IRAN. Les mollahs sèment la terreur dans les régions kurdes du pays
IRAN / ROJHIALT – Actuellement, une vague de violences et d’arrestations de Kurdes balaie le Kurdistan sous l’occupation perse. Les civils kurdes, dont des adolescentes et des femmes, servent de bouc-émissaire aux mollahs sanguinaires iraniens qui ont subi des frappes aériennes israéliennes et américaines.
Après le déclenchement de la guerre entre la République islamique d’Iran et Israël, une vague généralisée de répression et d’arrestations de masse s’est déroulée à travers le pays, avec des conséquences particulièrement graves au Kurdistan. Les villes kurdes ont porté une part disproportionnée de ces répressions, notamment les détentions de masse, les exécutions politiques, les meurtres sanctionnés par l’État et l’occupation militaire.
Ces derniers jours, plus de 300 kurdes ont été arrêtés par des forces de sécurité iraniennes. Parmi eux, une personne est décédée sous la torture, un enfant et un jeune homme ont été tués et trois prisonniers politiques kurdes ont été exécutés.
S’appuyant sur des données sur le terrain et la documentation vérifiée, ce rapport de l’ONG de défense des droits humains, Hengaw, met en évidence l’escalade de la répression au Kurdistan, y compris des arrestations arbitraires, une torture, des décès en détention, des exécutions extrajudiciaires, une occupation des espaces publics et la militarisation continue des villes kurdes.
Arrestations massives au Kurdistan
Selon la documentation de Hengaw, plus de 300 personnes ont été arrêtées à travers le Kurdistan. Parmi les détenues se trouvent un nombre important de femmes et d’adolescentes, dont au moins 18 filles de moins de 18 ans à Mahabad et six femmes à Qasr-e Shirin.
Au moment de la publication, Hengaw a confirmé l’identité de 69 détenus. (Les noms des cvils détenus sont publiés sur le site de Hengaw)
IRAN. Le régime iranien exécute 10 prisonniers, dont une femme
IRAN – Les mollahs iraniens ont exécuté 10 prisonniers, dont une femme, signale l’ONG kurde Hengaw.
Les autorités iraniennes ont récemment procédé à l’exécution de dix personnes dans plusieurs provinces, dont Neyshabur, Qom, Ardabil, Yasuj et Tabriz. Parmi les prisonniers exécutés figuraient quatre Turcs, deux d’origine lor et une femme. Les peines ont été prononcées pour des accusations telles que des infractions liées à la drogue, un meurtre prémédité, un viol et un vol à main armée.
Les personnes exécutées ont été identifiées comme étant Babak Mostafavi, Hassan Rostamnejad, Azim Mohammadi, Tal’at Sabzi, Hedayat Manshari, Mehdi Davoudi, Houshang Morovati, Hadi Ahmadian, Mohammad Shokri et Abbas Partovi.
Selon les informations reçues par l’Organisation pour les droits humains, Hengaw, Mostafavi, 27 ans, a été exécuté à la prison centrale de Neyshabur le samedi 28 juin 2025 au matin. Il avait été reconnu coupable de trafic de drogue.
Le mardi 24 juin 2025, trois autres personnes ont été exécutées à la prison centrale de Qom. Les victimes ont été identifiées comme Rostamnejad, Mohammadi et Sabzi, 47 ans. Chacun avait été condamné à mort dans des affaires distinctes impliquant des accusations de meurtre.
Rostamnejad avait été emprisonné pendant quatre ans pour le meurtre d’un ami suite à des différends financiers. Mohammadi avait été reconnu coupable du meurtre de sa femme, et Sabzi avait été condamné à mort pour le meurtre de son mari cinq ans plus tôt.
Tôt le matin du dimanche 22 juin 2025, Manshari, 29 ans, a été exécuté à la prison centrale d’Ardabil. Il était en détention depuis quatre ans après avoir été reconnu coupable du meurtre de sa fiancée.
Le mercredi 18 juin 2025, trois autres exécutions ont eu lieu à la prison centrale de Tabriz. Les prisonniers ont été identifiés comme Ahmadian, 37 ans, Shokri, 42 ans, tous deux de Tabriz, et Partovi. Ahmadian et Shokri avaient été arrêtés trois ans plus tôt dans une affaire commune impliquant le transport présumé de 80 kilos de stupéfiants et la possession de trois armes à feu. Partovi avait été reconnu coupable de vol à main armée.
