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Rojava : quel avenir ? Opportunités et défis des femmes en Syrie

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PARIS – Lors d’une rencontre-débat en ligne à l’initiative du Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F), Rohilat Efrin, commandante des Unités de Protection des Femmes (YPJ) et Emine Osê, co-présidente du Conseil exécutif de l’AANES (Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie), ont donné leur vision de la situation actuelle au Rojava et présenté des perspectives d’avenir pour la Syrie. «  Comment pouvons-nous soutenir les idées de paix et d’égalité que représente le Rojava ? » s’est interrogée Sylvie Jan, présidente d’honneur de l’association France-Kurdistan, en lançant le débat en tant que modératrice. A l’issue d’une heure et demie d’échanges passionnants, cette réunion a été brutalement hackée par des extrémistes ultranationalistes d’extrême-droite diffusant des images abjectes suscitant un communiqué indigné de France Kurdistan :
 
« Cela en dit long sur les violences que doivent subir, notamment les femmes, sous la férule de l’Etat turc et de ses alliés djihadistes. Cette interruption ne nous détournera pas notre ardente volonté d’être aux côtés des femmes kurdes dans leur combat pour mettre un terme à toutes les formes de domination ».
 
Pascal Torre et Roseline Kisa, co-président.es de France-Kurdistan, proposent un compte-rendu des interventions de Rohilat Efrin et Emine Osê.
 
La résistance populaire fait face aux djihadistes et à l’armée turque
 
Les Kurdes qui ont lutté les premiers contre le régime de Bachar al-Assad (Qamișlo, 2004) se réjouissent de sa chute mais expriment leurs doutes sur les nouveaux maîtres du pouvoir issus de mouvements terroristes djihadistes. Ces derniers portent une idéologie violente, fondamentaliste, masculiniste, opposée à la démocratie et aux droits des femmes.
 
Leur stratégie initiale visait à permettre au HTC (groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Cham), de prendre Damas et à l’ANS (Armée nationale syrienne, un rassemblement de groupes rebelles soutenus par la Turquie) de s’emparer des régions sous contrôle kurde. Si dans une grande partie des régions, les armes se sont tues, ce n’est pas le cas au Rojava. Aujourd’hui, en raison de la résistance populaire, les djihadistes et les attaques aériennes de l’armée turque ne sont pas parvenus à leurs fins, notamment en ce qui concerne la prise de Kobané. Cependant, elles font des victimes et provoquent des déplacements de population dans des conditions dramatiques.
 
Le HTC entend anéantir le projet politique des Kurdes
 
Dès 2011, les Kurdes se sont engagés dans la mise en œuvre d’un nouveau projet politique. Pour lui donner vie face à la Turquie, à ses mercenaires et à Daesh, ils se sont dotés d’organisations d’autodéfense en alliance avec d’autres peuples. C’est au Rojava où les acquis démocratiques de la révolution sont les plus importants : fraternité entre les peuples, justice sociale, écologie, émancipation des femmes et démocratie. Or, le HTC entend anéantir cette expérience.
 
Les minorités exclues du congrès de Damas convoqué par le HTC
 
Le HTC a convoqué ces jours-ci un congrès à Damas, dans lequel al-Joulani a été proclamé président par intérim. En dépit des déclarations sur l’inclusivité, les Kurdes n’ont pas été invités. Ils ne sont pas les seuls. D’autres minorités comme les alaouites, les druzes ont aussi été écartées.
 
Des assassins djihadistes de femmes kurdes ont été désignés comme délégués.
 
Le HTC est sous la tutelle de la Turquie
 
Le nouveau gouvernement HTC est sous la tutelle de la Turquie, hostile notamment au projet politique des Kurdes. De toute évidence, l’avenir n’est pas dans les mains du peuple syrien.
 
Les Kurdes sont favorables à l’unité de la Syrie mais, si la question de la démocratie et du droit des femmes ne sont pas abordés, il s’agira d’un recul majeur. Cela n’est donc pas acceptable et la guerre continuera. Il y a urgence à fermer la voie à la Turquie sur le plan politique et militaire.
 
