ROJAVA. Cinq membres des Forces de sécurité intérieure tués au Sud d’Hassaké

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SYRIE / ROJAVA – Les forces de sécurité (en kurde : asayiş) ont annoncé la mort de cinq de leurs membres lors d’une attaque terroriste menée à Shaddadi, dans la campagne sud d’Hassaké. Les Forces de sécurité intérieure du Nord et de l’Est de la Syrie (Asayish) ont annoncé mardi que cinq de leurs membres ont été tués dans une attaque armée visant l’un de leurs postes de contrôle de sécurité dans la ville de Shaddadi, située dans la campagne sud de Hasakah, au nord-est de la Syrie. Dans un communiqué officiel, l’Assayech (en kurde : asayiş) a rapporté que « des groupes terroristes ont mené des attaques coordonnées contre deux de nos positions dans la ville de Tabqa, entraînant la blessure de deux membres du personnel ». Le communiqué a également révélé qu’une autre « attaque perfide » s’est produite dimanche à Shaddadi, entraînant la mort de cinq membres de la force. « Ces actions, visant à déstabiliser la région et à semer le chaos, ne nous empêcheront pas de remplir notre devoir de protéger nos communautés et de maintenir la sécurité publique », affirme le communiqué. Elle a également accusé les auteurs de ces actes de servir des objectifs hostiles qui menacent la sécurité et la stabilité du nord et de l’est de la Syrie. Les Asayish ont souligné leur engagement à poursuivre leurs opérations en utilisant tous les moyens disponibles pour déjouer de tels plans et garantir la sécurité des résidents de la région. Le commandement général de l’Asayish a également noté que des enquêtes approfondies ont été lancées pour identifier les assaillants et poursuivre ceux qui les soutiennent. (North Press)

Intensification des attaques de drones contre le Kurdistan du Sud

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IRAK / KURDISTAN – Ce matin, un drone armé a attaqué un puits de pétrole dans la province kurde de Duhok, au Kurdistan d’Irak. Ces derniers jours, les attaques de drones, dont on ne sait pas encore s’ils sont turcs ou iraniens, se sont intensifiées dans la région kurde d’Irak au milieux des pourparlers de paix entre le PKK et l’État turc tandis que le conflit Iran-Israël perdure.
 
Ce matin, un drone kamikaze a ciblé un puits de pétrole dans le sous-district d’Etrûş, dans le district de Şêxan à Duhok. Le champ pétrolier de Khormala, dans le district de Mahmur à Erbil, a également été ciblé hier.
 
Une explosion s’est produite tôt mardi sur un champ pétrolier de la province de Duhok, sans faire de victimes, a indiqué HKN Energy, la société exploitante basée aux États-Unis.
 
« Une explosion s’est produite plus tôt dans la journée, vers 7 heures, heure locale, sur l’une de ses installations de production du champ de Sarsang », a déclaré HKN Energy, actionnaire majoritaire du champ, dans un communiqué.
 
Ces 15 dernières années, les attaques turques ont dépeuplé des centaines de villages kurdes dans le Nord du Kurdistan d’Irak et endommagé gravement les forêts de la région.

SYRIE. Les gangs djihadistes exécutent 15 combattants druzes à Soueïda

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SYRIE – Dans les premières heures de la matinée de mardi, les gangs djihadistes sous commandement du HTS sont entrés dans la localité druze de Soueïda où ils ont exécuté 15 combattants druzes qui se sont rendus. Certains combattants druzes qui ont rejeté l’appel de leur cheikh à se rendre continuent d’affronter les gangs. De nombreux civils druzes fuient leurs foyers par crainte de massacres et de génocide. Après le massacre des Alaouites de la côte syrienne, les mercenaires sous commandement de al-Sharaa (Jolani) peuvent exterminer les Druzes de Soueïda  (ou as-Suweyda), avant de se tourner contre les Kurdes du Rojava pour nettoyer le pays des populations non arabes / sunnites qui ne peuvent accepter la charia islamique et tout cela avec le silence complice de la communauté internationale…