La vague d’exécutions s’est poursuivie le lundi 16 juin 2025, avec l’exécution de deux prisonniers de Lor à la prison centrale de Yasuj. Il s’agit de Davoudi, 31 ans, et Morovati, 32 ans. Davoudi avait été condamné à mort pour meurtre à la suite d’une altercation de rue, et Morovati avait été reconnu coupable de viol. Tous deux avaient passé trois ans en détention avant leur exécution.
Aucune de ces exécutions n’a été officiellement reconnue par les médias d’État ni par les organes de presse affiliés au pouvoir judiciaire en Iran.
TURQUIE. « Ici c’est Guantanamo ! », un prisonnier kurde menacé par des gardiens d’une prison
TURQUIE – ISTANBUL – Le prisonnier politique kurde Emre Erdem a été battu par des gardiens de la prison de Kırşehir où il avait été transféré. Il déclare que les gardiens de la prison l’ont accueilli en lui disant : « Bienvenue à Guantanamo. Ici, c’est Guantanamo. (…). İmralı c’est le numéro 1, ici le numéro 2. »
Condamné à 10 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste [PKK] » en 2016, Erdem a été transféré de la prison de Marmara à la prison de type S de Kırşehir le 24 avril pour y être soigné et a été confronté à la violence et aux menaces de mort des gardiens.
Erdem, qui souffre de vertiges, de douleurs aux jambes et aux articulations, d’une perte de vision, de maladies externes, de difficultés à marcher et à se déplacer, d’étourdissements, de pertes d’équilibre et d’une perte de poids constante due à la malnutrition, a partagé son expérience en prison lors d’un appel téléphonique avec sa famille. Selon l’enregistrement audio de la conversation, Erdem a déclaré : « Dès mon arrivée à la prison de haute sécurité de Kırşehir, les gardiens m’ont dit : ‘Bienvenue à Guantanamo.(…) İmralı c’est le numéro 1, ici 2.’ Le premier jour, j’ai été contraint de partager la même cellule avec deux détenus du droit commun. Cependant, face à mon refus, j’ai été à nouveau menacé : ‘Il n’y a pas de loi ici, tu va voir ce qu’on va te faire (…), tu dois t’entendre avec nous, sinon ça finira mal.’ »
Déclarant avoir été battu par de nombreux gardiens et avoir reçu des menaces de mort lors de l’entretien, Erdem a déclaré avoir été placé de force à côté de deux prisonniers décrits comme neutres et avoir été agressé par les gardiens qu’il avait appelés pour annoncer qu’il avait quitté le service. Erdem a fait les déclarations suivantes dans l’enregistrement audio où il a raconté à sa famille ce qui s’était passé : « Lorsque j’ai exprimé mon souhait de quitter le service, ils ont dit : « Nous ne te laisserons pas sortir de la pièce tant que tu n’aurais pas versé ton sang à l’intérieur. » Lorsque j’ai de nouveau refusé, j’ai cette fois été agressé physiquement par tous les gardiens présents. J’ai subi des violences pendant dix minutes, j’ai reçu de violentes insultes, j’ai été battu alors que je leur disais que j’étais malade, que j’avais des vertiges, que j’avais des os en décomposition, et ils ont dit : « On te pardonne tes maladies. » » Mes mains et mes bras sont violets, j’ai des cicatrices dans le dos. Ils m’ont encore écrasé le doigt et ma main a été pansée pour cette raison. Je ne peux pas bouger confortablement mon bras gauche et mon bras droit. Ils ont frappé mon pied opéré et, malgré mes explications, ils ont continué à me frapper. Le directeur de la prison a dit : « Voici la loi, nous sommes la loi. Personne n’a son mot à dire ici. Tout ce que nous disons est valable. Tu nous obéiras, tu ne peux pas nous contredire. Sinon, nous saurons quoi faire de toi. » « Il y a des lois et des règlements », ai-je dit. Mais ils ont rétorqué : « Ce n’est pas un endroit comme celui-là. Oublie les autres endroits que tu as vus. Cette prison est unique en Turquie, il n’y en a pas d’autre comme elle. »
