeunes Kurdes dans le Xe arrondissement de Paris. On signale qu’un militant syndicaliste de la CGT a été poignardé lors de l’attaque. Les fascistes ont été filmés en train de courir dans la rue en criant « Paris est nazi ! ».

Des militants antifascistes attaqués signalaient qu’un groupe d’une vingtaines d’individus membres du groupe néonazi fasciste français KOB of Boulogne a attaqué une projection antifasciste organisée dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT), dans le 10e arrondissement de Paris, surnommé le « Petit Kurdistan » à cause de la forte présence de commerces kurdes. Une manifestation a été organisée dans le quartier après l’attaque fasciste.

Des militants antifas nous ont contacté après la publication de cet article, déclarant que « Ce n’est pas les turcs qui ont attaqué Young struggle mais le GUD (groupe union défense syndicat étudiant nationaliste) et le KOB (KOP Of Boulogne, hooligan nazi du PSG) ».

De plus, les fascistes ont collé un autocollant sur le panneau de l’ACTIT sur lequel on pouvait lire « KOB VEILLE », en plus de la tête d’un pitbull enragé.

LACTIT, l’Union des forces démocratiques (DGB) et la Fédération allemande des travailleurs migrants (AGIF) ont condamné l’attaque dans un communiqué et ont appelé à ce que les auteurs soient arrêtés.

Le communiqué précise : « Cette attaque vise clairement à empêcher l’organisation des travailleurs immigrés et la lutte de la jeunesse anticapitaliste et antifasciste organisée contre le fascisme et le racisme. La police française, arrivée en retard et n’étant pas intervenue au moment où plusieurs groupes fascistes se sont rassemblés pour attaquer l’activité des jeunes membres de Young Struggle, ouvre la voie à des pratiques et des attaques fascistes. Nous demandons que les auteurs de cette attaque soient arrêtés et que toutes les institutions qui ont fait preuve de négligence dans cette attaque soient tenues responsables. Nous ne permettrons pas d’attaques racistes contre les migrants en Europe ! »

 

Le site Contre Attaque a également dénoncé l’attaque des néonazis ayant ciblé les antifascistes et écrit que « La  scène a eu lieu dans le 10ème arrondissement de la capitale, au cœur d’un quartier à forte population Kurde, dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie. Ce lieu accueillait une soirée cinéma organisée par le mouvement Young Struggle, une organisation de jeunesse internationaliste et antifasciste. Le film projeté par ce collectif était « Z », du réalisateur Costa-Gavras, sorti en 1969 et qui dénonçait la montée de la terreur fasciste en Grèce, avec le soutien de la police et de l’armée. Un sinistre écho de la situation actuelle.
Une trentaine de néo-nazis, dont certains portaient des casques de moto, ont donc attaqué cette soirée, ont tabassé les participant-es et poignardé un syndicaliste de la CGT, dont le pronostic vital a été temporairement engagé. Deux personnes ont été hospitalisées.
Le chef de meute néo-nazi a donné calmement le signal de départ, puis le groupe a crié «Paris est nazi, Lyon est nazi aussi». Un autocollant laissé sur place ressemble à une revendication : «KOB veille», avec un dessin de bulldog : la signature d’un groupe de hooligans d’extrême droite parisien. Le slogan évoque celui utilisé par l’OAS – organisation Armée Secrète – groupe terroriste pour l’Algérie française, qui a tué des milliers de personnes opposées au colonialisme, et qui revendiquait sur ses affiches «OAS veille».
(…) »

PARIS. Attaque fasciste contre une soirée de projection organisée par des Kurdes

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PARIS – Une attaque armée a ciblé ce soir une projection de cinéma antifasciste organisée par des jeunes Kurdes dans le Xe arrondissement de Paris. On signale qu’un militant syndicaliste de la CGT a été poignardé lors de l’attaque. Les fascistes ont été filmés en train de courir dans la rue en criant « Paris est nazi ! ».  

Des militants antifascistes attaqués signalaient qu’un groupe d’une vingtaines d’individus membres du GUD (groupe union défense syndicat étudiant nationaliste) et le KOB (KOP Of Boulogne, hooligan nazi du PSG) a attaqué une projection antifasciste organisée dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT), dans le 10e arrondissement de Paris, surnommé le « Petit Kurdistan » à cause de la forte présence de commerces kurdes. Une manifestation a été organisée dans le quartier après l’attaque fasciste.

Affiche de la journée de projection prévue dans les locaux de l’ACTIT

Ce dimanche 16 février, Young Struggle (YS), membre de l’Organisation de Jeunes Socialistes et Internationalistes, organisait une projection du film antifasciste « Z » de Costa-Gavras dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT) à Paris. À cette occasion, plusieurs dizaines de fascistes ont attaqué l’événement, armés de bâtons et de couteaux. Au moins deux membres de YS ont été hospitalisés. Cette attaque intervient alors que l’organisation de jeunes internationalistes et socialistes mène une campagne « Lève-toi, résiste, détruis le fascisme » partout en Europe.