Via Amitiés kurdes de Bretagne

ROJAVA. Les attaques turco-jihadistes font des victimes à Zarghan

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SYRIE / ROJAVA – Une femme a été tuée et deux autres civils ont été blessés à cause des bombardements des forces turco-jihadistes ciblant un village de Zarghan (en kurde: Zirgan), dans le canton de Jazera.

Ce matin, le village d’Al-Zaydia, dans la campagne de Zarghan, a été bombardé par l’armée d’occupation turque et ses mercenaires à l’artillerie. Selon les premières informations, le bombardement a causé la mort d’une femme (Rahima Sabri) et blessé Nasruddin Hassan Sabri et Ahmed Hassan Sabri. (ANHA)

Conférence: « Quel avenir pour la Syrie et pour le Rojava ? »

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Franche-Comté – Le journaliste Chris den Hond sera à Audincourt le mercredi 19 février pour la conférence intitulée « Quel avenir pour la Syrie et pour le Rojava ? ».

Lors de la soirée, il sera question de la situation politique en Syrie et pour les Kurdes du Rojava qui sont attaqués par la Turquie tandis que le pouvoir central est entre les mains des islamistes du HTC / HTS.

Soirée organisée par l’Atelier d’Audincourt, en partenariat avec L’AES (Alliance pour l’Émancipation sociale) et les AMD (Amis du Monde Diplomatique)

RDV au Centre Renée Lods, 14 Avenue du Maréchal F. Foch, 25400 AUDINCOURT

Macron invite Damas à intégrer les FDS au nouveau gouvernement syrien

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PARIS – Hier, lors de la conférence internationale sur la Syrie, le président français, Macron a invité à Damas intégrer les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par Kurdes au nouveau gouvernement syrien.
 
Extraits du discours du président français Emmanuel Macron lors de la conférence de Paris sur la reconstruction de la Syrie dans lequel il affirme : « La France et le monde sont redevables au courage des Forces démocratiques syriennes, et nous défendrons les intérêts de nos alliés et ne les abandonnerons pas », soulignant « la nécessité pour eux de faire partie du prochain gouvernement syrien ».
(…)
« Votre responsabilité aujourd’hui est de les intégrer (…) dans le même objectif, lutter contre les groupes terroristes qui vous déstabilisent. Tout ce que nous pouvons faire pour aider à cela, au service de votre sécurité et celle des voisins, nous le ferons.
(…)
« On n’a pas seulement à vous dire ‘battez-vous contre ces groupes terroristes’. On est prêt à le faire à vos côtés et de le faire peut-être encore même davantage, donc allons-y ! », a-t-il ajouté.

SYRIE. Appels au renforcement des pourparlers intra-syriens

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SYRIE / ROJAVA – Le Forum de dialogue syrien, organisé par le Parti de l’union démocratique (PYD) à Raqqa, s’est achevé par un appel fort à soutenir et à renforcer le dialogue intra-syrien, à mettre fin à toutes les formes d’occupation étrangère et à faciliter les négociations entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes et le gouvernement de Damas.

Le forum s’est ouvert avec Foza Youssef, une responsable du Comité présidentiel du PYD, qui a fourni une analyse des facteurs historiques et géopolitiques qui façonnent le Moyen-Orient, citant les accords Sykes-Picot et de Lausanne comme des moments charnières qui ont divisé la région en États artificiels au service d’intérêts extérieurs. Elle a souligné la nécessité pour les Syriens de saisir l’opportunité d’une solution politique, mettant en garde contre les influences extérieures qui pourraient porter atteinte à la souveraineté nationale.

Anas al-Jouda, chef du Mouvement syrien de construction, a évoqué les fondements de la Troisième République syrienne, plaidant pour la réconciliation nationale et la décentralisation comme piliers essentiels de l’avenir de la Syrie. Mohammed Issa, coordinateur du Mouvement syrien de construction sur la côte, a mis en avant le modèle d’administration autonome comme cadre viable pour une Syrie unifiée et pluraliste.

