KURDISTAN – Alors que les célébrations du nouvel-an kurde vont bon train dans les quatre partie du Kurdistan, y compris celles sous l’occupation des États colonialistes turc et perse, les éternelles disputes de « Newroz kurdes » versus « Nowrouz perse » sont reparties de plus belle. On partage avec vous les quelques explications qui nous ont été apportées par l’activiste kurde Gelawej.

Le Newroz kurde est un symbole fort de la culture et de la lutte kurdes, très différent du Nouvel An iranien. Malgré ces différences, certains tentent de présenter le Newroz kurde comme une simple partie des célébrations iraniennes.
Les Kurdes célèbrent le Nouvel An avec des danses [les rondes – govend- effectuées notamment autour d’immenses feux de joie] qui montrent leur unité et leur force, contrairement aux célébrations persanes avec des danses comme le Babakaram et le personnage de Haji Firuz, [qui a le visage peint en noir] et est considéré par beaucoup comme un symbole de racisme. Ces grandes différences soulignent que le Newroz kurde est plus qu’une simple fête du printemps ; c’est une expression fière de l’identité kurde.
Essayer de mélanger le Newroz kurde aux traditions iraniennes revient à vouloir effacer la culture kurde, une démarche qui peut être comparée au fascisme, qui tente souvent de cacher ou de se débarrasser des différences. C’est comme ce qu’on dit : le fascisme est le déni de la vérité et la tentative de faire passer les opinions contraires pour des hérésies.