L’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté que le bilan des morts dus aux violences en cours à Soueida s’est élevé à 940 depuis le début des affrontements le 13 juillet.
L’Observatoire a signalé la mort de 19 civils de la ville de Sahwat al-Balata, dans la campagne de Soueida, dont des femmes et des enfants, lors de l’un des massacres les plus sanglants depuis le début de l’escalade. Le bilan total s’élève ainsi à 718 morts
Les journaux arabes publiés la semaine dernière ont abordé la situation à Suwayda, en Syrie, la menace terroriste mondiale et la nature du conflit entre l’Iran et Israël. Invasion de Soueïda Le journal « Arabie Indépendante » a déclaré que ce qui s’est passé à Suwayda n’était pas seulement un affrontement sécuritaire ou une opération militaire limitée, mais plutôt un acte agressif systématique ciblant les minorités, révélant une transformation du « maintien de la sécurité » en une « invasion » ressemblant aux atrocités passées sur la côte syrienne. Le journal a décrit cette opération comme une « invasion à grande échelle », accompagnée de vidéos documentées d’atrocités, témoignant d’une vantardise indéniable. Il a ajouté que l’aspect le plus dangereux n’était pas seulement la présence incontrôlée d’armes, mais aussi la « mentalité salafiste » qui anime ceux qui les portent, même au sein des autorités officielles. Le journal s’interrogeait : la majorité sunnite est-elle toujours au pouvoir, ou le pouvoir décisionnel est-il tombé entre les mains d’une faction djihadiste salafiste qui domine les institutions de l’État ? Où est la représentation des diverses confessions syriennes au sein du nouveau gouvernement ? Il a également souligné que l’absence d’un projet national incluant tous les citoyens et la transformation de la Syrie en un champ de bataille régional ont rendu l’État incapable de protéger ses minorités. Parallèlement, les prétentions d’Israël à protéger les Druzes ne sont que des prétextes pour des interventions manifestes. Le journal soutient que ce qui protège tout le monde – majorité et minorités confondues – est un État juste et démocratique, et non des appareils de sécurité, des armes incontrôlées ou une rhétorique sectaire. À son tour, le journal « Asharq Al-Awsat » a mis en lumière la persistance et l’évolution de la menace posée par les groupes islamistes armés, qu’ils soient sunnites ou chiites, dans diverses régions du monde, démystifiant l’idée de la « fin » ou du déclin de ces groupes. Le journal souligne que parier sur la fin des groupes extrémistes comme l’EI ou les factions chiites armées est naïf ou basé sur une vision partielle de la situation. Le journal a également observé la formation potentielle d’alliances interconfessionnelles entre des groupes fondamentalistes sunnites et chiites politisés, malgré leurs contradictions idéologiques, avec un objectif commun de confrontation avec l’Amérique et l’Occident. Iran et Israël : approche de l’option de guerre Le journal « Al-Khaleej » considère la relation entre l’Iran et Israël comme une relation qui ne peut être comprise qu’à travers le prisme de l’équilibre des pouvoirs, chacun représentant un modèle d’État cherchant à renforcer son influence au Moyen-Orient, en particulier dans le Golfe Arabique, considéré comme le cœur de l’équilibre régional. Selon le journal, la récente guerre, ainsi que l’escalade mutuelle et les menaces militaires qui l’ont précédée, reflètent une lutte profonde pour remodeler l’équilibre des pouvoirs, dans un contexte où l’Iran poursuit des capacités nucléaires qui menacent le monopole d’Israël sur ce pouvoir. Le journal note qu’Israël, avec le soutien des États-Unis, cherche à imposer un modèle de « paix par la force » qui empêche l’émergence de tout rival nucléaire régional, gardant ouverte l’option de la guerre dans ce qu’on appelle le « piège de Thucydide » – la peur de l’émergence d’une nouvelle puissance qui pourrait menacer la puissance dominante. (ANHA)