L’ACTIT, qui opère sous l’égide de la Confédération des migrants opprimés en Europe (AVEG-KON) à Paris, a été attaquée dimanche soir par le groupe néonazi fasciste français KOB WEILLE.

Un groupe de fascistes s’est rendu à l’association avec des couteaux et a attaqué des jeunes membres de l’organisation de jeunesse socialiste Jeunesse Lutte, blessant grièvement un jeune.

L’ACTIT, l’Union des forces démocratiques (DGB) et la Fédération allemande des travailleurs migrants (AGIF) ont condamné l’attaque dans un communiqué et ont appelé à ce que les auteurs soient arrêtés.

Le communiqué précise : « Cette attaque vise clairement à empêcher l’organisation des travailleurs immigrés et la lutte de la jeunesse anticapitaliste et antifasciste organisée contre le fascisme et le racisme. La police française, arrivée en retard et n’étant pas intervenue au moment où plusieurs groupes fascistes se sont rassemblés pour attaquer l’activité des jeunes membres de Young Struggle, ouvre la voie à des pratiques et des attaques fascistes. Nous demandons que les auteurs de cette attaque soient arrêtés et que toutes les institutions qui ont fait preuve de négligence dans cette attaque soient tenues responsables. Nous ne permettrons pas d’attaques racistes contre les migrants en Europe ! » (ANF)

ROJAVA. « Ne désespérez pas » (derniers mots d’un journaliste tué par un drone turc)

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SYRIE / ROJAVA – « Mes amis, je n’étais pas seulement journaliste, j’étais aussi un témoin de l’histoire et je continuerai de l’être jusqu’au dernier moment de ma vie. J’aurais aimé voir Afrin libérée. Mais je crois que notre peuple vivra ce sentiment de victoire et de retour », écrivait le journaliste kurde Egîd Roj avant de succomber à ses blessures suite à une attaque de drone turc près du barrage de Tishreen le 15 février. Il est le 15e journaliste tué par la Turquie depuis octobre 2019.

Fin 2024, l’État turc et ses supplétifs de l’Armée nationale syrienne (ANS) ont lancé une offensive de grande envergure pour s’emparer du barrage de Tishrin, en utilisant une technologie militaire avancée. En réponse, les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Unités de protection des femmes (YPJ) opposent depuis plus de deux mois une résistance sans précédent au barrage de Tishrin, défendant à la fois la population et le territoire du nord-est de la Syrie. 

La population locale s’est également mobilisée pour soutenir la résistance, aux côtés des combattants. Depuis le 8 janvier, des convois de civils se rendent au barrage de Tishrin pour se relayer et monter la garde.

L’État turc et les mercenaires alliés ont mené des attaques répétées contre les civils dans la région de Tishrin depuis le lancement de la résistance populaire, tuant des dizaines de civils et en blessant davantage.

Les civils de la région ont été la cible d’une attaque de drone kamikaze menée par l’État turc le samedi 15 février. L’attaque, survenue à 11h58, a tué le journaliste Egîd Roj et blessé un groupe de civils, a rapporté le centre de presse des FDS.

L’agence de presse Hawar (ANHA) a publié un message écrit par Agîd Roj avant sa mort. Le journaliste y évoque ses souvenirs, sa détermination et ses espoirs avant d’être assassiné par l’État turc occupant :

« Je vous écris mes derniers mots depuis le cœur de la guerre. Le bruit des bombes détruit tout autour de moi. Dans notre terre immaculée, qui a toujours été la source de notre force et de notre espoir, je vous écris depuis la fenêtre que seuls ceux qui sont ici peuvent voir, depuis un héroïsme qui n’a pas encore été écrit dans les livres. La résistance dans les montagnes d’Afrin, dans les camps de Shehba, et maintenant au barrage de Tishrin, a été l’expression de la plus grande patience et de la plus grande volonté qui me rappellera chaque instant, chaque battement de cœur, chaque regard de nos héros qui se sont battus pour garder notre rêve vivant.

Pourtant, au milieu de cette obscurité, il y a une lumière dans le cœur de chaque personne qui résiste. Il y a une vague d’espoir qui ne meurt jamais. Oui, je ne vois peut-être pas la victoire pour moi-même, mais je crois qu’un jour ma ville d’Afrin sera libre. Afrin, qui a porté les traces de la civilisation et de la dignité tout au long de son histoire, a été le théâtre du plus haut niveau de résistance contre les forces les plus impitoyables de l’injustice. D’ici, du haut du barrage de résistance, je vous dis : ne désespérez pas, ne laissez pas le désespoir entrer dans vos cœurs, car le succès viendra sûrement.