SYRIE. Le HTC attaque les forces arabo-kurdes à Deir ez-zor

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SYRIE / ROJAVA – Au milieu de massacres des Druzes de la région de Soueïda, les gangs djihadistes dirigés par le gouvernement de Damas attaquent les forces arabo-kurdes à Deir ez-zor, rapporte l’activiste Scharo Maroof. Scharo Maroof a écrit sur son compte X (ancien Twitter) : « Le gouvernement syrien profite du chaos provoqué par ses attaques contre la minorité druze à Suweida pour mener des attaques contre les FDS [Forces démocratiques syriennes] à Deirezzor.   En utilisant la même tactique qu’à Suweida [région druze où un massacre a lieu depuis hier], les « forces tribales », qui sont en réalité les forces du gouvernement syrien, ont commencé à lancer des attaques à travers l’Euphrate contre les FDS à Deirezzor (Dhiban). Les FDS répondent à ces attaques par des tirs nourris. »

TURQUIE. Un otage kurde frappé par un soldat au palais de justice d’Urfa

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TURQUIE / KURDISTAN – L’écrivain kurde emprisonné, Mehmet Serhat Polatsoy a rapporté qu’il a été insulté et battu par un soldat au palais de justice d’Urfa.
 
Mehmet Serhat Polatsoy, un détenu à la prison de type T n° 2 d’Urfa, a été battu par un soldat alors qu’il était sous surveillance au palais de justice où il avait été amené pour une audience.
 
Polatsoy, qui a raconté l’incident qui a eu lieu le 10 juillet sous la supervision du tribunal d’Urfa, a déclaré à sa famille lors d’un appel téléphonique qu’il avait été soumis à des jurons, des insultes et des coups de la part du soldat. Polatsoy, qui a raconté avoir été battu alors qu’il était menotté, a décrit son expérience ainsi : « Le 10 juillet, j’ai été emmené à une audience au tribunal d’Urfa. J’ai été conduit au tribunal dans un véhicule sale et rempli d’ordures. J’avais de graves difficultés respiratoires car les détenus des cellules adjacentes fumaient beaucoup. Je souffre d’asthme chronique sévère/BPCO. J’en ai parlé aux soldats, mais ils m’ont ignoré. Je voulais aussi aller aux toilettes, mais le soldat a refusé de me retirer les menottes. Lorsque je lui ai dit qu’il fallait les retirer, il m’a injurié. Il a essayé de me faire tomber en me poussant par l’épaule, puis m’a frappé. Il a continué ses injures. Alors que j’essayais de monter dans la navette pour retourner à la prison, le même soldat a continué à m’insulter à l’intérieur du véhicule. Bien que sachant que j’étais malade, ils n’ont pas ouvert la climatisation. Alors que je sortais du véhicule, le soldat, dont j’ai appris qu’il s’appelait « Emre », a proféré les mêmes insultes et m’a donné des coups de pied. J’ai expliqué cela à voix haute à l’accueil des détenus, sous le regard des caméras de surveillance. »
 
La famille et les avocats de Polatsoy ont déclaré qu’ils porteraient plainte contre l’agression dont a été victime l’otage kurde.

