SYRIE / ROJAVA – Les boucliers humains qui ont monté une veille pacifique au barrage de Tichrine il y a 54 jours, en solidarité avec les forces arabo-kurdes poursuivent leur résistance pendant le Ramadan.
Les manifestants du barrage de Tishrin qui font le Ramadan, n’ont pas quitté le barrage, démontrant ainsi leur détermination à poursuivre leur action malgré les difficultés. Ils se sont réveillés aux premières heures de l’aube pour le premier repas de suhoor en prévision du premier jour de jeûne au 54e jour de résistance civique de Tishrenn.
Au 54e jour de la résistance au barrage de Tishrin, les manifestants se sont levés tôt pour manger le suhoor et accueillir le premier jour du ramadan. Ils se sont coordonnés avec les communes (conseils locaux) pour préparer les repas du suhoor, qui ont été distribués tard dans la nuit.
Basmahan Naasan, l’une des participantes à la résistance, a expliqué à l’agence ANHA qu’elle était venue de la ville de Kobanê il y a quatre jours pour participer à la manifestation. « Malgré les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous nous sommes réveillés pour prendre notre suhoor le premier jour du Ramadan, réaffirmant notre détermination à poursuivre la lutte », a-t-elle déclaré.
Basmahan conclut en déclarant qu’elle jeûnerait tout au long du mois sacré et continuerait sa résistance jusqu’à la victoire ou le martyre.
Le manifestant Haji Mohammed a quant à lui évoqué les préparatifs collectifs pour le Ramadan, exprimant ses sentiments : « Les habitants du nord et de l’est de la Syrie participent à la résistance contre le barrage de Tichrine, du canton de l’Euphrate au canton de Jazera, en soutien aux Forces démocratiques syriennes dans leur lutte contre l’agression turque. A cette occasion, je félicite tous les musulmans à l’occasion de l’arrivée du Ramadan, en priant pour la paix et la stabilité dans notre région. »
Depuis le 8 janvier, les populations du nord et de l’est de la Syrie se dirigent vers le barrage de Tishrin pour protester contre les attaques incessantes menées par l’armée turque et ses mercenaires dans la région. (ANHA)