Les rues d’Afrin seront remplies d’enthousiasme et d’espoir, comme aux jours heureux d’autrefois. J’espère que les enfants reviendront sans peur, joueront dans leurs quartiers, que le soleil de la liberté brillera sur ses montagnes et dispersera les ténèbres de l’occupation. Afrin, que j’aime de tout mon cœur et de toute mon âme, a toujours été pour moi une source d’inspiration. Peu importe le temps qui passe, ce sentiment ne s’arrêtera jamais.

Nous nourrissons notre espoir de liberté dans les idées du leader Abdullah Öcalan. Nous avons appris de ses idées que la liberté n’est pas seulement un slogan, mais aussi une énergie qui nous habite. Le succès n’est pas facile à obtenir. Mais avec une forte volonté, le succès viendra sûrement.

Je crois en la force des combattants de la liberté qui portent le message du leader Öcalan et ouvrent les portes de la victoire. Ces combattants, dont l’âme est liée à l’idée de liberté et de courage, écriront l’histoire du Kurdistan et d’Afrin.

Je vous écris avec beaucoup d’émotion. Il y a encore de l’espoir dans le cœur de ceux qui croient en la vie et en la liberté. L’espoir bat dans le cœur de ma mère, de mon père, de mes frères, de mes sœurs, de mes amis et de ma famille. Vous êtes les héros qui porteront le drapeau de la liberté. Vous mettrez fin à cette obscurité. Vous illuminerez le Kurdistan et Afrin, vous réaliserez notre rêve de retour et de victoire.

A notre peuple en lutte, je souhaite que vous ne déviiez pas de votre objectif. Depuis 8 ans, nous luttons pour revenir sur nos terres. Un grand sacrifice a été fait. Afrin, sa terre et ses olives appartiennent à son peuple. Cette résistance doit être encore renforcée.

Mes amis, je n’étais pas seulement journaliste, j’étais aussi un témoin de l’histoire et je continuerai de l’être jusqu’au dernier moment de ma vie. J’aurais aimé voir Afrin libérée. Mais je crois que notre peuple vivra ce sentiment de victoire et de retour ». (ANF)

 

SYRIE. Les habitants de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh appellent à la résistance face à l’occupation turque

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SYRIE – Le Conseil général des quartiers kurdes de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh a appelé les habitants d’Alep à s’unir et à résister aux plans turcs visant à déstabiliser la région, exigeant par ailleurs que les Nations Unies et la communauté internationale assument leurs responsabilités pour mettre fin aux agressions militaires turques et ses crimes contre les civils.

Le 16 février marque l’anniversaire des violentes attaques contre les quartiers kurdes de Cheikh Maqsoud et Achrafieh en 2016, qui ont fait des centaines de morts parmi les civils. A cette occasion, le Conseil général des quartiers de Cheikh Maqsoud et Achrafieh a fait aujourd’hui une déclaration au public, lue en arabe par la vice-présidente du Conseil général des quartiers de Cheikh Maqsoud et Achrafieh, Arin Hanan, et en kurde par le co-responsable de la Maison Yazidi d’Alep, Manan Jaafar, près du point Martyr Bakour sur la rue Al-Mukhabarat, en présence de représentants des institutions civiles et des partis politiques ainsi que des habitants du quartier qui ont participé à la résistance.

Le communiqué a déclaré que : « Les quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Achrafieh, qui sont un modèle de coexistence entre toutes les composantes, ont été soumis à des bombardements aveugles et à un siège étouffant de la part des forces de l’ancien régime syrien et des mercenaires de l’occupation turque, qui ont utilisé des armes chimiques interdites au niveau international pour tenter de créer un nouveau génocide contre le peuple.

La résistance a transformé les deux quartiers en une forteresse imprenable, qui a résisté aux attaques successives depuis 2012 contre le régime baathiste, en passant par 2013, et jusqu’en 2016 où elle a été attaquée par des mercenaires de l’occupation turque.

Les martyrs de la liberté, qu’ils soient combattants ou civils, tombés pour défendre les quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh et les valeurs et principes auxquels ils croyaient dans le cadre de la guerre révolutionnaire populaire ».

Le communiqué a souligné que ces derniers jours ont été témoins de la circulation d’informations sur de nouveaux plans élaborés contre le quartier sous la direction des services de renseignement turcs, visant à cibler les points de contrôle du quartier et à créer des conflits parmi la population.

Le communiqué appelle « le peuple syrien et les forces politiques nationales à condamner ces attaques et violations commises par les mercenaires de l’occupation turque, tout en tenant le gouvernement de Damas responsable de ces actes terroristes, et appelle la population des quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh et la population d’Alep en général à s’unir et à résister à la politique d’agression, et à résister à tous les plans visant à déstabiliser la région ».

Et a appelé « les Nations Unies et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités pour dissuader l’agression turque et mettre fin à ses crimes contre les civils ». (ANHA)