SYRIE. Les Kurdes inquiets face aux massacres des Druzes

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SYRIE / ROJAVA – Alors que des gangs djihadistes du régime syrien massacrent les Druzes de la région de Soueïda depuis hier avec la complicité de la communauté internationale, les Kurdes syriens s’inquiètent de voir leur tour arrivé. Des agressions quotidiennes ciblant les Kurdes à Damas et Alep ne font qu’augmenter la peur de la population kurde. Après le massacre des Alaouites, les gangs jihadistes du gouvernement syrien ont commencé le massacre des Druzes de Soueïda ou Sweida, avant de s’en prendre aux Kurdes. De plus, des mouvements de l’aviation israélienne signalés dans la région de Soueïda ne seraient que des gesticulations pour faire croire à une intervention israélienne contre les gangs djihadistes… Rien qu’hier, dans le quartier d’Al-Maqous, à l’est de la ville de Soueïda, 6 personnes sont mortes, 20 autres blessées, lors d’affrontements dans le quartier entre des Druzes et des gangs jihadistes affiliés au régime syrien que certains veulent passer pour des gans tribaux dans le but de blanchir le régime islamiste installé à Damas.  Assaut de grande envergure sur Soueïda  Une nouvelle carte réalisée par Karim Franceschi montre une offensive coordonnée sur plusieurs fronts menée par HTS, les tribus mandatées par Lajat et les forces de sécurité pro-Damas. Présentée comme « tribale », sa structure, son ampleur et son orientation révèlent une tout autre réalité. De son côté, l’activiste Scharo Maroof rappelle que des médias proches du régime islamiste syrien ont eux-mêmes publié des images montrant l’implication des gangs djihadistes sous commandement de Damas dans le massacre des Druzes. Scharo Maroof a écrit sur son compte X (ancien Twitter) :  « L’ANS dirigée par la Turquie, qui a été intégrée à l’armée du gouvernement syrien et est entièrement sous le contrôle du gouvernement syrien à Damas sous Jolani, participe aux attaques contre la minorité druze en Syrie – pourtant les Syriens tentent désespérément de prétendre que le gouvernement syrien n’est pas impliqué. Ces images ont été publiées par eux-mêmes sur leurs propres médias. Donc, soit Jolani [al-Sharaa] a menti et l’ANS dirigée par la Turquie n’est pas intégrée au système gouvernemental syrien, ce qui signifie que la Syrie doit les désarmer et les persécuter, soit les médias syriens mentent et les forces gouvernementales syriennes participent activement aux attaques et aux atrocités contre la communauté druze en Syrie. Voilà ce qui arrive quand on construit une nouvelle Syrie sur les fondations du mensonge, de la tromperie et de la propagande. Le château de cartes finira par s’effondrer. Pour les Syriens, il est difficile d’admettre l’un ou l’autre scénario, car cela annulerait immédiatement toutes les revendications contre le peuple kurde et les FDS. » L’agence ANHA rapporte que selon les sources locales, des combattants bédoins de la ville d’Al-Maqous ont enlevé 15 civils de Suweida dimanche matin en représailles à la détention par le Conseil militaire de Suweida de 8 civils des tribus bédouines dans la campagne de la ville la veille. » Les sources ont ajouté que les racines de cette tension remontent à un incident survenu dans la nuit de vendredi à samedi, lorsque des hommes armés ont volé un véhicule de livraison de légumes et ont brièvement retenu son chauffeur près de la zone de Kharbat al-Shiyab dans la campagne de Damas, avant de le libérer après l’avoir dépouillé de ses biens. En réponse, des groupes locaux proches du conducteur ont installé des points de contrôle temporaires à Suweida et ont arrêté 8 civils des provinces de Hasakah et de Suweida, exigeant la restitution du véhicule en échange de leur libération. Parallèlement à ces événements, la route Damas-Suweida a connu une intensification des tensions sécuritaires, avec des agressions et des enlèvements aveugles, ce qui a poussé les forces de sécurité intérieure à fermer la route au poste de contrôle de Musmiyah et plusieurs autres. Dans le même contexte, Cheikh Hammoud al-Hanawi, chef spirituel des musulmans unitariens druzes, a publié une déclaration urgente appelant toutes les parties à mettre un terme à l’escalade et à recourir à la raison. Cheikh al-Hanawi a déclaré : « Les réactions qui ont lieu sont indignes de gens d’honneur et ne servent que les ennemis de notre unité », ajoutant que « la justice est le fondement de la paix, et l’effusion de sang innocent est interdite à tous. » 

TURQUIE. La kurdophobie tue !

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TURQUIE – Hier soir, la police d’Istanbul a arrêté violement dix personnes, dont des enfants et une femme enceinte de 7 mois, pour avoir écouté de la musique kurde. La femme enceinte a perdu son bébé à cause d’un coup de pied reçu au ventre. Ce n’est pas la première fois que les Kurdes sont tués en Turquie pour avoir parlé en kurde ou avoir écouté de la musique kurde.
 
 
Hier soir, de retour d’un pique-nique dans le quartier de Bayrampaşa à Istanbul, la famille Kaya, composée de dix membres, a été battue et arrêtée par la police pour avoir écouté de la musique kurde dans leur véhicule. Trois d’entre eux, dont un enfant, ont été libérés, tandis que les sept autres ont été déférés au tribunal de Çağlayan après avoir été auditionnés par la police.