Erdem a continué en racontant ce qu’il avait vécu : « Ce n’est pas comme les autres violations des droits humains, c’est une situation très grave. Si je n’avais pas gardé le silence par la suite, j’aurais été tué, je ne suis pas mort parce que je suis resté silencieux. Les gardes ont dit : « Tu es venu ici, nous ne te laisserons pas tranquille ici. La paix et tout ça, ça ne nous regarde pas. Par exemple, je vais souvent à l’infirmerie parce que je suis malade. Je dis : « Mettez-moi à un endroit sans escalier. » Ils me demandent : « Ah, oui ? » et ils commencent à me frapper. Ils me tiennent les mains et les bras, et un groupe de six ou sept gardes me frappent à coups de pied. L’empreinte de sa chaussure est restée sur ma main, et sa peau est restée. Il y a des caméras, et tout ça. Ils me traînent au sol sur 30 ou 40 mètres. »
Agressions suivi d’une enquête disciplinaire
Erdem a déclaré dans l’enregistrement audio qu’il n’avait pas pu se relever après l’agression des gardes et a déclaré : « Je n’ai pas pu me relever et ils m’ont emmené à l’hôpital dans un état où j’étais au bord de l’évanouissement. Les gardiens ont tout fait pour empêcher qu’un rapport d’agression soit dressé à l’hôpital. Ils ont dit aux médecins : « Il se plaint de vertiges. » Suite à mon insistance, j’ai reçu un rapport d’agression. Une enquête disciplinaire a été ouverte contre moi suite à cet incident. »
Allégations de suicides en prison
Après l’appel téléphonique, les avocats rencontrés par Erdem ont rapporté que son client lui avait déclaré ce qui suit, contrairement à ce qu’il avait affirmé lors de l’appel : « Les conditions de détention dans lesquelles je suis détenu ne sont absolument pas adaptées à un détenu malade. Le quartier est petit (…). La climatisation fonctionne une heure par jour. Il n’y a pas d’espace pour se laver (…). Alors que j’aurais dû être transféré dans une prison offrant de meilleures conditions, j’ai été transféré dans une prison et un quartier où les conditions étaient bien pires. Là encore, des rumeurs circulent selon lesquelles les suicides sont nombreux dans la prison, et que près de dix détenus se sont suicidés sous la pression psychologique des gardiens. Un détenu du Rojava, Hamza Hamza, qui se trouve dans mon quartier, avait déjà tenté de se suicider pour cette raison. » (Agence Mezopotamya)
Appel aux dons pour un journaliste kurde atteint de 3 cancers
GRECE – Nizam est journaliste kurde réfugié à Lavrio, en Grèce. Il est atteint de trois cancers qui nécessitent de nombreux soins, dont certains ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale grecque. C’est pourquoi, un groupe de militants internationalistes venant en aide aux réfugier kurdes de Lavrio ont lancé une campagne de dons afin de lui venir en aide.
Vous pouvez faire un don pour Nizam en allant sur le lien de la campagne de dons lancée sur le site Papayoux Solidarité ici : Solidarité avec Nizam
Solidarité autour de Nizam.
( English below )
Nizam est un journaliste kurde.
Il a dû quitter il y a quelques années de cela, sa terre du Kurdistan turc, car il était constamment harcelé par le régime de Erdogan.
Après un séjour en prison puis une grève de la faim, il a fini par fuir en Grèce.
Il a alors été reconnu réfugié politique, et vit depuis dans le camp de Lavrio, ou il est depuis longtemps actif en termes de solidarité, il accueille et aide notamment à coordonner les convois solidaires organisés par nos collectifs français.
Sa santé était déjà vacillante à son arrivée en Grèce, elle est aujourd’hui à un stade ultime.
Nizam a un cancer très agressif, qui se propage dans son organisme.
Il est actuellement sous chimiothérapie, et a besoin d’oxygène quotidiennement.
Entre deux séances de chimiothérapie il rentre « chez lui » au camp de réfugiés.
Et nous souhaitons l’aider à y vivre plus confortablement.
Dans un premier temps nous avons besoin de lui fournir un lit médicalisé, ainsi qu’un climatiseur pour affronter les températures extrêmes de l’été grec.
Nous faisons appel à vous pour des dons sur cette cagnotte, et toute aide est bienvenue.
Au nom de la solidarité internationale, nous vous remercions.
Nous publierons et mettrons à votre disposition des photos du matériel que nous pourrons acheter pour lui.