Nabil Khoury, chef du parti Syrie de demain, a souligné l’importance de la confiance, de l’unité et de la cohésion sociale pour relever les défis de la Syrie. Raja Jamil, secrétaire général des affaires politiques du Rassemblement civil démocratique de Soueida, a réaffirmé la nécessité d’une Syrie qui reflète l’ensemble de son peuple.

La deuxième session a porté sur la question kurde en Syrie et sa résolution démocratique. Nassruddin Ibrahim, secrétaire du Parti démocratique kurde en Syrie, a souligné la marginalisation historique des Kurdes syriens et a proposé des solutions soit par la décentralisation géographique, soit par la poursuite du modèle d’administration autonome existant, qui garantit l’égalité des droits pour tous les groupes ethniques et religieux.

Les discussions ont également porté sur le modèle de la nation démocratique, défendu par le leader Öcalan, comme cadre de gestion des diverses composantes de la Syrie. Yasser Suleiman, co-vice-président du Conseil des peuples de l’administration autonome, a souligné comment ce modèle a été mis en œuvre avec succès dans le nord et l’est de la Syrie pour préserver la cohésion sociale.

Le forum a été marqué par des contributions supplémentaires d’intellectuels et de personnalités politiques syriennes, qui ont souligné la nécessité d’une participation politique inclusive pour les Kurdes et d’autres communautés.

Ezzeddin Hajo, écrivain et chercheur syrien, a décrit les injustices historiques auxquelles sont confrontés les Kurdes, notamment les confiscations de terres et les changements démographiques.

Ghiyath Naiseh, coordinateur du Courant de gauche révolutionnaire syrien, a affirmé que les Kurdes font partie intégrante de la Syrie et que leur inclusion dans les processus politiques est essentielle.

Khitam Najjar, du Parti de la Volonté du Peuple, a déclaré que toute future solution syrienne doit prendre en compte les droits des Kurdes.

Fadi Ismail, du Nouveau Mouvement syrien, a souligné que la lutte pour la justice doit englober toutes les composantes de la société syrienne, pas seulement les Kurdes.

Recommandations finales

Le forum s’est conclu par une série de recommandations clés :

1- Renforcer et soutenir le dialogue intra-syrien comme moyen de parvenir à une résolution politique.

2- Mettre fin à toutes les formes d’occupation pour établir la stabilité et la paix.

3- Faciliter les négociations entre les Forces démocratiques syriennes et le gouvernement de Damas.

4- Assurer une volonté nationale de parvenir à un dialogue politique réussi.

5- Jeter les bases d’une Conférence nationale syrienne plus large qui inclut toutes les forces politiques nationales.

(ANHA)

Visioconférence en solidarité avec les universités du Rojava / N-E de la Syrie

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PARIS – Le Centre de solidarité et de coopération avec les universités du nord et de l’est de la Syrie (CSCUNES) organise une visio-conférence intitulée « Décoloniser la connaissance et la science – Briser l’isolement et tisser une solidarité avec les universités du nord et de l’est de la Syrie/Rojava » le 20 février 2025, de 10h à 16h30 (heure de Paris).

Voici le programme de la visio-conférence:
 
• 10h00 – 10h15 Discours d’ouverture du Centre de solidarité avec les universités alternatives (CSCUNES ou CSUA)
 
• 10h15 – 10h30 Introduction : Solidarité vivante – Décoloniser le monde universitaire par le comité d’organisation de la conférence
 
• 10h30 – 10h45 Aperçu des universités du Rojava par le Bureau des Relations Extérieures des Universités de l’AANES
 
• 10h45 – 12h00 Conférences des trois universités avec un accent sur Jineolojî, Sociologie, Science et Technologie et Xwebûn (Projets de recherche), suivies de questions-réponses
 