TURQUIE. Des familles de martyrs kurdes sommées d’indemniser la famille d’un soldat tué

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TURQUIE / KURDISTAN – Le commandement général de la gendarmerie a évalué l’indemnisation versée à la famille d’un soldat qui a perdu la vie dans un affrontement comme un « dommage publique » et a exigé l’argent des familles des membres de la guérilla kurde morts lors de combats. L’indemnisation de 50 000 TL versée au proche du soldat Özgür Kara, décédé lors d’un affrontement dans le district de Payîzava (Gürpınar) à Wan (Van) le 19 mai 2016, a été qualifiée de « dommage public » et réclamée aux familles des membres du HPG ayant perdu la vie lors de ce même affrontement. Conformément à une décision du 3e tribunal administratif de Van, le commandement général de la gendarmerie a saisi le tribunal civil de première instance pour obtenir le remboursement de l’indemnisation de 50 000 TL et des frais de justice versés au proche de Kara, Coşkun Kara. Le commandement a affirmé que le montant en question constituait un préjudice public et a demandé que la somme soit recouvrée auprès des familles des membres du HPG DB et R.Ö., décédés lors de l’affrontement. Dans sa requête, la Gendarmerie a soutenu que les dommages subis lors de l’affrontement étaient dus à l’acte lui-même et que, par conséquent, les parties impliquées étaient tenues de les indemniser. Elle a donc plaidé que l’indemnisation et les frais de justice devaient être réclamés aux familles des membres du HPG. Les familles des combattants kurdes tués ont contesté la notification de paiement qui leur avait été adressée par le Bureau d’exécution de Van. Suite à l’acceptation de leur opposition, une action en justice a été déposée auprès du tribunal civil de première instance de Van pour demander l’annulation de l’opposition. La première audience aura lieu le 17 juillet. (Mezopotamya) Photo d’archive

TURQUIE. Les Kurdes veulent des actes officiels, pas de promesses creuses

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TURQUIE / KURDISTAN – Après la cérémonie de destruction des armes de la guérilla kurde, la population kurde invite l’État turc à entreprendre des actes pour garantir officiellement les droits des Kurdes au lieu de paroles creuses prononcées par les responsables turcs.
 
 
Déclarant qu’ils ressentaient à la fois de la tristesse et du bonheur en regardant la cérémonie de désarmement, les habitants de Van (en kurde : Wan) ont déclaré qu’ils étaient reconnaissants envers Abdullah Öcalan et ont appelé l’État à agir.
 
À l’appel du leader kurde, Abdullah Öcalan, une cérémonie de désarmement a eu lieu dans la grotte de Casene) (Şikefta Casenê), dans la province de Souleimaniye. Les membres du Groupe pour la paix et la société démocratique, menés par Besê Hozat, coprésidente du Conseil exécutif du KCK, ont déposé leurs armes à la demande d’Öcalan. Les Kurdes étaient eux aussi rivés à leurs écrans pour suivre la cérémonie, suivie avec l’attention du monde entier.
 
Des habitants de Wan interviewés par l’agence Mezopotamya suite à la cérémonie ont déclaré que l’État turc devait prendre des mesures importantes et cruciales en réponse au désarmement du PKK.
 