Solidarity with Nizam.
Nizam is a Kurdish journalist.
A few years ago, he was forced to leave his homeland of Turkish Kurdistan because he was constantly harassed by the Erdogan regime.
After a spell in prison and a hunger strike, he fled to Greece.
He was then recognised as a political refugee and has since been living in the Lavrio camp, where he has long been active in solidarity work, welcoming and helping to coordinate the solidarity convoys organised by our French collectives.
His health was already fragile when he arrived in Greece, and is now at a critical stage.
Nizam has a very aggressive form of cancer, which is spreading throughout his body.
He is currently undergoing chemotherapy and needs oxygen on a daily basis.
Between chemotherapy sessions, he returns « home » to the refugee camp.
We want to help him live more comfortably there.
First, we need to provide him with a medical bed and an air conditioner to cope with the extreme temperatures of the Greek summer.
We are appealing to you for donations to this fund, and any help is welcome.
In the name of international solidarity, we thank you.
We will publish and make available photos of the equipment we are able to purchase for him.
Photo d’archive, via Jacques Leleu
ROJAVA; Des gangs de la Turquie ont kidnappé un Kurde d’Afrin et lui ont volé sa voiture
SYRIE / ROJAVA – Des mercenaires de la Turquie ont kidnappé un Kurde d’Afrin et lui ont volé sa voiture.
L’organisation de défense des droits humains Afrin-Syrie a rapporté que, vendredi 27 juin, des mercenaires de l’occupation turque ont enlevé Ibrahim Hamo Shro, 66 ans, à son domicile dans le quartier d’Ashrafieh, à Afrin occupée. Il est originaire du village d’Arshqibar.
L’organisation a déclaré que les mercenaires ont prétendu que son véhicule personnel – une Kia Rio qu’il possède depuis environ 14 ans, immatriculée au numéro 222785 de la compagnie de transport d’Alep – était un bien volé, et ils l’ont emmené vers un lieu inconnu avec la voiture.
Cet incident fait partie d’une série de crimes commis par les mercenaires de l’occupation turque contre la population indigène des zones occupées. (ANHA)
SYRIE. Des gangs de la Turquie kidnappent un jeune Kurde à Alep
SYRIE / ROJAVA – Le jeune kurde Adnan Kanjo a été kidnappé à un poste de contrôle tenu par les forces de sécurité du gouvernement syrien et des mercenaires affilié à la Turquie au motif qu’il possédait des images et des symboles liés à l’identité kurde sur son téléphone.
Samedi, des éléments du poste de contrôle conjoint des forces de sécurité du gouvernement intérimaire syrien et de mercenaires soutenus par la Turquie ont enlevé le jeune Kurde Adnan Ahmad Kanjo (24 ans), habitant du village d’Ahras, dans la banlieue nord d’Alep. Il a été arrêté à leur poste de contrôle situé sur l’autoroute Deir Hafer-Alep, près du carrefour menant à la ville de Kuwairis, prétendument parce que son téléphone contenait des symboles et des images kurdes.
Selon l’organisation des droits de l’homme Afrin-Syrie, le jeune homme a été emmené dans un lieu inconnu et son sort reste inconnu.
Le vendredi 27 juin, des mercenaires soutenus par la Turquie ont également enlevé Ibrahim Hamo Sharo, civil kurde de 66 ans, à son domicile dans le quartier d’Ashrafieh de la ville occupée d’Afrin.
L’organisation a rapporté que l’homme âgé avait été enlevé sous prétexte que sa voiture – une Kia Rio immatriculée à Alep (222785) – avait été volée, alors qu’il en était propriétaire depuis plus de 14 ans. Il a été emmené, avec sa voiture, vers un lieu tenu secret.
Ces incidents font partie d’une série de violations continues visant les citoyens et résidents kurdes dans les zones sous le contrôle des mercenaires soutenus par la Turquie, dans un contexte d’absence totale de surveillance juridique ou de responsabilité pour les responsables. (ANHA)
La Syrie et Israël sont proches d’un accord de paix d’ici fin 2025
SYRIE – La Syrie et Israël sont proches d’un accord de paix d’ici fin 2025, rapportent plusieurs sources, tandis que l’agence kurde ANHA déclare qu’Israël lie la normalisation des relations avec la Syrie à la souveraineté du plateau du Golan, territoire syrien occupé par Israël depuis la guerre de 1967.