• 12h00 – 13h00 Pause
 
• 13h00 – 13h30 Introduction aux quatre groupes de travail
 
• 13h30 – 15h00 Réunions du groupe de travail
 
• 15h00 – 15h15 Pause
 
• 15h15 – 16h15 Présentation des résultats et suggestions des réunions des groupes de travail
 
• 16h15 – 16h30 Conclusion et travaux futurs
 
Ce colloque est dédié à Ronîza Mihemed, une étudiante de premier cycle de l’Université de Rojava qui a perdu la vie lors des manifestations pacifiques contre les attaques des envahisseurs turcs sur le barrage de Tishreen, dans le Nord du Rojava.
 
La conférence en ligne vise à consolider et à renforcer la solidarité avec les trois universités du Nord et de l’Est de la Syrie (UNES) et du Rojava, en soutenant une plus large reconnaissance de leur travail et de leur mission.
 
Elle a pour but de tisser des structures de travail et de réseautage efficaces pour la coopération internationale qui renforceront le soutien aux universités alternatives d’AANES et à leur projet fondateur sur la décolonisation du savoir et de la science. Dans le contexte actuel, il est essentiel de briser l’isolement des universités du Rojava, causé par les attaques et les atrocités de l’État turc et d’autres acteurs impérialistes, ainsi que par les structures de pouvoir du système académique mondial avec sa violence épistémique géopolitique, raciste et sexiste.
 
La conférence se concentrera sur la manière dont la solidarité peut être réalisée sur les questions suivantes : Coopération internationale en matière d’enseignement, Coopération internationale en matière de recherche, Accès aux ressources et aux équipements pour les universités de l’UNES – Traduction de matériel pédagogique, Reconnaissance/Accréditation des universités au sein du AANES.
 
Pour participer à la conférence « Decolonizing knowledge and science – Breaking Isolation and Weaving Solidarity with the Universities of North and East Syria/Rojava » veuillez utiliser le lien ZOOM suivant:
 
 
 

Organisateurs de l’événement sont:

Universités du Rojava, CSUA, Kurd Akad (Académiciens kurdes)

PARIS. Expo-photos « Van, récit d’une ville en campagne »

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF) accueille dans ses locaux l’expo-photos « Van, récit d’une ville en campagne », Un voyage photographique et cinématographique au cœur du Kurdistan contemporain, entre engagement, culture et résistance. (Expo à voir du 21 février au 22 mars 2025)

Signée par le documentariste Max Callebout-Schafer et le photographe Adrien Giraud, cette exposition plonge le visiteur au cœur de la ville de Van, au Nord-Kurdistan (Turquie), lors des élections présidentielles cruciales de mai 2023.

Vernissage le vendredi 21 février, à 18h

Au programme :

Table ronde avec Max Callebout-Schafer et Adrien Giraud
Projection du documentaire Van, récit d’une ville en campagne
Buffet kurde

ADRESSE:
Centre culturel kurde Ahmet Kaya
16 Rue d’Enghien
75010 PARIS

Les Kurdes du Rojava participeront à la Conférence de Munich sur la sécurité

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L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) participera pour la première fois à la Conférence de Munich sur la sécurité, marquant ainsi une étape importante pour les Kurdes syriens dans la diplomatie internationale. Younes Behram, homme politique et intellectuel kurde, représentera le Rojava. Le Kurdistan irakien (KRI) sera également représenté à la conférence par son président Nechirvan Barzani.
 
La 61e Conférence de Munich sur la sécurité (MSC), prévue du 14 au 16 février 2025, réunira des dirigeants mondiaux, des ministres et des experts en sécurité pour aborder les défis de sécurité mondiaux, notamment les conflits en cours en Ukraine, au Moyen-Orient et en Afrique. Parmi les représentants kurdes figurera le Dr Younes Behram, qui s’exprimera au nom de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie (AANES), également connue sous le nom de Rojava. Behram est un homme politique et intellectuel kurde qui dirige le Deutsch-Kurdisches Forum eV (DKF), une organisation chargée de développer les affaires de l’AANES en Allemagne. De son côté, Nechirvan Barzani, président de la région du Kurdistan d’Irak (KRI), sera présent au nom du gouvernement régional du Kurdistan (KRG).
 