« UN MOMENT HEUREUX ET TRISTE A LA FOIS »
Narin Aydın, qui a déclaré avoir encore des inquiétudes concernant l’autre « processus de paix », a déclaré : « Nous étions à la fois très tristes et heureux après avoir assisté à la cérémonie de dépôt des armes. Nous ne compterons que sur nous-mêmes pendant ce processus ; nous ne faisons confiance à personne d’autre. Nous voulons la paix partout. Nous espérons qu’elle se terminera bien. Chacun doit contribuer, car c’est un processus très important pour nous. Désormais, le fardeau de ce processus reposera sur nos épaules, en particulier sur celles des femmes et des jeunes. »
APPEL À LA PRUDENCE
Hikmet Ayhan a déclaré que le succès du processus serait bénéfique pour les Kurdes et les Turcs, et a exprimé son opinion positive sur le discours du président à l’issue de la cérémonie. Il a déclaré : « Nous sommes frères, mais cette question doit maintenant être débattue au Parlement et des mesures doivent être prises pour y parvenir. Déposer les armes ne suffira pas. Les prisonniers politiques doivent être libérés. Des milliers d’innocents sont derrière les barreaux. Justice doit être rendue en Turquie. Nous devons être très prudents durant ce processus. Nous devons être vigilants face à toute situation susceptible de le perturber. »
« NOUS ATTENDONS DES ÉTAPES »
Güneş Güner, affirmant qu’il n’y aurait plus de discrimination et qu’ils pourraient vivre ensemble comme des frères, a déclaré : « J’ai confiance en ce processus et je le soutiens. Après le message vidéo du leader Abdullah Öcalan, je me sens mieux et j’adhère pleinement au processus. J’espère qu’il se terminera bien. Je souhaite que le kurde soit la deuxième langue maternelle. La langue la plus parlée au Kurdistan devrait être la deuxième langue officielle. Nous attendons également des avancées positives de l’autre côté. »
« NOUS FAISONS CONFIANCE AU LEADER ÖCALAN »
Zahir Haykır a déclaré que si le dépôt des armes par le PKK est une évolution positive, les mesures prises par l’autre camp sont tout aussi importantes. Il a ajouté : « Ce processus se déroulera sans heurts s’il n’y a pas de tromperies comme la dernière fois. Nous avons été attristés par le dépôt des armes par le PKK, mais le leader Abdullah Öcalan est plus avisé. La déclaration du président était également positive. Notre responsabilité dans ce processus est de les soutenir. Tous les peuples doivent s’unir et construire cette paix ensemble. Nous avons confiance dans ce processus, et pour que cette confiance soit encore plus grande, tous les prisonniers politiques doivent être libérés. »
Gülizar Yükselen, affirmant vouloir la paix, a déclaré : « Je remercie tous ceux qui ont rendu cette paix possible ; nous sommes frères et sœurs. Mais nous revendiquons aussi nos droits et j’espère que nous obtiendrons ce que nous méritons. Nous espérons vivre en paix. Nous, les Kurdes, lutterons encore plus fort pour nos droits et réussirons. »
« NOUS SOMMES RECONNAISSANTS À ÖCALAN »
Abdulşakir Dilek, constatant l’ampleur des troubles et la hausse des prix dans le pays, a déclaré vouloir la paix, mais ne pas se laisser tromper comme par le passé. Il a ajouté : « Prendre des mesures mutuelles est crucial dans ce processus. La paix et la beauté doivent régner dans ce pays maintenant. Ils ont vidé notre village, nous ont battus et agressés alors que nous étions innocents. Nous avons subi une oppression considérable, mais nous attendons un résultat qui en vaille la peine. Nous voulons la libération des prisonniers politiques. Nous voulons la paix, nous ne voulons pas la mort. J’étais très heureux lors de la cérémonie de désarmement du PKK hier. Il est temps que l’État agisse, et les prisonniers doivent être libérés. M. Abdullah Öcalan fait son devoir depuis des années et tient parole. Nous sommes reconnaissants envers le leader Abdullah Öcalan et exigeons sa libération. Ce que je souhaite le plus au monde, c’est la réconciliation de ces deux peuples. »
L’ACCENT MIS SUR L’ÉTAPE JURIDIQUE
Un jeune homme du nom de Burak Güzel a déclaré : « En tant que peuple kurde, nous avons fait le premier pas, mais nous attendons qu’ils en fassent un autre. Les Kurdes doivent recouvrer leurs droits. Les femmes et les jeunes doivent être une priorité dans ce processus. Les jeunes doivent agir ensemble et se soutenir mutuellement. Nous voulons nos droits, et ils doivent être respectés. Par exemple, le kurde sera-t-il enseigné ? Notre identité, notre religion, notre langue et notre origine ethnique seront-elles intégrées au système éducatif ? Nous sommes peu confiants, mais j’espère que cela se produira. »
Une mère nommée Bülbül Gökçenay a déclaré : « Nous voulons que la paix et l’humanité règnent. Tous les habitants de ce pays peuvent s’entendre. Kurdes et Turcs doivent s’unir. Avant tout, les personnes emprisonnées doivent être libérées. Nous avons confiance dans le processus, et il sera assurément couronné de succès. »
PAS DE MOTS CREUX, MAIS UNE DÉMARCHE OFFICIELLE
Orhan Özdemir a déclaré : « Nous avons traversé quatre processus similaires. Mais celui-ci est crucial. Les Kurdes font la paix avec ceux qu’ils combattent. Les revendications du peuple kurde sont vieilles de plusieurs siècles. Lors du premier processus, la méthode était la bonne, et le peuple avait tort. Je crois que dans le processus actuel, le peuple a raison, et la méthode est erronée. Le gouvernement agit de manière autoritaire et autoritaire. L’AKP étant devenu totalitaire, ce processus sera difficile, mais il sera bénéfique. Ce processus doit être mené officiellement, et non verbalement. Cette fois, il est important que l’État s’implique. »