Israël a lié tout accord de normalisation avec la Syrie à la reconnaissance par cette dernière de sa souveraineté sur le plateau du Golan, selon un communiqué du ministre israélien des Affaires étrangères, qui a souligné que le maintien du Golan sous contrôle israélien est une condition fondamentale pour un rapprochement avec Damas, poursuit ANHA qui cite i24 News.
ANHA poursuit: Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a précisé que le maintien par Israël du plateau du Golan était une condition préalable à la normalisation avec la Syrie.
Dans une interview accordée à i24 News, Sa’ar a déclaré que la reconnaissance par la Syrie de la souveraineté d’Israël sur le Golan est une condition pour tout accord futur avec le chef du gouvernement de transition syrien, Ahmad al-Sharaa.
Il a ajouté : « Si Israël a la possibilité de parvenir à un accord de paix ou de normalisation avec la Syrie tout en conservant le Golan sous notre souveraineté, ce serait une évolution positive pour l’avenir des Israéliens. »
La chaîne israélienne a cité une source syrienne qui avait précédemment indiqué qu’Israël et la Syrie signeraient un accord de paix avant la fin de 2025. La source a noté que l’accord stipule un retrait progressif israélien de tous les territoires syriens occupés après l’incursion dans la zone tampon le 8 décembre 2024, y compris le sommet du mont Hermon.
Les déclarations de Saar coïncident avec les informations de la même chaîne, citant une source syrienne informée qui prédit une normalisation complète entre Damas et Tel-Aviv avant la fin de 2025.
La source a indiqué que les négociations sont en cours sous le parrainage de l’actuel président américain, avec les encouragements du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et une demande du président Ahmad al-Sharaa.
Selon la source, l’accord comprend un retrait progressif israélien des territoires syriens saisis après l’incursion dans la zone tampon de décembre 2024, y compris le sommet du mont Hermon, les hauteurs du Golan devant être transformées en un « parc de la paix », bien que la question de la souveraineté finale reste floue.
Il y a deux jours, al-Sharaa a déclaré que les autorités de son pays s’efforçaient de mettre un terme aux attaques israéliennes en cours contre les zones sûres du gouvernorat de Quneitra, dans le sud-ouest de la Syrie.
Dans un communiqué publié par la présidence, al-Sharaa a confirmé ses efforts pour mettre fin aux « agressions israéliennes par le biais de négociations indirectes avec des médiateurs internationaux ». Le communiqué précise également qu’al-Sharaa a rencontré des notables et des anciens du gouvernorat de Quneitra et du Golan.
ROJAVA. Des gangs de la Turquie pillent et détruisent un entrepôt archéologique d’Afrin
SYRIE / ROJAVA – Un entrepôt archéologique de la ville kurde d’Afrin a été pillé et détruit par des mercenaires d’Ahrar al-Sham affiliés à la Turquie, le 28 juin 2025. L’administration du Rojava a accusé les groupes soutenus par la Turquie de cibler systématiquement le patrimoine culturel et les sites archéologiques de la région depuis qu’elle a pris le contrôle d’Afrin.
L’agence de presse North Press a obtenu samedi des images et des séquences vidéo documentant le vandalisme et le pillage d’un entrepôt d’objets archéologiques sur le site archéologique d’Ain Dara, situé près d’Afrin dans le nord-ouest de la Syrie.
Le site, situé à environ 3 kilomètres au sud de la ville d’Afrin, abritait des milliers d’objets archéologiques découverts au fil des ans par des missions de fouilles dans la région d’Afrin.
À côté de l’entrepôt se trouvait la Direction des Antiquités, qui comprenait plusieurs bureaux administratifs. La faction Ahrar al-Sham, soutenue par la Turquie, avait auparavant pris le contrôle de ce bâtiment et l’avait transformé en base militaire et en camp d’entraînement pour ses combattants.
Ces derniers jours, les forces d’Ahrar al-Sham se sont retirées de la zone, mais non sans avoir, semble-t-il, saccagé les bureaux, pillé la porte de l’entrepôt et détruit de nombreux objets stockés.
North Press avait déjà fait état d’activités de fouilles non autorisées à proximité d’autres sites archéologiques d’Afrin.