 
S’adressant à Medya News, Bahram a décrit la participation de l’AANES comme un moment diplomatique historique :
 
« Jusqu’à présent, seul le gouvernement régional du Kurdistan irakien était représenté à ce forum. Notre participation est une étape importante pour garantir que le nord et l’est de la Syrie soient intégrés au dialogue mondial sur la sécurité. C’est une occasion cruciale d’exprimer nos préoccupations et de faire pression pour obtenir une reconnaissance. »
 
L’AANES gouverne le nord et l’est de la Syrie, une région qui a émergé pendant la guerre civile syrienne et qui est administrée selon un modèle de gouvernance décentralisé et multiethnique basé sur la démocratie, l’égalité des sexes et l’autonomie locale. Bien qu’elle ne soit pas officiellement reconnue par la Syrie ou la plupart des acteurs internationaux, elle entretient des relations et des négociations directes avec l’actuel gouvernement intérimaire syrien et a joué un rôle central dans la lutte contre l’EI, notamment par l’intermédiaire des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui ont mené des opérations terrestres contre le groupe. La région continue de faire face aux menaces de la Turquie, avec des attaques constantes sur le territoire de l’AANES, ainsi qu’à l’instabilité persistante due aux cellules dormantes de l’EI et à la crise humanitaire au camp d’al-Hol.
 
Le Dr Bahram participera le 14 février à une table ronde au bureau de liaison du Parlement européen à Munich, intitulée « Zeitenwende in Nahost: Lage und Perspektiven unter neuer US-Administration und neuer EU-Kommission » (Tournant au Moyen-Orient : situation et perspectives sous la nouvelle administration américaine et la nouvelle Commission européenne). La session, organisée conjointement par la Fondation Hanns-Seidel et l’Institut allemand d’Orient, portera sur la situation sécuritaire au Moyen-Orient, en particulier sur l’avenir politique de la Syrie, l’influence croissante de l’Iran et les stratégies de l’OTAN et de l’UE dans la région.
 
Bahram a déclaré que sa participation permettrait d’exposer la position du Rojava, en couvrant des sujets tels que le système de gouvernance de l’AANES, les défis sécuritaires posés par l’EI, les opérations militaires de la Turquie et la crise humanitaire actuelle dans la région.
 
« Je me concentrerai principalement sur la sécurité du nord et de l’est de la Syrie, la structure de l’AANES, le rôle des FDS et les risques persistants posés par l’EI. Je soulignerai également les efforts que nous avons déployés pour stabiliser la région et l’impact de notre cadre de sécurité sur le Moyen-Orient et l’Europe. »
 
La participation de Nechirvan Barzani sera axée sur le renforcement des relations régionales et internationales de la région du Kurdistan irakien (KRI) tout en abordant les défis sécuritaires et politiques qui touchent le Kurdistan, l’Irak et la région dans son ensemble. Selon des sources diplomatiques, Barzani devrait tenir des réunions bilatérales avec des dirigeants mondiaux pour discuter du rôle de la région du Kurdistan irakien dans la sécurité régionale et les efforts de lutte contre le terrorisme.
 
Aux côtés des délégations kurdes, les dirigeants mondiaux discuteront d’autres questions de sécurité majeures, notamment la guerre en Ukraine, les conflits au Soudan et à Gaza, la lutte contre le terrorisme et la sécurité économique. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy dirigera sa délégation, qui engagera des discussions avec des responsables européens et américains sur la coopération militaire et les garanties de sécurité.
 
Le MSC 2025 comportera également des discussions sur le conflit israélo-palestinien, avec une session intitulée « La paix en morceaux : l’avenir des relations israélo-palestiniennes », reflétant l’engagement de la conférence à résoudre les problèmes de sécurité mondiale persistants.
 