SYRIE. Des jihadistes de Damas massacrent les Druzes

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SYRIE / ROJAVA – Après le massacre des Alaouites, les gangs jihadistes du gouvernement syrien ont commencé le massacre des Druzes de Soueïda, avant de s’en prendre aux Kurdes. Rien qu’hier, dans le quartier d’Al-Maqous, à l’est de la ville de Soueïda, 6 personnes sont mortes, 20 autres blessées, lors d’affrontements dans le quartier entre des Druzes et des gangs jihadistes affiliés au régime syrien que certains veulent passer pour des gans tribaux dans le but de blanchir le régime islamiste installé à Damas.  Assaut de grande envergure sur Soueïda  Une nouvelle carte réalisée par Karim Franceschi montre une offensive coordonnée sur plusieurs fronts menée par HTS, les tribus mandatées par Lajat et les forces de sécurité pro-Damas. Présentée comme « tribale », sa structure, son ampleur et son orientation révèlent une tout autre réalité. De son côté, l’activiste Scharo Maroof rappelle que des médias proches du régime islamiste syrien ont eux-mêmes publié des images montrant l’implication des gangs djihadistes sous commandement de Damas dans le massacre des Druzes. Scharo Maroof a écrit sur son compte X (ancien Twitter) :  « L’ANS dirigée par la Turquie, qui a été intégrée à l’armée du gouvernement syrien et est entièrement sous le contrôle du gouvernement syrien à Damas sous Jolani, participe aux attaques contre la minorité druze en Syrie – pourtant les Syriens tentent désespérément de prétendre que le gouvernement syrien n’est pas impliqué. Ces images ont été publiées par eux-mêmes sur leurs propres médias. Donc, soit Jolani [al-Sharaa] a menti et l’ANS dirigée par la Turquie n’est pas intégrée au système gouvernemental syrien, ce qui signifie que la Syrie doit les désarmer et les persécuter, soit les médias syriens mentent et les forces gouvernementales syriennes participent activement aux attaques et aux atrocités contre la communauté druze en Syrie. Voilà ce qui arrive quand on construit une nouvelle Syrie sur les fondations du mensonge, de la tromperie et de la propagande. Le château de cartes finira par s’effondrer. Pour les Syriens, il est difficile d’admettre l’un ou l’autre scénario, car cela annulerait immédiatement toutes les revendications contre le peuple kurde et les FDS. » L’agence ANHA rapporte que selon les sources locales, des combattants bédoins de la ville d’Al-Maqous ont enlevé 15 civils de Suweida dimanche matin en représailles à la détention par le Conseil militaire de Suweida de 8 civils des tribus bédouines dans la campagne de la ville la veille. » Les sources ont ajouté que les racines de cette tension remontent à un incident survenu dans la nuit de vendredi à samedi, lorsque des hommes armés ont volé un véhicule de livraison de légumes et ont brièvement retenu son chauffeur près de la zone de Kharbat al-Shiyab dans la campagne de Damas, avant de le libérer après l’avoir dépouillé de ses biens. En réponse, des groupes locaux proches du conducteur ont installé des points de contrôle temporaires à Suweida et ont arrêté 8 civils des provinces de Hasakah et de Suweida, exigeant la restitution du véhicule en échange de leur libération. Parallèlement à ces événements, la route Damas-Suweida a connu une intensification des tensions sécuritaires, avec des agressions et des enlèvements aveugles, ce qui a poussé les forces de sécurité intérieure à fermer la route au poste de contrôle de Musmiyah et plusieurs autres. Dans le même contexte, Cheikh Hammoud al-Hanawi, chef spirituel des musulmans unitariens druzes, a publié une déclaration urgente appelant toutes les parties à mettre un terme à l’escalade et à recourir à la raison. Cheikh al-Hanawi a déclaré : « Les réactions qui ont lieu sont indignes de gens d’honneur et ne servent que les ennemis de notre unité », ajoutant que « la justice est le fondement de la paix, et l’effusion de sang innocent est interdite à tous. »