L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a accusé les groupes soutenus par la Turquie de cibler systématiquement le patrimoine culturel et les sites archéologiques de la région depuis qu’elle a pris le contrôle d’Afrin.
ROJAVA. Les gangs de la Turquie chassent une Kurde de sa maison d’Afrin
SYRIE / ROJAVA – Menaces, meurtres, extorsions, vandalisme… les témoignages continuent de révéler l’ampleur de la tragédie infligée aux Kurdes d’Afrin par les mercenaires affiliés à la Turquie. Un nouvel incident illustre cette tragédie : une femme a été contrainte d’abandonner de nouveau sa maison et son épicerie à cause de menaces et une attaque armée. Son mari en est mort.
Dans l’un des villages de Jindires (districts d’Afrin), une femme kurde a été victime d’une violente attaque de la part de mercenaires de l’occupation turque. En fin de semaine dernière, ils ont attaqué son épicerie située près de chez elle, tard dans la nuit, tirant sur la devanture et détruisant son contenu à coups de marteau.
La victime, qui a partagé les détails de l’incident avec l’agence ANHA, a confirmé qu’elle et son mari étaient retournés dans la région après la chute du régime précédent, pour découvrir que leur maison était occupée par des colons. Malgré leurs tentatives de faire valoir leurs droits, les colons ont refusé de partir, ce qui a entraîné une crise cardiaque mortelle pour son mari. Il a été enterré au cimetière du village. Après des mois d’insistance, la femme a réussi à récupérer sa maison et son épicerie, mais elle a rapidement été victime de harcèlement et de menaces répétés de la part des mercenaires, qui exigeaient de l’argent en échange de son autorisation de rester. Lors de leur dernière agression, les hommes armés l’ont délibérément terrorisée la nuit en tirant des coups de feu et en vandalisant ses biens. Incapable de se défendre ni même de témoigner, la victime, qui a préféré garder l’anonymat, a décidé de quitter la ville le lendemain pour le quartier de Cheikh Maqsoud à Alep. Elle a juré de ne pas revenir tant que l’occupation turque et ses mercenaires ne se seraient pas complètement retirés d’Afrin.
Cet incident n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une série de violations systématiques perpétrées par les mercenaires de l’occupation turque à Afrin, notamment des meurtres, des enlèvements, des extorsions et des agressions continues, en l’absence totale de responsabilité et de contrôle judiciaire. Il convient de noter que ce mois-ci, la région a été témoin du meurtre d’un jeune homme, Mustafa Sheikho, du village de Haj Hassano, précédé d’un crime similaire en mars de l’année précédente, lorsque l’enfant Ahmed Khaled Mada a été tué par les mercenaires de l’occupation turque. (ANHA)
Déclaration finale de la « Conférence sur l’histoire, la mémoire et la dissidence collective »
BRUXELLES – La déclaration finale de la conférence, qui a abordé la résistance du leader kurde Cheikh Said dans ses dimensions politiques, culturelles, littéraires et sociales, a été publiée.
La conférence internationale intitulée « Cheikh Said et la société Azadî : histoire, mémoire et dissidence collective », organisée à Bruxelles par le Congrès national du Kurdistan (KNK), la Société islamique du Kurdistan (CÎK) et les Instituts kurdes d’Allemagne et de Belgique, a publié sa déclaration finale.
La déclaration souligne que les lieux de sépulture de Cheikh Saïd (Şêx Seîd) et de ses 47 compagnons n’ont toujours pas été révélés, soulignant qu’il s’agit d’une grave violation des droits non seulement du peuple kurde mais de la conscience de l’humanité.
La déclaration finale comprenait les affirmations suivantes :
Au cours de la conférence, les sujets suivants ont été évalués en profondeur :
-Le contexte historique, politique et social et les causes du soulèvement de 1925,
-La vision politique de la Société Azadî et sa relation avec le soulèvement,
-La violence employée pour réprimer le soulèvement et ses répercussions jusqu’à nos jours,
-Le procès et l’exécution de Cheikh Saïd et de ses compagnons,
-L’impact de ce soulèvement sur le mouvement national kurde et la mémoire culturelle,
-Les souvenirs et l’importance contemporaine des dirigeants kurdes qui se sont retrouvés sans tombe.