La Conférence de Munich sur la sécurité est actuellement présidée par Christoph Heusgen, qui dirige la MSC depuis 2022. Bien qu’il n’y ait pas d’annonce officielle concernant un successeur, des rumeurs circulent selon lesquelles l’ancien secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg pourrait être le nouveau président de la Conférence.
 
Concernant la participation des États-Unis le vice-président JD Vance et le secrétaire d’État Marco Rubio ont confirmé leur présence au MSC 2025. Après la conférence, Rubio prévoit de visiter Israël, les Émirats arabes unis, le Qatar et l’Arabie saoudite.
 
Article original (en anglais) à lire sur Medya News: Syrian Kurds to participate in Munich Security Conference for first time

TURQUIE. rafles anti-kurdes à Dargeçit et Ceyhan

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TURQUIE / KURDISTAN – Ce matin, les forces turques ont mené des raids politiques dans les provinces de Mardin et d’Adana, arrêtant de nombreux civils kurdes. La fameuse « paix » proposée aux Kurdes par Erdogan est la répression étatique, rien de plus…

Un civil kurde du nom Abdurrahman Gezer a été arrêté lors d’une descente dans une maison à Dargeçit (Kerboran), dans la province de Mardin. Au moins quatre personnes ont été arrêtées à Ceyhan, dans la province d’Adana.

Dans la matinée, la police spéciale a effectué une descente dans une maison du quartier de Kerboran. La perquisition a été effectuée dans le cadre de l’enquête lancée contre les personnes ayant participé aux manifestations organisées après la nomination d’un administrateur à la municipalité kurde de Merdin.

Abdurrahman Gezer a été arrêté lors du raid. Les policiers ont battu les membres de la famille qui ont réagi au fait que Gezer ait été menotté les mains dans le dos.

ADANA

Plusieurs civils ont été arrêtés lors de perquisitions menées par la police dans le district de Ceyhan à Adana ce matin. Les individus arrêtés sont accusés d’avoir « fait de la propagande pour une organisation terroriste [PKK] » sur les réseaux sociaux. Les personnes arrêtées sont: Nedim Taş, Ferhat Kayran, Doğan Batur, Necat Eşim.

Syrie : la FIJ appelle les autorités à annuler la dissolution du syndicat des journalistes

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SYRIE – Le Premier ministre syrien, Mohammed el-Béchir, a ordonné le 6 février la dissolution de l’Assemblée générale du Syndicat des journalistes syriens (SJU) et la nomination d’un bureau temporaire extérieur aux représentants syndicaux du SJU. Le 11 février, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a envoyé une lettre au président syrien Ahmed al-Sharaa et au Premier ministre, les exhortant à revenir sur cette décision. La dissolution du syndicat des journalistes constitue un grave cas d’ingérence politique dans le travail des organisations syndicales et viole les accords et conventions internationaux ratifiés par la Syrie, notamment les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT).
 
Deux mois après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, le Premier ministre Mohammad al-Bashir a ordonné la dissolution du Syndicat des journalistes syriens (SJU), membre de la FIJ depuis 2017. Suite à cette décision, la FIJ a envoyé une lettre au président et au Premier ministre syriens le 11 février pour exprimer sa ferme objection à cette dissolution et appeler les autorités à la révoquer.
 
La FIJ a également demandé aux autorités de l’autoriser à mener une consultation nationale impliquant ses membres en Syrie, d’autres groupes et associations de syndicats. L’objectif devrait être de construire un mouvement syndical fort et indépendant pour les journalistes en Syrie, conformément aux conventions de l’OIT, aux statuts de la FIJ et aux autres accords internationaux qui protègent la liberté d’expression et la liberté d’association.
 