Les présentations et les discussions lors de la conférence ont démontré que le soulèvement de 1925 n’était pas simplement « un événement passé », mais demeure, sous différentes formes, une question permanente de vérité, de mémoire et de justice. Dans ce contexte, nous souhaitons formuler les conclusions et appels suivants :
1- Le fait que les lieux de sépulture de Cheikh Saïd et de 47 de ses compagnons, exécutés en 1925, n’aient pas été révélés à ce jour constitue une profonde injustice, non seulement pour leurs familles et le peuple kurde, mais aussi pour toute personne dotée d’une conscience et du point de vue des droits humains universels. L’absence de tombe équivaut à un déni de la mémoire du défunt. Ne pas savoir où reposent les restes d’une personne empêche le deuil collectif, la commémoration et le souvenir.
2- Par conséquent, être privé de sépulture n’est pas seulement une absence physique ; c’est aussi une façon de supprimer la mémoire, de contrôler l’espace et de priver un peuple de son droit collectif à faire son deuil. Les personnes privées de sépulture sont délibérément marginalisées et effacées de l’histoire afin de faire disparaître leur identité collective. C’est pourquoi cette question demeure l’une des revendications les plus fondamentales et les plus urgentes du peuple kurde dans sa lutte pour la justice et la reconnaissance historiques.
3- Bien que les archives de l’État détiennent toutes les informations nécessaires à l’identification de ce charnier, aucune déclaration officielle n’a jamais été faite. Le fait que le lieu d’inhumation n’ait pas été déterminé, qu’aucune identification scientifique n’ait été réalisée et que les restes n’aient pas été restitués aux familles témoigne de l’absence de volonté d’affronter le passé et la vérité. Il s’agit d’une responsabilité humanitaire restée lettre morte depuis un siècle.
4-Cette pratique de laisser des gens sans tombes ne se limite pas à Şêx Seîd et à ses compagnons :
-Lors du massacre de Zilan en 1930 et du massacre de Sason en 1935, les victimes ont été enterrées dans des fosses communes inconnues.
-Les lieux de sépulture de Seyîd Rıza et de ses compagnons, exécutés après le massacre de Dersim en 1937, n’ont également jamais été révélés.
-Cette politique de négation des tombes et d’effacement de la mémoire a été systématiquement appliquée dans tous les soulèvements de cette période.
-De même, la tombe de Bediüzzaman Seîdê Kurdî, décédé en exil en 1960 et qui n’a pas été enterré dans sa patrie Bedlîs malgré sa volonté, a été perdue.
5- L’une des conditions les plus fondamentales pour que la Turquie puisse se réconcilier avec le peuple kurde est de s’attaquer aux questions de mémoire et de vérité. Cacher des tombes, criminaliser des personnages historiques et manquer de respect à leur mémoire constituent de sérieux obstacles à une paix durable.
6-Pour ces raisons, nous appelons la République de Turquie et les autorités compétentes à prendre les mesures concrètes suivantes :
– Divulguer les lieux de sépulture de Cheikh Said, Xalid Begê Cibrî, Seyîd Rıza, Seyit Abdulkadir Nehri, Cheikh Şerîf, Yusuf Ziya, Reşoyê Silo, Şêx Resûl, Biroyê Heskê Têlî, Cheikh Zahir, Seîdê Kurdî, et de tous leurs compagnons et successeurs ayant perdu la vie ; rendre leurs restes à leurs familles ; permettre un processus de prise en compte sociale ; et mettre fin aux attaques, au manque de respect et au déni dirigés contre leurs souvenirs.
– Abandonner les propos diffamatoires, déshonorants et hostiles visant ces figures de l’histoire officielle, du discours d’État et du système éducatif. Ouvrir complètement toutes les archives afin que la vérité soit révélée.
-Établir des mécanismes qui institutionnaliseront la confrontation aux douleurs du passé, révéleront la vérité, assureront la justice, guériront les consciences et rendront la paix sociale possible.
- Depuis cent ans, les politiques de déni, d’annihilation, d’exécution et de liquidation se poursuivent. La plupart des soulèvements kurdes ont donné lieu à des procès et à des exécutions. Le dernier soulèvement kurde, qui dure depuis 52 ans sous la direction d’Abdullah Öcalan, est désormais à la table des négociations. À cette occasion, nous appelons les responsables de l’État turc à mettre fin à ces politiques de déni, d’annihilation et de liquidation, et à reconnaître les droits et la vérité du peuple kurde.