« Nous espérons sincèrement que votre gouvernement n’utilise pas l’ancienne loi […] pour créer un mouvement syndical de journalistes qui vise à servir les politiques et l’agenda du nouveau gouvernement syrien, plutôt que de défendre les droits sociaux et professionnels des journalistes. En utilisant cette ancienne loi, vous envoyez un message dangereux au monde : votre gouvernement est prêt à utiliser l’arsenal de très mauvaises lois adoptées par le régime précédent, qui visaient à restreindre la liberté d’expression et le journalisme indépendant en Syrie », peut-on lire dans la lettre de la FIJ. (Via l’agence kurde Mezopotamya)

TURQUIE. Les Kurdes de Van défendent leur maire élu démocratiquement

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TURQUIE / KURDISTAN – La justice turque a condamné le co-maire de la municipalité métropolitaine de Van, Abdullah Zeydan, à 3 ans et 9 mois de prison pour « terrorisme ». Cette nuit, alors qu’il faisait -10, les habitants de Van passé la nuit dehors en soutien à leur maire élu démocratiquement.

Réagissant à la peine de prison prononcée contre Abdullah Zeydan, ouvrant la voie à la nomination d’un administrateur (Kayyum) à la tête de la municipalité, les habitants de Wan ont déclaré : « Nous résisterons une fois de plus. » 

Après la décision de condamner le co-maire de la municipalité métropolitaine de Van, Abdullah Zeydan, à 3 ans et 9 mois de prison, les habitants ont commencé une veillée devant la municipalité.

De nouvelles manifestations ont lieu aujourd’hui. Le coprésident du Parti des régions démocratiques (DBP), Çiğdem Kılıçgün Uçar, et le coprésident du Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples (DEM), Tülay Hatimoğulları, participent également à la manifestation qui a eu lieu ce midi.

La nuit dernière, les températures ont chuté jusqu’à moins 10 degrés, mais la veillée a duré jusqu’au matin. Des feux ont été allumés devant le bâtiment municipal pendant la nuit et les gens ont dansé en rond pendant des heures. Des jeunes ont également allumé des feux d’artifice, illuminant la nuit. 

De nombreux députés et co-maires ont participé à la veillée, dont le co-maire de la municipalité métropolitaine d’Amed, Doğan Hatun, le co-maire de la municipalité de Dêrsim, Birsen Orhan, et le co-président de l’Union des municipalités du sud-est de l’Anatolie (GABB), Siraç Çelik. 

Le co-maire de la municipalité métropolitaine d’Amed, Doğan Hatun, a déclaré : « Les habitants de Van revendiquent leur volonté et soutiennent à nouveau leurs représentants. Personne ne peut s’opposer à vous. Tout comme vous leur avez donné une leçon historique lors des élections locales du 31 mars 2024, vous le ferez à nouveau aujourd’hui. Le peuple kurde a toujours défendu sa volonté, sa terre et sa culture, et il fera également ce qui est nécessaire aujourd’hui. Le peuple kurde défendra ses droits et sa volonté partout. Ce pays est à nous, cette terre est à nous, cette eau est à nous. Personne ne peut occuper notre terre et notre pays. Ce siècle sera notre siècle. » 

Le co-président du GABB, Siraç Çelik, a déclaré : « Tant que le peuple et cette résistance nous soutiennent, nous gagnerons toujours. Aucun pouvoir ne peut résister à cette résistance. Nous allons aux élections et les vainquons, mais ils fabriquent différentes justifications pour mener à bien de telles conspirations contre notre volonté. Ils n’atteindront jamais ce qu’ils espèrent. Le peuple kurde se tient debout, défend sa volonté. Nous ne permettrons pas cette usurpation. » 

La résistance partout 

Pendant que la veillée se poursuivait, des jeunes ont organisé une manifestation dans le quartier de Demiryolu, dans le district de Rêya Armûşe (Ipekyolu). Ils ont érigé des barricades dans le quartier pour protester contre la décision. Attaqués par la police turque, les jeunes ont riposté avec des feux d’artifice, des pierres et des cocktails Molotov. La résistance contre la sentence s’est également étendue à d’autres quartiers. 

« La Turquie utilise le droit à l’espoir comme moyen de pression politique »

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TURQUIE / KURDISTAN – Le juriste kurde, Murat Aba a déclaré que la Turquie considère le « droit à l’espoir » comme une question politique plutôt que juridique. Il a ajouté que ce droit devrait être considéré comme un problème social.

Murat Aba est le représentant de la Fondation turque des droits de l’homme (TIHV) à Diyarbakir (Amed). Dans une interview accordée à l’ANF, il a souligné que, malgré le fait que quatre mois se soient écoulés depuis que le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a fixé un délai d’un an pour la révocation des prisonniers politiques, le gouvernement turc n’a pris aucune mesure positive. Il a déclaré que le gouvernement de l’AKP utilisait le « droit à l’espoir » comme un outil de pression politique.

Le 18 mars 2014, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que la condamnation d’Abdullah Öcalan à la réclusion à perpétuité aggravée sans possibilité de libération conditionnelle constituait une violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Malgré cette décision et dix ans après, aucune mesure n’a été prise pour réexaminer la peine conformément au « droit à l’espoir ». Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a fixé un délai d’un an à l’État turc lors de sa session de septembre pour mettre en œuvre les réglementations juridiques nécessaires.

Murat Aba a déclaré : « Ce droit fait référence à la possibilité pour une personne d’être libérée après avoir purgé une certaine période de prison. »

La Turquie refuse de mettre en œuvre le « droit à l’espoir »

Aba a déclaré que la Turquie n’avait pris aucune mesure positive pour mettre en œuvre le « droit à l’espoir ». « Malheureusement, le « droit à l’espoir » n’est pas mis en œuvre en Turquie. Après dix ans, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a accordé au gouvernement turc un délai d’un an, jusqu’en septembre 2024. Cependant, près de quatre mois se sont écoulés depuis cette décision, et il n’y a eu aucun progrès ni aucune évaluation sur la question. En tant que professionnels du droit, nous pensons que le « droit à l’espoir » est un principe juridique fondamental et doit être discuté dans un cadre juridique. Ce droit doit être appliqué à chaque individu sans exception ni condition. »

Aba a ajouté : « Malheureusement, cette question fait l’objet de débats aussi intenses parce que l’une des personnes concernées est Abdullah Öcalan, aux côtés de Hayati Kaytan, Emin Gurban et Civan Boltan. Bien qu’il ait constaté la situation en Turquie, le Conseil de l’Europe n’a pas appliqué de réglementation. Au lieu de cela, il continue d’accorder des délais supplémentaires ou simplement d’exprimer des inquiétudes, qualifiant la situation d’inacceptable. Notre demande fondamentale est que si la Turquie souhaite rejoindre l’Union européenne, elle doit avoir une législation conforme aux normes de l’UE. D’un point de vue juridique, elle doit également se conformer au droit international des droits de l’homme et à la CEDH. Cependant, la Turquie refuse de mettre en œuvre ce droit et le traite plutôt comme une monnaie d’échange. En tant que professionnels du droit, nous soutenons que cela ne devrait pas être le cas et que le « droit à l’espoir » doit être respecté. »

L’échec de la mise en œuvre de ce droit est devenu un problème social

Murat Aba a souligné que le gouvernement de l’AKP tente d’utiliser le « droit à l’espoir » comme un outil de pression politique : « Il n’existe aucune base légale pour le refus de la Turquie de reconnaître le « droit à l’espoir ». Le gouvernement l’utilise régulièrement comme monnaie d’échange. Malheureusement, l’Union européenne n’a imposé aucune sanction à la Turquie à ce sujet, ce qui pousse la Turquie à ignorer ces décisions. Les leaders d’opinion, les organisations de la société civile et les professionnels du droit doivent maintenir le « droit à l’espoir » à l’ordre du jour. Il s’agit d’un droit universel. Il est essentiel de sensibiliser la société au fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une question juridique mais d’une question sociale. Nous devons entreprendre un effort collectif pour garantir que ce droit soit reconnu. » (ANF)